Le Global Grad Show incite à résoudre les problèmes collatéraux liés au Covid-19

Le Global Grad Show incite à résoudre les problèmes collatéraux liés au Covid-19

Destiné aux étudiants du monde entier, l’appel à projets du Global Grad Show, pour aider à résoudre les problèmes collatéraux liés au Covid-19, est désormais terminé. Zoom sur quelques-uns des projets soumis à l’incubateur émirati.

Le Global Grad Show lançait, début avril, un appel à candidatures à la communauté internationale afin de résoudre les problèmes collatéraux liés à la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement (quarantaine à domicile, décontamination des zones publiques ou  question des dépistages des patients etc.). Quelques 400 projets provenant de 125 universités réparties dans 40 pays, et relevant de la conception, des sciences, des technologies et de l’ingénierie ont été retenus. Les propositions ont été sélectionnées par une équipe de professionnels de la santé et de spécialistes de l’innovation, qui soutiendra ensuite leur développement.

Organisé en partenariat avec l’Investment Corporation of Dubaï (ICD), et financé par A.R.M Holding et Dubaï Culture, le Global Grad Show commanditera chaque projet retenu par le biais de prototypes et d’essais. Les étudiants séléctionnés verront leurs frais de scolarité pris en charge par l’initiative à but non-lucratif, et les départements ou professeurs concernés se verront remettre une bourse équivalente.

Être protégé dans toutes les situations

Le personnel soignant, qui se trouve en première ligne dans le combat contre le coronavirus Covid-19, fait face à une pénurie de matériel de protection. Afin d’y remédier, l’étudiante de la Rhode Island School of Design (États-Unis) Elena Huang propose “Personal Protection Equipment”. Ce réseau intégré de production et de consommation de fournitures de qualité médicale permettrait de lier scientifiques, ingénieurs et designers afin de coordonner la demande et la distribution d’équipements de protection individuelle essentiels en cas d’urgence.

Le Covid-19 en France a fait près de 20 000 morts. Au pic de l’épidémie, les hôpitaux et EPHAD du onde entier ont dû interdire aux familles des malades une ultime visite. Une situation à laquelle Maria José Alvarez Estrada et Héctor Mendoza Alvizo du Tecnológico de Monterrey (Mexique) ont réfléchi. Les deux étudiants en design imaginent “The Farewell Suit”, une combinaison de protection conforme aux normes sanitaires des hôpitaux, pour permettre aux membres de la famille des patients mourants de leur dire au revoir, de la manière la plus humaine possible.

Lauren Mioyko envisage le pire. L’étudiante de la Rochester Institute of Technology (États-Unis) imagine une combinaison d’un seul tenant, pour permettre d’aller et venir “normalement” en cas de pandémie prolongée. “Earth Suit” est une véritable armure : composée d’un casque intégré, elle couvre la totalité du corps. Cela évite que des gouttelettes de matière infectée soient projetées sur les cheveux ou les vêtements, et qu’elle soient ensuite transportées jusqu’au domicile.

Désinfecter les zones publiques

Les gestes barrières sont des recommandations mises en place afin de se protéger et de protéger les autres contre le Covid-19. Parmi elles, se laver les mains régulièrement. Ce geste paraît anodin pour la majorité de la population, mais il se révèle compliqué voire impossible pour certains. Avec “SOAP”, les deux étudiants de l’Universidad Nacional del Litoral (Argentine) Milagros Trucco et Jorge Giovino offrent une solution aux sans-abris qui n’ont pas accès aux articles d’hygiène de base : ce simple récipient à savon se connecte à toute source d’eau disponible dans l’espace public. Sa conception open source permet même à toute personne disposant d’une imprimante 3D de le fabriquer et de l’installer.
Lorsque viendra le déconfinement, la vie professionnelle redémarrera progressivement. Les salariés retrouveront le chemin des bureaux et avec ça, des ascenceurs. Cet espace restreint est un vrai nid à germe, notamment le panneau de boutons. Une équipe d’étudiants en tech et en design de la Singapore University of Technology and Design (Singapour) créent un robot de nettoyage aseptiseur, baptisé “Clean it Clean”. Dès qu’un utilisateur aura choisi son étage à l’aide d’un bouton, le robot s’activera automatiquement sur son cadre coulissant, grâce à des capteurs de mouvement.

Aider les personnes isolées et démunies

Il est difficile de gérer la pandémie surtout dans les régions reculées et pauvres du globe, comme le désert péruvien. Le collectif local Social Chain entend combattre ce fléau avec “Qenqo”. Cette borne mobile leur permet d’éduquer ces populations sur les geste d’hygiène de base, et leur donne accès à de l’eau potable et propre à la consommation.

Les personnages âgées atteintes de démence sont plus susceptibles d’être touchées par la solitude, l’isolement et la dépression. Une situation qui est exacerbée par le confinement actuel, qui les coupe de tout contact avec l’extérieur. Taylor Greenberg Goldy, diplômé d’Harvard Design Engineering, développe “Gem” afin de lutter contre ce phénomène. Cet outil permet aux soignants, mais aussi aux familles, d’apprendre des thérapies cognitives en rapport avec les personnes âgées atteintes de démence – via la téléthérapie. Les activités sont conçues pour utiliser des méthodes scientifiquement prouvées pour réduire le déclin de la démence tout en favorisant une interaction optimale.

Rendre le confinement amusant

Le confinement est une période difficile pour tous, y compris les enfants. Isolés de leurs camarades de classe, ils sont obligés d’évoluer dans des espaces restreints, sans possibilité de dépenser leur énergie. Afin de divertir les plus jeunes, tout en les éduquant, Marie Cadoret propose “Early Learning”. L’étudiante de l’École Boulle (France) a imaginé quatre outils pédagogiques leur permettant d’explorer l’espace, les couleurs et les textures.

Pour les adultes, le confinement implique l’arrêt temporaire des sorties en restaurants ou en bar. L’industrie de la restauration et du divertissement est l’une des plus durement touchées. Un quatuor d’ingénieurs italiens propose un soutien en réalité virtuelle avec “Virtual Bar”. Les visiteurs virtuels peuvent entrer, rencontrer des amis et interagir avec de nouvelles personnes dans les bars partenaires. Ces derniers peuvent générer des revenus pour leur présence virtuelle, en livrant des plats commandés en ligne ou en vendant des billets d’entrée.

Rédigé par 
Rémi de Marassé

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22/1/2025
Entrechoquer les univers à la galerie Philippe Valentin, « Et pourquoi pas... » ?

La galerie Philippe Valentin consacre jusqu'au 22 février une exposition sur les travaux des designers Patrick de Glo de Besses et Jean-Baptiste Durand. Un savant mélange d'univers que tout oppose, et pourtant habilement réunis sous les regards bienveillants des silhouettes de la peintre Camille Cottier.

Il fallait un brin de folie et surtout une vision affûtée pour oser présenter ce trio de créateurs. Un défi autant qu'une prise de position affichée dès le nom de l'exposition : « Et pourquoi pas... ». Loin de chercher à mettre en avant « un corpus d’œuvres autour d'un thème ou d'un propos spécifique », Philippe Valentin, a souhaité confronter deux designers, Jean-Baptiste Durand et Patrick de Glo de Besses, exposé à l'Intramuros Galerie lors de la PDW en septembre 2024.

Deux artistes dont les travaux jusqu'alors distincts, sont pour la première fois réunis. Une idée « à première vue presque absurde, tant elle est binaire, qui me permet néanmoins d’affirmer ma vision de l’art : un art qui prend en compte la diversité des pratiques et ne s’enferme pas dans un dogmatisme, au service d’un non-goût ou d’une étroitesse d’esprit » explique le galeriste.

©Gregory Copitet

Contraster pour mieux exister

Rarement une exposition de design contemporain n'avait eu pour parti-pris de réunir deux univers si éloignés. Ultra-techno, le monde de Jean-Baptiste Durand s'affiche de manière très prégnante dans la galerie en un ensemble de câbles, de vérins et matières polymères aux assemblages industriels. Un design particulièrement novateur et unique face auquel Patrick de Glo de Besses répond par une sélection de 19 chaises aux allures artisanales mais non moins contemporaines et techniques. Une confrontation dans laquelle les compositions aux matériaux industriels évoquent un univers organique, presque vivant, alors même que les assises en bois semblent figées avec grande précision par la rigidité des coupes sculpturales. Un paradoxe mis en exergue par la proximité entre les pièces. « Lorsque j'ai découvert le travail de Patrick sur Instagram il y a deux ans, j’avais en tête de lui proposer un projet, mais je ne trouvais pas la bonne idée. C'est en voyant celui de Jean-Baptiste que j'ai eu l'idée d'une confrontation » observe Philippe Valentin. Saisi d'un côté par « l'idée tenace et radicale de la déclinaison », et de l'autre par « l'exubérance et la liberté formelle », il voit dans cette rencontre une possible diversité de réponses aux besoins du monde dans lequel nous évoluons.

©Gregory Copitet

Des chaises en bois en passant par le lustre et le lampadaire en doudoune fabriquées par Jean-Baptiste Durand et son équipe peu de temps avant l'ouverture de l'exposition, chaque création a ici sa place. Complétée par un ensemble d’œuvres picturales plus sensibles et aux figures humaines signées Camille Cottier, la sélection de mobilier trouve aussi un écho chromatique sur les pièces murales. Une résonance discrète, mais grâce à laquelle le triptyque trouve indiscutablement son équilibre.

L'exposition est visible jusqu'au 22 février à la Galerie Philippe Valentin, 9 rue Saint Gilles, 75 003 Paris. Retrouvez également les portraits de Jean-Baptiste Durand et Patrick de Glo de Besses et dans les numéros 221 et 222 d'Intramuros !

©Gregory Copitet
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21/1/2025
BIG-GAME dévoile la collection Niwar avec Phantom Hands

Le studio suisse BIG-GAME dévoilait à Paris la collection Niwar en collaboration avec l’éditeur indien Phantom Hands. Une collaboration entamée il y a plusieurs années, dont le nom Niwar, est fortement inspiré de la culture et de l’histoire de l’Inde.

Lancée en 2014 à Bangalore, la marque de mobilier indien Phantom Hands dévoilait sa nouvelle collaboration avec BIG-GAME sur la collection Niwar, pensée dans la tradition artisanale indienne, chère à Phantom Hands et à ses fondateurs Deepak Srinath et Aparna Rao. Une collection composée d’un sofa, le premier de l’éditeur, d’un fauteuil et d’un ottoman. Des pièces qui sont le résultat de quatre ans de travail, après une première rencontre en 2016. « Nous faisions un voyage en Inde pour découvrir la culture et l’artisanat et nous avons rencontrés Deepak et Aparna et nous avons tout de suite accrochés » raconte Elric Petit. Désireux de faire collaborer des designers au sein de leur collections, ils se sont rapprochés du studio 6 ans plus tard pour travailler sur cette ensemble de pièces.

Une collection en hommage à la culture indienne

Pour imaginer cette collection, le trio de designers de BIG-GAME composé d’Augustin Scott de Martinville, Elric Petit et Grégoire Jeanmonod a souhaité rendre hommage la culture indienne. Ils sont alors parti d’un élément central et très symbolique en Inde, le « diwan », que l’on peut communément associé à un divan, pour penser un sofa dont la coque serait rigide pour laisser place à une assise douce et enveloppante, avant de le développer sous forme de fauteuil et ottoman.

Fauteuil Niwar, design : BIG-GAME © Phantom Hands

Un nom inspiré d’un textile traditionnel

Le nom de la collection, Niwar, n’a pas été choisie au hasard. Celle-ci fait en effet référence à un type de tissu très répandu en Inde, qui fait penser à un ruban épais, à l’origine composé de coton. Dans la version de Phantom Hands avec BIG-GAME, le textile est conçu par Zanav Home, un fabricant également basé à Bangalore. Le textile utilisé associe le coton et le lin, pour arriver à un résultat plus élevé en termes de qualité. « Au moment de penser la collection, on voulait ajouter un détail pour rappeler l'Inde. C’est là que nous avons pensé à inclure du niwar au sein des produits » ajoute Elric Petit. Une collection d’autant plus significative pour la marque qui voit en cette collaboration le moyen de marquer un nouveau tournant en termes de développement de marques, notamment à l’international. Niwar est disponible en trois coloris - vert foret, bleu ombre et gris colombe - ainsi qu’en deux finitions de bois en teck naturel et teinté foncé.

Sofa et Ottoman, collection Niwar, design : BIG-GAME © Phantom Hands
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14/1/2025
Patrick Jouin édite une première collection de mobilier

Le designer Patrick Jouin a dévoilé en exclusivité au sein de son studio du 8e arrondissement, sa toute première collection de mobilier auto-éditée.

« L’auto-édition me permet de faire des pièces que je ne pourrais pas forcément faire avec les éditeurs. C’est un espace de liberté dans lequel je peux faire ce que je veux » déclarait Patrick Jouin lors de la présentation de sa première collection autoéditée. Une collection qui est le fruit de plusieurs années de travail pour arriver aux produits finis. Un ensemble composé de différents éléments singuliers, entre simplicité et complexité, et qui mêle différentes pratiques qui sont chères au designer, pour une ode aux détails et aux savoir-faire artisanaux.

Le fauteuil Olo, tout en simplicité

Le premier élément de la collection est un fauteuil en cuir intitulé Olo. Une pièce qui semble technique, mais que le designer a au contraire souhaité la plus simple possible. « C’est notre première collection, on s’est donc contraint nous-même à faire quelque chose qui ne soit pas trop complexe » explique le designer. Un fauteuil habillé d’un cuir non traité volontairement, pour laisser à la matière la possibilité de se transformer avec le temps et les épreuves rencontrées au fur et à mesure pour offrir un caractère spécifique à la pièce.

Fauteuil Olo, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

La table Drop, la touche colorée

Passionné de peinture à laquelle le designer aime s’adonner dans son temps libre, la table drop allie avec précision les peintures « coulées » avec précision sur le plateau en tôle d’acier. Un travail en plusieurs étapes pour arriver à des associations de couleurs à la fois vives et singulières. Un modèle disponible sous forme de table, de guéridon et de table basse.

Table à manger, table basse et guéridon Drop, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

Le service de table Flip, tourné, retourné

« La première pièce de l’agence était une chaise et la seconde était une assiette pensée pour Alain Ducasse » racontait Patrick Jouin. Un objet que le designer affectionne particulièrement, car il lui rappelle des souvenirs d’enfance où lorsqu’après avoir fini sa soupe étant enfant, il fallait retourner l’assiette pour prendre son dessert. Un set de trois assiettes en grès pensées de cette façon, en tourné retournée, qui peut en laisser entrevoir six et laisser place à plusieurs possibilités d’assemblage et de présentation de la nourriture. Réalisées par une céramiste, les assiettes sont sublimées par des émaux coulés et colorés par des palettes de couleurs utilisant le même principe de coulage que pour la table Drop.

Service de table en trois pièces Flip, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

Le tabouret transportable Mate

Inspiré des reposes sacs imaginés dans le restaurant Louis XV du Chef Alain Ducasse, Mate est un tabouret nomade pliable, en bois et cuir. À la manière d’un origami, il se plie et se déplie en un mouvement, pour se transporter à la main, comme un sac.

Tabouret pliant, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian

La chaise pliante Monk

En adoration des chaises pliantes, Monk se situe entre l’objet purement fonctionnel et le raffinement d’une pièce d’ébénisterie haut de gamme. Une pièce dont la structure est en chêne massif, dont le savoir-faire en termes d’usinage offre des subtilités au niveau du dossier notamment, pour offrir un confort précis.

Chaise pliante Monk, Patrick Jouin éditions © C.Seuleusian


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27/12/2024
Not A Hotel : Fusion élégante de tradition et de modernité

Not A Hotel propose un nouveau modèle de résidence secondaire, alliant luxe et flexibilité. Conçue comme une signature architecturale unique, chaque propriété est située dans des emplacements exceptionnels à travers tout le Japon, qu’il s’agisse de montagnes, de littoraux ou de campagnes paisibles.

NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
NIGO®, Not A Hotel, Tokyo, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Toji, Not A Hotel, Minakami, Japon © Courtesy of Not A Hotel
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa
Irori, Not A Hotel, Kitakaruizawa, Japon © Kenta Hasegawa

Retrouvez l'article complet dans le numéro 222 d'Intramuros, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne.

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