INTRAMUROS LAB Expérimentation d'Isabelle Daëron : Rafraîchir la ville
24/3/2020
INTRAMUROS LAB Expérimentation d'Isabelle Daëron : Rafraîchir la ville
Début mars, dans le cadre d’Intramuros Lab, Isabelle Daëron présentait ses expérimentations en cours autour du rafraîchissement des villes .Retrouvez la vidéo de son intervention.
Formée à l’ESAD de Reims, puis à l’Ensci-Les Ateliers, Isabelle Daëron développe depuis une dizaine d’années une réflexion autour de multiples champs du design avec son Studio Idaë : design produit, scénographie. Engagé, inscrit dans les défis écologiques actuels, son travail se distingue par une exploration des ressources naturelles, une optimisation des flux d’un environnement donné. Elle a reçu de nombreux prix, dont le prix Lille Design en 2012, Le Grand Prix de la ville de Paris en 2013, le prix Audi Talent Award en 2015, finaliste du prix COAL -Art et Environnement en 2017, lauréate du FAIRE DESIGN en 2018…
Isabelle Daëron a exposé en France dans des événements majeurs comme la Biennale de Saint-Etienne, mais aussi à l’étranger (Taipei, Helsinki, Japon…). Récemment, outre une scénographie pour l’exposition « Champs libres » pour le Maif Social Club, elle a dessiné des luminaires pour Leroy Merlon tout en menant une expérimentation au long cours sur le design urbain. Lors d’une conférence dans les locaux d’Intramuros, elle présentait ce dernier pan de son travail.
Spécialisée dans des pièces de mobilier à l’allure futuriste à mi-chemin entre la technologie contemporaine et l'artisanat d'hier, la marque mexicaine ATRA s’exposait en octobre à Paris. Retour avec son directeur créatif, Alexander Diaz Andersson, sur l'identité créative du studio et sa transposition dans les pièces haut de gamme, souvent uniques.
Atra, c'est la finesse de la pierre qui en fait oublier son poids, c'est l'allure qui en fait oublier la matière, quand ce n'est pas cette dernière qui semble primer sur l'usage. Nous pourrions dire qu'Atra est une marque dictée par la radicalité sculpturale des formes et l'éloignement de tout classicisme, mais son directeur créatif, Alexander Diaz Andersson, préfère lui parler « de créations motivées par un sentiment d'émerveillement. ». Une vision défendue par « CARE INSTRUCTIONS », la première exposition parisienne de la marque qui s'est tenue mi-octobre.
Fondée en 2014 comme une entreprise dédiée au mobilier sur mesure de luxe, ATRA s'est progressivement transformée en studio pluridisciplinaire, devenu au fil des ans une « petite école de pensée et d'expérimentation des processus de conception. » En découlent des pièces - dont une douzaine étaient exposées - aussi diverses dans leurs usages, que dans leurs formes et leurs matériaux. Ainsi gravitaient autour d'un sofa Beluga disproportionnelement grand en alpaga noir bouclé et laiton vieilli, la table basse Pebble en onyx blanc et la table d'appoint Neptuno en marbre vert veiné. Autour, un corpus de luminaires disparates en argent ou en laiton apportaient çà et là, une lumière diffuse. Chez ATRA le décoratif prime sur le fonctionnel et ouvre les portes de « la nouvelle esthétique du futurisme » née d'une « vision utopique de l'avenir où le design, l'architecture, l'humanité et la nature coexistent en harmonie et se nourrissent mutuellement. »
Un design hérité de mondes opposés
« Mes origines suédoises et mexicaines se reflètent dans nos créations » où se mélangent des lignes modernes épurées et la minéralité de matériaux à forte présence visuelle. Éclectique, « CARE INSTRUCTIONS » est le fruit d'inspirations tout autant complémentaires que contradictoires. Outre sa double culture, Alexander Diaz Andersson évoque une « fascination pour le point de tension entre le terrestre et le céleste, le monolithique comme le lourd et le léger, le brutal et le raffiné. » Des oxymores réunis dans des créations luxueuses souvent hors du commun. « C'est le contraste de ces concepts qui définit véritablement le style ATRA. » Mais derrière ces notions, c'est surtout d'idées dont il est question. Créateur de pièces à la fois naturelles dans leurs matériaux mais très artificielles dans leurs styles, c’est donc avec une logique assez paradoxale que le designer dit avoir pour principale source d'inspiration l’écosystème. « Qu'il s'agisse du design cosmique ou de la perfection de la nature, mes idées me viennent de ce qui m'entoure et de ce que je vois en me promenant. »
La conception trait d'union entre passé et futur
Imaginées comme des ponts entre le passé et le présent, les pièces éditées par ATRA font « coexister harmonieusement l'innovation et la tradition. » Une philosophie temporelle et conceptuelle évoquée depuis quelque temps par l'idée de « Future Relics ». Une appellation qui fait le lien entre les époques et amène par l'objet de nouvelles pistes de réflexion. « CARE INSTRUCTIONS » s'offre ainsi au visiteur comme la continuité d'ATRA2100, une première série de pièces présentée lors de Design Miami 2021. Une collection qui avait alors pour but « d'interroger les valeurs futures de l'objet et les aspirations de notre mode de vie à la fin du siècle. » Une philosophie inscrite parallèlement à la démarche du studio entre questionnement temporel et design. « Nous concevons des objets en pensant à l'avenir, c'est-à-dire à la manière dont l'objet vieillira, se patinera. Pour certains, cette empreinte du temps sur leurs objets est quelque chose qu'il faut chérir, tandis que pour d'autres, elle représente exactement le contraire - une aversion à laisser l'entropie entrer dans leur vie. » Deux approches radicalement opposées, que le designer à souhaité soulever discrètement à Paris en disposant en face-à-face deux canapés Beluga blancs dont l'un était entouré d'une Peau en polymère et scellé. L'occasion de recréer « une réflexion sur le passage des ans en juxtaposant un objet sur lequel le temps fait son œuvre et un second ou la notion de temps est suspendu par la préservation et l'inutilisation de l'objet. » Une création concept à la limite du design, de l'Art et de la métaphysique, qui intégrait une autre grille de lecture à cet ensemble luxueux signé ATRA.
Plus de dix ans après sa dernière exposition, Flos dévoile Icons, un nouveau récit visuel balayant douze créations célèbres.
De Snoopy – nouvellement disponible en bleu - à la collection IC en passant par les modèles Parentesi et Taraxacum 88, tous constituent Icons. Les luminaires de la maison d'édition italienne Flos sont nombreux à avoir marqué visuellement l'histoire du design. C'est en guise d'hommage, mais également comme témoignage de la pérennité de leur design que la maison d'édition a décidé, plus de dix ans après sa dernière exposition, de consacrer un nouveau travail photographique à 12 de ces objets. Coordonné par Barbara Corti, la directrice de création, ce projet artistique décliné en formats digital, print et vidéo, est né dans l'esprit d'Omar Sosa, co-fondateur d'Apartamento Studios.
L'objet architecturé
Plus d'un demi-siècle de création au sein d'un même projet. Pour cet ensemble, le directeur artistique a souhaité conjuguer les styles et les époques en associant ce qui traduit le mieux l'évolution du temps à travers l'art de la lumière : la couleur et le monochrome. Conçu comme un dialogue visuel, cette lecture parallèle propose d'aborder les luminaires par une dualité entre l'éclat du matériau et sa forme sculptée par des clichés en noir et blanc léchés. Capturés au sein d'architectures milanaises datant des années 30 à 60, chaque cliché est une ode à l’Italie. Les grands noms de l'architecture tels que Renato Ferrari, Gio Ponti, Alberto Rosselli et Vito côtoient leurs cousins du design parmi lesquels Gino Sarfatti, Pier Giacomo Castiglioni ou Michael Anastassiades. Autant de maîtres modernes dont les conceptions géométriques ont été figées par Daniel Riera.
Valeurs d'images et valeurs de marque
Choisi pour sa résonance avec l'objet, le cadre de la prise de vue fait converger au-delà de l'architecture et du design, trois autres facteurs chers à Flos, et en premier lieu une esthétique contemporaine. Pour Matteo Luoni, Directeur général adjoint de Flos, « Il n’y a pas la moindre pointe de nostalgie dans ce récit. Bien au contraire, Icons incarne notre volonté de continuer à puiser notre inspiration dans notre identité historique pour regarder toujours vers l’avant et proposer un design qui place au centre de ses préoccupations l’humain, la planète et la culture. » Trois éléments dissimulés autant que révélés par l'utilisation de la photographie monochrome au sein de laquelle se greffe un second plan fait d'ombres et de silhouettes humaines aux styles contemporains. Une manière d'inscrire chaque image dans nos années 20, celles du XXIe siècle, et de prouver que « certes, le design ne se porte pas, mais il demeure un puissant intermédiaire entre nous et les endroits que nous habitons » précise Barbara Corti.
La galerie des Gobelins accueille jusqu'au 31 décembre l'exposition « Perspective » dédiée à Richard Peduzzi. Un événement qui rassemble une grande variété de créations ayant pour constante la théâtralité et le goût des lignes architecturales.
« Perspective ». Derrière le nom de cette exposition dédiée à Richard Peduzzi, une sorte d'évidence. Depuis plus d'un demi-siècle, le créateur pluridisciplinaire a touché à tout, de la scénographie théâtrale à la mise en scène muséale en passant par la conception design. Une diversité liée d'un fil rouge, ou devrait-on dire d'un trait rouge, par le dessin. Retracée par une multitude de projets et de médiums, la carrière du créateur s'étale sur les deux niveaux de la galerie des Gobelins. Jonglant entre onirisme et radicalité, l'exposition propose une approche plurielle et scénique du monde Peduzzi.
Mettre en scène une vie de scénographe
Scénographiée par Richard Peduzzi lui-même et sa fille Antonine - et mise en lumière par Simon Broggini -, l'exposition trouve certainement sa force et son caractère dans ce lien direct entre le sujet et les concepteurs. En résulte un ensemble qui, outre son contenu, permet de cerner un esprit pour mieux en comprendre l'univers. Car ce que propose « Perspective », ce n'est pas simplement exposer, mais établir un dialogue entre les projets d'hier et ceux d'aujourd'hui. Un défi rendu possible par la pluralité des éléments présentés dans une mise en scène délicate très chorégraphiée. Au rez-de-chaussée, sous les luminaires en laiton brossé d'inspiration religieuse, les chaises volent, les salons s'animent au rythme des praticables géométriques bleu nuit inclinés tandis que les cimaises disproportionnellement grandes tracent en reflets et en surface, les limites d'un monde onirique. « J'avais besoin que l'exposition soit en mouvement. Rien n'est jamais terminé. Il reste encore plein de choses à faire et à dire » explique Richard Peduzzi. Une volonté maintenue à l'étage dans un décor inspiré des couleurs douces de Giorgio Morandi et tapissé de photographies, de créations et de croquis furtivement accrochés sur le mur et les tables.
Le dessin, porte d'entrée dans l'univers architectural de Peduzzi
Véritable ode à la pluridisciplinarité des Arts décoratifs - dont il fut directeur de l'école de 1990 à 2002 avant de prendre les rênes de la Villa Médicis pendant six ans -, le parcours laisse percevoir la sensibilité du créateur par le biais d'une centaine de dessins. Gouache, huile, aquarelle, mais également mine de plomb se succèdent tantôt avec une forme de naïveté formelle rappelant Matisse, tantôt avec la précision d'une gravure romantique. Une complémentarité stylistique qui fait du crayon, la colonne vertébrale de son œuvre. Mais si le papier a toujours été la préface de toute matérialisation design ou scénique, il n'a pour autant jamais été dénué d'une forme d'architecture. « Parfois, dans les lignes, dans les perspectives et les formes d’un meuble, apparaissent de nouvelles architectures. Inversement, dans certaines architectures, je trouve le dessin d’une table, d’un secrétaire ou d’une vitrine » décrit Richard Peduzzi qui parle alors de « construire sa peinture. » Une qualification, traductrice d'une certaine vision de la conception, et qui se concrétise en 1967 lors de sa rencontre avec le metteur en scène Patrice Chéreau. Une collaboration dont naîtront plusieurs décors souvent métaphoriques. Visibles dans une salle confidentielle de l'exposition, les maquettes évoquent dans l'intimité d'un abat-jour central, les inspirations urbaines relatives à l'enfermement ou l'industrie parfois construites sous les traits d'une cité perdue. Des thématiques issues de l'enfance du créateur passée loin de ses parents, au Havre, ville portuaire d'après-guerre, et misent en exergue dès 1972 dans Massacre à Paris.
Le design au cœur
Reconnu très tôt pour son apport au théâtre, il faut attendre 1988 pour que Richard Peduzzi mette un premier pied dans le monde du design. Et c'est par les planches qu'il le fait en dessinant Chaise longue pour Le conte d'hiver de Shakespeare. Une relation transversale entre ces deux arts, éminemment présente dans l'exposition où se répondent esquisses scénographiques et éléments de mobilier. Parmi eux, le célèbre rocking-chair et la table Pyramide réalisés en 1992 par l'Atelier de Recherche et de la Création (ARC) du Mobilier national. Une institution pour laquelle le créateur réalise une trentaine d'œuvres entre 1989 et 2013. Une activité prolifique mais également diversifiée comme en témoignent les lampes en métal, les tapisseries ou encore les tableaux en marqueterie de paille présentés ici. Une richesse technique et esthétique où les lignes courbes esquivent astucieusement les lignes tendues de leurs voisines alors même que les pleins et les vides se confrontent. Sorte de conte moderne, cette exposition – et « ne parlez pas de rétrospective », car du haut de ses 81 ans, l'artiste « est encore trop jeune pour entendre ça ! » - propose une déambulation entre les variations créatives de celui qui considère le décor comme un acteur à part entière.
À l'occasion de sa nouvelle collection pour Monoprix en vente le 22 octobre, Axel Chay nous parle de son lien au design par le prisme de sa collaboration.
Seconde collaboration avec Monoprix, cette collection dessinée par Axel Chay arrive chez le distributeur ce mardi 22 octobre. D'abord éditée dans une version colorée et pop en février, cette réédition automnale entièrement chromée livre un nouvel aperçu du designer marseillais. Rencontré en juillet dans son appartement atelier où se répondent prototypes en courbe et mobilier Memphis, il nous avait parlé de ses inspirations et de son rapport au « beau ». Entretien avec ce créateur jovial tombé dans le design, quand il n'était pas si jeune.
Après Folies, vous présentez une nouvelle collection qui est la deuxième réalisée avec l'enseigne Monoprix. Pourquoi avoir accepté de renouveler l'opération ?
La première fois, j'avais accepté car c'est Monoprix et donc il y a toute une histoire avec Prisunic et une légitimé à faire du meuble et de la décoration. Ce n'était pas n'importe quelle marque de grande distribution. Il se trouve que la collection avait très bien fonctionné et renouveler l'opération était donc une belle opportunité et un super défi. C'était l'occasion de pousser de nouvelles portes que ce soit avec de nouveaux matériaux ou de nouvelles formes que l'on ne travaille pas en temps normal, car le coût de développement est énorme pour nous.
Mais justement, comment conjugue-t-on son design personnel qui a un coût relativement élevé et une fabrication artisanale, avec l'esprit de Monoprix, c'est-à- dire l'idée du design pour tous ?
Pour Monoprix, il a fallu penser l'objet en contrainte de coût, c'est-à-dire faire une pièce qui ne coûte pas cher à produire. Il y a donc de nouveaux paramètres qui se sont imposés comme le pays de fabrication, le nombre de pièces, ou encore la complexité. Mais le design pour tous, ça se traduit aussi visuellement. Donc l'esprit Monoprix, qu'il soit financier ou esthétique, m'a amené vers quelque chose de simple et d'intemporel.
Cette collection conjugue des courbes très contemporaines à la mode et une allure rétro presque 60-70's. C'est ça l'intemporalité, la navigation entre les époques ?
La collection d'octobre n'est pas inspirée d'une époque particulière, mais elle provient de ma culture design assez tardive. Mes parents n'avaient que du contemporain en décoration et je n'ai pas fait d'école d'art mais une école de commerce. C'est en sortant de mon master que je me suis intéressé au design moderne grâce à ma femme Mélissa qui chinait et mon frère qui est un artiste touche-à-tout avec qui je travaille aujourd'hui. Et j'ai découvert des choses géniales dans chaque décennie. Que ce soient les années 60 avec le développement de la courbe dans le design, l'esthétique 70's avec ce côté vieux James Bond ou encore les années 80 pour les créations notamment vestimentaires très affirmées. Ajoutez à cela l'Art cinétique ou Tom Wesselmann que j'adore... Bref, tout n'a pas été beau, mais tout est inspirant ! Donc mes créations sont surtout une digestion de ce qui a été fait avant. J'aime bien qu'une collection n'ait pas une allure trop ancrée dans son temps, mais qu'il y ait de petites ambiguïtés.
Et quoi de mieux que de changer le revêtement pour changer d'époque et de style. C'est finalement ce qui a été fait entre la collection de février et celle d'octobre ?
Oui effectivement. La première collection était très colorée ce qui a permis d'attirer l'œil et de la populariser en mettant les formes en valeur. Mais pour pouvoir rééditer les pièces, il fallait trouver quelque chose de différent. On est donc parti sur le chrome, car c'est à mes yeux quelque chose de « sexy » et c'est une valeur sûre.
Travailler le chrome, c'était aussi changer d'ambiance, passer d'une collection estivale à un ensemble plus hivernal, non ?
Je n'ai pas du tout pensé cette modification en termes de saisonnalité. Je n'intellectualise pas du tout la couleur, car ce n'est pas mon métier. Que ce soit pour Folies ou pour les nouveaux modèles, il s'agit surtout d'une question de goût et d'émotion. Pour la couleur, les formes sont très primaires, car la forme l'est. Il y a quelque chose qui tient presque du Memphis. Pour le chromé, il y a une forme de facilité encore plus grande, car le rendu est tout de suite très visuel et ça fonctionne avec tout, quel que soit l'objet. Quand j'étais jeune et que je n'avais pas encore de passion réelle pour le design, j'allais chez Emmaüs et je récupérais un buste sans valeur ou un vase inesthétique et avec une bombe de couleur ou chromé, je lui redonnais vie. J'avais ce besoin d'avoir un intérieur beau et scénographié qui sortait du lot. Aujourd'hui, ce n'est plus pareil car l'époque et mon travail ont changé, mais j'ai toujours ces besoins dans un coin de la tête.
Vous parlez de scénographie. Dans le cadre de vos collaborations avec Monoprix, le but était donc de concevoir un objet utile dans une scénographie faite pour recevoir ou bien penser l'objet pour qu'il soit scénique ?
Les deux. C'était important que l'objet soit assez fort pour créer son petit univers, qu'il existe par lui-même, mais il devait aussi créer une ambiance. C'est ce qui me plaît. J'aime aller au-delà de l’aspect décoratif pour essayer de faire quelque chose de beau qui fait plaisir. C'est ça le but de mon design et de cette collection finalement : faire plaisir.
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