Actualités

Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne.
Designer d’objet et d’espace, Patrick de Glo de Besses est diplômé de l'École des Beaux-Arts de Saint-Etienne et post-diplômé des arts décoratifs de Paris. Avant de se lancer à son compte, il fait ses débuts chez Andrée Putman, dont il garde le souvenir d’un contexte de création à la fois libre et encadré. Aujourd'hui, il oscille entre des projets de scénographie d'expositions, aménagements intérieurs, création et production de luminaires et mobiliers pour les particuliers, entreprises ou institutions. Depuis peu, il s’est également rapproché d’éditeurs pour faire vivre ses pièces autrement. En parallèle, développe un aspect de recherche personnelle qui révèle une appétence pour les systèmes constructifs relevant à la fois de la structure et du motif, un goût pour le décoratif, la mise en scène et les fonctions ouvertes. Par ailleurs, ses recherches autour de la structure et de l'ornement sont présentés à la Granville Gallery et à la galerie ColletPark à Paris. En plus de son activité de designer, il enseigne à l'École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI- Les Ateliers) et le mobilier à l'École Nationale Supérieure d'Architecture Paris-Belleville.

A l’Intramuros Galerie, il présente trois chaises. La chaise Hommage au carré (560€), en contre plaqué d'okoumé et stratifié carnation et or, la chaise Biseautée (660€), construite en épicéa massif et dont la ceinture et les montants taillés en biseaux, encadrent de fines planchettes. Enfin, la chaise trapèze en épicéa massif, taillée à partir d’une planche dont l’ensemble est construit par un jeu d’assemblage et avec un dossier flanqué sur les montants arrières est sculpté en forme de prisme, et biseauté en trapèze.


Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne.
Fondé en 2019 par Arthur et Maceo Joas, Infrastructure Studio est un studio de création pluridisciplinaire qui s’étend sur plusieurs domaines du design et de l’architecture. Du design mobilier à la conception de vêtements, le studio se spécialise dans une variété de supports et cherche à montrer sa vision de la ville à travers ses yeux, en s’inspirant de l’environnement urbain et des formes qui les entoure.
Pour l’Intramuros Galerie, ils présentent la table Fragment (2200€), premier meuble conçu et réalisé dans leur atelier d'Aubervilliers. Inspirée de la carrosserie et de la mécanique automobile, cette table est soutenue par quatre pieds en profilés Rexroth. Dans la lignée de cette collection, ils présentent en exclusivité le tabouret Fragment (600€)

Les Geo candle (40€) quant à elles puisent leur forme dans les infrastructures urbaines que l’on croise au quotidien. Chaque bougie a été soigneusement sélectionnée et conçue pour être le reflet de notre environnement urbain et transmettre notre fascination pour cet esthétique industriel. À travers ces bougies, les designers cherchent à évoquer la beauté cachée des éléments urbains ordinaires, mais aussi transmettre leur fascination pour cette esthétique industriel.


Du 5 au 9 septembre, Intramuros ouvre l’Intramuros Galerie pour présenter le numéro 221 #Collector et exposer 6 créateurs, à retrouver à Ellia Galerie, 10 rue de Turenne.
Créatrice française basée à Paris, Marianna Ladreyt est diplômée de l'Académie Gerrit Rietveld d'Amsterdam et des Beaux-arts de Toulouse. Finaliste du Festival de la mode de Hyères en 2017 et lauréate des Grands Prix de la création de la Ville de Paris en 2019, elle décide de lancer sa marque éponyme la même année, en 2019. Situé à la croisée des nouveaux imaginaires, des mythes et de la modernité, son travail nous fait entrer dans une dimension entière où les métamorphoses sont sans limites.
Pour l’Intramuros Galerie, elle présente sa chaise Sous l'Océan (2000€), issue de sa collection de mobilier Thethys, réalisée en bouées de plage recyclées et présentée pour la première fois lors de la Paris Design Week 2022 en duo avec Mathilde Gullaud.


L'objet, cette fiction
Une réflexion, une intention, un rêve.
En prêtant l’oreille au murmure de leurs chimères, David Lynch, Erwin Wurm, Genesis Belanger, Tom Sachs et Alessandro Mendini développent un rapport, conscient ou inconscient, à l’objet, allant bien au-delà de la fonction.
Coup de grâce porté à la disparition de la décoration, éloigné de ce qui l’avait pourtant autrefois mis à mal – le fonctionnalisme, le Mouvement moderne –, l’objet rêvé, qu’il soit organique comme ceux de Lynch ou empreint d’un quotidien industrialisé comme les créations de Wurm, est ici toujours métamorphosé, réinventé, apostille d’une création devenue oeuvre, d’un usage transformé en désir.
Aux antipodes de l’objet industrialisé, pensé il y a soixante-dix ans pour apporter fonction aux foules mais devenu « collector », la rencontre entre l’art et le design, entre l’artiste et l’objet, engendre une création aussi sincère dans son intention que dans son usage. Un usage restant à inventer, liberté de faire du rêve d’un autre son songe quotidien.

Sommaire
Design 360
Design Story
Laurids Gallée : La passion du faire
Zaven : Géométrie haute en couleurs
Le Design hardware de Jean-Baptiste Durand
Nao Tamura : Relier tradition et progrès

Faye Toogood : Artistique éclectisme
Objects With Narratives : Tisser un lien entre l'homme et l'objet
Bethan Laura Wood : Naturellement inspirée
AojieRou : Mode sans frontière
Porsche 911 : Inlassable icône

Masterpiece
David Lynch : Artiste total
Erwin Wurm : L'objet absurde, ou la quête éternelle de la sculpture
Tom Sachs : Détournement esthétique

Genesis Belanger : La céramique engagée
Alessandro Mendini : Design pictural et critique

In-situ
Courrèges : Nouveau satellite pour marque iconique
Crosby Studios x Alexander Wang : Radicalité immersive

In the Air
News
Agenda
Retrouvez ce numéro en kiosque mais aussi directement sur notre boutique en ligne.

Directeur artistique d'Airborne depuis 2022 et plus jeune créateur à avoir intégré la collection permanente du Mobilier national, Maxime Lis offre un univers contrasté et hétéroclite.
C'est une galerie banale aux objets eux, très surprenants : tabouret chauffant grâce à une bougie, mini-bar concept à l'allure 60's ou encore miroir de sorcière contemporain. Présentée au 16 galerie de Montpensier à Paris, cette exposition réalisée en collaboration avec Airborne - dont deux pièces sont présentes -, convoque le goût de Maxime Lis pour un design prospectif entre inspirations d'hier et nécessitées d'aujourd'hui. En résulte de petits ensemble surprenant qu'un demi-siècle semble parfois séparer. Refusant toute perte de liberté, le designer cumule les collaborations diverses pour nous offrir à la manière de petites capsules, des créations ayant pour seule ligne directrice, la conjugaison d'un design ludique et fonctionnel avec un minimum de matière.

L'acte minimum fait acte de résistance
Par ses créations, Maxime Lis souhaite « réinvoquer l'humain par des pièces qui semblent aujourd'hui froides et sans âme. Les objets ont tendance à prendre plus de place que l'Homme, or ce ne sont que des extensions. » Sacralisant l'usage sans renier son goût pour l'ornementation, le designer trouve un équilibre créatif dans la porosité qui existe entre la forme et le fonctionnalisme. « Il y a aujourd'hui dans les intérieurs toutes sortes d'objets qui ne sont pas forcément bien pensés et qui ne vont pas les uns avec les autres car les achats sont réalisés en oneshot. » estime le créateur qui souhaite « sortir les objets du placard pour les présenter » Une idée qui induit l’utilité comme l’esthétisme et passe par « l'acte minimum ». Un concept développé par Maxime Lis dans un manifeste en faveur d'une certaine épure. « Je pense que le geste du designer doit être le plus sobre possible pour répondre correctement aux besoins. D'abord car la frugalité en termes de matériaux est indissociable des crises - sociales, environnementales… - qui m'inspirent. Ensuite, parce que favoriser la simplicité visuelle permet de lutter contre la disparité des éléments et favorise une unité salvatrice. »

Penser la matière pour ne pas penser la couleur
Une « simplicité visuelle » qui ne signifie pas une disparition de la puissance esthétique comme le souligne le créateur du fauteuil B52 créé en 2021. « Cette assise est l'illustration même du concept d'acte minimum. Elle n'est pas très technique avec peu de points d'assemblage et une absence de décor, mais elle est extrêmement visuelle grâce à sa conception entièrement en verre. » Un partipris qui favorise le questionnement et le ludique, et qui, à l'image de l'inox majoritairement utilisé, rend service à l'artiste. « Je ne suis pas coloriste et je ne m'amuse pas tellement avec les couleurs. C'est pourquoi j'imagine d'abord toutes mes pièces en noir pour penser uniquement la forme et l'usage. Dans un second temps, le métal comme le verre ont les avantages de refléter ou laisser voir l'environnement, rendant l'objet intemporel dans la mesure où il dialogue avec le décor dans lequel il se trouve. La création est donc très soluble, mais ne perd pas son identité pour autant. » Une vision confirmée dans la galerie où ces pièces côtoient un fauteuil AA bleu et une Table bis rose de chez Airborne.

Un coup d'œil en arrière, un coup de pied en avant
Inspiré par une certaine primitivité d'hier, et les besoins d'aujourd'hui, Maxime Lis revendique des objets vecteurs de sentiments. « J'aime que l'on ne puisse pas dater mes objets et que l'on s'interroge sur leurs usages. Je ne veux pas qu'ils soient trop faciles pour que l'on s'y attache et que l'on ait envie de les garder » reconnaît-il devant un mini-bar rétro dissimulant un cendrier, un verre, un récipient et un emplacement pour une bouteille. Sensible à la notion d'ingénierie autant que par celle d'interaction entre le matériel et le vivant, cet auto revendiqué « géotrouvetout » créé à hauteur d'humains. « J'ai réalisé un portemanteau très sculptural allant du sol au plafond, avec des accroches très hautes et très basses pour amener de la vie. D'une part, car les enfants pourront interagir avec, et d'autre part parce que sa hauteur induira également des mouvements très imagés de lancers. » Une démarche que l'on retrouve également dans le soliflore. « Il y avait l'idée de faire un objet qui puisse mettre en valeur de manière très simple un petit élément ramassé en pleine nature de manière presque naïve. Une sorte de pied de nez à la domotique qui a longtemps été un concept très technique de mise en valeur, mais qui n'a jamais réellement percé. » Ajoutez à cela, un jeu de couverts encastrables qui questionne les traditions, un chausse pieds réalisé dans une simple feuille de cuir ou encore une création moitié jeu de dames, moitié sculpture et pour obtenir un aperçu du monde disparate et hybride de Maxime Lis.
L’exposition est à voir jusqu’au 15 septembre 16 galerie de Montpensier, Paris 75001.

À l'occasion de l’exposition "Chromo Sapiens" dédiée à la couleur, Le FRENCH DESIGN by VIA expose jusqu'au 15 septembre 20 chaises illustrant tour à tour, la puissance visuelle des teintes dans l'univers du design.
Disparue pendant plusieurs décennies au profit d'une certaine sobriété ou de la forme, la couleur fait depuis quelques années son grand retour dans nos intérieurs. Plutôt appliquée par le biais de pièces pop rappelant les décennies les plus teintées de l'histoire du design, elle semble encore cantonnée à un éventail de marques qui affichent aujourd'hui un contrepied esthétique avec les coloris passe-partout encore largement en vogue.
C'est lors de l’exposition Design x Durable x Désirable que l'idée d'exposer la couleur est apparue, raconte Jean-Paul Bath, directeur du Le FRENCH DESIGN by VIA. « Les coloris tournaient toujours autour des beiges, des marrons et des verts ce qui nous a amené à nous demander si cette nouvelle tendance ne signait pas la fin de la couleur dans le domaine du meuble. » Une préoccupation d'autant plus grande à ses yeux, que la France « est aujourd'hui très reconnue dans ce domaine difficile où de nombreuses connaissances sociologiques comme historiques sont nécessaires. »

Une “french touch” que l'institution a mis en avant par l'intermédiaire de cinq pôles, comme autant de manières d'envisager la couleur et de la différencier. Focalisés sur une seule typologie de mobilier à savoir la chaise, objet emblématique de la création design, Le FRENCH DESIGN by VIA « ne voulait pas que les visiteurs se disent que le vert est beau car il est apposé sur un bureau ou le violet est laid, car il recouvre un canapé. »
Accompagné sur la mise en place de l'exposition par le Comité français de la couleur pour les éléments de langage, et par le studio Uchronia pour la scénographie, Le FRENCH DESIGN by VIA a souhaité mélanger tous les styles, toutes les gammes et toutes les marques. « Qu'il s'agisse de maisons connues et ou de créateurs indépendants, notre but était avant tout de montrer comment la couleur apporte une autre dimension au design ; montrer sa capacité à faire appel à nos sens et à notre imaginaire. » précise Jean-Paul Bath.

La couleur, une source d'identité
Situé entre l'opposition et la complémentarité par rapport à une chaise classique, « Nuancer ses collections » regroupe quatre assises alternatives. Plus longue, plus courbe, ou même double, les modèles de cette sélection jouent avec la couleur pour sortir des sentiers battus. Parmi eux, Hemicyle confident trouve une place singulière. Réalisé par Philippe Nigro, en collaboration avec Ligne Roset et le Mobilier National (institution qui gère notamment l'ameublement du Sénat et de l'Assemblée nationale, d'où le nom de la création), « ce fauteuil se prêtait à être habillé. » Imaginée pour une gamme de cinq modules reprenant le principe constructif des dossiers en S, cette création était avant tout « une page blanche destinée à accueillir la couleur » pour Philippe Nigro. Jouant sur les vues entre intérieur et extérieur, son design était particulièrement propice. « Nous avons réalisé plusieurs essais avec différentes teintes et plusieurs matériaux. J'aime jouer sur les nuances et j'ai toujours aimé développer des gammes chromatiques. À ce titre, c'est un fauteuil intéressant pour lequel nous avons fait plusieurs essais, dont un mix jaune et écru lors du salon de Milan. » Un jeu parfois osé que le designer revendique comme « une invitation à s'amuser après une période de morosité. Il y a peu de limites si ce ne sont d'éventuels jeux de trames ou la tenue du tissu, alors autant ne pas être trop sage ! » conclut-il.

La couleur, parti-pris d'un univers
En design, parler de couleur, peut être parler d'identité. Pour Jean-Paul Bath, directeur de Le FRENCH DESIGN by VIA, « certaines marques ont de suite été évidentes comme Sarah Lavoine et son bleu signature, Fermob pour qui la couleur est inscrite dans le positionnement stratégique, ou encore Jean-Charles de Castelbajac et son utilisation des couleurs primaires. » Autant de créateurs qui utilisent le cercle chromatique comme un vecteur d'émotions. Parmi les pièces les plus visuelles de la section « Pigmenter sa différence », le fauteuil Sunny signé par le studio Uchronia, sort du lot. Inspiré par le lever du soleil autant que par la chaise confidente inventée sous Napoléon, l'assise se pare d'un dégradé d'orange, la couleur signature de la marque. Guidé par l'envie « d'apporter de la joie et de la couleur dans les intérieurs », le studio Uchronia « imagine souvent la couleur avant la forme » raconte Clémentine Bricard. Rappelant les années 70 avec le chêne laqué et le tissu Waving flower de la manufacture de soie Prelle, Sunny est « un mélange organique et graphique né d'une volonté d'expérimentation. »

La couleur, symbole de vie et d'interaction
Complice de formes pas si conformes, la couleur attire ou repousse, mais laisse rarement indifférent. C'est généralement de sa capacité à accrocher le regard que pourra découler dans un second temps une analyse plus formelle. Imaginé dans un espace nommé « Attraction carnation », Hexomino disco est au-delà de la chaise. Véritable concept, elle est le fruit d'une collaboration entre le studio Sam Buckley et Zyva studio. Destiné à n'être qu'une NFT à ses débuts, la création a ensuite été matérialisée pour constituer avec quatre autres éléments de mobilier, l'Hexomino Disco collection. Réunis autour du concept des hexominoses selon lequel il n'existe que 35 combinaisons différentes pour assembler six cubes, le fauteuil a été imaginé comme un puzzle géant. « Si nous avons fait en sorte d'obtenir une forme qui ressemble à une assise, le positionnement des couleurs est lui complètement hasardeux » détaille Anthony Authie, directeur et designer de Zyva Studio. Répartie mathématiquement en cinq familles, chaque hexominose a été affublée d'une couleur. « Nous avions choisi un dégradé, du bleu au vert en l'occurrence que nous avons séquencé en cinq de manière à obtenir des teintes très saccadées, mais un enchaînement fluide. » De ce savant mélange entre règle organisée et jeu aléatoire est né « une sorte de paterne de l'ordre du pixel de camouflage » analyse le créateur qui entretient dans ses conceptions un lien très étroit avec la couleur. « J'ai travaillé dans une agence d'architecture pendant des années et j'ai été frappé par la différence de langage entre chaque corps de métier. Le seul langage commun sur un chantier était celui des couleurs hautes densité (fluo) que chacun déposait sur les éléments. » Une signalétique aujourd'hui introduite dans ses projets. « J'aime quand les verticales et les horizontales se fondent et que cela floute les frontières. C'est quelque chose que l'on retrouve chez Hexomino disco et qui permet de s'interroger sur les raisons de définir telle ou telle chose comme cela. C'est l'un des intérêts de la couleur dont la symbolique est à mes yeux celle du vivant. » Et cela tant dans la nature, que dans les intérieurs.

Buckley ©Felix Dol Maillot
La couleur, témoignage d'une époque
Existe-t-il réellement une apogée du design ? Difficile de répondre à la question. Il est néanmoins possible de dire que certains design traversent mieux les époques que d'autres. Mais quelle est la place de la couleur dans cette quête d'intemporalité ? Si certaines marques jouent la carte de la sobriété, d'autres valorisent au contraire des design fort évoquant un patrimoine décoratif riche. C'est le cas de Rinck et son fauteuil 73 exposé dans la section « Apogée colorée ». « Pour faire simple, je ne supporte ni le noir, ni le blanc, ni le taupe ou tout ce qui est facile et blème » annonce Valentin Goux, directeur artistique de la marque. « J'aime jouer avec les présupposés du design pour sortir des coloris plus pop. Notre métier est justement de faire envisager tous les possibles aux clients. Donc en poussant les motifs colorés loin, j'espère donner l'envie d'un élément moins sage que ce que l'on voit souvent ! » Inspiré par un fauteuil de la marque présenté en 1973, le créateur explique avoir imaginé le tissu – réalisé par Thévenont - à partir d'un dessin de feuille d'arbre datant de 1938, réinterprété dans une version cubiste. Une inspiration d'hier pour répondre au besoin de demain. « La couleur a disparu sur les dernières décennies, mais elle revient. C'est un balancier de génération qui s'opère et dans lequel la couleur a une véritable carte à jouer. Il y a fort à parier qu'une personne qui a grandi dans un intérieur grège voudra certainement un intérieur plus pop, d'autant que nous sommes aujourd'hui dans une période d'éclectisme. » Une vision qui souligne le pouvoir émancipateur de la couleur, notamment lorsqu'elle est appliquée aux objets du quotidien.

La couleur, vecteur d'émotions
Souvent associée à une matière, la couleur est généralement le fruit d'un cheminement industriel. Que la matière induit la couleur ou que ce soit l'inverse, le résultat témoigne parfois d'une recherche mêlant innovation et esthétisme. Par l'espace nommé « Archéologie de la couleur », Le FRENCH DESIGN by VIA propose notamment un aperçu du travail de YuTyng Chiu pour Komut. Combinaison totale entre la matière et la couleur, le procédé de fabrication par impression 3D donne à voir une structure nue aux formes courbes. « Je suis née dans un petit village de la côte taïwanaise nommé Taitung. Ma palette de couleur est donc largement inspirée de la mer, de la forêt et de la montagne » explique cette ancienne designer textile qui revendique s'inspirer des années 70 et des formes féminines. « Ce qui m'intéresse ce n'est pas directement de lier la couleur et la forme, mais la couleur et l'émotion. Exposer cette chaise bleu azur n'est pas un hasard. C'est la couleur de la paix et de l'atmosphère. Donc en travaillant des couleurs douces et des formes courbes, je parviens à donner à des matériaux problématiques destinés au rebut de l'industrie automobile, une apparence douce et agréable. » Consciente de la diversité des marchés, la créatrice diversifie également sa collection à des couleurs plus pop en accord avec leur temps.

Si la couleur est depuis la nuit des temps indissociable de notre monde, elle évolue cependant au gré des modes et des esprits. Que ce soit pour amener de la vie, questionner, s'identifier ou révolutionner, elle est souvent le reflet de son concepteur. Personnelles dans leur interprétation mais globales dans l'intérêt qu'elles suscitent chez les amateurs de design, quelques chaises partiront à Hong-Kong du 5 au 7 décembre pour s'exposer dans le cadre de la Design December. Un voyage qui s'annonce haut en couleurs !

Le Festival France Design Week, rendez-vous incontournable de la rentrée, revient du 14 au 30 septembre avec un nouveau thème : « Simplicité ». Sélection de 7 événements à ne pas manquer durant la quinzaine.
Après une édition 2023 plus que réussie avec plus de 300 000 visiteurs comptabilisés à travers les 543 événements organisés partout en France, le festival France Design Week revient pour sa 4e édition. Toujours coordonné par l’APCI (Agence de Promotion du design) depuis son lancement en 2019, le festival propose cette année, dans le prolongement de la Paris Design, plus de 540 événements dédiés à la promotion du design à travers les 15 régions participantes en métropole et outre-mer, mais également à l’international. Le thème «Simplicité ?» de l’édition 2024 convie les designers, artistes, innovateurs et le grand public à explorer la beauté et la puissance de la simplicité dans un monde souvent complexe et en constante évolution.
Saint-Etienne et Grenoble - La nuit du design - 18 et 26 septembre
L’initiative lancée par Designers+ et GrenobLe Lab revient pour la 3e fois à Grenoble, mais avec cette année une expansion à Saint-Etienne. Deux journées organisées sur l’après-midi et la soirée, proposant une série d’expositions, d’ateliers, de conférences et d’animations. L’objectif principal de ces deux journées : exposer les différentes formes de design auprès des entreprises, associations, institutions et collectivités en présentant le design comme levier de transformation économique, environnemental et social.
Dijon - Consortium Design Market - 27-29 septembre
Au Consortium Museum de Dijon, le Consortium Design Market se dévoile dans une seconde édition. Ce salon d’objets et de mobilier dédié au design des années 1950 à aujourd’hui réunira des exposants professionnels venus de France et d’Europe. L’occasion pour les visiteurs amateurs ou passionnés de design d’acquérir des pièces uniques. Plus qu’un salon, le Consortium Design Market c’est aussi des ventes aux enchères, des conférences, des ateliers de design culinaire et une exposition sur les liens entre art contemporain et design.
Roubaix - Exposition « Ondulations » - 20-29 septembre
Le collectif de créateurs Le Grand Bassin invite une dizaine de designers produit et graphique à venir s’exposer au Vestiaire. L’exposition « Ondulations » présentera des meubles et produits artisanaux crées par des designers de la métropole Lilloise, à l’image de Kngb, Tectoluce, A tir d’Ailes et Bi-Bao. Les œuvres graphiques de Babel Brune, Flouk, Aequo, Atelier Bien-vu, les vases d’Aude Bray Deperne et les céramiques de Juliane Leray mettront quant à eux les courbes à l’honneur en évoquant le mouvement des vagues.
Le Vaudreuil - Design & Métiers d’Art, atelier grandeur nature - 11-29 septembre
Le Carré Saint-Cyr présentera pour la 1ère fois les projets de l’atelier Design & Métiers d’art créés au cours des 7 dernières années. La méthodologie, portée par le designer Jean-Baptiste Libertin-Blanc, en lien avec la Fabrique des Métiers d’Art, offrira la possibilité à une dizaine d’artisans de mettre en œuvre les étapes essentielles de la création d’un nouveau projet au cours de 7 jours d’ateliers dédiés. Une création portée par cinq mots clés : matière, usage, client, savoir-faire et émotion.
Saint-Pierre (Réunion) - Podcast « On refait le monde » - 14 septembre au 30 mai
Afin de faire valoir le design réunionnais, le podcast « On refait le monde » sera lancé dès le 14 septembre jusqu’au mois de mai, en partenariat avec France Design Week. Chaque épisode mettra en lumière 2 ou 3 designers de disciplines variés qui seront invités à partager leurs expériences, inspirations et contributions à l’évolution du design local et international. Un podcast au format interactif, puisque le public aura la possibilité de poser des questions en direct.
Nantes - Des Logos dans la Ville - 14-30 septembre
Pour sa 2e édition, « les Logos dans la Ville » est de retour à Nantes avec « Créons », pour mettre à l’honneur le travail des designers graphiques. France Design Week valorisera ces designers à travers une direction graphique exclusive, soulignant l’importance de leurs compétences pour créer des espaces de qualité avec une identité forte. Un parcours ludique et accessible à tous, à découvrir partout dans la ville, avec des histoires et des identités graphiques qui n’attendent qu’à être découvertes.
Quimper - KOMZ/ Parlons design - 25 et 26 septembre
Le lycée le Paraclet de Quimper, qui entre pour la première fois au sein du programme de France Design Week, organise la biennale KOMZ Design / Parlons Design en partenariat avec Quimper Bretagne Occidentale (QBO). Le programme proposera une série de conférences publiques animées par des designers de Cornouaille, ainsi que des conférences internes, visites, expositions, ateliers et workshop en tout genre. L’objectif de cet événement est de sensibiliser aux différentes approches du design, en mettant notamment l’accent sur l’innovation, la durabilité et l’interdisciplinarité.
Retrouvez l’ensemble du programme sur : https://francedesignweek.fr

Le studio Montazami et Tezuka Achitects signent une construction hors-site. Une philosophie architecturale autant qu'un défi qui inaugure un nouveau campus de la métropole toulousaine.
Tête de proue de ce qui deviendra un vaste pôle tertiaire de 33 00m² situé entre la rocade A620 et une ancienne piste de l'Aéropostale inscrite aux monuments historiques, Niwa est tout à la fois. Architecture totem de la Zac Montaudran Aérospace, bâtiment aux multiples fonctions, et enfin vitrine technologique de la société GA Smart building spécialisée dans le hors-site. Un mode de construction en renouveau qui a séduit le studio Montazami. Imaginé en collaboration avec l'agence japonaise Tezuka Architects, l'édifice réalisé en 15 mois se joue des principes constructifs classiques pour offrir un ensemble fonctionnel, esthétique et correctement implanté dans son environnement.

Le hors-site, une philosophie pas si hors-sol
« Si les passants se demandent quel est ce bâtiment, s'ils s'interrogent, c'est un pari réussi, car je défends l'idée d'une architecture qui parle aux personnes, aux usagers. » revendique Orash Montazami, architecte en charge de ce projet réalisé avec un processus hors-site. Familier avec ce type de construction depuis une dizaine d'années, et reconnu notamment pour l'application de ce principe à La cité universelle de Pantin dont il est l'auteur, l'architecte voit en ce système une alternative à la construction contemporaine. « Pour beaucoup, le hors-site est encore associé à quelque chose de moche et de très contraint. Or, je suis persuadé que tout architecte réalise aujourd'hui du hors-site. Personne ne va chercher un arbre pour le façonner. Tout sort d'usine. Mais il y a encore un blocage à faire sortir des murs entiers. Pourtant, j'y vois une façon plus aboutie de travailler la matière et d'innover techniquement en faisant des recherches dès la conception auprès d'usines spécialisées. » Parmi ces innovations, l'invention de fenêtres triples vitrages dotées d'un store interne pour diminuer la diffusion de chaleur, le développement de poutres bois nonencapsulées pour ne pas perdre la beauté du matériau, ou encore la fabrication de planchers préfabriqués composés de poutres en lamellé-collé et de fines dalles de béton (7 cm), dont une part du ciment a été remplacée par du laitier de hauts-fourneaux pour alléger le poids physique et environnemental. Des innovations qui ont séduit la société GA Smart Building qui a élu domicile dans le bâtiment aux côtés d'une bibliothèque, d'un coworking, d'un restaurant et d'une salle de fitness.

Industrialiser n'est pas rompre avec la créativité
Si architecture et industrie ont encore beaucoup de mal à s'assembler, c'est peut-être parce que beaucoup y voient une certaine atteinte à la créativité et au concept en tant qu'idée. Une erreur pour l'architecte selon qui construire hors-sol n'a pas restreint sa créativité, mais a également permis de repenser les principes de l'architecture d'aujourd'hui. « Avec ce projet, j'avais une double ambition fonctionnaliste inspirée par la Loyd building de Richard Rodgers. D'une part effacer les codes extérieurs du bâtiment tertiaire en brouillant visuellement les pistes, et d'autre part, rendre le bâtiment facile d'usage en repensant la répartition des espaces. » Un projet autant qu'un manifeste architectural néo-XXe. « Dès qu'un bâtiment devient atypique, il n'est plus fluide financièrement donc il fallait remettre en scène quelque chose qui existait et fonctionnait. C'est ce que j'ai fait en mettant un pied dans le passé et un pied dans le présent » s'amuse l'architecte dont les premières esquisses intérieures ont été réalisées par Tezuka, lui-même ancien collaborateur de Richard Rodgers. On note notamment le dégagement de plateaux centraux de 67m² au sein du bâtiment favorisant les échanges informels, grâce à des cages d'escaliers poussées vers l'extérieur qui deviennent des espaces de détente ouverts sur le jardin. Un espace paysagé - par Mugo et Nature & création - particulièrement important puisque c'est autour de lui et de la topographie du site que Montazami studio à imaginé son édifice.

Dessiner de nouvelles perspectives
Ceinturé par la future passerelle qui reliera le campus à la ville de Toulouse, le bâtiment a été souhaité en symbiose avec l'extérieur. « Je ne voulais pas d'un bâtiment symétrique qui puisse être implanté n'importe où. Du coup, nous avons travaillé les vues et les perspectives pour que chaque angle soit différent et que chaque façade soit principale. » Une exigence visuelle qui a amené l'architecte à penser simultanément l'aménagement intérieur, la structure et le paysage. « Pour travailler selon les principes architecturaux qui m'intéressaient, j'ai procédé à l'inverse de ce que l'on fait généralement. Je suis parti du plan et j'ai terminé par penser l'enveloppe. » Une réflexion qui dote chaque étage de vastes plateaux lumineux.
À l'extérieur, les quatre modules développés en usine entrent en vibration pour animer le bâtiment à l'apparence particulièrement vitré. « Je réfute l'idée qu'il l'est trop. Il l'est autant que n'importe quel bâtiment classique de sa surface. Simplement, en ramenant vers l'extérieur les noyaux de circulation verticale faisant office de contreventements, et en les fermant complètement, j'ai privilégié les apports de lumières dans les espaces de travail. » Un partipris qui permet à l'architecte de séquencer son bâtiment tant sur son contour que sur sa base ultralégère, elle aussi 100 % transparente avec de fins montants anodisés. Porté dans son entièreté par un système filaire de poteaux-poutres en béton développé numériquement en usine, ce projet est un condensé de technologie industrielle et de connaissances architecturales. « le hors-site d'aujourd'hui n'est rien d'autre que le préfabriqué d'hier, mais pensé avec des architectes. » Une revanche pour l’architecte dont l’une des grandes frustrations demeure celle de ne jamais avoir été ingénieur.


Il est connu comme le loup blanc et le distributeur et fabricant portugais Granitrans n’a pas hésité à faire appel à lui pour aménager son showroom de Boissy-Saint-Léger dans le Grand Paris. En plein air sur le parking, s’exposent aux pires intempéries, pluie, neige, grêle, soleil… des marbres et des pierres en provenance du monde entier.
On l’y retrouve en mai 2024, entre deux voyages à Ostrava pour le séminaire Pulse et son atelier de Saint-Paul-de-Vence, où nombre de ses créations sont exposées dans son Sculpture Park.
Une rencontre
Il a rencontré Granitrans par le biais de Paco Sanchis, CEO de la marque espagnole Compac et de Ana Rita Caneira, jeune architecte devenue responsable commerciale de la marque qui est une société familiale portugaise fondée en 1987 par Humberto et Cidalia Caneira, respectivement CEO et CFO de l’entreprise. Basée à Negrais, dans le sud du Portugal, la société opère dans le domaine de la pierre naturelle, exploite deux carrières à Evora et au Cap Vert et distribue cinq marques : Compac, Neolith, Magna, Staron et sa propre marque Texta. Avec l’arrivée de Sara Caneira à la Direction marketing et communication, la société a été certifiée ISO 14001 et ISO 9001 pour sa gestion de l’environnement et a reçu la Certification EDP (énergie verte). Pour Compac, Arik Levy a conçu la ligne Ice of Genesis, déclinée dans plusieurs versions (Gold, Viola, Ink, Green, Black et White), récompensée par le Prix iF Design Award en 2023, catégorie Meubles et produits de design intérieur.

Un showroom
Dans le showroom de 500 m2, au rez-de-chaussée, c’est derrière un comptoir blanc aux formes tranchées comme le « Rock » des origines, qu’il accueille avec les propriétaires pour une visite-test de la qualité des matériaux proposés. On peut les toucher mais aussi marcher dessus, dans un espace intérieur de stockage de 1000 m2 et un espace extérieur de 3500 m2, car ils ne sont pas simplement destinés aux murs ou aux parois intérieures de l’habitat.

Le naturel offre la force de la pierre, du marbre, du granit, du basalte et le choix des coloris fait chavirer les esprits, plongés dans des motifs sans fin, comme un retour aux origines ou dans une exploration tellurique des dessous de l’Arctique ou de l’Antarctique, (ou comme un voyage en Sibérie Centrale à la recherche d’os de mammouths du paléolithique.)

Des solutions
Granitrans veut démontrer sa capacité à apporter une solution aux architectes sur toute la ligne, de l’extraction des pierres à la fabrication du produit, de la promotion auprès des cuisinistes ou des distributeurs. Elle possède des centres de distribution en Espagne (à Santiago de Compostelle) et en France à Thionville, ce qui lui permet des échanges avec la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne. À Evora, est extrait le granit gris, granulé et homogène. Sur Ilha a Praia, est extrait le Black Basalt, une roche magnétique de grain fin. L’ouverture du showroom avec espaces de vie (salon, chambres, salles de bains, cuisines, bureaux…) permet à l’entreprise de renforcer sa position sur le marché international et d’offrir des partenariats à une échelle élargie.

Un designer international
Le choix d’Arik Levy n’est pas sans raison. Sa capacité à jongler entre Paris rue des Panoyaux et Saint-Paul-de-Vence où son Sculpture Park personnel expose ses pièces les plus iconiques, entre design et art contemporain, lui offre un équilibre original qui explique son parcours de marques internationales en marques internationales. Quand on l’interroge sur ses produits favoris, dans une carrière de 33 années de bons et loyaux services aux grandes marques, suite à un diplôme brillamment décroché en 1991 dans le Art Center of Design Europe de Vevey en Suisse, il cite volontiers Hennessy (2016) et son packaging de bouteille, tranché d’une faille lumineuse.

Né à Tel Aviv, la lumière est sa force. Les Rock Craters, en cristal aussi noir que le charbon, pour le fabricant de bijoux et lentilles de vue autrichien Swarovski (2011), symbolisent clairement son désir humain de voir au-delà des limites de l’œil nu, un désir de voir plus loin, aussi ancien que l’humanité elle-même. La ligne de sanitaires pour salles de bains Voyage pour le fabricant turc de céramique VitrA remettent au cœur de la rénovation le souci de préservation de l’eau. La ligne de fauteuils, chaises, tables et chaise-longue d’extérieur Shine (2013) pour le fabricant italien EMU en aluminium, empilables avec ou sans accoudoirs en teck FSC 100 %, remet le plaisir du farniente au cœur de la vie quotidienne. Le fauteuil de salon Split (2015), pour Ton, le fabricant tchèque d’assise en bois courbé, n’oublie pas d’exploiter un savoir-faire et une maîtrise, partagées de part et d’autre de frontières qui n’ont plus de raison d’exister.

Art, artisanat et high-tech
Le stand de Samsung, sur le salon Basel World en 2017, qui offrait les mêmes volumes que le galet Rock, a adopté sa vision des volumes, à la fois à l’échelle du stand qu’à l’échelle de la montre. La lampe de table Ghost pour Pere Llonch, CEO de la marque barcelonaise Vibia (2019), avec qui il partage le même goût de la perfection, fait suite à la magie de Wireflow, une suspension de fil qui traçait dans l’espace les silhouettes d’araignées sympathiques et sculpturales et reconnaissables entre mille, sur tous les salons du luminaire, (avec le record de plus de 1000 km de câbles vendus dans le monde sur la dernière décennie - l’équivalent de 1208 Burj Khalifa en câble, sachant qu’elle culmine à 828m à Dubaï). La table Corail pour l’éditeur espagnol Punt (2023), elle, n’a pas été conçu en 3D mais patiemment dessinée à la main. Le miroir Silica pour l’Italien FIAM s’appuie contre les murs jusqu’à 2,40m. Le fauteuil de bureau, sur roulettes ou piétement fixe, bas et confortable Marien 152 (2020), pour l’éditeur Coalesse du groupe Steelcase, conçu pendant le confinement pour inviter les employés à revenir au bureau, présente un esprit habitat et pratique.

Dans le monde entier, Arik Levy persiste à tutoyer les étoiles avec simplicité, modestie et professionnalisme. Il sait transformer en réalité le rêve ancestral d’atteindre un pouvoir de vision quasi divin. Jusqu’au 1er septembre, il expose à la Galerie Pilevneli à Bodrum, en Turquie. Du 11 au 15 septembre, il participe à la Art Week Berlin. Et jusqu’au 21 octobre 2024 à Saint-Paul-de-Vence, il expose « Fragile Balance » à la Podgorny Gallery. Une idée de voyage.

À l’occasion de la Paris Design Week, la marque XXL Maison prend ses quartiers au sein de sa boutique avenue de Wagram pour présenter ses nouvelles collections, mais également lancer son nouveau programme destiné à renforcer sa politique de partenariat avec les professionnels, lors d’une soirée spéciale le 6 septembre.
Créée en 2008 par Thierry Teboul et Nacer Bekki, la franchise XXL Maison compte aujourd’hui plus de 60 enseignes réparties partout en France. La marque propose des produits inspirants, dont le design est pensé par son bureau interne dédié, à raison de deux collections par an. La particularité de la marque réside dans son concept de personnalisation puisque chaque meuble est proposé avec des options de couleurs, matières et tailles afin d’être fabriqué sur mesure, à la demande du client dans ses usines au Portugal et en Italie.
Un nouveau programme pour les professionnels présenté lors de la PDW
Pour la Paris Design Week organisée du 5 au 14 septembre, la marque ouvrira son showroom de la rue Wagram pour y présenter ses collections iconiques. Au cours d’une soirée spéciale qui se tiendra le vendredi 6 septembre, XXL Maison lancera officiellement son nouveau programme à destination des professionnels du secteur. Un programme B2B, incarné notamment par le partenariat avec l’architecte Gaëlle Cuisy, qui co-dirige le cabinet GplusK avec son associée Karine Martin. Un partenariat pensé dans l’optique de faire valoir les services de la marque, qui souhaite proposer des avantages et un accompagnement spécialement pensé pour les professionnels dans l’élaboration de leurs projets d’intérieurs.

Un showroom XXL en guise de vitrine
Cette participation à la Paris Design Week sera également l’occasion pour la marque de présenter ses pièces iconiques et nouvelles collections, puisque l’espace de 1000 m2 exposera près de 20 collections différentes, dont ses deux collections annuelles pour le salon et la salle à manger, dont le design a fait l’objet de plusieurs récompenses. Le rendez-vous est pris !

Inscription à la soirée du 6 septembre via ce lien : https://xxl-service-professionnel.com/we-love-design-week/

Pour la 4e année consécutive, la marque italienne spécialisée dans le carrelage en céramique et en grès cérame Atlas Concorde s’invite au Festival du Film de Venise, organisé du 28 aout au 7 septembre. L’occasion pour la marque de transformer les espaces et ainsi mettre en avant l’expertise et le design à l’italienne.
C’est au Lido de Venise qu’Atlas Plan - une des marques du groupe Atlas Concorde -, et la Fondazione Ente dello Spettacolo se donnent rendez-vous à partir du 28 août pour célébrer le Film International du Film de Venise. Une nouvelle collaboration exclusive, la quatrième, concrétisée par la transformation de la terrasse de l’Hôtel Excelsior en un salon exceptionnel reflet du design, baptisé la « Terrazza Cinematografo by Atlas Concorde » à destination les célébrités du cinéma présentes durant l’événement.
Un projet évocateur
Au fil des années, l’Hôtel Excelsior s’est dévoilé comme étant l’élément central du festival, puisqu’il accueille les hostilités depuis la première édition en 1932. Expression de la Belle Époque, notamment par son architecture mauresque, ses intérieurs soignés et ses terrasses panoramiques offrant une vue unique sur la ville, l'hôtel est devenu un endroit incontournable. Dans ce contexte, le projet réalisé par Atlas Concorde et sa marque Atlas Plan pour la "Terrazza Cinematografo by Atlas Concorde" vise à créer une ambiance unique, un lieu de rencontre exclusif au design contemporain et élégant. L’imposant comptoir central dominant la scène et le mur majestueux conçus par Atlas Plan, incarnent le style du design italien et renforcent la modernité, tandis que les tables Cosmopolitan et Manhattan de la marque Atlas Concorde Habitat, créées avec la collection Boost Balance Ash, favorisent l'interaction entre les invités, contribuant à créer une ambiance élégante.

Une collaboration renforcée par trois autres marques
En plus d’Atlas Plan et Atlas Concorde Habitat, le projet a été enrichi par des pièces de trois autres marques de design italiennes que sont Artemide, Living Divani et Modulnova, partenaires techniques d'Atlas Concorde. Living Divani offre aux invités un confort maximal grâce à des sièges élégants et des tables raffinées tandis que Modulnova, avec sa cuisine extérieure qui allie fonctionnalité et esthétique, souligne l'importance du design italien dans le contexte international. Enfin, les lampes portables Comme Together d’Artemide, ajoutent une touche de chaleur et de convivialité à l'environnement. Grâce à tous ces éléments, la "Terrazza Cinematografo by Atlas Concorde" sera un point de rencontre raffiné, où l'esthétique d'Atlas Plan fusionnera avec l'élégance du Festival.


Réunis par Casa Italia Paris 2024 à l'occasion des Jeux olympiques, Flos et B&B Italia ont fait rayonner le savoir-faire transalpin au sein du Pré Catalan.
Le design et l'Histoire aux portes de Paris. Désignées ambassadrices du design italien, les deux marques Flos et B&B Italia ont été mises à l'honneur du 26 juillet au 11 août dernier par Casa Italia Paris 2024. Réunis autour du projet de décoration et d’éclairage du CONI (Comité Olympique National Italien), ces deux étendards de la création contemporaine se sont implantés au Pré Catalan à l'occasion des Jeux olympiques. Un joli clin d'œil à l'Histoire puisque c'est dans ce même établissement que le Baron Pierre de Coubertin dînait il y a 130 ans pour célébrer la naissance des JO modernes. Un espace chargé d'histoire sur lequel le rouge et le vert, couleurs de cette nation championne du design, ont flotté cet été.

Mobilier et éclairage : l'interconnexion
Imaginé comme une représentation idéale de l'hospitality made-in-Italy, Casa Italia Paris 2024 s'est approprié l'intérieur comme l'extérieur de l'édifice de style Napoléon III. Tout au long de cette promenade transalpine située à l'orée du bois de Boulogne, les systèmes d'éclairages signés Flos ont été habilement mêlés au mobilier édité par B&B Italia, lui-même agrémenté des pièces d'artistes indépendants. Une concordance dans laquelle se sont côtoyées des pièces d'hier et d'aujourd'hui.
Parmi les immanquables du design moderne, la Serie UP de Gaetano Pesce aux célèbres rondeurs, s'exposait non loin de quelques autres créations contemporaines bien connues. On note entre autres les chaises Le Bambole (Les Poupées) de Mario Bellini, les tables Planck de Piero Lissoni ou encore la table Allure O’ de Monica Armani.

À l'extérieur, une branche développée en 2007, était exposé un ensemble éclectique allant des chaises Ribes de Antonio Citterio au fauteuil Crinoline de Patricia Urquiola en passant par les tables Borea de Piero Lissoni, architecte et designer indissociable de son pays.
Un ensemble divers dont la mise en lumière par Flos a été étudiée en collaboration avec le laboratoire de technologie de l’éclairage et de l’innovation Fabertechnica, l’architecte d’intérieur Bianca Patroni Griffi et le cabinet d’architecture IT'S.

Le design sous un jour nouveau
Guidée par son goût de l'esthétisme à l'italienne, la marque a déployé dans le jardin du Pré Catalan, des lampadaires en travertin impérial de Toscane et en pierre de lave de l'Etna signés Michael Anastassiades. Un pas de côté également technologique avec la branche Flos Architectural dédiée à l'éclairage professionnel, qui a mis au point The Tracking Magnet, un système breveté équipé de luminaires à LED à fixation magnétique, en version spot ou linéaire.

Pour les plus nostalgiques, Flos avait également pourvu les différents espaces de quelques-uns de ses modèles les plus identifiables. Du Taraxacum et Viscontea par Achille et Pier Giacomo Castiglioni au Zeppelin de Marcel Wanders, tous dialoguaient joyeusement avec les plafonds de ce monument historique auquel étaient suspendus des modèles plus récents, comme Glo-Ball de Jasper Morrison, Arrangements de Michael Anastassiades et le Bellhop Floor de Barber Osgerby. Un itinéraire visuel scénographié pour rappeler qu'en matière de design, les Italiens restent sur le podium !


Après Megève, c'est sous le soleil cannois que la Range Rover House a ouvert ses portes du 27 juin au 12 juillet. L'occasion de découvrir les cinq nouveaux modèles de la Celestial Collection.
Plein phare sur la french Riviera. Après les sommets enneigés avec vue sur les massifs boisés, Range Rover ouvre sa résidence d'été face à la Méditerranée. Une expérience qu’ont pu vivre, du 27 juin au 12 juillet, une poignée de convives triés sur le volet. Nichée dans les hauteurs de Cannes, la villa met en scène l'esprit de la marque. L'édifice contemporain et massif impose son cadre dans lequel les teintes dorées se lient au modernisme architectural.
Un espace au sein duquel la marque a personnalisé chacune des sept chambres à l'effigie d'un de ses véhicules. Un cadre immersif empreint de luxe comme en témoignent les nombreuses activités proposées. Outre la dégustation de caviar de Neuvic, l'atelier de création de bougies avec 1854 La Rose ou encore l'initiation au cuir avec Berluti, Range Rover a offert une expérience technique et design dans son univers. La Range Rover Design Masterclass a été l’occasion pour les invités de plonger dans le domaine du design automobile en accédant aux techniques et méthodologies employées par l'équipe de développement pour transformer les concepts en réalité. Un instant technique mis en pratique par la possibilité d'un essai routier. Une parenthèse imaginée entre les eucalyptus et les oliviers, pour se détendre et se laisser conduire à deux pas de la croisette.

Une nouvelle collection mythique
Tantôt références cosmiques, tantôt références mythologiques, Gaea, Theia, Io, Vega et Sol, prêtent leurs noms à la nouvelle collection de chez Range Rover : Celestial collection. Cinq nouveaux véhicules haut de gamme inspirés des anciennes croyances et des histoires grecques. De quoi recentrer logiquement cette présentation et la Range Rover House sur l'un des hauts lieux historiques et chic du pourtour méditerranéen.
Pour cette première collection de l'équipe SV Design, le contenu a été méticuleusement sélectionné. Jantes de 23 pouces, freins en carbone céramique, capots en fibre de carbone et la présence d'inscriptions personnalisables sur la console et les marchepieds. Mais c'est véritablement par la couleur que cette collection très haut de gamme tire son épingle.

Directement inspiré de la terre et de la mer, le modèle Gaea qui doit son nom à la protectrice grecque de la terre, arbore une peinture extérieure Vert Terre Mat rehaussée par des étriers en céramique couleur bronze. Autre référence mythologique, Theia, une titanesse associée à la vue et à la lumière, s'incarne dans une peinture grise ilménite satinée aux tons chauds, rehaussée d'un soupçon d'écailles métalliques représentant la Lune. Un choix esthétique qui tranche radicalement avec les jantes en finition or champagne. Côté cosmos, Io et Sol proposent deux alternatives très vives aux teintes naturelles. Réciproquement inspirées du corps le plus volcanique du système solaire, et du Soleil comme symbole de vie, chacune des voitures s'imposent dans un orange lumineux sophistiqué, ou bien un jaune brillant. Une vitalité esthétique contrebalancée par le modèle Vega – en hommage à l'astronome français Urbain Le Verrier -, dont le bleu de l'extérieur est une référence à une étoile de la constellation de la Lyre.

Une diversité visuelle des extérieurs auxquels s'ajoutent les nombreux aménagements intérieurs possibles. Pour Géraldine Ingham, directrice générale de Range Rover, « Il s'agit avant tout de créer des véhicules avec lesquels les utilisateurs peuvent établir des liens personnels. » Une volonté déterminée par l'expérience autant que l'esthétique, mais également caractérisée par l'expertise Bespoke. En témoigne le SV Riviera Edition, limitée à dix exemplaires, permettant de pousser l'automobile à une expression paroxystique du luxe Range Rover.

Fondé en 2021, Bureau Lacroix est aujourd'hui à l'origine de plusieurs projets d'architecture intérieure et de conception de mobilier. Une double casquette pour Sophie Lacroix distinguée dès 2017 comme « Nouveau talent du design ».
En sacrant Sophie Lacroix « Nouveau talent du design » à tout juste 21 ans, le jury de la Paris Design Week ne s'était pas trompé. Sept ans et quelques projets plus tard, la créatrice semble en voie de confirmer son expertise tant dans le domaine de l'architecture intérieure que dans celui du mobilier et de l'objet.
À l'origine de cette récompense, un guéridon nommé Iris. Présentée lors de l'exposition des jeunes créateurs, « Now ! Le Off », en 2017, la pièce décrite comme une réflexion sur la fonctionnalité du mobilier et l’économie de la matière, séduit le jury. Une reconnaissance qui entraîne rapidement plusieurs commandes lui permettant – avec l'aide d'une levée de fonds auprès de différents acteurs du monde de l’art et de la finance - de monter une première structure. Diplômé avec les honneurs peu de temps après, en 2019, la conceptrice entame alors une collaboration avec Gilles & Boissier. Une période de deux ans à la suite de laquelle elle lance son agence éponyme : Bureau Lacroix.

Deux projets comme deux pas de côté
Douée d'une double sensibilité tant spatiale que design, Sophie Lacroix renoue rapidement avec l'objet. Laissé de côté pendant quelque temps, la créatrice se recentre sur le projet Iris et fait éclore dès 2021 une collection auto-éditée forte d'une table basse, d'une lampe de table et d'un lampadaire. Réalisé en dentelle d'acier et noyer massif comme le guéridon, ce projet marque le début d'une collaboration sur le long terme avec l'ébéniste Robin Poupard. C’est effectivement en 2022 que se concrétise un autre projet d'envergure : repenser la table du petit-déjeuner du Cinq, le restaurant de l'hôtel Four Seasons George V. Un défi qui donne lieu à un ensemble de présentoirs et de couverts uniques et numérotés, alliant le marbre, le bois et le laiton.

L'architecture intérieure, fil rouge d'un parcours
Désormais riche de deux belles collections, Sophie Lacroix se repositionne rapidement sur des projets d’architecture intérieure. Elle qui avait principalement œuvré sur des chantiers résidentiels internationaux, s'offre une année 2023 gastronomique. Deux établissements parisiens ainsi qu'une brasserie à Toulon voient ainsi le jour.
Siena, Dandino, Muguet : un triptyque d'ambiances
Réunis par un souci du détail et une certaine agilité dans le choix de dominantes colorées, chaque projet témoigne d'une expertise dans le domaine du haut de gamme. Les jeux de textures combinés aux cloisonnements et aux choix colorimétriques renforcent une certaine théâtralisation des espaces. Sobre et élégant, chaque établissement parvient néanmoins à trouver sa propre identité. De la Dolce Vitae du lac de Côme évoquée par le Siena, au Dandino rappelant les rives romantiques de la Méditerranée en passant par les grandes heures de match dont peut désormais témoigner le Muguet.
Premier restaurant d'une telle importance - 900m²- à avoir été livré, le Siena est un voyage temporel entre l'Italie de la Renaissance et le Paris moderne. En piochant dans les codes esthétiques des palais des XV et XVIe siècle, la créatrice à décidé de mener un projet entre orientalisme et romantisme. Conçu autour d'une grande pièce principale dont la lumière zénithale souligne les murs terre de Sienne et un décor floral patiné, le restaurant compte également deux salles confidentielles et un jardin d'hiver. À l'étage, un cadre plus intimiste et parisien se dessine autour d'éléments en bronze, de moulures et d'une moquette Pavot, clin d'œil revisité au domicile de Serge Gainsbourg. Un périple transalpin à travers les époques.

Non loin de l'Italie, sur la french Riviera des 60's aurait pu se trouver le Dandino. Petit écrin photogénique paré de bois vernis, il aurait certainement figuré sur quelques clichés de Slim Aarons. Situé en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés, le restaurant fait la part belle aux détails d'un autre temps : assises revêtues d'un passepoil mauve, luminaires en toiles et franges oranges ou encore chaises en fer forgé avec coussins rouges. Un décor flamboyant dont la fresque d'un paysage toscan signé Clément Arnaud, fait office de passeport.

Baignée de lumière, la brasserie Le Muguet inscrit la gastronomie comme synonyme d'échange et de partage. Établi dans le prolongement du nouveau campus du Rugby Club de Toulon, cet espace de 600m² rassemble la communauté de l'Ovalie. Imaginé pour retranscrire à la fois le contexte méditerranéen toulonnais et l'identité du club, Sophie Lacroix a collaboré avec RBC pour l'ameublement. Des grandes banquettes en cuir viennent ainsi dialoguer avec le béton ciré du sol et la moquette rouge. Ouverte sur l'extérieur par de larges baies, la brasserie propose aussi plusieurs alcôves intimistes. De quoi discuter des stratégies à l'abri des oreilles indiscrètes.

L'international, terre d'inspiration et de réalisation :
Fidèle aux projets développés jusqu'alors, Sophie Lacroix poursuit dans l'univers de la restauration en ouvrant sur les six premiers mois de l'année, un beach club tourné vers la gastronomie péruvienne en Grèce, et deux nouveaux restaurants dans la capitale. Hasard des choses ou volonté artistique, Manko et Tio, respectivement situés sur la côte méditerranéenne et dans le 8e arrondissement de Paris, mettent en avant la culture latine.
Tourné vers l'eau et la détente, le premier conjugue la culture des Andes et l'architecture d'inspiration inca. En résulte un ensemble architectural d'une grande sobriété intelligemment texturé pour rappeler visuellement cette civilisation outre-atlantique. Rehaussée d'une végétation luxuriante et de multiples jeux de trames, le beach club dégage une forme de magie.

Pour Tio en revanche, la créatrice a pris le parti de constituer un lieu ultra figuratif qui ne laisse aucune place au doute. Les coussins réalisés au crochet présentent des motifs inspirés de la faune et la flore mexicaine tandis que les cactus qui cernent la salle de réception immergent le client dans les montagnes d'Amérique centrale. À noter également les détails en forme de soleil présents dans le travail du bois.

Deux projets inscrits en opposition radicale avec le Hollywood Savoy situé le long du Palais Brongniart. Quelque part entre le speakeasy et l'esthétique de l'Orient-Express, le lieu est surtout un hommage à la culture des années 30. Cerné de lourdes tentures en velours couleur tabac, le riche décor ou se fond moquette léopard, bar en bronze et verre martelé, offre un nouveau point du vue sur le travail du studio. Une diversité que celui-ci devrait continuer d'explorer avec la livraison prochaine de deux projets résidentiels en plein cœur du Marais.


Présentée début juillet, la Polestar Concept BST inscrite dans l'esthétique de la marque, amorce d'ores et déjà un virage sportif.
Petite surprise dans le monde de l'automobile, la Polestar Concept BST semble signer une véritable envolée pour la marque suédoise. Cette dernière avait en effet annoncé les commercialisations des modèles 5 et 6 – un GT et un roadster - courant 2025 présageant d'une année importante pour l'ancienne sous-marque de Volvo. Mais c'était sans compter sur cette dernière révélation. Présente lors du festival de vitesse de Goodwood au Royaume-Uni, la Concept BST « illustre jusqu'où nous pouvons pousser notre marque en termes de performance. C'est une démonstration de la façon dont nous pourrions appliquer la formule BST à notre gamme à l'avenir » note Thomas Ingenlath, PDG de Polestar. Une ambition technique, mais également design pour ce véhicule sportif qui conserve les codes esthétiques de la marque dans une version basse et boostée.

La sportive à la sauce Polestar
Pour son nouveau modèle, la marque est repartie de son modèle 6 en reprenant un profilé quasi similaire et le toit décapotable. Une petite sœur aux détails néanmoins plus agressifs, taillée pour les circuits. Fidèle à l'esthétique Polestar, sobre et linéaire, le Concept BST, proposé dans une finition argentée classique, n'accumule pas les arrêtes et les facettes et priorise une coupe très anglée. Sur sa longueur, le véhicule se contente d'un double renfoncement haut et bas sur la partie centrale et arrière. Un écho mutuel qui affine visuellement la hauteur de la portière et accroît son allure fuselée. De quoi mettre en avant les jantes 22 pouces soulignaient par des freins jaunes. En guise de finition un flocage BST au niveau du bas de caisse et le numéro 6 sur le capot viennent renforcer la sportivité du véhicule.

Une numérotation aussi esthétique qui souligne et surélève deux zones d'aérations contribuant elles aussi à l'allure offensive du modèle. Conçus dans un polymère noir mat, ces éléments rappellent les splitter et les ouïes latérales, attributs synonyme de rapidité et d'élégance. Au centre, enfin, quatre feux se répondent créant un double axe géométrique. De quoi mettre en valeur la finesse des lignes, parmi lesquels les rétroviseurs, quitte à mettre en avant la platitude de l'ensemble.

À l'arrière, l'influence de Polestar résonne tout particulièrement avec un coffre plus long que haut. L'ouverture bordée d'une ligne lumineuse fait également référence au dépouillement commun à tous les modèles. Sportback, la Polestar est surélevée d'un aileron, évocation ultime du sport auto. Fixé sur la partie haute de la voiture, il vient asseoir l'ensemble en évitant la surcharge et en libérant le coffre. De quoi laisser apparent le détail central, originellement tiré du modèle 6, et dont la Concept BST n'est finalement qu'une copie plus graphique et dopée.

Le CERSAIE, salon incontournable de la rentrée dédié à la céramique, à l’architecture et à l’ameublement de salle de bains se tiendra à nouveau en Italie, à Bologne, du 23 au 27 septembre 2024.
Après une 40e édition anniversaire réussie, avec près de 100 000 visiteurs recensés - 99 319 pour être exact -, dont 47 000 venus de l’étranger, le salon CERSAIE a su confirmer son ancrage en tant que salon de référence dans le secteur. Avec plus de 600 exposants, l’évènement a offert aux visiteurs un panel de professionnels touchant au secteur de la salle de bain, des matériaux et de l’aménagement des espaces. En 2024, le salon se tiendra à nouveau au BolognaFiere avec l’idée de se focaliser sur l’espace architectural. Après Route 40 l’an dernier, l’idée de cette 41e édition est cette fois-ci de faire le lien entre l’espace architectural, le projet et les interactions sociales. Ainsi, la volonté de l’organisation est de créer une sorte d’écosystème de produits design en mesure de satisfaire les besoins des concepteurs, des entrepreneurs, des architectes d'intérieur et des professionnels du commerce du monde entier.
Le Quadriportique, la clé de voûte du salon
Toujours dans la lignée de proposer différents rendez-vous culturels et d’informations au cours du salon, notamment professionnelles, le nouvel aménagement du Quadriportique, devient ainsi la « clé de voûte » du CERSAIE. Cette dernière accueillera notamment les rencontres du programme culturel « Bâtir, Habiter, Penser ». L’aménagement du Quadriportique, grand de 1 000 m2, a été pensé par l’architecte Dario Curatolo, directement inspiré de l’expérience Route 40 de la précédente édition et qui retrouve le concept de la place de Bologne, comme un lieu de rencontre, de convivialité et d’échanges. Ce dernier comprend notamment une arène de conférences pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes, une bibliothèque dédiée au design ainsi qu’une station de l’Association Dessin Industriel, qui fêtera cette année les 10 ans du Prix ADI au salon. À noter que dans un souci de durabilité, toute l’installation est conçue pour être totalement recyclée et réutilisable !

Retour du 9e café de la presse
Dans la lignée de son thème principal, le café de la presse fait son grand retour pour une 9e édition et proposera aux visiteurs de découvrir 18 magazines partenaires présents pour parler d’espace architectural, à savoir AD Architectural Digest, CasaFacile, CasaOggiDomani, Chiesa Oggi, DDN, Domus, Elle Decor Italia, IFDM, Il Bagno Oggi e Domani, Ingenio, IoArch, Interni, La casa in ordine, NiiProgetti, Platform, Suite, The Plan et Wellness Design. Des rendez-vous qui prendront le format de conversation informelle pendant 45 minutes en compagnie des directeurs des magazines et diverses personnalités du secteur du design et de l’architecture, avec un même fil conducteur pour tous : la création d'un espace architectural en Italie et dans le monde. Des rencontres qui auront lieu tous les jours du salon à 10 h, 12 h, 15 h et 16 h au sein du Mall 29-30, et diffusées en direct sur le site du salon.
Un salon promu par Confindustria Ceramica | Organisé par Edi.Cer. spa en collaboration with BolognaFiere. Plus d'informations ici : https://www.cersaie.it/en/index.php