Maison & Objet 2022 : repérages d’Intramuros

Maison & Objet 2022 : repérages d’Intramuros

Du 24 au 28 mars, Maison & Objet nous propose une édition exceptionnellement printanière, autour du thème « nouveaux luxes ». Les éditeurs français y seront fortement à l’honneur, avec un Pavillon entier qui leur sera consacré. Le salon sera également l’occasion de découvrir les Rising Talents Awards, dédiés cette année à la création japonaise. Sans oublier bien entendu une pause à l’Intramuros Café, au sein du hall 7, stand F20.


Une petite pause à l’Intramuros Café? (hall 7, stand F20)

L’Intramuros Café revient à Maison & Objet, avec une scénographie signée par le designer Frédéric Sofia, en partenariat avec Fermob, Diptyque et Cosentino. Venez y découvrir la nouvelle formule du magazine, échanger avec les journalistes et designers invités tout au long du salon. Un point de rencontre incontournable de M & O.

Sana Moreau, pour la mise en avant du design ukrainien (hall 5AM44 et hall 4)

Dans la partie « Craft », Sana Moreau met en avant des créateurs ukrainiens. Récemment installée à Paris, elle a ouvert sa première galerie, Sana Moreau Galerie, dans le 15e arrondissement avenue de Suffren. Parallèlement à son propre stand (hall 5 M 44) elle présentera des pièces dans l’exposition « What’s New, Living, Element of Nature » du hall 4, d’Elisabeth Leriche. Sana Moreau a la volonté de faire valoir chacun des objets qu’elle présente, dans son sens et dans la maîtrise d’un savoir-faire, et la situation actuelle traversée par son pays d’origine rend chacune de leur histoire encore plus forte.

Pouf de la collection Mapico par Mariia Puliaeva
Collection de vases d'intérieur Empathy céramique par Lada Donchenko

Le Japon à l’honneur pour les Rising Talents 2022 (hall 6)

Pour son édition 2022, les Rising Talent Awards sont consacrés à la création japonaise. Une parfaite opportunité de découvrir la poésie et l’imagination débridée de cette jeune génération, dont la sélection a été faite par un jury présidé par l’architecte Kengo Kuma.

Circulation, Toru Kurokawa ©Haruhi Okuyama
Rust Harvest, Yuma Kano

Un Pavillon Signature dédié aux éditeurs français (hall 7)

Pour la première fois, Maison & Objet dévoile un Pavillon des éditeurs français, à l’initiative du groupement des éditeurs de l’Ameublement français. Situé dans le hall 7 avec comme thème « Nouveaux Luxes : entre uber luxe et lux populis », des maisons comme Alki, Maison Dada, Noma Editions ou encore Lyon Beton seront à venir découvrir lors de cette édition printanière.

Collection Otto 97,5 NOMA Editions, dessinée par le Studio Jean-Marc Gady @Marion Leflour

Mathieu Lehanneur revisite la 4L de Renault

À l’entrée du salon, vous pourrez découvrir en exclusivité « la Suite 4L », cultissime voiture de Renault, revisitée en chambre nomade par le designer Mathieu Lehanneur (cf Intramuros 210), qui fut présentée il y a quelques mois chez Christie’s.

Mathieu Lehanneur et sa ``suite 4L``

Côté salle de Bains, VitrA s’expose (hall 6)

Pour la présentation de sa nouvelle collection Liquid, VitrA s’est associé au designer britannique Tom Dixon. Une collaboration qui met en avant la matière à travers l’utilisation notamment de la céramique, du verre teinté, de la laque brillante et du laiton chromé. Une collection qui sera à découvrir au sein du hall 6 du salon.

Collection ``Liquid``, design Tom Dixon © VitrA

Ethimo, le charme méditerranéen à l’italienne (hall 7, stand A104)

Spécialiste de l’outdoor, Ethimo sera dans le hall 7 du salon pour faire découvrir ses nouvelles collections, notamment celles de Paola Novane et Studiopepe en preview, à destination des résidentiels et de l’hôtellerie. Place à la détente, made in Italy.

© Ethimo

Disderot, Des Fleurs à M&O (hall 7, stand A67)

Parmi les collections exposées sur le stand, Disderot dévoile notamment trois nouveaux modèles qui viennent compléter la trentaine de luminaires déjà réédités, tous imaginés par de grands designers français des années 1950 à 1970 : un lampadaire de Michel Mortier, une réédition de la suspension de la série Fleur, designée fin des années 60 par Olivier Mourgue, et une collaboraton inattendue avec Duvivier Canapés.

Réédition du lampadaire 10527, design Michel Mortier © Disderot
Réédition du lampadaire 10527, design Michel Mortier © Disderot

HFDA, présenté sous le label « Budapest select » (Hall 7, Stand A68)

Hungarian Fashion & Design Agency (HFDA), créée en tant que filiale de l’agence hongroise de tourisme en 2018, anime un réseau international en permettant à des professionnels du monde entier de rencontrer les labels hongrois les plus talentueux, sous la marque Budapest Select. Pour le salon Maison & Objet à Paris, 5 créateurs hongrois représenteront une palette variée et colorée du design de l’Est. Le stand sera par ailleurs largement inspiré par le thème « Nouveaux Luxes », dominant pendant le salon.

Luminaire Blass Nova, Peter Danczkay © Oleant

Rédigé par 

Vous aimerez aussi

Temps de lecture
24/10/2025
Scarabei, la nouvelle composition de Giopato & Coombes

La marque italienne Giopato & Coombes dévoile Scarabei, un luminaire en aluminium inspirée de la nature.

C’est une collection à regarder à la lumière de ces inspirations. Imaginée par Cristiana Giopato et Christopher Coombes, fondateurs du studio éponyme, Scarabei pourrait être désignée comme une collection biomimétique. Inspirés « par les processus de propagation visibles dans la nature », les designers ont cherché à traduire les notions « de rythme, de répétition et de variation ». C’est donc en considérant la lumière comme un organisme à part entière qu’ils se sont penchés sur la faune, et plus précisément sur le scarabée, un animal symbolisant souvent la métamorphose et la renaissance. Une inspiration à l’origine des petites cavités rappelant, à certains égards, des chrysalides d’où émergent ces insectes. En résulte une série de luminaires née « d'une étude de la modularité expansive » offrant des compositions en équilibre « entre géométrie et variation structurelle ».

Scarabei ©Giopato & Coombes

Les aspérités d’une technique artisanale

D’abord intéressés par l’idée de propagation, les designers ont commencé « par travailler en deux dimensions, sur papier, et par l'intermédiaire de matériaux physiques tels que les croquis au crayon et à l'encre ». Une phase qui a permis aux premières ébauches d’émerger. Ce n’est que dans un second temps que l’étude des formes a débuté, et ce, de manière empirique. « Nous avons d’abord créé des masses à l’aide de papier aluminium puis d’argile. Nous préférions travailler le matériau physiquement et ensuite passer à sa transformation numérique en le scannant en trois dimensions. » Une méthode de travail qui a poussé les deux designers vers le moulage au sable. Une technique artisanale, réalisée dans une fonderie italienne, permettant de combiner les détails des moules en terre réalisés à la main, et la matérialité brute et authentique de la fonte. Réalisé en aluminium, chaque module est ensuite retravaillé à la main et patiné dans l’un des cinq coloris disponibles (aluminium brut, aluminium poli, noirci, bronzé, blanc minéral). Dotés d’une source lumineuse, les dômes concaves sont ensuite refermés avec une lamelle de verre opalin, laissant passer une lumière homogène et permettant à chacun de révéler les aspérités de son voisin. Une cohabitation rappelant, à la lumière de Scarabei, la force de la composition.

Temps de lecture
22/10/2025
EspritContract : au sein du groupe Mobliberica, on mise sur la diversité

Les marques Musola, Mobliberica et Dressy, spécialisées dans le mobilier outdoor pour la première et l’indoor pour les deux autres, comptent une expérience de plus de 45 ans. Trois marques réunies au sein d’un même groupe qui permet ainsi d’avoir une offre riche et diversifiée, pour s’adapter au mieux à tous les projets. Analyse auprès de José Martinez, export manager chez Mobliberica.

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Que représente le secteur contract au sein de votre groupe (produits/projets, ventes...) ?


Mobliberica, la première marque du groupe est née en 1979 et dès ses débuts, la qualité était partie prenante de notre ADN. Cela nous a permis, au cours de ces 46 dernières années, de développer des produits avec des caractéristiques techniques qui les rendent idéal aussi bien pour le canal résidentiel que pour le canal contract, et de nous étendre ensuite à nos autres marques qui sont Musola et Dressy. Le secteur contract a toujours été un domaine d'une grande importance dans l’histoire du groupe, et nous le développons tout particulièrement en ce moment. Cela passe par des collaborations avec designers ainsi qu'avec une équipe interne expérimentée. En résultent ainsi des produits avec un très haut niveau de qualité et de design, développés et fabriqués entièrement au sein de nos usines.

Vous avez également les marques Mobliberica et Dressy dans le groupe. Les projets contract sont-ils connectés entre elles ?


Mobliberica, Musola et Dressy sont trois marques appartenant à la même entreprise, ce qui permet à nos partenaires de mieux comprendre notre offre en différenciant clairement les pièces de mobilier indoor proposées par Mobliberica et Dressy avec l’outdoor à travers Musola. Le fait de proposer des produits pour les différentes zones d’un projet facilite considérablement le travail de nos clients en réduisant le nombre de fournisseurs nécessaires.

Quels changements/évolutions avez-vous observés ces dernières années ?


Les produits contract ne se distinguent plus de ceux produit destinés au résidentiel. C’est donc à nous d’harmoniser et humaniser au maximum les espaces, en les rendant plus confortables et accueillants pour que les produits s’adaptent au mieux aux usages.

Y a-t-il un projet important dont vous aimeriez parler ?


La diversité de notre offre nous permet de participer à des projets très variés, comme le rooftop d’un hôtel sur la Côte d’Azur, un restaurant dans une station de ski dans les Alpes, une bibliothèque à Berlin ou encore des chambres d’un coliving à Paris. Des projets très attractifs au sein desquels la priorité est donnée à la qualité et au design.

Des nouveautés à venir ?


Nous avons un puissant département de développement produit qui nous permet de lancer en permanence des nouveautés intéressantes, en offrant des solutions techniques, des matériaux et des designs pour proposer des solutions innovantes.

Temps de lecture
24/10/2025
Jean-Philippe Nuel : de l’architecture au mobilier

L’architecte et designer Jean-Philippe Nuel a livré trois projets architecturaux au cours de l’été. L’occasion pour lui de développer deux nouvelles assises en collaboration avec Talenti et Duvivier Canapés.

Architecte multi-facettes, Jean-Philippe Nuel s’est une nouvelle fois illustré cet été avec la livraison de trois projets hôteliers. Témoignant de son attachement à une « approche contextuelle, fondée sur le sens, l’histoire et la captation d’éléments didactiques », l’architecte décorateur a signé trois cadres de vie aux identités radicalement différentes, mais unis par une même volonté : concevoir des espaces enracinés dans leur territoire et ouverts sur le monde. De la métamorphose du dernier étage du Negresco à Nice, hommage élégant et contemporain à Jeanne Augier, à la création de L’Isle de Leos Hotel & Spa en Provence, imaginé comme une maison d’hôtes intime et chaleureuse, en passant par le Talaia Hotel & Spa à Biarritz, écrin minéral et marin suspendu au-dessus de l’océan, Jean-Philippe Nuel conserve l’idée d’un dialogue entre le lieu, l’architecture et le mobilier. Une approche qui l’a conduit à collaborer avec Talenti et Duvivier Canapés pour développer deux nouvelles gammes, désormais pérennisées par les marques.

Le Talaia Hotel & Spa de Biarritz ©FrancisAmiand

L’espace à l’origine de l’objet

Chez Jean-Philippe Nuel, le mobilier naît rarement d’une idée abstraite, mais plutôt d’un « besoin généré par l’architecture », explique-t-il. « Quand on conçoit une chambre d’hôtel, on a souvent besoin d’un bridge. On ne veut pas d’une simple chaise, mais il faut que l’assise reste manœuvrable pour s’adapter à différents usages. En 2021-2022, j’ai donc dessiné cette pièce, car il en existait en réalité assez peu sur le marché. » Destinée à l’origine à un projet hôtelier avorté à New York, la pièce au design sobre et classique a malgré tout été réalisée par Duvivier Canapés sous le nom de colection Barbara. D’abord implantée dans un hôtel à Reims, elle a fini par trouver sa place au Negresco, dans le cadre de la rénovation estivale. « À l’image de cette pièce, mes objets naissent souvent d’un lieu, d’un besoin précis. Ce n’est que dans un second temps que se pose la question de leur adoption par une marque et de leur intégration dans une collection », précise le designer. C’est notamment le cas d’une autre collaboration, cette fois avec Talenti, imaginée dans le cadre du projet de L’Isle-sur-la-Sorgue. Nommée Riva, la collection s’inspire du nautisme et du quiet luxury. D’abord pensée pour le monde de l’hôtellerie, puis intégrée à des projets de yachting, l’assise, reconnaissable à son large piètement en bois sur l’avant, a été ajoutée au catalogue de la marque italienne. « Nous avons néanmoins dû redimensionner certaines pièces. Le piètement initial, assez épais, a été redessiné pour plus de légèreté et de durabilité. Mais la générosité de la chaise, son aspect presque surdimensionné, demeure. » Ce processus d’ajustement accompagne souvent la transition d’une pièce sur mesure vers l’édition. « C’est par exemple ce qui s’est produit au Negresco, pour un canapé en forme de banane de quatre mètres de long. On nous a dit qu’il était trop grand : il a fallu le repenser pour un cadre plus classique. »

La Suite Jeanne&Paul et les assises de la collection Barbara imaginées par Jean-Philippe Nuel ©Grégoire_Gardette

Une approche transversale et lisible

Architecte de formation, mais aujourd’hui davantage tournée vers l’aménagement intérieur, Jean-Philippe Nuel revendique une posture transversale. « Même si ma notion de création s’est un peu déplacée, j’aime garder un œil sur toutes les étapes d’un projet. C’est peut-être lié au marché anglo-saxon, où les architectes ne s’occupent pas des intérieurs ni de la décoration. En Europe, c’est différent, mais comme je travaille beaucoup à l’étranger, le curseur s’est un peu déplacé. » Connu pour la diversité de ses réalisations, le créateur défend avant tout une cohérence du lieu. « Je garde un style que je ne renie pas, sans fioritures, avec une lisibilité dans la mise en place des éléments. » De L’Isle-sur-la-Sorgue, où la présence d’antiquaires a inspiré un dialogue entre objets anciens et mobilier contemporain, à Biarritz, où les couleurs du Pays basque infusent le projet, son seul fil rouge reste l’identité du lieu. « Pour le mobilier, comme pour l’architecture, c’est toujours dans le cadre de ce que j’ai vu, ressenti ou analysé que la création s’inscrit », conclut-il.

Le hall de l'hôtel Isle de Leos et les assises de la collection Riva éditées par Talenti ©Francis Amiand
Temps de lecture
24/10/2025
Icônes en résonance : Charlotte Perriand rééditée par Saint Laurent

À la Galerie Patrick Seguin et sous la curration d’Anthony Vaccarello, la maison Saint Laurent fait dialoguer l’héritage du design avec celui de la mode en présentant quatre pièces rares de mobilier de Charlotte Perriand.

Jusqu’au 22 novembre, la Galerie Patrick Seguin met en scène une exposition qui réunit deux icônes du XXᵉ siècle que sont Charlotte Perriand et Yves Saint Laurent. Sous la direction artistique d’Anthony Vaccarello, ce sont quatre pièces de la créatrice - dont certaines étaient jusqu'ici restées à l’état de prototypes - qui ont été rééditées en série limitée. Présentées de façon presque muséale, chaque meuble témoigne d’un dialogue subtil entre rigueur moderniste et sensualité des matériaux, qu’il s’agisse de la banquette de la résidence de l’ambassadeur du Japon à Paris, du fauteuil Visiteur Indochine ou bien de la bibliothèque Rio de Janeiro ou encore de la table Mille-Feuilles.

Bibliothèque Rio de Janeiro © Saint Laurent

Un dialogue entre héritages et regards contemporains

Plus qu’une simple exposition, cette collaboration rend hommage à la fascination réciproque entre la mode et le design. En effet, alors qu'Yves Saint Laurent  collectionnait les créations de Perriand, Anthony Vaccarello lui, les faire revivre avec modernité à travers un regard épuré, fidèle et respectueux du travail de la designeuse. En s’associant à la Galerie Patrick Seguin, Saint Laurent affirme son engagement pour le patrimoine créatif et la transmission des savoir-faire. Un exercice d’équilibre où l’héritage se transforme en manifeste contemporain, à découvrir sans attendre.

A gauche : Fauteuil visiteur Indochine / A droite : Table Mille-Feuilles © Saint Laurent

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque semaine l’actualité du design.