Pour le podcast « Le Trait » de Ben & Estelle , le Directeur de la publication d’Intramuros, Frédéric Marty et le Directeur artistique, Frédéric Sofia, donnent de leurs voix pour parler design.
Crée par le duo Ben & Estelle, le podcast « Le Trait », 100% indépendant, part à la rencontre de professionnels, de la création du design et de l’architecture. Dans son 31e épisode, Intramuros est à l’honneur avec Frédéric Marty et Frédéric Sofia comme portes-paroles. Ils y dévoilent leur vision du design, « qui peut s’adresser à tout le monde », notamment à travers la nouvelle formule du magazine, en témoignent les paroles de Frédéric Marty : « Ce n’est pas un magazine de vulgarisation, car cela reviendrait à dire que le design est forcément élitiste et qu’il doit aller se simplifier pour parler aux gens. Ce n’est pas ça l’idée. L’idée, c’est de parler de tous les design. »
Entre innovations techniques et nouvelle offre circulaire, Vitra souhaite mieux faire connaître cette activité tout en poursuivant le développement de projets personnalisés répondant aux besoins spécifiques de ses clients. Entretien avec Karin Gintz, directrice générale France de la marque, pour mieux comprendre ces nouveaux enjeux.
Quelle est la vision de Vitra concernant les projets contract ?
Vitra travaille à la fois sur des projets contract et résidentiels, et c’est justement cet équilibre qui fait le charme de la marque. Sous une même entité, il est possible d’aménager des bureaux, des espaces tertiaires, des lieux publics ou encore du résidentiel. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous parvenons à créer des environnements de travail qui ressemblent un peu moins à des bureaux. Nous défendons l’idée que si l’on va au bureau, il faut offrir aux collaborateurs des activités plus riches et intéressantes que ce qu’ils ont chez eux. Cela passe par la création d’espaces sociaux authentiques et par le développement de produits pensés pour ces nouveaux usages.
Dans le domaine du contract, Vitra se positionne comme une marque tournée vers l’innovation. Nous avons d’abord mis l’accent sur les matériaux, puis sur les mouvements et les usages. Aujourd’hui, nous concentrons nos efforts sur le développement durable de nos produits. Nous collaborons à la fois avec des designers renommés mais également avec nos équipes internes dédiées à la R&D qui s’avère être un aspect très apprécié des créateurs. Ce fut le cas, par exemple, du siège Mynt d’Erwan Bouroullec, un fauteuil surprenant développé afin que l’assise et le dossier bougent simultanément. C’est précisément ce type d’usage innovant que nous souhaitons continuer à explorer et à développer.
La marque s’engage de plus en plus sur le plan du développement durable. Comment cela se traduit-il dans les produits ?
Nous avons toujours voulu proposer des choses nouvelles, mais qui ont du sens. Depuis une dizaine d’années, nous avons concentré nos efforts sur les matériaux afin de réduire au maximum notre empreinte carbone. Aujourd’hui, nos conceptions de produits ont été complètement repensées : tous les plastiques utilisés sont recyclés, le nombre de pièces et de composants a été réduit, et nous n’utilisons plus ni agrafes, ni colle. Parallèlement à cet aspect technique, nous anticipons aussi la question de l’entretien : un siège ou un sofa doit être lavable, déhoussable, et facilement réparable. En cas de problème, il faut pouvoir remplacer la pièce défectueuse sans avoir à changer l’intégralité du produit.
Vous proposez également un service de restauration de vos modèles iconiques, le Vitra Circle. Quel est l’objectif de cette initiative ?
Le Vitra Circle est une plateforme à travers laquelle nous rachetons des produits Vitra afin de les reconditionner avant de les remettre sur le marché en seconde main. L’offre couvre tous types de produits, même si l’on retrouve souvent nos pièces iconiques, comme les Aluminium Group ou bien des modèles plus récents tels que les chaises ID. Les produits sont repris dans nos usines, repassent sur la chaîne de montage des produits neufs et peuvent changer de couleur, de textile ou de matériau. Bientôt, il sera presque impossible de distinguer un produit neuf d’un reconditionné.
Vitra participe pour la première fois à Esprit Contract. Qu’attendez-vous de cette participation ?
Participer à ce type de salon est avant tout l’occasion de rencontrer les professionnels. En parallèle, nous souhaitons mettre en lumière notre offre de seconde vie et de réemploi, car beaucoup d’entreprises ne sont pas encore informées sur le sujet. Nos produits sont déjà réputés pour leur longévité, mais avec cette initiative, nous franchissons une nouvelle étape : leur durée de vie peut être encore prolongée, ce qui ouvre la voie à de nouveaux enjeux de consommation et à une autre manière de penser les projets.
ARCHITECT@WORK, le salon professionnel à destination des architectes et des prescripteurs, est de retour pour une 18e édition les 5 et 6 novembre prochain. Toujours organisé au sein de la Grande Halle de la Villette, le salon s’exposera cette année sous la thématique « Sources et Re-sources. »
Salon incontournable pour les professionnels du secteur de l’architecture, ARCHITECT@WORK se distingue depuis sa création par son format haut de gamme et sélectif, conçu exclusivement pour les architectes et architectes d’intérieur. Cette année, la thématique choisie, « Sources et re-sources » invite à explorer la notion de ressource sous toutes ses formes – matérielle, humaine, environnementale – et interroge la manière dont l’architecture peut redevenir une force de lien et d’engagement dans un monde en mutation.
Plusieurs expositions, installations et ateliers pratiques à découvrir
Au cœur du salon, l’exposition “Matières solidaires” orchestrée par l’Innovathèque mettra en avant des matériaux et procédés issus de l’économie sociale et solidaire : réemploi, recyclage, inclusion, mutualisation avec l’objectif de démontrer qu’il possible de concilier performance, esthétique et responsabilité dans les secteurs de l’aménagement et de la construction. Aussi, l’exposition “Materia architectures”, coproduite par le Pavillon de l’Arsenal, les Grands Ateliers, amàco et les Compagnons du Devoir, présentera 40 projets contemporains réalisés en terre, pierre et fibres végétales. Des réalisations qui viennent célébrer la beauté et la pertinence des matériaux naturels dans l’architecture d’aujourd’hui. Enfin, le project Wall de World-Architects.com reviendra également pour une sixième participation, exposant 44 projets internationaux qui explorent la transformation du bâti existant face aux nouveaux usages.
Pour la première fois, des ateliers pratiques Terre et Paille offriront aux visiteurs une expérience immersive autour des matériaux naturels, en écho à l’exposition « Materia architectures » et à la table ronde sur les ressources locales. Enfin, l’artiste Raffaele Salvoldi fera dialoguer art et architecture avec ses installations sculpturales poétiques, transformant l’espace en terrain d’exploration créative.
Un programme de conférences et des remises de prix pour aider à la réflexion
Cette année encore, le programme d’interventions s’annonce dense, réunissant de nombreux architectes et penseurs engagés à l’image de Benjamin Coustès, Pierre Briand, Dominique Gauzin-Müller, Yann Legouis ou encore Camille Cousté. En parallèle, une Carte Blanche Archinov sera donnée à Pierre Thibault (Atelier Pierre Thibault), tandis que FIBOIS Île-de-France animera pour la première fois une table ronde sur le thème : « Innover avec le bois face au dérèglement climatique ». En plus de ces discussions, le salon sera rythmé par deux remises de prix, à savoir le Prix National de la Construction Bois, célébrant les projets les plus novateurs et frugaux de la filière ainsi que les Prix des Maisons À Vivre, qui mettent en lumière les réalisations issues des Journées Architectures À Vivre.
Le salon se présente ainsi comme un laboratoire d’idées et d’innovations pour les architectes d’aujourd’hui et de demain. Entre matériaux durables, réflexion collective et exploration esthétique, cette édition promet une expérience sensible et prospective, fidèle à l’esprit du design contemporain.
USM et Leica dévoilent une nouvelle collection de meubles multimédia qui allie design modulable et technologie de pointe. Conçue pour le bureau comme pour le salon, elle intègre le projecteur Leica Cine 1 et un écran motorisé, offrant une expérience à la fois professionnelle et cinématographique dans un même espace.
Après une première collaboration en 2024, USM et Leica présentent une nouvelle collection de meubles pensés pour accueillir le projecteur Leica Cine 1. Une rencontre entre le design modulable du fabricant suisse et l’excellence technologique de la marque allemande, pour un usage professionnel et personnel.
Une solution modulable adaptée à tous les environnements
Imaginée pour s'adapter au bureau comme dans le salon, la collection USM Leica Cine se décline en quatre buffets modulables intégrant le projecteur et un écran motorisé de 100 ou 120 pouces. Dans un environnement de travail, le dispositif se montre pratique et organisé puisque les câbles et prises électriques sont dissimulés et offre une performance visuelle optimale grâce à la résolution 4K et à la technologie laser triple RGB, idéale pour tout type de réunion. Dans l’espace domestique, le meuble se transforme en véritable hub de divertissement : l’écran se rétracte discrètement pour restituer l’esthétique du salon, tandis que le Cine 1 diffuse des images lumineuses et immersives. Une même solution qui conjugue esthétique, modularité et technologie de pointe, au service de la clarté professionnelle comme de l’expérience cinéma.
Compact et raffiné, le Leica Cine 1 vient sublimer l’ensemble de la solution grâce à sa qualité d’image optimale, l’intégration de technologies et de fonctions connectées de télévision intelligente, le tout complété par un son surround Dolby Atmos®. Fidèle à l’ADN de Leica, ce projecteur incarne la vision d’un home cinéma élégant et hautement immersif.
La collection USM Leica Cine est disponible en 14 coloris, pour toujours plus de possibilité de personnalisation au sein des espaces dans lesquels elle prendra place et propose ainsi une alliance où design et innovation ne font plus qu’un.
Le confinement de 2020 avait profité au marché de l’architecture intérieure. C’est désormais à celui de l'hôtellerie que souri 2025. Un segment en forte croissance, porté par « la multiplication des ouvertures d’établissements, soutenues notamment par de grands groupes comme Accor ou Hilton », comme le souligne Max Flageolet, directeur de la branche contract chez Ligne Roset. Une activité qui représente entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise. Une progression soutenue par cette conjoncture, mais aussi par l’émergence de nouveaux marchés, comme l’hôtellerie de plein air, avec d’importants « projets de rénovation de bungalows, ou encore le secteur naval, qui représente désormais près de 20 % des projets contract ». Un univers développé depuis une dizaine d’années en partenariat avec les Chantiers de l’Atlantique ou la compagnie Ponant. Mais ce dynamisme repose aussi sur son organisation. Implantée dans l’Ain, l’entreprise dispose d’un site de production de 150 000 m², où une équipe contract d’une trentaine de personnes répond aux projets dont 90 % sont aujourd’hui réalisés sur mesure.
Si le contract rime depuis quelques années avec une diversification des perspectives et du marché, c’est un petit peu différent chez Ligne Roset. « C’est par là que nous avons commencé, dès les années 30 », résume Max Flageolet. Après la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise se spécialise dans le mobilier pour collectivités : résidences étudiantes, maisons de retraite, équipements publics. Une activité mise en pause dans les années 70, avant d’être relancée dans les années 90, à l’aube d’un tournant dans l’univers de l’hôtellerie. « Le contract est réapparu en même temps que le regain des hôtels pour le mobilier design. Ça a notamment donné naissance aux boutiques hôtels, à l’image de l’hôtel Morgans de New-York, dessiné par Andrée Putman. », raconte-t-il. Un renouveau qui répond alors à une demande de différenciation. Mais rapidement, il devient clair que le standard ne suffit plus. « Il a fallu repenser les assises pour les adapter aux normes incendies, à l’usure, et tout simplement à un usage plus intensif. » Ligne Roset prend alors un autre virage parallèle : celui du sur-mesure.
Avec le lancement en début d’année de son podcast « Espèce d’Espace », Ligne Roset souhaitait réaffirmer sa posture de partenaire de projet, et non de simple fournisseur. Réputée pour ses collaborations grand public avec Lelièvre, Vitra ou encore Sebastian Herkner, la marque se place également comme un partenaire de dialogue lors des projets contract. « Ce sens de la collaboration est fondamental. Nous l’avons vécu récemment, lors de la rénovation du Mandarin Oriental de Zurich, avec Tristan Auer, en 2023. Au-delà de le fabrication du beau, notre rôle est aussi de penser la durabilité de l’objet, que ce soit en poussant vers des assises de nouveaux déhoussables, ou du mobilier sans colle. » Une démarche qui passe par la discussion, mais également une analyse de cycle de vie et une notation éco-impact intégrée dès la conception. « L’hôtellerie a énormément évolué. À une époque, je disais que le vrai luxe dans une chambre d’hôtel, c’était l’espace. Aujourd’hui, c’est presque l’inverse. C’est devenu très décoratif, avec une multitude d’éléments ajoutés. Nous devons nous adapter, bien sûr, mais aussi garder une place pour questionner, proposer, initier de nouvelles réflexions. »