Konstantin Grcic, le Transformer
© Alexandra de Cossette

Konstantin Grcic, le Transformer

Jusqu’au 26 août, la galerie Kreo présente « Transformers », une exposition de Konstantin Grcic. Le designer exploite un dispositif de mesure de précision utilisé dans l’industrie automobile et aéronautique, détourné de sa fonction originelle. Il a ainsi créé une collection de neuf pièces, suspensions, lampadaires, liseuses, lampes à poser, tables qui s’ajoutent à quelques nouveautés milanaises à quelques jours de la Foire de Bâle où convergent les grands collectionneurs. Un magnifique prétexte de rencontre, pour s’attarder sur le parcours de ce designer intransigeant sur la forme.

Il fait partie des noms que l’on s’échange d’un air entendu, une fois que l’on peut se targuer de le prononcer correctement. Konstantin Grcic est devenu l’incontournable designer allemand à la rigueur exacerbée, à la manière d’un Richard Sapper ou d’un Dieter Rams. Quand on le rencontre, on ne peut qu’admirer son calme engageant, un calme qui se nourrit de la conjugaison de l’artisanat et de la technique. Formé à Parnham, une école privée du Dorset, avant d’intégrer le Royal College of Arts, trois années de collaboration avec SCP Ltd renforceront ses liens avec le Royaume-Uni. Chez lui, le perfectionnisme est essentiel. Une approche morale et disciplinée du design qu’il partage alors avec son directeur d’études, Jasper Morrison, d’à peine sept ans son aîné. Fonction, évidence d’expression, « utilisme » aiment-ils à dire (intraduisible en anglais). Il fait partie de ce groupe de designers qui dans les années 90 réintroduisent en Europe des relations de partenariat avec l’industrie et une nouvelle rigueur disparue dans les années 80.

Exposition ``Transformers``, Konstantin Grcic © Alexandra de Cossette

Un dialogue continu

Depuis toujours, le bois l’inspire, recyclable à l’infini, mais il excelle dans le travail du métal, des plastiques qu’il utilise avec parcimonie, et des nouveaux matériaux issus de la recherche. Son cerveau garde en mémoire les œuvres d’art de la galerie de sa mère et l’ouverture d’esprit de son père. Il dessine dans une unique perspective de fabrication industrielle. Au RCA, il n’a pas pris part au foisonnement des formes arbitraires des années 80. Ses meubles sont conçus pour la production, ses luminaires aussi. Il favorise la relation homme-objet, ce que Marcel Breuer appelait la « générosité conceptuelle » et partage une vision écologique du design que SCP et Cappellini apprécient. Les fabricants connaissent leur marché et il dialogue avec eux – avec ClassiCon (connu pour les rééditions d’Eileen Gray) ou la firme Authentics qui entretenait un réseau impressionnant de petits fabricants européens ou du Sud-est asiatique (métal/Allemagne, plastiques/Taïwan, verre/Chine, bambou/Inde).

Exposition ``Transformers``, Konstantin Grcic © Alexandra de Cossette

En ouvrant son studio en 1991, il débute des collaborations internationales avec Driade, Flos, Krups, Montina, Moormann, Moroso, ProtoDesign, Whirlpool… En 1998, sa baladeuse en polypropylène MayDay éditée par Flos, entre dans la collection permanente du MoMA et rafle le Compasso d’Oro.

Exposition "Transformers", Konstantin Grcic © Alexandra de Cossette
Exposition "Transformers", Konstantin Grcic © Alexandra de Cossette

Le bon design est celui qui peut s’expliquer au téléphone. Il effile les épaisseurs et inverse les logiques de masse. À Euroluce, sur le stand Flos, le Black Flag, se déployait comme un grand bras sur 3,50m, non pas pour faire de l’ombre mais créer de la lumière. Ses luminaires ont suivi les transformations de l’industrie électrique qui doit appliquer des mesures de sécurité de plus en plus drastiques sur une planète en danger. Usage et recyclage aujourd’hui vont de pair. Et il se réjouit de voir aujourd’hui la baladeuse May Day, transformée en luminaire d’extérieur grâce au progrès des techniques d’étanchéité.

Black Flag, design : Konstantin Grcic © Flos

De l’industrie à l’expérimentation

« Il n’y a aucune relation entre le Black Flag de Flos et la collection Transformers de Kreo. Ce projet est beaucoup plus vieux. ‘Black Flag’ a commencé en matériaux bruts et a fini en profilé d’aluminium. Ce qui était nécessaire d’un point de vue ingénierie. » Le Flag est une lampe commerciale (Flos), les Transformers qui ne se transforment pas, sont des modules subversifs, des catalyseurs qui s’inscrivent dans une autre idée, comme des envahisseurs sociaux. Le spot microscopique, aimanté sur la structure en métal, (le son de la connexion est magique !) n’est pas de sa création, mais il l’utilise. Idem pour le profilé. « Il existe. Je l’utilise ». C’est un profilé en Alufix, de l’industrie automobile qui permet de mesurer la résistance de chaque point du véhicule pour renforcer le squelette du véhicule. Les industriels mesurent ainsi la précision du point de pression du métal pour faciliter la fabrication des portes, la prise en main par le robot et la pose sur un autre poste de fabrication. « Cette entreprise, à côté de Hamburg, fait des ‘precise measure gigs’ qui devient alors comme un Lego en argent. C’est un pattern, un modèle. »

Raggiosole, design : Konstantin Grcic pour ALPI © Federico Cedrone
Arcobaleno, design : Konstantin Grcic pour ALPI © Federico Cedrone

« En 2018, le projet était déjà clair avec la galerie Kreo. Mais avec le Covid, tout a été décalé, reporté, on a dû essayer d’autres choses. Je voulais faire une lampe ‘big and heavy’, grande et lourde, avec des chaînes, impressionnantes, pas dans le poids mais lourdes comme une croix, … grand mais différent… et nous avons fait la table avec ce profilé qui nous a permis de faire des typologies très libres. En mobilier, ce n’est pas si facile de faire une table qui ne ressemble pas à une table. En luminaire, cela ne ressemble pas à une lampe mais c’est une lampe avec des typologies plus folles (qui n’ont pas de sens). (…) Puis, la pandémie est arrivée et la première lampe fut celle-ci, la petite. On ne peut pas en changer la hauteur, juste les lampes et leur orientation pour plus d’élégance. La société qui les fabrique ne fabrique que pour les vitrines et les musées. Dans les vitrines, elles sont invisibles et ne font que pointer de leur rais de lumière, l’objet que l’on doit découvrir. Elles équipent quelques vitrines du Louvre par exemple. On ne peut pas en rajouter tellement parce qu’il faut faire courir les câbles d’alimentation dans les tubes. Il y a autant de lampes que de câbles. On a joué avec cette mécanique à contrôler. On célèbre ici la beauté de la matière comme un insecte sur une branche, des fourmis ou des coccinelles. 48 lampes sur la ligne. Dans un aspect technique c’est une performance pour éclairer une table, un plan de travail ou une étagère parce qu’on peut diriger les rayons. »

Tabourets Cugino Soft, design : Konstantin Grcic pour Mattiazzi © Studio AKFB

Au Salone del Mobile, il présentait chez Magis, du mobilier d’extérieur avec une couverture en cours  mise au point avec Hella Jongerius. « Il va falloir encore une année pour la finaliser. » Nouveau rôle, il assure la direction artistique chez Mattiazzi. Il a dessiné le stand et fait le choix des designers sur le projet du Cugino en chêne à décliner dans d’autres bois. « C’est un travail très différent. Ce n’est pas moi qui dessine. Mais c’est très important pour les petites entreprises aujourd’hui de trouver leur voie vers un juste futur. C’est une toute petite entreprise avec un turnover de 5 millions d’euros et seulement 50 personnes. »

Banc Plank / chaises Remo, design : Konstantin Grcic pour Mattiazzi

Design et mobilité

Aujourd’hui, il travaille sur une exposition qui se tiendra à Paris en mars prochain, en coïncidence avec les Jeux Olympiques, sur le sport et le design. Il est commissaire et gère la scénographie au Musée du Luxembourg, sous la direction de Fabienne Charpin-Schaff et avec la Réunion des Musées Nationaux. Parmi les domaines qu’il a rarement abordés on compte les sujets sur la mobilité : la bicyclette, le bateau… « Des domaines où il faut de bons partenaires parce que la mobilité fait partie de nos vies. Il faut pouvoir bouger. Le confinement a été suivi avec obéissance parce qu’on avait tous peur d’un danger invisible qui a immobilisé le monde. Les chaînes de fabrication ont été mises sur stop avec stupeur mais il faut se réjouir aujourd’hui du succès de ce confinement et continuer à penser un design plus écologique et réversible. » Bienvenue dans l’ère du capitalisme distribué et de la troisième révolution industrielle au sein d’une économie de partage en réseau ! En attendant 2024, entre chandeliers du Moyen Âge et vaisseaux du cyberespace, laissez-vous fasciner par ces ‘Transformers’ exposés à la galerie Kreo.

Rédigé par 
Bénédicte Duhalde

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17/12/2025
MAISON PERRIER® Art Prize lance sa première édition

Avec le MAISON PERRIER® Art Prize, Perrier crée un concours international pour soutenir et accompagner les artistes émergents en arts visuels.

C’est un nom que l’on associe davantage à la finesse des bulles qu’au monde de l’art. Et pourtant, Perrier n’a cessé de collaborer avec de grandes figures artistiques. De l’Américain touche-à-tout Andy Warhol au publicitaire français Raymond Savignac, jusqu’à Philippe Starck qui célébrait en 2023 les 160 ans de la petite bouteille verte. Une relation durable que la marque honore aujourd’hui sous un nouveau jour ; celui de la création contemporaine. C’est en effet dans cette continuité que Perrier annonce la première édition du MAISON PERRIER® Art Prize, un concours imaginé pour soutenir la nouvelle scène dans le domaine des arts visuels, et plus particulièrement la peinture et le dessin. L’occasion pour la marque de soutenir des artistes émergents en leur offrant un accompagnement financier et une reconnaissance internationale. Pour cette première édition, l’entreprise s’est entourée d’un jury aux profils diversifiés :

  • Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou à Paris
  • Fabrice Bousteau, critique d’art, journaliste, conservateur et rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine et du Quotidien de l’Art
  • Jimena Blázquez Abascal, directrice du Centro Andaluz de Arte Contemporáneo (CAAC) à Séville
  • Cathia Lawson-Hall, cofondatrice du Comité d’acquisition Afrique du Centre Pompidou
  • Thomas E. Moore III, directeur exécutif de l’American Friends of the Louvre

Un corpus présidé par l’artiste ghanéen Amoako Boafo, figure majeure de l’art contemporain et reconnu pour ses portraits monochromes réalisés au doigt. Un travail pictural qui a valu, à cet ancien étudiant de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, le prix Walter Koschatzky Art Prize.

Un prix destiné aux artistes

Ouvertes jusqu’au 31 mars à minuit, les candidatures sont destinées aux artistes âgés d’au moins 25 ans et titulaires d’un diplôme en école d’art ou d’un établissement d’enseignement supérieur en arts plastiques, arts appliqués ou design graphique. La sélection s’appuiera sur un portfolio d’œuvres originales réalisées au cours des cinq dernières années, accompagné d’un court texte présentant la pratique, les influences et les ambitions des candidats. Le lauréat de cette première édition sera désigné courant mai par Amoako Boafo. Il bénéficiera d’une résidence artistique et d’un programme de mentorat de six semaines à Accra, au Ghana, au sein de la résidence dot.ateliers fondée par l’artiste. Ce premier temps d’accompagnement se poursuivra en 2027 avec la création d’une édition limitée MAISON PERRIER®, destinée à révéler la vision du lauréat au public international. Une perspective réjouissante, qui mériterait sans aucun doute un petit verre de bulles.

L'artiste Amoako Boafo ©MAISON PERRIER® Art Prize
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5/12/2025
Le nouvel hommage coloré de Monoprix aux années 70

Pour son troisième acte dédié au patrimoine de l’enseigne Prisunic, Monoprix signe un ensemble de rééditions emblématiques des grands noms du design des années 70. L’occasion pour la marque de réaffirmer son lien avec le design et son rôle de passeur entre patrimoine et création contemporaine, sur fond de création accessible à tous.

Pour la troisième fois, Monoprix célèbre le design des années 70 avec une nouvelle collection capsule. Majoritairement issues des catalogues Prisunic, les assises en tubulaire, les tables laquées et les luminaires aux courbes généreuses composent cette édition fidèle et contemporaine, teintée de couleurs pop. L’occasion pour Odil Mir, Jean-Pierre et Maryvonne Garrault ou Henri Delord de signer quelques variations de leurs créations, faisant dialoguer héritage et modernité. En charge de cet événement, Cécile Coquelet, directrice de la création chez Monoprix et responsable du bureau de style, de l’image, du merchandising et des collaborations, a répondu à cinq questions pour mieux cerner les enjeux de cette joyeuse collection, visible jusqu’au dimanche 7 décembre au 5 rue Saint-Merri, dans le 4ᵉ arrondissement de Paris.

©Monoprix


Cette présentation était le troisième acte des rééditions Prisunic. Pourquoi avoir voulu de nouveau faire la part belle aux années 70 ?

Effectivement, nous avions déjà consacré la première édition à cette décennie en 2021, parallèlement à une grande exposition qui avait eu lieu au Musée des Arts Décoratifs de Paris pour les 90 ans de Monoprix, puis en 2023 pour la seconde édition. À chaque fois, nous nous sommes intéressés aux années 70 car elles résonnent beaucoup avec les tendances actuelles. C’est une période où le design était très gai, que ce soit par les tubulaires en acier ou les couleurs pop. C’est ce que nous recherchons dans nos rééditions. Les pièces seventies n'ont pas pris une ride. A l’époque elles étaient modernes et design, aujourd'hui elles sont rétro et design, et c'est ce qui plaît !


Pour cette nouvelle édition, vous avez choisi de mettre à l’honneur les créations d’Odil Mir, de Jean-Pierre et Maryvonne Garrault, d’Henri Delord, ainsi que celles du studio Prisunic. Pourquoi cette sélection d’artistes ?

Odil Mir était à l’époque l’une des rares femmes designers présentes dans le catalogue Prisunic. Mais c’est aussi sa vision qui nous a intéressés, puisqu’elle est sculpteuse de formation, et cela se retrouve beaucoup dans ses objets. Ils sont à la fois sculpturaux et organiques, ce qui apporte une vraie légèreté. Ce mélange en a fait une figure importante des années 70.
Concernant Jean-Pierre Garrault, c’est un créateur qui était d’abord peintre, mais qui a vraiment touché à tout. Avec sa femme, Maryvonne, ils ont été designers textile et ont assuré, entre autres, la direction artistique de Formica. Et puis, au-delà du fait que nous rééditions ses pièces pour la troisième fois, il a aussi mené des collaborations très intéressantes avec Henri Delord, que nous souhaitions également remettre à l’honneur.


Dans quelle mesure avez-vous retravaillé les pièces avec les designers ?

Il y a toujours un travail de recherche que nous menons en interne. Cela passe par les catalogues que nous rachetons ou par des propositions issues des archives personnelles des designers. Il faut comprendre que certaines pièces n’ont jamais été éditées, ou alors en très peu d’exemplaires. C’est le cas des pièces d’Odil Mir. Quoi qu’il en soit, cela nous oblige généralement à refaire les fiches techniques. C'est un travail assez laborieux, mais qui nous permet aussi de rencontrer les designers, mais aussi de collaborer avec Yves Cambier, Francis Bruguière et Michel Cultru, les fondateurs de Prisunic. Ce sont souvent de longs échanges pour déterminer les bonnes couleurs, proches des originales, et comprendre comment l'objet était réalisé à l’’époque. Mais il arrive que nous soyons amenés à modifier des pièces qui se sont arrêtées au stade de prototypes. Je pense notamment à la lampe Lune de Jean-Pierre Garrault, qui était à l'origine en plastique. Outre le fait que ce soit très polluant, le plastique est inenvisageable pour de petites séries de 50 à 400 pièces puisque concevoir un moule pour si peu ne serait pas rentable. Nous avons donc opté pour de l'opaline. Finalement, on réfléchit beaucoup, avec la volonté d’être toujours au plus proche du dessin des années 70.

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Dans l’exposition visible jusqu’à dimanche, on retrouve d’autres typologies d’objets. Pourquoi avoir cette diversité ?

Pour la simple raison que Prisunic proposait un éventail d’objets très varié. Par exemple, au milieu des années 50, Andrée Putman avait réalisé des lithographies d’œuvres d’art en séries très limitées et vendues à 100 francs l’unité. En 2025, nous avons réédité des affiches dessinées par Friedemann Hauss en 1969. À l’époque, on retrouvait des motifs Prisunic sur toute une série de petits objets, notamment de la papeterie. C’est ce que nous avons refait pour ce troisième acte, avec des typologies allant du tablier au sac cabas, en passant par la vaisselle.
D’ailleurs, lorsque l’on parle d’archives, c’est vraiment cela. Le motif que l’on retrouve par exemple sur les assiettes provient d’un motif que notre graphiste Lucie Lepretre a retrouvé au cours d’une brocante sur de vieux objets Monoprix, et qu’elle a redessiné.


On parle de Prisunic et de rééditions, mais Monoprix c’est également des collaborations avec des designers contemporains. Comment cela s’articule ?

Pour bien comprendre, il faut remonter un peu en arrière. Monoprix a été créé en 1931 par les Galeries Lafayette et Prisunic en 1932 par le Printemps. Longtemps, il y a eu une course à l’inventivité, mais Prisunic s’est rapidement distingué avec une première collaboration avec Terence Conran en 1969. Ce fut le début de 18 éditions de catalogues où se sont succédé les designers. Le grand tournant a lieu en 1997 lorsque les deux marques fusionnent. Prisunic garde son bureau de style et Monoprix sa centrale d’achat. De cette fusion naît une première collaboration en 2000, en faisant de nouveau appel à Terence Conran. Puis il y a eu un vide pendant plusieurs années, avant que nous ne décidions de relancer ces collaborations avec India Mahdavi, Axel Chay et Jean-Baptiste Fastrez, mais aussi un partenariat avec l’École Camondo, le magazine Milk ou encore la chanteuse Jain.
L’idée, c’est d’étonner les clients avec de nouvelles choses. Nous sommes très libres, mais avec une stratégie commune : rendre le beau accessible à tous. Et c’est ce que nous avons souhaité avec la collection visible jusqu’à dimanche, rue Saint-Merri à Paris.

©Monoprix
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5/12/2025
Julie Richoz enrichit sa collection Cicala pour Tectona

Huit ans après le lancement de Cicala, initialement composée d’une chaise et d’une table à manger, la designer Julie Richoz s’est réapproprié la collection pour imaginer cette fois un salon de jardin. De nouvelles pièces qui associent teck et inox, dans la continuité du travail entamé en 2017.

« Quand j’ai imaginé cette collection, j’avais envie de rendre le teck plus aérien et dansant, car je trouve qu’il est souvent associé à quelque chose d’assez lourd », explique Julie Richoz en évoquant la genèse de Cicala, lancée par Tectona en 2017. Mise au défi de revisiter cette collection pour en proposer une déclinaison, elle signe cinq nouvelles pièces : un fauteuil, deux canapés 2 et 3 places, ainsi qu’une table basse et une table d’appoint en granit. Comme pour les premières pièces, l’ensemble est empilable pour toujours plus de praticité. Le tissu des canapés sera proposé dans une version sable, avec la possibilité de le personnaliser selon les besoins ou les projets. Julie Richoz dévoile ici des pièces aux lignes rondes et aux volumes généreux, qui n’attendent plus que le retour des beaux jours pour briller !

À gauche : première partie de la collection Cicala, composée de la chaise et de la table à manger © Tectona / À droite : le nouveau fauteuil de la collection Cicala © Tectona

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2/12/2025
eba : le coffre plinthe, un rangement qui mêle design et ingéniosité

La marque eba, spécialisée dans la personnalisation de cuisine haut de gamme, a fait du coffre plinthe un allié de taille pour la mise en place de ses projets. Un système à la fois pratique et ingénieux, qui apporte un gain de place et de rangement supplémentaire dans tous les espaces cuisine.

Ce qui était autrefois un simple socle est aujourd’hui devenu un véritable espace de rangement à la fois fonctionnel et ingénieux chez eba. Le coffre plinthe exploite toute la hauteur et profondeur sous le plan de travail, offrant jusqu’à quatre niveaux de rangement accessibles et modulables. Les tiroirs à extraction totale supportent jusqu’à 70 kg pour les objets du quotidien, tandis que le coffre sert à accueillir les volumes plus encombrants. Adaptable à la taille de l’utilisateur, les variations de hauteur possibles du coffre plinthe sont modulables et proposées en 24, 26 ou 28 cm, et sont intégrées même sous l’évier permettant d’allier ergonomie, capacité de rangement et esthétisme grâce à un frontal incliné et un alignement parfait avec les façades des tiroirs. Le coffre plinthe est une exclusivité brevetée par le fabricant de cuisines Santos, maison mère de eba. Des produits distribués en exclusivité par eba via avec des showrooms spécialisés dans la conception de projets avec un accompagnement de A à Z, du relevé de mesures à l’installation finale.

Une solution ingénieuse donc, qui se déploie avec élégance dans tous les styles de projets. Pour illustrer toutes les possibilités et la polyvalence d’eba, voici une sélection de 5 projets pour lesquels cette solution a été intégrée, montrant comment elle peut s’adapter à des styles variés et à des besoins divers.

Augmenter la capacité de stockage global

Pour ce projet, le coffret plinthe a été intégré dans tout le linéaire ainsi que dans les meubles de l’îlot central, afin d’augmenter la capacité de stockage de toute la cuisine, tout en gardant une esthétique élégante et raffinée en harmonie avec le reste de cet appartement haussmannien. La façade inclinée du coffre plinthe apporte une touche sculpturale et permet à l’usager de s’approcher du plan de travail, sans tremper avec le meuble.

Architecte Barbara Sellam © Elodie Gutbrod

Penser pratique et ergonomique

Pour ce second projet, les propriétaires se sont inspirées de la cuisine d’exposition au showroom d’eba Haussmann. Ils ont eu un coup de cœur pour la vitrine coulissante, avec l’intérieur en bois et l’éclairage intégré réglable. Bien que cette partie décorative rendait très bien sur le mur principal de la cuisine, elle limitait la capacité de stockage. Le coffre plinthe a donc été un choix évident pour permettre d’augmenter l’espace de rangement. De ce fait, la cuisine reste épurée et avec un poids visuels léger, tout en ayant tous les éléments à porte de main dans les meubles bas, avec un accès facile et ergonomique via des coulissants.

Architecte : Carole Plagnol © Elodie Gutbrod

Avoir de la place même dans les petits espaces

Pour cette cuisine, l’espace réduit en angle rendait difficile de titrer partie de l’espace. De plus, elle était bloquée par des contraintes d’aménagement puisque la présence d’une grande fenêtre sur l’uns de murs obligeait les architectes à placer la hotte d’extraction et le réfrigérateur dans l’autre mur, ce qui a fait du coffre plinthe la solution la plus adaptée. En effet, les concepteurs d’eba ont proposé d’intégrer des coffres plinthe dans tous les meubles bas, même sous le four, permettant d’obtenir un niveau de rangement supplémentaire sur tout l’aménagement.

© Elodie Gutbrod

S’adapter aux tendances

Cette cuisine qui présente un aménagement avec une verrière dans la partie haute, répond à la tendance des cuisines sans meubles haut. Ce style de cuisine de plus en plus commun, très esthétique et connecté avec l’espace de vie de la maison mais qui limite les espaces de stockage. Ainsi, opter pour des meubles bas à grande capacité était essentiel. La cuisine se complète ici avec un linéaire de meubles colonnes qui cache aussi un coin petit-déjeuner, grâce à des portes escamotables qui glissent sur les côtés, pour un espace à la fois pratique et modulable selon les besoins.

© Olivier Hallot

Garder la cohérence esthétique de l’espace

Ici encore, cette cuisine se présente dans un espace très réduit. Pour gagner de l’espace de rangement, l’architecte avait planifié une partie haute avec des étagères ouvertes, en ligne avec l’esprit décoratif du reste de la maison. Afin de préserver la cohérence et l’harmonie visuelle de la cuisine, la finition Noyer Terre a été choisie pour les meubles bas, avec une continuité de veinage avec le coffre plinthe. Le niveau de rangement coulissant additionnel, même sous l’évier, permet aux propriétaires d’avoir des espaces de rangement amples et à portée de main, sans avoir à sacrifier l’esthétique de cuisine.

Architecte : Prisque Salvi © Elodie Gutbrod

Pour plus d'inspirations c'est ici. Et pour débuter un projet d'aménagement avec eba rendez-vous sur ce lien.

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