! Viva Villa ! : une exposition vibrante et sensible
Vue de l’atrium de la Collection Lambert, architecture Berger & Berger © Collection Lambert

! Viva Villa ! : une exposition vibrante et sensible

Jusqu’au 12 février, la collection Lambert accueille l’exposition de la Biennale ¡ Viva  Villa !, dont la particularité est de réunir les œuvres des dernières promotions de résidences prestigieuses : Villa Kujoyama à Kyoto, Villa Médicis à Rome et Casa de Valásquez à Madrid. Loin de juxtaposer les créations à l’image d’une sortie de promotion, Victorine Grataloup a réussi le défi de les réunir sous un fil conducteur qui donne son nom à l’exposition. : « Ce à quoi nous tenons ». Un cocktail éclectique certes, mais passionnant par le miroir qu’il renvoie sur les transitions en cours dans la société.

À sa création en 2016, l’objectif de ¡ Viva  Villa ! était de montrer, de rendre tangible le travail – et donc l’intérêt – des résidences dans de lieux que l’on sait avant tout prestigieux tels que la Villa Kujoyama à Kyoto, la Villa Médicis à Rome et Casa de Valásquez à Madrid. Aujourd’hui, la présentation regroupée des 71 artistes-créateurs-chercheurs offre avant tout un éclairage troublant des transformations à l’œuvre dans nos sociétés.

Donner à voir

L’objectif premier de ces programmes est d’offrir des temps de recherche plus qu’une obligation de production. Retracer un cheminement créatif, la maturité d’une réflexion, et en plus la rendre intelligible au grand public est un objectif ambitieux. Le commissaire en charge de donner une cohérence à l’ensemble relève un défi de taille : artistes imposés (les derniers résidents des trois lieux), pas de commandes spécifiques, et ordonner un choix d’œuvres éclectiques, en passant par les plasticiens, les designers, les architectes, les performeurs…

Vue de l’atrium de la Collection Lambert, architecture Berger & Berger © Collection Lambert

Après trois éditions sur un rythme annuel, un nouveau modèle a été proposé : un festival transformé en biennale, en perpétuant cette présentation à la collection Lambert d’Avignon, et conjuguant rencontres et performances lors du week-end d’inauguration à une exposition en place depuis maintenant plusieurs mois. Mais cette fois,  le choix de la personne en charge du commissariat a fait l’objet d’un appel à candidatures pour une résidence. Victorine Grataloup a inauguré le concept, et avec brio, comme en témoigne l’exposition en cours jusqu’au 12 février. En rencontrant sur chaque lieu les résidents, en prenant le temps de l’échange avec chacun, leur laissant le choix de participer, et le choix de leur pièce, elle a imaginé in fine un parcours structuré en quatre chapitres, qui donne un écho au livre d’Emilie Hache « Ce à quoi nous tenons », repris en titre de l’exposition.

Expression

La visite démarre avec une intention forte pour ce premier chapitre baptisé « Prendre en compte les voix qui manquent à l’appel pour « évoquer une réassignation de nos attentions, pour entendre, réécouter, regarder, celles, ceux et ce qui n’ont pas été écoutés jusqu’alors » comme l’évoque Victorine Grateloup : la possibilité d’énonciation est interrogée par exemple à partir de la question du souffle, avec notamment un travail de Marielle Macé (résidente à la Villa Médicis) sur « Breath in / speak », qui évoque la circulation de l’air, jouant aussi sur le graphisme, la ponctuation. On retrouvera ensuite la représentation de portraits d’individus (cf Apolonia Sokol, résidente à la Villa Médicis) ou de communautés. Victoria Gatraloup note particulièrement la place donnée aux territoires ruraux dans les recherches des créateurs avec notamment les vidéos Emma Dusong (résidente à la Casa de Valásquez) avec « Los Escondites (Les cachettes). »

Apolonia Sokol (Villa Médicis), Si vous n’aimez pas les étrangers, 2021-2022, Huile sur toile , 45 × 35 cm © Apolonia Sokol, Photo Kayhan Kaygusuz / The Pill Courtesy de l’artiste et The Pill
Alexandru Balgiu (Villa Kujoyama), Séance de travail risophonique, Septembre 2021 © Villa Kujoyama, 2022

Communauté

Le deuxième chapitre rappelle cette importance d’inscrire « une histoire commune », qui évoquent selon la commissaire des « géo-histoires partagées, des trajectoires de personnes, de techniques ou de formes, ayant franchi avec plus ou moins de violences les frontières d’un pays à un autre, d’un médium à un autre, d’une technique à une autre. » On retiendra les fragments d’architecture du duo d’architectes Alice Grégoire et Clément Périssé du collectif Cookies (Villa Médicis), qui ont travaillé sur les matériaux utilisés dans la construction de la Villa Médicis, et interroge notamment les techniques d’isolation artisanales.

Les messagers, Vue d’installation pour l’exposition des pensionnaires de la Villa Médicis, Juin 2022 © Evangelia Kranioti, Adagp Paris, 2022, Photo : Daniele Molajoli

À voir également la vidéo d’Evangelia Kranioti (Villa Médicis), qui met en scène dans la Ville éternelle des déambulations d’immigrés, tenant dans leur bras des statues antiques en plâtre, interroge le rapport au temps, au lieu, à l’histoire qui s’écrit au présent, et remet en perspective habilement le fameux proverbe « tous les chemins mènent à Rome. » On notera aussi le travail de Bady Dalloul « Ahmad le Japonais » : Ahmad est un personnage fictif, mais le résultat d’un « agrégat de récits de personnes d’origine syrienne rencontrées par l’artiste lors de sa résidence à la Villa Kujoyama, et d’expériences personnelles. » Dans les exemples de migrations formelles d’Anne-James Chaton, qui travaille à partir des écritures pauvres (tickets de caisse, carte de transports…) à partir desquels il vient tirer un récit, une fiction.

Cohabitation

La troisième partie, le chapitre baptisé « Savoir si nous pouvons cohabiter »,  aborde la question de la guerre et plus largement de la conflictualité. Et notamment, le pendant de la guerre qu’est le repli sur l’espace de l’intime. Jacques Julien (Villa Médicis), avec son Studiolo, reproduit son atelier d’artiste dans une maquette en 3D et positionne quasiment le visiteur en voyeur. Plus loin, Clara Marciano (Casa de Valásquez) couche au graphite sur le papier des imaginaires cauchemardesques.

Clara Marciano (Casa de Vélázquez), Paseo, 2021, Crayon (détail), © Clara Marciano, Photo : Liza Ambrossio
Jacques Julien (Villa Médicis), Le Nuage en herbe, 2008, Techniques mixtes © Jacques Julien, ADAGP Paris 2022 Photo : Marc Domage

Enfin le parcours se clôt sur « Réouvrir la question des moyens et des fins », qui revient à la fois sur « l’extractivisme » (surexploitation de ressources naturelles à grande échelle) comme sur la question de l’utilisation des rebuts, et les conditions de production. Ainsi Ivan Castinerias présente une vidéo sur l’impact d’une mine de lithium en Galice, à la fois sur le paysage et sur la structure sociale. Plus loin le designer Mathieu Peyroulet Ghilini qui pousse la recherche formelle de la fonction fusionnée au matériau, jusqu’à sa quasi disparition. Cette dernière salle présente aussi un workshop de Charlie Aubry avec une micro-école rassemblant des enfants aux parcours scolaires complexes.

Charlie Aubry (Villa Médicis), Stratodrunkaster, 2013, Installation sonore, durée indéterminée
© Charlie Aubry, ADAGP Paris 2022

Une exposition très dense, un panorama éclectique, qui, dans une grande diversité de médias, forme un curieux instantané du monde, et des réflexions qui l’agitent.

Rédigé par 
Nathalie Degardin

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14/2/2022
Z Ⓢ ONAMACO, the Mexican show is becoming a must

Z Ⓢ ONAMACO, a hub of art in Latin America, has just closed its doors. From February 9 to 13, this event, which is now one of the most important on the world stage, came back in force for its 18thE editing. By using its quadripartite format combining antiques, contemporary art, modern art, design and photography, from all continents.


Au Citibanamex Center from Mexico City, Z Ⓢ ONAMACO has returned to its quarters, after more than a year of absence due to the pandemic. Welcoming more than 200 galleries and exhibitors from more than 25 countries around the world, the fair with the stylized skull logo, founded in 2002, offers amateurs, museums, curators, architects, national and international collectors the best of contemporary and modern art, as well as design, photography and antiques. For this last edition, it therefore returned to a broad and international formula that had proved its worth before the crisis, thus abandoning the “Zona Maco Art Week” which urged, between April 27 and May 2, 2021, local galleries to offer unique or collaborative exhibitions, in the heart of the gigantic megalopolis.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

Z Ⓢ ONAMACO: Four for one

Its specificity? Offer four fairs in one, namely “Zona Maco Arte Contemporaneo”, “Zona Maco Arte Contemporaneo”, “Zona Maco Disěno”, “Zona Maco Salon” and “Zona Maco Foto” -, coupled with rich satellite events, such as its “Conversations” program inviting discussions on current issues and the establishment of parallel activities in a number of institutions and galleries in the city.

Most important of all, the general sector of “Zona Maco Arte Contemporaneo” this year housed around 70 leading international galleries offering pieces using all mediums, with global signatures. Among these brands, the Italian Continua with two addresses in France, but also Gagosian Gallery, the American one with two galleries in Paris, which is no longer presented. Loyal among the faithful, the Mark Hachem gallery, which specializes in the modern art scene in the Arab world and in kinetic art, is, this year, the only Frenchy to be part of the general section. Indeed, leading companies, such as the Lelong Gallery, present in 2019, which was joined, in 2020, by Perrotin Gallery, Almine Rech, Italian Gallery, Opera Gallery, seem to have, for the time being, deserted Mexican territory.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

A new section created by the fusion of “Nuevas Propuestas” and “Foro”, “Zona Maco Ejes” welcomes around thirty young or established galleries that are particularly sensitive to current challenges. Within it, the Franco-Peruvian Younique, known for defending, among other things, the South American scene, has returned for the second time. A new exhibitor, the very young 193 Gallery, dedicated to multicultural contemporary scenes (Southeast Asia, Africa, Caribbean, South America, Europe, Oceania), in Paris, defended its artists there. Once again this year, on the stands of Hispanic galleries — many of them from South America —, the section entitled “Zona Maco Sur” highlights dialogues between two visual artists, where “art, nature and imagination meet”. With around sixteen brands, including Diptych Fine Arts and the prestigious Marlborough Gallery, “Arte moderno” celebrates the art of the first half of the 20th century.

Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO
Courtesy of Z Ⓢ ONAMACO

The French Touch of Design celebrated in Mexico City

For its part, the twenty-five galleries of “Zona Maco Disěno”, a show active since 2011 and organized this year by the curator, artist and industrial designer, Cecilia León de la Barra, offer furniture, jewelry, textiles, textiles, textiles, decorative objects, but also limited editions and historical pieces. For its first participation, the Mobilier National, a symbol of French excellence since the 17th century, responsible for the conservation and restoration of national collections, presents “On a pixel cloud”, one installation composed of a carpet, a sofa, two armchairs and a table, created by the French artist, a pioneer of virtual and digital art Miguel Chevalier, and the Franco-Japanese Design Studio A+A Cooren (Aki and Arnaud Cooren). A very metaphorical work evoking “the quantitative explosion of digital data forcing us to find new ways to store data and to see and analyze the world”, and therefore combining new technologies with the refined forms of minimalist design.

“On a cloud of pixels”, by Miguel Chevalier and Studio A+A Cooren @ Thibaut Chapotot

Made by the Manufacture de la Savonnerie, the rug represents a refined and graphic alphabet of black, gray and white pixel patterns. The sofa and the two armchairs were made by the Atelier de Recherche et de Création (ARC), upholstered by the tapestry decoration workshop, and covered with a Dedar cotton fabric cover, printed by the Prelle company. As for the coffee table made of polymethyl methacrylate (PMAA) by the company Dacryl, in association with ARC, it is in the shape of a magnifying glass and tinted and polished.

Photographs and antiques for a complete offer

Finally, the ten Latin American galleries of the “Zona Maco Salon”, a fair created in 2014 and specialized in art before 1960, as well as the fifteen “Zona Maco Foto”, including the Parisians Lou & Lou Gallery and Gregory Leroy Photographie, have completed a resolutely complete and diversified offer of 2022 art. Despite a global context still febrile by health uncertainties and a European scene shaken up by the arrival, next autumn, of the Swiss juggernaut Art Basel, in the country of Fiac, the one that is purposely nicknamed “Hispanic Art Basel” will, we hope, be able to reinvigorate the market at the beginning of the year. And to attract visitors again through the quality of its exhibitors, the plurality of its proposals, such as the promotion of a local scene, rich, although still too confidential on a global scale.

ZMONACO, Centro Citibanamex, Av. del Conscripto 311, Lomas de Sotelo, Hipódromo de las Américas, Miguel Hidalgo, 11200, Mexico, Mexico.

www.zsonamaco.com From February 9 to 13, 2022.

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10/3/2022
Zineb Sedira représente la France à la 59e Biennale de Venise

Dans le pavillon français au sein des Giardini de la Serénissime, « Les Rêves n’ont pas de titre, Dreams have no titles » de l’artiste franco-algérienne Zineb Sedira va évoquer des questions actuelles et politiques, sous couvert de propos éminemment personnels.


Après Xavier Veilhan et son « Studio Venezia » en 2015, Céleste Boursier-Mougenot et sa proposition poétique et environnementale « Rêvolutions » en 2017, Laure Prouvost et son projet très aquatique « Vois ce bleu se fondre » de 2019, c’est au tour de Zineb Sedira de s’emparer des divers espaces du pavillon français pour cette nouvelle édition. Soutenu par l’institut français, curaté par Yasmina Reggad commissaire indépendante et directrice de la Bienal das Amazônias de Belèm, au Brésil, ainsi que Sam Bardaouil et Till Fellrath, commissaires de la Biennale d’art contemporain de Lyon 2022 et fondateurs de la plateforme curatoriale artReoriented, son projet s’envisage comme une installation protéiforme mêlant parcours de vie familiale et interrogations multiples associant la France, l’Algérie à l’Italie.

Yasmina Reggad © Lola Reboud
Sam Bardaouil et Till Fellrath © Blandine Soulage

Installation immersive axée sur le cinéma et la famille

« Etant une plasticienne vidéaste, le fil de mon projet s’articule autour du cinéma à travers une coproduction algéro-franco-italienne et se veut un petit clin d’œil à la Mostra de Venise », explique-t-elle, lors de la présentation presse au cinéma Jean Vigo qu’adolescente, elle fréquentait, à Genevilliers.  Toutefois, « Les Rêves n’ont pas de titre, Dreams have no titles » est une installation plus large, rassemblant au sein de l’architecture néoclassique du pavillon – avec laquelle il peut être parfois complexe de négocier -, des films, des objets, des archives et meubles personnels de l’artiste, un peu à l’image de son exposition « L’espace d’un instant » présenté au Jeu de Paume, en 2019, qui reconstituait une partie de son salon, à Londres. Un projet à la fois intime et universaliste, qui parle de sa famille mais aussi de racisme, de solidarité, de colonisation et décolonisation, d’identités multiples, à travers la présentation de « films significatifs, issus du répertoire du cinéma militant algérien des années 1960 ».

Pavillon français ©DR

Le cinéma militant algérien comme point de départ pour Zineb Sedira

Pour mener à bien ce projet, Zineb Sedira a travaillé pendant plus de deux ans, durant lesquels elle a retrouvé, en Italie, le film « Les Mains libres (ou Tronc de figuier) », réalisé en 1964 par l’italien Ennio Lorenzini. Restauré en partenariat avec la Cineteca di Bologna, avec laquelle Zineb Sedira a beaucoup collaboré, ce premier long métrage algérien « post indépendance », véritable « autoportrait d’un jeune Etat qui vient de gagner sa liberté » sera projeté dans les espaces pavillonnaires.

Les rêves n'ont pas de titre © Thierry Bal et © Zineb Sedira

En complément et conférant une trace écrite à ses recherches multiples, trois journaux portant le nom de ses trois villes de cœur pour le projet – Alger, Paris, Venise –  y seront présentés. « Ils synthétisent toutes les longues heures de discussion et de travaux que j’ai pu mener en Italie, en France, bien que je n’aie pu me rendre en Algérie à cause de la crise sanitaire » explique-t-elle. « Ils relatent tout le cheminement vers cette production finale et informent de ce qui se passe au sein du pavillon. »

Les rêves n'ont pas de titre © Thierry Bal et © Zineb Sedira

Au-delà de cette vision intime et universaliste du monde qui montre combien des propos personnels peuvent avoir une résonnance internationale, l’on peut se poser la question du choix de la plasticienne et de son projet pour représenter la France. Si la franco-algérienne soutenue par le galeriste Kamel Mennour se défend d’avoir imaginé une proposition aux accents politiques, alors que le 18 mars 2022 marque le 60e anniversaire de la signature des accords d’Evian mettant fin à la guerre entre l’Algérie et la France, la coïncidence reste troublante. « La biennale a été reportée d’une année, ajoute-t-elle, je n’ai pas pris cela en compte… » Et Yamina Reggad d’ajouter : « son propos est plus en continuité avec celui de Laure Prouvost pour le pavillon. »

Zineb Sedira, Les Rêves n’ont pas de titre/ Dreams have no titles, Pavillon Français, Giardini dell’Arsenale, Venise,  du 23 avril au 27 novembre 2022.

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20/4/2022
Zanotta fête les 50 ans de la série Quaderna

Pour fêter les 50 ans de la série Quaderna designée par Superstudio, Zanotta sort trois nouvelles pièces inédites : un bureau, une table basse, et surtout un tapis surprenant.


Reconnue comme un manifeste du « design radical », à travers des formes et lignes géométriques qui en ont fait une collection iconique, la série Quaderna a été imaginée par le groupe Superstudio entre 1969 et 1972 avant d’être éditée à partir de 1972 par l’italien Zanotta.

Zanotta, bureau Quaderna © Simone Barberis

Quaderna : des pièces inédites de la série Misura M de Superstudio

De fait, la table basse et le bureau qui viennent d’être édités sont des pièces inédites de la série Misura M de Superstudio. Zanotta a en effet sélectionné ces deux projets dans le catalogue original de la série et les a relookés en modernisant leurs dimensions, en ajoutant un tiroir au bureau, tout en veillant à rester en accord avec la philosophie Superstudio. Le tapis est tufté à la main avec un fil 100 % laine de Nouvelle-Zélande : la conception reproduit fidèlement une esquisse d’un des histogrammes d’architecture, qui ont marqué la vision de Superstudio. Il a été fourni pour les archives de l’un des cofondateurs, Cristiano Toraldo di Francia (décédé en août 2019).

Zanotta, tapis Quaderna © Simone Barberis
Zanotta, collection Quaderna © Simone Barberis

La collection Quaderna comporte ainsi huit pièces : trois tables (carrées ou rectangulaires), un bureau, une console et une table basse auxquels viennent s’ajouter le nouveau bureau, la nouvelle table basse et le tapis.

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12/11/2024
Z24 : la collection Zanotta anglée sur la couleur

Zanotta présente Z24, un ensemble de cinq pièces nées de la collaboration avec le duo belge Muller Van Severen.

Difficile de dire si la couleur sert la forme ou bien si c'est l'inverse. Une chose est sûre, Z24 passe difficilement inaperçue. À l'image de son éditeur, l'italien Zanotta, la collection s'illustre par sa forte présence visuelle. Présenté lors de la Design Week de Milan, cet ensemble composé d'un buffet, d'une table de chevet et de deux meubles de rangement bas, a été dessiné par le studio de design belge Muller Ven Severen fondé en 2011.

Le Z24 Cupboard 726 ©Zanotta

Au rythme de la lumière

« Pour ce projet mené avec cette entreprise emblématique depuis les années 60, nous avons décidé de concevoir une série de meubles de rangement où l'interaction avec la lumière et l'ombre est l'aspect le plus important » expliquent Fien Muller et Hannes Van Severen. Réalisée en MDF laqué, la collection joue l'éclairage environnant au rythme de ces façades saillantes. Les portes constituées d'une répétition de triangles créent, au-delà du rythme qu'elles imposent, un jeu d'ombres et de lumières animant le meuble de forme, en elle-même très basique. Un comportement induit notamment par une palette de neuf couleurs très diversifiée du vert gazon pop au cire passe-partout. Une sélection sans aucun doute inspirée par le passé artistique des designers et leur vision à mi-chemin entre le design et l'art. À noter que les meubles peuvent également être agrémentés d'un système LED entre les étagères de rangement en verre trempé.

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