Actus : les récentes ouvertures de lieux

Actus : les récentes ouvertures de lieux

Hôtels, galeries, boutiques, concept stores … découvrez les dernières ouvertures et inaugurations de lieux aménagés par des designers et architectes d’intérieur.


Pierre Arts Design dans le Marais

Galerie Pierre Arts design, Hans Wegner « the chair » modèle JH501, 1ère édition. Designer – Hans J. Wegner – Édition Johannes Hansen. Période de design – 1949-51, ce modèle 1950; lampadaire teck et plexi (anonyme)

Seule galerie parisienne spécialisée dans le mobilier scandinave – notamment l’âge d’or du design danois des années 1950-60 –, la galerie Pierre Arts Design est ouverte depuis septembre 2020 au cœur du Marais. Son fondateur Pierre Raguideau y « présente les principaux designers scandinaves des années 50 tout en les associant à des créateurs de mobiliers et luminaires d’inspiration et d’origines différentes ainsi qu’à des artistes contemporains. » Il propose ainsi une sélection exigeante aux collectionneurs, amateurs et professionnels, notamment des pièces signées par Hans J. Wegner, Borge Mogensen, ou encore Peter Hvidt & Orla Molgaard Nielsen, Tobjorn Afdal, de luminaires par Alain Richard ou Etienne Fermigier ainsi que des objets de provenance africaine, japonaise et scandinave.

63 rue de Turenne, 75003 Paris

Galerie Pierre Arts Design, Suspension Fabricius & Kastholm P376 de 1963,
éditée par Nordisk Solar. Aluminium

L’agence Jouin-Manku signe l’espace bien-être inauguré à l’Hôtel Les Haras

L’agence Jouin Manku poursuit sa collaboration avec les Haras de Strasbourg. Après avoir rassuré la rénovation-reconversion en 2014 du site royal en hôtel 4 étoiles,et de son restaurant, Patrick Jouin et Sanjit Manku viennent de dévoiler une extension du lieu comprenant un spa, de salles de conférence et 60 chambres, dans les murs d’une ancienne clinique adjacente, tenue par les soeurs Diaconesse. Dans ces nouveaux espaces dédiés au bien-être (l’hôtel est en partenariat avec Nuxe), les volumes, la lumière, ont été travaillés dans une approche de soins, d’attention et de sérennité. On retrouve cette recherche d’épure et de simplicité dans le design des éléments de mobilier, le choix de matériaux chaleureux pour facilite une approche sensorielle.

Hôtel Les Haras, ©Nicolas Mathéus
Hôtel Les Haras, ©Nicolas Mathéus

Un nouvel espace Molteni signé Vincent van Duysen

Molteni & Dada, nouveau flagship rue des Saints Pères

Au 22 rue des Saints Pères,  Molteni ouvre un nouvel espace, à proximité du showroom historique UniFor (situé au  n°6 ) rénové en 2019. Conçu par Vincent Van Duysen, ce projet – de plus de 550 mètres carrés avec sept vitrines – se décline sur deux niveaux reliés par un escalier sophistiqué défini par une finition en travertin et en laiton, tout en respectant les caractéristiques d’origine du bâtiment : sont conservés son sens de l’espace et la perception de sa conception d’origine du début des années 1900. Les murs de séparation subdivisent des volumes généreux, entrecoupés de hauts portails en laiton. Le Flagship Store y présente les toutes dernières collections des deux marques du groupe : Molteni&C et Dada.

Berluti  ouvre une boutique à New York en collaboration avec Oitoemponto

Pour valoriser le patrimoine, les savoir-faire artisanaux exclusifs de la  Berluti, OITOEMPONTO a choisi de privilégier la lumière naturelle, les textures et les matériaux nobles dans un cadre très sobre. Le duo a sélectionné un mobilier  en accord avec  l’univers masculin discret de la maison  : lampes graphiques, canapés et tabourets tapissés de cuirs et tables en marbre or « Picasso » ainsi que deux iconiques fauteuils club signés František Jirák.

Berluti, New York.

Kave Home : deux ouvertures de magasins en 2020

Après sa première ouverture en France en août dernier à La Roche-sur-Yon (85°, Kave Home a inauguré son deuxième magasin physique en décembre  à  Montévrain. La marque espagnole s’installe ainsi au parc commercial du Clos du Chêne, l’un des plus grands centres commerciaux à ciel ouvert en Île-de-France.Avec plus de 450 m2 d’espace dédié, le magasin présente les collections phare de la marque, entre meubles et objets de décoration.

Kave Home

Calligaris ouvre un espace à Marseille

Avec 74 revendeurs en France dont 11 magasins monomarques, Calligaris s’installe au 179 rue de Paradis, en plein cœur du VIe arrondissement de Marseille. Ce nouvel espace de la marque italienne met en avant les dernières collections sur plus de 150 m2. On y retrouve notamment les tables Orbital, Echo et Cameo, les canapés Le Marais, les chaises Saint Tropez, Fifties…

Calligaris, Marseille.

Sapide Design met en scène la Maison Philippe Conticini

Située au 31 rue Notre-Dame de Nazareth, dans le 3e arrondissement, la nouvelle boutique de la Maison Philippe Conticini vient de s’ouvrir, dirigée par le chef et son associé, Yoav Peretz.L’aménagement qui mise sur un jeu de textures a été conçue par le duo Sapide Design, concepteur et fabricant de mobilier.

Maison Philippe Conticini

Rédigé par 
Nathalie Degardin

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12/9/2025
Grands Prix de la Création : découvrez les lauréats 2025

La ville de Paris a remis le 11 septembre les Grands Prix de la Création 2025 qui récompense la jeune création engagée et en cohérence avec les enjeux sociétaux actuels.

Organisés par le Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’art (BDMMA), les Grands Prix de la Création de la Ville de Paris récompensent depuis sa création en 1993 des créateurs engagés ayant une pratique à la fois innovante, responsable et ancrée dans les réalités contemporaines. Cette édition a comme chaque année récompensé huit lauréats dans les domaines de la mode, du design et des accessoires, soulignant la vitalité d’une scène parisienne en constante évolution. Pour cette édition, le jury était présidé par le designer Mathieu Lehanneur.

Un tremplin sans précédent

Plus qu'une reconnaissance, ces prix constituent un véritable tremplin comme l’a rappelé Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint à la Maire de Paris : “Plusieurs anciens lauréats ont participé aux Jeux olympiques de Paris 2024, témoignant de la portée concrète de ce soutien institutionnel.” Un appui sur lequel les créateurs pourront s’appuyer pour développer des projets célébrant la perméabilité entre l’art et la poésie à l’image des créations picturales de Lucille Boitelle, mais également plus prospectifs et technique comme en témoigne le travail de Chloé Bensahel, mêlant fibres textiles et matériaux conducteurs, ou enfin célébrant la pluralité culturelle de la France en célébrant les savoir-faire guadeloupéens comme le fait le studio dach&zephir.

Catégorie design

  • Prix Révélation : Sacha Parent & Valentine Tiraboschi
Sacha Parent & Valentine Tiraboschi © Luc Bertrand
  • Prix Engagement : Florian Dach & Dimitri Zephir (dach&zephir)
ZÉSANT ©_dach&zephir

Catégorie mode

  • Prix Révélation : Auriane Blandin-Gall (CèuCle)
Cèucle, 2025 Summer edition © Julie Perrot
  • Prix Engagement : Jeanne Friot
© Jeanne Friot

Catégorie accessoires

  • Prix Accessoires de Mode : Émilie Faure & Serge Ruffieux (13 09 SR)
Collection Automne-Hiver 2023 © 13 09 SR
  • Prix Accessoires Bijoux : Elia Pradel (Anicet)
Anicet © Elia Pradel

Un soutien structurant

Chaque lauréat bénéficie d’une dotation de 18 000 €, financée par la Ville de Paris et le Fonds pour les Ateliers de Paris, en partenariat avec des acteurs clés du secteur : Galeries Lafayette, Francéclat, ADC, ESMOD, entre autres. Aussi, les lauréats du prix Engagement auront un espace dédié lors du salon Maison&Objet tandis que le Prix Révélation se verra offrir un espace pendant la Paris Design Week ainsi qu'une résidence au Campus Desgin et Métiers d'Art. Ils auront également tous un espace lors du  salon Collectible. Enfin, en termes de visibilité, les lauréats pourront compter sur le soutien des différents partenaires médias de l'évènement, dont Intramuros fait notamment partie.

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15/9/2025
Jean-Baptiste Fastrez signe une collection avec Monoprix

Monoprix dévoile sa collection annuelle réalisée en partenariat avec la villa Noailles et un designer. Cette année, la marque s’est associée à Jean-Baptiste Fastrez pour la réalisation d’une collection chromée aux reflets futuristes.

Lauréat du Grand Prix du jury de la Design Parade Hyères en 2011, le designer Jean-Baptiste Fastrez s’est associé à cette institution et Monoprix. Une collaboration pour laquelle le créateur également scénographe a imaginé un ensemble de quinze petits objets décoratifs allant du bougeoir au tabouret en passant par le miroir. Focus sur l’esprit de cette collection en vente à partir du 16 septembre.

Bougeoirs © Jean-Baptiste Fastrez

Pourquoi avoir accepté cette collaboration avec Monoprix ?

Monoprix est pour moi l’une des dernières entreprises grand public à valoriser le travail des designers indépendants, car la plupart des marques ont aujourd’hui des bureaux de création intégrés. Et puis, travailler avec Monoprix, c’est également concevoir des objets pour tous, pas seulement pour une certaine partie de la population ou un petit nombre d’institutions et ça, c'était très stimulant ! D’autant qu’il y a avec Monoprix un côté très statutaire. On rentre presque dans une dimension patrimoniale, notamment en écho à Prisunic.

Votre travail de designer est souvent basé sur un jeu de contrastes qui interroge l’objet. Est-ce que cela a aussi été le cas dans cette collection ?

Oui, bien sûr, mais davantage sur la phase d’imagination. Je me suis beaucoup inspiré de l’architecture des villes utopiques, que ce soit The line, l’immense projet controversé dans le désert saoudien avec des formes post-modernes, ou le cinéma de science-fiction évidemment. Je pense à des films comme “2001, L’Odyssée de l’espace” de Stanley Kubrick ou encore “Interstellar” de Christopher Nolan et le robot chromé que l’on y voit. De manière générale, ce sont surtout les objets liés au futur. Mais ce qui est amusant, c’est que l’on peut aussi y voir une certaine résonance avec la vieille vaisselle un peu Art déco, à la Puiforcat, que l’on peut retrouver chez nos grands-parents. La notion de confrontation se trouve surtout dans les époques et dans les styles.

Tabouret ©Jean-Baptiste Fastrez

Sans surprise, cette nouvelle collection est encore extrêmement visuelle de par son matériau. Pourtant, elle semble encore très différente de vos autres créations ? 

Souvent, Monoprix demande aux créateurs de refaire ce qu’ils font habituellement, mais sous le branding de la marque. Je n’avais pas du tout envie de refaire les formes très rondes que l’on m’associe, à l’image du miroir mural Zodiac que j’ai fait pour Moustache en 2021. J’ai donc dû travailler un nouveau visuel. Le temps de développement étant trop court pour faire du verre, j’ai travaillé l’acier. Comme nous sommes globalement tous attirés par ce qui brille, j’ai d’abord réalisé des prototypes avec des vernis de couleurs. C’était une manière de donner un côté silverware à mes pièces. Mais rapidement, on m’a proposé d’utiliser des bains de chrome coloré. C’était quelque chose que je n’avais jamais essayé et j’ai beaucoup aimé le résultat. Des pièces ultra réfléchissantes, qu’on n'a pas l’habitude de voir, un peu comme des miroirs violet, jaune, bleu ou simplement argentés.

Le shooting de la collection est lui aussi assez surprenant. Pouvez-vous nous en dire plus ?

D’habitude, les shootings ont souvent lieu dans des maisons idéales, au bord d’une piscine etc… Nous avons réalisé le nôtre dans le désert des Bardenas dans le nord de l’Espagne. Je me suis dit que changer le cadre changeait la place des objets. C’était donc une manière de rendre la collection plus abstraite. Le désert fonctionnait bien car il faisait écho à mes inspirations, à la vie sur Mars et aux robots d’exploration. C’est d’ailleurs dans cette optique là que les photos ont été réalisées au ras du sol, comme pour donner l’impression qu’il s’agit d’édifices extraterrestres. Et puis cette esthétique chromée en plein milieu d’une zone aride, crée un contraste qui renvoie beaucoup à une vision futuriste selon moi. Ça renforce l’aspect organique et à la fois synthétique des formes qui font l’identité de la collection.

Miroir avec découpe ©Jean-Baptiste Fastrez
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11/9/2025
Riva, la nouvelle famille sportive de Graff

La marque de robinetterie de luxe Graff a lancé en début d’année Riva. Une collection composée de trois modèles librement inspirés des univers du yachting et de l’automobile, comme un écho à l’histoire de la marque.

Et au milieu coule une rivière… ou plutôt le savoir-faire de Graff. Si le parc national de Babia Góra, situé à Jordanów, en Pologne, aurait pu servir de cadre au film sorti en 1992, il abrite depuis 2002 le principal site de production mondiale (hors Etats-Unis) de la marque. Un complexe de 20 000 mètres carrés ou la robinetterie de luxe et la précision des machines côtoient encore aujourd’hui les savoir-faire artisanaux d’autrefois. C’est fort de cet atout que la marque présente cette année la collection Riva inspirée par le yachting et l’automobile de luxe. Un univers avec lequel Graff, née aux Etats-Unis dans le Wisconsin dans les années 70, a quelque temps collaboré en tant que sous-traitant pour la célèbre marque de motos Harley Davidson. Un héritage américain dont elle conserve un goût prononcé pour l’innovation et la recherche, largement assimilé au goût de l’Art décoratif et du design européen.

Riva Chandelier ©Graff

Des inspirations haut de gamme

Si la collection n’a pas nécessairement été imaginée comme un hommage à son passé, la marque - dont le nom tient évidemment au graphite qui compose ses produits - s’inscrit quant à elle dans un certain art de vivre : the Art of bath. Une appellation qui désigne la précision technique et la personnalisation sur mesure des accessoires de bain au service des sens. C’est dans cette lignée esthétique que trois typologies de robinetterie sont nées sous la collection Riva à partir de mars 2025. Destinées tout autant à l'hôtellerie qu’aux réalisations privées haut de gamme, Riva Chandelier, Riva Scala et Riva Wall Mount s’inspirent librement des lignes de l’automobile et l’accastillage des yachts. Un langage commun sophistiqué et technique. S’appropriant notamment les textures propres à ces univers au travers de finitions diamantées, texturées ou obliques, Graff propose également une personnalisation totale grâce aux 26 finitions époxydes, galvaniques ou PVD disponibles.

Riva Scala ©Graff

Des typologies dans l’air du temps

Imaginée pour s’adapter à chaque typologie de salle de bain, Riva se décline aussi sur le plan technique, que ce soit de manière très prégnante, sous forme de suspension rappelant un lustre pour Riva Chandelier ou une motorisation avec Riva Scala, déclinée, avec Riva Wall mount, dans une version murale. Renforcés par l’intégration de LED, les deux modèles suspendus ont été imaginés pour jouer avec les différents modes, qu’il s’agisse d’une fine pluie ou de jets plus puissants. De quoi placer l’objet au centre de l’attention et s’inscrire en parallèle de la tendance des “wet rooms”, ces pièces épurées faisant la part belle au matériel de bain, de sorte à dégager une atmosphère. Un parti-pris largement adopté par la marque et illustré par ce clin d'œil à deux mondes ultra-techniques.

Riva Wall Mount ©Graff
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10/9/2025
Les racines de Giuseppe Arezzi

Projet après projet, le designer sicilien a su remettre au goût du jour un mobilier plein de bon sens, où l’apparente simplicité cache en réalité un véritable credo.

Voici quelques années que Giuseppe Arezzi trace son parcours discrètement mais sûrement, non sans afficher une certaine singularité. Car le garçon est né à Ragusa, en Sicile, où il a choisi de revenir s’installer, après des études au Politecnico de Milan. Un détail qui n’en est pas un, lorsque l’on se penche sur son travail de plus près, axé autour de la question de la ruralité. Rien à voir avec une quelconque acception rustique, mais plutôt avec l’idée que le territoire, ses racines et ses traditions ont beaucoup à apporter au design, aussi industriel soit-il. Pas étonnant que ses pièces dégagent un certain bon sens dans la conception, depuis son premier valet de chambre, Solista, jusqu’au transat dépliable façon accordéon le Brando créé pour Campeggi.

Transat Brando pour Campeggi, 2024 © Vincenzo Caccia

Un design judicieux

Autant d’exemples d’un design dont l’apparente simplicité cache un véritable credo, à l’image du fauteuil produit en 2021 par sa complice Margherita Ratti de It’s Great Design, Manico, le « manche » : effectivement sa structure pourrait n’être que l’assemblage de plusieurs manches auxquels deux coussins colorés ont été ajoutés pour garantir le confort. Cette économie de moyens judicieuse a d’ailleurs tapé dans l’œil du Vitra Design Museum, qui a voulu ce fauteuil pour sa collection permanente, après qu’un autre projet, le Binomio, a fait son entrée au Cnap, à Paris. Pendant la Design Week de Milan 2025, il présentait à Alcova une nouvelle gamme de miroirs.

Fauteuil Manico pour It's Great Design, 2021 © Natale Leontini
Porte manteau Solista pour by Desine, 2018 © Studio Giunta
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