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Yves Saint Laurent et l’art, c’est une longue histoire… Et une exposition étonnante qui court jusqu’au 15 mai : au lieu de rassembler toutes les œuvres qui ont inspiré le couturier dans un même lieu, ce sont les robes, silhouettes et toilettes du couturier qui se déplacent là où sont exposés leurs modèles.
Si l’on doit mesurer le talent d’un artiste et l’immensité de son art au nombre de musées qui exposent son œuvre, alors Yves Saint Laurent est un très grand. On savait qu’il était un grand couturier. Le grand public sait peut-être moins qu’il a été un grand amateur d’art et que différents peintres, sculpteurs, artistes et courants l’ont nourris et inspirés. Du 29 janvier au 15 mai 2022, six grands établissements parisiens mettent en lumière chacun un aspect de la personnalité et de l’univers du créateur. Le format est inédit. L’exposition forme un parcours de plusieurs chapitres et épisodes de la vie du couturier, comme c’est souvent le cas des monographies.

L’originalité réside dans le fait que ces chapitres soient eux-mêmes répartis dans plusieurs musées de premiers rangs de la capitale de la mode. « Yves Saint Laurent aux Musées » permet à l’œuvre du couturier de se déployer non pas dans un, ni deux, ni trois mais six hauts lieux de la culture.


Au musée d’Orsay, les robes impressionnistes répondent aux toiles de Monet, Manet. Le musée Picasso sert d’écrin à la période rose et aux toilettes cubistes YSL, quand le musée d’Art moderne et le Centre Pompidou posent face à face les toiles, sculptures et œuvres modernistes et contemporaines, dont la fameuse robe Mondrian, celle qui fera connaître le jeune créateur au monde entier en 1966. L’exposition itinérante se poursuit au Louvre et bien sûr, au musée Yves Saint Laurent, qui célèbre comme il se doit les 60 ans du tout premier défilé du couturier.


Art Paris, foire d’art moderne et contemporain, revient du 7 au 10 avril 2022 pour sa 24e édition au Grand Palais Ephémère Paris. Cette année, le salon propose une nouvelle approche de l’art centrée sur les relations au monde vivant, conjuguée à une démarche d’écoconception de la foire, une première pour un salon d’art. Intramuros est partenaire de l’événement.
Après le succès de l’édition 2021 et ses 72 245 visiteurs, Art Fair Paris s’installe à nouveau au Grand Palais éphémère avec 130 galeries venues de 20 pays différents. Si de grands noms de galeries sont à nouveau attendus – telles que Continua, Lelong & Co., Kamel Mennour ou encore Perrotin –, le salon renforce sa programmation et son ancrage en tant que salon référence avec 30 % de nouveaux exposants. On y retrouvera ainsi les galeries Max Hetzler (Berlin, Paris, Londres), Bernier Eliades (Athènes, Bruxelles) et bien d’autres de renommée internationale. Côté français, les galeries gb agency, Christophe Gaillard, Catherine Issert, Pietro Sparta, Praz-Delavallade feront leur première apparition lors de cette édition. Au total, plus de 900 artistes sont attendus.

Expositions monographiques et jeunes galeries
Pour consolider son succès, Art Fair Paris compte sur ses nouvelles installations pour attirer les visiteurs. L’espace Promesses sera consacré à l’exposition de jeunes galeries de moins de 6 ans et à la création émergente. De plus, l’événement proposera au public de découvrir ou redécouvrir le travail d’artistes à travers 17 expositions monographiques dissimulées dans la foire.


L’écoconception en objectif
Pour cette édition, la foire, qui a souhaité favoriser la proximité, le local et les circuits courts dans le transport et le flux de visiteurs, s’est engagée pleinement en 2022 dans le développement d’une logistique écoconçue. C’est l’agence Karbone Prod en collaboration avec le cabinet Solinnen et l’association Art of Change 21 qui accompagnent ainsi Art Paris dans la mise en place d’une telle démarche en s’appuyant sur l’analyse de cycle de vie de l’événement. Une approche inédite qui a reçu un soutien financier de l’Ademe.


A l’occasion du Salon Mondial de l’Optique Lunetterie qui aura lieu à Villepinte du 23 au 26 septembre 2022, le SILMO a décidé de lancer son concours de design optique à destination de tout étudiant, majeur et inscrit dans un cursus de design. Pour cette première édition, la présidence du jury a été confiée au designer Emmanuel Gallina. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 3 juin.
Afin d’encourager les designers à se tourner vers le design d’objets d’optique, le SILMO Paris organise son concours de design optique international. À destination des étudiants de 3e, 4e et 5e année d’un cursus de design, le concours a pour objectif d’encourager les étudiants à se tourner vers un autre type de design. Ce dernier est ouvert à des projets seuls ou en groupe.
Les critères d’éligibilité au concours SILMO 2022
Les projets proposés devront logiquement s’inscrire dans une démarche liée au design d’optique. Verres, montures, objets connectés, matériels pour les opticiens… les possibilités sont nombreuses dans le secteur. Les projets présentés seront ensuite jugés selon leur dimension design, créative et innovante, de l’usage et de la fonction du produit, de la faisabilité intrinsèque du projet et de l’intégration d’une démarche de responsabilité sociale et environnementale.


Les dates importantes à retenir
3 juin 2022 : date limite des inscriptions sur la plateforme : https://www.silmoparis.com/Visiteurs/Etudiants/Concours-Design-Optique-2022
Juin 2022 : Pré-sélection pour retenir les meilleures candidatures. Le jury international composé de designers professionnels et présidé par Emmanuel Gallina pour cette première édition se réunira ensuite en septembre 2022 pour départager les candidats retenus.
Juillet-Septembre 2022 : annonce par mail des candidatures retenues, puis phase de prototypage des design retenus, puis sélection du lauréat.
23 septembre 2022 : Remise de prix du concours sur le salon mondial de l’optique lunetterie qui se tiendra du 23 au 26 septembre à Villepinte.
Le prix décerné à l’issue du concours récompensera à part égale le candidat et l’école de formation. Ils se partageront ainsi la somme de 10 000€ et l’étudiant aura la possibilité d’exposer son projet tout au long du salon 2022, et pourra également exposer ses projets et travaux lors de l’édition 2023.

En installant son showroom dans la région de Bohème du nord, Lasvit a choisi de construire un complexe architectural fort, conforme à ses valeurs, n’hésitant pas à jouer sur le contraste monolithique des bâtiments.
La jeune entreprise de cristallerie Lasvit est reconnue pour sa verrerie d’exception et ses installations magistrales de luminaires dans le monde entier. Au plus près de ses savoir-faire traditionnels, elle s’est installée dans la ville de Nový Bor (Bohème nord, berceau historique de la cristallerie tchèque). Ce projet mené à bien par les architectes Štěpán Valouch et Jiří Opočenský, du studio ov-a, a reçu le prix de l’architecture de République Tchéque en 2020. En installant son show-room dans la région de Bohème du nord, Lasvit a choisi de construire un complexe architectural fort, conforme à ses valeurs, n’hésitant pas à jouer sur le contraste monolithique des bâtiments.

Le verre, dit cristal de Bohème, reconnu pour sa beauté dans le monde entier ne se résume plus aux objets en verre taillé au décor opulent et couleurs flamboyantes, visibles dans le centre historique de Prague… Il est viscéralement attaché à la région de Bohème nord en République Tchèque, berceau pendant plusieurs siècles, d’une production essentiellement utilitaire. Au coeur de ces collines verdoyantes aux ressources naturelles généreuses (bois, silice, eau), malmené par les chaos du cours de l’histoire, le précieux savoir-faire verrier tchèque a malgré tout perduré. En 1994, l’architecte et designer Bořek Šípek, créateur d’objets sculptés néobaroques, et le souffleur de verre Petr Novotný ont fondé la cristallerie artisanale Ajeto, située à Lindava, qui a fabriqué la même année, les premiers objets pour le Symposium International du verre destiné à promouvoir cet art ancestral. Depuis 2017, Ajeto, dirigé par David Ševčík, fait partie groupe Lasvit et poursuit l’excellence de sa production. L’ancienne manufacture en bois, dont les volumes font penser à l’architecture compacte d’un théâtre élisabéthain avec sa coursive, est restée dans son jus, ouverte aux visiteurs. Les fours (alimentés au gaz aujourd’hui), les outils inchangés et les techniques des artisans verriers, se transmettent de génération en génération, magnifiant les prouesses du soufflage, la précision de la découpe, ou du moulage, d’une pâte de verre travaillée constamment à chaud… Chacun, à tour de rôle (à cause de la pénibilité due à la chaleur omniprésente des fours), est à son poste de travail afin de réaliser les œuvres d’art les plus parfaites.

Un showroom d’exception
Le nouveau siège social de la marque de cristal et de luminaires Lasvit a ouvert dans la ville historique de Nový Bor qui perpétue la tradition des savoir-faire, et combine le verre et la lumière dans un langage contemporain. Le projet est basé sur l’intégration de l’existant historique et de constructions récentes. Les bâtiments anciens, désormais classés monuments culturels, étaient des ateliers de verre et ont subi de nombreux remaniements durant deux cents ans. À la fin de la seconde moitié du XXe siècle, une école de verrerie y a pris place.
La conception du projet repose d’abord sur la conservation de l’existant et de procéder à une restauration stricte du bâti dans les règles de l’art. Les deux édifices historiques ont été « nettoyés » des interventions inappropriées des années 80 et adaptés à l’aménagement des bureaux de l’entreprise. Puis les architectes ont imaginé deux volumes abstraits contrastés, l’un blanc, l’autre noir. La première maison archétypale est en verre blanc, renferme le café interne de l’entreprise au rez-de-chaussée, la salle de réunion et le showroom, le tout couvert d’un dôme en béton. La transparence de la façade joue comme une lanterne rétroéclairée, à la tombée de la nuit… L’ensemble du bâtiment est recouvert de tuiles de verre translucides, développées en collaboration avec Lasvit.

La seconde maison est recouverte à l’extérieur d’ardoises, offrant un espace exceptionnel pour la présentation d’objets, les prises de vues ou le pré-montage à échelle 1, de pièces pouvant peser jusqu’à 5 tonnes… Le revêtement des façades est basé sur la proportion et la pose de l’ardoise utilisée sur les pignons et les toitures de la région, comme les tuiles de verre. Les quatre maisons finalisées sont reliées par la cour centrale, plantée d’arbres. Une cinquième face à la place, est en construction pour l’accueil du public, et des bureaux. Une sixième verra le jour pour clore l’îlot urbain entourant le jardin intérieur.


Si le terme design est un anglicisme galvaudé aujourd’hui, il découle du verbe « designer » en ancien français qui signifie à la fois concevoir et dessiner. Au XVIe siècle, desseign est alors synonyme d’intention et de projet. Idée et concept ne font plus qu’un, grâce au dessin à main levée. Les dessins de machines de Léonard de Vinci en sont un bel exemple ! Ces quinze dernières années, le dessin assisté par ordinateur a pris le pas sur le dessin à main levée avec la démocratisation des écrans tactiles. Aujourd’hui, il retrouve ses lettres de noblesse dans les écoles. Retrouvez l’ensemble des témoignages dans le dernier numéro d’Intramuros.
« La magie du trait autant que celle des mots »
Tour à tour architecte DPLG, designer, scénographe et enseignant au Royal College of Arts, à l’école La Cambre, à l’ESAD, à l’école Camondo et à l’ESAM, Olivier Védrine fonde l’agence (o,o) avec Olivier Guillemin en 2001(www.ooparis.fr). Il apprend à créer un vocabulaire et à hiérarchiser ses propos par le biais du dessin au cours de ses études. C’est grâce à cette pratique qu’il découvre une diversité d’outils d’expression : du brou de noix à la plume en passant par la peau ou le papier, Olivier teste tout. A tel point qu’il prend le parti de dessiner son diplôme alors que les autres étudiants n’en présentaient aucun.

En 1990, Olivier débute une carrière au Japon, pays qui influence son travail. « En tant qu’enseignant, je favorise le trait, le dessin main, de la recherche au rendu. J’aide les étudiants à exprimer leurs idées sociales ou esthétiques via le dessin dans un premier temps. » Le combo dessins manuel et numérique est enrichissant car il donne la possibilité de s’intégrer dans la vie professionnelle. La 3D est rapide et efficace en termes d’exécution. » La technique 3D s’apprend, on apprend maîtriser le dessin. Il se transmet par l’observation, le cadrage ou encore la notion d’usage. » Olivier le détourne par le biais de différents médias : collage, photo, calque, voire GIF sont au programme et ouvrent de nouveaux champs des possibles. « Mes maîtres japonais ne tracent pas spontanément une idée sur le papier, car ce serait trop défini. Les architectes nippons posent, orientent des tiges de végétaux sur une feuille blanche, et le trait vient après ces gestes réfléchis. » Le dessin main est un outil d’échange tant entre étudiant et enseignant qu’entre designer et client.

Créer à l’infini et noircir des pages
De son point de vue d’étudiant de 3e année à l’école Camondo, Axel Magot-Cuvru représente et s’exprime au travers du dessin. « La main est le prolongement de l’esprit et le dessin est l’expression d’un ressenti propre à soi. Il a une valeur affective en plus du reste.» À seulement 21 ans, le jeune homme utilise la 3D, mais il la trouve aseptisée et lisse. « Rien ne dépasse et elle manque de sensibilité. Le DAO freine dans la recherche du détail que le dessin à main levée permet. Mais les plans techniques sont d’une précision telle que tout peut être retravaillé sans avoir à tout revoir, ce qui est incroyable ! » Les deux techniques sont fondamentales pour ce passionné de l’histoire des années 70-80. Le dessin, Axel l’utilise pour créer une ambiance, en plusieurs étapes : du croquis très libre et parfois incompréhensible des autres, il passe à l’esquisse plus définie avant de terminer par la précision du dessin. « Le dessin est aussi important que l’objet car il lui donne son âme. » Mais avant tout, c’est en créant à main levée des univers qu’Axel s’évade en toute liberté !



Un comptoir d’embarquement, des ballons multicolores, des fresques peintes… Bienvenu dans ce nouvel espace dédié au coworking, du groupe Wojo, imprégné de la culture éclectique du 13 ème arrondissement parisien.
Projet : Wojo
Lieu : Paris
Surface : 7500 m2 sur 9 niveaux
Année : 2021
Un nouvel espace de travail dans Paris ? Oui et des m2 dédiés aux bureaux plutôt stimulants à deux pas de la BNF… Créer l’inattendu et la surprise à chaque étage, tel a été le brief du commanditaire, le groupe Wojo, fondé en 2015, puis de la fusion Bouygues Immobilier et Accor en 2017, à l’agence Tétris en charge du projet. L’ensemble des créatifs ont embarqué ce projet d’espaces flexibles de la rue de Tolbiac, 14 ème site de co-working du groupe, sur le thème d’un voyage imaginaire. La refonte et le design des espaces ont été pensés comme un lieu de vie selon une déambulation qui se déploie sur les neuf niveaux du bâtiment. Plus de 800 bureaux, salles de réunion, salles privatives et open space, se succèdent, rythmés par une signalétique colorée spécifique à chaque étage, et repérable à l’entrée sous forme d’un bouquet de ballons aux couleurs arc en ciel, réalisé par L2B2.

Si le mobilier a été conçu par Cocorico Paris, agence pluridisciplinaire et Cider, éditeur de mobilier de bureau, mais aussi les marques Fermob, Fatboy, ou Mojow (fauteuils gonflables), les concepteurs se sont aussi engagés dans une démarche RSE, avec, en autres, des labellisations HQE et Bream pour le bâtiment. En faisant fait appel à l’entreprise créative lilloise Etnisi, spécialisée dans la revalorisation et le recyclage des matières usagées locales, certaines tables des espaces communs ont été éco-conçues à partir de marc de café, porcelaine et coquilles. Pas d’espace de coworking sans son rooftop !


Et au dernier étage, on découvre la vue panoramique à 360° sur la capitale ! Le street artiste Big Oh! a créé plusieurs fresques peintes, un grand ciel en trompe l’œil et le mur toute hauteur sur le thème des toits de Paris qui englobe le hall d’entrée jusqu’au dernier étage. Autre intervention artistique, la façade, dont l’enveloppe a été créée par la plasticienne Carmen Perrin, qui fait jouer la lumière naturelle et les nuances colorées des briques de verres.


En complément du salon Maison & Objet, du 23 au 28 mars, les visiteurs sont invités cette année à rencontrer les professionnels au cœur de Paris, notamment grâce à un système de navettes au départ du Parc des Expos. Le point sur ces nouveaux parcours proposés, avec Pierre Gendrot, coordinateur Maison & Objet In the City.

Pourquoi avoir créé Maison & Objet In the City ?
Après le salon de septembre et le succès de Paris Design Week – plus de 380 participants versus 250 pour les éditions précédentes ! – , les créateurs et les marques ont souhaité être présents avec leurs showrooms et galeries dans un parcours en ville, en parallèle de l’édition de janvier de Maison&Objet.
Quelle offre spécifique est proposée, peut-on parler d’un « parcours pro labellisé » ?
Attention, ce n’est pas une Paris Design Week bis! Il n’y a pas de lieux culturels : In The City est un parcours des plus belles adresses parisiennes, c’est un parcours de l’excellence de la création et du design à Paris dédié aux professionnels, dont les visiteurs de Maison & Objet. De nombreux décorateurs et architectes d’intérieur ont souhaité présenter leur collection de mobilier, à l’image de Charlotte Biltgen, Atelier Tortil, India Mahdavi, Herve Van der Straeten, Bismut & Bismut Architectes, Reda Amalou, Pierre Gonalons, Bruno Moinard, Gilles & Boissier, Stéphanie Coutas… En parallèle, les éditeurs présentent leur collection dans leur showroom permanent. Au total, ce parcours regroupe plus de 75 adresses de prestige dans Paris. Il est intégré à Maison & Objet, et les participants sont référencés sur le site et l’application du salon. Des navettes reliront le Parc d’exposition de Villepinte à la rive gauche et à la rive droite.
Le report de l’événement de janvier à mars a-t-il eu des impacts sur les participants ?
Oui, cela a permis aux décorateurs et aux marques retardataires de s’inscrire jusqu’à fin février. Plus de 10 adresses ont augmenté la liste arrêtée en janvier. Une belle complémentarité a vu le jour entre le salon et le parcours In the City. Ce report nous a aussi permis de créer une « Galerie In The City » entre le hall 7 et le hall 6. Les visiteurs pourront découvrir une sélection des pièces les plus emblématiques du parcours en ville.
Pourriez-vous nous citer quelques temps forts de Maison&Objet In The City ?
Ce sera l’occasion de découvrir des nouveaux showrooms qui ouvrent à cette occasion : Maison Matisse (au 38 rue du Bac), Livingstone spécialiste du marbre présentera sa collection de tables d’exception dans son nouveau showroom (39 avenue de Friedland), Serax ouvre son nouvel espace (au 8 rue des Francs Bourgeois). On découvre aussi l’univers d’Asiatides chez Common Sense (16 avenue Victoria), Atelier Tortil présente une nouvelle collection de tapis en partenariat avec Charlotte Biltgen. Diptyque sa première collection de décor muraux (au 27 rue de la Reynie). Également, The Invisible Collection dévoile avec Dedar une sélection de leurs collections dans l’atelier magique de Féau Boiseries (au 9 rue Laugier dans le 17e).



Une révolution. Mais pas du genre à renverser les tables, aussi bien dessinées soient-elles. Plutôt de celles qui, suivant inlassablement un mouvement circulaire aux allures d’infini, trouvent périodiquement en leur point de départ la destination qu’elles étaient venues chercher.
Et si l’infini est long, surtout vers la fin, cette année passée fut d’une richesse incroyable pour moi. Au fil des rencontres, des paris et des doutes, j’ai appris deux nouveaux métiers : celui d’éditeur d’abord, mais ensuite et surtout celui de passeur d’un témoin culturel et créatif, furieusement moderne, flamboyant souvent, plus discret parfois, mais toujours intemporel.
Design is everywhere
Intramuros renoue avec ses origines. D’abord en étant intégralement bilingue et à nouveau distribué à l’international. Une étape importante, car si le magazine est né à Paris, le design est universel. Ensuite en étant imaginé, écrit et maquetté par des passionnés de design ET des designers. De nombreuses mains, toutes amoureuses du titre, ont ainsi participé à l’élaboration de ce numéro 211.


Dans ce numéro justement, vous trouverez de la couleur. Beaucoup. À travers son utilisation, ses expressions, ses codes. Et si nous pensons connaître les designers, nous nous sommes ici attachés à les écouter. À écouter les parcours, les envies, les visions de designers affirmés tels que Frédéric Sofia et Emmanuel Gallina, mais également émergents, à l’image de Youyang Song, Lily Alcaraz, Léa Berlier ou des lauréats de la deuxième édition du concours Camondo×Intramuros : Thomas Delagarde, Clémentine Doulenc et Léna Micheli.



Et si le mobilier et l’architecture d’intérieur sont toujours aussi présents, le magazine élargit son spectre à l’automobile, avec un dossier sur la prise de risque stylistique de BMW, renvoyant à la définition même de l’objet automobile, à l’horlogerie, à l’occasion du 50e anniversaire de la Royal Oak, mais également au design graphique avec le studio parisien Zoo, auteur de la nouvelle maquette du magazine.
Enfin, vous trouverez pour la première fois un cahier d’inspirations éclectique, foutraque et sincère.
Bon moment d’égarement.

Du 24 au 28 mars, venez rencontrer la rédaction et les designers de passage à l’Intramuros Café, hall 7 stand F20. Une scénographie conçue par Frédéric Sofia, en partenariat avec Fermob, Diptyque et Cosentino.
L’Intramuros Café se veut un point de rendez-vous convivial, où faire des rencontres professionnelles comme se détendre le temps d’un café. Du 24 au 28 mars, c’est avant tout la possibilité de rencontrer la rédaction pour échanger sur vos nouveautés ou vos coups de cœur. C’est aussi l’occasion de retrouver les designers qui viennent y partager leurs actualités, leurs attentes et leurs découvertes… qui seront aussi diffusées sous forme de capsules vidéo sur nos réseaux sociaux pendant la durée du salon.
Réalisée par Frédéric Sofia, la scénographie du Café met en avant la collection Luxembourg : une occasion pour le designer de revenir sur l’histoire de cette chaise qu’il a conçue pour Fermob, en proposant une adaptation originale de la chaise Sénat.


L’aménagement met aussi à l’honneur le revêtement de sol Fossil de Dekton by Cosentino, inspiré d’une roche grise, veinée, à la texture modelée par le temps. Le stand accueille aussi deux références, Excentrique et Mosaïque, qui font partie des 10 nouveaux décors muraux de Diptyque, la toute première collection d’une série inspirée par les archives de la maison, et imprimée numériquement sur du papier « intissé ».
Au cœur du hall 7 de Maison & Objet, l’Intramuros Café est une halte incontournable à inscrire dans votre parcours !



La distribution du mobilier a toujours été pour les éditeurs, les fabricants ou les distributeurs, de l’ordre du casse-tête. Comment gérer les stocks ? Comment choisir les couleurs ? Comment répondre aux commandes en hausse de 20 % malgré le confinement, la crise de la Covid 19 et un taux de croissance finalement selon l’INSEE de 7% pour 2021. Tentatives de réponses de SIFAS, la CFOC, MY Design et MODA International.
SIFAS et le stock logistique
Le directeur général de Sifas, Jérôme Armaroli, explique avoir toujours mis en place, une politique de stock pour des livraisons rapides. La marque, originaire de Cannes, qui existe depuis 50 ans a toujours su répondre à la demande. La crise qui aurait pu les effleurer à la sortie du 1er confinement s’est limitée à une légère baisse, immédiatement résolue en mars 2021 pour refaire les stocks pour 2022. « Avoir un niveau de stocks important est essentiel pour fournir un marché de l’outdoor en pleine expansion, où canapés et fauteuils, se déplacent en un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur. Le passage du salon sur la terrasse se fait dans un même élan. Sifas dispose d’un stock logistique à Lille, 10000 m2 de hangar à Houplines, petite commune (7800 habitants) des Hauts de France, près de la frontière belge et les meilleures ventes de la marque sont le canapé Komfy d’Eric Carrère qui propose six références déclinées en trois couleurs. Il permet de faire le maximum de combinaisons avec le minimum d’éléments. C’est actuellement le salon bas le plus vendu en Europe dans le haut de gamme premium après Dedon, Royal Botania, Cassina, B&B Italia et Minotti. Grâce à l’Ameublement Français/le French Design, la bataille du made in France semble gagnée. Samuel Acoccebery était convoqué le 21 janvier à l’Elysée pour la remise des « French Design 100 Award winners », pour célébrer aux côtés d’Emmanuel et Brigitte Macron, le succès du design français qui peut compter sur 1700000 entreprises artisanale et 3,1 millions d’actifs. »


Sifas offre une customisation maximale avec seulement six références grâce à un gros travail en amont sur le design dans le bureau interne qui compte trois personnes et qui effectuent des allers-retours incessants et permanents d’ajustement avec les designers pour un délai de livraison entre huit et quinze jours. « La particularité du outdoor exige une saisonnalité de mars à juillet. Les autres entreprises ont été dépassées par les événements. Sifas a su anticiper le problème. Avec seulement 50 personnes en France mais ses propres usines en Chine, Sifas peut alimenter sans problème l’Europe mais également les Etats-Unis avec une offre en couleurs en permanence stockées : blanc, taupe ou gris. Si un besoin particulier se déclare, Sifas produit en quatre semaines des produits à la carte qui jouent avant tout de la qualité d’une soixantaine de tissus sur une structure en aluminium recyclé. Tout est organisé à l’avance pour produire de deux pièces à deux cents pièces supplémentaires qui seront livrées à 95% par camion. Car l’avenir du design, c’est le fret et en transport, malheureusement, le fret ferroviaire été abandonné. Sernam, Gondrand, Shenker sont les transporteurs français qui essaient d’éviter les ruptures dans ce fil de livraison de mobilier monté. Pour les transports intercontinentaux, c’est encore le bateau avec une seule gare en Europe, à côté de Brême, l’aboutissement moderne des nouvelles routes de la soie. »

Sifas a un seul objectif : la durabilité des produits. Une structure en aluminium dure 20 ans, qu’elle soit peinte en bleu, blanc, gris ou avec effet bois. Sifas s’insurge de la déforestation des grandes forêts primaires où l’on coupe le teck et autres bois tropicaux. Elle affiche un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et une progression de 20%. Le confinement a donné le temps aux gens de réfléchir aux multiples possibilités d’utiliser l’extérieur, de faire véranda, pergolas ou lodge. Le marché explose en euros devant un dollar fragilisé où il n’est même plus la seule référence en Chine. La dernière collection BIG ROLL du Döppel Studio (Jonathan Omar et Lionel Dinis Salazar) devrait y trouver son public.
Un nouveau CEO à la CFOC
A la CFOC, la Compagnie Française de l’Orient et de la Chine, Louis Desazars, CEO depuis juin 2020 travaille sur le sujet en réflexion quotidienne avec sa Directrice de la Création, Valérie Mayéko Le Héno, et sa directrice marketing, Chloé de Lamberterie, toutes les deux en accord pour suivre les traces du fondateur de la marque François Dautresme. Cet explorateur revenait de ses voyages, les bras chargés d’histoires et de trésors qui faisaient découvrir la richesse des arts de la table, des textiles et l’excellence et la simplicité de la vie paysanne. La collection Pierres de rêve entraîne le visiteur dans la province du Yunnan où les veines du marbre invitent à se laisser guider par la fluidité des eaux. La collection de Valérie Barkowski installée au Maroc, interroge les savoir-faire, explore la broderie et la passementerie ou décline des matières naturelles travaillées avec les savoir-faire chinois, une porcelaine teintée dans la masse avec un émail mat.

« Dans l’ensemble, la CFOC a été épargnée par la crise de la Covid-19 et a réalisé une très belle année 2021 avec plus de 30% de croissance par rapport à 2020 et 2019. Il n’y a pas eu de croissance du trafic mais le panier moyen a connu une croissance à deux chiffres. La boutique est sans cesse remaniée. Elle fait office à la fois de showroom et d’espace de vente. Le site a été refait en octobre 2021 et permet ainsi à la marque CFOC avec ses deux boutiques du boulevard Haussmann et du Boulevard Raspail de prendre sa place de petit acteur dans le monde compétitif des arts de la table et de la décoration. C’est aussi l’opportunité de comprendre les attentes du consommateur, placé au cœur de la réflexion. C’est une marque sur un luxe artisanal où l’on voit la matière avec des objets qui ont du sens et de la profondeur. Le story-telling qui l’accompagne insiste sur les matières sensorielles et naturelles comme le papier Washi ou le coton Khadi. La CFOC propose des produits qui ont du sens, moins industriel, avec un retour sur l’artisanat, des choses plus sensibles, moins mais mieux. La boutique propose 1200 références actives, des objets à la portée de tous.


La CFOC ne suit pas de tendance mais reste fidèle à son style intemporel et contemporain, en ligne et avec les attentes des consommateurs. Sa clientèle fidèle des années 60 a passé le relai aux jeunes générations. Nous ne faisons pas de listes de mariage mais un service personnalisé avec possibilité de broderie sur textile ou gravage sur laque. Notre problématique est celle des artisans, livrer dans les délais et éviter les goulots d’étranglement. Ils manquent de main d’œuvre. Il faut former, former et former. Le saladier en laque Mandarin est fabriqué dans un atelier au Viet-Nam où des artisans experts multiplient les couches pour obtenir cet éclat unique et parfait. Les nuages de Céline Wright en papier Washi fabriqués à Montreuil, flottent dans l’espace. La crise impose de nouveaux délais, parfois trois mois, voire six, voire neuf. Mais c’est le temps minimum pour un produit de qualité. »
MY Design, une histoire de famille
Ancienne PDG de la SAS MY Design, Marie-Line Salançon a passé la main en Août 2021 à son fils Léonard. Une histoire de famille… Baignant dans le design depuis sa naissance au sens propre comme au figuré, Léonard Thomas est une encyclopédie du design qui sait argumenter auprès de ses clients et faire l’éloge d’un design de qualité.
« Avec la crise de la Covid 19, les clients ayant besoin de se sentir en sécurité, nous avons décidé d’ouvrir notre boutique uniquement sur rendez-vous. Nous leurs proposons des horaires très souples, tous les jours de la semaine sauf le dimanche. De plus nous offrons des services supplémentaires comme la mise sur plan et les conseils en décoration. Pour compléter ce dispositif, nous nous déplaçons également chez eux pour leur apporter notre expertise, les aider à choisir les finitions et les dimensions du mobilier comme des luminaires. Pour gérer la croissance de la demande, nous venons de recruter deux nouveaux collaborateurs et deux étudiants en alternance ce qui nous permet de répondre à cette évolution. Malgré la situation actuelle, nos principaux partenaires ont réussi à préserver les délais de fabrication qui sauf exception ne dépassent pas les deux mois. Nous avons un dépôt qui nous permet de stocker toutes les marchandises souhaitées. La pénurie s’est légèrement fait sentir sur certains bois (comme le teck) et l’acier naturellement mais apparemment nos partenaires savent gérer leur stock et leurs réserves. Nous valorisons toujours les designers. Le savoir-faire ne suffit pas. Il faut une signature et c’est un vrai métier. Nous mettons toujours en avant le nom des designers, leur créativité et leur travail »

« Pour renouveler les collections, nous visitons régulièrement les usines de nos partenaires afin de voir en avant-première, les nouvelles créations. Ce sont des choix coup de cœur mais l’esthétique et la fabrication doivent suivre. Une boutique à Paris est essentielle. A l’air du numérique et des ventes sur les sites internet, nos clients ont besoin d’être rassurés, conseillés et accompagnés. Voir un canapé, l’essayer, regarder les tissus ou les cuirs, avoir un conseil pour les dimensions et savoir que nous sommes là pour gérer les moindres problèmes jusqu’à l’installation chez le client sont des points importants. Cela ne peut se faire qu’avec un showroom. Prendre le temps de recevoir est essentiel. Nous vendons des produits luxueux. Il faut un vrai service à la hauteur ! »

Chez MODA, la boutique est le lieu
Pour Pascal Dessagnes, PDG de MODA International, faire revenir le client en boutique a toujours été une préoccupation et « pour être précis, la demande a toujours été constante malgré la pandémie et le confinement. MODA avec ses spécificités cultive et développe une offre comme à la maison avec ses produits, ses projets et ses réalisations de lieux de vie ou d’espaces de travail. Cet état d’esprit se retrouve dans les showrooms. Plusieurs éléments doivent participer à la gestion d’une demande en croissance : une sélection plus rigoureuse et cohérente des produits, une offre de services plus complète et plus performante pour nos clients et un process de gestion de la demande au sein de MODA. Malgré la situation actuelle, cette période très particulière n’impacte pas les délais de livraison qui se situent toujours autour de 8 à 10 semaines. Mais nous l’assurons grâce à un dépôt de 2500 m2. Pour les matières « métaux », on peut noter une augmentation des coûts due, en effet, à une forte demande du marché, d’où des augmentations des tarifs produits.


Chez MODA, le designer est un atout, un gage de qualité de produits et de services, une signature. Avec la même exigence, le même état d’esprit, nos clients recherchent des produits signature, expressions créatives, vecteurs d’image et l’esprit « designers ». Pour renouveler une collection, il faut anticiper les tendances du marché et accompagner nos clients dans la sélection de nouveaux produits, d’éditeurs et de fabricants. Véritable laboratoire de recherches et de réalisations, le bureau d’étude est au cœur de ces renouvellements permanents. La gestion et l’application de nouvelles valeurs telles que l’écologie et l’éco-responsabilité au quotidien ont un rôle déterminant. Une boutique à Paris est indispensable car au de-là du virtuel, du web et des réseaux sociaux, elle offre en présentiel le plaisir « d’essayer un canapé, d’en apprécier les formes, les matières, le moelleux ou la fermeté. La boutique est le lieu, l’espace de leur meilleure expression. Le lien avec le client. »

Rendez-vous des éditeurs et créateurs textile internationaux, Paris Déco Off revient pour une nouvelle édition du 23 au 27 mars. Sélection par Intramuros de 5 showroom parisiens où faire un tour durant l’événement.
Pierre Frey
27 rue du Mail 75002 Paris et 1-2 rue Fustemberg 75006 Paris
Pour Paris Déco Off, la maison Pierre Frey présentera ses collections 2022 de tissus, papiers peints et tapis au sein de ses deux showrooms parisiens. On retrouvera ainsi les collections Merveilles d’Egypte, Parade, Natecru, Sequana, Dimitri, Galerie 3 et Moquettes imprimées. Tous les produits de la maison Pierre Frey sont conçus sous la direction de Sam Baron, dans les ateliers situés à Villers-Cotterêts, dans les Hauts-de-France. En parallèle, la Maison exposera également jusqu’à la fin du mois de mars ses collections de mobilier 2022 à la galerie Modular, à quelques pas de son showroom Rive Droite, au 31 rue du Mail.


Missoni Home
242 boulevard Saint-Germain 75007 Paris
Comme un voyage, la maison Missoni propose de découvrir sa nouvelle collection Home, composée de la gamme Roma, Calabasas, Bali, Courchevel, New York et Portofino. Un condensé de couleurs, motifs et matières, qui apporte une touche singulière à chaque espace. Une collection qui fut par ailleurs imaginée et dirigée par la créatrice et directrice artistique de la maison, Rosita Missoni.


Arte
6 bis rue de l’Abbaye 75006 Paris
Marque référence en terme de revêtement mural, la maison Arte fondée en 1981 ouvre les portes de son showroom parisien à l’occasion de Paris Déco Off pour présenter ses collections Printemps-Eté 2022. Six gammes composent la collection, à savoir : Décors & Panoramiques, Les Thermes, Marqueterie, Moooi Momento, Objets et Sculptura. Pour un avant-goût des collections qui seront dévoilées, Arte invite à les découvrir à travers une vidéo qui propose de se balader au sein du musée d’Arte.

Elitis
5 Rue Saint-Benoît, 75006 Paris
Pour sa participation à Paris Déco Off, Elitis présentera ses deux gammes de tissus, Milano et Craft Chic. Côté décors muraux, la collection 2022 se compose de 4 papiers peints, la Caravane, Voiles de papier, Bois sculpté et Grand Hôtel, ainsi que de deux revêtements muraux, Merida et Mouvements. Des collections réalisées grâce à des techniques innovantes, telles l’impression 3D laquée et la gravure laser, pour un rendu tout en relief.


Samuel & Sons
23 Rue du Mail, 75002 Paris
Marque familiale new-yorkaise, la maison de passementerie Samuel & Sons s’est tout récemment installée à Paris, rue du Mail. Ce showroom, le 6e de la maison, s’étend sur 2 étages pour une surface de 200mètres carrés pour y faire découvrir le meilleur de la passementerie. Samuel & Sons, ce sont plus de 10 000 références disponibles, une multitude de matières, de la laine à soie en passant par le bois et bien d’autres matières. Une expertise professionnelle sur mesure qui s’ouvre aussi bien au marché du résidentiel qu’au secteur de l’hôtellerie.


Pour cette 2e édition du concours Ecole Camondo-Intramuros, les partenaires Adagio, Serge Ferrari et Lafuma Mobilier ont respectivement sélectionné les lauréats Thomas Delagarde, Léna Micheli et Clémentine Doumenc. En attendant de découvrir les parcours de ces trois jeunes créateurs dans le numéro de printemps d’Intramuros, la rédaction fait le point sur chaque «duo». Pour ce dernier volet, le point avec Lafuma Mobilier, qui participait pour la seconde fois au concours.
Basé sur les architectures de Peter Zumthor, le projet de mémoire de fin d’études de Clémentine Doulenc portait sur la création d’un lexique de l’atmosphère. Dans ce travail, la jeune femme analyse « le moyen de créer une atmosphère dans l’espace », en partant toujours du dessin, qui occupe une place aussi importante que l’écrit. « J’ai analysé les lieux à travers le dessin, ce qui m’a permis d’apporter une approche plus sensible ».
Ce lexique de l’atmosphère a séduit Lafuma Mobilier qui retient sa candidature dans le cadre du concours École Camondo-Intramuros. Clémentine Doumenc adapte ainsi son projet d’études à l’ADN la marque : ses premières recherches font ressortir 4 mots de lexique : outdoor, modularité, relation au corps, minimalisme. Elle traduit ensuite ces mots en esquisse de pièce de mobilier. C’est la deuxième recherche qui séduit l’entreprise : en 2021, elle avait proposé au lauréat Thomas Carlier une recherche autour de leurs chaînes de production pour pointer des pistes à explorer pour faire évoluer le process de fabrication autour de nouvelles matières, ou de nouvelles solutions.

Une marque engagée dans le développement durable
Ces recherches appliquées traduisent la réflexion en interne sur le sens donnée à la production. Très engagé, ce fabricant français a rejoint en 2020 les 1500 labellisés Entreprise du patrimoine vivant pour son expertise du travail du tube métallique et de la toile tendue. Une reconnaissance dans la suite logique d’une production sur deux sites locaux ( Anneyron et Lallemand) labellisée en 2014 Origine France. Car l’entreprise maintient autant que possible un sourcing régional (68% des matières premières sont issues de France et 98% d’Europe ), qui rejoint l’exigence en termes de qualité de matériaux.

Lafuma Mobilier engagé dans le développement durable
Parallèlement à cette recherche d’impact environnemental réduit, Lafuma Mobilier mise sur la qualité des matériaux (résistance aux UV, aux intempéries, à l’abrasion…) pour s’engager sur la durabilité. Une démarche inscrite dans l’ADN des fondateurs, comme l’explique Arnaud Du Mesnil, directeur général : la responsabilité est vue comme un engagement de la marque depuis 60 ans, et est soutenue par une forte volonté des salariés, ce qui en fait un ciment pour l’entreprise : « Nous avons vocation à être une marque utile, nous nous sommes faits les porte-parole de cette responsabilité que les “grand-pères” et “arrière-grand-pères” Lafuma avaient dans les gênes ». Rappelons que cette entreprise, à l’origine familiale, date de 1930.
Une belle histoire, pensée dès le départ sur un principe d’écoconception : rappelons que Lafuma Mobilier a été créé par trois frères qui ont utilisé le principe d’armature métallique des sac à dos pour imaginer du mobilier en métal et en textile. Comme le rappelle Arnaud Du Mesnil, « dès les années 50, ils ont pensé à séparer le textile du métal, ce qui peut générer des secondes vies. Soixante ans après, les enjeux RSE s’appuient toujours sur ces fondamentaux exceptionnels pour l’entreprise, mais l’attente du consommateur a évolué. » Notamment en termes de bien-être, de confort, et de longévité : Lafuma Mobilier assure un service après-vente de réparabilité qui comprend près de 200 références dans les pièces et toiles disponibles. Rester intemporel dans ses collections implique aussi cette importance de sans cesse « se penser pour se réinventer ». Car comme le rappelle Arnaud Du Mesnil (talk du 9/9/2021 Paris Design Week), la production de meuble fait aussi l’objet d’autres enjeux : la collecte, l’upcycling, (pour s’assurer qu’il soit valorisé, recyclé), voire sur-cycling.




Camif Edition est une marque dédiée au design écoresponsable, lancée en 2017 par la maison mère, engagée dans la maison durable de demain. Depuis un an, elle a pris le statut d’entreprise à mission, et joue la carte du territoire pour garantir la qualité de la fabrication de ses collections. En toute transparence avec ses clients.
C’est en 1947 que Camif voit le jour. Imaginée par Edmond Proust, l’entreprise a pour but d’aider les instituteurs à s’équiper durant la période difficile de l’après-guerre. En 1976, le premier catalogue arrive sur le marché avec une proposition de meubles à prix compétitifs. Avec une image quelque peu désuète, Camif tombe dans l’oubli et fait faillite en 2008. Avant tout entreprise solidaire, elle renaît de ses cendres après un rachat en 2009, avec une envie bien ancrée de s’engager dans la maison durable de demain.
En 2017, Camif pousse le curseur un peu plus loin et lance Camif Edition, une marque dédiée au design écoresponsable. Aujourd’hui, Camif édite toujours des produits, tout en en sourçant d’autres auprès de marques françaises respectueuses comme par exemple Lafuma Mobilier.

Camif Edition : collaboration sur les territoires
L’idée première de Camif Edition est avant tout de penser des collections de façon collaborative et éthique. L’éditeur, accompagné par le bureau de style Un Nouvel Air, met en lumière deux identités pour ses collections de mobilier et accessoires : la première est basée sur le minimalisme rustique, une valeur encore sûre en France, et la seconde sur le style contemporain intemporel. Ces deux familles tendent vers la durabilité puisque l’idée est de pousser l’acheteur à consommer juste et moins en investissant dans des produits accessibles et solides.
Et d’ailleurs, Camif est devenue société à mission depuis plus d’un an, sa manière de démontrer que l’entreprise passe à l’acte, notamment par son engagement à avoir un impact positif sur l’environnement. Pour cela, la marque grand public se base sur de nouveaux modèles de production en utilisant l’économie circulaire comme vecteur principal. C’est grâce à un partenariat avec 16 usines françaises, sélectionnées par région et selon les savoir-faire locaux, que Camif garantit des produits fabriqués sur le territoire.


Camif Edition et écoconception
Collecte de matériaux, découpe, tissage, confection, transport et distribution sont pris en compte pour éviter au maximum l’impact carbone. A tel point que les fiches techniques des produits référencent toutes les informations sur la provenance des matériaux de fabrication, le kilométrage entre l’usine et les exploitations et la possibilité de recyclage du produit, entre autres. Les textiles sont soit recyclés (issus de plastiques repêchés en mer par exemple), soit labellisés biologiques pour le coton et le lin, les bois sont certifiés PEFC ou issus de forêts gérées durablement. Les peintures utilisées sont généralement sans solvant ni COV (Composant Organique Volatile).

Aujourd’hui, Camif Edition met en place un partenariat avec une filière de recyclage afin de fabriquer de nouvelles pièces éco-conçues. L’atout fort de la marque est de savoir s’entourer d’experts comme Secondly, leader français dans l’écoconception de matelas, l’institut technologique FCBA, ou encore Sofamo, fabricant de meubles charentais et soucieux du respect de l’environnement. On l’aura compris, Camif Edition réfléchit en permanence à améliorer le quotidien et met tout en œuvre pour proposer des offres responsables à ses clients.

En invitant des étudiants à créer et exposer des NFT durant une semaine de travail en groupe, le workshop ENFTAD (Exposition Numérique et Futuriste de Travaux Artistiques Décentralisés), organisé par l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs fin mars, met en avant un principe d’exploration de la blockchain en tant qu’outil artistique collectif, via notamment la mise en place, l’alimentation et la gestion d’un site web, véritable galerie virtuelle d’œuvres numériques et de travaux artistiques informatisés. Un travail pratique et prospectif, pensé et élaboré par Olivain Porry, un doctorant du laboratoire ensadlab, qui s’inscrit dans la continuité de l’axe d’enseignement Méridien Numérique de l’établissement.
Le workshop ENFTAD propose « d’explorer la technologie des NFT sous l’angle d’une pratique artistique dématérialisée, parfois conceptuelle, mais profondément ancrée dans les réseaux de communication ». Quels enjeux portés par les NFT ont-ils conduit à la tenue d’un tel workshop dans le cadre de l’École ?
Olivain Porry : Les NFT sont caractérisés à la fois par leur unicité et leur immatérialité. Ces deux qualités, si elles peuvent sembler antithétiques, ont participé à leur récente popularisation et, plus encore, à leur intégration dans le marché de l’art. S’ils ressemblent à des actifs financiers, les NFT semblent aussi être des objets virtuels et un moyen supplémentaire d’interactions sur la blockchain. En tant qu’objets virtuels, ils représentent un matériau qu’artistes et designers peuvent manipuler pour produire des expériences esthétiques et conceptuelles. En tant qu’élément programmatique d’une blockchain, ils sont un outil de développement. Faire des NFT, c’est en effet comprendre le paradigme de la blockchain, interagir avec celle-ci et avec ses multiples utilisateurs. Ce sont ces dimensions que le workshop ENFTAD cherche à explorer à travers l’expérimentation pratique. Le concept de NFT est intéressant à bien des égards : il interroge les notions de valeur et de matérialité dans la pratique artistique, propose des modalités de création spécifiques et constitue un levier pour sensibiliser les créateurs au concept de blockchain.

Concrètement, comment se présentera ce workshop ?
OP : Le workshop se déroulera toute la semaine du 28 mars. Il est ouvert à tout étudiant de 2e et 3e année, tous secteurs confondus, souhaitant découvrir les concepts de blockchain et de NFT, et expérimenter autour. C’est véritablement une approche expérimentale et artistique que nous conduirons durant le workshop. Le lieu qui l’accueille, le Laboratoire d’artisanat numérique (LAN) de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en est d’ailleurs le décor évocateur. Les outils mis à disposition pour le workshop couvrent un large champ de techniques. Modélisation 3D, électronique, programmation informatique en sont ainsi le cœur, mais le workshop se veut ouvert sur les pratiques des étudiants. La réalisation de NFT n’implique en effet pas nécessairement de programmer, même si elle y invite, et il s’agit, au cours de ce workshop de réfléchir collectivement et par la pratique à ce que peut être la forme d’un NFT. Deux temps marqueront son déroulement. Une première journée sera dédiée à la présentation des différents concepts clefs. À cette occasion, Anthony Masure, qui dirige à la HEAD de Genève un programme de recherche sur les NFT interviendra pour présenter les enjeux des technologies blockchain dans la création. Après cette partie théorique, accompagnée d’éléments artistiques, historiques ou contemporains, la seconde phase du workshop sera dédiée à la création et à la confrontation avec les techniques de la blockchain.

En tant que réseau d’ordinateurs permettant de sécuriser des données numérisées, la blockchain induit un fonctionnement collectif autour d’interfaces communes. Les NFT peuvent-ils être un protecteur et donc un facilitateur de création d’œuvres collectives dans les mondes virtuels, s’ils permettent par exemple de répartir et de rétribuer de façon plus équitable les contributions de chacun ?
OP : Au cours du workshop, les étudiants seront amenés à produire des NFT qu’ils pourront mettre à disposition sur un site web. Plus qu’un espace de présentation et de vente, ce site web sera un outil pédagogique et permettra bien aux étudiants de se familiariser avec la notion d’interface dans son rapport aux NFT. Le workshop ne vise pas à mettre en place une marketplace effective de NFT, mais plutôt à avoir un espace d’accrochage virtuel. C’est le statut même des NFT que nous souhaitons interroger et explorer. L’usage de jetons types NFT dans un processus collectif de production constitue l’une des voies dans cette direction, mais il n’est pas le seul.
Ce workshop s’inscrit-il dans un véritable programme dans la durée, porté par l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, autour de cette question spécifique des NFT appliqués à la création et au design ?
OP : Oui. Dans le cadre de l’axe d’enseignement Méridien Numérique de l’École dont Martin De Bie est le référent, un premier échange collectif a été programmé autour de blockchain par le Laboratoire d’artisanat numérique. Le workshop en est la continuité et une première approche pratique dans la confrontation aux NFT et plus généralement à la technologie de la blockchain. En tant qu’objet technique et au vu des nombreuses dimensions que véhiculent les NFT, il est important pour un établissement comme l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de s’emparer de ces techniques pour en explorer le potentiel artistique et symbolique.

Les NFT sont-ils pour vous un nouvel outil technologique permettant de repenser grâce au virtuel tout le processus de design et ses usages ?
OP : Les NFT et la blockchain sont encore des technologies naissantes dont les applications évoluent chaque jour, mais sans doute y a-t-il un potentiel fort au-delà de la dimension purement financière. La blockchain peut être un outil de collaboration puissant et la capacité des NFT à questionner les notions de valeur, de propriété et de matérialité demandent encore à être explorée.

En partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller et WantedDesign, la Villa Albertine lance un appel à candidatures pour deux créateurs français – un artisan et un designer – pour une résidence new-yorkaise en 2023. Attention, le dépôt de candidature est ouvert jusqu’au 10 avril.
Lancé à l’automne 2021, le programme de la Villa Albertine propose des résidences aux Etats-Unis pour des artistes et créateurs. Parmi les lauréats de la première édition, on notera par exemple Robin Bourgeois (cf Intramuros 210) et Dimitry Hlinka (cf Intramuros 207)
Villa Albertine : résidences en 2023
L’appel à candidatures pour la prochaine édition est prolongée jusqu’au 10 avril. Il concerne la sélection de deux créateurs pour deux résidences d’une durée de deux mois, entre mai et juillet ou entre octobre et décembre 2023. Situées à Brooklyn, ces résidences d’explorations ancrées à IndustryCity ont pour vocation d’être traduites comme des enquêtes de terrain qui veulent inspirer et créer des liens. Le créateur aura le choix de s’appuyer sur une proposition inédite, pensée pour la Villa Albertine, ou bien de se baser sur une recherche préexistante, qui trouverait un développement singulier pour le projet. Cette ouverture outre-Atlantique permettra ainsi à l’artisan et au designer sélectionné d’avoir accès à des organisations professionnelles clés du secteur à New York.
Villa Albertine : accompagnement et une prise en charge matérielle
Tout au long des deux mois de résidences, la Villa Albertine s’engage à apporter un accompagnement sur mesure, adapté aux attentes et au profil de chaque résident. Il sera par ailleurs porté par le WantedDesign, structure de référence du secteur à New York, et agira comme un accélérateur de rencontres et de découvertes pour le résident à travers un programme de rendez-vous, de visites et d’évènements établis selon ses besoins.
En partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller, les besoins matériels relatifs aux projets et à la vie des résidents seront également pris en charge par la Villa Albertine, à savoir une allocation de résidence permettant de couvrir les frais du quotidien, un espace de travail personnel au cœur d’Industry City – au contact direct de l’équipe de WantedDesign -, le voyage aller-retour, le logement, l’assurance santé, responsabilité civile et rapatriement.
Critères d’éligibilité, modalité de candidature et partenariat
Pour déposer sa candidature, le candidat doit avoir plus de 21 ans, se doit d’exercer sa pratique artistique ou intellectuelle à titre professionnel et doit être reconnu comme tel par ses pairs. Le projet déposé doit être une suite logique à ses objets de recherche précédents et en pertinence avec l’écosystème qui entoure la résidence. Le candidat doit donc avoir un profil assez avancé dans sa pratique, avoir un attrait particulier pour les Etats-Unis et particulièrement New York, au point de vouloir y développer sa pratique.
Les formulaires de candidatures sont à envoyer par mail (design.crafts@villa-albertine.org) avant le 10 avril 2022 avec les documents suivants :
- Un dossier de présentation en français du parcours et du travail du candidat en moins de 10 pages
- Une présentation courte (moins de 2 pages) de l’intention de recherche et de prospection en précisant s’il s’agit d’une candidature pour l’artisan d’art ou le designer
- La démonstration du niveau d’anglais à travers une courte vidéo de présentation
Une fois le lauréat sélectionné, la Villa Albertina engagera un dialogue afin d’identifier avec lui un partenaire français qui serait pertinent pour accompagner son projet. Ce partenariat ne nécessitera pas de contribution financière, mais ce soutien pourra se développer en une aide à la rédaction du projet, identification des ressources et prises de contact utiles au candidat, d’une promotion du projet via les réseaux sociaux ou bien d’une réalisation post-résidence. Le candidat a la possibilité de suggérer un partenariat dès son envoi de candidature.
En résumé
- Deux résidences : 1 designer + 1 artisan d’art
- Date de limite de candidature : 10 avril 2022 23h59 heure française
- Durée de la résidence : 2 mois (mai-juillet 2023 ou octobre-décembre 2023)
- Lieu : Industry City, 22 à 36th Street Brooklyn, NY11232
- Pour candidater : design.crafts@villa-albertine.org

A partir d’un logement sur deux niveaux et balcons des années 60, l’architecte Caroline Rigal a conçu un duplex confortable et fluide qui fourmille d’idées de rangements à l’esthétique adoucie.
Projet : appartement privé
Lieu : Vincennes, Val de Marne
Surface : 60 m2
Année : 2019
L’appartement est composé de deux plateaux de 25 m2 réunis par un escalier étroit. Pour ce premier projet d’architecture intérieure, Caroline Rigal a décidé, dès le début, de séparer les fonctions : l’espace nuit à l’étage, l’espace jour en rez-de-chaussée. Autre particularité, elle a conservé les deux portes palières à chaque niveau, qui donnent accès au duplex. L’une d’entre elles à l’étage ne pouvant être condamnée, se dissimule derrière un linéaire de rangements : la porte est accessible si besoin. La nouvelle répartition des pièces a permis de créer une salle de bain située désormais à l’étage, tout en réduisant la surface de la (trop) grande chambre d’amis. L’autre chambre reste inchangée.


Le rez-de-chaussée a fait l’objet de transformations importantes. D’une part, la cuisine, bien équipée, est semi-ouverte sur l’espace des repas, équipée d’étagères puis le salon, tandis que le mur porteur, un élément de design compact, intègre un écran plat toute la connectique et des étagères étroites. D’autre part, une séparation, avec bibliothèque d’un côté et penderie de l’autre, a été créée, ce qui ressert le salon devenu plus intime, afin d’y adjoindre une mini entrée qui n’existait pas auparavant. L’espace sous l’escalier n’est pas perdu, mais aménager en cellier, bien utile, quand les m2 sont comptés. Si les intentions de l’architecte d’intérieur et designer étaient déterminées dans la répartition des volumes, elles l’étaient tout autant dans le soin apporté aux détails et aux finitions. Les bords arrondis des radiateurs reprennent ceux du mur porteur, tandis que les placards de la cuisine (Mobalpa) offrent des solutions de rangements impeccables, ajustés sur toute la hauteur. Quant aux sols, le carrelage en grès cérame,- modèle Puzzle (Mutina) des designers Barber et Osgerby -, dialogue avec le parquet massif à lames droites (Parqueterie nouvelle).


Et son calepinage géométrique aléatoire dessine un chemin dans l’appartement, dont les espaces, même ouverts, gagnent en lisibilité, sans en perturber les perspectives. Quelques pièces de design se mêlent discrètement aux meubles de famille. Un choix assumé, pour cette jeune designeuse d’espace, qui enchaine les projets d’architecture intérieur, elle, qui fut repérée à la Paris Design Week 2018, pour son fauteuil Dune, objet de son diplôme, (à retrouver dans Intramuros n° 198).

