CUT architectures, contract hybride
NFT Factory, cut-architecture © David Foessel

CUT architectures, contract hybride

Pour sa première édition, EspritContract se tiendra du 18 au 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/fr/secteur/contract

Fondée en 2009 par Yann Martin et Benjamin Clarens, l'agence CUT architectures conçoit des projets contract qui se veulent les plus hybrides possibles. Toujours ouverts aux nouvelles opportunités, leurs réalisations sont tournées vers l'hôtellerie, la restauration, mais s'étendent plus largement au domaine public. Une multiplicité de savoir-faire, que l'agence prend plaisir à mêler pour proposer des projets toujours plus diversifiés, si l'on en croit les dires des deux co-fondateurs. 

Yann Martin et Benjamin Clarens se rencontrent en 2006 et commencent très vite à travailler ensemble puisqu'ils mènent un premier projet à Chaumont-sur-Loire dans un palais qui leur permet de gagner en visibilité. S'en suivent des premières commandes privées dans le résidentiel, qu'ils élaborent en parallèle de leur travail en agence. Deux ans plus tard en 2008, ils créent la structure CUT architectures. Ils décident alors de s'ouvrir au contract et plus spécifiquement vers le secteur du commerce. Durant cette période, ils accompagnent notamment l'enseigne Café Coutume, encore naissante à l'époque. Ils développent ensuite leur savoir-faire, en élaborant plusieurs restaurants PNY à Paris. Aujourd'hui composée de 11 personnes, l'agence opère sur des projets à différentes échelles. 

PNY Citadium, CUT architectures © David Foessel

Que représente le contract dans les projets de l’agence ? 


90 % de nos livraisons sont dédiés au contract. Aujourd'hui, on travaille sur des projets très hybrides qui vont du particulier au secteur public pour des équipements, du logement social ou de l'hôtellerie. Main certains de nos travaux ne sont pas considérés comme contract puisqu'ils touchent au secteur public, bien qu’ils s’y rapprochent. C’est le cas par exemple du nouveau pôle du ministère de la Culture, que l’on développe en collaboration avec l’atelier Novembre pour lequel nous avons transformé une série d’hôtels particuliers en futurs espaces de travail, dont la livraison est prévue pour début 2024.

Projet de réhabilitation pour le Ministère de la Culture, CUT architectures avec atelier Novembre (visuel 3D)

Qu’est-ce qui a changé depuis vos débuts il y a 15 ans ? 


Le contract est un secteur qui a longtemps désintéressé les architectes. Pendant des années, les enseignes ouvraient sans faire intervenir de professionnels. Aujourd’hui, c’est presque devenu un centre d’intérêt évident pour tous les architectes et professionnels du secteur. Un business naissant va aujourd'hui plus logiquement avoir recours à quelqu’un qui a de l’expertise dans le domaine pour imaginer ses espaces. Avant, on pouvait être un hôtel tant que l’on offrait des lits et un minimum d’accueil, mais ce n’est plus suffisant dans l’état actuel des choses. 

Café Coutume de l'Hôtel Mathis, CUT architectures © David Foessel

Quelles sont les principales difficultés rencontrées lorsque vous pensez un projet ?


La difficulté première est d’arriver à trouver un équilibre entre les désirs d’un client et nos envies d’expérimenter et tester des choses. Des variables à respecter dans un délai souvent très court qui doit être viable en fonction d’un calendrier et d’un budget définis. Il y a beaucoup de contraintes et en même temps la nécessité d’être assez créatifs. Ensuite, il faut évoquer nos projets liés au réemploi, qui sont à la fois une avancée et un enrichissement certains, mais également une contrainte. En effet, pour ces projets spécifiquement tout n’est pas totalement automatisé.  

CXC BNP Paribas, CUT architectures © David

Partons du CXC au siège de BNP Paribas, que nous avons livré l'an dernier. Il s'agit d'un projet pilote poussé à l’extrême en termes d’upcycling et de réemploi. C’est une dimension nouvelle vis-à-vis du contract. Le mobilier que l’on a dessiné est p à partir d’éléments upcyclés tandis que le mobilier mobile provient à 90 % de l’ancien site ou d’un catalogue de réemploi. Et bien qu'il s'agissent de sujets soient qu’il faut continuer à développer, nous avons très vite été confrontés à la réalité. Les process sont plus longs et plus coûteux, il faut donc que les clients soient flexibles et prêts à investir davantage si nécessaire.

Des projets ou défis à venir ? 

Nous avons effectivement plusieurs chantiers en cours. Nous avions travaillé le projet Grand Scène à Lille qui a ouvert il y’a deux ans et demi. On travaille actuellement sur un 2e format, qui va mélanger Food Court et Brasserie, également dans le Nord, pour une ouverture en septembre 2024. Nous avons également un contrat avec VI Paris sur le Palais des congres, où l’on restructure tout un pied du palais ainsi que les abords extérieurs, dont la fin de chantier est prévu pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Dans la continuité du projet du Pullman Montparnasse, nous lançons bientôt une étude pour y installer un spa. Ce qui nous intéresse surtout c’est de pouvoir traiter de sujet enrichissants, sur lesquels nous n’avons pas encore eu l’occasion de travailler, comme ça a pu être le cas de la NFT Factory notamment. Il y a une multiplicité de sujets qui émergent et qui attendent juste d’être exploités. 

Rédigé par 
Maïa Pois

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Temps de lecture
5/9/2025
Intramuros #225 : Anniversary

2 couvertures pour un numéro collector spécial 40 ans avec Philippe Starck comme rédacteur en chef invité

Nous avions 3 et 23 ans en 1985, année de la création d’Intramuros par Chantal Hamaide. Deux générations, mais une même passion pour le design sous toutes ses formes qui fit de nous des lecteurs assidus, dès le premier numéro pour l’un, et à partir de 2004 pour l’autre. L’un est un enfant « Intramuros », ayant commencé sa carrière peu de temps avant la naissance d’un titre dont il est devenu le lecteur le plus fidèle, faisant du magazine le compagnon de papier indispensable d’une vie professionnelle passée aux côtés des créateurs, de l’APCI jusqu’à l’Ensad. L’autre, passionné de design et d’architecture, voulait donner une nouvelle vie à un titre qui l’avait fait rêver, lui permettant de mettre des visages et des intentions derrière les objets qu’il chérit. Une rencontre professionnelle et amicale avec un objectif commun, celui de devenir les passeurs d’un héritage culturel mettant en lumière les talents qui nous dépassent et de continuer à faire d’Intramuros la référence française du design.

En invitant Philippe Starck, que nous remercions pour son investissement, son amitié et sa fidélité à l’égard d’un titre dont il a occupé les pages pendant quarante ans – et ce n’est pas fini –, nous regardons avec émotion notre bibliothèque pleine de 225 numéros inspirés et radicaux, assumant un regard unique sur l’objet et ses usages. En quarante ans, Intramuros a su tisser un lien unique, affectif, avec les designers en prenant le temps de les écouter pour mieux comprendre leurs questionnements, leurs intentions, leurs envies, leurs visions d’un monde où le design bouscule les usages, nos espaces et, donc, nos vies.

Nous remercions ceux qui ont rendu possible cette aventure commencée ensemble il y a un an et permis à Intramuros de continuer à défendre une vision intransigeante de la création, en premier desquels Catherine Sofia et Frédéric Sofia, nos directeurs artistiques à l’origine de la nouvelle formule, lancée en 2022, nos journalistes Maïa Pois et Tom Dufreix, notre ancienne rédactrice en chef – qui collabore toujours au magazine – Nathalie Degardin, nos contributeurs impliqués et fidèles, Bénédicte Duhalde, Cécile Papapietro-Matsuda, Virginie Chuimer-Layen, Isabelle Manzoni, Anne Swynghedauw, Sandra Biaggi, Caroline Tossan, Anne-Françoise Cochet, Clara Leclercq, Philip Nemeth et Laurent Catala, sans oublier le studio graphique Zoo, qui a su sublimer nos intuitions. Nous remercions également nos annonceurs, qu’ils soient éditeurs, distributeurs, industriels ou institutionnels. Tous croient encore au papier quand il est noirci avec attention et semblent apprécier autant notre lectorat que notre travail. Enfin, nous pensons à nos lecteurs, fidèles le plus souvent, de passage parfois, qu’ils soient designers, architectes, décorateurs, étudiants ou rien de tout cela, tous ont pour point commun d’être curieux et d’aimer les belles choses. À tous, cet anniversaire est le vôtre.


Sommaire

L’objet du design by Chantal Hamaide

Inspirations

Design 360


Design Story

Philippe Starck : un regard, un parcours

Les héritiers : Mathias Romvos, Ambre Jarno, Lucas Babinet, Oa Starck


Anniversary

40 designers, 40 objets qui ont changé leur vie

Philippe Starck

Jasper Morrison

Alberto Meda

Patrick Jouin

Marc Newson

Jean-Michel Wilmotte

matali crasset

Philippe Malouin

Piero Lissoni

Erwan Bouroullec

Edward Barber

Jay Osgerby

Formafantasma

Patrick Norguet

Big-Game

Emmanuel Gallina

Frédéric Sofia

Pierre Charpin

Jony Ive

Luca Nichetto

Adrian van Hooydonk

Konstantin Grcic

Noé Duchaufour-Lawrance

Ora-ïto

Philippe Nigro

Tom Dixon

Constance Guisset

Fien Muller et Hannes Van Severen

Ronan Bouroullec

Anne Asensio

Inga Sempé

Christophe Pillet

Maarten Baas

Alain Gilles

Mathieu Lehanneur

Jean-Marie Massaud

Naoto Fukasawa

Cecilie Manz

Michael Anastassiades

Ramy Fischler

Présent / Futur : 40 designers soutenus par Intramuros

Laurids Gallée

Carsten in der Elst

Panter&Tourron

Alessandro Stabile

Jean-Baptiste Durand

Pierre Castignola

Crosby Studios

Studio BrichetZiegler

Florent Coirier

Léonard Kadid

Benjamin Graindorge

Beate Karlsson

Daniel Rybakken

Simone Bonanni

Grégory Lacoua

Guillaume Delvigne

Maria Jeglinska-Adamczewska

Nicolas Verschaeve

Wendy Andreu

Julien Renault

Athime de Crécy

Axel Chay

John Tree

Linde Freya Tangelder

Zyva studio

Ludovic Roth

Cluzel / Pluchon

Adrien Messié

Normal Studio

Victoria Wilmotte

Form Us With Love

Julie Richoz

Luca Boscardin

Samuel Accoceberry

Marie et Alexandre

Martin Laforêt

Studio 5.5

Felix Kilbertus

Marie Adam-Leenaerdt

Jean-Baptiste Fastrez

In-situ

« Club Med 2 »

Un cinq-mâts de légende réinventé par Sophie Jacqmin

Experimenta

Laboratoire des pratiques durables

Chanvre à part

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Retrouvez ce numéro en kiosque mais aussi directement sur notre boutique en ligne.

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29/8/2025
SuperOven black edition d'Unox Casa : marier luxe, design et performance

Référence dans le secteur de la cuisine depuis sa sortie, le SuperOven d’Unox Casa s’est vite imposé comme la vitrine du concept de StartedLiving de la marque, qui transforme la cuisine en pièce centrale de la maison, tout en proposant un produit qui allie design et technologies de pointe.

Transformer la cuisine en une scène étoilée, voilà l’idéal qu’Unox Casa souhaite créer grâce à ses produits. La marque, initiatrice du concept « StartedLiving », une philosophie qui consiste à mettre en avant l’excellence culinaire à travers des cuisines dotées des meilleurs équipements, replace ainsi la cuisine au cœur de la maison pour redéfinir l’expérience culinaire. Avec la sortie du SuperOven qui a su faire parler de lui de par son esthétique mais également par ses nombreuses fonctionnalités techniques, UnoxCasa a d’autant plus renforcé l’idée selon laquelle une cuisine domestique peut être aussi qualitative qu’une cuisine de chef étoilé.  

© Unox Casa

Un design manifeste au cœur de la maison

À rebours de la tendance des cuisines invisibles, la marque a assumé un parti pris audacieux au sein duquel le design est affirmé et place l’appareil au centre de l’espace cuisine. Dans sa version totem, le SuperOven devient un véritable pivot, à la fois visuel et fonctionnel, où élégance et technologie fusionnent. Plus qu’un simple appareil, il incarne une nouvelle manière de penser la cuisine qui devient un véritable lieu de partage, de création et de mise en scène. Avec sa Black Edition, Unox Casa renforce cette idée de personnalité marquée, où l’on dépasse la simple fonctionnalité pour proposer un art de vivre total, où l’excellence culinaire devient le centre de gravité du luxe domestique.

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1/9/2025
Une exposition inédite pour fêter les 40 ans d’Intramuros !

À l’occasion de ses 40 ans, Intramuros rouvre les portes de l’Intramuros Café Galerie pour une exposition exceptionnelle, à découvrir du 6 au 8 septembre lors du salon Who’s Next Home.

C’est au sein du Hall 1 de la Porte de Versailles, en parallèle de la première édition de Who’s Next Home, qu’Intramuros a choisi de présenter une sélection d’objets signés par de designers que le magazine souhaite accompagner et valoriser. Cette exposition sera non seulement l’occasion de découvrir le numéro anniversaire dédié aux 40 ans du magazine - qui a la particularité d’avoir Philippe Starck comme rédacteur en chef invité - mais aussi de (re)découvrir des pièces et objets emblématiques du design contemporain.

Une sélection pointue

Pour cette exposition exceptionnelle organisée sur le salon Who’s Next Home, l’équipe du magazine a oeuvré pour proposer une sélection offrant une vision du design qui soit la plus éclectique possible en faisant appel à des designers  français ou internationaux, dont la pratique reflète ce que peut être le design dans son sens le plus large. Ainsi, ils sont plus d’une trentaine à avoir répondu présent à l’appel d’Intramuros et seront mis l’honneur lors de ces trois jours d’exposition, à savoir : Athime de Crécy, Victoria Wilmotte, Julien Renault, Ludovic Roth, Leonard Kadid, Simone Bonanni, Benjamin Graindorge, Wendy Andreu, John Tree, Daniel Rybakken, Jean-Baptise Fastrez, Pierre Castignola, Zyva Studio, Florent Coirier, Martin Laforêt, Cluzel/Pluchon, Linde Freya Tangelder (Destroyers/Builders), Gregory Lacoua, Laurids Gallée, Jean-Baptiste Durand, Studio 5.5, Axel Chay, Guillaume Delvigne, BrichetZiegler, Maria Jeglinska- Adamczewska, Samuel Accoceberry, Marie et Alexandre, Panter&Tourron, Julie Richoz, Nicolas Verschaeve, Adrien Messié et Alessandro Stabile.

Cette sélection, à retrouver dans le numéro 225 spécial 40 ans, présente les talents d’aujourd’hui et de demain auxquels nous croyons. La galerie sera ouverte durant les trois jours du salon Who’s Next Home à Porte de Versailles au sein du Hall 1, de 9 h à 19 h le samedi et le dimanche et de 9h à 18h le lundi. Nous espérons vous voir nombreux pour partager ensemble ce moment et souffler les 40 bougies d’Intramuros !

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27/8/2025
Delcourt fête ses 30 ans !

La marque éponyme fondée par Christophe Delcourt fête ses 30 ans. L'occasion de revenir sur son évolution et son style.

Et avant le mobilier en bois, il y eut les planches. Aujourd'hui connu pour avoir créé sa marque éponyme, c'est dans l'univers du théâtre que Christophe Delcourt s'est d’abord familiarisé avec la création. Alternant entre comédien et décorateur scénographe pendant près de 10 ans, c'est en tant que spectateur que le déclic lui vient. « Je m'en souviens bien, c'était devant Le Récit de la servante Zerline, aux Bouffes-du-Nord, à Paris. Jeanne Moreau est arrivée sur scène, s'est assise à une table et a ouvert un torchon pour y éplucher une pomme durant une heure et demie. Ce jour-là, j'ai compris l'importance du mobilier et du lien entre les éléments. Il n'y avait pas seulement l'idée de décor, mais de véritablement apporter des choses à l'histoire. » À la suite de cette représentation, c'est un récit plus matérialiste que Christophe Delcourt décide d'écrire. Un nouvel horizon dans lequel il emporte avec lui l'art du storytelling et de la construction.

Table basse YOL et fauteuil YUG ©Francis Amiand

Des meubles réalisés à partir de rencontres

Sans expérience dans le monde du meuble, Christophe Delcourt présente ses premières créations en 1996 dans la section Talents à la carte du salon Maison&Objets. Le succès est au rendez-vous et il signe un accord pour 30 magasins Neiman Marcus - suivi d'un contrat avec la galerie internationale new-yorkaise Ralph Pucci sept ans après -. Un premier pas sur le marché outre-Atlantique dont il conserve l'importance du sur-mesure et de la diversification stylistique. Mais côté création, c'est l'association avec les frères suisses Waldisphul qui va véritablement lancer la phase de commercialisation en rentabilisant le processus de fabrication. « Jusqu'à cette rencontre, je faisais mes meubles seul. Je suis donc allé frapper à leur porte pour trouver le savoir-faire nécessaire. Eux étaient plutôt spécialisés dans la fabrication de portails en métal, mais comme moi, leur vision était technique, plus qu'esthétique. Nous nous sommes donc associés et ils m'ont beaucoup appris. » C'est dans cet atelier que le style de la maison s'affirme : « un univers sculptural avec une cohérence entre la matière et la forme. »

Bureau UTO  et commode à cinq tiroirs OST ©Francis Amiand

De la technique née la forme

Guidé par l'idée « de façonner les formes comme un plasticien », Christophe Delcourt collabore aujourd'hui avec une quarantaine d'ateliers spécialisés dans le verre, le bronze, le cuivre, la céramique, la lave ou encore le cuir. Des médiums régulièrement associés au bois, matériau au cœur de son travail de designer depuis trois décennies. « Il est à mes yeux le matériau premier. Il permet de construire des habitats et le mobilier utile pour vivre. On peut faire une table avec peu de moyens et c'est cette idée de faire beaucoup pour pas cher qui m'intéresse » explique Christophe Delcourt.

Inspiré en premier lieu par les contraintes de cette matière vivante, et dans un second temps par la combinaison des savoir-faire de ses collaborateurs, son processus est largement guidé par la technique. Intéressé par les modernistes Verner Panton ou Richard Serra, le designer s'amuse des courbes et des contre-courbes. « Une section de bois, la manière dont s'épousent les formes, l'équilibre du piétement, l'imbrication d'un dossier et d'une assise. Tout est matière et par là, tout est terreau d'expérimentation » résume-t-il.

Fauteuil ULI et chaise JAE ©Francis Amiand

La sobriété comme signature

Au-delà des matériaux, Delcourt se distingue aussi par sa sobriété. Si les formes ont évolué au fil des années passant du mono-matière droit, épuré et minimal de peur de sombrer dans le décoratif, à quelque chose de plus organique et libre, la marque restreint toujours la couleur dans ses collections. « Le bois est une matière qui touche à l'intemporel contrairement au synthétique. Le colorer c'est prendre le risque de le rattacher à une époque. Or, ma plus grosse angoisse c'est que l'on se lasse. Je préfère que la matière évolue avec le temps, à l'image des tables de Charlotte Perriand. »

Avec Time-Streched, la collection anniversaire, Christophe Delcourt confirme sa volonté d'un design construit sur le temps long et dépourvu d'effets de mode.

Table basse YOL, fauteuil YUG, commode OST à quatre tiroirs et paravent YOA ©Francis Amiand
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