Mobilier

Après une première collection outdoor en 2022, la marque danoise Gubi réitère l’expérience avec une collection 2023 qui porte la vie en plein air à de nouveaux niveaux de luxe et de loisirs.
Avec de nouveaux designs colorés, des réédition adaptée au plein air et l’introduction et un éclairage portable et extérieur, la nouvelle collection outdoor 2023 de Gubi offre un confort optimal pour façonner les espaces à l’arrivée de l’été. Une collection composée d’une série de nouvelles pièces, avec une amélioration des tissus d’ameublement, ainsi que la présentation du tout premier éclairage extérieur spécifique.
Collection Carmel du studio OEO
Inspirée de voyages sur la côte pacifique, la collection de tables Carmel introduit l’utilisation d’un nouveau matériau pour Gubi : la céramique. En se référant particulièrement au style de vie insouciant, facile à vivre et non conventionnel de la station balnéaire de Carmel-by-the-Sea en Californie, le studio OEO a développé une collection de tables basses de différentes hauteurs et tailles, colorées et pleine de personnalité.


Chaise Longue MR01 de Mathias Steen Rasmussen
Son cadre en bois surbaissé et son siège en corde en référence à l’univers nautique avait tout de suite donné l’envie d’une utilisation extérieure. Deux ans après sa sortie initiale, Mathias Steen Rasmussen a répondu à cette demande en développant une version spécialement conçue pour l’extérieur. Alors que la structure de l’édition intérieure est en chêne ou en noyer, la version extérieure de MR01 est fabriquée en iroko certifié. Un bois parfaitement adapté au design de Mathias Steen Rasmussen, conservant sa forte silhouette lors de la transition vers l’extérieur et contribuant à souligner la qualité sculpturale de la chaise MR01 Initiale.

La lampe portable Seine de Space Copenhaguen
Inspirée par le comportement de la lumière sur l’eau en mouvement, la lampe Seine s’appuie sur les effets de superposition et de brouillage du verre pour éclairer pratiquement les espaces tout en créant une atmosphère de rêve et de réflexion. Elle permet d’apporter des jeux de lumière et de créer des ambiances dans n’importe quel espace, se déplaçant sans effort entre l’intérieur et l’extérieur.


Collection de luminaires d’extérieur Satellite de Mathieu Matégot
S’appuyant sur la collection Satellite existante, composée de lampes sculpturales, ludiques et modernistes, Gubi propose ici deux nouveautés : la suspension Satellite Outdoor, spécialement conçue pour l’extérieur, et le lampadaire Satellite Outdoor. Un pas de plus vers l’extérieur pour la marque qui lance ainsi ses premières conceptions d’éclairage d’extérieur dédiées.


La chaise Tropique de Mathieu Matégot prend de la couleur
La collection Tropique de Mathieu Matégot, au glamour intemporel, est ravivée par l’introduction de nouvelles couleurs ensoleillées et des rayures estivales. Pensées pour évoquer le style de vie côtier de l’été méditerranéen, les nouvelles options de rembourrage donnent aux chaises Tropique une énergie nouvelle et attrayante pour l’extérieur. L’assise et le dossier de la chaise sont tapissés du tissu jacquard Leslie, développé exclusivement pour Gubi. Adapté à un usage extérieur et certifié GreenGuard, ce textile est flexible, durable et résistant au soleil.


Lors du Salone Satellite à Milan, Dedàleo a dévoilé ses nouveautés : le fauteuil Snap et la table California.
Ntaiana Charalampous, la cofondatrice de Dedàleo, est architecte d’intérieur chypriote basée à Milan. Son travail, entre Milan et Chypre, se concentre sur la création de concepts d’intérieur et de mobilier uniques qui ont un impact positif sur la vie des utilisateurs. Sur le salon en avril, elle présentait ses nouveaux produits, le fauteuil Snap en trois versions en édition limitée et la table basse California.


Des créations aux airs d’Italie et de Chypre
Composé d’une structure en acier et de pièces en laine rembourrées cousues par la créatrice avec du tissu destiné à des costumes pour hommes, le fauteuil Snap est un hommage à la fois à Milan, où elle a étudié, et à Chypre, son pays d’origine. Crée par la marque de luxe Loro Piana, première entreprise artisanale au monde dans le domaine de la transformation des fibres de luxe, ce textile, appartenant à d’anciennes collections, a été acheté lors de l’opération de déstockage Friends&Family à accès limité de la marque et a été transformé en mobilier unique et durable. « J’ai cousu le fauteuil à la main avec une machine domestique Singer Talent, sans aucune expérience préalable de la couture. Je voulais expérimenter un nouveau type d’art et créer un mélange de mode, d’artisanat et de conception de produits » expliquait-elle.


Les trois fauteuils Snap en édition limitée sont disponibles à la vente à l’unité. Le fauteuil peut être reproduit en plusieurs exemplaires, mais uniquement avec des tissus différents. La table basse California complète la collection en s’inspirant du motif du tissu. Sa structure est composée de quatre côtés différents et d’un plateau parsemé de morceaux d’aluminium, de verre et de marbre, fabriqués sur mesure pour le designer par un artisan de terrazzo Veneziano.

L’entreprise italienne Calligaris fête ses 100 ans cette année. Pour l’occasion, elle dévoile trois nouveautés.
En 1923, Antonio Calligaris fonde à Manzano son petit atelier artisanal et crée la mythique chaise Marocca, typique du savoir-faire de la région. Depuis, l’entreprise a bien évolué et est aujourd’hui devenue leader dans le secteur de l’ameublement et du design italien. À l’occasion des 100 ans de l’entreprise, Calligaris présente en exclusivité trois nouveautés. D’une part, elle dévoile deux versions exclusives de la chaise Adel. Un clin d’oeil à l’histoire de l’entreprise, la première se distingue par un dossier en toile de Vienne, en référence aux premières chaises signées par. La deuxième quant à elle est tressée à la main comme la première version de la chaise Marocca.

Calligaris propose également une nouvelle version de sa table à rallonges Orbital, rebaptisée Orbital évolution. Une version plus minimaliste, dont la structure peut être personnalisée grâce à 5 coques magnétiques interchangeables créées dans trois types de matériaux différents (métal, bois, cuir).

La marque italienne Living Divani présentait à Milan sa nouvelle collection, avec des pièces réalisées par les designers Piero Lissoni, David Lopez Quincoces, Marco Lavit et Giacomo Moor.
Pour sa collection 2023, Living Divani a fait appel à quatre designers pour imaginer ses nouvelles pièces, caractérisées par leur propre identité et qui s’intègrent parfaitement aux produits du catalogue, dans des combinaisons capables d’interpréter les différents besoins.
La collection Sumo et le sofa Clan de Piero Lissoni
Pour cette collection 2023, le designer Piero Lissoni a collaboré sur deux réalisations. D’abord, la collection Sumo, d’ores et déjà composée de canapés, de fauteuils, de dormeuses, de bancs et de tables basses, s’enrichit d’un lit simple ou double et d’un nouveau banc-lit.

Le designer a également imaginé le sofa Clan, un canapé défini par un haut dossier à la ligne arrondie, qui permet de faire entrer les personnes qui y siègent dans un dialogue convivial, assurant leur intimité.

Le fauteuil Ark de David Lopez Quincoce
Avec sa structure en bois, le fauteuil Ark est travaillé et courbé pour créer une forme dynamique, jouant sur le contraste avec les pieds en tige de métal. Conçu par David Lopez Quicoce, ce fauteuil était présenté pour la première fois pour Six Gallery et entre maintenant dans le catalogue Living Divani en tant que meuble sculptural.

Le miroir Paradigma et la console Alvea par Marco Lavit
Parmi ses nouveaux accessoires, Living Divani dévoile le miroir Paradigma, designé par Marco Lavit. Une pièce inspirée de la grille de Vitruve : la rondeur de la surface du miroir accueille quatre axes de guidage le long desquels il est possible d’insérer différents accessoires en bois pour compléter sa fonctionnalité, offrant un produit personnalisable, intime et sur mesure.

Marco Lavit collabore également une seconde fois pour cette nouvelle collection sur la console triangulaire tout en bois Alvea, dont la transparence et le jeu d’ombre et de lumière du plateau mettent en évidence la cavité du volume en bois qui trouve sa stabilité grâce aux traverses métalliques qui sont les seuls supports du plancher.

La commode Railway de Giacomo Moor
Railway est un meuble de rangement imaginé par Giacomo Moor, qui alterne des parties ouvertes et des compartiments fermés. Ce modèle est conçu en deux hauteurs différentes : dans la version inférieure, il peut être un simple meuble de rangement ou un meuble de télévision tandis que dans la version à deux niveaux, il peut devenir un buffet servant la table à manger.


Lors de cette semaine milanaise, la marque française Matière Grise a présenté sa nouvelle collection Delta, réalisée en collaboration avec le duo de designers Natasha.Sacha.
Du 16 au 20 avril, Matière Grise a dévoilé ses nouvelles collections au sein du nouvel espace dédié au design de recherche et à l’art situé dans la quartier de Barona. Il s’agit du projet, LABÒ accueillit par la Fondation Rodolfo Ferrari. L’occasion pour Matière Grise de présenter en avant-première la collection Delta, réalisée par le studio Natacha.Sacha, formé en 2019 et composé de Natacha Poutoux et Sacha Hourcade.

Une collection en tôle pliée
Delta est une collection qui incarne la volonté de combiner style et modernité en se distinguant par la singularité de ses formes au design singulier et généreux. Composée principalement de tables en tôle pliée, Delta est un objet de décoration à la fois raffiné et fonctionnel pour une utilisation quotidienne, et idéale pour se fondre dans des décors épurés ou dans des univers plus sophistiqués.

La collection Delta se compose de plusieurs typologies de meubles : tables à manger rondes ou rectangulaires, tables basses, consoles et des bancs. Au niveau de sa structure, celle-ci est formée par deux tôles en acier pliées et reliées par une traverse en chêne et des vis.

La plateforme de promotion du design contemporain Alcova était de retour pour sa 5e édition pendant la Milan Design Week, du 17 au 23 avril. Un condensé de la jeune création bien éclectique, entre pièces uniques et séries limitées, recherche formelle et innovation matériaux.
C’est au sein des espaces de l’Ex-Macello di Porta Vittoria, ravivés pour l’occasion, que 90 projets de design contemporain ont été présentés pour cette nouvelle édition d’Alcova. Plateforme créée pour les designers et les entreprises qui étudient l’avenir du design et de la fabrication, Alcova a été fondée en 2018 par Joseph Grima (Space Caviar) et Valentina Ciuffi (Studio Vedèt). Chaque année, pendant la Milan Design Week, Alcova fait en sorte de rassembler acteurs et institutions qui définissent le design d’aujourd’hui en présentant des travaux novateurs sur les environnements de vie, les produits, les systèmes et les matériaux.

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Un programme riche dans un lieu atypique
Au cours des cinq dernières années, ils sont plus de 300 designers, entreprises, galeries et institutions culturelles de tous les continents à avoir pris part au projet Alcova. L’événement, qui est devenu l’un des plus visités au monde dans le domaine du design, a continué cette année son ascension avec un programme très riche, conjuguant expositions immersives, installations spécifiques et conférences.

Les visiteurs ont ainsi par exemple découvert une scénographie immersive et dans le monde la matière coordonnée par Jan Boelen pour l’Atelier LUMA ou encore l’installation de la plateforme finlandaise, Habita rematerials, organisée par Nemo Architects, où les visiteurs exploraient une encyclopédie à grande échelle d’échantillons de matériaux nouveaux et respectueux de l’environnement. D’autres expositions en liens avec le développement durable ont été également présentés avec des projets de la start-up Chair 1:1, du duo californien PROWL ou encore de STACKLAB.


Qu’il s’agisse de designers, de galeries, de musées, d’écoles ou d’entreprises, les recherches et créations proposées dans les différents bâtiments d’Alcova dressaient un panorama vivant de la jeune création actuelle, comme une vitrine tangible de ce que l’on peut consulter rapidement sur les réseaux sociaux. Et au regard de la foule qui se pressait dès l’ouverture – sans se soucier des aléas de la météo !– , ces découvertes sont les plus attendues du « off » de Milan.





À l’occasion de la Milan Design Week, le projet LABÒ, dédié à la recherche sur le design et l’art, a exposé le travail de 40 professionnels : une première édition très réussie, notamment par les synergies proposées sur l’expérimentation comme source d’inspiration.
C’est un fait, c’est loin, mais le déplacement en valait largement la peine : c’est dans le quartier de Barona, au sein de l’immeuble SPA – Società Prodotti Antibiotici -, que les créations de 40 designers, entreprises et galeries d’arts internationales ont exposées dans le cadre du projet LABÒ. Un évènement promu par la Fondation Rodolfo Ferrari, sous la commission de The Design Blender composé par Elsa Lemarignier and François Leblanc of Cicilia, et d’Alisée Matta, présidente d’SPA et de la fondation.
Un laboratoire du design
En pleine synergie avec le lieu, jusqu’alors dédié à la recherche dans le domaine médical depuis sa fondation en 1947, le projet LABÒ un laboratoire d’idées créatives et de recherche : un processus d’expérimentation qui part d’une idée ou d’un concept pour devenir un produit ou une œuvre d’art. « L’altérité des formes et les sensations transmises par ce lieu exceptionnel ont été les principales sources d’inspiration de ce projet. La recherche devient source de création dans un parcours d’innovation entre hier et demain, entre art et savoir-faire, où le designer est au centre du processus » expliquaient les curateurs Elsa Lemarignier et François Leblanc de Cicilia.

Un lieu de transmission et d’expositions
L’expérience LABÒ proposait de découvrir le travail et le savoir-faire de designers, artisans d’art, entreprises et galeries d’art. Une suite d’expositions successives qui dévoilaient différents champs du design. La visite s’ouvrait avec l’exposition « Studio of Colors » qui abordait le thème de la couleur à travers la production de quinze designers et artisans.Ensuite, au sein des espaces qui accueillaient auparavant des investigations pharmaceutiques, étaient présentées des recherches sur les processus de transformation des matières premières dans une optique d’éco-responsabilité et d’utilisation de l’énergie. Cela concernait des pièces de mobilier, de verre, de bijoux et d’objets du quotidien. Autour de la recherche de matières ou de techniques, on y découvrait notamment les recherches spécifiques de Caroline Besse sur la couleur, lauréate des Grands Prix de la Création de la ville de Paris, les expérimentations autour du bois de Steven Leprizé, et le transfert de technique d’heliogravure de Marie Levoyet.

Plus loin, les espaces Relax et Elettrico, initialement destinés au club de loisirs des employés de l’entreprise et au stockage des matières premières et à la production pharmaceutique, accueillent quant à eux une sélection de créations haut de gamme et de collections, ainsi que des éditions limitées et pièces uniques. Parmi les exposants, en bel exemple des synergies art et design, la maison d’édition ColAAb offrait une proposition intéressante de son travail avec des artistes contemporains, parmi lesquels on retrouvait Mounir Fatmi, Morgane Tschiember et Nicolas Momein.



L’Elettrico présentait également une exposition consacrée aux travaux de design de l’artiste surréaliste Roberto Matta. Enfin, la visite se terminait par un espace dédié au design de collection. Ici, de nombreuses entreprises spécialisées dans la conception et la production de meubles et d’accessoires étaient exposées. On y retrouvait aussi des pièces récemment acquises récemment par le Mobilier national dans son soutien à la jeune création. Pour cette première édition, ils ont été nombreux à répondre présents. On peut citer par exemple la présence de Carbone 14, Matière Grise, Samuel Accoceberry Studio, Reda Amalou, Sollen ou encore Veronese.




La 61 e édition du Salone del Mobile vient de fermer ses portes, avec des attentes dépassées en termes de fréquentation. Premiers bilans et impressions de cet événement très dense, marqué par le retour d’Euroluce.


Le Salon du Meuble de Milan vient de fermer ses portes avec une fréquentation estimée à 307 418 participants, soit une hausse de 15 % par rapport à l’édition 2022. Une évidence pour ceux qui ont arpenté les allées de la Fiera la semaine dernière, patientant parfois jusqu’à 20 min pour rentrer sur certains stands.
65% du visitorat provenait de l’étranger : avec le retour fort de la Chine, suivie de l’Allemagne, de la France, des États-Unis, l’Espagne et le Brésil étant ex aequo, sur les 181 pays d’origine identifiés. Une attente, et une réponse en présentiel, qui confirme toujours le rôle incontournable de l’événement sur la scène internationale. Du point de vue des exposants, plus de 2000 marques étaient présentes, en provenance de 37 pays différents. Sur un air de retrouvailles, les stands réoccupaient à nouveau de très grandes superficies, qui permettaient habilement de jongler entre pièces iconiques, best-sellers et nouvelles collections, saluant aux passages des déclinaisons de matériaux, la poursuite d’un travail des fabricants autour de la recyclabilité des produits (choix des matériaux, modularité, réparabilité). Bien sûr les Italiens recevaient en maîtres des lieux, dans des scénographies soignées, certaines aux clins d’œils sensibles : Pedrali, revenant à ses fondamentaux, ouvrait avec la chaise Nari, coréalisée par Andrea Pedrali et son grand-père Mario, fondateur de l’entreprise.
Parmi les premières impressions sur ce que va devenir le marché, on note la porosité des propositions des éditeurs à d’autres secteurs. Déjà largement amorcée depuis quelques années, l’ouverture des éditeurs indoor à l’outdoor devient une constante : ce qui pousse peut-être les fabricants de mobilier extérieur à s’identifier en retour sur d’autres créneaux. À titre d’exemple, Fermob marquait sa légitimité dans l’indoor, et notamment le secteur du contract, en présentant des versions de la Study (design Tristan Lohner) ou la chaise Bistro gantée de cuir, et un secrétaire, tout en se posant en fabricant de luminaires avec un autre stand dédié à Euroluce. Autre illustration, Ethimo élargissait son approche de l’outdoor comme un mode de vie à considérer, d’un point de vue structurel, avec en entrée de stand une pergola, et de celui des activités, avec des accessoires et produits liés par exemple à la cuisine extérieure ou le sport.


Un retour réussi pour Euroluce
Cette 61e édition était très fortement marquée par le retour d’Euroluce, très attendu, et pensé comme un test préfigurant les développements à venir du salon. D’une part, la scénographie était centrée sur l’expérience visiteur, pour qu’il puisse voir un maximum de stands sur son temps de visite, tout en tenant compte de ses besoins (repos, connexion…). Ce défi a été relevé par les Formafantasma : s’il n’était pas toujours simple de repérer les stands à partir de la numérotation attribuée, la déambulation était beaucoup plus fluide – d’autant appréciable dans la foule de visiteurs, comparativement aux halls dédiés au mobilier –, ponctuée, de mini-expositions, d’installations d’œuvres d’artistes, ainsi que d’aires de pauses multipliées. L’espace de talks, ouvert, était adjoint d’un espace librairie très richement doté. Participant à cette qualité de visite, les halls dédiés à Euroluce n’étaient pas éclairés, laissant la totalité de l’éclairage à chaque stand : cela donnait une visite apaisée, valorisait l’univers de chaque fabricant, quelle que soit la taille de son stand. Enfin, parmi les produits, d’Artemide à Flos, en passant par Brokis et bien d’autres, on notait surtout des innovations techniques, très subtiles, pour des éditeurs au service de solutions d’aménagement d’architectes, dans une multiplication d’éléments pouvant aussi bien vivre seuls que dans une combinaison de systèmes modulables à souhait.
In fine, cette édition 2023 dévoilait la transition que semble opérer le Salon dans son ensemble en confortant un positionnement sur l’intérêt de la prescription, particulièrement flagrante sur Euroluce. Ainsi, à terme, le défi pour les exposants à venir ne serait plus de présenter des nouveaux produits en tant que tels, mais avant tout de montrer leurs capacités à répondre à des projets des professionnels de l’aménagement, à se positionner sur une préconisation de solutions : un vrai retour aux fondamentaux du design ?

Le banc IMIROIR est le fruit des recherches et du brevet délivré en 2021 sur l’écoute et l’accessibilité auditive à la designeuse Cécile Planchais. Posé dans un jardin, il se révèle silencieux. Audio connecté, IMIROIR, devient ainsi un « objet d’émerveillement et de partage ».
Sensible à l’accessibilité auditive et aux espaces recevant des publics (ERP), elle voulait que le banc Miroir « parle discrètement à chacun et à tous en particulier ». Le banc IMIROIR transmet dans la même qualité que ses reflets, des documents sonores avec une programmation facile à renouveler. Autoportant ou scellé, ses accoudoirs embrassent 5 à 6 personnes pour ressentir la moindre nuance musicale ou vocale. Il s’adresse aux personnes privées des sens auditifs et visuels ou à toute personne ayant besoin de se reconcentrer ou de se détendre. « Écoutez-le, laissez-le vous emporter » comme sur les salons SITEM (Salon international des musées), sans casque, ni smartphone. C’est un accessoire de rue destiné à toutes les personnes dans le monde qui n’ont pas accès à des solutions auditives de haut niveau.

Un dispositif pensé pour l’accessibilité
« J’ai considéré que si les usages sonores et le design sonore se renouvelaient, il était indispensable de concevoir des supports immersifs, attractifs, confortables, de haute définition ne nécessitant pas de travaux. IMIROIR, s’adresse à tout type d’auditeurs et de population. Écouter sans subir les bruits ambiants désagréables, nécessite une diffusion discrète qui respecte le site et les personnes » expliquait Cécile Planchais à propos de son projet.

IMIROIR a fait l’objet d’une installation immersive dans le cloître de l’Abbaye de Noirlac, à 20 km au sud de Bourges, dans le centre de la France, où les visiteurs étaient plongés dans un environnement sonore naturel et historique interprété par deux compositeurs. Ses dernières installations en 2022 de ce banc en inox poli miroir, sur pieds brossés, pour un poids moyen de 100 kg sur 2,30 m, étaient sur le salon architect@work à Paris et à Milan.

Pour la Milan Design Week, Ethimo dévoile le fauteuil dining Allaperto Bistrò et le fauteuil Grand Life, deux nouveautés qui viennent agrandir respectivement les collections Allaperto et Grand Life.
Pour cette nouvelle édition de la Milan Design Week, la marque italienne Ethimo propose de découvrir en exclusivité deux nouvelles assises. D’une part, le fauteuil Allaperto Bistrò, qui vient compléter la collection lounge emblématique Allaperto, imaginée par Matteo Thun et Antonio Rodriguez ainsi que le fauteuil Grand Life, imaginé par Christophe Pillet.
Allaperto Bistrò, fauteuil d’inspiration parisienne
Inspiré par l’atmosphère chaleureuse des cafés français, Allaperto Bistrò est un petit fauteuil dining, réinterprété par Ethimo, Matteo Thun et Antonio Rodriguez. Il se caractérise par le confort ergonomique de son assise, mais aussi par son allure singulière, conservant le charme intemporel du tressage.

Un modèle avec une forte inspiration parisienne, associée à un design simple et fonctionnel, qui reflète parfaitement l’esprit dynamique de la collection Allaperto dans son ensemble. Pratique, fonctionnel et facilement empilable, le fauteuil Allaperto Bistrò peut ainsi s’associer à n’importe quel type de tables, peu importe leur forme, usage ou matière.
Grand Life, générosité et élégance
La collection Grand Life, designée par Christophe Pillet, se raconte à travers des meubles lounge à l’ergonomie accueillante, synonyme d’une vie en plein air décontractée et d’un quotidien raffiné. Elle se complète ainsi d’un nouveau fauteuil de table inspiré de l’emblématique bergère. Un fauteuil aux proportions généreuses, qui révèle une élégance et un esprit haute couture, en parfaite cohérence avec toute la gamme.


Le Grand Life reprend la même composition formelle et matérielle que la bergère : sa structure est réalisée en teck naturel, tandis que son dossier prend forme dans l’entrelacement d’une corde acrylique, qui évoque le travail artisanal de l’ancienne paille de Vienne. Ses coussins d’assise et de dossier sont entièrement déhoussables et sont spécialement conçus pour l’extérieur.

Si la pandémie aura été une véritable prise de conscience pour de nombreux acteurs de la production face à l’environnement, Jean-Sébastien Blanc et Nicolas Sommereux ont poussé le curseur un peu plus loin encore. Le binôme a tout simplement pris en compte un facteur de base : le bon sens pour créer leur marque Demain Jardin.
Engagée, Demain Jardin est une nouvelle marque de mobilier d’extérieur réfléchi et durable. À sa tête, Nicolas Sommereux, entrepreneur responsable d’une entreprise de mobilier de jardin, et Jean-Sébastien Blanc, designer et co-fondateur du Studio 5.5. Leur point commun : une réflexion aboutie autour du respect de la nature.

Huit valeurs fortes
Aux questionnements sur la responsabilité du designer, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution générée par le recyclage, le duo répond avec 8 valeurs fortes qu’ils mettent en avant à l’instar d’un manifeste. Au programme, pas de collection mais des produits intemporels et utiles qui s’inscrivent dans la durée et auxquels d’autres viendront s’ajouter. Ces premiers s’articulent autour de 3 objets : la banquette « Orage », déclinée en trois tailles avec un coffre de rangement intégré, les tables « Nuage » et la lampe « Tempête ».

Les formes sont volontairement simples pour être atemporelles et transmissibles. Leur architecture est dissociée pour permettre la réparation d’éventuelles pièces à changer. Vendus à prix juste, mobilier et accessoires le sont uniquement en ligne afin d’éviter les intermédiaires.

Canapé Orage, disponible en trois tailles, avec coffre de rangement intégré © Demain Jardin
Livrés à plat pour une meilleure optimisation du transport, les éléments en aluminium, verre et liège sont fabriqués à 85% en France avec des filières de recyclage existantes. Si faire autrement passe par un retour aux sources, alors le pari est réussi !

Jusqu’au 9 mai, Kann Design présente ses nouvelles collections au showroom Kvadrat. L’occasion de découvrir en avant-première la collection Atlas et la nouvelle version de la chaise Tal imaginées par Leonard Kadid, ainsi que les tables Toucan d’Anthony Guerrée.
Crée en 2010 par Houssam Kanaan, Meghedi Simonian et Rudy Bou Chebel qui partage une même passion du design moderne et fonctionnel, Kann Design s’est très vite démarqué en multipliant les collaborations avec les designers. Toutes les pièces sont réalisées à l’atelier Kanaan dans un petit village du Liban. Un héritage du père d’Houssam, ancien artisan ébéniste et gage d’un véritable savoir-faire et d’une maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production : des premières ébauches à la commercialisation.
Des collections qui allient confort, durabilité et fonctionnalité
Pour la collection de canapés et fauteuil Atlas, Léonard Kadid a effectué de nombreuses recherches sur le confort et la durabilité. Avec une structure intégralement réalisée en acier tubulaire thermolaqué, celle-ci est facile à transporter et peut être installée aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Par ailleurs, tous les coussins fixés sur la structure grâce à un système de clips sont amovibles et peuvent être retirés facilement. La forme « ouverte » de l’assise, offre une diversité de positions à ses utilisateurs. Disponible en plusieurs couleurs, le tissu Kvadrat choisi pour couvrir les coussins peut être adapté à une utilisation intérieure ou extérieure.

Aussi, pour l’occasion, Léonard Kadid présente une version grise de sa chaise Tal. Une réalisation dont la structure est faite d’aluminium et de bois, et dont les profilés en aluminium en T renforcent l’assise en contreplaqué et permettent aux pieds en bois massif de s’y verrouiller. Assemblés en quelques mouvements seulement, tous les modèles sont livrés en kit, à plat.


Kann Design présente également les nouvelles tables Toucan, dessinées par le designer Anthony Guerrée. Une collection particulière puisque les plateaux de ces dernières sont réalisés à partir de tissu recyclé Kvadrat Really.

La maison italienne Giorgetti, qui fête ses 125 ans cette année, dévoile en exclusivité deux pièces de sa collection 2023 : le tabouret Skirt et Woody & Mia, un ensemble de tables basses et poufs.
Fondée à Meda en 1898, Giorgetti est une entreprise spécialisée dans le bois massif, manipulé par des artisans au savoir-faire unique, propre à l’Italie. À l’occasion des 125 ans de l’entreprise, Giorgetti organise un ensemble d’évènements, dont la sortie de sa nouvelle collection 2023 ainsi que l’ouverture de nouveaux lieux avec notamment l’inauguration de deux showrooms, à Milan et New York.
Skirt, le tabouret imaginé par M2Atelier
Imaginé par M2Atelier, le studio de design de Marco Bonelli et Marijana Radovic, le tabouret Skirt esrt basé sur une approche créative en référence aux années 1960. Le nom du tabouret, Skirt (Jupe en anglais), a été choisi pour faire référence à l’arrière de celui-ci, recouvert de cuir, qui fait penser à la silhouette d’une jupe. Un design axé sur le confort et la fonctionnalité, pensé pour répondre aux besoins de l’hôtellerie mais qui peut tout à fait avoir sa place dans les espaces domestiques.

Woody & Mia, collection puzzle
Développé par Giorgetti R&D, l’équipe de recherche interne de l’entreprise, la collection Woody & Mia incarne deux récits liés par un trait commun. La table basse Mia est conçue pour être le point central de la salle de séjour. Le plateau de la table en noyer, laisse distinguer une entrée courbée sur un coin, qui s’emboîte avec la table d’appoint Woody, dont les formes sont moulées dans le bois. Woody est également disponible en une version « pouf », en tissu ou en cuir, toujours conçu pour s’aligner, comme deux pièces d’un puzzle, avec Mia.


En septembre dernier, durant la Paris Design Week, le French Design by VIA présentait les résultats de sa session annuelle d’incubateurs. On y découvrait le module Parta, fruit de la collaboration entre le designer Samuel Accoceberry et la toute récente entreprise Ekkin : ce module de cuisine extérieure comprend un ingénieux système d’ouverture qui permet notamment de doubler la surface du plan de travail en glissant les parties supérieures vers le côté. Retour sur cette collaboration avec Florent Canini, fondateur d’Ekkin.
Retrouvez le dossier spécial outdoor dans le numéro 215 d’Intramuros.
Vous avez monté EKKIN récemment : quel a été votre constat de départ ?
Nous avons été fortement influencés par le mode de vie dans le Sud-Ouest, très marqué par l’Espagne où l’extérieur a une place prépondérante dans les modes de vie ainsi que la convivialité et la gourmandise. Et nous avons vite fait le constat d’un éparpillement des meubles qui existaient, souvent trop petits, étriqués, qui imposent d’agréger plein d’éléments hétéroclites pour rassembler toutes les fonctionnalités. Nous avons choisi dès lors de transposer en un seul module tout le confort et l’ergonomie d’une vraie cuisine. Sans oublier la convivialité qu’elle engendre dans de nombreuses occasions, comme ces moments très sympas où tout le monde se réunit un verre à la main autour de celui qui met une touche finale à la préparation du dîner.
Combien de temps a pris la finalisation de ce premier produit présenté en 2022 ?
Entre la première rencontre et la finalisation : 2 ans. C’était aussi la création d’une marque, EKKIN, en plus de celle d’un produit, Parta, donc une nouvelle aventure très complète pour nous.

En faisant appel à un designer externe, quelle était votre attente ?
Je cherchais une compétence technique doublée d’une compétence créative. Samuel Accoceberry s’est tout de suite intéressé à notre outil industriel et au travail du métal qu’il connaissait déjà un peu, ce qui m’a plu. Je voulais qu’il apporte son regard extérieur et nous garantisse une cohérence du produit avec le marché, que celui-ci soit innovant et en phase avec les usages. Mais évidemment, rien de tout ça n’aurait pu se passer si une bonne entente et une confiance n’étaient pas nées dès le départ. L’humain est primordial.
Votre brief ?
Une cuisine extérieure : quelque chose où l’on puisse se réunir, debout ou posé, facile, pratique, avec un condensé d’une cuisine la plus compacte possible autour d’une plancha.


Que vous a apporté concrètement l’inscription dans l’incubateur French Design ?
Bénéficier de l’incubateur du French Design by VIA nous a apporté pa mal de choses, comme des rencontres avec des gens du milieu de l’hôtellerie et un questionnement sur le produit sur son impact environnemental notamment. Une aide sur l’aspect normatif, indispensable pour des produits intégrant des appareillages électriques. Ils sont allés loin, en faisant tester nos produits par des bêta-testeurs ; Ils nous ont fait des retours intéressants sur la préhension du produit, sa perception en situation réelle de cuisine. Ça a suscité des questions pertinentes et des améliorations. Et nous avons aussi pu faire une première présentation du produit au grand public lors d’une exposition et nous roder un peu.

Comment se répartissent vos clients ?
Ce produit s’adresse non seulement à des particuliers qui disposent d’un extérieur, terrasse ou jardin, mais aussi à des professionnels, hôteliers, restaurateurs, traiteurs, dans ou intervenants dans l’événementiel par exemple.

Avec le développement de solutions nomades de luminaires et d’enceintes, le jardin prend vie jour et nuit… et est investi le plus longtemps possible dans l’année. Un marché d’accessoires en devenir.
Retrouver le dossier spécial outdoor dans le nouveau numéro d’Intramuros 215.
À l’intérieur, la led a engendré une révolution du luminaire, dont on a hâte de constater les dernières évolutions au prochain Euroluce. Le développement de batteries fonctionnant à l’énergie solaire ou rechargeables a été son corollaire au jardin. Au-delà de l’éclairage du site pour en profiter la nuit, par des bornes, appliques, balises, comme le proposent les éditeurs spécialisés tels Flos ou Nemo Lighting, les fabricants de mobilier se sont à leur tour emparés de ces évolutions techniques pour accompagner la liberté de déambuler, inhérente à l’espace extérieur, avec des déclinaisons de lampes à poser, voire de lampadaires et autres accessoires. Il s’agit toujours de transposer – entièrement– le salon au jardin, et de profiter durablement de l’espace, jour et nuit.


Cette tendance n’est pas près de s’arrêter, si l’on suit l’exemple de Fermob. Lors de la dernière édition de Maison & Objet, l’entreprise faisait le choix d’un stand exclusivement dévolu aux luminaires : une diversification portée par le succès premier de la lampe Balad, lancée en 2015, et surtout par le rapprochement du fabricant avec Smart & Green, spécialiste du domaine. Comme le spécifie Bernard Reybier, pour ce segment : « Aujourd’hui, nous sommes à un niveau de fabricant de luminaires. » Et les gammes se sont diversifiées, du luminaire nomade sur batterie aux collections connectées. Le studio interne a développé une appli et un interrupteur (autrement dit, une télécommande intuitive ultra-simplifiée) pour permettre de gérer, via le Bluetooth, allumage et intensité. Un investissement réel dans ce secteur, si l’on considère la formation transmise aux revendeurs spécialisés et le développement à venir de corners, après l’expérience temporaire à Marseille du concept-store 100% Lighting. Et ces développements ont pu être constatés chez d’autres fabricants comme Maiori qui se sont aussi penchés sur les questions d’autonomie.
L’apport de la led
René Adda, expert en sonorisation et mise en lumière des lieux, souligne que « l’évolution technique a fait exploser la capacité à mettre en lumière et en son les espaces. La miniaturisation de la technologie, le passage aux leds (Light Electroluminescent diods) et autres batteries rechargeables contenant du Lithium, ont permis le développement d’une nouvelle génération de lampes dont Ingo Maurer und Teams, Foscarini et autres ont su développer la technologie en Europe. Lampe et audio se combinent sur le même support, le son et la lumière se rejoignent dans la même lampe. La bougie électronique avec sa flammèche en leds qui vacille fait que plus personne ne dîne dans la pénombre. Le dîner aux chandelles a trouvé sa version moderne. Et cette technologie vient de Chine ou revient de Chine après exportation et copie. Même si la première lampe à incandescence continue de brûler à Chicago, l’obsolescence programmée des luminaires passe d’abord par l’ampoule. Sony fabrique en Chine, Samsung est Chinois et Thomson, marque française qui fabriquait en Chine est devenue chinoise profitant d’une organisation en pyramide tout d’abord tournée vers le client. La technologie leds a changé également vers toujours plus de miniaturisation, allant jusqu’à imiter le fil à incandescence que l’on enveloppe aujourd’hui d’un globe de verre. C’est peut-être dans l’industrie automobile que l’on constate le plus ce renouvellement des leds avec des surlignages des silhouettes des véhicules parfois surprenant dans la nuit comme le logo Peugeot en rétro éclairage sur le flanc de la voiture aux 24h du Mans. Néanmoins, grâce aux leds, la consommation d’électricité, cette fée Electricité, se réduit de 20 ou de 30%. Mais leds et audio doivent être étanches et passer tous les tests de conformité dans des usines gigantesques en Chine (chez SGS), un centre de contrôle suisse qui fait passer aux produits tous les tests de certification à l’international. Les douze normes obligatoires pour pouvoir voyager dans le monde entier sont acquises en deux à trois mois. » Temps long, temps court ?

Aménager durablement son espace sonore
Outre l’utilisation ponctuelle des enceintes nomades, l’aménagement sonore de l’extérieur est encore un secteur qui requiert des compétences techniques importantes, pour peu que l’on souhaite des enceintes fixes. Des sociétés comme Henri qui gèrent de A à Z les installations pour l’intérieur ont cependant élargi leur intervention à l’extérieur. Ces prestations relèvent pour le moment de services très haut de gamme, comme ceux du Cercle Parnasse. Service haut de gamme de Orange, il fête discrètement ses 15 ans avec une clientèle de qualité co-optée, sélectionnée. Le profil des 3000 adhérents : grands voyageurs d’affaires qui vont de la Zone Afrique à la zone Amérique avec coach privés installés en région Rhône Alpes, sur la côte méditerranéenne ou dans les Alpes sur les hauts sommets.


À 37 ans, Younesse Bouzahzah est le responsable des prestations sur mesure Parnasse Sud. Il accompagne les clients sur les transferts des enceintes Bose, Bang Olufsen, Sonos, Origine Acoustics, Architectura Sonora, Bluesound…sous la direction de Xavier Righini, directeur de Parnasse Sud à Mougins. Depuis 2023, le cercle s’est développé avec une agence à Aix (Bouches du Rhône et Vaucluse), Lyon (Ain, Rhône), Annecy (Haute Savoie), Ajaccio et Bastia (Corse). « Pour toute installation, un audit avec diagnostique est nécessaire pour une couverture indoor ou outdoor. L’étude technique est nécessaire pour le câblage des résidences de grande superficie et en fonction du son et du design qu’il souhaite, on lui propose des choses différentes. Des produits qui se marient avec la végétation ou se noient dans la pierre, les rochers, de qualité, souvent anthracite. Pour être totalement indépendant, le client est accompagné à distance. Avec quatre ans de recul, nous constatons que nos installations pérennes, parfois plus coûteuses, satisfont une clientèle classique qui ne tient pas à changer d’installation tous les trois ans. Chez Parnasse, nous vendons avant-tout une relation humaine et notre clientèle touche les Grands Particuliers, notaires, médecins, architectes…cooptés par le bouche-à-oreille. Nos installations s’arrêtent à moins de 1000 mètres. »

Acteur majeur de la diffusion de mobilier en France, RBC fêtait en 2022 ses trente-cinq ans. Si le marché du résidentiel reste une part importante de l’activité de l’entreprise, elle intervient de plus en plus dans le secteur du contract sur des projets majeurs. Directeur adjoint, François Basilien témoigne de l’évolution du marché du mobilier outdoor.
Retrouvez le dossier spécial outdoor dans le numéro Intramuros 215.
Comment avez-vous vu évoluer le marché de l’outdoor ces dix dernières années ?
L’aménagement de terrasse au bureau, voire l’aménagement de bureaux en terrasse s’inscrit dans une démarche globale d’entreprise afin de valoriser la cohésion des équipes et l’intégration de nouvelles recrues. La terrasse au bureau est promesse de détente et de bien-être. Si pendant un temps, elles ont été délaissées, aujourd’hui elles sont intégrées dans la stratégie d’entreprise. Un atout supplémentaire en termes de critère d’employabilité de celle-ci. En termes d’aménagement, une terrasse doit intégrer différentes sortes de mobilier mais aussi de jeux extérieurs pouvant supporter les aléas climatiques.

Si l’on y regarde de plus près, l’objectif d’aménagement de ces terrasses est double. Il est également pensé pour offrir des espaces de réunion informels, permettant aux salariés de poursuivre leurs échanges, en extérieur, dans un cadre différent et plus amical. De cette façon, le mobilier outdoor gagne du terrain en termes d’aménagement d’espaces tertiaires. Dans la mouvance du Flex Office, et au même titre que les espaces de convivialité « indoor », le bureau en terrasse répond à cette logique de créer des conditions favorables à une activité professionnelle à l’extérieur. Ce postulat s’applique à l’univers tertiaire, mais également aux acteurs de l’hôtellerie – restauration.
Des nouveaux segments sont-ils apparus ?
Le concept de « l’outdoor living » ne cesse de croître. La volonté de traiter l’espace extérieur comme un prolongement de l’espace à vivre est devenue une constante que la crise sanitaire a accélérée. Nombreux éditeurs ont élargi certaines de leurs collections pour les adapter à l’univers outdoor, à l’image de MDF Italia. On observe aujourd’hui une tendance inverse où les collections outdoor peuvent trouver leur place à l’intérieur. Il y a quelques années encore, l’offre de mobilier outdoor était très restreinte et sélective. C’était vraiment un savoir-faire spécifique, voire une offre de niche.

Aujourd’hui, au même titre que l’offre de mobilier d’intérieur, nous n’avons jamais eu autant de propositions de mobilier outdoor. Le mobilier d’extérieur fait partie de la logique et de la stratégie de toute marque. Plus flagrant encore, dans un contexte de télétravail accru, on assiste à l’émergence de bureaux résidentiels outdoor. Cela fait écho à une certaine mutation du commerce. Les ponts entre les métiers et les univers formels se créent. Aujourd’hui un distributeur comme RBC a toute sa place dans un projet d’aménagement global, dans la mesure où il répond à un projet d’ensemble. Force est de constater que l’extérieur, au même titre que la cuisine n’est plus considérée comme une pièce en soi, participe d’un projet d’aménagement global impliquant. Autre constat, l’usage du mobilier outdoor à destination initiale résidentielle, prend place dans le paysage urbain. C’est le cas par exemple de Bla Station, qui propose une collection Oppo Betong, de Stefan Borselius, pour l’espace public.
Comment percevez-vous les attentes des consommateurs ?
Dans le domaine du privé, on constate un changement de mentalité concernant le choix des matériaux, l’approvisionnement. Nous allons privilégier les matériaux éco-responsables, recyclables, transformables- réutilisables et surtout, nous favorisons les circuits courts. Les bois exotiques n’ont plus autant la « cote ». Les processus de fabrication de certains éditeurs et fabricants sont également largement impactés, comme par exemple le laquage à basse température de l’acier (largement utilisé pour le mobilier d’extérieur). Une cuisson basse température permettant un temps de cuisson plus faible, et donc une consommation énergétique moindre. Matière Grise est un éditeur français, précurseur en la matière.


En termes d’acteurs du secteur ?
De nouveaux acteurs émergent sur le secteur. Par exemple le Groupe Segneré, acteur industriel spécialisé dans l’aéronautique s’est lancé dans le développement et la fabrication d’une collection de mobilier d’extérieur en aluminium : S Collection qui incarne l’alliance du design et de l’industrie aéronautique.
Comment avez-vous été impacté par le Covid ?
Des délais plus longs chaque année, mais une offre plus vaste. Nous stockons la marchandise pour pouvoir répondre à la demande. Et ce, dés le mois de janvier.
Comment voyez-vous l’évolution du secteur dans les dix prochaines années ?
Le mobilier d’extérieur devra prendre en compte plusieurs critères. Au même titre que le mobilier indoor, le confort d’assise et sa modularité sont des critères importants, tant assis que debout. Prévoir des systèmes de positionnement pour l’ordinateur sécurisés, ainsi qu’une protection au regard des éléments météorologiques. Envisager des abris, voire des cabines acoustiques spéciales pour l’extérieur afin de se protéger du soleil, de la pluie et créer des espaces de confidentialité, avec un effet de fraicheur naturel.

La terrasse, l’espace extérieur sont devenus des éléments de distinction à part entière, notamment pour les hôtels et restaurants. Mama Shelter a lancé le concept : créer des espaces spécifiques pour engager et fidéliser la clientèle. L’espace outdoor est une signature de chaque lieu, de chaque projet architectural avec se spécifités. Pour le projet de l’hôtel Brach, nous avons sélectionné du mobilier outdoor en bois, éclectique faisant écho au potager de la terrasse.