EquipHotel 2024 : l’édition de l’audace
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Actualités

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11/9/2024
EquipHotel 2024 : l’édition de l’audace

EquipHotel, salon B2B dédié au secteur de l’hôtellerie-restauration revient du 3 au 7 novembre à Paris Porte de Versailles. Une nouvelle édition sur le thème « Osons ! », qui révèlera son lot de surprises et que la directrice du salon Béatrice Gravier a développé plus en détails.

L’édition 2024 porte le thème « Osons! ». Qu’est-ce qu’il signifie exactement ? Sur quelles bases a-t-il été choisi ?

Depuis mon arrivée à la direction d’EquipHotel début 2020, nous avons souhaité mettre en place une dynamique globale autour d'un thème général qui servirait de fil conducteur. Le salon est toujours organisé avec des réseaux forts, notamment les syndicats hôteliers que sont l’UMIH et GHR ou encore l’Ameublement Français. Avec ces partenaires, nous avons balayés toutes les problématiques auxquelles sont confrontés les professionnels après lesquelles nous avons choisi un dénominateur commun qui permettrait de lier tous ces échanges. En 2024, avec la dynamique olympique qui était très forte et tout ce que cela allait impliquer pour le secteur, on s’est dit que le thème devait porter sur l’audace d’entreprendre, l’envie d’innover, l’esprit d’équipe… Le secteur est en pleine mutation, ce qui implique des changements avec la recherche de nouveaux partenaires, de nouvelles idées et derrière ce thème « Osons » il y a justement cette idée d’encourager les professionnels, de les accompagner, les aider à aller de l’avant en travaillant différemment et en osant sortir des sentiers battus.

Portrait de Béatrice Gravier, directrice du salon EquipHotel depuis janvier 2020

Lors de la conférence de presse de juin vous avez évoqué le terme « d’audace collective » comme fil conducteur, quelle est l’idée derrière cette formulation ? 

On sent que le collectif prend une place de de plus en plus importante, et pas seulement dans le secteur de l’hôtellerie. Personnellement, je l’ai ressenti fortement avec les Jeux Olympiques et Paralympiques qui nous ont bercés tout l’été, et cette audace est un peu ce qui guide notre société actuelle. Le monde change et la jeune génération aussi. Il y a beaucoup de problématiques dans le monde professionnel, particulièrement en hôtellerie-restauration, notamment en recrutement puisque le secteur peut être très difficile au quotidien. On cherche à apporter une réflexion nouvelle, plus d’audace et d’envie d’entreprendre concernant leurs projets à actuels ou à venir. C’est d’ailleurs pour cette raison que le thème s’appelle « Osons » et pas « Osez », afin de renforcer cette dynamique d’esprit d’équipe et de collectif.

Quelles sont les grandes nouveautés de cette édition 2024 ? 

Au fil des différents échanges avec les organisateurs et partenaires, il y avait l’envie commune de réussir à mixer les populations réparties en 3 piliers principaux : hôteliers, architectes et fournisseurs. La plupart du temps, le fournisseur arrive en aval des projets sans pouvoir intervenir et avoir la parole. Cette édition nous permet de prendre un nouveau virage stratégique, en donnant un peu plus la parole aux hôteliers et investisseurs. Cette nouvelle dynamique s’est accompagnée d’actions notables avec d’abord les « Think thank », en collaboration avec le cabinet de conseil MKG. Avec eux, nous avons eu 2 dynamiques de travail. La première, qu’on a appelée les « braintrust », ont été réalisés en amont du salon et ont rassemblé plusieurs fois des investisseurs hôteliers, des architectes et fabricants pour les faire réfléchir sur les nouveaux défis de l’hôtellerie. Il y avait 4 ateliers autour du design, du wellness, du foodservice et de la technologie avec comme questions directrices : quelles sont les pistes pour aider les hôteliers à maintenir la rentabilité, fournir un service de qualité et répondre aux exigences des clients ? Les restitutions de ces échanges seront par ailleurs partagées sur le salon. La 2e dynamique, un peu sur le même axe, se caractérise par l’accueil du réseau La Fabrique du Tourisme, initié par la BPI, Extendam et MKG, qui inviteront les investisseurs, architectes et fabricants sur le salon pour évoquer le sujet de l’Intelligence artificielle en se questionnant sur le rôle qu'elle peut avoir sur l’optimisation et l’usage des ressources au sein de l’hôtel, l’amélioration de l’expérience client et autre problématique. Aussi, un dernier Think Thank, dédié aux femmes à travers le collectif anglais Women in hospitality sera mis en place sur le salon autour d'une table ronde et d'un cocktail de mise en relation.

Espace d'inspiration "Le Jardin Bleu" imaginée par Fanny Perrier © EquipHotel

L’idée de ce nouveau virage stratégique de réflexion est que les participants sortent du salon avec des clés pour repositionner l’hôtel, se développer, recruter ou repenser différemment leur offre, avec des choses concrètes pour pouvoir avancer. 

Qui sont les exposants, sont-ils français, européens, internationaux ? 

Le salon EquipHotel est très développé au niveau international, avec un plus de 40 % d’internationaux. Il y a une offre assez diversifiée de fournisseurs, ce n’est pas franco-français. Quant aux visiteurs, ils sont seulement 15 % à venir de l’étranger pour le moment mais c’est un axe sur lequel on compte travailler dans les années à venir. On a d’ailleurs mis en place une programmation entièrement en anglais le mardi sur le thème du design avec une expertise internationale dans cette logique de développement. Bien évidemment, les échanges seront également traduits en français.

Il va aussi y avoir des changements au sein des espaces inspirations, lesquels ? 

Nous avons essayé d’avoir une dynamique commune au sein des quatre halls. En termes de design cette année, sur le hall food service notamment, nous avons fait appel à des décorateurs et designers, avec Franck Lebrally par exemple qui a fait de grandes fresques ainsi que l'artiste Stéphanie Pioje. On a fait rentrer beaucoup plus d’artistes, et ça va encore une fois dans cette dynamique d’Oser. C’est aussi ce qu’on a mis en place au sein de notre espace inspirations, avec notamment la participation du studio Briand Berthereau ou encore Fanny Perrier. On a voulu faire participer des professionnels qui ne sont pas forcément spécialistes de l’hôtellerie, mais qui peuvent apporter une autre expertise et un regard neuf sur les projets.

Lougne des Chefs imaginé par le studio Briand Berthereau © EquipHotel

EquipHotel 2024 c’est aussi une collaboration inédite entre Okko Hotels et l’Ameublement Français. Quel a été la genèse de ce partenariat et quel est son objectif ? 

Il existe un partenariat de longue date avec l’Ameublement Français qui avait l'habitude de proposer des cycles de conférences jusqu’ici. Après le salon 2022, on a eu cette envie commune de réinventer un peu l’expérience. Nous avions tous fait le même constat qui était que le fabricant arrive trop tard dans la balance. L’idée a donc été de monter un projet avec Okko Hotels qui est ici l’investisseur, les partenaires - Laune Architecture, EROZ - et le réseau des fabricants de l'Ameublement Français, en incluant tous les acteurs dès le début du projet. Le cahier des charges de l’investisseur a été communiqué en amont aux fabricants, à savoir le made in France. Il s’agit d’un projet initié il y a plus d’un an, dont le but était d’imagier 2 chambres témoins « 100% Made in France », en prenant en compte les différentes contraintes que cela peut impliquer. Le retour d’expérience sera exposé sur le salon concernant les difficultés rencontrées et les moyens engagés pour les contourner avec une conférence dédiée par jour.

On parle beaucoup de renouvellement et d’hybridation du secteur de l’hôtellerie, est-ce que vous partagez cette idée ? À quoi est-ce dû d’après vous ?

Le monde de l’hôtellerie est très résilient et se remet en question tous les jours. Mais post-covid, la société a beaucoup changé. Il y a eu de nouveaux courants, de nouvelles inspirations du côté des clients et des collaborateurs. Les codes de l’hôtellerie « standard » ne font plus rêver aujourd’hui, il faut donc se réinventer. J’ai le sentiment que l’on revient beaucoup vers une mode de l’hôtellerie "à l’ancienne", avec ce côté maison commune, qui implique beaucoup plus les travailleurs extérieurs, les locaux… On retourne vers une offre plus généreuse et dans le partage, qui sont deux fondamentaux de l’hôtellerie selon moi. On est moins dans la recherche d’expertise pure et dure, mais plus dans de la créativité que l’on va aller chercher ailleurs. Les clients sont aujourd’hui à la recherche d’établissements multi-fonctionnels qui leur permettent de pouvoir travailler dans leur chambre, au sein des espaces de vie communs, ou de faire une séance de sport… C’est un aspect qui va d’ailleurs se retrouver au sein du salon puisqu’il y a beaucoup d’exposants qui proposent du mobilier modulaire qui s’adaptent à différents usages et types de clientèle. 

Quels sont les enjeux principaux de cette édition 2024 ?

Notre objectif principal est d’apporter de la valeur à tous les professionnels qui visitent ou exposent sur le salon. On veut leur donner envie d’investir et de se lancer dans de nouveaux projets car on le sait, le secteur de l’hôtellerie peut être difficile, surtout avec la multitude d’offres d’hébergements qui existent aujourd’hui. On souhaite vraiment qu’ils sortent du salon avec des pistes, des idées et de nouveaux contacts qu’ils pourront les aider à se développer à l’avenir. 

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9/9/2024
L’Ïtoïsation de la R17

Dans Maison5, l’Expérience Store Renault 5 dédié à l’univers de la Renault 5 E-Tech electric, ouvert du 15 juin au 15 septembre 2024 au 66 rue Saint-Dominique à Paris, était révélé le 4 septembre dernier, le concept car « R17 electric restomod x Ora Ïto ». L’occasion de rencontrer le designer et les équipes Renault embarqués sur ce challenge.

Depuis 2021, Renault collabore avec des designers pour créer des concept cars inédits. En 2021, Mathieu Lehanneur réinventait la 4L en dessinant une suite d’hôtel nomade, Suite N°4. En 2022, Pierre Gonalons faisait de la R5 qui fêtait ses cinquante ans, un boudoir sur roues avec un volant en poussière de marbre. En 2023, Sabine Marcelis redessinait la Twingo. Cette année, c’est Ora Ïto qui est invité à ïtoïser la R17, icône des années 70, au design fulgurant, dont certains ont adoré conduire le modèle Fuego et dont d’autres se souviennent de l’effet cuir des fauteuils en skai. La démarche a été mené par Arnaud Belloni, Chief Marketing Officer Renault Group and Brand.

Concept car R17, design : Ora Ito © Lionel Koretzky

Un concentré d’idéalisme

Lancé en 1971, le coupé 4 places R17 était un concentré de l’explosion idéaliste des années 70, jouant autant de la technique que de l’élégance de ses lignes angulaires, produit à plus de 92000 exemplaires entre 1971 et 1979. « J’ai eu un coup de foudre pour la voiture, explique Ora Ïto, mais elle n’est pas évidente. Elle a beaucoup de caractère et il a été très difficile de se mettre d’accord sur ce que l’on gardait et ce que l’on retirait. Avec Gilles Vidal, Directeur du Design, et Sandeep Bhambra, Chief Designer Concept Car Renault, nous avons travaillé en ping pong. Quand on n’est pas dans l’entreprise, on arrive un peu comme une cerise sur le gâteau. Ce R17 electric restomod x Ora Ïto, je ne l’ai pas vu comme une voiture, mais comme une architecture, comme un objet, comme une sculpture à la fin, parce que c’est une pièce unique. Je me suis amusé à changer mon corps d’échelle. Un exercice que je n’avais jamais fait. Je me suis imaginé en lilliputien de 10cm de hauteur, face à la calandre, parce que je pouvais intervenir sur certaines parties mais pas sur l’ensemble. Si on cligne des yeux, on voit la R17, mais quand on regarde les détails, ce n’est plus la R17. Et soudain, j’ai vu un requin dans cette voiture. Le gimmick du requin nous a mis d’accord avec Sandeep et nous nous sommes retrouvés sur ce projet. Car le requin est souvent source d’inspiration dans l’industrie automobile, mais là, il y avait même les ouïes que l’on retrouve dans les jalousies de la R17 d’origine. Si les rétroviseurs sont filiformes, ils sont là pour faire ‘objet’ sur le concept car dans lequel tout passe par les écrans, la conduite automobile ayant été révolutionné avec la création du GPS. »

Concept car R17, design : Ora Ito © Lionel Koretzky

Pièce unique, cette R17 n’est pas destiné à la production de masse mais doit servir de puit à idées pour l’avenir de l’automobile. Cet objet d’art pourrait être édité à plusieurs exemplaires mais ce n’est pas une voiture de série. Le moteur est à l’arrière, les batteries sont devant, mais le capot n’a pas à être ouvert. Ce ne sont pas les mêmes accessibilités mais les garagistes eux-mêmes ont changé de métier.

Des leçons de design

« J’ai toujours été fan de la Renault 5 et j’ai appris que c’était le même designer, Michel Boué, qui avait dessiné la R18. La R5 était une leçon de design à elle toute seule, il suffit de tourner autour pour apprendre. Dans la R17, j’ai vu un requin, quelque chose de dynamique, sportif et en même temps intemporel, avec des formes qui lui ressemble, donc, j’étais très à l’aise et j’ai essayé de l’amener un petit peu plus loin et de la ramener à notre époque. La marge de manœuvre était très fine, avec énormément de contraintes, mais avec Sandeep, on a réussi à aller au-delà de ces contraintes, à la sublimer et la rendre nouvelle jusque dans les détails. L’avant, l’arrière, les jantes, la calandre, la bouche du requin sous la calandre. C’est la voiture soit de James Bond, soit de Steve Mac Queen, et je pense qu’on a réussi notre projet » ajoute le designer.

Concept car R17, design : Ora Ito © Lionel Koretzky

« Le moteur thermique de l’époque a été remplacé par un moteur électrique et on a dû élargir la voiture de 17 cm, explique Sandeep Bhambra. C’est un travail de sublimation. On a simplifié, enlevé plein de chose, on a distillé la R17 dans son essence propre. On a gardé les phares qui sont assez emblématiques, on a changé les sièges qui étaient sans appui-têtes pour des coques confortables. On a gardé les jalousies, on a « itoïsé » les jalousies dans un brun galactique. »

La mobilité pour tous

Abordables par tous, les dernières Renault électriques nous réconcilient avec la voiture pour deux raisons : quand on appuie sur la pédale de l’accélérateur, il y a une réponse immédiate "qui nous rappelle les auto-tamponneuses de notre enfance" se réjouit Arnaud Belloni. Renault ressuscite des voitures qui ne pouvaient rester sur le marché avec les nouvelles normes des crash tests. Les batteries qui autrefois habitaient l’espace se sont affinées pour laisser plus d’air dans l’habitacle. Révélée pour sa première mondiale, le 4 septembre, la R17 sera présentée au grand public sur le Mondial de l’Automobile, à Paris, du 14 au 20 octobre. Elle sera ensuite présentée au concours Chantilly Arts & Elegance Richard Mille du 12 au 15 septembre. La passion automobile reste intacte.

Concept car R17, design : Ora Ito © Lionel Koretzky
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5/9/2024
Intramuros #221 : Collector

L'objet, cette fiction

Une réflexion, une intention, un rêve. 

En prêtant l’oreille au murmure de leurs chimères, David Lynch, Erwin Wurm, Genesis Belanger, Tom Sachs et Alessandro Mendini développent un rapport, conscient ou inconscient, à l’objet, allant bien au-delà de la fonction. 

Coup de grâce porté à la disparition de la décoration, éloigné de ce qui l’avait pourtant autrefois mis à mal – le fonctionnalisme, le Mouvement moderne –, l’objet rêvé, qu’il soit organique comme ceux de Lynch ou empreint d’un quotidien industrialisé comme les créations de Wurm, est ici toujours métamorphosé, réinventé, apostille d’une création devenue oeuvre, d’un usage transformé en désir. 

Aux antipodes de l’objet industrialisé, pensé il y a soixante-dix ans pour apporter fonction aux foules mais devenu « collector », la rencontre entre l’art et le design, entre l’artiste et l’objet, engendre une création aussi sincère dans son intention que dans son usage. Un usage restant à inventer, liberté de faire du rêve d’un autre son songe quotidien.

Sommaire 

Design 360 

Design Story 

Laurids Gallée : La passion du faire

Zaven : Géométrie haute en couleurs

Le Design hardware de Jean-Baptiste Durand

Nao Tamura : Relier tradition et progrès 

Faye Toogood : Artistique éclectisme

Objects With Narratives : Tisser un lien entre l'homme et l'objet 

Bethan Laura Wood : Naturellement inspirée 

AojieRou : Mode sans frontière

Porsche 911 : Inlassable icône

Masterpiece

David Lynch : Artiste total

Erwin Wurm : L'objet absurde, ou la quête éternelle de la sculpture

Tom Sachs : Détournement esthétique

Genesis Belanger : La céramique engagée

Alessandro Mendini : Design pictural et critique

In-situ 

Courrèges : Nouveau satellite pour marque iconique

Crosby Studios x Alexander Wang : Radicalité immersive

In the Air 

News
Agenda 

Retrouvez ce numéro en kiosque mais aussi directement sur notre boutique en ligne.

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5/9/2024
Marianna Ladreyt à l'Intramuros Galerie

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne. 

Créatrice française basée à Paris, Marianna Ladreyt est diplômée de l'Académie Gerrit Rietveld d'Amsterdam et des Beaux-arts de Toulouse. Finaliste du Festival de la mode de Hyères en 2017 et lauréate des Grands Prix de la création de la Ville de Paris en 2019, elle décide de lancer sa marque éponyme la même année, en 2019. Situé à la croisée des nouveaux imaginaires, des mythes et de la modernité, son travail nous fait entrer dans une dimension entière où les métamorphoses sont sans limites. 

Pour l’Intramuros Galerie, elle présente sa chaise Sous l'Océan (2000€), issue de sa collection de mobilier Thethys, réalisée en bouées de plage recyclées et présentée pour la première fois lors de la Paris Design Week 2022 en duo avec Mathilde Gullaud.

Chaise Sous l'Océan © Marianna Ladreyt
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5/9/2024
Infrastructure Studio à l'Intramuros Galerie

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne. 

Fondé en 2019 par Arthur et Maceo Joas, Infrastructure Studio est un studio de création pluridisciplinaire qui s’étend sur plusieurs domaines du design et de l’architecture. Du design mobilier à la conception de vêtements, le studio se spécialise dans une variété de supports et cherche à montrer sa vision de la ville à travers ses yeux, en s’inspirant de l’environnement urbain et des formes qui les entoure. 

Pour l’Intramuros Galerie, ils présentent la table Fragment (2200€), premier meuble conçu et réalisé dans leur atelier d'Aubervilliers. Inspirée de la carrosserie et de la mécanique automobile, cette table est soutenue par quatre pieds en profilés Rexroth. Dans la lignée de cette collection, ils présentent en exclusivité le tabouret Fragment (600€)

Tabouret Fragment

Les Geo candle (40€) quant à elles puisent leur forme dans les infrastructures urbaines que l’on croise au quotidien. Chaque bougie a été soigneusement sélectionnée et conçue pour être le reflet de notre environnement urbain et transmettre notre fascination pour cet esthétique industriel. À travers ces bougies, les designers cherchent à évoquer la beauté cachée des éléments urbains ordinaires, mais aussi transmettre leur fascination pour cette esthétique industriel.

Geo Candle
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5/9/2024
Patrick de Glo de Besses à l'Intramuros Galerie

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne. 

Designer d’objet et d’espace, Patrick de Glo de Besses est diplômé de l'École des Beaux-Arts de Saint-Etienne et post-diplômé des arts décoratifs de Paris. Avant de se lancer à son compte, il fait ses débuts chez Andrée Putman, dont il garde le souvenir d’un contexte de création à la fois libre et encadré. Aujourd'hui, il oscille entre des projets de scénographie d'expositions, aménagements intérieurs, création et production de luminaires et mobiliers pour les particuliers, entreprises ou institutions. Depuis peu, il s’est également rapproché d’éditeurs pour faire vivre ses pièces autrement. En parallèle, développe un aspect de recherche personnelle qui révèle une appétence pour les systèmes constructifs relevant à la fois de la structure et du motif, un goût pour le décoratif, la mise en scène et les fonctions ouvertes. Par ailleurs, ses recherches autour de la structure et de l'ornement sont présentés à la Granville Gallery et à la galerie ColletPark à Paris. En plus de son activité de designer, il enseigne à l'École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI- Les Ateliers) et le mobilier à l'École Nationale Supérieure d'Architecture Paris-Belleville. 

A l’Intramuros Galerie, il présente trois chaises. La chaise Hommage au carré (560€), en contre plaqué d'okoumé et stratifié carnation et or, la chaise Biseautée (660€), construite en épicéa massif et dont la ceinture et les montants taillés en biseaux, encadrent de fines planchettes. Enfin, la chaise trapèze en épicéa massif, taillée à partir d’une planche dont l’ensemble est construit par un jeu d’assemblage et avec un dossier flanqué sur les montants arrières est sculpté en forme de prisme, et biseauté en trapèze.

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5/9/2024
Urban Native à l'Intramuros Galerie

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne. 

Fondée en 2017, la Start-up Urban Native est spécialisée dans la mobilité urbaine. Leur trottinette T9 (3300€), présentée à l’Intramuros Galerie est le résultat de 5 ans de travail et de développement. Dans l’air du temps, cette trottinette dernière génération allie puissance, robustesse et design. Electrique, la T9 c’est jusqu’à 25 km d’autonomie en une seule charge, une distance suffisante pour effectuer ses déplacements quotidiens. Composé d’un cadre en titane, le modèle T9 est ultra-léger puisqu’il pèse moins de 10 kg, afin de conférer un confort de transport à tous ses utilisateurs, surtout dans un cadre urbain.

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5/9/2024
Microlino à l'Intramuros Galerie

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne. 

Conçue en 2015 par Oliver et Merlin Ouboter, la Microlino est un modèle de voiture citadine dernière génération. Celle-ci peut atteindre une vitesse maximale de 90 km/h et ne mesure que 2,52m de long, ce qui lui permet de se garer partout puisqu’elle ne nécessite qu’un tiers de place de stationnement classique. Malgré sa taille réduite, l’hémicycle de la Microlino permet d’accueillir deux adultes côte à côte et d’avoir un volume de coffre de 230 litres. En termes d’esthétique, le modèle est disponible en 10 couleurs différentes, dispose d’un toit ouvrant ainsi que d’un mode sport, lui conférant un véritable statut de véhicule lifestyle. Déjà présentée en exclusivité en partenariat avec Intramuros lors de la Paris Design Week 2023, la Microlino fait son grand retour à l’Intramuros Galerie.

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5/9/2024
Loup & Cheyenne à l'Intramuros Galerie

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne. 

Le collectif Loup & Cheyenne est composé de personnes issues du monde des arts, du design, de la mode, et plus globalement, de la culture urbaine et suburbaine. Inspiré par la ville dans son ensemble, le collectif imagine des vélos d’occasion, tous conçus dans leur atelier à partir d’un assemblage de pièces détachées, rendant ainsi chaque modèle unique. Une conception sur mesure, qui prend en compte les menstruations bien évidemment, mais pas seulement. L’idée des vélos Loup & Cheyenne est d’intégrer au sein du modèle, les déplacements quotidiens de l’utilisateur, le style de vie à vélo, le quartier ou l'endroit où le vélo va être attaché, ce qui déduit un modèle, un poids et des accessoires fournis propre à chaque client. Au sein de l’Intramuros Galerie, ils exposent deux modèles uniques au prix de 850€.

© Loup & Cheyenne
© Loup & Cheyenne
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5/9/2024
L'Anagram sofa réinvente la notion de convertible

Fruit d'une première collaboration entre le studio Panter&Tourron et Vitra, l'Anagram sofa offre une modularité astucieuse en accord avec son époque.

Fondé il y a dix ans, le studio Panter&Tourron marque avec l'Anagram sofa un grand coup dans l'univers créatif de Vitra. Pour leur première collaboration avec la marque suisse, Stefano Panterotto et Alexis Tourron livrent une assise entièrement convertible permettant d'évoluer du canapé classique au confident en passant par des configurations plus originales, le tout par de simples clics. Une offre qui pérennise par son principe fonctionnel cette pièce de mobilier depuis bien longtemps centrale dans nos espaces de vie.

©Vitra Internatonal AG

Un défi et une idée

Lorsque Vitra se présente aux designers il y quatre ans, c'est avec une demande bien spécifique : comment fabriquer un canapé qui fonctionne presque comme un pont entre le moment présent et une situation de vie dans les 30 prochaines années ? « C'est de cette question qu'est née assez rapidement l'idée de modularité autour d'une plateforme flexible » explique le duo diplômé de l'École cantonale d'art de Lausanne (ECAL), jusqu'alors plutôt tourné vers l'univers de la tech et de la mode avec des collaborations pour Airbnb ou Balmain.

©Vitra Internatonal AG

Sensible aux évolutions sociétales et sociales dans l'habitat et le meuble – où il fera ses premiers pas en 2019 avec Stefano Panterotto pour la présentation du luminaire Tense à Milan - Alexis Tourron explique avoir conçu le projet autour d'un îlot qui puisse être appréhendé de tous les côtés. « À l'époque, le point principal du salon était la cheminée, puis ça a été la télé. Elle s'est ensuite mise à être mobile et il n'y a plus réellement d'élément directionnel. Il fallait donc créer un système qui puisse s'adapter très simplement selon les circonstances. » C'est dans cette optique que les deux créateurs ont inventé un dossier/accoudoir - et une tablette - muni de deux pinces pour se greffer à l'assise. Prenant appui sur la base métallique, l'astucieux système pouvant soutenir jusqu’à jusqu'à 300kg, est entièrement dissimulé par la forme du module qui descend légèrement plus bas que le piètement disponible en blanc, noir et bordeaux. S'il a été dessiné « pour performer seul » explique Stephano Penterotto, « il est également en accord avec la notion de coliving qui sera amené à être de plus en plus présente. » En effet, un second système permet à chaque plateforme de s'assembler avec une ou plusieurs autres quelles que soient leurs tailles (165x110cm, 180x90 et 220x90). Une manière de transformer chaque îlot individuel en zone de vie commune. Son système de sangles ajustables sous l'assise permet aussi d'adapter l'objet à son usage. « On ne reçoit plus comme le faisaient nos grands-parents de manière très formelle. Le canapé est aujourd'hui devenu un lieu d'échange y compris avec son patron. » Une analyse dont résulte un ensemble s'apparentant plus à un assortiment de possibilités qu'à un meuble classique.

©Vitra Internatonal AG

Une composition réfléchie

Durable par son fonctionnalisme, l'Anagram l'est autant par sa conception entre le Danemark et l'Italie. Sur une base en aluminium 80% recyclé, les housses sont disponibles dans de nouveaux tissus constitués à 100% de laine vierge de haute qualité ou de polyester intégralement recyclé. « Une volonté de marquer un engagement environnemental avec des modules en matières uniques de sorte à simplifier la filière de recyclage » explique le studio qui précise cependant la présence d'une couche de polyuréthane pour maintenir une bonne assise. « Nous l'avons encapsulé et zippée afin de pouvoir à terme la remplacer par une matière moins polluante ». À l'intérieur des housses, une mousse en PET recyclé et testée sur le long terme, assure à l'assise de ne pas perdre de confort grâce à des fibres étudiées pour ne pas casser. La partie supérieure du sofa repose sur des sangles tissées en PET recyclé. Ni collée ni agrafée, chacune est coincée dans un rail afin de pouvoir les changer en cas de rupture. Un développement qui favorise le changement et l'évolution à l'image de son principe, la modularité, et qui offre à l'Anagram sofa, des possibilités à la hauteur de son nom.

©Vitra Internatonal AG
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4/9/2024
Maxime Lis : épurer pour réhumaniser

Directeur artistique d'Airborne depuis 2022 et plus jeune créateur à avoir intégré la collection permanente du Mobilier national, Maxime Lis offre un univers contrasté et hétéroclite.

C'est une galerie banale aux objets eux, très surprenants : tabouret chauffant grâce à une bougie, mini-bar concept à l'allure 60's ou encore miroir de sorcière contemporain. Présentée au 16 galerie de Montpensier à Paris, cette exposition réalisée en collaboration avec Airborne - dont deux pièces sont présentes -, convoque le goût de Maxime Lis pour un design prospectif entre inspirations d'hier et nécessitées d'aujourd'hui. En résulte de petits ensemble surprenant qu'un demi-siècle semble parfois séparer. Refusant toute perte de liberté, le designer cumule les collaborations diverses pour nous offrir à la manière de petites capsules, des créations ayant pour seule ligne directrice, la conjugaison d'un design ludique et fonctionnel avec un minimum de matière.

©Bérangère Lomont

L'acte minimum fait acte de résistance

Par ses créations, Maxime Lis souhaite « réinvoquer l'humain par des pièces qui semblent aujourd'hui froides et sans âme. Les objets ont tendance à prendre plus de place que l'Homme, or ce ne sont que des extensions. » Sacralisant l'usage sans renier son goût pour l'ornementation, le designer trouve un équilibre créatif dans la porosité qui existe entre la forme et le fonctionnalisme. « Il y a aujourd'hui dans les intérieurs toutes sortes d'objets qui ne sont pas forcément bien pensés et qui ne vont pas les uns avec les autres car les achats sont réalisés en oneshot. » estime le créateur qui souhaite « sortir les objets du placard pour les présenter » Une idée qui induit l’utilité comme l’esthétisme et passe par « l'acte minimum ». Un concept développé par Maxime Lis dans un manifeste en faveur d'une certaine épure. « Je pense que le geste du designer doit être le plus sobre possible pour répondre correctement aux besoins. D'abord car la frugalité en termes de matériaux est indissociable des crises - sociales, environnementales… - qui m'inspirent. Ensuite, parce que favoriser la simplicité visuelle permet de lutter contre la disparité des éléments et favorise une unité salvatrice. »

©Bérangère Lomont

Penser la matière pour ne pas penser la couleur

Une « simplicité visuelle » qui ne signifie pas une disparition de la puissance esthétique comme le souligne le créateur du fauteuil B52 créé en 2021. « Cette assise est l'illustration même du concept d'acte minimum. Elle n'est pas très technique avec peu de points d'assemblage et une absence de décor, mais elle est extrêmement visuelle grâce à sa conception entièrement en verre. » Un partipris qui favorise le questionnement et le ludique, et qui, à l'image de l'inox majoritairement utilisé, rend service à l'artiste. « Je ne suis pas coloriste et je ne m'amuse pas tellement avec les couleurs. C'est pourquoi j'imagine d'abord toutes mes pièces en noir pour penser uniquement la forme et l'usage. Dans un second temps, le métal comme le verre ont les avantages de refléter ou laisser voir l'environnement, rendant l'objet intemporel dans la mesure où il dialogue avec le décor dans lequel il se trouve. La création est donc très soluble, mais ne perd pas son identité pour autant. » Une vision confirmée dans la galerie où ces pièces côtoient un fauteuil AA bleu et une Table bis rose de chez Airborne.

Un coup d'œil en arrière, un coup de pied en avant

Inspiré par une certaine primitivité d'hier, et les besoins d'aujourd'hui, Maxime Lis revendique des objets vecteurs de sentiments. « J'aime que l'on ne puisse pas dater mes objets et que l'on s'interroge sur leurs usages. Je ne veux pas qu'ils soient trop faciles pour que l'on s'y attache et que l'on ait envie de les garder » reconnaît-il devant un mini-bar rétro dissimulant un cendrier, un verre, un récipient et un emplacement pour une bouteille. Sensible à la notion d'ingénierie autant que par celle d'interaction entre le matériel et le vivant, cet auto revendiqué « géotrouvetout » créé à hauteur d'humains. « J'ai réalisé un portemanteau très sculptural allant du sol au plafond, avec des accroches très hautes et très basses pour amener de la vie. D'une part, car les enfants pourront interagir avec, et d'autre part parce que sa hauteur induira également des mouvements très imagés de lancers. » Une démarche que l'on retrouve également dans le soliflore. « Il y avait l'idée de faire un objet qui puisse mettre en valeur de manière très simple un petit élément ramassé en pleine nature de manière presque naïve. Une sorte de pied de nez à la domotique qui a longtemps été un concept très technique de mise en valeur, mais qui n'a jamais réellement percé. » Ajoutez à cela, un jeu de couverts encastrables qui questionne les traditions, un chausse pieds réalisé dans une simple feuille de cuir ou encore une création moitié jeu de dames, moitié sculpture et pour obtenir un aperçu du monde disparate et hybride de Maxime Lis.

L’exposition est à voir jusqu’au 15 septembre 16 galerie de Montpensier, Paris 75001.

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3/9/2024
Le FRENCH DESIGN by VIA expose 20 chaises pour en voir de toutes les couleurs

À l'occasion de l’exposition Chromo Sapiens dédiée à la couleur, Le FRENCH DESIGN by VIA expose 20 chaises illustrant tour à tour, la puissance visuelle des teintes dans l'univers du design.

Disparue pendant plusieurs décennies au profit d'une certaine sobriété ou de la forme, la couleur fait depuis quelques années son grand retour dans nos intérieurs. Plutôt appliquée par le biais de pièces pop rappelant les décennies les plus teintées de l'histoire du design, elle semble encore cantonnée à un éventail de marques qui affichent aujourd'hui un contrepied esthétique avec les coloris passe-partout encore largement en vogue.

C'est lors de l’exposition Design x Durable x Désirable que l'idée d'exposer la couleur est apparue, raconte Jean-Paul Bath, directeur du Le FRENCH DESIGN by VIA. « Les coloris tournaient toujours autour des beiges, des marrons et des verts ce qui nous a amené à nous demander si cette nouvelle tendance ne signait pas la fin de la couleur dans le domaine du meuble. » Une préoccupation d'autant plus grande à ses yeux, que la France « est aujourd'hui très reconnue dans ce domaine difficile où de nombreuses connaissances sociologiques comme historiques sont nécessaires. »

De gauche à droite : Mawu Spring édité par Laura Gonzalez, Bubble du designer Sacha Lakic pour Roche Bobois, le siège Week-end dessiné par Studio Brichet-Ziegler pour Petite Friture, le fauteuil ART 77,5 de Charlotte Juillard édité par Noma ©Felix Dol Maillot

Une “french touch” que l'institution a mis en avant par l'intermédiaire de cinq pôles, comme autant de manières d'envisager la couleur et de la différencier. Focalisés sur une seule typologie de mobilier à savoir la chaise, objet emblématique de la création design, Le FRENCH DESIGN by VIA « ne voulait pas que les visiteurs se disent que le vert est beau car il est apposé sur un bureau ou le violet est laid, car il recouvre un canapé. »

Accompagné sur la mise en place de l'exposition par le Comité français de la couleur pour les éléments de langage, et par le studio Uchronia pour la scénographie, Le FRENCH DESIGN by VIA a souhaité mélanger tous les styles, toutes les gammes et toutes les marques. « Qu'il s'agisse de maisons connues et ou de créateurs indépendants, notre but était avant tout de montrer comment la couleur apporte une autre dimension au design ; montrer sa capacité à faire appel à nos sens et à notre imaginaire. » précise Jean-Paul Bath.

A gauche le fauteuil Extra Bold par Big-Game et édité par Moustache. A droite French Garden de Pierre Gonalons pour Moissonnier©Felix Dol Maillot

La couleur, une source d'identité

Situé entre l'opposition et la complémentarité par rapport à une chaise classique, « Nuancer ses collections » regroupe quatre assises alternatives. Plus longue, plus courbe, ou même double, les modèles de cette sélection jouent avec la couleur pour sortir des sentiers battus. Parmi eux, Hemicyle confident trouve une place singulière. Réalisé par Philippe Nigro, en collaboration avec Ligne Roset et le Mobilier National (institution qui gère notamment l'ameublement du Sénat et de l'Assemblée nationale, d'où le nom de la création), « ce fauteuil se prêtait à être habillé. » Imaginée pour une gamme de cinq modules reprenant le principe constructif des dossiers en S, cette création était avant tout « une page blanche destinée à accueillir la couleur » pour Philippe Nigro. Jouant sur les vues entre intérieur et extérieur, son design était particulièrement propice. « Nous avons réalisé plusieurs essais avec différentes teintes et plusieurs matériaux. J'aime jouer sur les nuances et j'ai toujours aimé développer des gammes chromatiques. À ce titre, c'est un fauteuil intéressant pour lequel nous avons fait plusieurs essais, dont un mix jaune et écru lors du salon de Milan. » Un jeu parfois osé que le designer revendique comme « une invitation à s'amuser après une période de morosité. Il y a peu de limites si ce ne sont d'éventuels jeux de trames ou la tenue du tissu, alors autant ne pas être trop sage ! » conclut-il.

Hémicycle Confident de Philippe Nigro édité par Ligne Roset ©Felix Dol Maillot



La couleur, parti-pris d'un univers

En design, parler de couleur, peut être parler d'identité. Pour Jean-Paul Bath, directeur de Le FRENCH DESIGN by VIA, « certaines marques ont de suite été évidentes comme Sarah Lavoine et son bleu signature, Fermob pour qui la couleur est inscrite dans le positionnement stratégique, ou encore Jean-Charles de Castelbajac et son utilisation des couleurs primaires. » Autant de créateurs qui utilisent le cercle chromatique comme un vecteur d'émotions. Parmi les pièces les plus visuelles de la section « Pigmenter sa différence », le fauteuil Sunny signé par le studio Uchronia, sort du lot. Inspiré par le lever du soleil autant que par la chaise confidente inventée sous Napoléon, l'assise se pare d'un dégradé d'orange, la couleur signature de la marque. Guidé par l'envie « d'apporter de la joie et de la couleur dans les intérieurs », le studio Uchronia « imagine souvent la couleur avant la forme » raconte Clémentine Bricard. Rappelant les années 70 avec le chêne laqué et le tissu Waving flower de la manufacture de soie Prelle, Sunny est « un mélange organique et graphique né d'une volonté d'expérimentation. »

La fauteuil Sunny de Studio Uchronia ©Felix Dol Maillot



La couleur, symbole de vie et d'interaction

Complice de formes pas si conformes, la couleur attire ou repousse, mais laisse rarement indifférent. C'est généralement de sa capacité à accrocher le regard que pourra découler dans un second temps une analyse plus formelle. Imaginé dans un espace nommé « Attraction carnation », Hexomino disco est au-delà de la chaise. Véritable concept, elle est le fruit d'une collaboration entre le studio Sam Buckley et Zyva studio. Destiné à n'être qu'une NFT à ses débuts, la création a ensuite été matérialisée pour constituer avec quatre autres éléments de mobilier, l'Hexomino Disco collection. Réunis autour du concept des hexominoses selon lequel il n'existe que 35 combinaisons différentes pour assembler six cubes, le fauteuil a été imaginé comme un puzzle géant. « Si nous avons fait en sorte d'obtenir une forme qui ressemble à une assise, le positionnement des couleurs est lui complètement hasardeux » détaille Anthony Authie, directeur et designer de Zyva Studio. Répartie mathématiquement en cinq familles, chaque hexominose a été affublée d'une couleur. « Nous avions choisi un dégradé, du bleu au vert en l'occurrence que nous avons séquencé en cinq de manière à obtenir des teintes très saccadées, mais un enchaînement fluide. » De ce savant mélange entre règle organisée et jeu aléatoire est né « une sorte de paterne de l'ordre du pixel de camouflage » analyse le créateur qui entretient dans ses conceptions un lien très étroit avec la couleur. « J'ai travaillé dans une agence d'architecture pendant des années et j'ai été frappé par la différence de langage entre chaque corps de métier. Le seul langage commun sur un chantier était celui des couleurs hautes densité (fluo) que chacun déposait sur les éléments. » Une signalétique aujourd'hui introduite dans ses projets. « J'aime quand les verticales et les horizontales se fondent et que cela floute les frontières. C'est quelque chose que l'on retrouve chez Hexomino disco et qui permet de s'interroger sur les raisons de définir telle ou telle chose comme cela. C'est l'un des intérêts de la couleur dont la symbolique est à mes yeux celle du vivant. » Et cela tant dans la nature, que dans les intérieurs.

Le siège Hexomino Disco de Zyva Studio & Studio Sam
Buckley ©Felix Dol Maillot



La couleur, témoignage d'une époque

Existe-t-il réellement une apogée du design ? Difficile de répondre à la question. Il est néanmoins possible de dire que certains design traversent mieux les époques que d'autres. Mais quelle est la place de la couleur dans cette quête d'intemporalité ? Si certaines marques jouent la carte de la sobriété, d'autres valorisent au contraire des design fort évoquant un patrimoine décoratif riche. C'est le cas de Rinck et son fauteuil 73 exposé dans la section « Apogée colorée ». « Pour faire simple, je ne supporte ni le noir, ni le blanc, ni le taupe ou tout ce qui est facile et blème » annonce Valentin Goux, directeur artistique de la marque. « J'aime jouer avec les présupposés du design pour sortir des coloris plus pop. Notre métier est justement de faire envisager tous les possibles aux clients. Donc en poussant les motifs colorés loin, j'espère donner l'envie d'un élément moins sage que ce que l'on voit souvent ! » Inspiré par un fauteuil de la marque présenté en 1973, le créateur explique avoir imaginé le tissu – réalisé par Thévenont - à partir d'un dessin de feuille d'arbre datant de 1938, réinterprété dans une version cubiste. Une inspiration d'hier pour répondre au besoin de demain. « La couleur a disparu sur les dernières décennies, mais elle revient. C'est un balancier de génération qui s'opère et dans lequel la couleur a une véritable carte à jouer. Il y a fort à parier qu'une personne qui a grandi dans un intérieur grège voudra certainement un intérieur plus pop, d'autant que nous sommes aujourd'hui dans une période d'éclectisme. » Une vision qui souligne le pouvoir émancipateur de la couleur, notamment lorsqu'elle est appliquée aux objets du quotidien.

Le Fauteuil 73 de Rinck ©Felix Dol Maillot



La couleur, vecteur d'émotions

Souvent associée à une matière, la couleur est généralement le fruit d'un cheminement industriel. Que la matière induit la couleur ou que ce soit l'inverse, le résultat témoigne parfois d'une recherche mêlant innovation et esthétisme. Par l'espace nommé « Archéologie de la couleur », Le FRENCH DESIGN by VIA propose notamment un aperçu du travail de YuTyng Chiu pour Komut. Combinaison totale entre la matière et la couleur, le procédé de fabrication par impression 3D donne à voir une structure nue aux formes courbes. « Je suis née dans un petit village de la côte taïwanaise nommé Taitung. Ma palette de couleur est donc largement inspirée de la mer, de la forêt et de la montagne » explique cette ancienne designer textile qui revendique s'inspirer des années 70 et des formes féminines. « Ce qui m'intéresse ce n'est pas directement de lier la couleur et la forme, mais la couleur et l'émotion. Exposer cette chaise bleu azur n'est pas un hasard. C'est la couleur de la paix et de l'atmosphère. Donc en travaillant des couleurs douces et des formes courbes, je parviens à donner à des matériaux problématiques destinés au rebut de l'industrie automobile, une apparence douce et agréable. » Consciente de la diversité des marchés, la créatrice diversifie également sa collection à des couleurs plus pop en accord avec leur temps.

La chaise longue 1,7km de YuTyng Chiu pour Komut ©Felix Dol Maillot

Si la couleur est depuis la nuit des temps indissociable de notre monde, elle évolue cependant au gré des modes et des esprits. Que ce soit pour amener de la vie, questionner, s'identifier ou révolutionner, elle est souvent le reflet de son concepteur. Personnelles dans leur interprétation mais globales dans l'intérêt qu'elles suscitent chez les amateurs de design, quelques chaises partiront à Hong-Kong du 5 au 7 décembre pour s'exposer dans le cadre de la Design December. Un voyage qui s'annonce haut en couleurs !

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2/9/2024
Au programme de la 4e édition de France Design Week

Le Festival France Design Week, rendez-vous incontournable de la rentrée, revient du 14 au 30 septembre avec un nouveau thème : « Simplicité ». Sélection de 7 événements à ne pas manquer durant la quinzaine. 

Après une édition 2023 plus que réussie avec plus de 300 000 visiteurs comptabilisés à travers les 543 événements organisés partout en France, le festival France Design Week revient pour sa 4e édition. Toujours coordonné par l’APCI (Agence de Promotion du design) depuis son lancement en 2019, le festival propose cette année, dans le prolongement de la Paris Design, plus de 540 événements dédiés à la promotion du design à travers les 15 régions participantes en métropole et outre-mer, mais également à l’international. Le thème «Simplicité ?» de l’édition 2024 convie les designers, artistes, innovateurs et le grand public à explorer la beauté et la puissance de la simplicité dans un monde souvent complexe et en constante évolution. 

Saint-Etienne et Grenoble - La nuit du design - 18 et 26 septembre

L’initiative lancée par Designers+ et GrenobLe Lab revient pour la 3e fois à Grenoble, mais avec cette année une expansion à Saint-Etienne. Deux journées organisées sur l’après-midi et la soirée, proposant une série d’expositions, d’ateliers, de conférences et d’animations. L’objectif principal de ces deux journées : exposer les différentes formes de design auprès des entreprises, associations, institutions et collectivités en présentant le design comme levier de transformation économique, environnemental et social. 

Dijon - Consortium Design Market - 27-29 septembre 

Au Consortium Museum de Dijon, le Consortium Design Market se dévoile dans une seconde édition. Ce salon d’objets et de mobilier dédié au design des années 1950 à aujourd’hui réunira des exposants professionnels venus de France et d’Europe. L’occasion pour les visiteurs amateurs ou passionnés de design d’acquérir des pièces uniques. Plus qu’un salon, le Consortium Design Market c’est aussi des ventes aux enchères, des conférences, des ateliers de design culinaire et une exposition sur les liens entre art contemporain et design. 

Roubaix - Exposition « Ondulations » - 20-29 septembre 

Le collectif de créateurs Le Grand Bassin invite une dizaine de designers produit et graphique à venir s’exposer au Vestiaire. L’exposition « Ondulations » présentera des meubles et produits artisanaux crées par des designers de la métropole Lilloise, à l’image de Kngb, Tectoluce, A tir d’Ailes et Bi-Bao. Les œuvres graphiques de Babel Brune, Flouk, Aequo, Atelier Bien-vu, les vases d’Aude Bray Deperne et les céramiques de Juliane Leray mettront quant à eux les courbes à l’honneur en évoquant le mouvement des vagues.

Le Vaudreuil - Design & Métiers d’Art, atelier grandeur nature - 11-29 septembre 

Le Carré Saint-Cyr présentera pour la 1ère fois les projets de l’atelier Design & Métiers d’art créés au cours des 7 dernières années. La méthodologie, portée par le designer Jean-Baptiste Libertin-Blanc, en lien avec la Fabrique des Métiers d’Art, offrira la possibilité à une dizaine d’artisans de mettre en œuvre les étapes essentielles de la création d’un nouveau projet au cours de 7 jours d’ateliers dédiés. Une création portée par cinq mots clés : matière, usage, client, savoir-faire et émotion. 

Saint-Pierre (Réunion) - Podcast « On refait le monde » - 14 septembre au 30 mai 

Afin de faire valoir le design réunionnais, le podcast « On refait le monde » sera lancé dès le 14 septembre jusqu’au mois de mai, en partenariat avec France Design Week. Chaque épisode mettra en lumière 2 ou 3 designers de disciplines variés qui seront invités à partager leurs expériences, inspirations et contributions à l’évolution du design local et international. Un podcast au format interactif, puisque le public aura la possibilité de poser des questions en direct. 

Nantes - Des Logos dans la Ville - 14-30 septembre 

Pour sa 2e édition, « les Logos dans la Ville » est de retour à Nantes avec « Créons », pour mettre à l’honneur le travail des designers graphiques. France Design Week valorisera ces designers à travers une direction graphique exclusive, soulignant l’importance de leurs compétences pour créer des espaces de qualité avec une identité forte. Un parcours ludique et accessible à tous, à découvrir partout dans la ville, avec des histoires et des identités graphiques qui n’attendent qu’à être découvertes. 

Quimper - KOMZ/ Parlons design - 25 et 26 septembre 

Le lycée le Paraclet de Quimper, qui entre pour la première fois au sein du programme de France Design Week, organise la biennale KOMZ Design / Parlons Design en partenariat avec Quimper Bretagne Occidentale (QBO). Le programme proposera une série de conférences publiques animées par des designers de Cornouaille, ainsi que des conférences internes, visites, expositions, ateliers et workshop en tout genre. L’objectif de cet événement est de sensibiliser aux différentes approches du design, en mettant notamment l’accent sur l’innovation, la durabilité et l’interdisciplinarité. 

Retrouvez l’ensemble du programme sur : https://francedesignweek.fr

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29/8/2024
La construction hors-site, la maîtrise sans limite

Le studio Montazami et Tezuka Achitects signent une construction hors-site. Une philosophie architecturale autant qu'un défi qui inaugure un nouveau campus de la métropole toulousaine.

Tête de proue de ce qui deviendra un vaste pôle tertiaire de 33 00m² situé entre la rocade A620 et une ancienne piste de l'Aéropostale inscrite aux monuments historiques, Niwa est tout à la fois. Architecture totem de la Zac Montaudran Aérospace, bâtiment aux multiples fonctions, et enfin vitrine technologique de la société GA Smart building spécialisée dans le hors-site. Un mode de construction en renouveau qui a séduit le studio Montazami. Imaginé en collaboration avec l'agence japonaise Tezuka Architects, l'édifice réalisé en 15 mois se joue des principes constructifs classiques pour offrir un ensemble fonctionnel, esthétique et correctement implanté dans son environnement.

Avec son dénivelé de 6 mètres, le jardin immerge la partie basse de la construction dans la végétation, et permet au palier intermédiaire de se retrouver en rez-de-jardin du côté de la passerelle ©11h45

Le hors-site, une philosophie pas si hors-sol

« Si les passants se demandent quel est ce bâtiment, s'ils s'interrogent, c'est un pari réussi, car je défends l'idée d'une architecture qui parle aux personnes, aux usagers. » revendique Orash Montazami, architecte en charge de ce projet réalisé avec un processus hors-site. Familier avec ce type de construction depuis une dizaine d'années, et reconnu notamment pour l'application de ce principe à La cité universelle de Pantin dont il est l'auteur, l'architecte voit en ce système une alternative à la construction contemporaine. « Pour beaucoup, le hors-site est encore associé à quelque chose de moche et de très contraint. Or, je suis persuadé que tout architecte réalise aujourd'hui du hors-site. Personne ne va chercher un arbre pour le façonner. Tout sort d'usine. Mais il y a encore un blocage à faire sortir des murs entiers. Pourtant, j'y vois une façon plus aboutie de travailler la matière et d'innover techniquement en faisant des recherches dès la conception auprès d'usines spécialisées. » Parmi ces innovations, l'invention de fenêtres triples vitrages dotées d'un store interne pour diminuer la diffusion de chaleur, le développement de poutres bois nonencapsulées pour ne pas perdre la beauté du matériau, ou encore la fabrication de planchers préfabriqués composés de poutres en lamellé-collé et de fines dalles de béton (7 cm), dont une part du ciment a été remplacée par du laitier de hauts-fourneaux pour alléger le poids physique et environnemental. Des innovations qui ont séduit la société GA Smart Building qui a élu domicile dans le bâtiment aux côtés d'une bibliothèque, d'un coworking, d'un restaurant et d'une salle de fitness.

Située en bordure de l'ancienne piste d'aéropostal, la façade principale joue sur la hauteur et la profondeur des blocs pour dessiner des perspectives ©11h45

Industrialiser n'est pas rompre avec la créativité

Si architecture et industrie ont encore beaucoup de mal à s'assembler, c'est peut-être parce que beaucoup y voient une certaine atteinte à la créativité et au concept en tant qu'idée. Une erreur pour l'architecte selon qui construire hors-sol n'a pas restreint sa créativité, mais a également permis de repenser les principes de l'architecture d'aujourd'hui. « Avec ce projet, j'avais une double ambition fonctionnaliste inspirée par la Loyd building de Richard Rodgers. D'une part effacer les codes extérieurs du bâtiment tertiaire en brouillant visuellement les pistes, et d'autre part, rendre le bâtiment facile d'usage en repensant la répartition des espaces. » Un projet autant qu'un manifeste architectural néo-XXe. « Dès qu'un bâtiment devient atypique, il n'est plus fluide financièrement donc il fallait remettre en scène quelque chose qui existait et fonctionnait. C'est ce que j'ai fait en mettant un pied dans le passé et un pied dans le présent » s'amuse l'architecte dont les premières esquisses intérieures ont été réalisées par Tezuka, lui-même ancien collaborateur de Richard Rodgers. On note notamment le dégagement de plateaux centraux de 67m² au sein du bâtiment favorisant les échanges informels, grâce à des cages d'escaliers poussées vers l'extérieur qui deviennent des espaces de détente ouverts sur le jardin. Un espace paysagé - par Mugo et Nature & création - particulièrement important puisque c'est autour de lui et de la topographie du site que Montazami studio à imaginé son édifice.

L'une des deux terrasses qui dotent le bâtiment au quatrième étage ©11h45

Dessiner de nouvelles perspectives

Ceinturé par la future passerelle qui reliera le campus à la ville de Toulouse, le bâtiment a été souhaité en symbiose avec l'extérieur. « Je ne voulais pas d'un bâtiment symétrique qui puisse être implanté n'importe où. Du coup, nous avons travaillé les vues et les perspectives pour que chaque angle soit différent et que chaque façade soit principale. » Une exigence visuelle qui a amené l'architecte à penser simultanément l'aménagement intérieur, la structure et le paysage. « Pour travailler selon les principes architecturaux qui m'intéressaient, j'ai procédé à l'inverse de ce que l'on fait généralement. Je suis parti du plan et j'ai terminé par penser l'enveloppe. » Une réflexion qui dote chaque étage de vastes plateaux lumineux.

À l'extérieur, les quatre modules développés en usine entrent en vibration pour animer le bâtiment à l'apparence particulièrement vitré. « Je réfute l'idée qu'il l'est trop. Il l'est autant que n'importe quel bâtiment classique de sa surface. Simplement, en ramenant vers l'extérieur les noyaux de circulation verticale faisant office de contreventements, et en les fermant complètement, j'ai privilégié les apports de lumières dans les espaces de travail. » Un partipris qui permet à l'architecte de séquencer son bâtiment tant sur son contour que sur sa base ultralégère, elle aussi 100 % transparente avec de fins montants anodisés. Porté dans son entièreté par un système filaire de poteaux-poutres en béton développé numériquement en usine, ce projet est un condensé de technologie industrielle et de connaissances architecturales. « le hors-site d'aujourd'hui n'est rien d'autre que le préfabriqué d'hier, mais pensé avec des architectes. » Une revanche pour l’architecte dont l’une des grandes frustrations demeure celle de ne jamais avoir été ingénieur.

Développées en usine, les différentes façades en bois, en verre et en métal entrent en vibration pour éloigner l’édifice de toute ressemblance avec un édifice tertiaire classique ©11h45
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28/8/2024
Arik Levy, ici et ailleurs

Il est connu comme le loup blanc et le distributeur et fabricant portugais Granitrans n’a pas hésité à faire appel à lui pour aménager son showroom de Boissy-Saint-Léger dans le Grand Paris. En plein air sur le parking, s’exposent aux pires intempéries, pluie, neige, grêle, soleil… des marbres et des pierres en provenance du monde entier.

On l’y retrouve en mai 2024, entre deux voyages à Ostrava pour le séminaire Pulse et son atelier de Saint-Paul-de-Vence, où nombre de ses créations sont exposées dans son Sculpture Park.

Une rencontre

Il a rencontré Granitrans par le biais de Paco Sanchis, CEO de la marque espagnole Compac et de Ana Rita Caneira, jeune architecte devenue responsable commerciale de la marque qui est une société familiale portugaise fondée en 1987 par Humberto et Cidalia Caneira, respectivement CEO et CFO de l’entreprise. Basée à Negrais, dans le sud du Portugal, la société opère dans le domaine de la pierre naturelle, exploite deux carrières à Evora et au Cap Vert et distribue cinq marques : Compac, Neolith, Magna, Staron et sa propre marque Texta. Avec l’arrivée de Sara Caneira à la Direction marketing et communication, la société a été certifiée ISO 14001 et ISO 9001 pour sa gestion de l’environnement et a reçu la Certification EDP (énergie verte). Pour Compac, Arik Levy a conçu la ligne Ice of Genesis, déclinée dans plusieurs versions (Gold, Viola, Ink, Green, Black et White), récompensée par le Prix iF Design Award en 2023, catégorie Meubles et produits de design intérieur.

Showroom Granitrans à Boissy Saint-Léger © Granitrans

Un showroom

Dans le showroom de 500 m2, au rez-de-chaussée, c’est derrière un comptoir blanc aux formes tranchées comme le « Rock » des origines, qu’il accueille avec les propriétaires pour une visite-test de la qualité des matériaux proposés. On peut les toucher mais aussi marcher dessus, dans un espace intérieur de stockage de 1000 m2 et un espace extérieur de 3500 m2, car ils ne sont pas simplement destinés aux murs ou aux parois intérieures de l’habitat.

Showroom Granitrans à Boissy Saint-Léger © Granitrans

Le naturel offre la force de la pierre, du marbre, du granit, du basalte et le choix des coloris fait chavirer les esprits, plongés dans des motifs sans fin, comme un retour aux origines ou dans une exploration tellurique des dessous de l’Arctique ou de l’Antarctique, (ou comme un voyage en Sibérie Centrale à la recherche d’os de mammouths du paléolithique.)

Showroom Granitrans à Boissy Saint-Léger © Granitrans

Des solutions

Granitrans veut démontrer sa capacité à apporter une solution aux architectes sur toute la ligne, de l’extraction des pierres à la fabrication du produit, de la promotion auprès des cuisinistes ou des distributeurs. Elle possède des centres de distribution en Espagne (à Santiago de Compostelle) et en France à Thionville, ce qui lui permet des échanges avec la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne. À Evora, est extrait le granit gris, granulé et homogène. Sur Ilha a Praia, est extrait le Black Basalt, une roche magnétique de grain fin. L’ouverture du showroom avec espaces de vie (salon, chambres, salles de bains, cuisines, bureaux…) permet à l’entreprise de renforcer sa position sur le marché international et d’offrir des partenariats à une échelle élargie.

Showroom Granitrans à Boissy Saint-Léger © Granitrans

Un designer international

Le choix d’Arik Levy n’est pas sans raison. Sa capacité à jongler entre Paris rue des Panoyaux et Saint-Paul-de-Vence où son Sculpture Park personnel expose ses pièces les plus iconiques, entre design et art contemporain, lui offre un équilibre original qui explique son parcours de marques internationales en marques internationales.  Quand on l’interroge sur ses produits favoris, dans une carrière de 33 années de bons et loyaux services aux grandes marques, suite à un diplôme brillamment décroché en 1991 dans le Art Center of Design Europe de Vevey en Suisse, il cite volontiers Hennessy (2016) et son packaging de bouteille, tranché d’une faille lumineuse.

Collaboration avec Hennessy, 2016

Né à Tel Aviv, la lumière est sa force. Les Rock Craters, en cristal aussi noir que le charbon, pour le fabricant de bijoux et lentilles de vue autrichien Swarovski (2011), symbolisent clairement son désir humain de voir au-delà des limites de l’œil nu, un désir de voir plus loin, aussi ancien que l’humanité elle-même. La ligne de sanitaires pour salles de bains Voyage pour le fabricant turc de céramique VitrA remettent au cœur de la rénovation le souci de préservation de l’eau. La ligne de fauteuils, chaises, tables et chaise-longue d’extérieur Shine (2013) pour le fabricant italien EMU en aluminium, empilables avec ou sans accoudoirs en teck FSC 100 %, remet le plaisir du farniente au cœur de la vie quotidienne. Le fauteuil de salon Split (2015), pour Ton, le fabricant tchèque d’assise en bois courbé, n’oublie pas d’exploiter un savoir-faire et une maîtrise, partagées de part et d’autre de frontières qui n’ont plus de raison d’exister.

Collection Split pour Ton, 2015

Art, artisanat et high-tech

Le stand de Samsung, sur le salon Basel World en 2017, qui offrait les mêmes volumes que le galet Rock, a adopté sa vision des volumes, à la fois à l’échelle du stand qu’à l’échelle de la montre. La lampe de table Ghost pour Pere Llonch, CEO de la marque barcelonaise Vibia (2019), avec qui il partage le même goût de la perfection, fait suite à la magie de Wireflow, une suspension de fil qui traçait dans l’espace les silhouettes d’araignées sympathiques et sculpturales et reconnaissables entre mille, sur tous les salons du luminaire, (avec le record de plus de 1000 km de câbles vendus dans le monde sur la dernière décennie - l’équivalent de 1208 Burj Khalifa en câble, sachant qu’elle culmine à 828m à Dubaï). La table Corail pour l’éditeur espagnol Punt (2023), elle, n’a pas été conçu en 3D mais patiemment dessinée à la main. Le miroir Silica pour l’Italien FIAM s’appuie contre les murs jusqu’à 2,40m. Le fauteuil de bureau, sur roulettes ou piétement fixe, bas et confortable Marien 152 (2020), pour l’éditeur Coalesse du groupe Steelcase, conçu pendant le confinement pour inviter les employés à revenir au bureau, présente un esprit habitat et pratique.

Lampe de table Ghost et suspension Wireflow pour Vibia, 2019

Dans le monde entier, Arik Levy persiste à tutoyer les étoiles avec simplicité, modestie et professionnalisme. Il sait transformer en réalité le rêve ancestral d’atteindre un pouvoir de vision quasi divin. Jusqu’au 1er septembre, il expose à la Galerie Pilevneli à Bodrum, en Turquie. Du 11 au 15 septembre, il participe à la Art Week Berlin. Et jusqu’au 21 octobre 2024 à Saint-Paul-de-Vence, il expose « Fragile Balance » à la Podgorny Gallery. Une idée de voyage.

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27/8/2024
XXL Maison à la Paris Design Week

À l’occasion de la Paris Design Week, la marque XXL Maison prend ses quartiers au sein de sa boutique avenue de Wagram pour présenter ses nouvelles collections, mais également lancer son nouveau programme destiné à renforcer sa politique de partenariat avec les professionnels, lors d’une soirée spéciale le 6 septembre. 

Créée en 2008 par Thierry Teboul et Nacer Bekki, la franchise XXL Maison compte aujourd’hui plus de 60 enseignes réparties partout en France. La marque propose des produits inspirants, dont le design est pensé par son bureau interne dédié, à raison de deux collections par an. La particularité de la marque réside dans son concept de personnalisation puisque chaque meuble est proposé avec des options de couleurs, matières et tailles afin d’être fabriqué sur mesure, à la demande du client dans ses usines au Portugal et en Italie. 

Un nouveau programme pour les professionnels présenté lors de la PDW

Pour la Paris Design Week organisée du 5 au 14 septembre, la marque ouvrira son showroom de la rue Wagram pour y présenter ses collections iconiques. Au cours d’une soirée spéciale qui se tiendra le vendredi 6 septembre, XXL Maison lancera officiellement son nouveau programme à destination des professionnels du secteur. Un programme B2B, incarné notamment par le partenariat avec l’architecte Gaëlle Cuisy, qui co-dirige le cabinet GplusK avec son associée Karine Martin. Un partenariat pensé dans l’optique de faire valoir les services de la marque, qui souhaite proposer des avantages et un accompagnement spécialement pensé pour les professionnels dans l’élaboration de leurs projets d’intérieurs. 

Showroom XXL maison rue Wagram à Paris © XXL Maison

Un showroom XXL en guise de vitrine  

Cette participation à la Paris Design Week sera également l’occasion pour la marque de présenter ses pièces iconiques et nouvelles collections, puisque l’espace de 1000 m2 exposera près de 20 collections différentes, dont ses deux collections annuelles pour le salon et la salle à manger, dont le design a fait l’objet de plusieurs récompenses. Le rendez-vous est pris ! 

Showroom XXL Maison rue Wagram à Paris © XXL Maison

Inscription à la soirée du 6 septembre via ce lien : https://xxl-service-professionnel.com/we-love-design-week/

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