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Du 15 au 21 avril, à l’occasion de la Design Week de Milan, le collectif territorial 5VIE propose une série d’expositions et d’événements à découvrir tout au long de la semaine. Voici un premier aperçu du programme.
Pour sa 11e édition, 5VIE Design Week est de retour avec un nouveau thème principal : Unlimited Design Orchestra. Pensé en lien avec le thème Design for Good, également important à 5VIE, cette thématique a été imaginée afin de faire écho à un design qui fonctionne comme un outil permettant de favoriser la création de liens humains tournés vers le partage, avec une volonté de les faire durer dans le temps, comme pour les membres d’un orchestre.
Un riche programme d’expositions
Pour cette nouvelle édition, 5VIE produira une série de 8 expositions qui seront à découvrir au sein de son district. Au programme : le projet « Indian Tiny Mega Store », de Gunjan Gupta, sous la curation de MC Didero ; le projet « Salvage », de Jay Sae Jung Oh ; « Shadows & Poems » d’Eliurpi, curatée par Mr.Lawrence ; et « Prendete e Mangiate », mené par Linda Zanolla. Des présentations de Kostas Lambridis, d’Anna Carnick et de Sara Ricciardi sont également attendues.
De nombreux invités
En plus de ces productions exclusives, de nombreuses marques, artistes et designers prendront place au sein de showrooms et d’espaces dédiés. De fait, parmi les participants de cette édition, nous pouvons d’ores et déjà citer la présence de Luce di Carrara, du Mobilier national, d’AM.PM, d’Artemest, de Fornace Brioni, qui présentera un projet signé Cristina Celestino, de Maugoust & Chénais et Galerie B, de Giopato & Coombes et de Volker Haug Studio. Le rendez-vous est pris !
Pour sa première collaboration avec Mara, le designer Christophe Pillet a imaginé Foil, une table au design simple mais des plus fonctionnelle. Un modèle présenté en exclusivité lors du salon Workspace Expo, du 26 au 28 Mars.
Créer de l’authentique, c’est probablement ce qui définit le mieux la relation née entre Mara et Christophe Pillet. Une première collaboration, dont la philosophie commune est basée sur un design mêlant l’esthétique à un concentré de technologie. Le résultat de ce partenariat inédit a permis de créer la table Foil, un produit qui n’a rien de plus original que sa simplicité formelle et fonctionnelle, en témoigne les mots du designer : « Avec Mara, j’ai trouvé une nouvelle manière d'utiliser la technologie. Elle est là, mais elle est soigneusement cachée. La mécanique disparaît et le produit est parfaitement fonctionnel. Cette simplicité, cette clarté et cette "maîtrise invisible" m'ont immédiatement séduit. »
Un plateau et quatre pieds
Dans la lignée de la déclaration du designer, la table Foil est un produit au design simple et épuré, tout en métal. "Je dessine les choses comme si c'était pour moi. Une table c'est un plateau et quatre pieds alors j'ai déssiné un plateau et quatre pieds." Un retour à l'archétype même d’une table et de ce qu’on en attend, sans complexité, sans structure articulée ni surexposition formelle ou technique. Un modèle disponible en version fixe mais également dans une version à plateau intégré pour y insérer des prises ou des tiroirs par exemple. Là encore, les mécanismes Mara dont dissimulés pour garder cette simplicité volontaire. La table est modulable grâce aux mécanismes qui permettent de les mettre bout à bout ou côte côte, en fonction des envies. La table Foil est adaptée à l'ameublement d’espaces de bureaux et d'entreprise, mais peut également s’intégrer dans des intérieurs résidentiels.
Une nouveauté à venir découvrir sans attendre sur le stand H16-I17, au salon Workspace Expo à Paris Porte de Versailles.
Du 25 mars au 7 avril, l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (Esadse) accueille Arts & Crafts aujourd’hui, un programme de recherche européen dont l’objectif est de faire valoir les savoir-faire locaux. Workshops, conférences, exposition… Voici le détail du programme.
Valoriser les savoir-faire locaux et éco-responsables au travers de la création contemporaine, c’est tout l’enjeu du programme Arts & Crafts aujourd’hui. En partenariat avec six écoles du monde entier - l’Académie Royale des beaux-arts de Bruxelles, ArBA (Belgique), l’Académie d’art et design de Bratislava, VSVU (Slovaquie), la Faculté des beaux-arts de l’Université de Porto, FBAU (Portugal), l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université de Québec à Montréal, UQAM (Canada) et l’Institut national des beaux-arts de Tétouan (Maroc) - l’Esadse propose à son tour à des artistes et designers de se former à différents savoir-faire, par le prisme de la création contemporaine et ses enjeux actuels, aussi divers soient-ils. « À travers la collaboration entre métiers d’art, artisans, designers et artistes, le programme Arts & Crafts aujourd’hui favorise l’innovation, la transformation des regards et des usages. Le besoin se manifeste aujourd’hui de revaloriser des savoir-faire locaux. Il s’accompagne d’un intérêt accru pour les processus de réalisation et de tout ce qui relève de l’intelligence spécifique de la main » expliquait notamment le directeur général de l’école et de la Cité du design, Éric Jourdan.
Une semaine de Workshops
Avec près de 80 personnes mobilisées, dont 45 étudiants et enseignants partenaires, la semaine de workshops intitulée Procédure Matériaux, mettra le travail de la main et la relation de l’art à l’artisanat au cœur de ses ateliers. Ainsi, du 25 au 29 mars, sept workshops autour du Paravent, de la Photographie Primitive, du Tufting, des Emaux de Longwy, des Bijoux, de la Lithographie et du Nembok, sont proposés, en partenariat avec les Meilleurs Ouvriers de France, afin d’élargir les pratiques autour du bijou et réaffirmer la relation entre art et artisanat au sein de la pédagogie.
Un programme riche de conférences
En complément des workshops, trois conférences gratuites et en accès libre se tiendront au sein de l’auditorium de l’Esadse. La première, intitulée « Digitization and Fingerwork » aura lieu le lundi 25 mars à 18h avec l’intervention de Tim Ingold, professeur d’anthropologie sociale à l’Université d’Aberdeen (Écosse). À noter que cette conférence sera en visioconférence et se tiendra en anglais. Le mardi 26 mars toujours à 18h, la conférence « Jean Vendome, artiste et artisan » accueillera la restauratrice d’art graphique et historienne d’art Sophie Lefèvre pour présenter Ohan Tuhdarian dit Jean Vendome, connu pour brutaliser les codes de la joaillerie avec des bijoux aux formes abstraites et asymétriques. Enfin, le mercredi 27 mars à 18h, « Michael Woolworth sous pression à Saint-Étienne », troisième et dernière conférence de la semaine, donnera la parole à Michael Woolworth, imprimeur et éditeur depuis 40 ans.
Une exposition dédiée
Sous le commissariat d’Elen Gavillet, Karim Ghaddab, Romain Mathieu et Marie-Aurore Stiker-Metral (Esadse), l’exposition « Travaux en cours » se tiendra à la Platine (Cité du design) entre le 5 et le 7 avril de 10h à 18h. Celle-ci proposera, comme son nom le suggère, de découvrir les réalisations produites au cours de la semaine de workshops, complétées par des créations réalisées lors d’ateliers antérieurs, toujours dans le cadre du programme Arts & Crafts aujourd’hui. Une attention particulière sera portée à la Faculté des beaux-Arts de l’Université de Porto, en résonance avec les 18e Journées Européennes des Métiers d’Art(JEMA) organisées du 2 au 7 avril, qui mettent à l’honneur le Portugal avec le thème « Sur le bout des doigts ».
La marque de mobilier Outdoor Talenti pose ses valises à Clairfontaine les 15 et 16 mars. Deux journées au cours desquelles les designers Jean Philippe Nuel et Christophe Pillet viendront parler esthétisme et production.
Après avoir conquis son pays d'origine, l'italien Talenti fait une escale de deux jours à l'espace Noorden Design de Clairfontaine dans les Yvelines. Ce séjour, qui s'inscrit dans la série de masterclass itinérantes l'International Outdoor Lab Tour 24, n'a pas choisi la France au hasard. Spécialisée dans la conception et la réalisation de mobilier dining et living extérieur haut de gamme, la marque a noué une relation particulière avec la France, devenue à la suite du Brexit une place toujours plus forte du design en Europe mais aussi et surtout son premier marché international. À ce titre, Talenti a récemment inauguré un showroom place des Vosges, pensé comme un lieu d'échanges entre l'entreprise et les concepteurs.
Le design expliqué par ceux qui le font
Riche de nombreuses collections réalisées avec des designers internationaux parmi lesquels Ramón Esteve, Marco Acerbis ou plus récemment Teresa Sapey, la marque italienne s'appuie sur les connaissances et la créativité de ces concepteurs. Ce sont ainsi Christophe Pillet et Jean-Philippe Nuel qui animeront cette seconde session d'échanges de l'International Tour. Convaincue que la formation et la création sont indissociables de la conception d'un produit, la marque a choisi d'axer les échanges autour de deux thématiques. La première concernera l'évolution tant esthétique que confort du mobilier et l'effacement de la frontière entre indoor et outdoor. La seconde portera quant à elle sur l'évolution du modèle de production que ce soit en rapport avec l'origine des matériaux, mais aussi avec leur durabilité.
Des collections Talenti aux origines françaises
Aussi bien adaptée aux projets contract qu'aux projets résidentiels, Talenti s'est néanmoins diversifiée ces dernières années dans le but de s'adapter à la fois aux goûts les plus classiques, mais également aux espaces plus contemporains. C'est dans cette période d'évolution que sont nées les collections Riviera et Allure que l'on doit respectivement aux créateurs Jean-Philippe Nuel et Christophe Pillet. Si la première, réputée pour ses matériaux raffinés et son allure sophistiqués, continue sa route telle que lors de sa conception, la seconde fait quant à elle peau neuve.
Avec ses nouvelles nuances plus froides qui viennent parer ses coussins et sa teinte Silver donnant un nouvel élan aux structures, la collection s'offre une deuxième jeunesse. L'occasion pour les designers de parler de leurs réflexions, mais aussi de faire valoir leurs collections. Aux yeux d'Edoardo Cameli, directeur commercial, « les personnes présentes pourront non seulement assister à un moment didactique avec les esprits les plus créatifs du design français, mais aussi toucher du doigt les nouveautés du catalogue 2024 ». Une escale intéressante entre évolutions sociétales et questionnements environnementaux.
Jusqu’au 23 juin, la Cité du design de Saint-Etienne présente deux expositions inédites : « Être là », seconde exposition du cycle Présent >< Futur et consacrée à Guillaume Bloget ainsi que « Réels », qui présente les projets des diplômés 2023 de l’Esadse.
« Illustrer la nouvelle ambition de la Cité du design », c’est toute l’ambition de l’établissement, qui sous la direction de son nouveau président Eric Jourdan, présentait ses nouvelles expositions pour la première moitié de l’année 2024. « Ce qui m’intéresse c’est montrer du design. Je cherche à remettre le designer et le design au cœur de ce qu’on présente » expliquait-il. Une volonté de réaffirmer la place de la cité du design à travers des cycles et une présence régulières d’expositions, pour la faire devenir un lieu de rencontres et un rendez-vous de design en dehors de la traditionnelle Biennale, pour le public mais également pour les designers. C’est dans cette optique que les deux nouvelles expositions de ce début d’année ont été présentées.
« Etre là », seconde exposition du cycle Présent >< Futur
Après Laurelinne Galliot en septembre, c’est au tour du designer Guillaume Bloget de se prêter à l’exercice. Lancé par la directrice du pôle diffusion du design Laurence Salmon, le cycle Présent >< Futur a pour objectif de mettre en avant le travail d’un designer en faisant le constat d’un travail - Présent - afin de pouvoir se projeter pour la suite - Futur -. « Il existe une génération actuelle de designers qui méritent de se faire connaître et qui ont déjà une pratique bien identifiée mais qui n’ont jamais eu l’occasion d’avoir une exposition. L’objectif de Présent >< Futur est de leur proposer assez d’espace pour voir la globalité d’un travail et le faire comprendre au plus grand nombre » expliquait notamment Laurent Salmon. Ainsi, Guillaume Bloget expose au sein des 200m² mis à sa disposition, un panel de réalisations effectuées depuis sa sortie de l’ENSCI en 2016. La scénographie, elle aussi menée par le designer qui avait carte blanche, est à l’image de son design, épurée et d’une simplicité formelle.
Par son travail, Guillaume Bloget cherche à s’ancrer dans les objets dits « ordinaires », tout en mêlant des recherches sur leurs formes et leurs évolutions possibles. Ce sont ainsi des travaux très éclectiques qui sont présentés à l’instar du kayak Sharp en aluminium et liège (2023), de la théière Thé et Café (2020) ou la lampe M (2012). En plus de ses travaux personnels aboutis, le designer a réalisé dans le cadre de l’exposition, une expérimentation avec la verrerie de Saint-Just (Loire) et ainsi découvrir plus en détails ce savoir-faire exceptionnel et proposer une œuvre découlant de ces recherches.
L’exposition « Réels » dédiée aux projets des diplômés 2023
Sous la curation de Didier Courbot, co-fondateur de la galerie A1043 (cf portrait Intramuros 213), l’exposition « Réels » présente les 30 projets de diplôme de la promotion 2023 de l’Esadse. Et la direction par une personne extérieure est loin d’être hasard, puisqu’elle permet une nouvelle lecture des projets, tout en transparence et avec une parfaite égalité de leur mise en exposition. Une démonstration qui présente ainsi des projets tous singuliers, réalisés en fonction de leur option ou mention spécifique qui sont au nombre de cinq ici, à savoir l’option Art, l’option art & design, l’option design mention objet, la mention objet et la mention Public(s).
Avec pour ambition d’insuffler un nouvel élan à la popularité du designer Pierre Guariche, Cinna réédite 20 pièces emblématiques du créateur. L'occasion de découvrir ou redécouvrir un mobilier novateur et intelligent.
À l'aube des années 50, alors que la France est en pleine reconstruction, et durant une quarantaine d'années, le créateur français Pierre Guariche s'est illustré comme l'un des grands designers du XXème siècle. Faisant face aux défis de son époque, il crée de manière prolifique des pièces qui, 70 ans plus tard, demeurent attractives et fonctionnelles. Disparu en 1995, il est aujourd'hui remis sur le devant de la scène avec la réédition par Cinna de plusieurs de ses luminaires et assises originellement conçus entre 1952 et 1966.
Pierre Guariche et Cinna, des lignes parallèles
« Pierre Guariche chez Cinna, c’est une histoire de famille. Car ceux qui voient la forme que prendront les choses avec une génération d’avance ont des gènes communs » explique Michel Roset, directeur de Cinna. Valorisant le design d'avant-garde, il semblait naturel pour la maison d'édition d'inscrire le travail visionnaire du créateur dans sa gamme de mobilier. Du fait d'un contexte d'après-guerre rude à tous les égards, les conceptions plutôt économes mais élégantes et fonctionnelles du créateur, résonnent désormais avec les aspirations nécessaires de la société. Une perception en résonance avec la philosophie de Cinna : « Meubler pour durer, intelligemment, respectueusement, en restant beau ! »
Bien que la pluridisciplinarité de Pierre Guariche ait été un atout majeur de sa notoriété au milieu du siècle dernier, celle-ci connaît à l'aube du XXIème siècle un léger déclin. « Il est un peu tombé dans l’oubli, à tort » reconnaît Jean-Marc Villiers, président des éditions Pierre Guariche. « Il me tenait à cœur qu’on le (re)découvre dans une qualité de facture en ligne avec sa vision et son amour du détail. » Un projet que les deux institutions ont relevé ensemble. « Nous travaillons sur ce projet depuis plusieurs années pour que la réédition de ces pièces s’intègre véritablement et durablement dans les collections. » précise Michel Roset. Un projet qui s’inscrit dans la durée, puisque d’autres créations devraient être rééditées dans les prochaines années.
Le modernisme sous toutes ses formes
Ingénieur, designer, architecte d'intérieur, Pierre Guariche fut tout cela à la fois. Depuis son diplôme obtenu en 1949 à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs jusqu'à ses projets à l'étranger, le créateur touche-à-tout s'est illustré dans divers domaines. Après s'être formé chez Marcel Gascoin, il ouvre sa propre agence en 1951 au sein de laquelle il dessine du mobilier et des luminaires. C’est ainsi que naquît la chaise Papyrus, qui ouvrit elle-même la voie au modèle Tonneau en 1953 puis, 10 ans plus tard, à une autre création remarquée : la chaise longue Vallée Blanche). À ces conceptions matérielles s'ajoutent rapidement les premiers projets d'architecture intérieure parmi lesquels la maison de la culture construite par Le Corbusier.
Mais ce sont les années 60 qui marquent un tournant avec l'usage de nouveaux matériaux. Ainsi, en 1966, il réalise le fauteuil Jupiter, petite révolution en polyuréthane expansé qu'il qualifie alors de « fauteuil de luxe par excellence ». En 1974, c'est le domaine tertiaire et public qui lui ouvre les bras avec des projets d'envergure tels que l’Athena-Port à Bandol avec l’architecte Jean Dubuisson et le tribunal de grande instance de Créteil. De là suivront des projets multiples et notamment dans le domaine de l'hôtellerie par-delà les frontières.
Une collection à retrouver dès aujourd’hui sur cinna.fr
Du 18 au 22 janvier, le salon Maison&Objet se tiendra de nouveau à Villepinte pour une édition particulière, puisqu’il s’agit de celle de ses 30 ans. Alors, à quoi faut-il s’attendre lors de cet anniversaire ? Voici les grandes lignes du programme.
Pour fêter ses 30 ans, Maison&Objet met les petits plats dans les grands. Le thème « Tech Eden », choisi pour cet anniversaire, sera célébré tout au long de l’année, au sein du salon, bien sûr, mais également sur le site MOM ainsi que dans les showrooms parisiens. Un sujet décliné sur trois terrains d’expression : l’architecture d’intérieur, l’hospitalité et le retail, autour d’espaces spécialement conçus.
Designer de l’année : Mathieu Lehanneur
Pour succéder au duo belge Muller Van Severen, c’est le designer français Mathieu Lehanneur, dessinateur de la torche olympique et paralympique des Jeux de Paris 2024, qui a été retenu pour être mis à l’honneur. Le temps du salon, il aura carte blanche dans un espace dédié, nommé Outonomy et orienté outdoor, qu’il décrit comme un « écosystème de vie, à la fois minimal et optimal ».
Nouvel espace : Hospitality Lab
Pour allier les besoins de naturalité et de nouvelles technologies, les questions d’hybridation des lieux sont de plus en plus présentes au moment de l’élaboration de projets, aussi divers soient-ils. En effet, les frontières s’effacent pour laisser place à des espaces qui proposent une véritable « expérience ». Quels sont les enjeux inédits liés à cette hybridation ? Comment subvenir à ces nouveaux besoins ? Pour tenter d’y répondre, l’Hopitality Lab, à retrouver dans le hall 6, s’empare de cette question en dévoilant des mises en scène inspirantes, à l’instar du Forum des tendances de Peclers Paris et de la carte blanche donnée au studio REV.
Future on Stage : les trois lauréats dévoilés
Lancé en septembre 2022, le tremplin Future on Stage propose de mettre en avant trois jeunes entreprises du secteur du design, de l’art et de la création. L’occasion pour ces dernières de promouvoir leur produit tout en profitant de l’écosystème de Maison & Objet. Pour cette 4e édition, ce sont les marques Anga, Bluecycle et Tosco Studio qui seront exposés.
Un format inédit des Rising Talents
Qui dit 30 ans dit forcément quelques formats anniversaire. Les traditionnels Rising Talents se focalisent pour cette édition non pas sur un pays mais sur une thématique : Tech & Savoir-faire. Sept talents se sont ainsi distingués, sélectionné par un jury qualifié : Jean de Loisy, Li Edelkoort, Lionel Jadot, Joseph Grima, Athime de Crécy et Ramy Fischler. Dans la catégorie Tech se sont distingués Audrey Large, WINT Design Lab et Index Office tandis que du côté savoir-faire, c’est le travail d’Aurélie Hoegy, Jenna Kaës, Emma Cogné et du duo Line & Raphaël qui a su plaire au jury.
Maison&Objet In the City, 3e édition
Jamais deux sans trois ! Pour cette nouvelle édition off parisienne, Maison&Objet In the City revient du 17 au 22 janvier. Fort de son positionnement, le salon souhaite continuer de développer cette initiative dévolue aux professionnels à travers la promotion d’une centaine de showrooms dans la capitale. L’occasion de faire vivre l’âme de Maison&Objet hors de ses murs.
À l'occasion de Paris Déco Home du 17 au 21 janvier, l'Ameublement français propose quatre espaces mettant en avant neuf marques. Par le biais de savoir-faire reconnus, les visiteurs seront invités à découvrir des univers parallèles haut de gamme.
Neuf manufactures prestigieuses réparties dans quatre lieux parisiens. Voici le programme mis en place par l'Ameublement français à l'occasion de Paris Déco Home 2024. L’organisation qui rassemble 380 entreprises françaises spécialisées dans l'aménagement et l'ameublement, propose un voyage immersif intitulé « Matières et merveilles » au travers de quatre thèmes : « Quatre-saisons », « Matière Vivante », « Constellation » et « Jardin Imaginaire ». Le visiteur découvrira des créations haut de gamme mises en scène par le designer Mauricio Clavero Kozlowski. Un petit périple durant lequel l'onirisme, la poésie et le raffinement s'élèveront en compagnons de voyage. Laissez-vous promener...
Quatre-saisons
Avec son nom évocateur, cet espace situé au 22 bis passage Dauphine, dans la galerie Pouenat, est le plus naturel de tous. Alternant entre ruptures et continuité, l'aménagement est semblable aux quatre périodes qui ponctuent nos années. Au travers d'un délicat jeu chromatique et de matières évocatrices, le visiteur traverse le temps. Les teintes sombres reflétées par les miroirs de l'Atelier Midavaine s'opposent aux tentures florales et printanières de la Manufacture Robert Four. Rapidement, le décor change, le temps avance et les chauffeuses signées Maison Pouenat s'offrent aux curieux alanguis. Mais déjà, un automne minéral pointe le bout de son nez entre deux coupes de pierres créées par Objets de Curiosité.
Matière vivante
Penser la lumière pour sublimer ce qu'elle touche. Au 55 quai des Grands-Augustins, dans la galerie Alain Ellouz faisant la part belle à ses éclairages en albâtre, c'est logiquement une scénographie tournée vers la lumière qui a été pensée. Mauricio Clavero Kozlowski a conçu une exposition dans laquelle elle souligne la finesse des autres savoir-faire. Les luminaires translucides en pierre, viennent sublimer la finesse des guéridons fabriqués par la Maison Taillardat, tandis qu'elle révèle simultanément la profondeur des panneaux laqués de l'Atelier Midavaine. Créant ainsi un dialogue fait d'ombres et de reflets, l'espace rend hommage à la noblesse des conceptions.
Constellation
Repousser l'horizon, lever les yeux et méditer. C'est à peu de choses près l'idée développée dans le showroom Duvivier, au sein duquel le visiteur est invité à s'asseoir sur un divan signé de la marque, pour se muer en spectateur. Dans un espace baigné d'intensités diverses émanant des luminaires de la Maison Tisserant Art & Style, l'heure est à la contemplation. L'univers en rupture avec l'extérieur fait la part belle à la poésie. De ci et de là, de précieux œufs d'autruche signés de la même marque, soignent un ensemble singulier et onirique. Un contexte qui fait du 27 rue Mazarine, une main tendue vers l'évasion.
Jardin imaginaire
Pensé comme un espace de vie où foisonnent la faune et la flore, il s'agit de l'espace le plus luxuriant. Évoquant un jardin merveilleux où fleurit la quintessence de l'Art, cet écrin s'ouvre au promeneur sur un air de flûte. Dans cet univers parallèle, les lignes Art nouveau et Art déco s'entremêlent au travers de compositions bariolées. Prenant possession de la galerie Volevatch, les insectes des panneaux ornés d’Objet de Curiosité, semblent sur le point de s'envoler en direction de l'imposant luminaire Tisserant Art & Style. Au milieu de cette folle composition, les fauteuils de la Maison Taillardat invitent à regarder, scruter les êtres cachés jusque sur les robinets en forme de paons dessinés par Volvatch. Une ode à la diversité.
Baptisée « Road to Salone 2024 », la tournée promotionnelle de la 62e édition du Salone del Mobile.Milano, qui sillonnera l’Europe et les Etats-Unis jusqu’en février prochain, a choisi Paris pour première destination. Et pour cause : la France s’est affirmée, l’an passé, comme le premier marché à l’export pour les industriels transalpins de l’Ameublement ! Dans les salons du prestigieux hôtel Cheval Blanc, les organisateurs de la grand-messe internationale du meuble et du design ont ainsi dévoilé, le mardi 21 novembre 2023, les premières informations concernant la prochaine édition, qui se tiendra du 16 au 21 avril prochains... et ont évoqué, en compagnie du créateur Patrick Jouin, les affinités entre le métier de designer et la vision du « Salone » pour le futur de la conception et des grands événements. Une vision qui marie deux couleurs : le vert de la durabilité et le bleu de l’innovation numérique !
Si Paris, pour Henri IV, valait bien une messe, la Ville Lumière mérite également, à en croire Gianfranco Marinelli, un discours dans la langue de Molière, quitte à émailler ce dernier de quelques petites tournures hasardeuses... C’est du reste dans un Français presque parfait – et sans accent – que le président de Federlegno Arredo Eventi (société organisatrice du Salone del Mobile.Milano) s’est adressé à la presse, le mardi 21 novembre dernier à l’hôtel Cheval Blanc (75001) pour évoquer la 62e édition de cette grand-messe internationale ; un évènement qui, rappelons-le, réunit chaque année, dans la capitale lombarde, tout ce que la planète compte d’aficionados du design et de l’Ameublement.
Cette conférence de presse, du reste, était à marquer d’une pierre blanche ; en effet, Paris a été choisie par le « Salone » comme la toute première ville-étape d’une tournée promotionnelle qui conduira les organisateurs, lors des trois prochains mois, de Londres à Chicago, en passant par Berlin, Copenhague, New York, Dallas et Miami.
Une marque de reconnaissance, pour la presse française et pour notre beau pays, qui s’est incidemment affirmé, l’an passé, comme le premier marché à l’export pour les industriels transalpins de l’Ameublement ! Lorsque l’on sait également que nos compatriotes ont représenté, lors de l’édition 2023 du « Salone », le troisième contingent national le plus important parmi les visiteurs professionnels en provenance des cinq continents, on prend toute la mesure des liens étroits qui nous unissent avec nos cousins italiens en matière de mobilier et de design !
Créer de la valeur ajoutée pour les exposants... et les visiteurs
Directeur général du Salone del Mobile.Milano, Marco Sabetta a profité de cette conférence de presse pour dévoiler les premières informations concernant la prochaine édition, qui se tiendra à Milan du 16 au 21 avril 2024 : ainsi a-t-il évoqué, pêle-mêle, l’évolution de l’aménagement et des parcours de la foire, désormais conçus sur un seul niveau afin de faciliter les déplacements et l'expérience visiteurs, les nouveaux services et contenus numériques proposés... sans oublier, bien sûr, les biennales EuroCucina/FTK (Technology For the Kitchen) et Salone Internazionale del Bagno qui, entre autres nouveautés, se tiendront en 2024 dans les pavillons 2/4 (pour la cuisine et l’électroménager) et 6/10 (pour la salle de bains).
En sus de ces évènements incontournables pour votre profession, qui content aux visiteurs l’évolution de ces pièces de l’habitat aujourd’hui au centre des tendances les plus novatrices et les plus durables du design d’intérieur, Marco Sabetta a également touché un mot des célébrations du 25e anniversaire du SaloneSatellite, pépinière internationale dédiée aux talents des moins de 35 ans, qui donnera lieu à une grande exposition. Tout aussi riche et passionnant sera également, à en croire les organisateurs, le programme des conférences et ateliers qui se dérouleront dans les différents pavillons du « Salone », et qui ont été pensés pour encourager un débat ouvert entre le monde des entreprises et la culture.
Et le directeur général du Salone del Mobile.Milano de préciser: « L'homme et la culture du design comme instrument d'identité et de croissance et moteur de créativité et d'innovation ; l'attention portée à la qualité des propositions et des contenus ; l'amélioration de l’expérience visiteur et l'enrichissement professionnel, etc. Ainsi la prochaine édition du Salone del Mobile.Milano jouera-t-elle un rôle de premier plan sur la scène des foires internationales, afin de continuer à créer de la valeur ajoutée pour les exposants et les visiteurs. Mais notre regard est également tourné vers l'avenir et vers les jeunes, comme en témoigne le SaloneSatellite, que Marva Griffin a créé et fait évoluer au fil des années, et qui fêtera son 25e anniversaire en avril. De plus, grâce aux services et contenus numériques innovants du Salone del Mobile.Milano, nous pouvons désormais combler le fossé entre les dimensions matérielles et immatérielles de l'exposition 365 jours par an. »
Améliorer et valoriser l’expérience visiteur
Invité spécial de cette première étape du «Road to Salone 2024», le créateur Patrick Jouin a, pour sa part, mis l’accent sur les affinités entre le métier de designer et la vision du Salone pour le futur de la conception et des grands événements. Une vision qui marie deux couleurs : le vert de la durabilité et le bleu de l’innovation numérique.
Depuis 2021 et l’édition si particulière du «Supersalone», le Salone del Mobile. Milano a en effet retravaillé de manière exhaustive le format adopté, dans le but d’améliorer et de valoriser l’expérience visiteur ; ainsi les organisateurs se sont-ils efforcés de placer l’homme au centre de l’évènement et d’intégrer une composante culturelle, riche en contenus pluridisciplinaires et expérientiels. En matière de développement durable, le « Salone » a par ailleurs atteint un premier objectif important, en obtenant, pour la dernière édition, la certification ISO 20121 attestant de la gestion durable des activités évènementielles.
Enfin, la foire a développé, en matière d’innovation numérique, de nouveaux formats de narration idoines pour conter le monde complexe du design de manière contemporaine ; ceux-ci témoignent d’ailleurs de l’engagement constant de la manifestation pour valoriser ce monde chargé d’histoires, de perspectives et d’informations. La série web « Behind the doors » offre, par exemple, une vision intime et exclusive de maisons d’architectes et de designers prestigieux : Massimiliano Locatelli, Ludovica Serafini et Roberto Palomba, Formafantasma, Piero Lissoni et Guglielmo Poletti, etc. Pour sa part, le podcast de Maria Cristina Didero a abordé dans ses premiers épisodes des questions d'actualité telles que le développement durable, les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle.
Et Maria Porro, directrice du Salone del Mobile.Milano (qui n’était pas malheureusement pas présente à Paris) de conclure dans un communiqué de presse : « Nous sommes ravis que Paris ait inauguré avec succès le roadshow international que le Salone del Mobile.Milano a entrepris pour faire connaitre son évolution, ses résultats et ses projets pour la prochaine édition. Nous avons abordé la façon dont le Salone représente l’évolution de l'industrie du design, un précurseur pour l'ouverture de nouveaux marchés, un lieu privilégié où se rencontre la communauté du design, et une pépinière de nouveaux talents grâce au SaloneSatellite, qui permet de maintenir le dialogue avec cette filière et d’offrir de nouvelles clés de lecture du monde du design... au service, notamment, des visiteurs français. »
En collaboration avec la marque de matériaux FENIX, la marque de mobilier design Mara s'est exposée à Milan courant octobre. L'occasion de mettre en avant des créations colorées et innovantes.
Associer deux acteurs de la recherche et de l'innovation au service du design. Tel était le projet du showroom « Mara Design Landscape » proposé à Milan du 4 au 25 octobre dernier. La marque italienne, spécialiste du mobilier design y proposait un parcours immersif en collaboration avec la gamme de matériaux innovants FENIX.
Au travers de quatre espaces oscillants entre l'univers de la maison et celui du bureau, les deux marques faisaient la part belle au confort et au plaisir esthétique. La zone de travail fonctionnelle faisait écho à l'espace de réunion qui mettait en avant l'ergonomie de son design. Quant à l'espace de vie et l'espace lounge, l'idée était de créer des atmosphères inspirant la convivialité et invitant à la relaxation dans un univers de créations ludiques et contemporaines.
L'innovation technique au service de l'esthétique
Le mobilier coloré, contrasté ou ton sur ton, mettait en valeur les résines opaques et innovantes FENIX créées par Arpa Industriale pour la décoration d'intérieur. Leur conception à base de résines acryliques offre un résultat mat, souple au toucher et anti-traces de doigts. Une innovation technique récompensée par plusieurs prix, dont la mention d'honneur du Compasso d'Oro. Quant à sa singularité visuelle, elle faisait écho à la scénographie végétale signée HW Style. Une nature omniprésente dans le showroom, rappelant la nécessité d'un peu de verdure dans nos espaces de vie techniques, mais avant tout sensoriels.
Réunissant la technologie et la durabilité dans un prisme créatif, la Dubaï design week s'est tenue du 7 au 12 novembre. L'occasion de promouvoir le design et les savoir-faire du monde arabe réunis sous les palmiers du d3 et les projecteurs du Downtown design.
En plein cœur du désert s'est tenue la neuvième édition de la Design week de Dubaï. Un festival de 5 jours ou se sont côtoyés le design, la mode, l'architecture et l'art au travers d'installations diverses, mais toujours innovantes. Pour Natasha Carella, directrice de la programmation de l'événement: "Notre objectif est de favoriser le dialogue autour de la durabilité grâce à des initiatives engageantes et stimulantes, et d'attirer l'attention sur la manière dont les différentes pratiques peuvent converger vers la durabilité". Un défi plus qu'une thématique, pour cette ville sous le feu des projecteurs.
d3 et Downtown design : effervescence créative
Au cœur de la ville se trouve le Dubaï Design District, nom de code : d3, ou se déploient plus d'une vingtaine d'infrastructures extérieures. Ce quartier d'affaire, véritable hub d'initiatives, a été conçu comme un écosystème pluridisciplinaire favorisant l'alliance entre traditions et modernités. Microcosme ultradynamique souhaitant offrir la possibilité d'un monde différent, comprenez plus technologique, le d3 est un rendez-vous incontournable. Que voussoyez entrepreneur, créatif sans limite ou simple visiteur, ce carrefour créatif et stratégiquement placé en plein cœur de la ville, s'inscrit comme le prémisse du futur urbain. Un centre névralgique auquel vient s'ajouter le second hémisphère de cette grande réunion : le Downtown design. Dans cette partie semblable à un salon international, les grandes marques exposent leurs dernières collections tandis que des créateurs indépendants font valoir leurs ingénieuses conceptions. À l'univers de l'industrie répond celui des nouvelles technologies mais aussi de la chimie ou de l'artisanat. Un agglomérat de disciplines ou l'innovation omniprésente se veut gage de perspectives futures.
Le design par-delà l'objet
L'événement attire des visiteurs du monde entier, est cette année doublement axé sur la modernisation des savoir-faire ancestraux et la thématique environnementale. Deux principes que la design week fait converger dans les activités parallèles qui rythment cette semaine. Lors de conférences, les visiteurs, néophyte ou initié, ont peuvent cerner les enjeux du design face aux défis à venir et matérialiser ladite notion lors d'ateliers pratiques. Pendant ce temps au d3, le « marketplace »et les nombreux pop-ups store font la part belle au design régional. Selon le directeur général du secteur des arts et de la littérature à Dubaï, c'est dans cet écosystème, souhaitant« favoriser la croissance de l'économie créative et consolider la position de Dubaï en tant que centre mondial »,que l'événement se tient. Entre remises de prix faisant valoir des pratiques durables, et partenariats avec des instituts comme le Royal College of Art de Londres ou le MIT, l'oasis au milieu du désert, brille une fois de plus sur la scène internationale.
Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract
Fondée en 2009 par Yann Martin et Benjamin Clarens, l'agence CUT architectures conçoit des projets contract qui se veulent les plus hybrides possibles. Toujours ouverts aux nouvelles opportunités, leurs réalisations sont tournées vers l'hôtellerie, la restauration, mais s'étendent plus largement au domaine public. Une multiplicité de savoir-faire, que l'agence prend plaisir à mêler pour proposer des projets toujours plus diversifiés, si l'on en croit les dires des deux co-fondateurs.
Yann Martin et Benjamin Clarens se rencontrent en 2006 et commencent très vite à travailler ensemble puisqu'ils mènent un premier projet à Chaumont-sur-Loire dans un palais qui leur permet de gagner en visibilité. S'en suivent des premières commandes privées dans le résidentiel, qu'ils élaborent en parallèle de leur travail en agence. Deux ans plus tard en 2008, ils créent la structure CUT architectures. Ils décident alors de s'ouvrir au contract et plus spécifiquement vers le secteur du commerce. Durant cette période, ils accompagnent notamment l'enseigne Café Coutume, encore naissante à l'époque. Ils développent ensuite leur savoir-faire, en élaborant plusieurs restaurants PNY à Paris. Aujourd'hui composée de 11 personnes, l'agence opère sur des projets à différentes échelles.
Que représente le contract dans les projets de l’agence ?
90 % de nos livraisons sont dédiés au contract. Aujourd'hui, on travaille sur des projets très hybrides qui vont du particulier au secteur public pour des équipements, du logement social ou de l'hôtellerie. Main certains de nos travaux ne sont pas considérés comme contract puisqu'ils touchent au secteur public, bien qu’ils s’y rapprochent. C’est le cas par exemple du nouveau pôle du ministère de la Culture, que l’on développe en collaboration avec l’atelier Novembre pour lequel nous avons transformé une série d’hôtels particuliers en futurs espaces de travail, dont la livraison est prévue pour début 2024.
Qu’est-ce qui a changé depuis vos débuts il y a 15 ans ?
Le contract est un secteur qui a longtemps désintéressé les architectes. Pendant des années, les enseignes ouvraient sans faire intervenir de professionnels. Aujourd’hui, c’est presque devenu un centre d’intérêt évident pour tous les architectes et professionnels du secteur. Un business naissant va aujourd'hui plus logiquement avoir recours à quelqu’un qui a de l’expertise dans le domaine pour imaginer ses espaces. Avant, on pouvait être un hôtel tant que l’on offrait des lits et un minimum d’accueil, mais ce n’est plus suffisant dans l’état actuel des choses.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées lorsque vous pensez un projet ?
La difficulté première est d’arriver à trouver un équilibre entre les désirs d’un client et nos envies d’expérimenter et tester des choses. Des variables à respecter dans un délai souvent très court qui doit être viable en fonction d’un calendrier et d’un budget définis. Il y a beaucoup de contraintes et en même temps la nécessité d’être assez créatifs. Ensuite, il faut évoquer nos projets liés au réemploi, qui sont à la fois une avancée et un enrichissement certains, mais également une contrainte. En effet, pour ces projets spécifiquement tout n’est pas totalement automatisé.
Partons du CXC au siège de BNP Paribas, que nous avons livré l'an dernier. Il s'agit d'un projet pilote poussé à l’extrême en termes d’upcycling et de réemploi. C’est une dimension nouvelle vis-à-vis du contract. Le mobilier que l’on a dessiné est p à partir d’éléments upcyclés tandis que le mobilier mobile provient à 90 % de l’ancien site ou d’un catalogue de réemploi. Et bien qu'il s'agissent de sujets soient qu’il faut continuer à développer, nous avons très vite été confrontés à la réalité. Les process sont plus longs et plus coûteux, il faut donc que les clients soient flexibles et prêts à investir davantage si nécessaire.
Des projets ou défis à venir ?
Nous avons effectivement plusieurs chantiers en cours. Nous avions travaillé le projet Grand Scène à Lille qui a ouvert il y’a deux ans et demi. On travaille actuellement sur un 2e format, qui va mélanger Food Court et Brasserie, également dans le Nord, pour une ouverture en septembre 2024. Nous avons également un contrat avec VI Paris sur le Palais des congres, où l’on restructure tout un pied du palais ainsi que les abords extérieurs, dont la fin de chantier est prévu pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Dans la continuité du projet du Pullman Montparnasse, nous lançons bientôt une étude pour y installer un spa. Ce qui nous intéresse surtout c’est de pouvoir traiter de sujet enrichissants, sur lesquels nous n’avons pas encore eu l’occasion de travailler, comme ça a pu être le cas de la NFT Factory notamment. Il y a une multiplicité de sujets qui émergent et qui attendent juste d’être exploités.
Les 8 et 9 novembre prochains, au sein de la Grande Halle de la Villette à Paris, le salon Architect@work est de retour pour une 16e édition. Petit point sur le programme de ces deux journées.
Événement professionnel réservé aux architectes et aux prescripteurs, honorera sa 16e édition parisienne, les 8 et 9 novembre en proposant une sélection de plus de 800 nouveaux produits, présentés par 256 industriels. En plus des participants du salon exposée dans une scénographie toujours plus originale, qui fait la singularité du salon depuis sa création, Architect @ work réserve son lot de surprises.
Plusieurs expositions thématiques
En plus des stands assurés par les industriels qui ont répondu présents à l'invitation, le salon Architect @ work propose plusieurs expositions. Centrée sur les matériaux, Sobriexpo – Moins c’est mieux, présenté par Innovathèque aborde la sobriété environnementale et l’économie circulaire d'après quatre axes que sont : protéger, réduire, renouveler et réutiliser. Une exposition à découvrir, photographique cette fois-ci : TerraFibra Architectures qui dévoile les 40 bâtiments finalistes du 1er prix mondial des architectures contemporaines en terre crue et fibres végétales. Une exposition produite en collaboration avec le Pavillon de l’Arsenal, Centre d’urbanisme et d’architecture de Paris et de la Métropole parisienne, amàco et Les Grands Ateliers, les projets internationaux sont présentés au sein d'un ouvrage et expliquent, au travers d’un parcours thématique, les qualités et avantages de ces matériaux et les techniques anciennes et innovantes qui les mettent en œuvre. Enfin, l'association Archinov, qui favorise les échanges dans le domaine de l'architecture et de l'innovation, présentera son abécédaire sur les métiers de l'architecture, crée sous forme d'un jeu de cartes. Chaque lettre représente un mot, décrivant le métier de manière ludique et poétique, en harmonie avec les photographies de Carole Touati.
Un cycle de conférences
En complément de ces expositions, diverses conférences sont attendues, avec l'intervention de différents architectes et spécialistes du secteur, notamment Thomas Corbasson (Chartier+Corbasson Architectes), Nicola Delon(Encore Heureux Architectes), Samuel Delmas, (a+ samueldelmas), Dominique Gauzin-Müller (cofondatrice du mouvement de la Frugalité), Reda Amalou et Stéphanie Ledoux (AW2), Jean-Philippe Nuel (Studio Jean-Philippe Nuel) et Justine Rouger (Innovathèque).
Un focus artistique sur Léo Caillard
En faisant à nouveau le lien entre art et architecture, le salon présentera des réalisations de Léo Caillard, artiste contemporain reconnu internationalement pour la qualité de ses sculptures en marbre, ainsi que pour ses créations numériques. Léo Caillard ouvre un dialogue entre les époques, à travers l’emploi de ces deux médiums, mêlant figures du statuaire antique et formes abstraites digitales.
Salon Architect@Work, Grande Halle de la Villette, 211 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris. Mercredi 8 novembre de 10h à 20h et jeudi 9 novembre de 10h à 19h. Plus d'informations ici : www.architectatwork.fr
Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract
L'éditeur de mobilier danois BoConcept, présent dans plus d'une soixantaine de pays, s'est démarqué au fil des années pour devenir un pilier de la scène design mondiale. Avec des collections épurées à l'image du savoir-faire danois, la marque scandinave a ouvert son champ des possibles en se tournant vers les projets contract, jusqu'à développer la gamme Nawabari, dédiée au secteur de l'habitat collectif. Évolutions du marché, nouveautés et futurs projets en France, éléments de réponse auprès de Dorothée Moine, B2B Sales Manager France.
Que représente le secteur contract chez BoConcept ?
Nous principalement dans l'hôtellerie et le résidentiel. Cela signifie que nous nous concentrons sur les hôtels, les centres commerciaux, les hôtels de charme et le marché de la location meublée. Nous avons en effet comme priorité de nous concentrer sur le marché des résidences étudiantes meublées qui manque encore beaucoup. Il y a un réel potentiel mais l'offre ne répond pas à la demande, alors que l'on sait les résidences du Crous ne dispose que de 175 000 places environ, soit 6 % de la population étudiante au total.
C'est pourquoi une nouvelle tendance est apparue ces dernières années avec l'apparition d'espaces de cohabitation notamment. En 2021, on comptait environ 8 300 espaces de cohabitation en France, et nous savons que ces chiffres devraient être triplés avant 2025. Boconcept a conscience de toutes ces opportunités à saisir sur le marché français, c'est pourquoi nous développons désormais des produits plus spécifiquement destinés à ces canaux, à travers par exemple le lancement d'une gamme dédiée à l'habitat collectif appelée Nawabari, imaginée par le studio BIG.
Sur le marché français, y a-t-il des spécificités par rapport à d'autres pays ?
Nous opérons sur une plateforme mondiale, il n'y a donc pas de changement dans notre façon de travailler. Notre objectif est plutôt d'apporter au marché français les réussites de nos pays les plus performants en Europe.
Quels changements avez-vous observés dans le secteur ?
Nous avons constaté un essor du segment BTR (Build to Rent) dans toute l'Europe avec un besoin croissant de proposer des produits durables pour répondre aux exigences et aux réglementations du marché du neuf. Toutes ces exigences montrent que le marché est de plus en plus conscient que la production à bas coût a fini par coûter très cher aux entreprises et à l'environnement. C'est en investissant dans un mobilier résistant et de qualité avec une meilleure durée de vie et doté de critères de durabilité, que le marché sera en mesure d''évoluer de manière significative.
Quels sont les prochains objectifs ?
Nous avons récemment recruté une équipe contractuelle en France, avec la présentation fin octobre de notre gamme Nawabari, en partenariat avec Haworth. La prochaine étape est de communiquer sur celle-ci et de présenter nos meilleurs projets en provenance des pays les plus performants afin d'inspirer le marché français. Grâce à toutes ces synergies, nous voulons faire prendre conscience au marché que BoConcept est également positionné sur le marché des collectivités.
C’est sous le haut patronage du ministère français de la culture que Design Miami/ a pu exposer 27 galeries internationales au sein de l’hôtel de Maisons du 18 au 22 octobre dernier. Pour cette toute première édition parisienne, les exposants ont été invités à faire dialoguer les pièces de leur choix avec cet hôtel particulier historique.
Design Miami/ met la rareté en lumière, celle d’un design collectible, essentiellement du XXème et XXIème siècle, qui s’expose tour à tour à Miami, Bâle et désormais Paris. Durant cinq jours, des pièces d’une exceptionnelle variété et provenant du monde entier ont témoigné de l’influence et l’innovation de designers iconiques. De Jean Royère à Dan Pollock, en passant par Rei Kawakubo, Pierre Paulin, Marc Newson ou encore Joachim Tenreiro pour n’en citer que quelques-uns, les galeries ont su mettre en avant des pièces d’artisanat d’art et de design fonctionnel.
Pour cette édition, quatre prix du Best of Show ont été décerné : Lebreton pour la meilleure scénographie, Lalanne et son Ane attelé pour la meilleure pièce Design, The Goodall Chair pour la meilleurs pièce contemporaine et Polar bear sofa suite de Jean Royère pour la meilleure pièce historique. Disséminés sur deux niveaux et dans le jardin, les scénographies ont donné une nouvelle âme à l’ancien hôtel particulier de Karl Lagerfeld. Alors rendez-vous dans un an pour découvrir de nouvelles pièces iconiques !
Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract
La marque italienne Calligaris, qui vient de célébrer son centenaire, a su se réinventer pour répondre aux nouveaux enjeux d’un marché extrêmement concurrentiel. Un renouveau qui l’a amené vers l’univers du Contract, avec une nouvelle façon de répondre aux besoins d’aménagements dans une optique durable, en Europe, mais bientôt sur d’autres continents. Exposant de la première édition d'EspritContract du 18 au 21 novembre, l'entreprise partage sa vision du marché. Explications par Riccardo Mattelloni, Head of Contract Division.
Au-delà du meuble, c’est une vision contemporaine, efficace et simplifiée de l’ameublement qu’offre Calligaris. Fondée en 1923 dans le Nord de l’Italie, l’entreprise familiale spécialisée dans les chaises en bois, s’est rapidement diversifiée jusqu’à devenir un nom incontournable du design italien. Désormais reconnue internationalement, la marque possède une certaine expertise du contract dont elle fera la promotion lors du salon EspritContract qui se tiendra du 18 au 21 novembre prochain à Paris Porte de Versailles.Pour le groupe, il s’agit « d’offrir au client un projet clé en main afin qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire » explique le directeur de la section dédiée au Contract, Riccardo Mattelloni.
Réinterpréter les usages pour mieux y répondre
Cette branche à la croissance continue depuis le Covid, représente aujourd’hui 10 % du chiffre d’affaires global de la marque. Confrontée directement à l’évolution des modes de vie, celle-ci fait face à un renouveau des demandes. Les usages, jusqu’alors classiques, sont désormais à repenser dans tous les espaces de notre quotidien. Aujourd’hui mixtes, il est « devenu nécessaire d’avoir des espaces ou les gens peuvent faire différentes choses » détaille Riccardo Mattelloni, résumant ainsi : « si les bars deviennent souvent des lieux de rencontres, les hôtels demandent quant à eux de plus en plus d’espaces de coworking...»
Un engagement environnemental indissociable
Dans cette optique de reconsidération des lieux de vie, il est primordial de penser à « la durabilité environnementale » assure Riccardo Mattelloni. Calligaris, certifiée Forest Stewardship Council (FSC) depuis 2006, un label assurant une juste gestion et préservation des forêts, met également un point d’honneur à concevoir des produits à base de plastique recyclé. Parmi eux, le fauteuil Reef ou encore la chaise Zero, siègent comme dignes représentants. Cherchant depuis une quinzaine d’années à réduire ses déchets, la marque bénéficie par ailleurs de la certification ISO 14001, une norme sur la gestion des risques environnementaux prouvant ainsi la mise œuvre d’une démarche d’amélioration. Une continuité pour la marque qui cherche désormais à s’implanter au Moyen-Orient et aux Etats-Unis.
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