Mobilier

Pour sa collection printemps-été 2023, Pinto dévoile la collection Constellations, composée de tapis, d’un canapé et d’un lit imaginé et conçu en collaboration avec le maitre en matière de literie : le Lit National.
Qui de mieux que le Lit National pour concevoir un lit d’exception ? Fondée en 1909, la maison classée entreprise du patrimoine vivant (EPV) depuis sa reprise en 2016, est une référence dans le domaine de la literie haut de gamme. Tous les lits sont entièrement faits à la main, du sommier au matelas, dans les ateliers situés à Aubervilliers. En collaboration avec Pinto, agence d’architecture d’intérieur qui développe aussi des collections, a été imaginé un lit monumental… qui semble pourtant en lévitation. C’était l’une des grandes découvertes de la dernière édition de Maison in the City.
Un concentré de confort et de légèreté
Pour la collection Constellations, composée d’un lit, d’un canapé, de deux luminaires en bronze et d’une série limitée de douze tapis, Fahad Hariri et Pietro Scaglione, en charge de développer depuis 2020 les collections de mobilier et d’art de la table pour Pinto, ont voulu se plonger dans l’univers de la nuit, et plus particulièrement celui des astres.


Le lit Constellations est constitué d’un sommier-banquette tapissier en peuplier et doté de lattes en hêtre sanglées. Le matelas est quant à lui conçu par le Lit National, dont seule la maison a le secret. Il se compose d’une nappe de ressorts ensachés au coeur est enrobée de nappes de latex 100% naturel, de pure laine vierge de mouton Texel, et d’une nappe de cachemire en face hiver et de soie en face été.

Concernant les tapis en soie laine, ils sont tous tuftés à la main. Disponibles en série limitée uniquement, ils se déclinent en douze modèles, soit un par signe astrologique. Enfin, le canapé Ipanema, dans sa version Constellations, se revêtit pour l’occasion des couleurs de la saison et de la collection.


En collaboration avec la designeuse italienne Anita Brotto, Artelinea présente une collection de vasques freestanding : Tristano e Isotta.
Depuis 60 ans, la marque florentine Artelinea a su se révéler et se démarquer pour devenir l’un des leaders en matière de transformation du verre et du cristal spécifiquement adapté à l’aménagement de la salle de bains. Pour cette nouvelle collection de vasques, Artelinea s’est appuyé sur le savoir-faire de la designeuse italienne Anita Brotto.
Une collection à inspiration antique
Les vasques de la collection Tristano e Isotta se déclinent sous deux variantes. Pour les concevoir, Anita Brotto a tiré son inspiration de l’époque antique. Elle propose ainsi Tristano, qui, par sa structure, évoque la solidité du style dorique. Isotta rappelle une « caryatide contemporaine » portant sur sa tête une élégante vasque en verre. Ces réalisations témoignent joliment des 60 années d’activités de la marque florentine.


Le nouveau numéro d’Intramuros consacre sa rubrique inspirante « Design à 360 ° », à des produits tout juste sortis en 2022. Mobilier, accessoires, mode, véhicules… découvrez les 40 coups de cœur de la rédaction dans le magazine ! En voici un dernier extrait.

Fauteuils Ellegenza, Kartell
Présentés au Salon de Milan, les fauteuils Ellegenza désignés par Philippe Starck pour Kartell sont revêtus de tissus chiné recyclé – dont 45% de coton recyclé issus de l’industrie – et de faux cuir. Les pieds sont noirs ou blancs en matériau recyclé et recyclable.

Vase Trudaine, Popit
Les vases de la collection Trudaine imaginée par Tom Poinsot pour Popit Paris sont uniques et issus d’anciennes cloisons en plâtre.

Suspension Venus, 13Desserts
Entre surface ondulée et courbe voluptueuse, la suspension Venus de Sophia Taillet est un luminaire en verre soufflé qui explore les techniques traditionnelles de soufflage du verre.

Royal Oak, Audemars Piguet
Audemars Piguet propose une nouvelle édition limitée de la Royal Oak automatique 34 mm en céramique noire, dont le design a été pensé par Carolina Bucci.

Nike Ria 09 concept, design Kacimi Latamene
« Je voulais rendre hommage à la NIKE AIR MAX 90, en nous invitant à nous interroger sur la forme et la fonction de la chaussure d’aujourd’hui et de demain (…) J’illustre à travers mes concepts comme La Nike Ria 09, une nouvelle approche globale du design où le monde virtuel et réel se rencontrent et ne font plus qu’un. » expliquait Kacimi Latamene à propos de son concept.

Le salon Maison & Objet a été l’occasion de voir les nouvelles collections d’assises présentées par les éditeurs. Si dessiner une chaise reste toujours un challenge – voire un « incontournable » – pour les designers, l’exercice de style commence tôt. Et le fabricant bien nommé La Chaise Française a décidé l’an passé de soumettre à ce réel défi les étudiants de l’Ecole Bleue, encadré par Guillaume Delvigne et Raphaël Plane. Comme un clin d’œil à l’événement qui vient de se terminer, retour en images sur les projections de ces futurs designers.
Si les fabricants français de chaises se font de plus en plus rares, La Chaise Française a souhaité faire perdurer au maximum le savoir-faire français en faisant le pari de s’associer à une manufacture créée en 1905 pour y développer des collections d’assises éco-responsables.
Son but premier est de réussir à mettre en place une vraie ligne éditoriale dans laquelle le bon sens économique et la démarche écologique doivent faire naître des sièges aux lignes sensibles et raffinées, simples et équilibrées. C’est dans ce contexte que La Chaise Française a mis en place une collaboration avec l’Ecole Bleue. Ce sont les étudiants de 4e année qui ont eu pour mission de concevoir une assise confortable, intemporelle, destinée à renforcer la gamme dans les segments « siège d’habitat » ou « home office ». Il s’agissait à travers ce projet d’intégrer toutes les contraintes d’une démarche éco-responsable avec pour objectif de mettre en avant un esprit français cher à la marque.
Encadrés par Raphaël Plane et Guillaume Delvigne, les étudiants ont présenté leurs projets devant un jury composé de Hector de Bartillat, cofondateur de La Chaise Française, Mathieu Galard, designer et DA, Sandra Biaggi, designer et fondatrice de The ODP Letter.
Les étudiants de l’Ecole Bleue se sont pris au jeu et chaque projet a été réfléchi en s’appuyant sur toutes ces contraintes comme autant de points de départ à une démarche créative. Prospectifs et pragmatiques, les projets présentés ont démontré leur capacité à prendre en compte les exigences d’un jury de professionnel. Les commentaires du jury étaient riches, constructifs et très souvent assez technique, ce qui étaient important pour un projet aussi complexe qu’une assise.
A l’issue de cette présentation, quatre lauréats ont été distingués :
1er prix : Wilson Shelker (Albatros)
2e prix : Marine Bachelet (Ese)
3e ex-aequo : Axelle Rafenne (T2) |
3e ex-aequo : Laurena Keller (L’AC10)
Wilson Shelker, premier prix pour la chaise Albatros
Présentée en noyer ou chêne et aux accoudoirs « ailés », la chaise Albatros répond totalement au cahier des charges remis par La Chaise Française dans ce cadre précis. Un projet jugé très abouti pour ce modèle de chaise de télé-travail dont le design et les matériaux trouveraient parfaitement leur place dans nos intérieurs.

Marine Bachelet, deuxième prix pour la chaise Ese
Ese es une assise voluptueuse qui appelle au confort et au design. Elle a su séduire le jury dans ses formes originales et ses couleurs en parfaite harmonie avec la tendance actuelle.

La chaise T2 d’Axelle Rafenne et l’AC10 de Laurena Keller, troisième prix ex aequo
Pour ce troisième prix, les membres du jury n’ont pas su départager deux projets, qui finissent finalement à la troisième place, ex aequo.
Le premier projet, qui a été un véritable coup de cœur pour deux membres du jury est la chaise T2 d’Axelle Rafenne, qui a été reconnue comme ayant tout pour devenir une icône de design avec sa forme très marquée et géométrique.
Le second projet remarqué était celui de Laurena Keller, pour l’AC10, qui correspondait, davantage à l’un des objectifs de La Chaise Française, qui était de savoir réinventer les intérieurs en créant des objets qui seraient à la fois justement dessinés et utiles. Une chaise qui a su plaire au jury par sa rondeur et son originalité.



Offecct a récemment sorti une déclinaison du fauteuil Pauline. Une extension de collection que l’éditeur suédois a accompagné d’un joli geste : la publication d’un ouvrage en hommage à Pauline Deltour, disparue brutalement en septembre 2021.
Pauline est un petit fauteuil pivotant en tissu avec accoudoirs ou sur roulettes. La collection se décline aussi en une version deux places et trois places. Pour la sortie de ces pièces supplémentaires, les dernières que l’éditeur a travaillées avec Pauline Deltour, Offecct a également publié un livre retraçant l’histoire de la designeuse française. Un ouvrage hommage – le cinquième de la série -, illustré de nombreux témoignages recueillis par la journaliste Helen Parton, spécialisée dans l’architecture et le design. « C’est en quelque sorte une mission que de faire connaître le travail qui est à l’origine du design et qui résiste à l’épreuve du temps » explique notamment Maria Olofsson Karemyr, responsable chez Offecct. « Pauline Deltour savait être visionnaire, créative et poétique tout en restant très ancrée dans le savoir-faire artisanal, les matériaux et les procédés de fabrication. »


Diplômée de l’ENSAD en 2007, Pauline Deltour a travaillé pendant quatre ans aux côtés de Konstantin Grcic avant de se lancer dans la création de son propre studio en 2011. « Avec Pauline, ce n’était pas une question de tendance, elle n’était pas en quête d’approbation mais suivait sa propre vision. » témoigne notamment le designer et son ami, Jun Yasumoto.


Marie-Lise Féry, fondatrice de Magic Circus Editions, a souhaité étendre son domaine de création en proposant une première ligne de mobilier directement intégrée à son studio, récemment inauguré à Lyon.
C’est dans un immeuble du 19e siècle, dans un appartement situé au premier étage qui offre une vue plongeante sur la Saône que Marie-Lise Féry, fondatrice de Magic Circus Editions, a décidé de poser ses bagages. Depuis 2016, cette ancienne négociatrice d’art raconte des histoires à travers les luminaires qu’elle imagine. Après six ans d’existence, l’heure était au renouvellement. La crise sanitaire aura en effet été une période charnière, qui lui aura permis d’imaginer sa première gamme de mobilier.

Un lieu sensible et intimiste
Après avoir fait ses preuves dans le domaine du luminaire, Marie-Lise Féry voulait aller plus loin en ayant un espace dédié à la rencontre et à la réflexion, qui dévoile sans retenue son univers créatif. Elle s’est donc lancée dans la rénovation de cet appartement de 100 m2 situé dans le 2e arrondissement lyonnais.


Une période qui a été le facteur clé de son envie de créer une ligne de mobilier : « le mobilier est né à la suite de ce projet, avec cet appartement. Ces deux dernières années ont été très créatives pour moi, et au fond, je pense que j’avais besoin de ça », explique-t-elle. En créant cet espace, Marie-Lise Féry voulait ainsi proposer à ses clients un espace spécifique à la rencontre, dans un cadre intimiste et rassurant. « Je veux garder ce côté confidentiel, sans être élitiste pour autant. Ma volonté, c’est de mettre en scène mes créations à travers mon univers sensible. »


Ce lieu de réflexion, la créatrice l’a aménagé et pensé comme un appartement à part entière, puisque celui-ci dispose d’un grand espace salon avec cuisine ouverte, de deux chambres et d’une salle de bains. Et si les pièces principales sont évidemment habillées des luminaires de Magic Circus et meublées par son mobilier tel que la table de repas, l’applique Candy Eyes, la table de nuit ou encore le lampadaire Giorgio, d’autres œuvres artistiques animent l’espace, comme un rappel à l’attachement de Marie-Lise Féry à l’art, en témoignent les créations de Djamel Tata, Yvelyne Tropéa et Erwin Olaf, pour ne citer qu’eux.

Claus Ditlev est directeur de collections chez Boconcept depuis 2000. Des collections aux inspirations scandinaves, imaginées dans la tradition danoise, où la fonctionnalité prime. À l’occasion des 70 ans de la marque, il décrypte la collection anniversaire.
Dans le secteur du mobilier, Boconcept fait aujourd’hui partie des marques les plus populaires et les plus répandues au niveau international. En effet, présente dans 66 pays, elle traduit avec justesse l’excellence du savoir-faire danois et plus largement scandinave, avec un fort accent apporté à la fonctionnalité de chacun de leurs produits. En septembre dernier, Boconcept fêtait ses 70 ans et présentait une nouvelle collection, inspirée des nouveaux modes de vie post crise sanitaire, tel qu’a pu en témoigner Claus Ditlev.
Qu’est-ce qui fait la particularité du design danois et particulièrement chez Boconcept ?
Pour répondre à cette question, je pense qu’il faut retourner 70 ans en arrière et reprendre l’histoire de la marque. Boconcept, c’est l’histoire de deux amis ébénistes qui voulaient faire du mobilier, mais qui ont eu quelques difficultés au départ, car malgré toute leur bonne volonté, il était très difficile de s’aligner aux concurrents de l’époque. Pour se démarquer et attirer les clients, ils se sont donc décidés à lancer une gamme de mobilier fabriqué dans la tradition danoise avec une dominante minimaliste, scandinave et centrée sur le savoir-faire artisanal. Ils se sont focalisés sur ce que l’on voit et sur la fonctionnalité propre du mobilier et moins sur ce qu’on ne voit pas et qui n’est donc pas pertinent. Aujourd’hui, les collections Boconcept s’inspirent à la fois du design scandinave lié à un bagage et à une culture, mais cela ne nous empêche pas de regarder ce que font les autres et de nous en inspirer d’une certaine manière.


Justement, du fait de cette implantation mondiale, quelles sont les difficultés qui peuvent être rencontrées ? Quelles pourraient être par exemple les spécificités du marché français ?
Les Français sont une population très particulière. Il faut en effet prendre en considération l’aspect métropole, puisqu’il faut s’adapter à des intérieurs qui se trouvent en plein cœur de Paris, et dans d’autres grandes villes d’ailleurs. Chacun n’a pas le même espace, il faut donc répondre à une problématique qui est celle de réussir à adapter le mobilier à tous ces espaces sans qu’ils ne perdent leurs fonctionnalités. Se posent alors plusieurs questionnements tels comme celui de faire en sorte qu’une famille puisse co-habiter dans un même espace, même petit, tout en gardant son intimité. La France a été notre plus gros marché pendant des années, et les capacités que nous avons en termes de design d’intérieur est très apprécié par les clients français. Pour l’anecdote, c’est à Paris que nous avons ouvert le premier magasin Boconcept en 1993, ce qui n’est pas rien !

Et finalement, de manière plus globale, le retour que l’on a de nos clients et partenaires est qu’ils apprécient que nos produits fonctionnent dans leurs intérieurs. Beaucoup prennent le temps de nous faire des retours, ce qui nous permet de construire une relation de confiance avec nos clients, qui reviennent dès qu’ils ont besoin de quelque chose de nouveau.
Comment fonctionne l’élaboration des collections ?
Nous avons un groupe de designers industriels qui travaillent à la fois pour nous et pour d’autres marques et dans différents domaines comme la cuisine, l’architecture, les accessoires, les luminaires… Les choisir est assez difficile, car je trouve qu’il est compliqué pour un designer d’assimiler toutes les choses que l’on veut qu’il comprenne pour qu’il les reproduise ensuite dans ses créations. Pour ce qui est de la création pure, nous partons toujours du consommateur pour savoir quelles sont les tendances, ses besoins, les nouvelles fonctionnalités recherchées pour créer nos nouveaux designs et nouveaux mobiliers. À partir de là, on établit un brief que l’on transmet aux designers et qui contient toutes les données que l’on juge nécessaires : les cibles, les prix, les matériaux, les photos d’inspirations, où l’on veut qu’ils soient conçus, quels styles on veut adopter. De là, on choisit ceux qui peuvent répondre à ces demandes spécifiquement.
Cette collection anniversaire s’est inspirée des nouveaux modes de vie depuis la crise sanitaire, pouvez-vous en dire quelque mots ?
Nous nous focalisons sur la création de pièces de mobiliers qui permettent de créer des intérieurs dans lesquels les gens se sentent bien. Avec la crise sanitaire, on peut tous tomber d’accord sur le fait que les modes de vie ont changé, avec notamment le développement du télétravail, il a donc fallut réadapter les espaces de travail. Pour cette collection notamment, en plus des fauteuils, canapés, tables basses et autres pièces que nous avons proposées, nous avons imaginé Asti, un bureau de travail disponible en deux versions et deux couleurs. Un modèle qui se veut pratique et dont le design a été pensé de manière à ce qu’il puisse s’adapter à toutes les pièces (chambre, pièce de bureau, salon…).
Aussi, pour cette collection, et pour toutes les précédentes, nous tâchons de penser le mobilier afin qu’il puisse matcher et s’adapter à tous les autres modèles des collections sorties précédemment. Un moyen de faire durer le mobilier et de créer une cohérence et un rendu toujours plus qualitatif.



La jeune entreprise croate Postoria, initialement connue sous le nom de Kvadra, a développé Rostrum, un système de canapés évolutif « à l’infini ».
Cette ligne de canapés innovante par l’entreprise Prostoria tire son nom d’une plateforme de performance surélevée, comme un clin d’œil aux pieds élancés qui élèvent les éléments d’assise modulaires et les accessoires au-dessus du sol. Le système de canapés Rostrum a une particularité : il est évolutif à l’infini. La structure surélevée qui entoure les coussins vient réduire le poids visuel du système de canapé, ce qui permet d’utiliser un système de cadre minimal et léger qui agit comme un élément distinctif à travers une gamme d’expressions CMF. Cela lui confère la possibilité de mélanger et d’assortir les matériaux, les couleurs et les finitions.


Du 19 au 23 janvier, Maison&Objet est cette fois-ci de retour au mois de janvier, toujours au Parc des expositions de Villepinte. Après une édition de septembre plutôt réussie, avec près de 60 000 visiteurs comptabilisés, ils sont 1967 exposants à répondre présents. Une édition attendue, qui se voulait un retour aux dates habituelles après les années perturbées par le Covid-19, et qui fait face cependant à l’impact des mouvements sociaux, notamment pour la journée d’ouverture.
La nouvelle édition de Maison&Objet, organisée du 19 au 23 janvier, a pour thématique « Take Care ». Découvrez les grandes lignes du programme.

Une édition qui veut faire du bien
« Pour imaginer nos thèmes, nous partons toujours d’une étude de la société. Dès que l’on met le nez dehors, on est face à des enjeux culturels, environnementaux, identitaires », explique Vincent Grégoire. « Take Care » est la thématique qui a été retenue pour cette édition, axée sur le soin. La dominante de cette édition étant de se recentrer sur soi et les autres, de se retrouver, d’échanger et d’expérimenter. Le salon veut faire l’écho de nouveaux modes de création et d’initiatives porteuses de sens concernant les métiers du design et de la décoration d’intérieur. Chaque jour, un programme de talks abordera notamment la création sans énergie fossile, le design sensoriel, le concept d’hospitality, des parcours de création innovants, la scénographie du retail…

Raphaël Navot, Designer de l'année
Après Cristina Celestino en septembre, c’est le designer Raphaël Navot, récemment lauréat du prix Paris Shop and Design pour la rénovation du restaurant 39 V à Paris, qui a été désigné designer de l’année pour cette édition de janvier. Un espace lui sera dédié dans le hall 7.

Les Rising Talents sont espagnols
Après que l’édition de septembre a mis en avant sept talents venus des Pays-Bas, c’est cette fois-ci l’Espagne qui est à l’honneur pour cette nouvelle édition des Rising Talents Awards. L’occasion de découvrir la nouvelle jeunesse du design espagnol, qui nous donne rendez-vous dans le Hall 6.

Talents so french
Après avoir exposé Samuel Accoceberry, Bina Baitel, Charlotte Juillard et Pierre Gonalons lors de sa première inititiative réussie en septembre dernier, Talents So French est de retour pour soutenir le travail de designers français autour de matériaux. Ils sont à nouveau quatre à venir présenter leur production dans le hall 7 : Cédric Breisacher, Elise Fouin, Grégory Lacoua et Victoria Wilmotte.

Future on stage
Cette édition de janvier sera également l’occasion de découvrir les trois nouveaux lauréats du programme Future on stage, qui donne une visibilité à de jeunes entreprises innovantes dans les domaines du design, de la décoration et de l’art de vivre. Venez découvrir le travail de Gwilen, Noppi et SAS Minimum dans le hall 6 du salon.

Une 2e édition de Maison & Objet in the City
Après le succès de sa première édition, Maison & Objet in the City, parcours off organisé partout dans la capitale, continue cette année, en résonance avec Maison & Objet. L’objectif principal de cette initiative B to B ? Proposer à des showrooms qui ne sont pas présents physiquement au salon de faire partie de la communauté Maison & Objet et profiter de ses avantages. 86 participants sont annoncés, avec parmi eux Deirdre Dyson, Féau Boiseries, Gilles & Boissier, Uchronia, Tai Ping, Le Berre Vevaud, Rubelli ou encore Delisle.

Pour sa première participation au salon Maison & Objet, la jeune marque bordelaise Sollen présente « Nuage », une collection aux courbes organiques, écoreponsable.
Fondée en 2021, Sollen est une de ces marques récentes qui apportent une touche de frais au segment des assises. Engagée, Sollen propose des produits avec une signature écoresponsable. En effet, la conception est made in France, le sourcing de fournisseurs est local et les produits sont tous garantis à vie.
Nuage, une collection toute en lévitation
Dans le stand J41 du hall 6, le stand Sollen sera pensé comme une bulle immersive construite autour de la collection Nuage, dans une scénographie signée par le sculpteur-plasticien Junior Fritz Jacquet. Dessinés par Didier et Arthur Garrigos, les éléments qui composent la collection Nuage présentent une ergonomie pensée pour le confort, notamment grâce à leurs multiples capitons qui leur donnent cette forme surprenante. La collection s’est par ailleurs agrandie avec trois nouvelles pièces : un banc, un canapé et un lit de repos.

Retrouvez Sollen au Hall 6 (stand J41) pour le Salon Maison & Objet, du 19 au 23 janvier 2023 au parc des expositions Nord Villepinte

La créatrice néerlandaise Linde Freya Tangelder détourne les éléments architecturaux, les matériaux ou les techniques de construction pour imaginer ses œuvres. Entre art et design.
Installée entre Bruxelles et Anvers, Linde Freya Tangelder s’est formée à la Design Academy à Eindhoven, référence en matière de créativité de l’art design, très en vogue en Belgique. Elle fonde son studio en 2014 puis sa marque, Destroyers/Builders, laissant venir à elle les occasions. Depuis qu’elle a été élue Designer de l’année, en 2019, de belles collaborations ont mis en lumière son travail. Avec Valerie Objects, elle crée le canapé modulaire Assemble et l’étagère en aluminium Etage, en édition illimitée. Sollicitée par la marque de luxe Dior, elle participe, en 2020, parmi un panel de designers de renom, au projet de réinterprétation de l’emblématique chaise médaillon. Mais c’est l’italien Cassina qui la propulse sur la scène internationale, lui offrant la possibilité d’éditer du mobilier signature. L’éditeur italien va plus loin, proposant son mécénat pour son exposition personnelle à la Carwan Gallery à Athènes début 2022.

Mais la jeune artiste, plus habituée à la liberté d’expression de la prestigieuse école d’Eindhoven et à son ouverture vers les pratiques concrètes des matériaux, doit se confronter aux contraintes de la production industrielle. Au Salon de Milan 2022, Cassina présente trois poufs et une table basse de la collection Soft Corners signée Linde Freya Tangelder, au même titre que les stars internationales Philippe Starck, Patricia Urquiola, les frères Bouroullec…


Les matériaux de construction comme moyen d’expression
Dans ses recherches sur la matière, la main de la créatrice exploite les techniques de la maçonnerie ou de la taille de pierre, jusqu’à obtenir des finitions à partir des formes architecturales abstraites, réminiscences du mouvement du modernisme. Les finitions brutes et polies à l’extrême des matériaux nobles ou plus communs transforment la volumétrie en objet tactile. Bois massif, fonte d’aluminium, verre soufflé et métal plié sont les matériaux vecteurs d’un paysage imaginaire conçu par l’artiste. Ces pièces de mobilier très abouties ouvrent le champ des possibles entre l’industriel et l’artisanal. Si elles ont une force incroyable, sculpturale, elles exaltent aussi une sensualité douce et résonnent implicitement avec les lieux désaffectés.


Une démarche que l’artiste a fondée avec Brut Collective, avec lequel, complice, elle partage les mises en scène soignées dans une vision commune de la scénographie et de la mise en valeur de leur travail respectif. Ces cinq artistes belges ont la même approche du design et de l’art, plus instinctive, plus organique, voire abrupte, détachée de toute fonction. En se regroupant, le collectif optimise ainsi les expositions en termes de location d’espaces et de logistique. Un moyen fort et intelligent pour acquérir de la visibilité et de la crédibilité à l’international.

Depuis début décembre, les fidèles comme les visiteurs de l’Eglise Saint-Eustache ont découvert les nouveaux bancs de la paroisse. Fonctionnels, intemporels, ils sont le fruit d’un appel à projets particulièrement encadré, remporté par Constance Guisset et Houssard Mobilier.
Au cœur du quartier des Halles, à Paris, l’Eglise de Saint-Eustache est bien connue des amateurs d’art, de par la collection d’œuvres qu’elle recèle (de Rubens à Keith Haring) , et par son ouverture aux artistes contemporains pour des installations, des performances, comme en témoigne par exemple son activité lors des Nuits Blanches parisiennes. Difficile d’imaginer, à l’origine de cette majestueuse église, une simple chapelle bâtie au 13e siècle. Agrandie sous François 1er au XVIe siècle, puis par Colbert au XVIIe (on y trouve encore son tombeau), dans les temps post Révolution, elle devient même un « temple de l’agriculture », avant de retrouver son activité et son éclat au XIXe grâce à la restauration menée par Victor Baltard, qui dessinera la majeure partie du mobilier, le buffet d’orgue. Une gageure d’intervenir encore dans ce lieu riche en histoire, mais aussi une nécessité comprise par le père Yves Trocheris, curé de la paroisse.
Un appel à projets encadré pour de nouveaux bancs
Lieu particulièrement vivant, à côté des offices religieux, le site accueille bien sûr chaque jour son lot de touristes, mais aussi un public nombreux pour une programmation étoffée de concert : il devenait essentiel de remplacer un parc de bancs extrêmement sollicités et manipulés, avec la nécessité que la proposition soit en harmonie avec le lieu. Un groupe de travail a été constitué, dans un premier temps pour éditer un cahier des charges précis. Présidé par Isabelle de Ponfilly, il a eu aussi pour mission de repérer – voire d’appairer, des industriels et des designers — pour répondre avec efficacité à un appel à projets. Sur la quinzaine de dossiers déposés, en janvier 2022, la proposition émise par Constance Guisset et Houssard Mobilier est retenue à l’unanimité.

Des bancs à la « noble sobriété »
Dans un dialogue démarré dès la présentation du dossier, Constance Guisset et Houssard Mobilier ont mis en commun leurs savoir-faire et expérience au service de la conception de bancs devant refléter une « noble sobriété ».
Tout en hêtre massif, teinté sombre, ils se fondent particulièrement dans le décor. Leurs lignes courbes évitent une posture trop austère, et donnent une impression de douceur et de légèreté. Les dossiers sont habillé d’un pictogramme symbole de l’Eglise, qui reprend les bois du cerf et la croix tirés de la légende de Saint-Eustache (ce dernier se serait converti après une vision survenue lors d’une partie de chasse) habilement revisité par la designeuse française. À noter, le choix du hêtre répondait aussi à des critères de production locale (issu du bocage de Normandie), les assemblages en tenon-mortaise évitent au maximum un recours à la colle.


Des bancs stucieusement réversibles
Outre son esthétique bien maîtrisée, ce banc répond à différentes exigences logistiques : léger, il est facile à déplacer, peut être empilé grâce à un travail précis sur le dessin des accoudoirs. Son dossier réversible permet de passer en un tournemain d’un placement dirigé vers l’autel, pour une activité liturgique, à un positionnement dirigé vers le fond de l’église où se trouve un orgue majestueux, et où se déroule à l’année une programmation de concerts. Le changement de position du dossier est possible grâce à un système de balancier situé à l’intérieur du banc, entre l’assise et les accoudoirs. Le dossier s’autobloque dans chaque position pour éviter d’être mobile en permanence. Cette réversibilité va soulager le travail des équipes logistiques de l’église. Constance Guisset s’est appuyée sur l’expertise de Houssard Mobilier, spécialiste des sièges des lieux de cultes, pour la mise en place de ce mécanisme : le défi a été d’adapter le principe à une assise qui se veut mobile, car le dessin a été pensé pour délivrer une structure aussi légère que possible (18 kg pour un trois-places) tout en gardant des critères de robustesse nécessaire pour une utilisation intense et une grande pérennité.

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Table d'appoint Neumann, Objekte Unsere Tage
Entre table d’appoint et tabouret, Neumann est fabriqué à partir d’une seule tôle d’acier pliée et revêtue de poudre. Imaginée par David Spinner pour OUT Objekte Unsere Tage, la table d’appoint Neuman joue avec les perspectives puisque sa silhouette déstructurée est confectionnée de façon à ce que l’on puisse observer une forme différente selon le point de vue.

Set Cala Blue, XLBloom
Le Set Cala, designé par Ambroise Maggiar pour XLBloom est un ensemble qui joue sur les variations d’épaisseurs du verre soufflé à la bouche et effets de transparence inspirés par la fluidité de l’eau.

One-Tree Project, SCP
Au London Design Festival, SCP a fait appel à dix designers britanniques pour le « One-Tree Project » qui avait pour objectif de créer des meubles et des objets à partir d’un frêne abattu.

Table Fibonacci, Theoreme Editions
La table Fibonacci éditée par Théorème Editions et imaginée par Adrien Messié est conçue pour rassembler 8 personnes, mais permet aussi à des groupes plus restreints de se réunir étroitement grâce à sa forme. Une table faite en bois laquée et céramique, fabriquée à la main par des artisans en France.

Montre G-Shock Série 2100 GA-2100HUF-5A, Casio
Le skateboarder Keith Hufnagel s’est associé à G-SHOCK pour célébrer le 20e anniversaire de la marque HUF et propose une collaboration inédite avec le modèle Série 2100 GA-2100HUF-5A.

Mixeur Cordless, Bamix
Petit robot de cuisine tout-en-un sans fil, le Cordless de Bamix est un modèle à la batterie très puissante (pour mixer, hacher, émulsifier, râper et pulvériser).
Retrouvez la sélection complète de la rédaction dans le numéro 214 d’Intramuros, disponible en kiosque, dans les librairies et concept stores partenaires et sur notre boutique en ligne.

Véritable mise en lumière des grands décorateurs et artisans d’art français qui ont officié entre 1930 et 1969, l’exposition « Le Chic, Arts décoratifs de 1930 à 1969 » rassemble 200 œuvres issues des collections du Mobilier national. Sélectionnées par les commissaires du Mobilier national, Emmanuelle Federspiel, Gérard Remy et Jérémie Tortil, les différentes pièces ont été scénographiées par le décorateur Vincent Darré sur les deux niveaux de la galerie.
Ici, les savoir-faire des gainiers, liciers, passementiers, ébénistes, tapissiers et des menuisiers en siège sont à l’honneur, tant au moment de la création des meubles et luminaires qu’à celui de leur restauration. Au cours du premier confinement, le Mobilier national a alors encouragé l’activité des professionnels de ces métiers, pour certains tombés dans l’oubli, en lançant un programme de restauration de 129 œuvres de ses collections. Une cinquantaine d’artisans ont ainsi contribué à la réhabilitation de ces pièces entre 2021 et 2022.


Vincent Darré, invité par le Mobilier national, a reconstitué pour l’occasion les grands ensembles décoratifs qui nous font faire un bond en arrière le temps de l’exposition. Grâce à ses fresques démesurées, Vincent Darré nous plonge dans des scènes de vie qui font écho aux décors théâtraux de Jean Cocteau. De Marc du Plantier à Raphaël Raffel dit Raphaël, en passant par Jeannet Laverrière, André Arbus, Dominique et Paul Cressent ou encore Colette Guéden, on redécouvre avec excitation les grands noms qui continuent d’inspirer le design d’aujourd’hui.


Le nouveau numéro d’Intramuros consacre sa rubrique inspirante « Design à 360 ° », à des produits tout juste sortis en 2022. Mobilier, accessoires, mode, véhicules… découvrez les 40 coups de cœur de la rédaction dans le magazine ! Découvrez un second extrait.

Collection Picnic, +Halle
La collection Picnic se compose de bancs circulaires avec un système à deux hauteurs, dotés d’un coussin moelleux. Une collection colorée, éditée par +Halle, et designée par le studio Form Us With Love.

Lampe Off-cut, Pierre Castignola
Présentée à l’Objective Gallery à New York, la lampe Off-cut de Pierre Castignola est née d’une initiative visant à trouver une utilité aux pièces de rebut de sa propre activité.

XP Race, Hugo Eccles
Ce nouveau modèle de moto pensé par Hugo Eccles est conçu avec « le programme XP qui propose un nouveau langage de conception pour les motos électriques, basé sur de nouvelles opportunités plutôt que de simplement imiter un vocabulaire visuel créé par une technologie bientôt obsolète » pour reprendre ses termes. Chaque XP est construit selon les spécifications individuelles de chaque client, chacun d’entre eux est donc unique. À découvrir en vidéo ici.

Robot mixeur Re:mix, Open Funk
La société allemande Open Funk a mis au point Re-mix, un robot mixeur plus « durable » compatible avec toutes sortes de bocaux en verre. La structure du boitier est faite à 100% en matériaux recyclés et recyclables, avec des panneaux mouchetés en déchets plastiques.

Tabouret Rug n'Roll, Johannes Budde
Le tabouret Rug’n Roll de Johannes Budde introduit avec audace le matériau industriel Concrete Canvas dans la conception de meubles. Habituellement utilisé dans la construction civile, Concrete Canvas est un tissu flexible imprégné d’une fine couche de béton.

Le prochain numéro d’Intramuros consacre sa rubrique inspirante « Design à 360 ° », à des produits tout juste sortis en 2022. Mobilier, accessoires, mode, véhicules… découvrez les 40 coups de cœur de la rédaction dans le magazine ! Petit avant-goût avec ce premier extrait.

Banc Worm, Missana
Worm est le premier banc avec un système modulaire de Missana. Un banc composé de 3 modules dont un courbe qui peut évoluer et changer en fonction des besoins de chaque espace.

Bureau Home Office O7 True Pink, USM
Après sa joyeuse installation à la Milan Design Week, USM a sorti avec succès une série limitée de son Bureau Home Office 07 en True Pink qui a reboosté le home office. Un modèle avec une conception modulaire, composé d’une structure en tubes d’acier chromé assemblés par des boules de connexion, habillée de panneaux d’acier thermolaqué et montée sur patins réglables en hauteur.

Sac Buoy, Botter Paris
Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, qui ont créé le Label Botter, a été en 2022 l’un des duos tendance dans le secteur de la mode parisienne. Les Buoy, étanche et peint au pistolet, est devenu l’une de leurs pièces iconiques. Un modèle inspiré de l’univers de la plongée, très présent dans les collections de Botter Paris. Label à suivre.

Suspension Luce Orizzontale S1, FLOS
La suspension Luce Orizzontale S1 designée par Erwan et Ronan Bouroullec est composée de modules en verre interconnectés, créés selon un procédé artisanal consistant à verser le verre dans un moule rotatif pour obtenir une finition exclusive qui rend chaque pièce unique. Concernant la structure interne, elle est faite en aluminium extrudé poli équipée de deux modules leds linéaires pour un éclairage direct et indirect dirigé vers le bas.

Miroir Steam, Heim+Viladrich
Designé par le duo hollandais Heim+Viladrich, composé de Lauriane Heim et Johan Viladrich, le miroir Steam fait partie de l’ensemble d’objets Aire 75, en référence aux objets trouvé sur des aires d’autoroutes, avait été présenté lors de Collectible 2022 à Bruxelles.