Pour ce numéro de rentrée, Intramuros porte haut les couleurs de l’ Hexagone pour décrypter une French Touch. Et s’intéresse à ce qui se passe en région et sur tout le territoire : comment le design valorise les savoir-faire, aide à diversifier les activités des entreprises ? Comment les designers appuient les circuits courts et le Made in France ? Sans oublier ces formations qui investissent le monde rural.
Et bien sûr, tout au long du magazine et à travers sa sélection de portraits habituels, la rédaction donne un panorama des acteurs de ce soft power français, de Noé Duchaufour à Axel Chay, de Philippe Starck au collectif Hall.Haus, en passant par Antoine Lesur, Maitrepierre, Florent Coirier, Leonard Kadid… Sans oublier un focus particulier sur les architectes d’intérieur.
Au programme également, du surf, de la moto… et même une nouvelle Cadillac dessinée par une jeune Française.
Une rentrée énergique, sous les bonnes vibrations de la Paris Design Week !
Un Italien, c’est un Français amoureux. Amoureux du beau, de l’usage, du confort, mais aussi du risque. Un Français faisant confiance à l’intuition des créateurs, à leur inventivité, à leur folie.
Durant la Renaissance et lors de l’après-guerre, l’Italie fut le centre du monde créatif. Ne cessant de se remettre en question, des années 1930 jusqu’aux années 1980, du Gruppo 7 jusqu’à la Tendenza ayant abouti, in fine, au postmodernisme, le design italien a su s’appuyer sur un esprit entrepreneurial intuitif parce que culturel. Comme les plus belles des idées ne peuvent changer le monde qu’à condition d’être appliquées, l’Italie a su construire un tissu industriel puissant, performant et innovant, fait de grandes entreprises mais également d’artisans au savoir-faire unique, mêlant traditions et recherche perpétuelle de progrès, au service d’une qualité reconnue dans le monde entier.
Et ce sont peut-être les Français qui en parlent le mieux, de Norguet à Massaud en passant par Jouin et Gallina : tous, s’ils vantent un sens aigu de la compréhension des créatifs, reconnaissent les vertus du modèle italien où chaque artisan ou petite entreprise est ultraspécialisé, ne cherche pas à cannibaliser son voisin, préférant la collaboration fidèle au grignotage de parts de marché, la fraternité et la solidarité à la diversification tous azimuts.
Cet esprit de famille, que l’on retrouve dans la genèse des grands éditeurs, semble être la valeur fondamentale de la success-story du design italien. Une solidarité, une entraide, une forme d’approche clanique dans la recherche de croissance et, surtout, de qualité, faisant de bâtisseurs sur plusieurs générations les phares internationaux dans la recherche immuable du dessin parfait transformé en bel objet.
Et si nous rassemblons, pour la première fois, des entreprises et des institutions françaises au sein d’Intramuros Milano x Labò, c’est parce que nous aussi, en France, nous avons de grands éditeurs et de grandes institutions, d’uniques savoir-faire et de talentueux créateurs. Plus que jamais, « Intramuros » doit les soutenir et les valoriser pendant cette semaine internationale du design, à travers un investissement humain mais aussi matériel, faisant rayonner les Français ayant pris le risque fou de rendre notre pays plus beau.
Sommaire
Design 360
Italian Story
Design industriel, un ancrage territorial et durable
Esprit de famille(s)
Luce
Lien affectif, le design au quotidien
Made in Italy, quand les mains s’expriment
Brionvega, Technogym, Boffi : le design comme ADN
Prada : La liberté de créer depuis plus de cent ans
Vespa et Fiat 500 : Iconico per l’eternità
Milan, capitale mondiale du design
Rising Talents
Formafantasma, ou le design analytique
E-ggs : le sens du collectif
Alessandro Stabile : le design sans limites
Dans le laboratoire de Marco Campardo
Elena Salmistraro. Hybride et joyeux
Draga & Aurel, Grands écarts
Les racines de Giuseppe Arezzi
Simone Bonanni, un designer visionnaire au service de l’émotion
Alessandro Zambelli, conteur d’objets
Elisa Ossino : formes, volumes et abstraction
Brogliato-Traverso : La méthode d’appropriation
Marni, dans les bras de Francesco Risso
Valerio Sommella, L’alliance parfaite entre innovation et tradition
French Touch
Jouin, Norguet, Massaud, Gallina : born in France, made in Italy
Intramuros Milano x Labò
Labò
Mobilier National
Campus MaNa
K3
Duvivier Canapés x Lelièvre
Source Edition
Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art de la Ville de Paris
Erwan Bouroullec et Vitra présentent Mynt. Une chaise ergonomique et polyvalente, inscrite dans la continuité du travail du designer, et rendue possible grâce au développement d'un nouveau mécanisme répondant aux besoins du corps.
C'est une assise dont l'apparente simplicité structurelle s'inscrit dans un parti-pris design basé sur l'innovation mécanique. Éditée et développée avec l'aide de Vitra, la dernière création d'Erwan Bouroullec, Mynt, est une chaise polyvalente aux lignes fines et discrètes. Pourtant, derrière cette allure passe-partout, se cache un objet particulièrement technique et innovant. Imaginée pour être « véritablement ergonomique » grâce à son mécanisme central dissimulé, Mynt réunie l'approche contemporaine du designer et l'histoire moderniste de cet incontournable : la chaise.
C'est une chaise dont la genèse est surtout celle d'une vision. « Lorsque Ronan et moi avons commencé à travailler avec Vitra il y a plus de 20 ans, nous nous sommes attaqué à la question du meuble qui, jusqu'alors, allait souvent de pair avec une personne et une fonction donnée. Ça donnait parfois des espaces un peu ratés parce que l'objet était machinique, la décoration forcée ou les matériaux mal choisis. Nous nous sommes dit qu'il ne fallait plus penser l'ergonomie du poste de travail, mais progressivement s'attaquer à l’endroit dans sa globalité, penser l'ergonomie de groupe. » raconte Erwan Bouroullec. Le duo de designer se lance alors - entre autres choses - dans la chaise de bureau, avec pour volonté de « despécifier » les objets. « Si vous installez des chaises de bureau dans une cafétéria, vous aurez tendance à figer les utilisateurs. L'idée a donc été de mettre des meubles polyvalents. Au lieu de faire des chaises de travail, on a fait des chaises. Au lieu de faire des tables de travail, on a fait des tables comme Joyn. » C'est selon cette ligne polyvalente et adaptable que Mynt a été pensée.
« Ma vision du design est assez darwiniste. Je vois les choses à travers leur évolution. Comme le premier canapé résulte d'une déformation progressive du banc, la chaise de travail vient de la machine à écrire, puis du clavier, puis de l'écran. Bref, une nouvelle manière de travailler qui a progressivement rendu le corps statique. » Un constat sur lequel le designer a construit sa réflexion combinant l'impératif contemporain de produire en étant assis, et le besoin instinctif de bouger. Autrement dit, favoriser la concentration grâce au maintien du corps dans un état d'équilibre actif (comme sur un vélo par exemple). Pour cela, Erwan Bouroullec s'est notamment intéressé à l'évolution mécanique des assises. « Au XIXe siècle, les premiers mouvements du dos ont été permis grâce à l'invention de la chaise tournante. Un siècle après, le tilt (inclinaison simultanée de l'assise et du dossier) a fait son apparition permettant la création du mouvement synchronisé dans les années 70 et 80. » Ce dernier permet selon un rapport de proportionnalité représenté sous forme d'une courbe, d'incliner le dossier de 5 ou 10 degrés lorsque l'assise est penchée de 10 ou 20 par exemple. « Mynt c'est donc ça, désynchroniser encore plus le mouvement synchronisé de sorte à libérer davantage le corps et ses mouvements inconscients. »
Fruit d'une collaboration de longue date entre la maison d'édition spécialisée dans la création de mécanismes et le designer, Mynt a nécessité de longs échanges. « Le principe même n'était pas très complexe, mais j'avais besoin d'un système novateur et précis adapté à des sièges grand public. On ne fait pas un vélo avec un moteur de Ferrari ! Je ne voulais pas faire une chaise toujours plus qui se rapproche de l'univers du gaming ou tout est réglable, mais au contraire, un travail d’ingénierie qui permette de faire le minimum, mais efficacement » résume le designer. Car si le siège du gameur à l'avantage du tout réglable, il n'est « ni plaisant esthétiquement (trop de boutons et de rampes) ni polyvalent dans la vie quotidienne car il est si personnalisable que chacun finit par avoir besoin du sien ».
Pour Mynt, Ronan Bouroullec a de fait évacué tout le superflu. Le cinquième pied – traditionnel sur les chaises de bureau - a disparu après de nombreuses études techniques visant à amincir au maximum les quatre autres, et l'axe central à lui été diminué de quelques centimètres, supprimant ainsi les positions les plus hautes ainsi que les plus basses, peu utilisées. Deux démarches visant à simplifier et à alléger formellement et environnementalement la chaise. « Une branche d'arbre est élégante et naturelle parce que les embranchements eux-mêmes sont utiles. Il y a donc un lien entre l'élégance et l'efficience structurelle. » Une inspiration visible au niveau du rattachement fluide des accoudoirs à la partie basse. Réalisé par encastrement, il permet de relier le dossier flottant à l'assise de manière visible. Un parti-pris tout aussi technique qu'esthétique voulu par le designer pour qui « l'élégance permet au corps de se sentir bien ».
L’entreprise spécialisée dans la fabrication de matériaux de finition à destination de l’hôtellerie AxProconcept sera présente au salon HR Meetings, à Cannes du 18 au 20 mars. L’occasion de découvrir les solutions innovantes et durables de l’entreprise, notamment sa dernière nouveauté : la moquette AxBio®.
C’est au sein du Palais des festivals et des congrès, le salon Hotels&Restaurants Meetings, salon de référence one to one à destination du secteur de l’hôtellerie et de la restauration, accueille une nouvelle édition les 18,19 et 20 mars. Parmi les exposants, l’entreprise AxProConcept, donne rendez-vous aux professionnels de l’hôtellerie sur le stand A20 afin de présenter ses produits et dernière solutions.
AxBio®, une solution qui allie innovation et durabilité
Parmi son offre complète de solutions FF&E clés en main pour les hôtels et les navires de croisière, l’entreprise souhaite mettre l’accent sur sa dernière nouveauté en date et unique sur le marché : l’AxBio®. En effet, le produit est une moquette tissée en Axminster, 100 % biodégradable, fabriquée exclusivement à partir de matières naturelles. “Chez AxPro Concept, nous croyons fermement que le design doit allier beauté et responsabilité. Le lancement d’ AxBio® marque une étape clé dans notre engagement à offrir des produits respectueux de l’environnement tout en répondant aux exigences des secteurs comme l'hôtellerie et croisières” déclarait notamment le CEO de la marque Robert Lenko. La moquette AxBio® est fabriquée à partir de fibres de laine naturelles, lui offrant une résistance au feu et lui permettant de réguler l'humidité intérieure. Un produit d’avancée majeure pour le secteur, tant pour ses avancées écologiques que pour son offre en termes de confort et d’esthétisme, qui permet par ailleurs aux hôteliers de participer activement à la démarche ESG (Environnement, Social, Gouvernance).
En plus de sa présence sur le stand, le produit AxBio® a été sélectionné parmi les finalistes du concours Innovation Award, organisé dans le cadre d’Hotel & Restaurant Meetings, dont les lauréats seront dévoilés lors du salon.
Les marques chinoises BYD et DJI s'associent et présentent un système de drone adapté à l'automobile, permettant aux utilisateurs de transporter et utiliser leur appareil partout et tout le temps.
L'invention à de quoi surprendre. Sorte d'héliport miniature ultra technologique et mobile, le système Lingyuan est un concentré de technologies, encastré ou suspendu sur le toit du véhicule. Développé par la marque automobile BYD et celle spécialisée dans les drones, DJI, ce système, accessible au grand public, se destine notamment à la surveillance et à la création de contenu. Hébergé dans un sorte de « coffre de toit » miniature, Lingyuan à été développé en à peine quatre ans sur l'excentrique Yang Wang u8 (véritable monstre tout-terrain de quelques 3,5 tonnes), avant d'être étendu moins d'un an plus tard à l'ensemble des véhicules de la marque. Disponible uniquement en Chine pour des raisons législatives, le drone est disponible en deux versions : l'édition LingYuan Battery Swap, conçue principalement pour les modèles YANGWANG et équipée d'un drone DJI Mavic 3 ; et l'édition Lingyuan Fast Charging, qui utilise un drone DJI AIR 3S personnalisé et équipe les véhicules DENZA et certains modèles BYD.
Autonome grâce à un système de localisation précis – qui permet notamment à l'appareil de venir se ranger dans son emplacement lorsque le véhicule roule jusqu'à 25km/h – le drone peut également être piloté depuis l'application smartphone. Un usage qui permet entre autres de réaliser 30 modèles de prise de vue prédéfinies, depuis le ciel, mais également depuis le véhicule grâce à une caméra présente au niveau de l'héliport. Doté d'une plate-forme de recharge à induction directement alimenté par la voiture, ce dernier permet une recharge rapide, faisant passer la batterie de 20 à 80% en 30 minutes. Un système sans doute un peu gadget, mais qui permet de prendre la route avec un peu de hauteur !