Design

Le Mondial de l’Optique se tenait à Paris du 23 au 26 septembre avec sa cohorte d’exposants, opticiens, fabricants, éditeurs, scientifiques ou Meilleur Ouvrier de France, spécialiste en verre optique ou spécialistes en montures recyclées… sous la présidence d’Amélie Morel. Comment la technologie peut-elle révolutionner l’industrie à 180°, du concret au virtuel, de la lunette intelligente au metaverse, c’était la question de cette 56e édition qui accueillait pour la première fois le Concours Design Optique 2022 dont le jury était présidé par Emmanuel Gallina.
Stimuler la création, être un tremplin pour la jeune génération, les jurés ont sélectionné 7 projets qui ont fait l’objet d’un prototypage et ont été examinés en regard de leur dimension design, créative et innovante, de l’usage, de la fonction et de leur faisabilité. L’optique de demain se dessine, des montures jusqu’aux verres, version connectée ou version bijoux.
Le jeune Italien Vincenzo Panico, de la Nuova Academia di Belli Arti de Milan, sous la direction de Denis Santachiara, proposait les Googgless, des verres bijoux à porter pour se défaire du TDA, Trouble de la dépendance à Internet, à porter comme un » médicament » pour se libérer de la « maladie des écrans ». Alessandro Battaini, également sous la direction de Denis Santachiara, proposait les lunettes SI, destinées aux personnes qui après 40 ans commencent à souffrir de presbytie, livrées sous forme de fichier numérique, à réimprimer en 3D en cas de perte. Sessa Martina, sous la direction de Tattoni Guido, proposait Sonder, un projet conçu pour les générations de smart workers futures.

Le designer Diego Sparte, proposait Knot, des lunettes inclusives soucieuses des personnes souffrant d’arthrite, maladie auto-immune qui affecte les petites articulations. Jocelyne Boisson de l’Ecole Supérieure de Design des Landes de Mont-de-Marsan, proposait Percy, qui interroge sur le devenir des éco-systèmes marins et recycle le plastique extrait des océans. Avec Oora, Silvana Migliozzi cible les générations Y et Z, constamment connectées, leur offrant la possibilité de prendre en note des citations ou autres recherches compulsives, grâce à une micro-camera intégrée dans les branches.


Finalement, c’est Adi Abramov, dirigé par Uri Samet, qui en proposant Unfoldable, un concept durable et écologique, sans charnière ni vis, a remporté les 10000 euros du Prix du Design à partager avec son Ecole, la Shenkar College of Engineering, Design and Art de Ramat Gan en Israël.
Le Silmo, un salon international à suivre en novembre à Istanbul, en mars 2023 à Copenhague, en avril à Singapour, Barcelone, Prague, Porto pour revenir du 29 septembre au 2 octobre 2023 à Paris. Une marque qui voyage.

Le 26 août, Brokis organisait la 3e édition de la Glassmakers Night, dans son usine à Janštejn, en plein cœur de la campagne tchèque et en présence de son fondateur Jan Rabell. L’occasion de découvrir les coulisses de la verrerie et de dévoiler en exclusivité les nouvelles collections, imaginées par la directrice artistique de la marque, Lucie Koldova.
« Il y a 25 ans, j’ai voulu donner une chance au monde du verre et changer la façon de le produire » déclarait Jan Rabell lors de son discours d’ouverture à l’occasion de la Glassmarkers Night le 26 août dernier. Pour cet homme ayant précédemment évolué dans le secteur de la finance, quitter la ville pour la campagne en rachetant cette soufflerie de verre en 1997, était un pari. Au fil des années, il a su s’appuyer sur le savoir-faire de ses artisans souffleurs pour tenter de faire monter en gamme le monde du verre. En 2006, la marque Brokis est créée. Depuis, la maison est devenue une référence haut de gamme et signe l’excellence du savoir-faire tchèque, dirigée par sa directrice artistique depuis 2010, Lucie Koldova.


Trois nouvelles collections, entre élégance et brutalité
À son arrivée en 2010, Lucie Koldova n’imaginait pas atteindre de tels résultats. Pour cette designeuse originaire de Prague , intégrer Brokis était l’opportunité de découvrir de nouveaux savoir-faire et de faire évoluer sa pratique du design. « Je n’avais encore jamais fait de luminaires, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour se lancer ». Douze ans plus tard, l’inspiration ne manque pas, tandis qu’elle proposait lors de la Glassmakers Night, les trois nouvelles collections 2022 : Overlay, Prisma et Orbis.

La collection Overlay, présentée en exclusivité lors de l’évènement, est inspirée de l’architecture. Au cours de sa présentation, Lucie Koldova explique avoir toujours aimé faire interagir les matières entre elles. « En tant que directrice artistique, je me dois de proposer le plus de modèles inédits. Le but premier de Brokis est de combiner le verre, qui reste évidement le matériau principal, mais également de le confronter à d’autres matériaux tels que le bois, le métal, le cuir… » De fait, la structure qui maintient la partie en verre est faite en béton composé à 60 % de chutes de verres. Un surplus de matière qui sert également à faire le BrokisGlass, cette nouvelle matière créée par Brokis, que Lucie Koldova avait par ailleurs présentée lors d’un talk Intramuros à la Paris Design Week en septembre 2021. « Cette collection est un vrai accomplissement, car nous avons réussi à créer un nouveau matériau que nous pourrons ajouter à nos prochaines collections » conclut-elle.

La deuxième collection, Prisma, puise son essence de l’architecture brutaliste. Faite en métal en zinc traité, elle se démarque par sa singularité. « Je dirais de cette collection qu’elle est audacieuse. En tant qu’architecte et designer, il est important de savoir repousser ses limites et de sortir du cadre pour aller encore plus loin. C’était un vrai challenge pour moi. » Prisma dévoile ainsi des modèles qui produisent une lumière forte, à l’image de son design. Si cette collection semble plus « sombre » par rapport à ce que Brokis a l’habitude de proposer, Lucie Koldova explique notamment qu’à travers les différentes facettes, les jeux de lumières et de couleurs produits par les luminaires, l’élégance et la sensualité de Brokis arrivent à se distinguer.


Enfin, la dernière collection, intitulée Orbis a été créée pour s’adapter à tous les espaces. Inspirés des bulles de savon, les luminaires sont disponibles en 3 tailles différentes, permettant de former une association intéressante et singulière. Inaugurées au printemps, les premières versions existaient uniquement en gris. Pour cette rentrée, que Lucie Koldova voulait plus colorée, Orbis dévoilait trois nouveaux coloris : caramel, gris rosé et kaki.



Dans le cadre de « Réenchanter la Villa Médicis », un appel à candidatures est ouvert jusqu’au 30 novembre 15h. Il s’adresse à des équipes pluridisciplinaires alliant designers, architectes, artistes contemporains en équipe avec des artisans d’art. L’objectif ? Donner une nouvelle identité à 9 chambres d’hôtes de la Villa Médicis.


Horace Vernet, Balthus, Richard Peduzzi… Ces directeurs de la Villa Médicis ont particulièrement marqué l’histoire de ce siège de l’Académie de France à Rome, par de grandes opérations de réaménagement et rénovation. « Plus un lieu produit de l’histoire et devient patrimoine, plus la réticence a une intervention contemporaine est forte » exprime Sam Stourdzé, directeur actuel de la Villa Médicis. C’est pourtant un challenge qu’il a choisi de relever en lançant un vaste projet de réaménagement « Ré-enchanter la Villa Médicis » à l’horizon 2025.
Car plus que réaménager, il s’agit pour lui de « réenchanter », autrement dit faire dialoguer les époques, l’histoire et le présent, dans une villa forte en symbole, et avant tout centre d’art. Redonner une identité à des espaces, retrouver des usages oubliés, inscrire cette pluridisciplinarité créative, propre à ce lieu, en faisant dialoguer design, savoir-faire d’excellence, architecture d’intérieur sont les moteurs de ce programme construit en plusieurs phases, qui vient d’être officiellement lancé. « Au XXIe siècle, le rôle de cette maison est d’être une plateforme, là où elle a pu être vue comme une tour d’ivoire » insiste Sam Stourdzé, qui précise « notre volonté est de créer le dialogue entre les champs d’expertise ». À travers une campagne de réameublement, il s’agit de chercher des regards différents, qui dans quelques années, seront les marqueurs d’une époque. « Attention, l’esprit n’est pas celui d’un hôtel de luxe. Ce que nous recherchons, ce sont des écritures, un langage. » Et de citer l’exemple de ce qui a pu être fait à la Villa Noailles.

Réaménagement de 9 chambres d’hôtes de la Villa Médicis
Pensé comme un « laboratoire d’idées », ce projet a l’ambition de faire travailler des équipes réunissant designers et architectes d’intérieur, avec des artisans d’art, avec une liberté d’intervention totale.
Ces chambres sont utilisées par des hôtes de passage, des artistes invités. Elles comportent une mezzanine et deux blocs (une kitchenette et une salle de bains) . L’appel à candidatures, disponible ici, est ouvert jusqu’au 30 novembre 15h . En décembre, six équipes seront ensuite présélectionnées pour préparer sur un temps de résidence un projet. En février 3 équipes seront ensuite retenues pour rénover 3 premières chambres d’ici l’automne prochain.
Le jury sera composé d’Alberto Cavalli, directeur exécutif de la Michelangelo Foundation for Creativity and Craftsmanship et commissaire général de Homo Faber Event, d’Hedwige Gronier, responsable du mécénat culturel de la Fondation Bettencourt Schueller, d’Hervé Lemoine, président du Mobilier national, de Christine Macel, directrice du musée des Arts décoratifs, d’India Mahdavi, architecte, designer et scénographe, Isabelle de Ponfilly, présidente du conseil d’administration de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs, et présidé par Sam Stourdzé, directeur de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis.
Cet appel sera ensuite renouvelé tous les six mois, sur le même principe pour le réaménagement des chambres suivantes. Le budget de chantier par chambre est de 60 000 euros. Les dossiers peuvent bien entendu inclure des potentiels financements extérieurs.




« Réenchanter la Villa Médicis » : autres phases du programme
Parallèlement à cet appel à candidatures, deux autres phases importantes du réaménagement de la Villa sont prévues.
La première porte sur le réaménagement de 6 salons de réception – aujourd’hui quasiment cantonnés à des espaces de stockage – qui sera dévoilé mi-décembre 2022.
La seconde porte sur le réaménagement de deux chambres d’exception et de salles d’exposition qui devrait être présenté en avril 2023.
Des partenaires longue durée pour la Villa
Pour mener les différentes phases de ce programme, la Villa Médicis est accompagnée par des partenaires de taille, tels le Mobilier national, la Fondation Bettencourt Schueller, La Fondation banque Populaire et la Maison Treca. Ainsi, outre la mise à disposition de pièces de sa collection, le Mobilier national apporte sa capacité d’expertise technique, voire un possible accompagnement du prototypage des éléments.
La Fondation Bettencourt Schueller est elle aussi un acteur essentiel de ce programme, tout en ouvrant un partenariat plus large avec la Villa Médicis : elle soutient notamment de premières résidences autour des métiers d’art : la tourneuse Mylinh Nguyen arrivera ainsi à la Villa en novembre, suivi au printemps par le duo Caterina et Marc Aurel.
La Fondation Bettencourt Schueller apporte aussi son soutien au programme Résidence Pro, à destination des lycées professionnels et agricoles, lancé l’an passé par Sam Stourdzé.. Ainsi, en 2022, 300 élèves de la filière bois de la région Nouvelle Aquitaine ont été accueillis, pour un programme sur mesure d’une semaine, point d’orgue d’un travail mené tout au long de l’année. En 2023, ce seront 600 élèves des régions Grand Est et Provence Côtes d’Azur qui seront accueillis, autour des arts de la table et des saveurs.
Un bel exemple de la vision et de la volonté de Sam Stourdzé de « décloisonner, déconstruire les approches en silos » et de « réinventer un principe de résidences, comme un agrégateur de population ».

Le 8 septembre, dans l’effervescence de la Paris Design Week, était dévoilé le premier épisode de la Ligne du son, un podcast qui explore la relation intime entre le design et le son et la place que ce dernier occupe dans notre quotidien et nos environnements. Une ligne éditoriale pointue pour un auditoire hybride (professionnels du design, de l’architecture d’intérieur, de passionnés de design, de musique…) : c’est le pari qu’ont fait Intramuros et Bang & Olufsen dans cette aventure sur les ondes. Décryptage.
Le podcast « La ligne du son » aborde le son dans notre vie quotidienne, sous l’angle du design : l’intervention du son dans la création de produits, la restitution du son, le choix des matériaux, le rapport de l’individu au son, le son comme matériau créatif… Cette série s’adresse aussi bien aux amateurs de design qu’aux professionnels. Chaque épisode développe un point de vue spécifique. Les premiers dévoilés portaient successivement sur le défi technologique de la restitution du son (épisode 1 « le défi : faire cohabiter les époques »), les sons qui animent notre quotidien (épisode 2 : « la petite musique du quotidien »), la question des matériaux (épisode 3 : « Se mettre à l’écoute des matériaux »).
Chaque épisode présente le point de vue d’un designer sur le sujet accompagné d’un chercheur, d’un expert, d’un technicien, d’un artiste… Il y a toujours un petit pas de côté qui élargit le sujet où on ne l’attend pas et qui surprend, attise la curiosité : présence d’un bruiteur (Romain dans l’épisode 3) sur la question des matériaux, d’un musicien sur les sujets technologiques (Charles du groupe l’Impératrice, dans l’épisode 1).
Un podcast en partenariat
Le partenariat Intramuros x Bang &Olufsen porte sur le respect des valeurs de l’entreprise danoise, tout en gardant une liberté de ton. Si certains épisodes témoignent bien évidemment de ses champs de recherche (défi technologique, environnemental), la ligne éditoriale est ouverte. Tous les sujets sont abordés avec une même éthique, dans une volonté d’éveiller la curiosité des auditeurs à ce domaine éclectique et passionnant, dans un principe de vulgarisation, de rendre accessible (sans pour autant simplifier à outrance). Le parti pris design permet une synergie d’échanges et de réunir autour de la table créatifs, techniciens, commerciaux et de proposer des points de vue complémentaires dans un but commun : la perception du son comme un espace créatif et la mise en avant des professionnels qui restent souvent dans l’ombre : technicien son, designer sonore…
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Dans ce premier épisode, Malo (Nova), Alexis (Bang & Olufsen) et Charles (L’Impératrice) parlent des transformations majeures qui ont marqué l’histoire du son, du XXe siècle à nos jours. Comment s’y retrouver dans les formats sonores qui existent aujourd’hui ? Comment les faire cohabiter dans nos équipements ? Quels sont les enjeux d’une bonne restitution ? Quels nouveaux terrains de jeux créatifs pour les musiciens ?

Dans ce deuxième épisode, Valentine (designeuse, chercheuse), Chafik (designer, architecte) et Michael (Président de Sixième Son) parlent des sons qui animent notre vie quotidienne. De la machine à café aux objets connectés, de l’eau qui coule aux jingles de la SNCF, ils explorent en profondeur la sonorité des objets, des marques, et des environnements qui nous accompagnent dans la vie de tous les jours.

Le 15 septembre dernier, Paris Design Week et Shanghai Design Week inauguraient à la Galerie Joseph Saint-Merri, World Design Cities Conférence. Fort en symboles, le vernissage de l’exposition, accompagné de tables rondes, illustrait la collaboration entre Paris Design Week et la ville de Shanghai, qui ont signé un accord de long terme avec Shanghai Design Week en février dernier. Ce partenariat très riche, à visée long terme, met le design au cœur des coopérations.

Lyne Cohen-Solal : Présidente de la Fondation Atelier de Paris, Mairie de Paris, ancienne Adjointe au Maire de Paris
Marc Partouche : Secrétaire général de l'Association internationale des critiques d'art
Jiang Qiong Er : co-fondateur de la marque « Shangxia » et designer et artiste contemporain
Franck Millot : Président de la Paris Design Week
Lauriane Duriez : Directrice du Bureau du Bureau d'études de la Ville de Paris
Chen Gang : Premier Secrétaire du Bureau Culturel de l'Ambassade de Chine en France
Tao Xiaoma : Fondateur de la marque « Zhihe », PDG du groupe Zhihe Kafen
He Liqin : Président de Bank of China Paris Branch
Ces échanges ont une histoire : La ville de Shanghai a rejoint en 2010 le « Réseau des villes créatives » créé par L’UNESCO, soit 246 cités ayant identifié la création comme facteur de développement urbain durable. Dans cette mouvance, Shanghai a lancé la « World Design Cities Conférence », une série d’événements consacrés au design, qui démarre aujourd’hui, simultanément en France et en Chine. Le thème, « Design sans frontière, Coopération durable », illustre concrètement la richesse des échanges internationaux.

Rénovation urbaine
L’exposition présentée du 15 au 18 septembre était conséquente : elle couvrait d’ailleurs les trois étages de la galerie. Elle s’ouvrait sur l’urbanisme, avec une séquence immersive sur les bouleversements du paysage urbain de Shanghai, intitulée « le Bund invisible » conçue par Tseng Wei-Hao et Huang Pei, et présentait les œuvres de deux artistes, Lin Shan et Cotton Zhou. Les vidéos présentées témoignent de l’évolution de ce quartier emblématique, qui fait face au Museum of Art Pudong signé par Jean Nouvel. Son geste rappelle combien les plus grands architectes chinois et étrangers ont transformé l’architecture de la mégalopole. En miroir, au dernier étage de la galerie, la transformation du paysage urbain français était abordée par l’historien d’art Marc Partouche qui aborde l’ensemble urbain Paris-Saclay à travers le regard de plusieurs artistes notamment Miguel Chevalier, Céline Clanet, Bernard Moninot et Arno Gisinger.

Mode et design
Rejoignant la thématique « design sans frontière », l’exposition abordait bien évidemment le design produit. Elle valorisait particulièrement des entreprises créatives et innovantes, dans les domaines de la mode et du design. On découvrait par exemple des marques de mode haut de gamme comme ICICLE. C’est aussi l’occasion pour le public de tester les nouvelles collections de chaises en fibre de carbone conçue par Jiang Qiong’er, la conseillère artistique de l’exposition et co-fondatrice de la marque de luxe ShangXia. À cette occasion, la designeuse présentait « Essensualisme », un sublime ouvrage qui revenait sur les 13 premières années de cette aventure avec Shang Xia, et la mise en avant de savoir-faire traditionnels dans des collections hautement contemporaines.

Maison & Objet Design Award China
Parallèlement à la découverte d’entreprises artisanales dans le domaine de l’objet, la mode, l’art de vivre au sens large, l’exposition donnait aussi un coup de projecteurs aux jeunes talents : une belle visibilité est ainsi donnée aux designers émergeants de la section « DesignPlus » de Shanghai Design Week, ainsi qu’aux lauréats de la deuxième édition du prix Maison & Objet Design Award China. Ce prix est décerné à des designers chinois par un jury sino-occidental, qui comprenait notamment des personnalités comme Pierre Favresse, Rossana Orlandi ou encore Isabelle Stanislas.

Design Care et NFT
Cette journée d’inauguration est aussi l’occasion d’échanges, de mise en réseaux de professionnels. Trois tables rondes se sont succédé : la première, consacrée à l’enjeu de porter le design sous l’angle du « care » à notre ère numérique, la deuxième sur le développement d’acteurs majeurs du design dans le secteur du luxe à Shanghai, la troisième sur les NFT et le métaverse. Des thèmes en écho au « méta-sensible », fil conducteur de ces éditions de Maison & Objet et de Paris Design Week.
Les festivités et les échanges se sont prolongés dans la soirée par une « networking party » : une première journée de World Design Cities Conferences, prometteuse par son dynamisme, et la qualité des sujets abordés.

Marc Partouche, Secrétaire général de l'Association internationale des critiques d'art
Franck Millot, directeur de la Paris Design Week
Antonio Frausto, directeur de l'agence Arte Charpentier
Thomas Dariel, designer et fondateur de Maison Dada

Talk réalisé à l’occasion de la Paris Design Week 2022
Intervenants :
- Gregory Lacoua, designer pour les Éditions Souchet
- Taro Okabe, architecte
- Eñaut Jolimon de Haradener, PDG d’Alki.
Modération : Bénédicte Duhalde, conseillère éditoriale – Intramuros
Bois tourné, bois massif, conjugaison de matières… Les collections présentes sur le marché traduisent un intérêt des consommateurs pour cette matière noble, revalorisée aussi par les possibilités techniques de la travailler. Focus sur l’hinoki, un bois sacré japonais facile à travailler et très sensoriel.
Une conférence donnée le vendredi 09 septembre, à l’Intramuros Café, dans le cadre de la Paris Design Week 2022.
À découvrir également : L’expérience client dans le virtuel

À l’Espace Commines, Intramuros propose son traditionnel Café. Un lieu de rencontres où se détendre, tenir ses rendez-vous, se restaurer et assister aux talks Paris Design Week x Intramuros. Retour sur le programme du dimanche 11 septembre.
15h
Carte blanche à Women in Design
Durant un an, Women in Design a mené une enquête minutieuse pour rechercher 52 designeuses au parcours emblématique, connues ou non. Avec leurs clients, intégrées en agence, en entreprise, dans l’industrie, elles font bouger les lignes internes en promouvant une démarche design inclusive. Dès septembre, le collectif dévoilera un profil par semaine. Retour sur cette enquête avec des membres de ce groupe.
16h-16h50
Villes invisibles, vers une poétique de la donnée ?
Un nouveau paysage urbain se dessine : avec l’apparition de caméras intelligentes, de dispositifs de reconnaissance sonore ou encore de détecteurs de particules… nous assistons à une massification de la collecte de données présentes dans notre environnement. Comment offrir plus de transparence autour de la collecte des données urbaines ? Et si de nouvelles interactions humains-données étaient possibles ? Et si ce matériau qu’est la donnée prenait forme pour servir la poétique des villes et l’intérêt des citoyens ? Il s’agit le temps d’une table ronde de s’interroger sur une expérience sensible de la ville : incarner la donnée pour la rendre visible, palpable, auditive, olfactive… accessible, et démocratique. Un talk organisé et modéré par Anne-Marie Sargueil, Présidente de l’Institut Français du Design.
Avec Nouredine Azzouk, Président de Nation Numérique, conseiller numérique à l’Assemblée nationale, Johanna Rowe Calvi, Chafik Studio, Claire Tréfoux, Head of design et Co-fondatrice du Design Lab Thales


À l’Espace Commines, Intramuros propose son traditionnel Café. Un lieu de rencontres où se détendre, tenir ses rendez-vous, se restaurer et assister aux talks Paris Design Week x Intramuros. Retour sur le programme du samedi 10 septembre, qui se clôturera par la soirée de vernissage de l’intramuros café et intramuros galerie.
16h-16h50
Le Japon, terre d’inspiration
La Villa Kujoyama vient d’avoir 30 ans. Une vingtaine de designers ont expérimenté des résidences entre ses murs lors d’un séjour qui a interrogé leurs pratiques tout autant que celles locales. Depuis, d’autres programmes de coopération ont été développés. Et si, dans sa relation à l’artisanat et à la matière, le Japon était une source d’inspiration pour une transition vers la contemporanéité ?
Avec Hedwige Gronier, responsable du mécénat culturel de la Fondation Bettencourt-Schueller, Sumiko Oé-Gottini, consultante, experte en métiers d’art, Lauriane Duriez, directrice des Ateliers de Paris et Elsa Pochat, designeuse.




17-17h50
Rééditer : faire revivre ou réinventer
Rééditer des collections nécessite des adaptations constantes que les clients ne perçoivent pas, attendant de l’icône ciblée qu’elle soit également fonctionnelle. Un pari pour l’équipe design intégrée. Comment choisit-on une réédition ? Entre patrimoine et lutte contre l’obsolescence programmée, un partage d’expériences et de points de vue.
Avec Karin Gintz, directrice Vitra France, Jacques Barsac (rééditions Charlotte Perriand chez Cassina), Jason Brackenbury, directeur France de Flos, Marie-Line Salançon, directrice de MyDesign.


18h-18h50
Art & design, les synergies possibles
Dans les programmes internationaux, les galeries récentes et les fondations, le design devient un secteur considéré à part entière et rejoint les autres disciplines artistiques dans des croisements croissants. Une voie montrée par d’autres pays ?
Avec Béatrice Masi, directrice de Spaceless Gallery, Olivier Ibañez, directeur de la communication de la Fondation Carmignac, Gaëtan Bruel, directeur de la Villa Albertine, et Clélie Debehault, cofondatrice de Collectible à Bruxelles.





À l’Espace Commines, Intramuros propose son traditionnel Café, en partenariat avec Vitra et Akagreen. Un lieu de rencontres où se détendre, tenir ses rendez-vous, se restaurer et assister aux talks Paris Design Week x Intramuros. Retour sur le programme du vendredi 9 septembre.
17-17h50
Le bois, tendance ou intemporel ?
Bois tourné, bois massif, conjugaison de matières… Les collections présentes sur le marché traduisent un intérêt des consommateurs pour cette matière noble, revalorisée aussi par les possibilités techniques de la travailler. Focus sur l’hinoki, un bois sacré japonais facile à travailler et très sensoriel.
Avec Gregory Lacoua, designer pour les Éditions Souchet, Taro Okabe, architecte et Eñaut Jolimon de Haradener, PDG d’Alki.



18h-18h50
L’expérience client dans le virtuel
Entre site, développement d’applis et, aujourd’hui, incursion dans le métaverse, l’expérience client virtuelle est une pratique à part entière prise en compte dans le retail. Comment analyser le comportement client pour mieux créer de l’émotion ? Comment rendre un univers méta-sensible et attractif ? Et quels sont les impacts écologiques du développement de ce marché parallèle ?
Avec Johanna Rowe Calvi, UX designeuse, Sandra Gasmi, fondatrice de Demain !, et Anne Asensio, vice-présidente de Design Expérience Dassault Systèmes




L’édition 2022 de la Paris Design Week (PDW) est placée sous le signe du méta-sensible. Durant dix jours, ce festival du design anime la capitale, rythmé par des installations dans des lieux insolites investis par des designers renommés et des artistes, des expositions de créateurs émergents, des mises en scène dans des showrooms. Suite des repérages de la rédaction.
Détour scandinave à l’Institut suédois
Vêtements, aménagements d’intérieur ou urbanisme et développement urbain, Swedish Secrets lève le voile sur le design scandinave contemporain à l’Institut suédois. Dans une scénographie imaginée par le duo de designers franco-suédois Färg & Blanche, plus de quarante designers, architectes et créateurs de mode engagés pour une société plus durable exposent leur travail, par exemple, autour de la collection iconique de l’éditeur danois Carl Hansen & Søn.

À l’espace Froissart, Maison Papier présente le premier luminaire vendu avec son NFT
Près de l’Intramuros galerie, la maison d’édition Maison Papier participe pour la première fois à la Paris Design Week. Fondée par Claire Germouty, elle expose ainsi à l’espace Froissart la lampe Circea+NFT, designée par Luc de Banville, et qui sera vendue avec son NFT, grâce à un partenariat inédit avec Minting.fr. Sur le stand seront également présentés le paravent Allegria, imaginé par Sandra Biaggi ainsi que les chaises Vanves proposées par Grégoire Borach, conçues à partir de chutes de papier compressées, le Drop Cake, imaginé et crée par Sophie Chénel (Procédés Chénel).




L’Ameublement français à la Monnaie de Paris
L’Ameublement français rassemble 380 entreprises françaises de la fabrication d’ameublement et de l’aménagement des espaces de vie. À la Monnaie de Paris, elle accueille, à travers l’exposition « Psychanalyse d’un meuble à quatre pattes », le cabinet de curiosités pensé par le décorateur et designer Vincent Darré pour explorer avec audace et malice les pièces de mobilier des manufactures de haute tradition françaises sous toutes leurs coutures.

L’Atelier de recherche et de création du Mobilier national
Haut lieu de patrimoine et acteur majeur de la création, le Mobilier national dispose, avec son Atelier de recherche et de création, de la structure idoine pour promouvoir le design contemporain en France. Deux de ses pièces sont présentées lors de la PDW : la nouvelle chaise de la BnF conçue par le designer Patrick Jouin, et l’ensemble Eidos XXI (bureau, bibliothèque, luminaires) de Benjamin Graindorge et Valérie Maltaverne.

Fragments, à la Fondation Le Corbusier
Fragments est une collection de meubles et d’objets en marbre de la Seine, imaginée par le designer Anthony Guerrée, éditée par M éditions et présentée à la Fondation Le Corbusier. Son travail, réalisé aux côtés d’artisans marbriers, transcende la beauté brute de la pierre pour donner vie à des pièces fonctionnelles (table basse, chaise longue, lampadaire), se révélant dans les jeux d’ombre et de lumière chers au grand architecte.
Collection Bleu Nuit à la Faïencerie Georges
C’est dans sa boutique de la rue Charlot que la Faïencerie Georges va présenter sa nouvelle collection, Bleu Nuit, d’assiettes en faïence, avec toujours ce remarquable travail de décoration à la main sur émail cru. Depuis quatre générations, le symbole des deux nœuds verts de la marque nivernaise continue de garantir les règles d’or de la faïencerie française.

Carte blanche à Hanna Anonen à l’Institut finlandais
Lauréate du prix Jeune Designer décerné par Design Forum Finland en 2021, Hanna Anonen est une designeuse aux multiples talents, dont la conception d’espaces, le graphisme et la création de pièces de mobilier et d’objets usuels. Bois peint et couleurs vives sont sa marque de fabrique, qui renouvelle la tendance sobre et minimaliste du design finlandais dans des formes géométriques plus rythmées et joyeuses.


Parcours des décorateurs : la French touch de Christophe Delcourt
Dans le cadre du Parcours dédié, le talent des grands décorateurs français est convié pour montrer leur aptitude à traduire le chic et l’élégance en mobilier. Aux côtés de Charlotte Biltgen, Jean-Pierre Tortil, Chahan Minassian ou Laura Gonzalez, notons la présence de Christophe Delcourt, créateur indépendant et designer de la conception des systèmes d’assises et des ensembles de canapés Daniels de la marque Minotti.
Première pour la galerie David Zwirner
Réputée pour être l’une des trois plus grandes galeries d’art contemporain de Paris, la galerie David Zwirner participe pour la première fois à la Paris Design Week. Trois ans après l’ouverture de sa galerie parisienne, rue Vieille-du-Temple (dans l’ancienne galerie Yvon Lambert), l’enceinte parisienne du collectionneur parmi les plus influents du monde de l’art, selon le magazine « Art Review », va encore élargir son champ de création.

Le méta-sensible aux Archives nationales
Le magazine « Elle Décoration » propose, dans le cadre du parcours Factory, une intéressante exposition autour des NFT, conçue par Jean-Christophe Camuset, aux Archives nationales (salon princesse de Soubise). Treize duos composés d’un designer et d’un professionnel des NFT y sont invités autour du thème du méta-sensible.

M&L Craft au rendez-vous Materials & Light
Materials & Light vous donne rendez-vous les 12 et 13 septembre 2022 au Carreau du Temple pour deux jours D’exposition, de conférences et de workshops sur le thème des matériaux innovants pour l’architecture et le design. Nouveauté de cette édition : M&L CRAFT, une exposition et un cycle d’ateliers sur le thème des matériaux et savoir-faire d’exception.
Carreau du Temple | 4 rue Eugène Spuller, 75003 Paris

À l’Espace Commines, Intramuros propose son traditionnel Café, en partenariat avec Vitra et Akagreen. Un lieu de rencontres où se détendre, tenir ses rendez-vous, se restaurer et assister aux talks Paris Design Week x Intramuros. Rappel du programme du jeudi 8 septembre.
17h-17h50
Au croisement des métiers d’art et du design, innover et valoriser le geste
À l’occasion des dix ans du mouvement Slow Made et de l’Année du verre, retour sur le rapport au geste, à la matière et à la démarche de design. Comment le design met-il au défi les savoir-faire, et vice versa ? Comment le retour au geste interroge-t-il la notion même de production, de commande ?
Avec Marc Bayard, responsable scientifique au Mobilier national et cofondateur du Slow Made, et Jean-Baptiste Sibertin-Blanc, designer, Marva Griffin, directrice Salone Satellite (en vidéo)


18h-18h50
Quel avenir pour les jeunes designers ?
Quels sont les nouveaux parcours de designers ? Comment intégrer le marché ? Quelles possibilités pour faire se rencontrer l’offre et la demande ? Quelles sont les difficultés au sortir du diplôme et quels tremplins ou passerelles sont à disposition ?
Avec Silvia Dore, présidente de l’AFD, Pathum Bila Deroussy, fondateur de Design Link, et Emily Marant, fondatrice de French Cliché (en visioconférence)




Elle est née en 1980 à Pordenone, une petite ville de la Vénétie Julienne dans le Frioul, à une heure de Venise, non loin de Udine, dans le Triangle de la Chaise. Enfant, elle s’intéressait aux dessins de couleur et aux jeux créatifs mais pas plus. Aujourd’hui, elle rénove des espaces fabuleux avec discrétion et délicatesse, juxtapose des matériaux remarquables pour des expériences tactiles exceptionnelles. Pour cette édition de septembre, elle a été nommée « designer de l’année » à Maison & Objet.
La terracotta, le marbre, le velours n’ont pas de secret pour elle. « J’ai compris mon intérêt pour le design et l’aménagement intérieur au collège avec mon professeur d’arts plastiques qui était architecte et qui nous a donné de passionnants cours sur les maîtres du Novecento. J’ai donc décidé d’étudier l’architecture à l’Iuav de Venise (Università Iuav di Venezia) dans un environnement idyllique. Diplômée en 2005, j’ai travaillé dans différents studios à Florence et Milan qui dessinaient des produits et des aménagements pour des marques réputées puis j’ai ouvert mon propre bureau. Pour me donner de la visibilité, j’ai décidé d’exposer sur le salon Satellite en 2012. J’ai présenté à cette occasion plusieurs produits dont la table Florian dessinée pour un ami suisse qui avait une galerie d’art – table d’exposition, table basse et miroir mural. À ce moment j’avais déjà lancé Attico Design, une marque qui m’a servi à faire comprendre mon design. En 2013, ma fille est née et j’ai décidé de me consacrer à temps plein à l’architecture intérieure. »
Des débuts fulgurants
« À partir de là, j’ai été contacté par des sociétés pour commencer à travailler avec elles sur des commandes ou comme directrice artistique. La première direction artistique que j’ai fait était pour les mosaïques Botteganove en 2016 et dans la suite immédiate pour Fendi à Design Miami où j’ai présenté The Happy Room. Cette année, j’ai entamé de nouvelles collaborations avec des marques internationales comme Etel, fabricant de mobilier moderniste brésilien, Kaldewei fabricant allemand d’équipements de salles de bains en acier émaillé et la marque hollandaise moooi. Nous avons renforcé notre collaboration avec Billiani (fabricant de chaise en bois à Manzano) et Fornace Brioni (carreaux en terre cuite), dessiné un nouveau lit pour Gervasoni et de nouveaux sols avec De Maio. Sergio Rossi vient d’ouvrir une nouvelle boutique via Della Spiga à Milan, que j’ai conçue avec mon équipe, une ‘magic box’ ou les chaussures de luxe sont en surexposition dans un univers comme aquatique. Elle doit servir de modèle dans le monde entier. »

© Filippo Bamberghi

© Mattia Balsamini Studio
2020, année ‘smart working’
« Le Covid n’a pas entaché mon activité. Ma pratique du design est restée la même et j’ai appliqué de nouvelles stratégies pour aller toujours de l’avant. Mon travail se fait en équipe, ce métier est fait de relations, de confrontations et d’échanges tout autant que de contacts directs avec les prototypes, les matériaux et les finitions. Le toucher est essentiel et le « smart working » ne peut être un futur envisageable. Il y a des problématiques que la pandémie a porté au centre de notre attention : le développement durable, les process, les matériaux, le concept de produits lui-même, l’hybridation des fonctions à la fois dans l’espace et dans le mobilier. Ces sujets vont encore plus faire partie de notre création. Depuis mon studio, un espace choisi en septembre 2019, plus conçu comme une seconde maison que comme un bureau, je peux accueillir mes clients pour leur montrer mon approche des matériaux, des intérieurs, des couleurs. »


À Milan, via Pietro Maroncelli, en juin 2022, elle présentait chez ETEL, la collection Panorama (photo Filippo Bonberghi), une collection de meubles en noyer brésilien travaillée avec des techniques ancestrales, traditionnelles comme la marqueterie et le bois courbé, par ses maîtres, Jorge Zalszupin et Oscar Niemeyer. Dans une harmonie parfaite qui embrasse les deux continents, Amérique et Europe, Etel entame le troisième chapitre d’une collection internationale. Fondé en 1985 par Etel Carmona, designer autodidacte qui a commencé sa carrière dans les années 80 en restaurant des meubles dans sa maison de campagne à Sao Paulo, Etel s’est affirmé comme le fabricant de mobilier moderniste brésilien. Ses meubles s’affichent comme des bijoux comme la haute couture du mobilier brésilien avec une production irréprochable – artisans qualifiés rodés aux techniques traditionnelles et connaissance parfaite des bois locaux. Elle fut en 2001, une des premières entreprises à obtenir la certification FSC (Forest Stewardship Council).

Directrice artistique de la société Billiani (créée en 1911 et basée à Manzano), Cristina Celestino vient de faire entrer deux nouveaux designers au sein de cette entreprise plus que centenaire : Constance Guisset qui signe Fleuron, tout en bois ou dans une version rembourrée et Philippe Bestenhelder qui signe la collection Edelweiss, des chaises, tabourets et fauteuils avec dossiers pleins ou perforés, photographiés (par Mattia Balsamini Studio) dans une villa des année 1950 de Carlo Scarpa. L’atmosphère intimiste des clichés démontre la volonté de la marque de se positionner sur le terrain du domestique.
Des collaborations hors pairs
Pour Gebrüder Thonet Vienna GmbH, elle signe en 2018 la table basse Caryllon qui exprime la puissance de la technique du bois courbé. Chez Moooi, elle présentait en juin un fauteuil au sein de l’exposition « A life extraordinary », Salone dei Tessuti, via S. Gregorio, dans un focus spécial sur la créativité associée à la technologie. C’est avec le Palazzo Avino et sa rénovation qu’elle s’est faite remarquer poussant ses recherches sur Ravello, la côte amalfitaine et ses villas aux jardins merveilleux comme la Villa Cimbrone et la Villa Rufolo. Le Palazzo Avino, propriété de la famille Avino se devait de devenir un objet de désir, en haut de ruelles pavées et accidentées. L’Hôtel apparait comme un mirage au milieu d’oliviers, de citronniers et d’orangers en terrasse. La vue imprenable sur la mer Tyrrhénienne doit se mériter et les détails de l’architecture mauresque se révéler dans des matériaux nacrés qui font référence à la flore environnante.
Fauteuil Aldora, design Cristina Celestino pour Moooi
Ses topiaires pour Fornacebrioni font des accessoires idéaux pour ses rénovations. Ses boîtes et banquettes-canapés en rotin pour Maison Matisse, ses marbres pour Margraf créent des ambiance aigue-marine, sable et corail aux accents roses, moka ou onyx, des effets de bois patinés, des céramiques craquelées, des miroirs aux effets vieillis raffinés avec insertion de laiton brossé. Coton et lin sont proposés dans des dimensions XXXL avec des motifs surdimensionnés. Ses têtes de lits monochromes (Pianca) et ses tapis au grain soyeux (CC Tapis) conviennent même aux espaces les plus brutalistes des Dolomites. Élue Designer de l’Année 2022 sur Maison & Objet, elle prépare une surprise… À suivre.



De retour à Villepinte du 8 au 12 septembre, Maison & Objet a décidé de centrer sa seconde édition annuelle autour du thème du méta-sensible.
Avec 2 182 exposants attendus, Maison & Objet tend à créer un choc d’expériences qui oscilleront entre réalité et virtuel. « En 2020, nous avons tous été en mode résistance, en 2021, en mode résilience. 2022 marque une volonté de renaissance », témoignait à ce sujet Vincent Grégoire, directeur consumer trends & insights chez NellyRodi, et instigateur du thème.
Cristina Celestino, designeuse de l’année à M & O
Enfant, l’Italienne Cristina Celestino s’intéressait aux dessins de couleur et aux jeux créatifs mais sans plus. Aujourd’hui, elle juxtapose des matériaux remarquables pour des expériences tactiles exceptionnelles.


Future on Stage : un tremplin consacré aux jeunes entreprises du design
Grande nouveauté, le tremplin Future on Stage veut faire profiter de l’écosystème du salon aux jeunes entreprises qui font avancer le secteur du design, de la décoration et de l’art de vivre. Une occasion non négligeable de gagner en visibilité.
Les Rising Talents seront hollandais
Dans le cadre du programme Rising Talent Awards, six designers et un artisan d’art des Pays-Bas ont été sélectionnés, et leur travail sera présenté par l’Atelier néerlandais. Le mélange d’un héritage cosmopolite, moderne et poétique et d’une vision plus critique de notre système de consommation.

23 talks organisés en live
Cette année encore, le salon Maison & Objet sera l’occasion d’ouvrir les débats sur divers sujets. Pas moins de 23 talks sont attendus, abordant des thèmes liés au mobilier, aux matériaux, aux processus de création, aux NFT, aux espaces de travail, au design culinaire et bien plus encore…

Du 9 au 12 septembre, Intramuros prend ses quartiers au cœur de la Paris Factory, en investissant cette année deux lieux : l’Espace Commines et l’Espace Froissart.


À l’Espace Commines, Intramuros propose son traditionnel Café. Un lieu de rencontres où se détendre, tenir ses rendez-vous, se restaurer et assister aux talks Paris Design Week x Intramuros (lire le programme ci-après). En partenariat avec Aka Green et Vitra, cet espace végétalisé sera aussi l’occasion de découvrir les nouvelles rééditions colorées de la collection Jean Prouvé que la maison suisse vient tout juste de ressortir.
Adresse : 17, rue Commines 75003 Paris
À l’espace Froissart, Ia rédaction vous invite à découvrir une sélection de jeunes créateurs, avec notamment la participation de résidents des Ateliers de Paris ou de créateurs labellisés « Fabriqué à Paris », d’Axel Chay, de 13Desserts, de Ciluzio par AAMA Design, de la Maison Martin Morel, ainsi que les prototypes et recherches réalisés par Thomas Delagarde et Léna Micheli, en partenariat avec Adagio et Serge Ferrari, dans le cadre du concours Camondo. Dans un espace de lecture réalisé en partenariat avec le Mobilier national, les visiteurs pourront consulter les derniers numéros d’« Intramuros » et écouter les premiers épisodes de notre série de podcasts co-créée avec Bang & Olufsen.
Adresse : 7, rue Froissart 75003 Paris
Talks Intramuros x Paris Design Week
Pour les derniers ajustements du programme, veuillez consulter les sites Intramuros.fr et www.maison-objet.com/paris-design-week
Jeudi 8 septembre
17h-17h50
Au croisement des métiers d’art et du design, innover et valoriser le geste
À l’occasion des dix ans du mouvement Slow Made et de l’Année du verre, retour sur le rapport au geste, à la matière et à la démarche de design. Comment le design met-il au défi les savoir-faire, et vice versa ? Comment le retour au geste interroge-t-il la notion même de production, de commande ?
Avec Marc Bayard, responsable scientifique au Mobilier national et cofondateur du Slow Made, et Jean-Baptiste Sibertin-Blanc, designer, Marva Griffin, directrice Salone Satellite (en vidéo)


18h-18h50
Quel avenir pour les jeunes designers ?
Quels sont les nouveaux parcours de designers ? Comment intégrer le marché ? Quelles possibilités pour faire se rencontrer l’offre et la demande ? Quelles sont les difficultés au sortir du diplôme et quels tremplins ou passerelles sont à disposition ?
Avec Silvia Dore, présidente de l’AFD, Pathum Bila Deroussy, fondateur de Design Link, et Emily Marant, fondatrice de French Cliché (en visioconférence)



Vendredi 9 septembre
17-17h50
Le bois, tendance ou intemporel ?
Bois tourné, bois massif, conjugaison de matières… Les collections présentes sur le marché traduisent un intérêt des consommateurs pour cette matière noble, revalorisée aussi par les possibilités techniques de la travailler. Focus sur l’hinoki, un bois sacré japonais facile à travailler et très sensoriel.
Avec Gregory Lacoua, designer pour les Éditions Souchet, Taro Okabe, architecte et et Eñaut Jolimon de Haradener, PDG d’Alki.

18h-18h50
L’expérience client dans le virtuel
Entre site, développement d’applis et, aujourd’hui, incursion dans le métaverse, l’expérience client virtuelle est une pratique à part entière prise en compte dans le retail. Comment analyser le comportement client pour mieux créer de l’émotion ? Comment rendre un univers méta-sensible et attractif ? Et quels sont les impacts écologiques du développement de ce marché parallèle ?
Avec Johanna Rowe Calvi, UX designeuse, Sandra Gasmi, fondatrice de Demain !, et Anne Asensio, vice-présidente de Design Expérience Dassault Systèmes



Samedi 10 septembre
16h-16h50
Le Japon, terre d’inspiration
La Villa Kujoyama vient d’avoir 30 ans. Une vingtaine de designers ont expérimenté des résidences entre ses murs lors d’un séjour qui a interrogé leurs pratiques tout autant que celles locales. Depuis, d’autres programmes de coopération ont été développés. Et si, dans sa relation à l’artisanat et à la matière, le Japon était une source d’inspiration pour une transition vers la contemporanéité ?
Avec Hedwige Gronier, responsable du mécénat culturel de la Fondation Bettencourt-Schueller, Lauriane Duriez, directrice des Ateliers de Paris, Elsa Pochat, designeuse, et Sumiko Oé-Gottini, consultante.



17-17h50
Rééditer : faire revivre ou réinventer
Rééditer des collections nécessite des adaptations constantes que les clients ne perçoivent pas, attendant de l’icône ciblée qu’elle soit également fonctionnelle. Un pari pour l’équipe design intégrée. Comment choisit-on une réédition ? Entre patrimoine et lutte contre l’obsolescence programmée, un partage d’expériences et de points de vue.
Avec Karin Gintz, responsable Vitra France, Jacques Barsac (rééditions Charlotte Perriand chez Cassina), Jason Brackenbury, directeur France FLOS, Marie-Line Salançon, MyDesign
18h-18h50
Art & design, les synergies possibles
Dans les programmes internationaux, les galeries récentes et les fondations, le design devient un secteur considéré à part entière et rejoint les autres disciplines artistiques dans des croisements croissants. Une voie montrée par d’autres pays ?
Avec Béatrice Masi, directrice de Spaceless Gallery, Olivier Ibanez, directeur de la communication de la Fondation Carmignac, Gaëtan Bruel, directeur de la Villa Albertine (en visio conférence), et Clélie Debehault, cofondatrice de Collectible à Bruxelles.




Dimanche 11 septembre
15h
Carte blanche à Women in Design
Durant un an, Women in Design a mené une enquête minutieuse pour rechercher 52 designeuses au parcours emblématique, connues ou non. Avec leurs clients, intégrées en agence, en entreprise, dans l’industrie, elles font bouger les lignes internes en promouvant une démarche design inclusive. Dès septembre, le collectif dévoilera un profil par semaine. Retour sur cette enquête avec des membres de ce groupe.
16h-16h50
Villes invisibles, vers une poétique de la donnée ?
Un nouveau paysage urbain se dessine : avec l’apparition de caméras intelligentes, de dispositifs de reconnaissance sonore ou encore de détecteurs de particules… nous assistons à une massification de la collecte de données présentes dans notre environnement. Comment offrir plus de transparence autour de la collecte des données urbaines ? Et si de nouvelles interactions humains-données étaient possibles ? Et si ce matériau qu’est la donnée prenait forme pour servir la poétique des villes et l’intérêt des citoyens ? Il s’agit le temps d’une table ronde de s’interroger sur une expérience sensible de la ville : incarner la donnée pour la rendre visible, palpable, auditive, olfactive… accessible, et démocratique. Un talk organisé et modéré par Anne-Marie Sargueil, Présidente de l’Institut Français du Design.
Avec Nouredine Azzouk, Président de Nation Numérique, conseiller numérique à l’Assemblée nationale, Johanna Rowe Calvi, UX designeuse, Chafik Gasmi, Architecte et designer, Chafik Studio, Claire Tréfoux, Head of design et Co-fondatrice du Design Lab Thales





Le 19 mai dernier ont été désignés les lauréats de la 13e édition des Varallia Design Awards 2022, avec une remise des prix début juillet. Les jurys ont choisi de mettre à l’honneur Elise Souchet, Stanislas Raba, Nicolas Mizzon, Jeanne Bonaimé et Loïc Pellissier. Retour sur ces jeunes créateurs.
« Notre raison d’être est de ré-imaginer le verre pour construire un avenir durable. Nous voulons redéfinir la façon dont le verre est produit, réutilisé et recyclé, pour en faire le matériau d’emballage le plus durable au monde » s’est fixé comme objectif Verallia, leader européen de l’emballage en verre pour les boissons et les produits alimentaires. C’est autour de cette thématique durable qu’ont eu lieu les Verallia Design Awards 2022, avec 170 projets proposés par des étudiants et jeunes diplômés en école de design, packaging et Beaux-Arts.
Catégories « Bières » « Vins tranquilles et effervescents » et « Spiritueux »
Dans la catégorie « Bières », Samy de Jeanne Bonaimé l’emporte grâce à son look futuriste. L’étudiante en Bachelor design produit et innovation à Bellecour Ecole de Lyon a ainsi créé un produit pratique, sensible aux contraintes du monde du verre.

Elise Souchet remporte la catégorie « Vins tranquilles et effervescents » avec Mue, remarquée pour son effet « seconde peau ». Mi nue, mi mue, ce produit de la créatrice de la Cité scolaire Raymond Loewy de la Souterraine a séduit le jury.


Quant à Genever de Stanislas Raba et Nicolas Mizzon, il est choisi dans la catégorie « Spiritueux ». Un hommage rendu aux codes des spiritueux par son design reconnaissable qui récompense ce duo diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne.
Le coup de cœur de Lucile Viaud
Désignée comme marraine de cette 13e édition, Lucile Viaud a choisi Bottle Cap de Manon Choux, son coup de cœur. Couleurs ambrées, cônes, l’étudiante à ESAAB de Nevers a choisi le houblon comme modèle pour sa bière : un choix audacieux récompensé.


Loïc Pélissier, prix spécial pour Torche
Cet étudiant au Lycée Polyvalent Rive Gauche de Toulouse a imaginé Torche sur le thème donné : évènement sportif. Avec sa forme aux courbes rappelant une torche, la bouteille a particulièrement été travaillée pour être commercialisable.

Le 23 juin, le festival Design Parade s’est ouvert à Toulon avec les expositions d’architecture d’intérieur suivies le lendemain par l’inauguration des expositions de design à la villa Noailles à Hyères, un évènement à la fois grand public et pointu. Au total, 20 jeunes talents entraient en concurrence avec des projets de grande qualité. Découvrez les lauréats de cette édition 2022.
Depuis 2006, la villa Noailles accueille la Design Parade, fondée et dirigée par Jean-Pierre Blanc et présidée par Pascale Mussard. Le festival se divise depuis 2016 entre Hyères – pour le design – et Toulon -–pour l’architecture d’intérieur. Il a pour mission de mettre à l’honneur 20 jeunes créateurs, en leur offrant une vitrine ainsi qu’un accompagnement complet pour la réalisation de leur présentation. Dans chaque section, un jury professionnel récompense des lauréats dans des prix rendus possible grâce à une dizaine de partenariats qualitatifs (comme le Mobilier national, la fondation Carmignac ou encore la manufacture de Sèvres, Chanel…) Les expositions sont ouvertes au public jusqu’au 4 septembre pour celles de Hyères et jusqu’au 30 octobre 2022 pour celles de Toulon. Cette année, le jury de Toulon était présidé par Rodolphe Parente – également invité d’honneur – et retenu pour son style percutant et glamour. Quant à Hyères, le choix s’est porté sur Ineke Hans et son design et sa recherche d’économie de matière.
Design Parade Hyères 2022
Grand Prix du jury : Claire Pondard & Léa Pereyre
Le projet Anima II, réalisé par Claire Pondard & Léa Pereyre a remporté le Grand prix du jury ainsi que le Prix du public de la ville de Hyères pour leur recherche alliant matériau et robotique : Anima II sont des formes mouvantes, qui réagissent à la présence humaine grâce à des capteurs de mouvements : dans un esprit de créatures abyssales, des « simples » feuilles de plastique en 2D se transforment en formes organiques qui montent, descendent et s’étendent.
Ce Grand Prix du Jury de la Design Parade Hyères dote le duo d’une résidence de recherche d’un an à Sèvres, de la participation au concours en 2023 en tant que membre du jury accompagnée d’une exposition personnelle à la villa Noailles ainsi qu’un séjour de recherche d’un an au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques de Marseille (Cirva) afin de réaliser un vase en trois exemplaires.


La Mention spéciale du jury pour Stéven Coëffic
Stéven Coëffic avec son projet « Un moment de distraction fonctionnelle » et ses objets colorés majoritairement réalisés en céramique et en verre reçoit la Mention spéciale du jury. Par sa série de neuf objets, le designer joue avec les codes d’ouverture et de fermeture, les redéfinissant : le coffre s’ouvre grâce à un point de connexion, le lampadaire s’allume par la superposition de deux objets … La démarche design se veut intemporelle avec ses objets qui ne nécessitent pas d’électronique et ses formes simplifiées.
Un prix fruit de l’association d’American Vintage avec le festival qui offre à Stéven Coëffic une dotation pour créer une pièce en collaboration avec eux.

Design Parade Toulon 2022
Madeleine Oltra & Angelo de Taisne : consacrés par 4 prix
Le duo a fait une prestation fracassante à la Design Parade Toulon 2022 avec Sardine Sardine en remportant pas moins de 4 prix avec le Prix Chanel, le Prix Van Cleef et Arpels, le Prix Carmignac et le Prix du jury. Sardine Sardine nous plonge dans sa tente en toile aux couleurs chaleureuses et dorées. Entre la Ricorée, les figues sur la table, le lit de camp et la bouilloire frémissante, ce projet offre une immersion complète appelant à l’aventure. Le duo a dessiné les différentes pièces de mobilier, a su décliner des fauteuils et des lits d’appoints les codes du matériel de camping (matériau, technique) et a repris dans les coutures des revêtements des matelas gonflables. La « tente XXL » est entièrement démontable et transportable sur un toit de voiture équipé. Les deux jeunes designers se sont ingéniés à détourner des matériaux (tapis de sol) pour mieux revisiter les objets du quotidien dans un principe ergonomique.
Créé en 2019, le Prix Visual Merchandising décerné par Chanel permettra au duo de réaliser un projet de création à hauteur de 20 000€. Ce dernier sera exposé lors de la Design Parade Toulon 2023. Quant au Grand prix Van Cleef & Arpels, il dote les gagnants d’une bourse de 5 000€. Nouveautés 2022 : un accompagnement en conseil en image et relations presse par l’agence David Giroire Communication est proposé pendant un an ainsi qu’une possibilité de collaborer avec Delisle pour créer une pièce d’une valeur de 10 000€. Sans oublier le développement d’un projet créatif avec Codimat Collection, projet ayant vocation à rentrer dans les collections de la maison. Enfin, 2022 marque également l’arrivée de la Dotation de la fondation Carmignac qui récompense le duo avec une participation au concours en tant que membre du jury, une exposition personnelle à Toulon à la Design Parade Toulon 2023 et une invitation dans une résidence à créer un objet faisant le lien avec la philosophie du lieu.




Paul Bonlarron, Prix du Mobilier national à Toulon
C’est dans la matière molle que Paul Bonlarron trouve son inspiration et pense sa toilette aux coquillages comme une coquille habitable, mêlant miroir de nacre, fresque rocailleuse et motifs marins sur les pas des rocailleurs méditerranéens du XVIIe siècle.
Ce Prix du Mobilier national lui offre alors l’occasion de développer un projet créatif avec son l’Atelier de Recherche et de Création (ARC). L’institution – qui met en avant le design contemporain – permettra à Paul Bonlarron de présenter en 2023 son prototype au cours d’une exposition scénographiée par lui.
Prix du public de la ville de Toulon pour Marthe Simon
L’oursinade remporte le Prix du public de la ville de Toulon pour son intérieur évoquant l’oursin avec ses motifs inspirés de la villa Kérylos.
