À Clichy, l'hôtel Tribe tout en contraste
Le vaste hall de l'hôtel où sont regroupés les multiples usages ©Neufville-Gayet Architectes + ciguë - Photographie Maris Mezulis

À Clichy, l'hôtel Tribe tout en contraste

Le groupe immobilier Galia dévoile l’hôtel Tribe Clichy, un nouvel établissement contrasté imaginé par l'agence d'architecture intérieure et de design ciguë.

Né en Australie, exporté à Clichy. Après La Défense, Saint-Ouen et les Batignolles, la chaîne d'hôtellerie Tribe soutenue par Galia, poursuit sa conquête du nord-ouest parisien en ouvrant une nouvelle adresse. Fort de 120 chambres, l'hôtel quatre étoiles déploie sur ses sept niveaux un aménagement particulièrement contemporain et coloré dessiné par l'agence ciguë, spécialiste des projets contemporains mêlant architecture et design. Implanté sur un ancien terrain vague où se côtoyaient garages et immeubles décrépit, ce nouveau lieu de 3 800m² construit par l'agence Neufville-Gayet, joue sur les contrastes pour offrir aux clients, comme aux simples passants, un moment de vie décomplexé en dehors des standards.

Les grandes ouvertures du rez-de-chaussée participent à alléger la structure massive en pierre de taille ©Neufville-Gayet Architectes + ciguë - Photographie Maris Mezulis



Des espaces « sans coutures »

Est-ce un café, un restaurant ? Un club nocturne peut-être, à moins qu'il ne s'agisse d'un espace de coworking ? À en croire le regard des promeneurs, le dernier-né de la chaîne Tribe interroge. Il faut dire qu'avec sa façade vitrée et son intérieur coloré, l'établissement ne passe pas inaperçu. « Nous voulions créer un lieu qui soit ouvert sur l'extérieur pour que les passants s'arrêtent et prennent le temps de rentrer. Le rez-de-chaussée a été imaginé pour l'hôtel en lui-même, mais également comme un lieu serviciel pour la ville » explique Pauline Oster, vice-présidente de la marque en Europe et en Afrique du Nord. Alors ici, pas question de réaliser un hall d’hôtel classique. La restauration se conjugue au coworking et aux espaces de détente pour un « social hub sans couture », comprenez un vaste espace perméable où gravitent, autour d'un bar central, différentes typologies d'espaces. Pour répondre à cette exigence de la chaîne, Alphonse Sarthout, architecte de l'agence Cigüe, a aménagé la surface de près de 450m² « comme la grande brasserie d'un faubourg où tout est organisé autour d'un grand comptoir. Nous ne voulions pas d'un lobby refermé sur lui-même, car l'absence d'accueil dédié à l'hôtellerie est une des caractéristiques de Tribe. Ce sont les personnes du bar qui s'occupent de cela. » C'est donc à la manière d'un tetris polyvalent et ludique que s'est aménagé le rez-de-chaussée.

Au rez-de-chaussée, le bar central en faïence s'ouvre à 360° sur l'espace ©Neufville-Gayet Architectes + ciguë - Photographie Maris Mezulis

La couleur mise en lumière

Si la chaîne Tribe n'est pas ancienne - elle a été fondée à Perth en 2017 -, ce nouvel établissement marque déjà un certain renouveau, précise Pauline Oster. « Jusqu'à maintenant, les hôtels de la chaîne étaient relativement sombres. Pour cet établissement, nous souhaitions diversifier ce qui avait tendance à devenir notre identité visuelle. Nous sommes donc partis sur quelque chose qui puisse graviter autour d'une carte de restauration aux saveurs californiennes, ensoleillés et festives. » Et pour apporter cette nouvelle dimension et cette granularité bien spécifique au lieu, Cigüe a misé sur l'éclectisme des matériaux et des couleurs. Un élément « que nous manipulons assez peu à l'agence » confie Alphonse Sarthout, mais qui se manifeste « à la fois dans le mobilier et les revêtements. »

Au rez-de-chaussée, les assises jaunes, bleues et vertes côtoient les murs peints et recouverts de faïences ou de briques, « une évocation des bâtiments de la banlieue parisienne, en contraste avec l'extérieur cossu en pierre de taille. » Pour complexifier l'ensemble, des jeux de trames prégnantes complètent le décor avec le traitement ondulé du plafond acoustique en feutre, et le sol en pierre aux lignes très graphiques. Un éclectisme stylistique renforcé enfin par le choix de rideaux aluminés. « Il y avait aussi la volonté que cet intérieur baigné d'une lumière traversante du matin au soir, puisse aussi être source d'un petit peu de folie. Il suffit de tirer les rideaux, allumer les spots et avec le bar à cocktails, tout devient possible. » Ici, le décor se suffit à lui-même et n'attend pas nécessairement de passage pour vivre.

Les matériaux et les couleurs entrent en résonance pour faire vibrer cet espace décomplexé et vivant ©Neufville-Gayet Architectes + ciguë - Photographie Maris Mezulis



Luxe, calme et qualité

Souhaités très présents et fort au rez-de-chaussée, les partis-pris vibrants et relevés s'adoucissent en direction des chambres. Traités dans un dégradé bleu-vert obscure d'une grande profondeur, les couloirs ont été imaginés pour apaiser le visiteur dans son évolution vers les espaces de nuit. Mais c'est également pour « mettre en avant la qualité de la lumière dans les chambres en créant une sorte d'effet de surprise » détaille l'architecte. Plutôt petites pour un hôtel de ce standing, chacune offre une sensation premium grâce « aux choix de matériaux basiques travaillés de manière contrastée. » Le béton brut et le fermacell non enduit joue sur les ressentis intrinsèques, tandis que les panneaux de MDF crénelé, l'entrée de la chambre peinte entièrement en vert bouteille ou les rideaux de velours moutarde, jouent avec la lumière pour dégager des ombres et des contrastes forts. À ces jeux naturels, Alphonse Sarthout précise avoir également « intégré toute une réflexion sur la lumière avec des spots tamisés et orientés spécifiquement de manière à théâtraliser l'ambiance. »

Dans les couloirs, le choix d'un papier peint dont les teintes varient du bleu au vert, donne confère une élégance colorée tout en conservant la volonté d'un espace de transition sombre ©Abaca Press / Cyrille George Jerusalmi

Mobilier design et créations artistiques

Véritable fil conducteur chez Tribe, l'Art et le design sont omniprésents dans chaque espace de l'hôtel. Dans les chambres, les œuvres lumineuses surplombent les lits designés par Tribe. Aux créations murales, répondent de célèbres pièces de design comme la chaise moustache d'un bleu intense, ou des luminaires dorés signés DCW Editions. Au rez-de-chaussée, les nombreuses œuvres exposées et disponibles à la vente ponctuent les étagères. Choisies par la curatrice artistique Thérèse Boon Faller, certaines sont disponibles à la vente, conférant à l'hôtel Tribe Clichy, une dimension de galerie. Une manière d'agrémenter directement l'Art au design et à l'architecture au sein de cette brasserie à la sauce transatlantique !

Dans les chambres, les grandes portes fenêtres en bois massif amènent un cachet et un prestige supplémentaire à ces pièces ©Neufville-Gayet Architectes + ciguë - Photographie Maris Mezulis
Rédigé par 
Tom Dufreix

Vous aimerez aussi

Temps de lecture
14/2/2022
Z Ⓢ ONAMACO, the Mexican show is becoming a must

Z Ⓢ ONAMACO, a hub of art in Latin America, has just closed its doors. From February 9 to 13, this event, which is now one of the most important on the world stage, came back in force for its 18thE editing. By using its quadripartite format combining antiques, contemporary art, modern art, design and photography, from all continents.


Au Citibanamex Center from Mexico City, Z Ⓢ ONAMACO has returned to its quarters, after more than a year of absence due to the pandemic. Welcoming more than 200 galleries and exhibitors from more than 25 countries around the world, the fair with the stylized skull logo, founded in 2002, offers amateurs, museums, curators, architects, national and international collectors the best of contemporary and modern art, as well as design, photography and antiques. For this last edition, it therefore returned to a broad and international formula that had proved its worth before the crisis, thus abandoning the “Zona Maco Art Week” which urged, between April 27 and May 2, 2021, local galleries to offer unique or collaborative exhibitions, in the heart of the gigantic megalopolis.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

Z Ⓢ ONAMACO: Four for one

Its specificity? Offer four fairs in one, namely “Zona Maco Arte Contemporaneo”, “Zona Maco Arte Contemporaneo”, “Zona Maco Disěno”, “Zona Maco Salon” and “Zona Maco Foto” -, coupled with rich satellite events, such as its “Conversations” program inviting discussions on current issues and the establishment of parallel activities in a number of institutions and galleries in the city.

Most important of all, the general sector of “Zona Maco Arte Contemporaneo” this year housed around 70 leading international galleries offering pieces using all mediums, with global signatures. Among these brands, the Italian Continua with two addresses in France, but also Gagosian Gallery, the American one with two galleries in Paris, which is no longer presented. Loyal among the faithful, the Mark Hachem gallery, which specializes in the modern art scene in the Arab world and in kinetic art, is, this year, the only Frenchy to be part of the general section. Indeed, leading companies, such as the Lelong Gallery, present in 2019, which was joined, in 2020, by Perrotin Gallery, Almine Rech, Italian Gallery, Opera Gallery, seem to have, for the time being, deserted Mexican territory.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

A new section created by the fusion of “Nuevas Propuestas” and “Foro”, “Zona Maco Ejes” welcomes around thirty young or established galleries that are particularly sensitive to current challenges. Within it, the Franco-Peruvian Younique, known for defending, among other things, the South American scene, has returned for the second time. A new exhibitor, the very young 193 Gallery, dedicated to multicultural contemporary scenes (Southeast Asia, Africa, Caribbean, South America, Europe, Oceania), in Paris, defended its artists there. Once again this year, on the stands of Hispanic galleries — many of them from South America —, the section entitled “Zona Maco Sur” highlights dialogues between two visual artists, where “art, nature and imagination meet”. With around sixteen brands, including Diptych Fine Arts and the prestigious Marlborough Gallery, “Arte moderno” celebrates the art of the first half of the 20th century.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO
Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

The French Touch of Design celebrated in Mexico City

For its part, the twenty-five galleries of “Zona Maco Disěno”, a show active since 2011 and organized this year by the curator, artist and industrial designer, Cecilia León de la Barra, offer furniture, jewelry, textiles, textiles, textiles, decorative objects, but also limited editions and historical pieces. For its first participation, the Mobilier National, a symbol of French excellence since the 17th century, responsible for the conservation and restoration of national collections, presents “On a pixel cloud”, one installation composed of a carpet, a sofa, two armchairs and a table, created by the French artist, a pioneer of virtual and digital art Miguel Chevalier, and the Franco-Japanese Design Studio A+A Cooren (Aki and Arnaud Cooren). A very metaphorical work evoking “the quantitative explosion of digital data forcing us to find new ways to store data and to see and analyze the world”, and therefore combining new technologies with the refined forms of minimalist design.

“On a cloud of pixels”, by Miguel Chevalier and Studio A+A Cooren @ Thibaut Chapotot

Made by the Manufacture de la Savonnerie, the rug represents a refined and graphic alphabet of black, gray and white pixel patterns. The sofa and the two armchairs were made by the Atelier de Recherche et de Création (ARC), upholstered by the tapestry decoration workshop, and covered with a Dedar cotton fabric cover, printed by the Prelle company. As for the coffee table made of polymethyl methacrylate (PMAA) by the company Dacryl, in association with ARC, it is in the shape of a magnifying glass and tinted and polished.

Photographs and antiques for a complete offer

Finally, the ten Latin American galleries of the “Zona Maco Salon”, a fair created in 2014 and specialized in art before 1960, as well as the fifteen “Zona Maco Foto”, including the Parisians Lou & Lou Gallery and Gregory Leroy Photographie, have completed a resolutely complete and diversified offer of 2022 art. Despite a global context still febrile by health uncertainties and a European scene shaken up by the arrival, next autumn, of the Swiss juggernaut Art Basel, in the country of Fiac, the one that is purposely nicknamed “Hispanic Art Basel” will, we hope, be able to reinvigorate the market at the beginning of the year. And to attract visitors again through the quality of its exhibitors, the plurality of its proposals, such as the promotion of a local scene, rich, although still too confidential on a global scale.

ZMONACO, Centro Citibanamex, Av. del Conscripto 311, Lomas de Sotelo, Hipódromo de las Américas, Miguel Hidalgo, 11200, Mexico, Mexico.

www.zsonamaco.com From February 9 to 13, 2022.

Temps de lecture
10/3/2022
Zineb Sedira représente la France à la 59e Biennale de Venise

Dans le pavillon français au sein des Giardini de la Serénissime, « Les Rêves n’ont pas de titre, Dreams have no titles » de l’artiste franco-algérienne Zineb Sedira va évoquer des questions actuelles et politiques, sous couvert de propos éminemment personnels.


Après Xavier Veilhan et son « Studio Venezia » en 2015, Céleste Boursier-Mougenot et sa proposition poétique et environnementale « Rêvolutions » en 2017, Laure Prouvost et son projet très aquatique « Vois ce bleu se fondre » de 2019, c’est au tour de Zineb Sedira de s’emparer des divers espaces du pavillon français pour cette nouvelle édition. Soutenu par l’institut français, curaté par Yasmina Reggad commissaire indépendante et directrice de la Bienal das Amazônias de Belèm, au Brésil, ainsi que Sam Bardaouil et Till Fellrath, commissaires de la Biennale d’art contemporain de Lyon 2022 et fondateurs de la plateforme curatoriale artReoriented, son projet s’envisage comme une installation protéiforme mêlant parcours de vie familiale et interrogations multiples associant la France, l’Algérie à l’Italie.

Yasmina Reggad © Lola Reboud
Sam Bardaouil et Till Fellrath © Blandine Soulage

Installation immersive axée sur le cinéma et la famille

« Etant une plasticienne vidéaste, le fil de mon projet s’articule autour du cinéma à travers une coproduction algéro-franco-italienne et se veut un petit clin d’œil à la Mostra de Venise », explique-t-elle, lors de la présentation presse au cinéma Jean Vigo qu’adolescente, elle fréquentait, à Genevilliers.  Toutefois, « Les Rêves n’ont pas de titre, Dreams have no titles » est une installation plus large, rassemblant au sein de l’architecture néoclassique du pavillon – avec laquelle il peut être parfois complexe de négocier -, des films, des objets, des archives et meubles personnels de l’artiste, un peu à l’image de son exposition « L’espace d’un instant » présenté au Jeu de Paume, en 2019, qui reconstituait une partie de son salon, à Londres. Un projet à la fois intime et universaliste, qui parle de sa famille mais aussi de racisme, de solidarité, de colonisation et décolonisation, d’identités multiples, à travers la présentation de « films significatifs, issus du répertoire du cinéma militant algérien des années 1960 ».

Pavillon français ©DR

Le cinéma militant algérien comme point de départ pour Zineb Sedira

Pour mener à bien ce projet, Zineb Sedira a travaillé pendant plus de deux ans, durant lesquels elle a retrouvé, en Italie, le film « Les Mains libres (ou Tronc de figuier) », réalisé en 1964 par l’italien Ennio Lorenzini. Restauré en partenariat avec la Cineteca di Bologna, avec laquelle Zineb Sedira a beaucoup collaboré, ce premier long métrage algérien « post indépendance », véritable « autoportrait d’un jeune Etat qui vient de gagner sa liberté » sera projeté dans les espaces pavillonnaires.

Les rêves n'ont pas de titre © Thierry Bal et © Zineb Sedira

En complément et conférant une trace écrite à ses recherches multiples, trois journaux portant le nom de ses trois villes de cœur pour le projet – Alger, Paris, Venise –  y seront présentés. « Ils synthétisent toutes les longues heures de discussion et de travaux que j’ai pu mener en Italie, en France, bien que je n’aie pu me rendre en Algérie à cause de la crise sanitaire » explique-t-elle. « Ils relatent tout le cheminement vers cette production finale et informent de ce qui se passe au sein du pavillon. »

Les rêves n'ont pas de titre © Thierry Bal et © Zineb Sedira

Au-delà de cette vision intime et universaliste du monde qui montre combien des propos personnels peuvent avoir une résonnance internationale, l’on peut se poser la question du choix de la plasticienne et de son projet pour représenter la France. Si la franco-algérienne soutenue par le galeriste Kamel Mennour se défend d’avoir imaginé une proposition aux accents politiques, alors que le 18 mars 2022 marque le 60e anniversaire de la signature des accords d’Evian mettant fin à la guerre entre l’Algérie et la France, la coïncidence reste troublante. « La biennale a été reportée d’une année, ajoute-t-elle, je n’ai pas pris cela en compte… » Et Yamina Reggad d’ajouter : « son propos est plus en continuité avec celui de Laure Prouvost pour le pavillon. »

Zineb Sedira, Les Rêves n’ont pas de titre/ Dreams have no titles, Pavillon Français, Giardini dell’Arsenale, Venise,  du 23 avril au 27 novembre 2022.

Temps de lecture
20/4/2022
Zanotta fête les 50 ans de la série Quaderna

Pour fêter les 50 ans de la série Quaderna designée par Superstudio, Zanotta sort trois nouvelles pièces inédites : un bureau, une table basse, et surtout un tapis surprenant.


Reconnue comme un manifeste du « design radical », à travers des formes et lignes géométriques qui en ont fait une collection iconique, la série Quaderna a été imaginée par le groupe Superstudio entre 1969 et 1972 avant d’être éditée à partir de 1972 par l’italien Zanotta.

Zanotta, bureau Quaderna © Simone Barberis

Quaderna : des pièces inédites de la série Misura M de Superstudio

De fait, la table basse et le bureau qui viennent d’être édités sont des pièces inédites de la série Misura M de Superstudio. Zanotta a en effet sélectionné ces deux projets dans le catalogue original de la série et les a relookés en modernisant leurs dimensions, en ajoutant un tiroir au bureau, tout en veillant à rester en accord avec la philosophie Superstudio. Le tapis est tufté à la main avec un fil 100 % laine de Nouvelle-Zélande : la conception reproduit fidèlement une esquisse d’un des histogrammes d’architecture, qui ont marqué la vision de Superstudio. Il a été fourni pour les archives de l’un des cofondateurs, Cristiano Toraldo di Francia (décédé en août 2019).

Zanotta, tapis Quaderna © Simone Barberis
Zanotta, collection Quaderna © Simone Barberis

La collection Quaderna comporte ainsi huit pièces : trois tables (carrées ou rectangulaires), un bureau, une console et une table basse auxquels viennent s’ajouter le nouveau bureau, la nouvelle table basse et le tapis.

Temps de lecture
12/11/2024
Z24 : la collection Zanotta anglée sur la couleur

Zanotta présente Z24, un ensemble de cinq pièces nées de la collaboration avec le duo belge Muller Van Severen.

Difficile de dire si la couleur sert la forme ou bien si c'est l'inverse. Une chose est sûre, Z24 passe difficilement inaperçue. À l'image de son éditeur, l'italien Zanotta, la collection s'illustre par sa forte présence visuelle. Présenté lors de la Design Week de Milan, cet ensemble composé d'un buffet, d'une table de chevet et de deux meubles de rangement bas, a été dessiné par le studio de design belge Muller Ven Severen fondé en 2011.

Le Z24 Cupboard 726 ©Zanotta

Au rythme de la lumière

« Pour ce projet mené avec cette entreprise emblématique depuis les années 60, nous avons décidé de concevoir une série de meubles de rangement où l'interaction avec la lumière et l'ombre est l'aspect le plus important » expliquent Fien Muller et Hannes Van Severen. Réalisée en MDF laqué, la collection joue l'éclairage environnant au rythme de ces façades saillantes. Les portes constituées d'une répétition de triangles créent, au-delà du rythme qu'elles imposent, un jeu d'ombres et de lumières animant le meuble de forme, en elle-même très basique. Un comportement induit notamment par une palette de neuf couleurs très diversifiée du vert gazon pop au cire passe-partout. Une sélection sans aucun doute inspirée par le passé artistique des designers et leur vision à mi-chemin entre le design et l'art. À noter que les meubles peuvent également être agrémentés d'un système LED entre les étagères de rangement en verre trempé.

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque semaine l’actualité du design.