Luca Fuso : « La réédition fait partie de l’image de Cassina »
CASSINA PRO, bureau LC10 La Semaine à Paris, design Le Corbusier, Jeanneret et Perriand

Luca Fuso : « La réédition fait partie de l’image de Cassina »

En septembre dernier, lors de la Milan Design Week, Cassina lançait officiellement dans son showroom des collections dédiées au secteur du contract (hospitality, bureaux, espaces commerciaux, hôtels, restaurants..) Une ligne sobrement baptisée Cassina Pro, que nous expliquait Luca Fuso, président directeur général du groupe.


Comment se distingue Cassina Pro des collections résidentielles ? Est-ce avant tout une adaptation de produits à un secteur professionnel plus que de la création de collections dédiées ?

Luca Fuso : Nous avons constaté qu’il y avait effectivement une forte demande, dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration et des bureaux, de produits qui aient une certaine esthétique et un grand confort, tout en répondant à l’utilisation particulière, intensive,  de ces secteurs. Nous avons donc décidé de sélectionner  plusieurs modèles iconiques des collections de Cassina et de les adapter. Mais nous avons aussi quelques nouveaux modèles.

CASSINA PRO, Sofa Cotone Slim, design Ronan et Erwan Bouroullec.

Comment concrètement procédez-vous à ces adaptations ?

Luca Fuso : On garde bien sûr les formes. Parfois on  adapte les tailles, comme c’est le cas par exemple avec les collections Volage designées par Philippe Starck où l’on a légèrement réduit la profondeur des assises, on va rajouter un piétement pour la stabilité (comme pour le fauteuil pivotant LC7 de C. Perriand) . Ensuite on adapte surtout les revêtements aux normes du secteur : on a des tissus ignifuges, à la résistance certifiée ( par exemple BIFMA et GreenGuard).  Et on actualise bien entendu la technologie (électrification, intégration de prise USB…) , sachant que déjà on adapte les systèmes électriques de nos produits suivant le pays. Parfois les adaptations ne portent pas sur des questions techniques mais sur des gammes de couleurs exclusives.

CASSINA PRO, canapé Volage EX-S Slim, design Philippe Starck.

Vous transposez finalement l’ADN de Cassina dans le secteur pro, en gardant ce principe de réédition ?

Luca Fuso : On ne revient pas sur l’histoire de Cassina : notre portfolio comprend des collections qui datent de 1965 qui perdurent. La réédition fait partie de l’image de Cassina, les produits traversent le temps, ils sont adaptés pour répondre aux usages contemporains  : on prévoit le passage de câbles, on adapte les tiroirs, les systèmes  de fermeture par exemple. Mais Cassina Pro présente aussi des modèles qui ne sont pas des rééditions, mais des éditions conçues à partir de relectures d’archives.  Nous sortons ainsi le Petit bureau en forme libre de Charlotte Perriand (dessiné en 1956) et l’adaptation du bureau LC10 de La Semaine à Paris ( Salon d’automne 1929). Nous avons aussi de nouvelles collaborations comme avec le designer américain Jeffrey Bernett (ndlr : fauteuil Exord).

CASSINA PRO, fauteuil Exord, design Jeffrey Bernett.
CASSINA PRO, petit bureau en forme libre, design Charlotte Perriand.

Cassina a annoncé aussi cette année le rachat de la maison Karakter ?
Il y avait un rapprochement évident : Karakter fait en plus « petit » le même travail que Cassina : présenter des produits de maestri combinés avec des créations de nouveaux designers.

Il y a deux ans, Cassina présentait aussi le Cassina Lab avec notamment à Paris la présentation d’un canapé de Philippe Starck avec un revêtement en cuir végétal, issus d’épluchures de pomme. Où en est ce projet ?

Il est toujours au stade de prototype, il ne répond pas encore de façon satisfaisante à nos critères de mise en marché, notamment en termes de résistances et de process de production. Mais nous l’avions exposé pour lancer le Cassina Lab.  Ce département a démarré il y a deux ans. Le premier objectif était de créer une équipe dédiée à l’innovation, à la recherche de matériaux avec une application possible dans l’industrie du meuble. Nous avons un partenariat avec Polytechnico de Milan, l’objectif est vraiment d’avoir des équipes pluridisciplinaires, biologistes, chimistes, architectes, ingénieurs, designers… Cette année, nous avons par exemple réédité le canapé Soriana de Tobia Scarpa. Dans le cadre  des recherches du Lab, le polyuréthane de la structure d’origine a été entièrement remplacé par des  microsphères en BioFoam (ndlr : mousse à base de biopolymères obtenus à partir de ressources naturelles ). Ce matériau résistant est adapté à un usage pérenne, tout en étant biodégradable et compostable.  Pour l’assise, nous avons aussi utilisé des fibres en PET recyclé, qui garantissent un grand confort.

Car la recherche du confort rejoint le  deuxième  objectif du Cassina Lab, qui est le  « well being ». Nous partons vraiment des produits de l’habitat  auxquels nous venons ajouter des fonctions. Par exemple, l’an passé, nous nous sommes intéressés à la chambre, une pièce  où nous passons beaucoup de temps. Nous avons ainsi travaillé sur des têtes de lit qui absorbent le bruit, « augmenté » des tissus pour qu’ils filtrent l’air, grâce à une technologie brevetée.

Rédigé par 
Nathalie Degardin

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10/11/2025
EspritContract : chez André Renault, l’innovation comme ambition

Fabricant français de literie d’exception, André Renault participe pour la première fois au salon EspritContract. Entre innovations technologiques et recherches continues pour une meilleure qualité de sommeil, la marque poursuit le développement de son réseau hôtelier afin de proposer ses services au plus grand nombre. Rencontre avec Erec Glogowski, PDG de la marque depuis 2020.

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Dans votre activité, que représente le secteur du contract et comment s’organisent les projets chez André Renault ?

André Renault est aujourd’hui le leader de la literie haut de gamme en France, tant en matière de marque que de distribution, avec un chiffre d’affaires annuel de 36 millions d’euros, dont 90 % proviennent du secteur contract, pour 170 salariés. C’est une entreprise relativement unique en Europe : nous produisons exclusivement à la demande, sans stock de produits finis mais cela ne nous empêche pas de proposer près d’un million de combinaisons possibles, avec un délai moyen de production d’une semaine.

Vous développez vos produits en collaboration avec des professionnels pour offrir la meilleure qualité de sommeil. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nos produits reposent sur plusieurs piliers essentiels : le meilleur sommeil, le confort personnalisé, le design à la carte et l’expérience utilisateur. Nous travaillons notamment avec des neurologues spécialistes du sommeil, qui nous ont aidés à identifier les principaux critères d’un sommeil réparateur, directement applicables à la literie à savoir : la liberté de mouvement, car nous bougeons entre 50 et 60 fois par nuit ; la progressivité du matelas qui doit être doux à l’accueil et ferme en soutien ; l’indépendance de couchage, pour ne pas déranger son partenaire ; et enfin la thermorégulation, indispensable puisque nous perdons en moyenne 33 cl d’eau par nuit. De fait, tous nos produits sont conçus dans ce sens pour respecter au mieux ces critères.

Pour le contract, vous travaillez avec des hôtels. Comment concilier cette personnalisation pour satisfaire le plus grand nombre ?

Chaque projet est développé en direct avec l’hôtelier, afin de lui proposer les produits les plus adaptés à ses besoins. Nous ne travaillons que sur mesure, sans référencement sur de grandes plateformes hôtelières, car nous privilégions la personnalisation et la proximité. En général, nous partons d’une base médium pour convenir au plus grand nombre, puis nous adaptons le sommier selon le type de chambre et le niveau de confort souhaité : sommiers à ressorts, électriques, à lattes actives ou passives… Le niveau de prestation et la localisation de l’établissement influencent également nos propositions, car les attentes varient selon la clientèle et les régions. Parmi nos projets significatifs, il y a notamment notre collaboration avec le réseau Hôtels & Préférence, pour le Domaine de la Bretesche notamment, mais également les chalets de luxe Mobialp.

Des actualités à venir ?

Nous travaillons en permanence sur de nouveaux produits toujours plus innovants. Actuellement, nous développons une literie haut de gamme avec dosseret lumineux intégré et diffusion musicale, ainsi qu’un concept de literie tapissière modulaire et personnalisable, permettant de remplacer uniquement les tissus ou certains éléments décoratifs sans changer le produit dans sa totalité.

Vous avez longtemps participé au salon EspritMeuble, mais c’est une première chez EspritContract. Qu’attendez-vous de cette participation ?

En effet, nous avons bâti un réseau autour d’EspritMeuble, mais notre objectif est désormais de développer notre présence dans le contract et particulièrement dans le secteur hôtelier. Participer à EspritContract est l’occasion de faire mieux connaître la marque, de valoriser notre savoir-faire et de renforcer notre position sur le marché.

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3/11/2025
En Allemagne, une exposition inédite dédiée à Charlotte Perriand

À Krefeld, en Allemagne, l’exposition « Charlotte Perriand, l’art d’habiter », présentée jusqu’au 15 mars 2026 au Kaiser Wilhelm Museum, propose une rétrospective de l’œuvre de la designeuse à travers les différents concepts et structures de pensée sur les espaces domestiques, fruits de 70 ans de création.

« Le meilleur moyen de rendre hommage au travail de Charlotte, c'est de parler d’elle. » Voici les mots prononcés par Pernette Perriand-Barsac lors de l’inauguration de cette exposition inédite. En effet, pour ce qui s’avère être la plus grande rétrospective consacrée à Charlotte Perriand en Allemagne, la fille de la créatrice et son mari Jacques Barsac, tous deux en charge des archives Charlotte Perriand depuis sa disparition en 1999, ont choisi Krefeld comme premier point d’ancrage. « Ce qui est le plus difficile dans une exposition de Charlotte, c’est qu’on se base sur 70 ans de créations, mais que cela concerne aussi bien des projets d’architecture, de design ou de photographie. Les possibilités sont immenses », confiait Jacques Barsac.

Exposition "Charlotte Perriand. L’Art d’habiter", installation  in-situ au Kaiser Wilhelm Museum à Krefeld en Allemagne. Table en Forme libre, 1938 © FLC, VG Bild-Kunst, Bonn, 2025 © VG Bild Kunst, Bonn, 2025 Photo : Dirk Rose

Sous le commissariat de Katia Baudin, directrice du musée, et Waleria Dorogova et avec le soutien de Pernette Perriand-Barsac, Jacques Barsac ainsi que Cassina, cette exposition offre une nouvelle lecture du travail de la designeuse — d’abord connue pour sa collaboration avec Le Corbusier entre 1927 et la fin des années 1930, mais également pour avoir développé, tout au long de sa carrière, de nombreux projets et concepts répondant à des problématiques sociétales et environnementales, dont le parallèle avec celles que nous rencontrons encore aujourd’hui est presque troublant.

Une relecture à travers le prisme de l’aménagement domestique

Répartie sur 1 200 m², la partie principale de l’exposition présente plusieurs projets marquants : du célèbre Salon d’Automne de 1929 - spécialement reconstitué pour l’occasion -, à ses nombreuses expositions et collaborations au Japon - notamment le projet initié pour le ministère de l’Industrie entre 1940 et 1943 -, en passant par l’aménagement de la station des Arcs entre 1967 et 1988. Des projets qui nous font tous voyager dans le temps avec une certaine nostalgie, au cœur de son univers. « Il était important pour nous de reconstituer ces espaces en faisant vivre les pièces dans différents contextes, pour tenter de comprendre au mieux sa pensée », explique Katia Baudin.

Exposition "Charlotte Perriand. L’Art d’habiter", installation in-situ au Kaiser Wilhelm Museum à Krefeld en Allemagne. Reconstitution du salon d’Automne de 1929 par par Cassina © FLC, VG Bild-Kunst, Bonn, 2025 © VG Bild Kunst, Bonn, 2025 Photo : Dirk Rose

Fascinée par les matériaux et l’industrie, notamment le tube et l’acier, Charlotte Perriand a conçu de nombreuses pièces de mobilier devenues iconiques, à l’image de la chaise longue LC4 créée en 1928, avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, le fauteuil Grand Confort ou encore sa célèbre table en forme libre de 1938, imaginée pour son appartement de Montparnasse à Paris, dont l’originale a été exceptionnellement prêtée par le Centre Pompidou pour l’exposition. Au total, ce sont près de 500 pièces de mobilier, croquis et photographies qui ponctuent les espaces et permettant de mieux saisir sa vision engagée et profondément réfléchie de l’aménagement domestique. « Charlotte Perriand n’était pas seulement designer, elle était aussi une instigatrice d’idées qu’elle publiait régulièrement. Elle ne se limitait pas au mobilier : elle s’intéressait aux humains et à leur manière de vivre, de façon globale », ajoute Katia Baudin.

Exposition "Charlotte Perriand, L’Art d’habiter", installation in-situ au Kaiser Wilhelm Museum à Krefeld en Allemagne. Banquette Méandre et Table basse Sicard, reconstruites par Cassina et la chaise-longue Tokyo prototype par Cassina © FLC, VG Bild-Kunst, Bonn, 2025 © VG Bild Kunst, Bonn, 2025 Photo : Dirk Rose


Aux Villas Haus Esters et Haus Lange, un focus sur son travail au Japon et ailleurs

Et qui dit rétrospective exceptionnelle, dit déploiement exceptionnel. En plus de la présentation au musée, l’exposition s’étend à un second espace, non loin de là, au sein des Villas Haus Esters et Haus Lange, toutes deux imaginées par Ludwig Mies van der Rohe en 1927. À la Haus Lange, la thématique centrale est « La Synthèse des Arts » et met en lumière le travail de Charlotte Perriand lors de ses séjours au Japon, en Indochine et au Brésil. Quant à la Haus Esters, elle accueille une exposition complémentaire, contextualisant la rétrospective du musée et proposant d’autres pièces issues de la collection d’art du Musée de Krefeld, articulées avec l’œuvre de Perriand.

Exposition « Charlotte Perriand, L’Art d’habiter », installation  in-situ à la villa Haus Lange. Bibliothèque Nuage, reconsitution par Cassina et Tabouret Berger, issues de la collection iMaestri de Cassina © VG Bild Kunst, Bonn, 2025 Photo : Dirk Rose

Une exposition itinérante à l’échelle européenne

Présentée pendant quatre mois et demi, jusqu’au 15 mars 2026 à Krefeld, l’exposition voyagera ensuite vers deux autres institutions européennes, avec l’objectif d’élargir encore la portée internationale du travail de la designeuse. Ainsi, du 1er mai au 13 septembre 2026, elle sera présentée au Musée d’Art Moderne de Salzbourg, en Autriche, avant de s’installer à la Fondation Joan Miró, à Barcelone, du 22 octobre 2026 au 27 février 2027. Une même exposition installée au sein de différents espaces, offrant à chaque fois une nouvelle interprétation et une scénographie repensée, de quoi continuer à faire vivre l’œuvre de Charlotte Perriand encore longtemps.

Exposition « Charlotte Perriand, L’Art d’habiter », installation  in-situ à la villa Haus Lange. Chaises Ombra Tokyo, issues de la collection iMaestri de Cassina © FLC, VG Bild-Kunst, Bonn, 2025 © VG Bild Kunst, Bonn, 2025 Photo : Dirk Rose
Exposition « Charlotte Perriand, L’Art d’habiter », installation in-situ à la villa Haus Lange. Tabourets Berger, issus de la collection iMaestri de Cassina et Table basse Rio, prototypée par Cassina © VG Bild Kunst, Bonn, 2025 Photo : Dirk Rose
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6/11/2025
Les faits et gestes d’Hugo Besnier exposés le long de la Seine

Fondateur d’Hartis, le designer Hugo Besnier investit jusqu’au 30 novembre un appartement parisien, quai Anatole-France, pour y présenter sa nouvelle collection : Tour de Mains.

« C’est un appartement qui m’a toujours fait rêver. Pouvoir y exposer aujourd’hui est une chance », annonce Hugo Besnier depuis la vaste véranda de cet appartement ouvert sur la Seine. C’est dans cette ancienne propriété du couturier Pierre Cardin, prêtée par l’agence Barnes jusqu’au 30 novembre, que le fondateur d’Hartis présente Tour de Mains, sa nouvelle collection. Composée d’une trentaine de pièces, pour la majorité nouvelles à l’exception de quelques éléments imaginés pour des projets précédents mais redessinées, la collection se découvre de salle en salle. Transcription de l’univers d’Hugo Besnier, celle-ci a été imaginée pour fonctionner comme un tout. « Mon but était de créer un ensemble harmonieux, mais en évitant à tout prix l’effet catalogue, avec le même détail et la même finition partout. C’est quelque chose à la mode, mais je voulais absolument éviter cette facilité », revendique le designer, qui est à l’origine d’un ensemble avant tout usuel, dans lequel « on n’a pas peur de poser un verre ou de s’asseoir ».

©Matthieu Salvaing

Le geste créateur

La chaise Biseau, la table d’appoint Cintrage ou encore la suspension Ciselure. En lisant le catalogue de l’exposition, la philosophie d’Hugo Besnier s’impose rapidement. « Chaque pièce porte le nom d’une technique artisanale ou d’un outil, car Tour de Mains est un hommage à l’écosystème de l’artisanat. » Conçue avec l’appui des Meilleurs Ouvriers de France et des Compagnons, la collection a été imaginée comme un vecteur de mise en valeur du geste : de celui du dessinateur, auquel le designer se prêtait déjà enfant lorsqu’il s’ennuyait à l’école, jusqu’à celui du fabricant. Un principe guidé par la rencontre de deux mondes : celui d’une construction rationnelle, fruit de l’intelligence humaine d’une part, et la notion d’évolution plus aléatoire et organique de la nature d’autre part. Une dualité héritée de son enfance passée entre Fontainebleau et Paris ; « les arbres et les immeubles haussmanniens » mais aussi caractéristique de ses inspirations. « Le mobilier Louis XIV et le repoussement des limites artisanales dans une sorte de perfection, parfois au détriment du fonctionnalisme, me parlent tout autant que son opposé, le style scandinave. Quant au Wabi-Sabi et à l’idée de beauté dans l’imperfection, j’y vois une certaine résonance avec mon approche », assure le designer, dont la collection a été l’occasion de développer de nouvelles techniques, parmi lesquelles le ponçage et le polissage de la croûte de cuir.

©Matthieu Salvaing

Un parcours façonné par la création

Inspiré par les dessins de sa mère et la délicatesse de sa grand-mère, « qui dissimulait les portes et recherchait l’harmonie en accommodant les meubles avec des fleurs de saison », le designer se souvient avoir « toujours voulu être architecte d’intérieur ». Mais c’est lors de ses études en école de commerce que l’idée se concrétise, avec son premier appartement étudiant « entièrement dessiné pour qu’il ne ressemble à aucun autre ». Un projet personnel qui l’amène rapidement à repenser l’intérieur de l’hôtel particulier de son parrain de promotion. Dès lors, la machine est lancée et Hartis naît en 2020. Puis les choses s’enchaînent : d’abord sur le continent américain, avec un premier article dans le AD américain, puis une place dans la Objective Gallery de Soho, d’où naîtront plusieurs projets. Ce n’est qu’avec Tour de Mains que le designer revient sur la scène française. Un projet mené dans la continuité de son parcours, dans lequel la qualité du geste est aujourd’hui le qualificatif premier de son approche.

©Matthieu Salvaing
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22/10/2025
EspritContract : au sein du groupe Mobliberica, on mise sur la diversité

Les marques Musola, Mobliberica et Dressy, spécialisées dans le mobilier outdoor pour la première et l’indoor pour les deux autres, comptent une expérience de plus de 45 ans. Trois marques réunies au sein d’un même groupe qui permet ainsi d’avoir une offre riche et diversifiée, pour s’adapter au mieux à tous les projets. Analyse auprès de José Martinez, export manager chez Mobliberica.

Pour sa troisième édition, EspritContract se tiendra du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Plus d’informations sur : https://www.espritmeuble.com/le-salon/secteurs/secteur-contract.htm

Que représente le secteur contract au sein de votre groupe (produits/projets, ventes...) ?


Mobliberica, la première marque du groupe est née en 1979 et dès ses débuts, la qualité était partie prenante de notre ADN. Cela nous a permis, au cours de ces 46 dernières années, de développer des produits avec des caractéristiques techniques qui les rendent idéal aussi bien pour le canal résidentiel que pour le canal contract, et de nous étendre ensuite à nos autres marques qui sont Musola et Dressy. Le secteur contract a toujours été un domaine d'une grande importance dans l’histoire du groupe, et nous le développons tout particulièrement en ce moment. Cela passe par des collaborations avec designers ainsi qu'avec une équipe interne expérimentée. En résultent ainsi des produits avec un très haut niveau de qualité et de design, développés et fabriqués entièrement au sein de nos usines.

Vous avez également les marques Mobliberica et Dressy dans le groupe. Les projets contract sont-ils connectés entre elles ?


Mobliberica, Musola et Dressy sont trois marques appartenant à la même entreprise, ce qui permet à nos partenaires de mieux comprendre notre offre en différenciant clairement les pièces de mobilier indoor proposées par Mobliberica et Dressy avec l’outdoor à travers Musola. Le fait de proposer des produits pour les différentes zones d’un projet facilite considérablement le travail de nos clients en réduisant le nombre de fournisseurs nécessaires.

Quels changements/évolutions avez-vous observés ces dernières années ?


Les produits contract ne se distinguent plus de ceux produit destinés au résidentiel. C’est donc à nous d’harmoniser et humaniser au maximum les espaces, en les rendant plus confortables et accueillants pour que les produits s’adaptent au mieux aux usages.

Y a-t-il un projet important dont vous aimeriez parler ?


La diversité de notre offre nous permet de participer à des projets très variés, comme le rooftop d’un hôtel sur la Côte d’Azur, un restaurant dans une station de ski dans les Alpes, une bibliothèque à Berlin ou encore des chambres d’un coliving à Paris. Des projets très attractifs au sein desquels la priorité est donnée à la qualité et au design.

Des nouveautés à venir ?


Nous avons un puissant département de développement produit qui nous permet de lancer en permanence des nouveautés intéressantes, en offrant des solutions techniques, des matériaux et des designs pour proposer des solutions innovantes.

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