Le MUDAC bientôt en mode "augmenté"

Le MUDAC bientôt en mode "augmenté"

Le célèbre musée du design lausannois du mudac engendre sa mue avec l’ouverture en vue de ses nouveaux bâtiments prévue pour juin 2022. Une transformation qui s’accompagnera d’une redéfinition de la politique d’acquisition des œuvres et du sens des collections, comme l’explique son directeur adjoint Marco Costantini.


Lausanne profite du nouvel élan donné par le projet Plateforme 10 – la constitution d’un véritable quartier des arts au cœur de la ville, associant les trois musées consacrés à la création visuelle – pour repousser ses murs et trouver de nouveaux ressorts afin de mieux valoriser l’omniprésence du design dans notre quotidien. Surfaces d’exposition doublées, espace de médiation sis directement sur un plateau qui pourra accueillir simultanément plusieurs expositions, volumes de réserves des collections quatre fois plus volumineux, mais aussi centre de recherche et bibliothèque partagés avec le Musée de l’Élysée, sans oublier l’accueil du public avec une grande librairie-boutique, un café et un restaurant, c’est un véritable mudac « augmenté » que les visiteurs pourront découvrir lors de son ouverture officielle en juin 2022. Et ce d’autant plus que son identité visuelle et son site internet sont eux aussi entièrement repensés en vue de cette grande mue.

Cette transformation physique du bâti n’est d’ailleurs pas une fin en soi. Elle s’accompagne également de la redéfinition de la politique d’acquisition des œuvres et du sens des collections. Focalisant principalement jusqu’ici sur le design d’objets de la céramique, du bijou, de l’estampe, du textile et du verre, le mudac entame une réflexion plus globale et une réorientation méthodologique beaucoup plus axée sur la documentation des processus de création généraux, avec esquisses, dessins préparatoires, échantillons et prototypes à l’appui.

« Saisir ce qui réunit les créateurs contemporains »

« L’idée générale est qu’il n’est plus possible aujourd’hui de présenter les collections par techniques ou matériaux tant chaque création entretient avec d’autres des éléments de voisinages au niveau des systèmes de production, de diffusion mais également sémantiques », explique Marco Costantini, Directeur adjoint du mudac. « Les problématiques que tente de résoudre chaque créateur, qu’il soit designer, bijoutier ou céramiste sont souvent les mêmes. Pourquoi créer une nouvelle chaise ou un nouveau vase ? Comment vais-je me situer par rapport aux grandes questions liées à l’usage des matériaux et des problématiques du développement durable ? Que peut apporter mon nouvel objet à la société ? Exposer tous les objets de nos collections ensemble peut aider à saisir ce qui réunit les créateurs contemporains. »

De fait, la collection du mudac sera élargie à d’autres matériaux, plus modernes et technologiques, pour témoigner des grandes évolutions et révolutions que le design et l’ensemble des arts appliqués traversent aujourd’hui. « De nouveaux matériaux sont apparus, comme les algues, d’autres sont issus de recyclage », poursuit Marco Costantini. « Les technologies jouent un rôle très important dans la recherche de nouveaux matériaux moins polluants ou impactants vis-à-vis de l’environnement. Il est dès lors de notre devoir d’institution publique de présenter ces recherches en faisant entrer dans les collections des pièces emblématiques de cet état d’esprit. »

Des allers-retours entre aires géographiques producteurs de sens

En complément de cette lecture plus imbriquée du design contemporain dans ces processus de création, le mudac souhaite également mieux en considérer la provenance géographique, en accordant une plus grande place aux productions extra-européennes afin de mieux les considérer dans un discours plus vaste du design.

« Dans un monde que l’on se plaît à qualifier de globalisé, au contraire des ressources qui ne le sont pas ou pas assez, il est important de s’interroger sur le sens du design selon l’aire géographique dans laquelle on se situe », admet Marco Costantini. « Le mot design en Europe n’a pas toujours la même signification que si l’on se trouve en Asie, en Amérique latine ou au Moyen-Orient. Il s’agit dès lors de comprendre ces différences ou ces variations pour éviter un regard trop eurocentré. Collectionner ces artefacts de pays extra-européens doit dès lors aussi nous permettre de remettre en question nos propre productions en les comparant à celles d’autres contrées. Ces allers-retours sont producteurs de sens. Le design est avant tout une question de contexte et cela même si les outils sont communs. »

En attendant l’avancée de cette réflexion, rendez-vous est pris en novembre prochain pour une préfiguration d’ouverture offrant une carte blanche à l’artiste suisse Christian Marclay. Il y présentera in situ une installation de projections numériques composées de milliers d’images fixes provenant des collections du mudac et du Musée de l’Élysée.

© Aires-Mateus

Surfaces d’exposition doublées, espace de médiation sis directement sur un plateau qui accueille simultanément plusieurs expositions… c’est un véritable mudac « augmenté » qui ouvrira en juin 2022.

mcba Elysee mudac © Estudio Barozzi VeigaAires-Mateus
vue aérienne du site, plateforme 10 © Estudio Barozzi Veiga Aires-Mateus

Rédigé par 
Laurent Catala

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12/9/2025
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Un tremplin sans précédent

Plus qu'une reconnaissance, ces prix constituent un véritable tremplin comme l’a rappelé Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint à la Maire de Paris : “Plusieurs anciens lauréats ont participé aux Jeux olympiques de Paris 2024, témoignant de la portée concrète de ce soutien institutionnel.” Un appui sur lequel les créateurs pourront s’appuyer pour développer des projets célébrant la perméabilité entre l’art et la poésie à l’image des créations picturales de Lucille Boitelle, mais également plus prospectifs et technique comme en témoigne le travail de Chloé Bensahel, mêlant fibres textiles et matériaux conducteurs, ou enfin célébrant la pluralité culturelle de la France en célébrant les savoir-faire guadeloupéens comme le fait le studio dach&zephir.

Catégorie design

  • Prix Révélation : Sacha Parent & Valentine Tiraboschi
Sacha Parent & Valentine Tiraboschi © Luc Bertrand
  • Prix Engagement : Florian Dach & Dimitri Zephir (dach&zephir)
ZÉSANT ©_dach&zephir

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Cèucle, 2025 Summer edition © Julie Perrot
  • Prix Engagement : Jeanne Friot
© Jeanne Friot

Catégorie accessoires

  • Prix Accessoires de Mode : Émilie Faure & Serge Ruffieux (13 09 SR)
Collection Automne-Hiver 2023 © 13 09 SR
  • Prix Accessoires Bijoux : Elia Pradel (Anicet)
Anicet © Elia Pradel

Un soutien structurant

Chaque lauréat bénéficie d’une dotation de 18 000 €, financée par la Ville de Paris et le Fonds pour les Ateliers de Paris, en partenariat avec des acteurs clés du secteur : Galeries Lafayette, Francéclat, ADC, ESMOD, entre autres. Aussi, les lauréats du prix Engagement auront un espace dédié lors du salon Maison&Objet tandis que le Prix Révélation se verra offrir un espace pendant la Paris Design Week ainsi qu'une résidence au Campus Desgin et Métiers d'Art. Ils auront également tous un espace lors du  salon Collectible. Enfin, en termes de visibilité, les lauréats pourront compter sur le soutien des différents partenaires médias de l'évènement, dont Intramuros fait notamment partie.

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16/9/2025
Arnaud Lapierre assoit son assise au ministère de la Culture

Dans le cadre de sa rénovation, le ministère de la Culture se dote d’une assise hybride imaginée par le designer Arnaud Lapierre.

C’est un banc sur lequel on hésiterait presque à s’asseoir. Objet hybride, mi-assise mi-tapis, Rondin est une création du designer Arnaud Lapierre imaginée dans le cadre du regroupement des bureaux du ministère de la Culture, rue des Archives. Mené conjointement avec le Mobilier national, dont les collections comptent notamment les tables basses Cuts et Layers du designer ainsi que sa lampe Fold, l’appel à projet avait « pour seule contrainte son intitulé : une banquette » explique Arnaud Lapierre. Questionnant l’identité des zones d’accueil « généralement caractérisée par un tapis et des poufs », le designer souhaitait « attribuer au tapis la fonction d’un meuble qui aille au-delà d’une zone d’assise et d’attente primaire. » Imaginée pour susciter une l’émotion des visiteurs, la pièce trouve sa place en plein cœur de l’hôtel historique de Rohan.

Banquette Rodin, design Arnaud Lapierre

Une création en trompe-l’œil

Imposante avec son diamètre de presque cinq mètres, la création d’Arnaud Lapierre a été réalisée par l’ARC (Atelier de Recherche et de Création du Mobilier national). Une manière de mettre en avant les missions du Ministère et avec elles, les savoir-faire des artisans de Mobilier national sur des œuvres contemporaines. Composé d’un cylindre en mousse de soja pour garantir le confort de l’assise, le Rondin se part à chacune de ses extrémités d’un module en chêne des marais. « Un bois naturellement foncé, creusé sur une quarantaine de centimètres et agrémenté d’une plaque d’inox donnant l’illusion que le Rondin est entièrement creux. » Recouverte d’un tapis en laine tuftée réalisé par la tapisserie Robert Four d’Aubusson pendant 4 mois, la pièce a été pensée pour habiter l’espace. Une cohabitation entre design et architecture, renforcée par le choix des couleurs. Inspiré par les couleurs du tableau « Triomphe sur l’amour par les dieux » peint par Antoine Coypel au XVIIIe siècle et installé au plafond de la salle, Arnaud Lapierre a décidé de « coder l’œuvre afin de la retranscrire fidèlement en pixels. » Une démarche dont résulte un camaïeu tramé de 500 nuances. Un parti-pris esthétique fruit d’un dialogue entre les époques et les disciplines.

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15/9/2025
Jean-Baptiste Fastrez signe une collection avec Monoprix

Monoprix dévoile sa collection annuelle réalisée en partenariat avec la villa Noailles et un designer. Cette année, la marque s’est associée à Jean-Baptiste Fastrez pour la réalisation d’une collection chromée aux reflets futuristes.

Lauréat du Grand Prix du jury de la Design Parade Hyères en 2011, le designer Jean-Baptiste Fastrez s’est associé à cette institution et Monoprix. Une collaboration pour laquelle le créateur également scénographe a imaginé un ensemble de quinze petits objets décoratifs allant du bougeoir au tabouret en passant par le miroir. Focus sur l’esprit de cette collection en vente à partir du 16 septembre.

Bougeoirs © Jean-Baptiste Fastrez

Pourquoi avoir accepté cette collaboration avec Monoprix ?

Monoprix est pour moi l’une des dernières entreprises grand public à valoriser le travail des designers indépendants, car la plupart des marques ont aujourd’hui des bureaux de création intégrés. Et puis, travailler avec Monoprix, c’est également concevoir des objets pour tous, pas seulement pour une certaine partie de la population ou un petit nombre d’institutions et ça, c'était très stimulant ! D’autant qu’il y a avec Monoprix un côté très statutaire. On rentre presque dans une dimension patrimoniale, notamment en écho à Prisunic.

Votre travail de designer est souvent basé sur un jeu de contrastes qui interroge l’objet. Est-ce que cela a aussi été le cas dans cette collection ?

Oui, bien sûr, mais davantage sur la phase d’imagination. Je me suis beaucoup inspiré de l’architecture des villes utopiques, que ce soit The line, l’immense projet controversé dans le désert saoudien avec des formes post-modernes, ou le cinéma de science-fiction évidemment. Je pense à des films comme “2001, L’Odyssée de l’espace” de Stanley Kubrick ou encore “Interstellar” de Christopher Nolan et le robot chromé que l’on y voit. De manière générale, ce sont surtout les objets liés au futur. Mais ce qui est amusant, c’est que l’on peut aussi y voir une certaine résonance avec la vieille vaisselle un peu Art déco, à la Puiforcat, que l’on peut retrouver chez nos grands-parents. La notion de confrontation se trouve surtout dans les époques et dans les styles.

Tabouret ©Jean-Baptiste Fastrez

Sans surprise, cette nouvelle collection est encore extrêmement visuelle de par son matériau. Pourtant, elle semble encore très différente de vos autres créations ? 

Souvent, Monoprix demande aux créateurs de refaire ce qu’ils font habituellement, mais sous le branding de la marque. Je n’avais pas du tout envie de refaire les formes très rondes que l’on m’associe, à l’image du miroir mural Zodiac que j’ai fait pour Moustache en 2021. J’ai donc dû travailler un nouveau visuel. Le temps de développement étant trop court pour faire du verre, j’ai travaillé l’acier. Comme nous sommes globalement tous attirés par ce qui brille, j’ai d’abord réalisé des prototypes avec des vernis de couleurs. C’était une manière de donner un côté silverware à mes pièces. Mais rapidement, on m’a proposé d’utiliser des bains de chrome coloré. C’était quelque chose que je n’avais jamais essayé et j’ai beaucoup aimé le résultat. Des pièces ultra réfléchissantes, qu’on n'a pas l’habitude de voir, un peu comme des miroirs violet, jaune, bleu ou simplement argentés.

Le shooting de la collection est lui aussi assez surprenant. Pouvez-vous nous en dire plus ?

D’habitude, les shootings ont souvent lieu dans des maisons idéales, au bord d’une piscine etc… Nous avons réalisé le nôtre dans le désert des Bardenas dans le nord de l’Espagne. Je me suis dit que changer le cadre changeait la place des objets. C’était donc une manière de rendre la collection plus abstraite. Le désert fonctionnait bien car il faisait écho à mes inspirations, à la vie sur Mars et aux robots d’exploration. C’est d’ailleurs dans cette optique là que les photos ont été réalisées au ras du sol, comme pour donner l’impression qu’il s’agit d’édifices extraterrestres. Et puis cette esthétique chromée en plein milieu d’une zone aride, crée un contraste qui renvoie beaucoup à une vision futuriste selon moi. Ça renforce l’aspect organique et à la fois synthétique des formes qui font l’identité de la collection.

Miroir avec découpe ©Jean-Baptiste Fastrez
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