Biennale d’art contemporain de Venise : L’édition du réenchantement
Pavillon de l’Arsenal, vue générale de la capsule « La séduction du Cyborg », au centre, œuvres de Lavinia Schulz et Walter Holdt © Roberto Marossi, 59ème International Art Exhibition – La Biennale di Venezia, The Milk of Dreams, courtesy : La Biennale di Venezia

Biennale d’art contemporain de Venise : L’édition du réenchantement

La Biennale de Venise est à l’art contemporain ce que le festival de Cannes est au cinéma : un must-be, grand raout arty avec 80 pavillons dans les Giardini, de nombreux solo shows produits dans de superbes palais par de grandes galeries internationales, mais aussi une exposition générale donnant le pouls de l’état de la création contemporaine. Cette 59e édition est partie pour rester dans les annales comme l’une des plus belles de ces dernières décennies. Florilège de plusieurs artistes ou œuvres « coups de cœur », au pavillon central des Giardini et à l’Arsenal.


Féminine, engagée, muséale, l’exposition internationale de cette 59e Biennale réenchante le monde tout en mettant en exergue ses soubresauts et enjeux actuels. Imaginée par la commissaire Cecilia Alemani, cette dernière rassemble 1433 œuvres de 213 artistes – dont 83 % de femmes -, provenant de 58 pays, sur le thème de l’humanité et ses métamorphoses, inspiré par les postulats de la surréaliste Leonora Carrington.

Une Biennale avec des artistes historiques et confidentielles aux Giardini

Aux Giardini, un premier choc a lieu devant Elephant, œuvre monumentale de l’Allemande Katarina Fritsch, Lion d’or d’honneur. L’hyperréalisme de sa sculpture interroge les notions de captivité et respect de la vie animale, dans une atmosphère d’exposition coloniale d’un autre temps. Entre autres, le pavillon met en avant des artistes féminines surréalistes qui n’ont pas toujours été considérées à leur juste valeur. Citons la Française Claude Cahun et ses autoportraits des années 30 tordant le cou aux représentations binaires, mais aussi Leonora Carrington, Leonor Fini, Jane Graverol, Remedios Varo, dont les œuvres virtuoses, souvent sous vitrine, plongent le spectateur au pays des mythes et du fantasme. Et mettent en lumière l’aptitude de la figure féminine à la métamorphose, effaçant les frontières entre les genres et les espèces.

Katarina Fritsch, Elephant, 1987, Polyester, bois, peinture, 420 × 160 × 380 cm, avec le support de l’IFA, 59e International Art Exhibition, Giardini – La Biennale di Venezia, The Milk of Dreams © Marco Cappelletti, courtesy : La Biennale di Venezia

Un « Arsenal » engagé, coloré, du vivant

Grand coup de cœur pour l’Américaine Simone Leigh, – également au sein du pavillon américain –,  récompensée du Lion d’or. Accueillant le public dans la première salle de l’Arsenal, Brick House, sa figure gigantesque en bronze représentant une femme noire, mi-déesse, mi-mère, dépourvue de regard se tient debout avec force et évoque la notion de race, de communauté. Autour de celle-ci, les collographies de la Cubaine Belkis Ayón parlent du mythe fondateur des Abakuà, personnages afro-cubains sans bouche et regards hypnotiques… Autres découvertes, la Brésilienne Rosana Paulino et ses troublantes aquarelles de femmes-plantes mais aussi l’Haïtienne Myrlande Constant et ses nappes de soie brodées de paillettes et perles de verre évoquant des êtres hybrides mythologiques… À travers deux installations aux chromatisme flamboyant et graphisme entre abstraction et figuration, la jeune Dominicaine Firelei Báez parle de la diaspora africaine, alors que le Sud-Africain Igshaan Adams présente une installation merveilleuse et politique, faite entre autres d’os, petites perles, coquillages et fils… Au sein de la capsule « la séduction du cyborg », les costumes futuristes, hybrides et fantastiques des artistes allemands Lavinia Schulz et Walter Holdt, ayant révolutionné la danse dans les années 1920, prennent toute leur dimension. Notons encore les installations textiles et poétiques de la Canadienne Kapwani Kiwanga aux couleurs du désert au coucher du soleil, comme les sculptures biomorphiques, surnaturelles, composées de déchets plastiques rejetés par l’océan de la jeune Française Marguerite Humeau. Enfin, dans la dernière salle, la jeune pousse anglaise Precious Okoyomon traite de la « révolution écologique », à travers un parcours immersif dans un champs de plantes sauvages, où des sculptures en matériaux vivants vont évoluer avec le temps.

Au-delà du voile levé sur de nombre d’artistes féminines silencieuses, le parcours composé d’allers-retours entre l’histoire et l’actualité est fluide et très cohérent. Et reflète combien l’art n’est qu’un éternel recommencement. Une biennale de la réconciliation avec le public et la presse, aux critiques unanimes.

Pavillon de l’Arsenale, œuvre(s) de Firelei Báez © Roberto Marossi, 59e International Art Exhibition – La Biennale di Venezia, The Milk of Dreams, courtesy : La Biennale di Venezia
Pavillon de l’Arsenal, œuvres de Simone Leigh Brick House et collograhies de Belkis Ayon © Roberto Marossi, 59e International Art Exhibition – La Biennale di Venezia, The Milk of Dreams, courtesy : La Biennale di Venezia

Au-delà du voile levé sur de nombre d’artistes féminines silencieuses, le parcours composé d’allers-retours entre l’histoire et l’actualité est fluide et très cohérent. Et reflète combien l’art n’est qu’un éternel recommencement. Une biennale de la réconciliation avec le public et la presse, aux critiques unanimes.

Il latte dei Sogni, the Milk of Dreams, jusqu’au 27 novembre 2022.

www.labiennale.org

Vue de la capsule « La culla della Strega/ Le berceau de la sorcière », Giardini, œuvres de Jane Graverol, Leonor Fini © Marco Cappelletti, 59e International Art Exhibition – La Biennale di Venezia, The Milk of Dreams, courtesy : La Biennale di Venezia
Pavillon de l’Arsenal, œuvre d’Ishgaan Adams © Roberto Marossi, 59ème International Art Exhibition – La Biennale di Venezia, The Milk of Dreams, courtesy : La Biennale di Venezia

Rédigé par 
Virginie Chuimer-Layen

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15/10/2025
Esprit Contract : chez Vitra, technicité doit rimer avec durabilité

Entre innovations techniques et nouvelle offre circulaire, Vitra souhaite mieux faire connaître cette activité tout en poursuivant le développement de projets personnalisés répondant aux besoins spécifiques de ses clients. Entretien avec Karin Gintz, directrice générale France de la marque, pour mieux comprendre ces nouveaux enjeux.

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Quelle est la vision de Vitra concernant les projets contract ?

Vitra travaille à la fois sur des projets contract et résidentiels, et c’est justement cet équilibre qui fait le charme de la marque. Sous une même entité, il est possible d’aménager des bureaux, des espaces tertiaires, des lieux publics ou encore du résidentiel. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous parvenons à créer des environnements de travail qui ressemblent un peu moins à des bureaux. Nous défendons l’idée que si l’on va au bureau, il faut offrir aux collaborateurs des activités plus riches et intéressantes que ce qu’ils ont chez eux. Cela passe par la création d’espaces sociaux authentiques et par le développement de produits pensés pour ces nouveaux usages.

Siège de Tiffany & Co à Paris, 2023 © Vitra

Comment s’organisent ces projets concrètement ?

Dans le domaine du contract, Vitra se positionne comme une marque tournée vers l’innovation. Nous avons d’abord mis l’accent sur les matériaux, puis sur les mouvements et les usages. Aujourd’hui, nous concentrons nos efforts sur le développement durable de nos produits. Nous collaborons à la fois avec des designers renommés mais également avec nos équipes internes dédiées à la R&D qui s’avère être un aspect très apprécié des créateurs. Ce fut le cas, par exemple, du siège Mynt d’Erwan Bouroullec, un fauteuil surprenant développé afin que l’assise et le dossier bougent simultanément. C’est précisément ce type d’usage innovant que nous souhaitons continuer à explorer et à développer.

Chaises Mynt, design : Erwan Bouroullec © Vitra

La marque s’engage de plus en plus sur le plan du développement durable. Comment cela se traduit-il dans les produits ?

Nous avons toujours voulu proposer des choses nouvelles, mais qui ont du sens. Depuis une dizaine d’années, nous avons concentré nos efforts sur les matériaux afin de réduire au maximum notre empreinte carbone. Aujourd’hui, nos conceptions de produits ont été complètement repensées :
tous les plastiques utilisés sont recyclés, le nombre de pièces et de composants a été réduit, et nous n’utilisons plus ni agrafes, ni colle. Parallèlement à cet aspect technique, nous anticipons aussi la question de l’entretien : un siège ou un sofa doit être lavable, déhoussable, et facilement réparable. En cas de problème, il faut pouvoir remplacer la pièce défectueuse sans avoir à changer l’intégralité du produit.

Canapé SoftWork, design : BarberOsgerby © Vitra

Vous proposez également un service de restauration de vos modèles iconiques, le Vitra Circle. Quel est l’objectif de cette initiative ?

Le Vitra Circle est une plateforme à travers laquelle nous rachetons des produits Vitra afin de les reconditionner avant de les remettre sur le marché en seconde main. L’offre couvre tous types de produits, même si l’on retrouve souvent nos pièces iconiques, comme les Aluminium Group ou bien des modèles plus récents tels que les chaises ID. Les produits sont repris dans nos usines, repassent sur la chaîne de montage des produits neufs et peuvent changer de couleur, de textile ou de matériau. Bientôt, il sera presque impossible de distinguer un produit neuf d’un reconditionné.

© Vitra

Vitra participe pour la première fois à Esprit Contract. Qu’attendez-vous de cette participation ?

Participer à ce type de salon est avant tout l’occasion de rencontrer les professionnels. En parallèle, nous souhaitons mettre en lumière notre offre de seconde vie et de réemploi, car beaucoup d’entreprises ne sont pas encore informées sur le sujet. Nos produits sont déjà réputés pour leur longévité, mais avec cette initiative, nous franchissons une nouvelle étape : leur durée de vie peut être encore prolongée, ce qui ouvre la voie à de nouveaux enjeux de consommation et à une autre manière de penser les projets.

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13/10/2025
EspritContract : Chez Flos, le sur-mesure comme engagement

Flos intègre du sur-mesure pour répondre aux besoins spécifiques du marché contract. En France, ce segment représente aujourd’hui 20 % de son activité, divisée entre leurs quatre familles d’opération : bespoke, architectural, outdoor et décoratif.

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Comme chaque année depuis trois ans, EspritContract est synonyme de sur-mesure. Un marqueur fort dans lequel de nombreuses marques de luminaires sont engagées. Parmi elles, Flos, véritable référence italienne de l’éclairage. Divisée en quatre secteurs – bespoke, architectural, outdoor et décoratif – la marque se distingue en ayant toujours fait du sur-mesure un levier d’action auprès des prescripteurs, qu’il s’agisse de designers, d’architectes, de groupes hôteliers ou d’enseignes retail. Néanmoins, depuis 2017 et l’arrivée de Jason Brackenbury à la tête du développement en France, Flos a renforcé cette dynamique en plaçant sa capacité d’adaptation au centre de sa stratégie contract. Une volonté, autant qu’un besoin, pour rester dans la course à la lumière.

Adapter le sur-mesure

Chez Flos, le sur-mesure se décline à deux niveaux. « Il y a d’abord les adaptations techniques ou esthétiques de produits existants. Nous pouvons changer une teinte ou un système d’attache pour qu’il convienne au projet dans lequel il s’intègre. C’est ce que nous avons fait au Grand Palais, où le bloc de fixation d’un luminaire standard a été réadapté aux besoins du chantier », détaille Jason Brackenbury. Mais au-delà de cette culture de l’ajustement, historiquement ancrée dans l’ADN de la marque, Flos va plus loin. « Nous créons également des produits entièrement conçus et dessinés par des studios ou agences externes. » Une capacité rendue possible par son savoir-faire industriel. Récemment, un projet résidentiel constitué de lustres et de plafonniers imaginés par REV Architecture a ainsi vu le jour grâce à Flos Bespoke.
Pour FLOS l’idée de flexibilité va de pair avec celle de durabilité. Les usines de la marque, trois en Italie et une autre en Espagne, sourcent plus de 70% de leurs composants dans un rayon de quelques kilomètres autour des lieux de fabrication. Quant aux 30% restants, la plupart proviennent d’échanges entre les deux pays. « En fabriquant localement avec des fournisseurs locaux la flexibilité est maîtrisable », résume Jason Brackenbury.
Au total, ce sont plus de 600 personnes qui travaillent pour Flos dans le monde, dont 300 en Italie et une centaine en Espagne, les autres étant réparties sur les cinq continents, avec notamment une antenne Bespoke dans le New Jersey dédiée aux projets nord-américains.

Suspension Luce Orizzontale à la Bourse de Commerce ©Luca Caizzi


Un design contract entre confort, efficacité et exigence

Aujourd’hui, le contract dans toutes ses formes représente 60% de l’activité globale de Flos. Les projets sont ainsi structurés en quatre grandes familles : le bespoke, dont le contract constitue l’entièreté des projets, l’architectural et l’outdoor, pour lesquels on parle de plus de 80 %, et enfin la gamme décorative. Si cette dernière est encore liée à 80 % au retail (ventes au détail), elle est de plus en plus présente dans les projets d’hôtellerie, de sièges sociaux ou d’espaces hybrides. Une perméabilité – accentuée par la vague post-Covid de réaménagement des entreprises et de relance du secteur hôtelier – qui reflète également la stratégie de la marque : proposer des solutions adaptées à chaque usage. Adapter ses solutions implique aussi, pour Flos, de composer avec les réalités budgétaires propres à chaque typologie de projet. « Le luxe est aujourd’hui un secteur clé qui nous pousse à nous améliorer sur le plan technique. Grâce aux demandes de nos clients historiques et nouveaux dans le domaine du luxe nous avons amélioré l’efficacité de nos luminaires pour dépasser leur demande en gardant un confort visuel qui est notre marque de fabrique », explique Jason Brackenbury. Un équilibre délicat entre contraintes économiques et perfectionnement technologique que la marque explique, entre autres, par l’attention particulière portée à la qualité d’éclairage et au confort visuel. « Pour nous, le plus important est de rendre les luminaires faciles à vivre, ce qui implique une vraie réflexion sur la lumière elle-même », poursuit Jason Brackenbury. Une conséquence du sur-mesure qui trouve également sa place dans les finitions et le développement de nouvelles technologies, comme le Light Shadow, capable d’offrir un faisceau large sans éblouissement. Cette capacité à allier beauté, confort et performance fait aujourd’hui la force du contract chez Flos. Une esthétique sur-mesure pour mettre en lumière la création design et architecturale.

Ci-dessous, la suspension Flos Luce Verticale à la Bourse de Commerce ©Tommaso Sartori

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16/10/2025
Lancement des dixièmes Journées nationales de l'architecture

La dixième édition des Journées nationales de l'architecture s’ouvre aujourd’hui ! L’occasion de découvrir et redécouvrir les constructions qui façonnent le paysage français à travers plus de 1 000 lieux.

Un style biscornu dans un quartier à l’architecture sobre, une façade étonnamment colorée ou encore une verrue des années 1980 érigée en plein cœur d’un centre-ville historique. Si l’architecture est partout, il n’est pas toujours évident de la comprendre, d’en cerner les influences et les enjeux. Créées en 2015, les Journées de l’Architecture célèbrent leurs 10 ans. À partir de ce jeudi 16 octobre, et jusqu’au dimanche 19, le festival invite tous les publics — experts comme simples citoyens — à venir aborder le sujet de l’architecture dans plus de 1 000 lieux répartis sur tout le territoire. Du Café Archi implanté dans le tiers-lieu de La Raffinerie, sur l’île de La Réunion, au Pavillon Muqarnas de Saint-Étienne, en passant par le Musée de l'Annonciade de Saint-Tropez, chacun sera invité à prendre part à des conférences, des débats, mais aussi des expositions et des visites. Avec pour thème les « Architectures du quotidien », cette nouvelle édition souhaite rapprocher la vie de tous les jours et le bâti historique pour « mettre en avant la pluralité des éléments construits qui nous entourent et mettre la symbolique du premier art à la portée de tous », explique Hélène Fernandez, directrice adjointe au directeur général des patrimoines et de l’architecture, chargée de l’architecture.

Davantage tournée vers les professionnels de l’architecture, avec cette année davantage d’ouvertures d’agences, « cette édition entend susciter des controverses et des interrogations pour favoriser les échanges ». Un objectif qui s’inscrit dans la volonté du ministère de la Culture de faire découvrir ce domaine, ses métiers et ses enjeux de société, qu’ils concernent les transports, les infrastructures publiques, les équipements sportifs ou culturels.

La Grande Motte ©CAUE34

Une stratégie nationale

Imaginées pour répondre « à l’absence d’un moment annuel dédié à l’architecture », ces journées s’inscrivent dans un plan global lancé en 2015. Célébrant « une nouvelle stratégie pour visibiliser le monde de l’architecture et ses missions », l’événement souhaite à la fois donner les clés de compréhension du bâti, mais également inviter à questionner la mise en œuvre de projets par le prisme des ressources ou encore de l’évolution de nos modes de vie. Un enjeu d’autant plus important que la profession d’architecte suscite un véritable engouement auprès des étudiants, sans pour autant être toujours bien comprise du grand public. C’est aussi dans cette optique que les Journées de l’Architecture renouvelleront cette année encore le dispositif à destination de la jeunesse « Lever les yeux », porté notamment par les CAUE ou les directions des patrimoines des collectivités. Un enjeu de compréhension à construire, donc, pour que chacun soit un petit peu plus habité par la connaissance de nos architectures quotidiennes.

Le programme de cette nouvelle édition des Journées nationales de l'architecture est à retrouver en intégralité ici.

Les Turbulences, Frac Centre-Val de Loire. Jakob+MacFarlane ©Martin Argyroglo
Temps de lecture
16/10/2025
RELEASE [AEC] : un rendez-vous sous le prisme de la technologie

Dédié aux nouvelles technologies dans les domaines de l’architecture, de l’architecture intérieure et du design, le salon RELEASE [AEC] ouvrira les portes de sa première édition le 17 novembre.

La création architecturale et design évolue, et avec elle tout l’écosystème de la profession. C’est dans cette optique, et pour accompagner les acteurs dans cette mutation, que se tiendra, le 17 novembre prochain, la première édition de RELEASE [AEC]. Porté par Philippe Brocart, l’événement réunira, au Paris Pleyel Resort à Saint-Denis, un vaste réseau d’agences, de start-up, de bureaux d’études et de campus d’architecture. L’occasion pour ces professionnels de porter un regard croisé sur les transformations des technologies dans l’architecture et de l’ingénierie, dans le secteur de la conception. Au programme de ce grand rendez-vous, cinq keynotes internationales et une multitude d’intervenants, parmi lesquels Tim Fu, figure montante de l’architecture générative, Allister Lewis, militant d’un usage plus fluide des outils numériques, ou encore Stjepan Mikulic, dont la base de données dédiée aux IA pour l’AEC fait aujourd’hui référence.

Autre moment fort : la remise des Architizer A+Awards pour la zone EMEA, organisée en collaboration avec la célèbre plateforme new-yorkaise. La cérémonie sera précédée d’une conférence réunissant Atelier du Pont, Coldefy et Chatillon Architectes autour de la question des technologies cachées dans l’architecture contemporaine.

L’IA au cœur d’une vaste mutation

Après plusieurs années d’adoption progressive des outils BIM (Building Information Modeling) et de la modélisation 3D, l’introduction massive de l’intelligence artificielle marque une nouvelle étape. « L’IA offre des solutions dans de nombreux domaines, notamment la génération en temps réel de plans, l’aide à la conception et à la modélisation, l’analyse environnementale et énergétique, la visualisation et les rendus 3D, mais aussi l’optimisation des réponses aux appels d’offres, la gestion des comptes rendus de chantier, la gestion simplifiée des tâches administratives et juridiques », annonce Philippe Brocart. C’est pour expliciter et composer au mieux avec ce nouvel outil, et son intégration rapide dans le secteur, que RELEASE [AEC] souhaite « faire un point sur les technologies et les outils digitaux qui permettent aux différentes professions, dont les designers, d’être plus efficaces, de gagner du temps et de pouvoir ainsi se concentrer sur leur véritable valeur ajoutée, à savoir la créativité. » Une évolution à laquelle Philippe Brocart souhaite intégrer les étudiants, qui pourront également participer à l'événement à partir de 17h.
« Il est important que les nouvelles générations s’approprient ces nouveaux outils et se tiennent informées, d’autant plus qu’elles sont habituées à utiliser, dans leur quotidien, les nouveaux outils digitaux », conclut-il.

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