SaloneSatellite : huit designers à suivre de près
©Ludovica Mangini_Salone del Mobile.Milano

SaloneSatellite : huit designers à suivre de près

Cette année encore, le SaloneSatellite a mis en lumière bon nombre de jeunes designers émergents. Retour sur nos coups de cœur de cette 26e édition.

Début avril, le Salone del Mobile de Milan ouvrait pour la 26e fois, ses portes à la nouvelle garde du design. Réunis au sein du SaloneSatellite créé en 1998, « 700 jeunes designers de 37 pays participent pour la première, la deuxième ou la troisième fois au Salon » précise Marva Griffin Wilshire, fondatrice et aujourd'hui commissaire de cette section. L'occasion pour eux de dévoiler leurs travaux et de rencontrer des acteurs internationaux de l'industrie et du commerce.

Initié dès la première édition pour "évaluer les photographies des prototypes des nombreuses demandes de participation”, un comité de sélection hétérogène “composé de 12 personnalités du monde du design” désigne chaque année un corpus de designers âgés de moins de 35 ans. Réunis cette année autour de la thématique “NUOVO ARTIGIANATO: UN MONDO NUOVO//NEW CRAFTSMANSHIP : A NEW WORLD” ils ont, par leurs approches et leurs savoir-faire, témoigné de la transversalité de l'artisanat patrimonial et du design contemporain. Une volonté maintenue par le SaloneSatellite à travers les éditions, et qui donne en outre “un sens de responsabilité à ces designers qui font de leur mieux pour exposer leurs travaux” selon Marva Griffin Wilshire.

Parmi ces nouveaux esprits de la création contemporaine, voici huit coups de cœur de la rédaction.  

Simo Lahtinen

Titulaire d'un master en design industriel de l'école des arts, du design et de l'architecture de l'université finlandaise d'Aalto, Simo Lahtinen développe un univers basé sur « l'équilibre entre la fonctionnalité et la forme pure, naturelle. » Installé à Helsinki où l'architecture et le design nordique inspirent largement son travail, le créateur « recherche des perspectives astucieuses et nouvelles dans les typologies traditionnelles, afin de créer des designs qui soient distinctement contemporains. » Un processus dont émanent des « objets qui semblent à la fois faciles à réaliser et précis. » Une impression renforcée par la recherche formelle de ses pièces. « Je considère que la géométrie, largement présente dans mes pièces, apparaît naturellement dès lors que la structure, la fonction et le matériau sont alignés, en cohérence. » Une philosophie illustrée par le banc Tre présenté cette année. Fabriqués en pin, les profils d'assise triangulaire « minimisent le gaspillage de matériaux, renforcent la solidité de la structure et créent un langage architectural. Tre reflète mon approche, qui consiste à trouver un équilibre entre une forme audacieuse, une construction intelligente et une élégance fonctionnelle. »

Tre bench ©Simo Lahtinen

Marcus Götschl

D'abord ébéniste en Allemagne puis en Norvège pendant plusieurs années, Marcus Götschl se passionne pour le design et se forme en Allemagne à l'Académie de design d'intérieur et de produits de Garmisch-Partenkirchen. Fraîchement fondé - au début de l'année - à Munich, son studio cherche à créer « des objets qui soient à la fois familiers et discrètement nouveaux. » Comprenez par là un éloge aux structures claires et légères en écho avec les nouvelles contraintes sociétales et environnementales. Intéressé par la structure autant que par l'objet en lui-même, le designer cherche avant tout la simplicité visuelle. « La simplification de la construction, la réduction de l'utilisation des matériaux et l'adaptation aux nouveaux modes de vie sont des sujets importants pour moi, non seulement pour des raisons esthétiques, mais aussi pour rendre le design plus durable et plus accessible. » Une approche développée à travers plusieurs matériaux dont il tient une connaissance approfondie grâce à son passage chez ClassiCon comme développeur produit. Présenté au début de l'année, son tabouret Flatpacking - qui pourrait être expédié dans un carton de la taille/forme d'une boîte à pizza -, illustre sa vision du design : une pièce à la fois sobre visuellement et structurellement qui utilise des matériaux fins pour atteindre la stabilité grâce au rapport de tension/compression, sans négliger le confort de l'utilisateur.

Tension stool ©Marcus Götschl

Michael Grandt

Inspiré par la dichotomie du Japon où il s'est installé plusieurs années avant de regagner Düsseldorf, Michael Grandt, fondateur du studio Omote Ura, souhaite « faire vivre des projets dont l'esthétique dure longtemps. » Dessinées pour s'intégrer harmonieusement dans des environnements différents, les pièces du designer jouent avec les contrastes. En témoigne TOMO, un tabouret fabriqué à partir de trois pièces de contreplaqué assemblées et soutenues entre elles par une structure tubulaire en acier. « Les surfaces en bois ont une forme douce et organique, tandis que les tuyaux en acier présentent une structure plus stricte et technique qui s'effacent selon l'angle sous lequel on regarde l'objet. Ce principe de dissimulation des structures techniques derrière des surfaces fluides nous est familier, nous le connaissons tous ; dans les avions, les machines ou même l'architecture moderne. Mais il y a aussi quelque chose de plus imagé qui rappelle le Japon. » Une faculté notamment due au rapport du designer avec la géométrie. « J'ai toujours été intéressé par les sciences et les mathématiques. Bien que l'intuition ait toujours sa place dans toute création, suivre une logique claire est souvent un bon début. » Un parti-pris cartésien avec lequel le designer conserve une certaine distance pour « obtenir une clarté visuelle sans réduire le design à un strict minimalisme géométrique sans humanité ni empathie.»

TOMO stool ©Michael Grandt

Erina Caldeira

« Il y a trois choses que je garde toujours à l'esprit lorsque je crée : la facilité de compréhension du concept et de la forme, des formes faciles à produire pour le fabricant et faciles à entretenir pour l'utilisateur, et enfin la dimension émotionnelle qui doit toucher les sens et mettre de bonne humeur ! » Développées au Japon d'où elle est originaire, les sensibilités d'Erina Caldeira se mélangent depuis 2020 à la culture danoise où elle réside. « Les gens disent souvent que le design japonais et le design scandinave vont bien ensemble, et je pense honnêtement la même chose. Lorsque j'ai présenté l'étagère en bois RHYTHM en 2023, ma première pièce de mobilier, beaucoup de personnes m'ont dit que l'on ressentait cette double influence sans que je n'en aie conscience. » Outre la diversification formelle, cette pièce relativement grande marque un tournant dimensionnel dans l'univers de la créatrice qui a travaillé six ans pour une entreprise d'articles ménagers. Convaincue par l’intérêt d'un design simple et sophistiqué, Erina Caldeira continue de placer le concept au cœur de sa démarche. « C'est lui qui influence la forme, et je pense qu'il est indissociable de l'utilisation et de la méthode de production. » Un tout à partir duquel semble naître une certaine diversité interculturelle.

RHYTHM bookcase ©Erina Caldeira

Jos van Roosmalen

Après plusieurs années passées auprès de studios de design et d'entreprises d'éclairage, Jon van Roosmalen lance son propre studio en 2024. Intéressé par le design autant que par « l'effet de lumière », il développe un petit univers relativement minimaliste et coloré. « Pour moi, un dessin emblématique est "facile à dessiner", c'est ce qui le rend mémorable. Dans mes créations, j'essaie donc de me concentrer sur l'essentiel. » Si la dimension ludique de la lumière due aux interactions avec les formes et les matériaux, induit ses pièces, Jos van Roosmalen décline son approche au gré de ses envies. « J'utilise différents points de départ pour mes créations, qui deviennent ensuite l'histoire principale, jusqu'au résultat. »Questionnant parfois les « archétypes actuels » comme avec la lampe LINEAR, à la fois applique murale et lampadaire, ou développant une approche sensorielle comme avec la lampe en albâtre SLIDE, le designer dévoile un univers fait de formes simples, presque évidentes. Une volonté que l'on retrouve également dans la structure du tabouret TREBLE - seule pièce de mobilier du designer -, où se conjuguent le bois et le métal.

La lampe Extrude à gauche et le modèle Ami à droite ©Jos van Roosmalen

Leo Koda

Installé à Eindhoven après l'obtention de son master en design produits à l'ECAL, en Suisse, Leo Koda base ses recherches sur la remise en question de la banalité. « Je suis profondément motivé par l'idée de créer quelque chose d'original, quelque chose qui n'a jamais été vu auparavant. » Désireux de ne pas être lié « aux notions préconçues sur les matériaux, ni à leurs fonctions courantes », le designer a créé In fill out, un univers gonflé de toute pièce. Horloges, miroirs ou encore plats, les objets se côtoient avec pour unité plastique la rondeur caractéristique de ses impressions 3D déformées dans l'eau chaude. Une approche poétique et enfantine renforcée par une sélection de coloris pop. « Je pense qu'un bon design doit être compréhensible par tous, des enfants aux personnes âgées. Il ne devrait pas y avoir besoin de beaucoup de mots pour communiquer son idée. Le design devrait être démocratique. » Comme un pas de côté dans son univers singulier, le designer présentait cette année Stack and Stock, un tabouret né d'une expérience pratique avec des gobelets en papier. « J'étais curieux du mécanisme d'empilage et je me suis demandé ce qui se passerait si, au lieu de minimiser les espaces dans l'empilage, je les maximisais intentionnellement et attribuais une fonctionnalité à cet espace. Cela semble simple, mais c'est en fait une approche contraire à la logique de conception habituelle. » Un univers bien différent du précédent, mais tout aussi expérimental.

Tabouret Stack and Stock ©Leo Koda

Haruka Mitani

« Mon design est comme un Haïku, la forme poétique traditionnelle japonaise connue comme la plus courte au monde » explique Haruka Mitani. Diplômée de la Chiba University Graduate School, la designer revendique un esprit de tranquillité à travers des objets « minimalistes et accessible à tous, mais jamais froids ou mécaniques. » Illustrant cette vision, KUU -Husks of Light- est une collection de luminaires réalisés à partir de plusieurs couches de papier washi superposées. « Je vois cette installation comme un moyen d'expérimenter la richesse subtile de la perception humaine, comprendre la façon dont la lumière elle-même peut être perçue par chacun. » Derrière cette idée, se cache également un objectif plus formel. « Le papier translucide se présente en trois dimensions et crée un sentiment de profondeur, comme si vous regardiez tranquillement dans un espace doux et intérieur. » Rappelant « l'effet d'une lumière à travers la brume », ce projet est un aperçu à la fois symbolique par le lien avec le Japon, pays d'origine de la créatrice, aussi révélateur de l'approche sensorielle qu'entretient Haruka Mitani avec les matériaux. « Je pense qu'ils sont profondément liés au corps, tout autant que la forme elle-même. Lorsque les matériaux changent, l'expérience change. Je suis en résonance avec l'idée du "bon matériau au bon endroit". »

Suspension de la collection KUU -Husks of Light- ©Haruka Mitani

Sera Yanagisawa

Diplômé de l'université d'art de Musashino à Tokyo en 2022, Sera Yanagisawa s'est spécialisé dans les chaises, « un objet qui exprime le mieux l'individualité du designer » selon lui. Intéressé par la structure et la mécanique, le designer propose des pièces organiques dans lesquelles la géométrie des volumes traduit « un principe de réduction et d'optimisation des composants. » Un principe que l'on retrouve notamment dans KUSABI, un tabouret inspiré de la cale, un outil utilisé depuis l'Antiquité. « Le coin, avec sa petite force, a joué un rôle important tout au long de l'histoire, capable de soulever des pierres massives ou de lourds piliers. Dans cette assise, chaque pièce a la forme d'un coin, ce qui permet de transmettre la force à chaque section et de serrer les pièces ensemble à l'aide d'une seule goupille. Le tabouret fonctionne comme un tout. » Considérant chaque caractéristique comme un « langage de conception » pouvant être appliqué à différentes typologies de pièces, Sera Yanagisawa s’illustre comme l'auteur « d'une famille de meubles cohérente », et visuellement très séduisante.

Chaise KUSABI ©Sera Yanagisawa
Rédigé par 
Tom Dufreix

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Temps de lecture
3/10/2025
USM x Leica : quand le mobilier rencontre le home cinéma

USM et Leica dévoilent une nouvelle collection de meubles multimédia qui allie design modulable et technologie de pointe. Conçue pour le bureau comme pour le salon, elle intègre le projecteur Leica Cine 1 et un écran motorisé, offrant une expérience à la fois professionnelle et cinématographique dans un même espace.

Après une première collaboration en 2024, USM et Leica présentent une nouvelle collection de meubles pensés pour accueillir le projecteur Leica Cine 1. Une rencontre entre le design modulable du fabricant suisse et l’excellence technologique de la marque allemande, pour un usage professionnel et personnel.

Une solution modulable adaptée à tous les environnements

Imaginée pour s'adapter au  bureau comme dans le salon, la collection USM Leica Cine se décline en quatre buffets modulables intégrant le projecteur et un écran motorisé de 100 ou 120 pouces. Dans un environnement de travail, le dispositif se montre pratique et organisé puisque les câbles et prises électriques sont dissimulés et offre une performance visuelle optimale grâce à la résolution 4K et à la technologie laser triple RGB, idéale pour tout type de réunion. Dans l’espace domestique, le meuble se transforme en véritable hub de divertissement : l’écran se rétracte discrètement pour restituer l’esthétique du salon, tandis que le Cine 1 diffuse des images lumineuses et immersives. Une même solution qui conjugue esthétique, modularité et technologie de pointe, au service de la clarté professionnelle comme de l’expérience cinéma.

© USM

Leica Cine 1 : un projecteur compact et immersif

Compact et raffiné, le Leica Cine 1 vient sublimer l’ensemble de la solution grâce à sa qualité d’image optimale, l’intégration de technologies et de fonctions connectées de télévision intelligente, le tout complété par un son surround Dolby Atmos®. Fidèle à l’ADN de Leica, ce projecteur incarne la vision d’un home cinéma élégant et hautement immersif.

© USM

La collection USM Leica Cine est disponible en 14 coloris, pour toujours plus de possibilité de personnalisation au sein des espaces dans lesquels elle prendra place et propose ainsi une alliance où design et innovation ne font plus qu’un.

Temps de lecture
3/10/2025
EspritContract : Chez Ligne Roset, le sur-mesure au service de l’architecture

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Forte de son histoire, Ligne Roset se positionne aujourd’hui comme partenaire et fabricant spécialiste du sur-mesure.

Le confinement de 2020 avait profité au marché de l’architecture intérieure. C’est désormais à celui de l'hôtellerie que souri 2025. Un segment en forte croissance, porté par « la multiplication des ouvertures d’établissements, soutenues notamment par de grands groupes comme Accor ou Hilton », comme le souligne Max Flageolet, directeur de la branche contract chez Ligne Roset. Une activité qui représente entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise. Une progression soutenue par cette conjoncture, mais aussi par l’émergence de nouveaux marchés, comme l’hôtellerie de plein air, avec d’importants « projets de rénovation de bungalows, ou encore le secteur naval, qui représente désormais près de 20 % des projets contract ». Un univers développé depuis une dizaine d’années en partenariat avec les Chantiers de l’Atlantique ou la compagnie Ponant. Mais ce dynamisme repose aussi sur son organisation. Implantée dans l’Ain, l’entreprise dispose d’un site de production de 150 000 m², où une équipe contract d’une trentaine de personnes répond aux projets dont 90 % sont aujourd’hui réalisés sur mesure.

Light House les Prairies de la Mer Saint-Tropez. Architecture intérieure : Briand & Berthereau. ©Yann Audic

Un retour aux sources

Si le contract rime depuis quelques années avec une diversification des perspectives et du marché, c’est un petit peu différent chez Ligne Roset. « C’est par là que nous avons commencé, dès les années 30 », résume Max Flageolet. Après la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise se spécialise dans le mobilier pour collectivités : résidences étudiantes, maisons de retraite, équipements publics. Une activité mise en pause dans les années 70, avant d’être relancée dans les années 90, à l’aube d’un tournant dans l’univers de l’hôtellerie. « Le contract est réapparu en même temps que le regain des hôtels pour le mobilier design. Ça a notamment donné naissance aux boutiques hôtels, à l’image de l’hôtel Morgans de New-York, dessiné par Andrée Putman. », raconte-t-il. Un renouveau qui répond alors à une demande de différenciation. Mais rapidement, il devient clair que le standard ne suffit plus. « Il a fallu repenser les assises pour les adapter aux normes incendies, à l’usure, et tout simplement à un usage plus intensif. » Ligne Roset prend alors un autre virage parallèle : celui du sur-mesure.

Intercontinental Lyon - Hotel Dieu. Architecte d’intérieur : Jean Philippe Nuel. ©Nicolas Matheus

La collaboration comme ADN

Avec le lancement en début d’année de son podcast « Espèce d’Espace », Ligne Roset souhaitait réaffirmer sa posture de partenaire de projet, et non de simple fournisseur. Réputée pour ses collaborations grand public avec Lelièvre, Vitra ou encore Sebastian Herkner, la marque se place également comme un partenaire de dialogue lors des projets contract. « Ce sens de la collaboration est fondamental. Nous l’avons vécu récemment, lors de la rénovation du Mandarin Oriental de Zurich, avec Tristan Auer, en 2023. Au-delà de le fabrication du beau, notre rôle est aussi de penser la durabilité de l’objet, que ce soit en poussant vers des assises de nouveaux déhoussables, ou du mobilier sans colle. » Une démarche qui passe par la discussion, mais également une analyse de cycle de vie et une notation éco-impact intégrée dès la conception. « L’hôtellerie a énormément évolué. À une époque, je disais que le vrai luxe dans une chambre d’hôtel, c’était l’espace. Aujourd’hui, c’est presque l’inverse. C’est devenu très décoratif, avec une multitude d’éléments ajoutés. Nous devons nous adapter, bien sûr, mais aussi garder une place pour questionner, proposer, initier de nouvelles réflexions. »

Mandarin Oriental Savoy Zürich. Architecte d’intérieur : Tristan Auer. ©Amaury Laparra
Temps de lecture
1/10/2025
EspritContract est de retour à Paris du 15 au 18 novembre !

Du 15 au 18 novembre 2025, EspritContract transformera la Porte de Versailles en véritable laboratoire d’inspiration pour les prescripteurs et professionnels du design. Mobilier, matériaux innovants, tendances émergentes et rencontres sur mesure, voici les grandes lignes de cette troisième édition.

EspritContract revient s’installer au cœur du salon EspritMeuble avec une énergie renouvelée et un objectif clair : offrir aux architectes, décorateurs, promoteurs, groupes hôteliers et acheteurs FF&E et AMO une expérience unique où inspiration rime avec concrétisation. Avec plus de 400 marques exposantes et 14 000 visiteurs professionnels attendus (12 500 en 2024), dont 2 500 prescripteurs, le salon crée en 2023 s’impose comme le rendez-vous incontournable pour découvrir les savoir-faire d’excellence et les solutions sur mesure qui façonnent l’ameublement et l’aménagement de demain.

Une nouveauté majeure pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, le salon innove cette année avec une nouveauté : les visites personnalisées. Un dispositif sur mesure permettant à certains cabinets et groupes hôteliers de bénéficier d’un parcours guidé par un expert, ciblant les exposants les plus pertinents pour leurs projets. Une formule pensée pour maximiser le temps, les rencontres qualifiées et la découverte de solutions adaptées.

De nombreuses nouvelles marques et une ouverture à l’international

Cette nouvelle tenue d’EspritContract sera l’occasion d’exposer de nouvelles marques emblématiques telles que Ligne Roset Contract, Flos ou Vitra pour ne citer qu’elles. Le salon mettra également à l’honneur « MADE IN PORTUGAL Naturally » une exposition de 150 m² qui présentera une cinquantaine de marques de mobilier, literie, textile et décoration dans le but de révéler la créativité, la qualité et le savoir-faire d’exception du Portugal. Une initiative soutenue par APIMA, l’AICEP et co-financée par l’Union européenne.

Un programme de conférences inspirant

Pour chaque édition, le salon propose en parallèle des exposants une série de conférences, tables rondes et talks inspirants afin de permettre aux visiteurs de découvrir tendances, innovations et bonnes pratiques en matière de durabilité, ergonomie, upcycling, design extérieur ou transformation des lieux de vie et de travail. L’occasion d’en savoir davantage sur l’évolution et les enjeux actuels du secteurs et de de rencontrer des grands noms et jeunes talents qui font le design et l’architecture d’aujourd’hui. Le programme complet sera dévoilé prochainement sur le site du salon.

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29/9/2025
leLad Éditions : design brut, usages sensibles

Fondée en 2023 par Esther Guyon et Guillaume Terver, leLad Éditions propose des pièces au caractère brut, pensées pour faire dialoguer la fonction et la matière.

Situé à quelques kilomètres de Saint-Malo, l’Atelier leLad Éditions, installé dans un bâtiment au toit de chaume semi-ouvert, s’intègre parfaitement dans le paysage breton dans lequel il prend place. Sous l’impulsion de Guillaume Terver et d’Esther Guyon, architectes d’intérieur et designers de formation, leLad Éditions - dont le nom est tiré de LeLad (Laboratoire en Architecture & Design), agence fondée en 2007 par Guillaume Terver et dédiée à l’architecture et au design - s’impose comme une continuité de leur démarche, adaptée cette fois à l’échelle du mobilier et de l’objet.

 Bureau Jule et chaise Jouan © leLad Editions

Faire sens entre fonction et usage

« Nous essayons de développer des pièces qui peuvent être interprétées de plusieurs manières », confient les cofondateurs. Leur volonté : proposer des créations polyvalentes, capables de s’intégrer dans différents espaces, tout en résonnant avec des projets d’architecture, mais pas uniquement. Tous deux accordent en effet une grande importance à l’usage et à la fonction de l’objet, autant qu’aux matériaux. « L’ergonomie est fondamentale. Si ce n’est que beau, ça n’a pas d’intérêt. Il faut qu’il y ait une puissance qui se dégage de la pièce », complète Guillaume Terver.

Tabourets Charlotte © leLad Editions

L’importance du choix des matériaux

Concernant les matériaux, toutes les pièces sont réalisées en bois massif, par un artisan installé à Dinan comme c’est le cas de la console Pesa, de la chaise Jouan ou encore du bureau Jule. « Le choix du bois massif et la manière dont nous allons le travailler sont essentiels dans notre démarche, car ils renvoient à notre rapport au corps et à la matière, deux dimensions fondamentales pour nous », explique Esther Guyon. Ils explorent également la pierre, avec la table basse Vile, ou encore le travertin, pour la table Far, toute en brutalité. Leur catalogue, qui s’étoffe peu à peu, compte aussi bibliothèques, canapés, luminaires, tables de chevet, bureaux et enfilades, autant de pièces au caractère unique. Un travail des matières primordial pour le duo, qui cherche à atteindre un équilibre entre fonction et ergonomie, appuyé par des choix exigeants en termes de matériaux et de formes. De cette recherche naissent ainsi des collections en petites séries et produites en circuit court.

Table Far © leLad Editions

Continuer à se développer

Aujourd’hui composée d’une dizaine de personnes, leLad Éditions cherche à développer de nouvelles pièces aux côtés de ses artisans, tout en poursuivant son exploration des matières. En septembre, la maison d’édition a dévoilé une nouveauté : le bout de canapé Charlotte H, en frêne massif et doté d’un plateau en marbre Arabescatto. Côté événements, leLad Éditions participait en avril dernier à Art Paris, dans le cadre de sa nouvelle section dédiée au design. Fin octobre, la maison est attendue à Knokke, en Belgique, dans le cadre du salon SavoirFaire.

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