Les déchets des uns sont les ressources des autres (1/2)

Les déchets des uns sont les ressources des autres (1/2)

Le recyclage des matériaux est devenu un enjeu majeur pour les créateurs de mode. La remise dans le circuit de matières dont on ne savait pas quoi faire est en train de faire naître un nouveau modèle économique en même temps que cela engendre une nouvelle façon de créer.


L’industrie de la mode recherche activement des solutions pour rendre sa chaîne de production plus verte. Un moyen tout simple est vite apparu. Il a même sauté aux yeux de tous, jeunes créateurs indépendants, comme gros acteurs du textile habillement ou majors du luxe. Une évidence. Alors que la planète a chaud, recouverte qu’elle est des tonnes de vêtements que les humains (surtout en occident) jettent au quotidien, il suffit de se pencher et de servir dans les montagnes de déchets et piocher dans les poubelles pour trouver les étoffes des vêtements de demain. Et créer la nouvelle mode.

Prince charmant

Les Anglo-Saxons les appellent «dead stocks» (stocks morts) ou «leftovers» (laissés pour compte). Dans la langue de Molière, le romantisme est de mise : on parle de « stocks dormants »… qui n’attendent qu’un prince charmant pour les réveiller. De jeunes créateurs allergiques au gaspillage et sans le sou se proposent d’endosser ce rôle. Des grandes griffes de luxe se sont aussi essayées à la revalorisation de leurs propres richesses, au premier rang desquelles Chanel. Pour la collection croisière 2021, présentée juste après le premier grand confinement, en juin 2020, le nombre de références avait été resserré et seuls des tissus, cuirs, plumes, paillettes ou dentelles qui se trouvaient déjà sur les étagères des studios de création avaient été exploités.

La créatrice la plus en vue du moment, Marine Serre, est un chantre de l’upcycling. En français, il faudrait dire « recyclage améliorant » ou « sur-cyclage ». Elle fait sensation sur les podiums de la Paris Fashion Week avec des combinaisons ultra sexy faites à partir de surplus de l’aviation américaine, des robes du soir en toiles de parachutes, des vestes dans les draps des uniformes d’agents Sncf. Vendu à prix d’or dans les plus belles boutiques du monde entier, sa mode remet les pendules à l’heure et redonne une nouvelle définition du luxe. Un produit de luxe est rare car il est unique, fait par un créateur à la vision singulière pour une seule personne… Et pour cause, avec des chutes, des stocks dormants ou des Puces, il n’y a pas deux produits semblables.

Pinko a même nommé un directeur du design durable en septembre 2020. La première collection de Patrick Mc Dowell, premier styliste de l’histoire de la mode à occuper ce poste, s’appelle Re-imagine. Elle a été conçue à partir de stocks de tissus qui dormaient dans les hangars de la société, a donné naissance à une grande série. Au point qu’aujourd’hui, la marque de prêt-à-porter prémium italienne envisage de pousser sa ligne éco-conçue en première ligne. De grandes chaînes, dont on sait la difficulté à bouger et à se transformer, sont aussi séduites par la réactivité promise par la réutilisation de rouleaux de tissus déjà sur site.

Collection Re-imagine, Pinko
Collection Re-imagine, Pinko

Serait-ce un premier pas vers la relocalisation ? Bizzbee ou Tape à L’œil, enjoints par Le Plateau Fertile de Roubaix, se lancent dans la transformation de leurs chutes en accessoires, sacs, pochettes, quand Jules et Brice, vont faire refabriquer des jeans en France avec des chutes pour limiter les coûts. De son côté, Promod met même en place la vente de coupons. A l’autre bout de l’échiquier, chez les jeunes créateurs indépendants, c’est là que cela s’active le plus pour mettre en place un nouveau système de la mode.

Corriger les défauts du neuf

Faire du neuf, du désirable et de l’éco-responsable avec du vieux, du rejeté, du mal aimé : c’est ce que Yolande Klaassen propose avec Revive Clothing. « Chaque produit est fait à partir d’un vêtement déjà existant, invendu dans les boutiques. » Bien avant que la loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire (Agec) n’entre en vigueur, la créatrice s’invitait dans les arrière-boutiques. « Il y a trop de gaspillage dans le textile-habillement. Bien sûr, il se peut qu’il y ait des erreurs d’achats, des tendances qui ne se confirment pas, des couleurs qui ne rendent finalement pas très bien. Mais j’ai été témoin de productions énormes réalisées exprès pour être vendues pendant les soldes, avec l’éventualité d’être à côté de la plaque. »

Analyser les raisons de ces échecs commerciaux et proposer des solutions pour qu’ils ne terminent pas chez des déstockeurs ou en chiffons (puisqu’il est interdit de brûler ses invendus depuis janvier 2021) est sa nouvelle mission. « Nous réinventons le vêtement pour corriger un défaut ou pour transformer un élément qui n’a pas plu au consommateur. C’est ici un look trop masculin pour une chemise militaire où il suffisait d’enlever les rabats des poches et d’ajouter des lisérés de dentelles pour qu’elle décolle. Là, une combinaison trop chaude et pas pratique qui ne demandait qu’à être coupée en deux pour trouver preneuse. »

© Cent Neuf
© Cent Neuf

Alexandre Iris et Gauthier Desandre Navarre invitent même depuis le mois de juin à découvrir « Cent Neuf, la marque qui injecte du sang neuf dans votre vestiaire. Sans neuf. » Ils promettent réinventer la seconde main. Cent Neuf est la première marque à développer, grâce à un directeur artistique, ses propres collections 100% seconde main. « Cent Neuf ne crée rien, à part une nouvelle approche de la mode », promettent les deux spécialistes de la mode, connus pour avoir été à l’œuvre chez Ba&Sh notamment.

Sans le sou mais plein d’idées

La préférence pour des stocks dormants n’est pas forcément un choix d’emblée. Mais cela devient un moyen de se différencier, d’autant plus évident pour de jeunes marques qui se lancent. « On ne peut pas arriver dans ce secteur aujourd’hui en reproduisant les schémas délétères du passé », indique le duo de créatrices de Salut Beauté Sarah Nimir et Mathilde Gindre. Grande consécration : elles ont fait leur apparition dans le temple de la mode, the place to be lorsque l’on embrasse la carrière de créateur de mode : le Printemps, boulevard Haussmann, à Paris, a déroulé le tapis rouge à leur approche éco-responsable de la mode  – et à leur style bien sûr.

© Salut Beauté
© Salut Beauté

Elles font remarquer que « l’offre de matières à recycler est si large que nous pouvons nous permettre d’obtenir notre premier choix de tissu, celui que nous avions imaginé dans nos croquis. Nous pouvons même travailler comme n’importe quel studio de création en commençant par dessiner et chercher ensuite le tissu qui rendrait le mieux. Si d’aventure, une superbe matière n’était disponible qu’à raison de 30 mètres, le défi est de trouver le meilleur complément pour finaliser la silhouette ».


Rédigé par 
Isabelle Manzoni

Vous aimerez aussi

Temps de lecture
24/10/2025
Jean-Philippe Nuel : de l’architecture au mobilier

L’architecte et designer Jean-Philippe Nuel a livré trois projets architecturaux au cours de l’été. L’occasion pour lui de développer deux nouvelles assises en collaboration avec Talenti et Duvivier Canapés.

Architecte multi-facettes, Jean-Philippe Nuel s’est une nouvelle fois illustré cet été avec la livraison de trois projets hôteliers. Témoignant de son attachement à une « approche contextuelle, fondée sur le sens, l’histoire et la captation d’éléments didactiques », l’architecte décorateur a signé trois cadres de vie aux identités radicalement différentes, mais unis par une même volonté : concevoir des espaces enracinés dans leur territoire et ouverts sur le monde. De la métamorphose du dernier étage du Negresco à Nice, hommage élégant et contemporain à Jeanne Augier, à la création de L’Isle de Leos Hotel & Spa en Provence, imaginé comme une maison d’hôtes intime et chaleureuse, en passant par le Talaia Hotel & Spa à Biarritz, écrin minéral et marin suspendu au-dessus de l’océan, Jean-Philippe Nuel conserve l’idée d’un dialogue entre le lieu, l’architecture et le mobilier. Une approche qui l’a conduit à collaborer avec Talenti et Duvivier Canapés pour développer deux nouvelles gammes, désormais pérennisées par les marques.

Le Talaia Hotel & Spa de Biarritz ©FrancisAmiand

L’espace à l’origine de l’objet

Chez Jean-Philippe Nuel, le mobilier naît rarement d’une idée abstraite, mais plutôt d’un « besoin généré par l’architecture », explique-t-il. « Quand on conçoit une chambre d’hôtel, on a souvent besoin d’un bridge. On ne veut pas d’une simple chaise, mais il faut que l’assise reste manœuvrable pour s’adapter à différents usages. En 2021-2022, j’ai donc dessiné cette pièce, car il en existait en réalité assez peu sur le marché. » Destinée à l’origine à un projet hôtelier avorté à New York, la pièce au design sobre et classique a malgré tout été réalisée par Duvivier Canapés sous le nom de colection Barbara. D’abord implantée dans un hôtel à Reims, elle a fini par trouver sa place au Negresco, dans le cadre de la rénovation estivale. « À l’image de cette pièce, mes objets naissent souvent d’un lieu, d’un besoin précis. Ce n’est que dans un second temps que se pose la question de leur adoption par une marque et de leur intégration dans une collection », précise le designer. C’est notamment le cas d’une autre collaboration, cette fois avec Talenti, imaginée dans le cadre du projet de L’Isle-sur-la-Sorgue. Nommée Riva, la collection s’inspire du nautisme et du quiet luxury. D’abord pensée pour le monde de l’hôtellerie, puis intégrée à des projets de yachting, l’assise, reconnaissable à son large piètement en bois sur l’avant, a été ajoutée au catalogue de la marque italienne. « Nous avons néanmoins dû redimensionner certaines pièces. Le piètement initial, assez épais, a été redessiné pour plus de légèreté et de durabilité. Mais la générosité de la chaise, son aspect presque surdimensionné, demeure. » Ce processus d’ajustement accompagne souvent la transition d’une pièce sur mesure vers l’édition. « C’est par exemple ce qui s’est produit au Negresco, pour un canapé en forme de banane de quatre mètres de long. On nous a dit qu’il était trop grand : il a fallu le repenser pour un cadre plus classique. »

La Suite Jeanne&Paul et les assises de la collection Barbara imaginées par Jean-Philippe Nuel ©Grégoire_Gardette

Une approche transversale et lisible

Architecte de formation, mais aujourd’hui davantage tournée vers l’aménagement intérieur, Jean-Philippe Nuel revendique une posture transversale. « Même si ma notion de création s’est un peu déplacée, j’aime garder un œil sur toutes les étapes d’un projet. C’est peut-être lié au marché anglo-saxon, où les architectes ne s’occupent pas des intérieurs ni de la décoration. En Europe, c’est différent, mais comme je travaille beaucoup à l’étranger, le curseur s’est un peu déplacé. » Connu pour la diversité de ses réalisations, le créateur défend avant tout une cohérence du lieu. « Je garde un style que je ne renie pas, sans fioritures, avec une lisibilité dans la mise en place des éléments. » De L’Isle-sur-la-Sorgue, où la présence d’antiquaires a inspiré un dialogue entre objets anciens et mobilier contemporain, à Biarritz, où les couleurs du Pays basque infusent le projet, son seul fil rouge reste l’identité du lieu. « Pour le mobilier, comme pour l’architecture, c’est toujours dans le cadre de ce que j’ai vu, ressenti ou analysé que la création s’inscrit », conclut-il.

Le hall de l'hôtel Isle de Leos et les assises de la collection Riva éditées par Talenti ©Francis Amiand
Temps de lecture
24/10/2025
Icônes en résonance : Charlotte Perriand rééditée par Saint Laurent

À la Galerie Patrick Seguin et sous la curration d’Anthony Vaccarello, la maison Saint Laurent fait dialoguer l’héritage du design avec celui de la mode en présentant quatre pièces rares de mobilier de Charlotte Perriand.

Jusqu’au 22 novembre, la Galerie Patrick Seguin met en scène une exposition qui réunit deux icônes du XXᵉ siècle que sont Charlotte Perriand et Yves Saint Laurent. Sous la direction artistique d’Anthony Vaccarello, ce sont quatre pièces de la créatrice - dont certaines étaient jusqu'ici restées à l’état de prototypes - qui ont été rééditées en série limitée. Présentées de façon presque muséale, chaque meuble témoigne d’un dialogue subtil entre rigueur moderniste et sensualité des matériaux, qu’il s’agisse de la banquette de la résidence de l’ambassadeur du Japon à Paris, du fauteuil Visiteur Indochine ou bien de la bibliothèque Rio de Janeiro ou encore de la table Mille-Feuilles.

Bibliothèque Rio de Janeiro © Saint Laurent

Un dialogue entre héritages et regards contemporains

Plus qu’une simple exposition, cette collaboration rend hommage à la fascination réciproque entre la mode et le design. En effet, alors qu'Yves Saint Laurent  collectionnait les créations de Perriand, Anthony Vaccarello lui, les faire revivre avec modernité à travers un regard épuré, fidèle et respectueux du travail de la designeuse. En s’associant à la Galerie Patrick Seguin, Saint Laurent affirme son engagement pour le patrimoine créatif et la transmission des savoir-faire. Un exercice d’équilibre où l’héritage se transforme en manifeste contemporain, à découvrir sans attendre.

A gauche : Fauteuil visiteur Indochine / A droite : Table Mille-Feuilles © Saint Laurent

Temps de lecture
22/10/2025
Pour Miami Paris, Range Rover ouvre sa galerie de design

A l'occasion de Design Miami, Range Rover ouvre les portes de la Range Rover Gallery dans la cour de l'Hôtel de Maisons jusqu'au dimanche 26 octobre.

Connu pour le luxe de ses véhicules les plus prestigieux, Range Rover place depuis 55 ans le design à la hauteur de l’innovation technique. À l’occasion de Design Miami, la marque britannique dévoile dans la cour de l’Hôtel de Maisons, en plein cœur de Paris, un petit espace d’exposition éphémère : la Range Rover Gallery. Quelques mètres carrés dans lesquels la marque souhaite valoriser la création contemporaine en accueillant six créations. Pensé comme une extension physique de sa philosophie “Modern luxury”, la galerie valorise en son sein les travaux des lauréates Sophie Dries et Fleur Delesalle récompensées en 2022 et 2023 lors des AD Range Rover Design Awards, et Dan Yeffet, précédemment membre du jury.

Trois noms pour incarner le luxe de demain

Parmi les pièces exposées, Sophie Dries présente Croissant, un fauteuil dont la silhouette faussement légère dissimule une conception sophistiquée faite de velours dense et de placage en loupe de bois. Une assise réalisée dans un atelier français en hommage au savoir-faire traditionnel. Une approche que l’on retrouve également dans la lampe E.T. de Fleur Delesalle. Cette création sculpturale réalisée en plâtre suggère une présence quasi animale chargée de mystère. Enfin, on trouvera les créations de Dan Yeffet explorant, par le biais du verre, du métal et de la pierre, une esthétique portée par la tension des courbes. Trois styles différents et une même recherche de radicalité au service de l’esthétique. Une vision d’autant plus importante pour Range Rover que la marque a réaffirmé son soutien à la jeune création l’an dernier en lançant le Student Prize. Un concours par lequel les étudiants sont invités à imaginer un objet nomade, à la fois sophistiqué et épuré, inspiré par la sphère automobile. Un prix pensé comme une passerelle entre générations, disciplines et visions du luxe.

Temps de lecture
22/10/2025
In Situ : l’expression maximaliste de Charles Zana

L’architecte d’intérieur et designer Charles Zana présente In Situ. Une collection aux proportions nouvelles, dévoilée dans un écrin haussmannien rue de Rivoli et visible jusqu’au 26 octobre.

C’est dans le cadre haussmannien de l’ancien Cercle suédois situé au 242 rue de Rivoli, que Charles Zana a souhaité présenter sa nouvelle collection : In Situ. Après l’Hôtel de Guise en 2021, où il avait présenté Ithaque, et l’Hôtel de la Marine, où il avait dévoilé Iter l’an dernier, c’est donc derrière les hautes fenêtres de cet écrin surplombant le jardin des Tuileries que l’architecte d’intérieur et designer s’est installé pour la semaine. Le temps pour lui de présenter « une collection plus personnelle et moins formelle que les deux précédentes », explique-t-il. Créateur touche-à-tout, Charles Zana propose cette fois-ci une vision maximaliste de son approche, se laissant aller aux formats XXL favorisant l’expressivité visuelle de ses créations. Imaginées pour la plupart dans le cadre de cette nouvelle collection, quelques pièces rééditées trouvent néanmoins leur place, parmi lesquelles le canapé Julie, qui, à la manière d’un confident courbé en satin et en étain, vient redessiner l’espace grâce à ses six mètres. Une création centrale dans le salon de cet appartement que le visiteur est invité à arpenter pour découvrir ou redécouvrir, au gré de six vastes pièces, une trentaine de créations. Parmi elles, des miroirs Carlo en bronze ou encore le petit fauteuil Big Franck, installés à l’ombre d’un discret boudoir vert bouteille. Deux créations en hommage au maître italien Carlo Scarpa, dont le travail a inspiré le designer, qui nourrit une profonde affinité avec les designers italiens modernistes, et Jean-Michel Franck, l’une des figures emblématiques de l’Art déco.

Exposition In Situ de Charles Zana ©Gaspard Hermach

Une vision artistique globale

Signature d’intérieurs remarquables aux quatre coins du monde, Charles Zana a imaginé cet ensemble sans fil rouge, simplement guidé par l’idée d’une « collection en mouvement ». Au-delà de l’aspect formel qui ne se confine pas à un style, l’architecte d’intérieur et designer se laisse guider « par des meubles qui architecturent l’espace ». Considérant qu’il n’y aurait pas « une seule façon bourgeoise de s’implanter dans l’espace », mais au contraire une réflexion « proche de celle des ensembliers », l’exposition met en avant la pluralité des formes et des matières. À celles traditionnelles comme le bronze, le marbre, le cuir ou encore l’acier inoxydable, Charles Zana intègre pour la première fois de nouveaux médiums comme la laque, l’étain ou la céramique, tous travaillés en France.

Exposition In Situ de Charles Zana ©Gaspard Hermach

Scénographiée avec une grande simplicité, privilégiant l’esprit d’un appartement habité à celui d’un showroom, la présentation s’accompagne d’une sélection d’œuvres issues de l’univers de Charles Zana. Parmi elles, des polaroïds de Carlo Mollino, des céramiques d’Ettore Sottsass et des antiquités de la Galerie Chenel. Amateur d’art pictural et collectionneur, le designer s’est également entouré du galeriste Paul Calligaro pour la  curation dont résulte une sélection d'œuvres d’Eugène Carrière. Une mise en valeur du XIXe siècle dans laquelle architecture et peinture servent le design contemporain et permettent à l’événement de s’inscrire en tout point dans la dynamique d’Art Basel Paris.

L’exposition est à voir au 242 rue de Rivoli, de 11 h à 19 h jusqu'au dimanche 26 octobre.

Exposition In Situ de Charles Zana © Gaspard Hermach
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque semaine l’actualité du design.