Art Paris Art Fair
Art Paris, foire d’art moderne et contemporain, revient du 7 au 10 avril 2022 pour sa 24e édition au Grand Palais Ephémère Paris. Cette année, le salon propose une nouvelle approche de l’art centrée sur les relations au monde vivant, conjuguée à une démarche d’écoconception de la foire, une première pour un salon d’art. Intramuros est partenaire de l’événement.
Après le succès de l’édition 2021 et ses 72 245 visiteurs, Art Fair Paris s’installe à nouveau au Grand Palais éphémère avec 130 galeries venues de 20 pays différents. Si de grands noms de galeries sont à nouveau attendus – telles que Continua, Lelong & Co., Kamel Mennour ou encore Perrotin –, le salon renforce sa programmation et son ancrage en tant que salon référence avec 30 % de nouveaux exposants. On y retrouvera ainsi les galeries Max Hetzler (Berlin, Paris, Londres), Bernier Eliades (Athènes, Bruxelles) et bien d’autres de renommée internationale. Côté français, les galeries gb agency, Christophe Gaillard, Catherine Issert, Pietro Sparta, Praz-Delavallade feront leur première apparition lors de cette édition. Au total, plus de 900 artistes sont attendus.
Expositions monographiques et jeunes galeries
Pour consolider son succès, Art Fair Paris compte sur ses nouvelles installations pour attirer les visiteurs. L’espace Promesses sera consacré à l’exposition de jeunes galeries de moins de 6 ans et à la création émergente. De plus, l’événement proposera au public de découvrir ou redécouvrir le travail d’artistes à travers 17 expositions monographiques dissimulées dans la foire.
L’écoconception en objectif
Pour cette édition, la foire, qui a souhaité favoriser la proximité, le local et les circuits courts dans le transport et le flux de visiteurs, s’est engagée pleinement en 2022 dans le développement d’une logistique écoconçue. C’est l’agence Karbone Prod en collaboration avec le cabinet Solinnen et l’association Art of Change 21 qui accompagnent ainsi Art Paris dans la mise en place d’une telle démarche en s’appuyant sur l’analyse de cycle de vie de l’événement. Une approche inédite qui a reçu un soutien financier de l’Ademe.
Sur le papier, cette nouvelle édition étrennant le Grand Palais Ephémère à la vue imprenable sur la Tour Eiffel et le Champ de mars se voulait ambitieuse. Et elle l’est manifestement !
À côté des galeries poids lourds, pour qui c’est ici une première – Almine Rech, Thaddaeus Ropac, Kamel Mennour, Continua – les autres ne manquent pas d’imagination pour attirer le visiteur avec des pièces poétiques, fortes, ou à travers des scénographies attractives. Des œuvres en hommage à des artistes historiques, ou récemment disparus. Mais aussi émergents, sur le stand de galeries qui le sont tout autant. Photo, peinture figurative, abstraite, sculpture, œuvre textile, mobilier, il y en a pour tous les goûts, les styles et les médiums ! Voici notre seconde sélection au cœur d’une foire au « régionalisme cosmopolite », selon les mots de son directeur, Guillaume Piens.
Galerie Nathalie Obadia
Laure Prouvost (1978- « Pulled From below, c’est la mer à boire », 2021
Réalisé par l’artiste ayant représenté la France à la biennale d’art contemporain de Venise 2019, cet étonnant chandelier fonctionnel, fait de métal et de verre, évoque un monde sous-marin, fécond et mouvant. Produit avec le maître verrier vénitien Berengo, il porte les traces délicates et fragiles d’une vie où la flore débordante reprend le pas sur les agissements humains. Une œuvre aux accents oniriques, sortie tout droit de l’univers fantasmagorique et particulier de la plasticienne.
Galerie Alain Gutharc
Edi Dubien (1963- « Les couronnes sont fragiles », peinture sur toile, pièce unique 2021
Dans le sillage des peintures portées par le commissaire invité Hervé Mikaeloff, les œuvres de l’artiste français Edi Dubien interpellent par leur poésie ambivalente. Des portraits intimes évoquant la question du genre d’un autodidacte ayant débuté par la photographie et s’intéressant également à l’environnement et à la cause animale. « Les couronnes sont fragiles » est une œuvre forte, empreinte d’une tristesse très esthétique, où le regard déterminé du jeune garçon atteint le visiteur en plein cœur.
Galerie Loevenbruck
Représentée par la galerie, l’artiste-curatrice autrichienne Jakob Lena Knebl a imaginé une scénographie pétillante des œuvres présentées sur le stand. « Desiroom » est une mise en situation vitaminée, composée entre autres de pièces historiques d’Olivier Mosset, Michel Parmentier, ou encore de Daniel Spoerri, provenant du fonds de la galerie, ensemble à des pièces de design d’exception – sculpture-jeux « fantôme » des Simonnet, table et tabourets modulables de Lionel Morgaine -, en partenariat avec la galerie Meubles et Lumières. Une œuvre presque totale, immanquable.
Galerie Claude Bernard
Geneviève Asse (1923-2021), peintures sur toile de 1984 et 1992
La galerie montre, entre autres, quelques grandes toiles (plus de 2 mètres) de Geneviève Asse, cette grande artiste de la peinture française disparue le 11 août dernier, et connue pour son fameux bleu éponyme, apaisant, qu’elle a décliné en de nombreuses variations. Spirituels, ses tableaux monochromes parfois interrompus par une fine ligne rouge, ou ici composés d’une succession de bandes colorées blanches, bleues, minimalistes, s’ouvrent à l’infini et sont toujours propices à la contemplation.
Galerie Rabouan Moussion
Erwin Olaf (1959- série de photographies Im Wald, 2020
Les tirages en noir et blanc du photographe néerlandais, issues de sa série Im Wald évoquent des sujets actuels comme l’exploitation de la nature et les mouvements incessants d’individus à travers le monde. Plastiquement proches des peintures romantiques allemandes de Caspar David Friederich ou d’Arnold Böcklin, ces photos presque silencieuses révèlent également les travers et incohérences de notre société.
Galerie Hélène Bailly
Pablo Picasso (1881-1973), solo show et vase aztèque aux deux visages, 1957.
La galerie Hélène Bailly présente un solo show diversifié de l’artiste iconique espagnol à travers des céramiques, dessins et petites sculptures. Parmi ces derniers, le vase aztèque aux deux visages de 1957, une pièce très rare pour son modèle, son motif (le mythe de Janus) et ses dimensions (plus de 51 cm de hauteur). Inspiré des vases archéologiques précolombiens, il fut réalisé durant sa période de collaboration avec l’atelier Madoura de Vallauris.
Thaddaeus Ropac
Martha Jungwirth (1940 - Marengo (Ross) 2021, papier marouflé sur toile
A plus de 80 ans, l’artiste autrichienne peint toujours le monde tel qu’elle le sent : un univers souvent angoissant qu’elle transcende à coups de « gestes chromatiques » dominés par les tons rouges violacés. Marengo, célèbre monture de Napoléon n’est ici plus que l’ombre de lui-même, fantomatique squelette aux lignes proches des expressionnistes abstraits américains. Une œuvre puissante et dérangeante.
Début septembre, design et art se rencontrent au Grand Palais Éphémère à l’occasion de la 23e édition d’Art Paris Art Fair dont Intramuros est partenaire. Ce salon réunira 140 galeries d’art moderne et d’art contemporain, d’une vingtaine de pays, certes majoritairement d’Europe vu le contexte, mais aussi de Corée, de Colombie, ou de la Côte d’Ivoire. Parallèlement à la découverte des galeries, les visiteurs auront accès à des Solos Shows, à une vingtaine d’expositions monographiques (dont Nicolas de Crécy, Miguel Chevalier, Gerold Miller, Monique Frydman…). Une section baptisée « Promesses » donnera un coup de projecteur à une dizaine de jeunes galeries et à la création émergente tandis que l’exposition « Portrait et figuration – Regard sur la scène française » réunira une vingtaine d’artistes français.
Pour préparer votre déambulation entre art et design, la rédaction vous partage un premier repérage !
Galerie Claire Gastaud (C2)
Basée à Clermont-Ferrand, la Galerie Claire Gastaud investit aussi le château de la Trémoulières (Cantal) pour exposer ses artistes, et anime une Project Room à Paris. Son catalogue propose aussi bien des œuvres de Tania Mouraud, Nils Udo, Roland Cognet.
Photo : Trou noir, trou blanc, distorsion, vision, Vladimir Skoda, 1990
Sculpture, acier inoxydable poli-miroir 198 x 78 cm – Galerie Claire Gastaud
Galerie Claire Gastaud
Galleria Continua (E13)
Un incontournable acteur de l’art contemporain et du salon, forcément, qui a ouvert cette année un « pied-à-terre parisien » dans le Marais… dont l’inauguration a été faite sous le commissariat de l’artiste JR himself. Au Grand Palais éphémère, ce sera l’occasion de retrouver d’autres artistes fidèles de la galerie toscane, que ce soit des sculptures d’Anish Kapoor, de Leandro Erlich, d’Etel Adnan et même de Buren.
Photo : Colored Triangles by Myriad, for Riyadh, Daniel Buren, 2021
KAFD Conference Center, Riyadh auto-adhesive coloured transparent vinyls dimensions variable
Galleria Continua
Galerie Kreo (A7)
Incontournable pour les amateurs de design, le stand de la Galerie kreo présentera aux côtés des Chaînes céramiques multiples des frères Bouroullec, l’Azo Bench de François Bauchet, la table basse Translation Discolo de Pierre Charpin, et le Rio Mirro de Jean-Baptiste Fastrez.
Photo : AZO BENCH, François Bauchet, Matériau composé de béton, de sable et de résine, structure interne en nid d’abeilles 46 x 180 x 50 cm
Edition limitée à 8 exemplaires + 2 E.A. + 2 Prototypes
© Sylvie Chan-Liat
Galerie Kreo
Galerie Les Filles du Calvaire (D2)
Depuis une quinzaine d’années, la Galerie Les Filles du Calvaire multiplie les propositions en photo, vidéo, peinture, sculpture. Sans compter les installations qui associent ces médias.
Sur le stand, on espère les sculptures en plume et l’univers fantastique de Kate Mccguire, les peintures réalistes de Thomas Lévy-Lasne et les êtres à nu de Paz Corona.
Photo : Liminal, Kate MccGwire, 2019
Sculpture, technique mixte, plumes d’oie, vitrine – 76 x 57 x 50 cm
Galerie Les Filles du Calvaire
Galerie Scène Ouverte (E9)
Créée fin 2018, la Galerie Scène Ouverte commande à des artistes des œuvres, des objets, du mobilier, en édition unique ou limitée, dans une volonté de valoriser une excellence de réalisation représentante des plus grands métiers d’art plus particulièrement français.
Sur le stand, on devrait retrouver l’approche expérimentale de la céramique du jeune designer Rino Claessens formé à la Design Academy d’Eindhoven.
Photo : Scraped Earth, Rino Claessens, 2020
Céramique – 45 x 45 x 45 cm © Pierre Castignola
Galerie Scène Ouverte