Samuel Accoceberry, de l’omnipotence du designer

Samuel Accoceberry, de l’omnipotence du designer

En juin 2021, Samuel Accoceberry exposait au sein de Maison Molière, à Paris, ses graphismes, version tapis ou version dessins, à saisir sous l’œil averti de Karine Scherrer de la galerie The Art Design Lab. Depuis trois ans, il fait partie de tous les Top 100, Top 50 ou même Top 20. La pandémie ne l’a pas empêché de travailler, d’éditer et de finaliser des projets qu’il avait « en attente », mais aussi d’initier de nouvelles collaborations. Depuis son studio du 13e arrondissement ou depuis Biarritz, il peaufine ses produits avec passion et avec un engagement de tous les instants. Verre, bois, métal, textile n’ont pas de secret pour lui.



Portrait de Samuel Accoceberry © Alexandre Delamadeleine

Il est né à Bordeaux, a étudié le design à La Souterraine et a décroché son diplôme de designer à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Nancy. En 2008, il présente un projet d’étagère « souple » avec le VIA et se fait remarquer, après quelques années de collaboration dans des studios milanais et parisiens : Arik Levy, Antonio Citterio ou Rodolfo Dordoni. En 2010, il crée son propre studio et commence alors à collaborer avec différentes marques telles que Alki, Aéroports de Paris, Staub… puis son carnet d’adresses s’étoffe peu à peu : Bosc, Flexform, La Boite Concept, Widatic en passant par Laudescher.

Flexform, table Benjamin (hommage à Walter Benjamin), collection Flexform Mood, 2018.
LAUDESCHER, Bamboo Wave / Linea 3D 18, 2018.
BOSC, sofas Contis, 2019 © MITO

Les tissages Moutet : « de la collection à l’identité »

Juste avant l’été, il vient de lancer une collection de linge de table avec les tissages Moutet : « Ça faisait un petit moment que j’avais identifié la qualité de leur travail à travers des produits découverts à Biarritz. Ainhoa, Arcachon, Biarritz, c’est mon triangle d’or avec Paris. Les tissages Moutet fabriquent à Orthez et distribuent sur la côte, dans les musées nationaux et internationaux. Ils font aussi de nombreuses collaborations avec des restaurateurs tel que Michel et Sébastien Bras, père et fils, à la Halle aux grains à Paris au sein de la Bourse de Commerce, pour qui ils réalisent les tabliers, les torchons et les liteaux. Je suis allé les rencontrer il y a un peu plus d’un an et je suis arrivé au bon moment puisqu’ils étaient en train de travailler sur le label IG, identité géographique. Il existait une belle affinité entre mon attache au pays basque et le savoir-faire historique de Moutet (une entreprise centenaire) en terme de linge basque. Catherine Moutet et son fils Benjamin m’ont donc laissé carte blanche pour réinterpréter le linge basque dans ses codes, sans les transgresser. La collection ETXE (« la maison »), décline nappes, torchons, serviettes… dans des couleurs identitaires du pays basque mais pas seulement. » Elle est en vente sur le site internet et va suivre dans toutes les boutiques qui distribuent Moutet.

Tissage Moutet, collection Fatxada, 2021
© Clément Herbaux
Tissage Moutet, collection Fatxada, 2021
© Clément Herbaux

Dans la suite immédiate, il a été missionné à la refonte de l’identité de la marque, son aspect graphique, son logo, à la façon de présenter le produit, de le distinguer des autres éditeurs basques. Comment faire la distinction entre du Moutet, du Jean Vier, du Lartigue ou de l’Artiga.

« Une nappe basque fait toujours son effet. Les produits sont vendus dans des magasins très choisis. Ils n’ont cependant pas de magasins en propre. On trouve des textiles Moutet presque plus facilement en Allemagne, en Angleterre, aux USA qu’à Paris. Or les textiles Moutet, c’est une histoire de famille. Benjamin Moutet est de la cinquième génération d’une famille de commerçants qui vendait des produits de la région. En rachetant un atelier de fabrication, ils ont lancé leur propre marque Moutet qui a vraiment explosé pendant la période après-guerre et a suivi l’histoire du textile avec une légère perte de position avec l’arrivée des produits en fibre synthétique venant d’Asie. Une collaboration avec Hilton Mc Connico dans les années 90 initiée par Catherine Moutet avait permis de relancer la marque. Benjamin Moutet, qui a fait des études de commerce a décidé de reprendre la maison, il y a 4 ans, avec sa mère. Ils ont consolidé la marque en initiant de nombreux projets dont l’IG faisait partie, mais aussi l’initiative de la création d’une filière du lin en Béarn. Il a lancé cette IG qui certifie une fabrication française à Orthez. Lartigue qui a son siège à Ascain fait fabriquer à Oloron-Sainte-Marie. Moutet et Lartigue sont montés au créneau pour avoir l’IG. La matière, première qui est le coton, est acheté brut, et teint pas loin de Pau, à Nay, localement, et ensuite tissé par les machines de Moutet pour un made in local basco-béarnais. Benjamin Moutet a initié un projet de redéveloppement de lin local, pour une partie de la production des tissus, dans le but de renforcer l’approche vernaculaire de la marque. »

Tissage Moutet, collection Lerroa, 2021
© Clément Herbaux
Tissage Moutet, collection Fatxada, 2021
© Clément Herbaux

Mobilier urbain et mobilier vertueux

Abris voyageurs
Syndicat des Mobilités d'Agglo du Pays Basque Adour, 2019

Le projet de mobilier urbain a été piloté par le syndicat des mobilités Pays Basque Adour, un regroupement de communautés de communes sur Biarritz, Anglet, Bayonne, Tarnos. Il s’agissait de développer un abri voyageur sur les arrêts emblématiques de chaque commune (mairies) de la nouvelle ligne de Tram’Bus, en complément du mobilier JCDecaux déjà disposé. Un projet installé partiellement à ce jour, proche de la mairie de Bayonne, de Biarritz et d’Anglet.

La collaboration avec Kataba date de 2018 mais les produits ont été lancés il y a un an et demi. « C’est une petite maison d’édition dont le propos est de faire du mobilier vertueux en réduisant fortement l’impact carbone ou en recyclant ce qui est possible. Les entreprises qui ont des bureaux à La Défense achètent, consomment du neuf mais certaines au bout de deux, trois ans, décident de déménager, bennent alors tout et se réinstallent ailleurs avec un nouveau mobilier. VALDELIA, organisme avec lequel nous collaborons étroitement, récupère beaucoup de choses et c’est alors qu’avec Kataba nous donnons un nouveau cycle de vie à ces meubles usagés ou à ces matériaux. » L’éditeur Kataba (du nom de la petite scie japonaise souple qui permet de faire les finitions), lancée par Luc Monvoisin, fait réaliser les structures en chêne massif en Touraine dans un petit atelier et tout ce qui est plateau est alors récupéré, rhabillé, ou reteinté, avec de nouvelles finitions pour repartir comme s’ils étaient neufs. Une initiative verte par le porte-monnaie car cela permet à certaines entreprises de défiscaliser une partie de ces équipements.

Nebula, KATABA, 2019
Nebula, KATABA, 2019

Actuellement, cela est peut-être lié à la période post-Covid, mais Samuel a développé plus de projets de design industriel que de mobilier. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration étant restée totalement à l’arrêt pendant plusieurs mois, la rénovation est allée bon train. Son mobilier équipe un hôtel à Biarritz. Mobilier urbain, des produits pour des startups dans le milieu du digital, il développe actuellement un dispositif avec un chercheur en acoustique qui est incubé au CEA du plateau de Saclay, ou une solution de pointe avec une start-up qui œuvre dans le secteur du laser de pointe. A la limite du design, de l’art, de l’innovation et de l’artisanat, Samuel prend plaisir à produire différentes typologies d’objets vendus aux quatre coins du monde. Des collaborations à travers lesquelles il privilégie toujours le rapport humain, la curiosité et l’échange.

Boucles • dessins
THE ART DESIGN LAB, 2020
Boucles • dessins
THE ART DESIGN LAB, 2020
Boucles • dessins
THE ART DESIGN LAB, 2020
Boucles • dessins
THE ART DESIGN LAB, 2020

Rédigé par 
Bénédicte Duhalde

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14/2/2022
Z Ⓢ ONAMACO, the Mexican show is becoming a must

Z Ⓢ ONAMACO, a hub of art in Latin America, has just closed its doors. From February 9 to 13, this event, which is now one of the most important on the world stage, came back in force for its 18thE editing. By using its quadripartite format combining antiques, contemporary art, modern art, design and photography, from all continents.


Au Citibanamex Center from Mexico City, Z Ⓢ ONAMACO has returned to its quarters, after more than a year of absence due to the pandemic. Welcoming more than 200 galleries and exhibitors from more than 25 countries around the world, the fair with the stylized skull logo, founded in 2002, offers amateurs, museums, curators, architects, national and international collectors the best of contemporary and modern art, as well as design, photography and antiques. For this last edition, it therefore returned to a broad and international formula that had proved its worth before the crisis, thus abandoning the “Zona Maco Art Week” which urged, between April 27 and May 2, 2021, local galleries to offer unique or collaborative exhibitions, in the heart of the gigantic megalopolis.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

Z Ⓢ ONAMACO: Four for one

Its specificity? Offer four fairs in one, namely “Zona Maco Arte Contemporaneo”, “Zona Maco Arte Contemporaneo”, “Zona Maco Disěno”, “Zona Maco Salon” and “Zona Maco Foto” -, coupled with rich satellite events, such as its “Conversations” program inviting discussions on current issues and the establishment of parallel activities in a number of institutions and galleries in the city.

Most important of all, the general sector of “Zona Maco Arte Contemporaneo” this year housed around 70 leading international galleries offering pieces using all mediums, with global signatures. Among these brands, the Italian Continua with two addresses in France, but also Gagosian Gallery, the American one with two galleries in Paris, which is no longer presented. Loyal among the faithful, the Mark Hachem gallery, which specializes in the modern art scene in the Arab world and in kinetic art, is, this year, the only Frenchy to be part of the general section. Indeed, leading companies, such as the Lelong Gallery, present in 2019, which was joined, in 2020, by Perrotin Gallery, Almine Rech, Italian Gallery, Opera Gallery, seem to have, for the time being, deserted Mexican territory.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

A new section created by the fusion of “Nuevas Propuestas” and “Foro”, “Zona Maco Ejes” welcomes around thirty young or established galleries that are particularly sensitive to current challenges. Within it, the Franco-Peruvian Younique, known for defending, among other things, the South American scene, has returned for the second time. A new exhibitor, the very young 193 Gallery, dedicated to multicultural contemporary scenes (Southeast Asia, Africa, Caribbean, South America, Europe, Oceania), in Paris, defended its artists there. Once again this year, on the stands of Hispanic galleries — many of them from South America —, the section entitled “Zona Maco Sur” highlights dialogues between two visual artists, where “art, nature and imagination meet”. With around sixteen brands, including Diptych Fine Arts and the prestigious Marlborough Gallery, “Arte moderno” celebrates the art of the first half of the 20th century.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO
Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

The French Touch of Design celebrated in Mexico City

For its part, the twenty-five galleries of “Zona Maco Disěno”, a show active since 2011 and organized this year by the curator, artist and industrial designer, Cecilia León de la Barra, offer furniture, jewelry, textiles, textiles, textiles, decorative objects, but also limited editions and historical pieces. For its first participation, the Mobilier National, a symbol of French excellence since the 17th century, responsible for the conservation and restoration of national collections, presents “On a pixel cloud”, one installation composed of a carpet, a sofa, two armchairs and a table, created by the French artist, a pioneer of virtual and digital art Miguel Chevalier, and the Franco-Japanese Design Studio A+A Cooren (Aki and Arnaud Cooren). A very metaphorical work evoking “the quantitative explosion of digital data forcing us to find new ways to store data and to see and analyze the world”, and therefore combining new technologies with the refined forms of minimalist design.

“On a cloud of pixels”, by Miguel Chevalier and Studio A+A Cooren @ Thibaut Chapotot

Made by the Manufacture de la Savonnerie, the rug represents a refined and graphic alphabet of black, gray and white pixel patterns. The sofa and the two armchairs were made by the Atelier de Recherche et de Création (ARC), upholstered by the tapestry decoration workshop, and covered with a Dedar cotton fabric cover, printed by the Prelle company. As for the coffee table made of polymethyl methacrylate (PMAA) by the company Dacryl, in association with ARC, it is in the shape of a magnifying glass and tinted and polished.

Photographs and antiques for a complete offer

Finally, the ten Latin American galleries of the “Zona Maco Salon”, a fair created in 2014 and specialized in art before 1960, as well as the fifteen “Zona Maco Foto”, including the Parisians Lou & Lou Gallery and Gregory Leroy Photographie, have completed a resolutely complete and diversified offer of 2022 art. Despite a global context still febrile by health uncertainties and a European scene shaken up by the arrival, next autumn, of the Swiss juggernaut Art Basel, in the country of Fiac, the one that is purposely nicknamed “Hispanic Art Basel” will, we hope, be able to reinvigorate the market at the beginning of the year. And to attract visitors again through the quality of its exhibitors, the plurality of its proposals, such as the promotion of a local scene, rich, although still too confidential on a global scale.

ZMONACO, Centro Citibanamex, Av. del Conscripto 311, Lomas de Sotelo, Hipódromo de las Américas, Miguel Hidalgo, 11200, Mexico, Mexico.

www.zsonamaco.com From February 9 to 13, 2022.

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10/3/2022
Zineb Sedira représente la France à la 59e Biennale de Venise

Dans le pavillon français au sein des Giardini de la Serénissime, « Les Rêves n’ont pas de titre, Dreams have no titles » de l’artiste franco-algérienne Zineb Sedira va évoquer des questions actuelles et politiques, sous couvert de propos éminemment personnels.


Après Xavier Veilhan et son « Studio Venezia » en 2015, Céleste Boursier-Mougenot et sa proposition poétique et environnementale « Rêvolutions » en 2017, Laure Prouvost et son projet très aquatique « Vois ce bleu se fondre » de 2019, c’est au tour de Zineb Sedira de s’emparer des divers espaces du pavillon français pour cette nouvelle édition. Soutenu par l’institut français, curaté par Yasmina Reggad commissaire indépendante et directrice de la Bienal das Amazônias de Belèm, au Brésil, ainsi que Sam Bardaouil et Till Fellrath, commissaires de la Biennale d’art contemporain de Lyon 2022 et fondateurs de la plateforme curatoriale artReoriented, son projet s’envisage comme une installation protéiforme mêlant parcours de vie familiale et interrogations multiples associant la France, l’Algérie à l’Italie.

Yasmina Reggad © Lola Reboud
Sam Bardaouil et Till Fellrath © Blandine Soulage

Installation immersive axée sur le cinéma et la famille

« Etant une plasticienne vidéaste, le fil de mon projet s’articule autour du cinéma à travers une coproduction algéro-franco-italienne et se veut un petit clin d’œil à la Mostra de Venise », explique-t-elle, lors de la présentation presse au cinéma Jean Vigo qu’adolescente, elle fréquentait, à Genevilliers.  Toutefois, « Les Rêves n’ont pas de titre, Dreams have no titles » est une installation plus large, rassemblant au sein de l’architecture néoclassique du pavillon – avec laquelle il peut être parfois complexe de négocier -, des films, des objets, des archives et meubles personnels de l’artiste, un peu à l’image de son exposition « L’espace d’un instant » présenté au Jeu de Paume, en 2019, qui reconstituait une partie de son salon, à Londres. Un projet à la fois intime et universaliste, qui parle de sa famille mais aussi de racisme, de solidarité, de colonisation et décolonisation, d’identités multiples, à travers la présentation de « films significatifs, issus du répertoire du cinéma militant algérien des années 1960 ».

Pavillon français ©DR

Le cinéma militant algérien comme point de départ pour Zineb Sedira

Pour mener à bien ce projet, Zineb Sedira a travaillé pendant plus de deux ans, durant lesquels elle a retrouvé, en Italie, le film « Les Mains libres (ou Tronc de figuier) », réalisé en 1964 par l’italien Ennio Lorenzini. Restauré en partenariat avec la Cineteca di Bologna, avec laquelle Zineb Sedira a beaucoup collaboré, ce premier long métrage algérien « post indépendance », véritable « autoportrait d’un jeune Etat qui vient de gagner sa liberté » sera projeté dans les espaces pavillonnaires.

Les rêves n'ont pas de titre © Thierry Bal et © Zineb Sedira

En complément et conférant une trace écrite à ses recherches multiples, trois journaux portant le nom de ses trois villes de cœur pour le projet – Alger, Paris, Venise –  y seront présentés. « Ils synthétisent toutes les longues heures de discussion et de travaux que j’ai pu mener en Italie, en France, bien que je n’aie pu me rendre en Algérie à cause de la crise sanitaire » explique-t-elle. « Ils relatent tout le cheminement vers cette production finale et informent de ce qui se passe au sein du pavillon. »

Les rêves n'ont pas de titre © Thierry Bal et © Zineb Sedira

Au-delà de cette vision intime et universaliste du monde qui montre combien des propos personnels peuvent avoir une résonnance internationale, l’on peut se poser la question du choix de la plasticienne et de son projet pour représenter la France. Si la franco-algérienne soutenue par le galeriste Kamel Mennour se défend d’avoir imaginé une proposition aux accents politiques, alors que le 18 mars 2022 marque le 60e anniversaire de la signature des accords d’Evian mettant fin à la guerre entre l’Algérie et la France, la coïncidence reste troublante. « La biennale a été reportée d’une année, ajoute-t-elle, je n’ai pas pris cela en compte… » Et Yamina Reggad d’ajouter : « son propos est plus en continuité avec celui de Laure Prouvost pour le pavillon. »

Zineb Sedira, Les Rêves n’ont pas de titre/ Dreams have no titles, Pavillon Français, Giardini dell’Arsenale, Venise,  du 23 avril au 27 novembre 2022.

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20/4/2022
Zanotta fête les 50 ans de la série Quaderna

Pour fêter les 50 ans de la série Quaderna designée par Superstudio, Zanotta sort trois nouvelles pièces inédites : un bureau, une table basse, et surtout un tapis surprenant.


Reconnue comme un manifeste du « design radical », à travers des formes et lignes géométriques qui en ont fait une collection iconique, la série Quaderna a été imaginée par le groupe Superstudio entre 1969 et 1972 avant d’être éditée à partir de 1972 par l’italien Zanotta.

Zanotta, bureau Quaderna © Simone Barberis

Quaderna : des pièces inédites de la série Misura M de Superstudio

De fait, la table basse et le bureau qui viennent d’être édités sont des pièces inédites de la série Misura M de Superstudio. Zanotta a en effet sélectionné ces deux projets dans le catalogue original de la série et les a relookés en modernisant leurs dimensions, en ajoutant un tiroir au bureau, tout en veillant à rester en accord avec la philosophie Superstudio. Le tapis est tufté à la main avec un fil 100 % laine de Nouvelle-Zélande : la conception reproduit fidèlement une esquisse d’un des histogrammes d’architecture, qui ont marqué la vision de Superstudio. Il a été fourni pour les archives de l’un des cofondateurs, Cristiano Toraldo di Francia (décédé en août 2019).

Zanotta, tapis Quaderna © Simone Barberis
Zanotta, collection Quaderna © Simone Barberis

La collection Quaderna comporte ainsi huit pièces : trois tables (carrées ou rectangulaires), un bureau, une console et une table basse auxquels viennent s’ajouter le nouveau bureau, la nouvelle table basse et le tapis.

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12/11/2024
Z24 : la collection Zanotta anglée sur la couleur

Zanotta présente Z24, un ensemble de cinq pièces nées de la collaboration avec le duo belge Muller Van Severen.

Difficile de dire si la couleur sert la forme ou bien si c'est l'inverse. Une chose est sûre, Z24 passe difficilement inaperçue. À l'image de son éditeur, l'italien Zanotta, la collection s'illustre par sa forte présence visuelle. Présenté lors de la Design Week de Milan, cet ensemble composé d'un buffet, d'une table de chevet et de deux meubles de rangement bas, a été dessiné par le studio de design belge Muller Ven Severen fondé en 2011.

Le Z24 Cupboard 726 ©Zanotta

Au rythme de la lumière

« Pour ce projet mené avec cette entreprise emblématique depuis les années 60, nous avons décidé de concevoir une série de meubles de rangement où l'interaction avec la lumière et l'ombre est l'aspect le plus important » expliquent Fien Muller et Hannes Van Severen. Réalisée en MDF laqué, la collection joue l'éclairage environnant au rythme de ces façades saillantes. Les portes constituées d'une répétition de triangles créent, au-delà du rythme qu'elles imposent, un jeu d'ombres et de lumières animant le meuble de forme, en elle-même très basique. Un comportement induit notamment par une palette de neuf couleurs très diversifiée du vert gazon pop au cire passe-partout. Une sélection sans aucun doute inspirée par le passé artistique des designers et leur vision à mi-chemin entre le design et l'art. À noter que les meubles peuvent également être agrémentés d'un système LED entre les étagères de rangement en verre trempé.

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