Events

Comme tout retail non essentiel, la célèbre marque Louis Vuitton doit s’adapter aux restrictions en vigueur imposée par la crise sanitaire. Ainsi, choisit-elle de présenter l’une de ses activités, celle d’éditeur d’ouvrages de luxe, en renouvelant le concept du pop up initié en 2019 par le directeur artistique Virgil Abloh.
Dans l’écrin de la boutique de St Germain-des-Prés, l’espace lumineux et aéré a été repensé afin de proposer une librairie éphémère haut de gamme. Sur les étagères élégantes sont exposées les collections colorées des éditions Louis Vuitton, qui depuis plus de vingt ans, ont élargi leur catalogue d’une centaine de titres, dont trois collections conçues pour le voyage, City Guide (guides), Travel Book (carnets de dessins) et Fashion Eye (albums de photos).
Une large sélection de livres d’auteurs est également présentée autour des thèmes vecteurs de la marque, tels que l’Art de vivre, la mode, la photographie, les Beaux-arts, l’architecture ou le design tandis que les éditions luxueuses d’artistes, numérotées et limitées, réalisées avec les artisans et imprimeurs de renom, sont consultables sur les tables pliantes évocatrices de l’esprit de la maison. Dans l’esprit d’un salon particulier, la librairie éphémère a aménagé un coin confortable pour y accueillir ses clients ; elle met en exergue quelques pièces phares des Objets nomades de la collection Art de vivre de Louis Vuitton : le sofa rouge vif Diamond de Marcel Wanders, sur les étagères la lampe en verre soufflé et cuir de Barber&Osgerby et le tabouret en cuir de l’Atelier Oï et, comme il se doit, les célèbres malles en cuir griffées, devenues les icônes d’un art de vivre à la française.
Rien n’est laissé au hasard chez le géant du luxe qui cultive les valeurs littéraires transmises par le petit-fils du fondateur, Gaston-Louis Vuitton. Ce dernier, féru de littérature et de beaux-livres, a conçu pour ses clients écrivains, les malles bibliothèques ou les boîtes pour les machines à écrire, et en 1914, il a ouvert un salon de lecture et de correspondance sur l’avenue des Champs Élysées. Aujourd’hui la librairie éphémère Louis Vuitton confirme son ancrage dans la vie culturelle du quartier rive gauche et perpétue la fibre éditoriale, ADN de la marque, en organisant des signatures et dédicaces d’écrivains.
Boutique Louis Vuitton Saint-Germain-des-Prés
Ouverte du lundi au samedi
10h-18h
6 Place Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris.


Du 7 au 28 septembre 2021, France Design Week se fera l’écho sur tout le territoire français de la vivacité et diversité du design. Forte de son succès mené dans des conditions extrêmement particulières, cette deuxième édition monte en puissance en rayonnant également à l’international. Intramuros rejoint naturellement l’équipe de partenaires de l’événement.
Pour une première édition organisée en pleine crise Covid-19, la session de septembre 2020 a tenu avec mérite les engagements des Assises internationales de décembre 2019, et surtout, a réalisé le challenge de mobiliser et fédérer les acteurs du design sur l’ensemble du territoire. Il était temps, tant le secteur du design a besoin de faire valoir sa spécificité et sa diversité pour se developper, trouver des financements, intégrer davantage des champs stratégiques.
Coordonnée par l’APCI – Agence pour la Promotion du Design – des structures de promotion du design de chaque région française sont rassemblées afin de constituer le comité d’organisation de France Design Week. Cette trentaine d’experts du design, représentants de leur région et rassemblant l’écosystème du design sur leur territoire, sont actifs au quotidien pour mettre en avant l’intérêt du design et sa valeur ajoutée. En connaissant mieux que personne le terrain sur lequel ils opèrent, ils sont de fait des interlocuteurs privilégiés pour les participants à France Design Week, afin de proposer une programmation locale synchronisée.
Déposez vos projets France Design Week avant le 24 mai
Pour cette deuxième édition, les acteurs du design sont invités à déposer d’ici le 24 mai leurs propositions pour faire labelliser leurs projets via : ce formulaire. Elles seront examinées par le comité d’organisation coordonné par l’APCI.
Les partenaires de France Design Week
STRUCTURES TRANSVERSALES
• Relations écoles de design : France Design Education
• Acteur national : Institut Français du Design
• Web : Groupe LinkedIn « Les Designers français »
STRUCTURES REPRÉSENTANTES PAR RÉGION, FÉDÉRANT LES ACTEURS DE LEUR TERRITOIRE
• Auvergne-Rhône-Alpes : Cité du Design, Designers +, Lyon Design
• Bourgogne-Franche-Comté : ARCADE Design à la campagne
• Bretagne : L’eclozr (Design Lab Bretagne)
• Centre-Val de Loire : Valesens
• Corse : Territoires Design
• Grand Est : Association Innovation Design et Expérience (IDeE), ACCRO
• Hauts-de-France : lille-design
• Ile-de-France : Ateliers de Paris, Paris Design Week
• Normandie : Design!r
• Nouvelle-Aquitaine : ADI Nouvelle-Aquitaine, Fédération des designers en N-A (FDNA)
• Occitanie : Design Occitanie
• Pays de Loire : Advanced Design, École de design Nantes Atlantique, Samoa

Toujours à la recherche de nouveaux talents , Bolia organise depuis 2007 ses Design Awards. Le vase Bronco, la table basse Latch, et le canapé architectural Pebble sont tous trois nés de ce concours international. Pour cette nouvelle édition, les projets sont à soumettre avant le 19 avril 2021.
Les Bolia Design Awards se tiendront au printemps. La marque danoise invite les nouveaux talents passionnés, venant de tous horizons, à soumettre leurs projets avant le 19 avril 2021. Avec un impératif : présenter des projets s’inscrivant dans les valeurs de durabilité de Bolia : Les propositions devront être intemporelles en termes d’identité, d’expression et de forme, mais aussi garantir une longue durée de vie et se composer de pièces interchangeables.
Le premier prix consiste en une dotation de 50 000 couronnes danoises (6 700€). Pour le prix du public, d’une valeur de 25 000 DKK (3.350€), le jury sélectionnera huit finalistes qui seront départagés par le public sur le site de la marque. Enfin, le prix de la durabilité, d’une valeur identique au prix du public, récompensera un design imprégné de durabilité jusque dans ses moindres détails.
Les participants ont jusqu’au 19 avril 2021 pour soumettre jusqu’à trois designs différents. Il leur faudra présenter leur(s) projet(s) sous la forme de dessins, croquis ou modèles 3D, accompagnés d’un texte expliquant la genèse de leur idée, le choix des matériaux, ainsi que la façon dont ce ou ces designs s’inscrivent dans l’univers scandinave de la marque.
Pour participer, inscrivez-vous sur la page dédiéé du site de Bolia.
Les gagnants seront annoncés le 21 mai 2021. Ils seront sélectionnés selon des critères incluant la durabilité, l’utilisation de matériaux certifiés et de méthodes de production alternatives. Les pièces devront également se distinguer par une identité claire, une fonctionnalité et une créativité certaines.

Les Franciscaines sont censées ouvrir leurs portes au public le 21 mars et annoncer un printemps culturel à Deauville. Rénové par Alain Moatti et son équipe, cet ancien couvent se veut reconverti en lieu hybride : un rendez-vous chaleureux où l’on vient flâner, boire un café en consultant des livres, et un site événementiel, entre musée du peintre André Hambourg et collections de la ville, expositions temporaires, conférences et concerts. Cet espace traverse les époques avec simplicité, par un aménagement bien pensé et une fluidité dans la circulation des espaces.

Comme les lieux naturellement chargés d’histoire, le couvent des Franciscaines de Deauville est riche en aventures humaines. À l’origine de sa création, en 1875, deux filles de marin décident de financer un orphelinat. Elles en confient la gérance à deux sœurs franciscaines, qui finiront y établir une congrégation. Bien plus tard, les bâtiments accueilleront un dispensaire, puis une clinique, un lycée technique… jusqu’au projet culturel d’aujourd’hui, qui allie médiathèque, musée et salle de spectacle.


Ce projet résulte de deux démarches concomitantes : en 2011, la famille du peintre André Hambourg décide de donner ses œuvres à la ville pour en faire un musée, tandis que la trentaine de sœurs qui résident encore aux Franciscaines cède le bâtiment à la ville pour s’installer juste à côté. La conjugaison de cette donation et de cet espace libéré va déterminer le caractère hybride du programme, dans un partage d’objectifs inscrits dans un même site : musée dédié au peintre, valorisation du fonds iconiques de Deauville, lieu d’exposition temporaire, médiathèque… Cet espace culturel doit être aussi un espace de vie, que les visiteurs, le public puisse s’approprier. Un défi inspirant pour l’architecte Alain Moatti, qui doit ouvrir sur la ville un lieu par nature fermé, et de plus doit composer un projet qui conserve la façade et couvre le patio.
Une lumière tranquille

Pour jouer la carte de l’appropriation du lieu, Alain Moatti cherche à faire dialoguer les époques, et rend les lieux chaleureux par une gestion de la lumière. Le patio recouvert d’une verrière dévoile un nuage sculptural inspiré des œuvres d’André Hambourg, qui multiplie sur les reflets de l’éclairage naturel sur les murs en pierre des alcôves, et fait paradoxalement « rentrer le ciel à l’intérieur » selon l’architecte. Dans les espaces d’exposition, la création de puits de lumière (qui peut être occulté au besoin) renforce la sérénité du lieu, et évite une impression d’austérité qui pourrait habiter les pierres. Si l’espace du musée dédié au peintre commence par un premier étage très intimiste, le deuxième étage, qui conjugue lumière naturel et éclairage ciblé, fait respirer l’espace, et rejoint naturellement le secteur dédié aux enfants.


Un espace structuré autour de 5 thématiques
Plutôt que d’opter pour un lieu structuré par fonction (une zone médiathèque, visionnement… ), l’espace s’est ici organisé autour de thématiques où tous les usages sont possibles : lire, se reposer, écouter de la musique, voir une vidéo, découvrir des oeuvres d’art… Ainsi les coursives des deux étages sont divisées en 5 secteurs (Deauville, jeunesse, art de vivre, cinéma et spectacle, cheval). La cohérence de l’ensemble est assurée par une ligne d’étagères tout en circonvolutions, conçue par Alain Moatti pour évoquer un « ruban de la connaissance », qui à la fois servent d’accroches ponctuelles d’œuvres de la collection permanente de la ville, de bibliothèques, de séparateurs d’espace pour définir des zones où se poser. Au-delà d’une couleur signalétique par thème et du mobilier différencié (on reconnaît au passage des collections chez Kristallia, Pedrali, Fatboy…), le choix des matériaux personnalise aussi « l’univers » créé : un revêtement en cuir au mur de l’espace consacré au cheval, une longue « plage » en bois dans la section bien-être qui accueillera aussi des transats…


Entre symboles et traces
À l’extérieur, deux monolithes imposants signalent l’entrée du site : une invitation à venir déambuler dans ce bâtiment autrefois privé, aujourd’hui à usage public. Dans la chapelle reconvertie en salle de spectacle ou lieu de réception, seuls les vitraux racontent l’histoire de Saint François d’Assise. En appui aux conques suspendues, les murs ont été travaillés pour garantir une bonne acoustique. En parcourant le lieu, ce sont les petites arcades conservées ou recréées, qui vont garder la trame de cet ancien couvent. Comme l’exprime Alain Moatti, « ce qui m’intéresse c’est de chercher des figures, retrouver des éléments symboliques qui échappaient aux religieuses : le “nuage“du cloître en est un. On habite dans des lieux reconnaissables, c’est cette couche d’imaginaire que je recherche dans les objets ou figures que je récupère, le dialogue entre les arcades d’époque, qui évoquent le cloître, et leur reprise dans les espaces d’exposition. »




Le programme culturel

Ce partage instinctif de l’imaginaire, qui donne envie de s’approprier un lieu, l’équipe dirigeante des Franciscaines entend bien en faire son credo pour fidéliser des visiteurs, et les impliquer directement dans l’espace pour faciliter la découverte des œuvres disséminées en parties dans un lieu ouvert.
Ici, chacun peut y venir et consulter des livres et différents médias, et un espace fablab accueillera également différents publics. Bien sûr emprunter sous-entend une adhésion mensuelle, et bien sûr les événements font l’objet d’une billetterie. Ce que défend particulièrement l’équipe, ce sont sur les coursives la mise à disposition des consoles numériques en libre service, à partir desquels le visiteur peut projeter des images sur de grands écrans numériques qui viennent habiller le lieu, choisies dans une banque d’images représentatives du fonds des collections. Car ici, avant tout, il s’agit de valoriser et faire connaître les collections, que ce soit celle du musée (donc cédée par la famille …) ou de l’important fond iconographique : dans un principe « d’imaginaire à l’œuvre » qui tient de la « mise en commun ».


Le lieu devrait ouvrir le 21 mars avec pour première exposition temporaire « Les chemins du paradis », comme un clin d’œil à sa mémoire cultuelle. Au regard du superbe catalogue à paraître mi-mars chez Hazan, la programmation rassemblera des œuvres d’époques différentes, d’images pieuses à l’interprétation du thème paradisiaque par des artistes contemporains tels que Bill Viola ou Pierre et Gilles.

Vous êtes étudiant ou diplômé depuis moins d’un an ? Participez à la 8e édition du concours design Gainerie 91, dont Intramuros est partenaire. En relation avec le thème de 2021 « Storytelling : quand le packaging raconte… » , les participants devront traduire l’engagement d’une marque dans un projet en imaginant une expérience nouvelle pour l’utilisateur. Compte tenu du contexte sanitaire, les organisateurs ont revu le planning du cours et ont prolongé le dépôt de candidatures jusqu’au 28 mai.
Partant du principe que « le luxe ne s’achète pas, [qu’]il se vit », le concours design Gainerie 91 propose d’imaginer un écrin, un coffret ou encore un PLV qui raconte l’histoire d’une marque (fictive), qui partage un engagement ou des valeurs, qui facilite la compréhension du produit et son inscription dans l’univers du luxe. Les projets doivent s’inscrire dans l’une des catégories suivantes : horlogerie et joaillerie, parfums et cosmétique, vins et spiritueux, petite maroquinerie. Tous les matériaux sont autorisés et la réalisation d’une maquette ou d’un prototype conseillée. À l’issue du Concours Design Gainerie 91, les projets des gagnants seront produits au sein des entités du groupe Gainerie 91.
Qui peut participer ?
Ce concours est ouvert aux étudiants, jeunes diplômés depuis moins d’un an et résidant en France, qui n’ont pas été en relation professionnelle (stagiaire, apprenti, alternant, collaborateur, partenaire) avec Gainerie 91.
Le premier lauréat repartira avec un chèque de 2500 € (ou au choix, un lot de valeur équivalente), mais surtout la mise en production de sa proposition par leurs unités de production avec 1 an de suivi. Le second nominé se verra attribuer un chèque de 1500 € (ou au choix, un lot de valeur équivalente) et enfin le troisième lauréat pourra compter sur un chèque de 1000€ (ou au choix, un lot de valeur équivalente). Le public pourra lui aussi voter et ainsi attribuer un chèque de 800€ au lauréat qui remportera la meilleure note coup de cœur.
Les dates à retenir :
• Date de fin d’envoi des dossiers : 28 mai 2021
• Date de présélection des projets : 3 juin 2021
• Date de lancement prix du public : 7 juin 2021
• Date de sélection des gagnants au grand jury : 17 juin 2021
• Date de la remise de prix : 16 septembre 2021
Retrouvez toutes les informations sur le concours et sur le dépôt de candidature sur concoursdesign.gainerie91.com
Et télécharger les documents

1er prix et grands gagnants, le duo Céline Vanlaer et Antoine Brachet de l’Ensaama avec l’écrin durable Silo. “Silo conserve au frais les soins et leurs qualités cosmétiques. Contenu et contenant ont une durée de vie prolongée, sans consommation d’énergie, grâce à une technique ancestrale venue du désert. Le rituel de Silo est un intime retour à la terre.”

2e PRIX “COMME DE L’EAU DE ROCHE ” – JEANNE GUIRAUT
“Comme de l’eau de roche se compose de deux blocs de savons parfumés qui se glissent dans une pochette en tissu. À son domicile, le client pourra extraire son parfum et replacer les savons dans leur pochette pour les utiliser comme tels, et prolonger l’expérience avec sa fragrance préférée.”

3e PRIX – “LES PETITS PAPIERS” – NICOLAS BRUNETON
“Ce packaging permettra de découvrir et de comprendre la composition du parfum par un jeu de 12 notes en papiers parfumés consumables. Ce projet s’intéresse à retranscrire l’art de la parfumerie de manière ludique et accessible »

PRIX DU PUBLIC « SUGGESTION USUFRUIT » – QUENTIN LINDNER
“Le concept d’usufruit prend forme à travers un choix de matériaux, savoir-faire uniques et une reconception en profondeur de l’expérience d’usage du packaging. Ainsi, il repense à la place du packaging de luxe pour célébrer et magnifier le parfum.”

Les jeunes artistes diplômés d’écoles d’art en 2020 ont jusqu’au 7 février pour déposer leur candidature à la bourse Horizon. 42 lauréats recevront un bourse de 1500 euros.
Destinée à aider des jeunes artistes diplômés en 2020, qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire, la Bourse Horizon accompagnera 42 artistes, sélectionnés sur des critères sociaux et artistiques. Cette aide d’un montant de 1500 euros est pilotée par Artagon, association d’intérêt général dédiée au soutien, à la promotion et à l’accompagnement des jeunes artistes émergents et des étudiants en école d’art. Elle est également soutenue par la Fondation de France et l’ Association nationale des écoles supérieures d’art et de design.
À noter, cette action s’inscrit dans la continuité du Fonds de soutien pour les étudiants en école d’art mis en place par Artagon en juin 2020, qui a permis le versement d’une bourse d’urgence à plus de 300 étudiants.
Liens utiles
Page dédiée à la Bourse Horizon sur le site internet d’Artagon
Appel à candidatures
Liste des écoles d’art concernées

Le visuel officiel de la Bourse Horizon a été réalisé par la jeune artiste Sara Sadik. Née en 1994, elle vit et travaille à Marseille, et a été diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux en 2018. Son travail a notamment été présenté lors de Manifesta 13 à Marseille en 2020 et au Palais de Tokyo en 2019. Ses œuvres, mêlant vidéo, performance, installation et écriture, portent des voix de la jeune diaspora maghrébine en France et de sa culture, telle qu’elle se diffuse dans la musique, la mode ou sur les réseaux sociaux.
Le visuel officiel de la Bourse Horizon a été réalisé par la jeune artiste Sara Sadik. Née en 1994, elle vit et travaille à Marseille, et a été diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux en 2018. Son travail a notamment été présenté lors de Manifesta 13 à Marseille en 2020 et au Palais de Tokyo en 2019. Ses œuvres, mêlant vidéo, performance, installation et écriture, portent des voix de la jeune diaspora maghrébine en France et de sa culture, telle qu’elle se diffuse dans la musique, la mode ou sur les réseaux sociaux.

Maison & Objet a lancé ses Digital Days : 8 semaines orchestrées autour de thématiques hebdomadaires, alternant présentation de produits et conférences en ligne. Sous le signe d’ “Unexpected Gifts », cette première semaine propose bien sûr une sélection de produits et se terminera par un talk « Imaginer les icônes de demain » avec Guillaume Delvigne et Marc Berthier.
Pendant 8 semaines, sur l’onglet Digital Days de la plateforme MOM de Maison & Objet, sera mis en avant une sélection de marques (que l’on retrouve dans l’espace digital showroom), et de produits. Des rencontres virtuelles viennent compléter ce sourcing en ligne de produits. Ainsi, cette semaine, Vincent Grégoire présentait Takuto Imagawa, directeur de merchandising du concept store Cibone, à Tokyo, et fera découvrir le le 3 février le concept store Homeless, à Hong Kong.
Chaque thématique se clôture avec une conférence en ligne. La première aura lieu ce vendrdi 29 janvier et réunira les designers Guillaume Delvigne et Marc Berthier, et Boris Brault, PDG de Lexon, autour de cette interrogation : “Comment imaginer les icônes de demain”?
La sélection de la 2e semaine sera orientée autour du Trendy Deco. Et la conférence du vendredi 5 février portera sur le marché de seconde main, entre ventes aux enchères et ventes en leasing.
Quelques produits de la semaine

de calcium, et de sodium déposé sur les poils de la brosse à dents au moyen d’une technologie d’avant-garde. Convient aux tout-petits.

il est possible de prendre des notes.

bougies, petites sculptures, vases en papier…
À noter une série limitée en collaboration avec Jaime Hayon.

Dans « Crossing Over », Vincenzo Di Cotiis propose une série de pièces sculpturales,reflets d’une exploration d’un imaginaire urbain. On y retrouve l’obsession de l’architecte et artiste italien pour la recherche de la « parfaite imperfection ». Découvrez l’exposition dématérialisée de la Carpenters Workshop Gallery.
Né en Italie à la fin des années 50, Vincenzo De Cotiis a étudié l’architecture au Politecnico de Milan et a fondé son atelier et sa galerie en 1997. Au fil de ses projets d’aménagement intérieur et de son exploration artistique, il s’est imposé sur la scène internationale par son approche ultra contemporaine du matériau. Sa signature est profondément marquée par une forme de sublimation de la patine, une interprétation de la beauté révélée par le temps. Comme on le constate encore dans cette exposition « Crossing over », il s’est approprié au fil de son parcours nombre de matériaux recyclés, souvent marqués par le temps et l’usure, qu’il réinterprète dans ses créations en leur associant d’autres matières nouvelles et précieuses. Dans sa recherche esthétique de la “parfaite imperfection”, il procède par étapes et strates, en alternant des phases de décomposition suivies de recompositions augmentées.
Parallèlement à cette exposition dématérialisée de la Carpenters Workshop Gallery, « Crossing Over « est présentée jusqu’au 3 juin dans la galerie de Vincent De Cotiis à Milan.


laiton argenté antique, résine, laiton, bois recyclé, bois verni (DC 1413B / 2020)

peints à la main et recyclés. (UNTITLED 5 / 2020)

Vous êtes producteurs de mobilier ou agenceurs ? Vous réfléchissez à des solutions de réemplois des matériaux dans la production en série ? Postulez à la 2e édition de “Booster circulaire” : durant 18 mois, les 20 structures seront accompagnées pour prototyper un meuble témoin en économie circulaire et le commercialiser auprès des marchés B-to-B ou B-to-C. Limite des candidatures le 29 janvier.
Eco-conception, allongement de la durée de vie des produits, réemploi des matériaux, réparation, les acteurs de l’ameublement et de l’agencement doivent apprendre à concevoir différemment et à réduire leur empreinte environnementale : tel est l’objectif du programme “Booster circulaire”. Fort du succès de la 1ère édition, un nouvel appel à candidatures est lancé jusqu’au 29 janvier pour recruter 20 producteurs de mobilier et agenceurs. Impulsé par l’association Les Canaux et l’éco-organisme Valdelia,en partenariat avec Camif et avec le soutien de l’Ameublement français, du Sicoval et du FCBA, le dispositif les accompagne pour concevoir, produire en série et commercialiser ces produits exemplaires d’un point de vue environnemental.
Pendant 18 mois, 20 structures bénéficieront d’un accompagnement complet. À l’instar de tables réalisées à partir de menuiserie de fenêtre récupérées, luminaires en papier sulfurisé déclassé, anciennes barrières de CRS transformées en canapé…, sous la direction du studio de design 5.5, il s’agira de développer un meuble témoin en économie circulaire qui puisse être produit en série. Pour y arriver, les entreprises participeront à des formations, des ateliers collectifs et des sessions de coaching individuel prodiguées par des experts. Objectif final : commercialiser ces produits au travers de marchés publics et privés. Pour cette deuxième édition, une “collection capsule” à destination des particuliers sera développée et mise en vente sur la plateforme Camif.
Ce programme d’envergure mobilise l’ensemble des acteurs de la filière, partout en France. Cette seconde édition s’ancrera particulièrement en Occitanie, avec un objectif de 50% de structures occitanes accompagnées.
Date limite de dépôt de candidature : 29 janvier. Pour postuler, renseignez-vous ici.

Le festival ¡ Viva Villa ! fait le pari de réunir les artistes des plus prestigieuses résidences : la Villa Kujoyama à Tokyo, la Villa Médicis à Rome et la Casa de Velázquez à Madrid. Cette 5e édition qui a débuté le 24 octobre à La Collection Lambert présenter quelque 50 artistes et est prolongée jusqu’au 14 mars. [ mise à jour du 18/1/2021]

En octobre, l’inauguration a regroupé des performances, une exposition à la Collection Lambert, et le lancement d’ un catalogue, qui permet de mettre en avant le travail des écrivains en résidence. Avec pour fil rouge, les « vies minuscules » –une référence à Pierre Michon – la programmation rassemble ainsi des œuvres sur des thèmes aussi divers que ceux de la foule, de l’anonymat, du microcosme, de la migration, des réseaux, de la solitude, du collage, du montage, des fragments, de la couture, de filiation, d’affects… dans des visions nécessairement intimes et subjectives.
Retrouver les projets de deux exposantes, Jeanne Vicerial et Sarah Kamalvand dans le dernier numéro d’Intramuros.
À noter, pour sa prochaine édition, le festival passera en format de biennale. Un appel à candidature a été lancé pour le commissariat.
¡ Viva Villa !
du 24 octobre 2020 au 14 mars 2021 (prolongation)

Pour sa prochaine édition, ¡Viva Villa! , le festival qui met en avant les résidents de la Casa de Velázquez, de la Villa Kujoyama et de la Villa Médicis, fait évoluer son format et recherche un commissaire d’exposition, qui sera ponctuellement en résidence curatoriale à Madrid, Kyoto et Rome. Limite de dépôt des candidatures : 25 janvier 2021.
Après cinq éditions présentées à Paris, Marseille et Avignon, le festival ¡Viva Villa! prend un nouvel élan et réinvente son format : l’exposition collective pluridisciplinaire réunissant les résidents des trois institutions aura désormais lieu tous les deux ans. Cette biennale donnera à voir le travail de deux promotions d’artistes, créateurs et chercheurs issus de chaque résidence, soit entre 50 et 70 talents.
Dans le cadre de l’édition 2022 du festival, ¡Viva Villa! lance un appel à candidatures pour une résidence curatoriale à destination des commissaires d’exposition francophones, sans limite d’âge ni critère de nationalité.
La résidence curatoriale s’inscrit dans le cadre d’un programme d’accueil inédit entre les trois institutions organisatrices, l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, la Casa de Velázquez à Madrid, la Villa Kujoyama à Kyoto, en collaboration avec la Collection Lambert en Avignon, partenaire associé de cette édition-pilote de la biennale des résidences d’artistes.
La ou le commissaire en résidence se verra confier le co-commissariat de l’édition 2022 du festival ¡Viva Villa! qui se tiendra à l’automne 2022 à la Collection Lambert en Avignon, conjointement avec le directeur artistique délégué de la Collection Lambert.
Pendant deux saisons culturelles, le ou la co-commissaire effectuera une série de séjours d’un mois à Rome, Madrid, Kyoto et Avignon afin de concevoir le projet curatorial avec les artistes, créateurs et chercheurs accueillis au sein des trois résidences d’artistes à l’étranger. Elle ou il sera en charge d’assurer la conception et la réalisation d’une exposition, le développement d’actions artistiques auprès des publics et le suivi éditorial du catalogue.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 25 janvier 2021 à 13h00 (Heure France métropolitaine).
Retrouvez les portraits de Jeanne Vicerial et Sara Kamalvand, respectivement résidentes 2020 à la Villa Médicis et à la Casa de Velázquez dans le dernier numéro d’Intramuros.
Retrouvez nos articles sur le festival 2020 les éditions précédentes.

La 2e édition du concours « Ton atelier Prototype » est ouverte : les designers peuvent déposer leur candidature jusqu’au 15 janvier compris : les lauréats bénéficieront d’une demi-journée à l’usine CFT pour la réalisation d’un premier prototype entre le 3 et le 5 février.
Membre de la FrenchFab et du groupe Metalians, CFT INDUSTRIE est spécialisée depuis plus de trente ans dans le cintrage et assemblage de fil, tube et tôle. L’usine comprend aussi un département d’études qui peut accompagner aussi la conception et l’industrialisation des projets.

À l’automne 2020 est lancé le premier concours « Ton atelier prototype » : l’objectif est d’aider des designers à fabriquer le premier prototype d’un projet. En novembre dernier, les 8 professionnels sélectionnés ont pu réaliser des prototypes de tables, sièges, ou d’accessoires.
Compte tenu de l’intérêt suscité par cette opération, CFT INDUSTRIE a décidé de la renouveler en ce début d’année. Les candidats ont jusqu’au 15 janvier pour déposer leur dossier. Parallèlement à un formulaire d’inscription détaillé, ceux-ci doivent fournir des plans complets. Après l’étude des dossiers (matériaux, complexité des pièces à réaliser, analyse de l’assemblage…) l’équipe de CFT sélectionnera les 6 lauréats : ces designers bénéficieront d’une demi-journée en usine, entre le 3 et le 5 février, pour la réalisation d’un premier prototype, après un accompagnement personnalisé en amont.

Cintrage tube métallique, CFT Metalians ©2020
Toutes les informations pour postuler sont ici : https://cintragefiltube.com/atelier-prototype-du-3-au-5-fevrier-2021/

Annulation, reports… en ce début d’année, la tenue des événements physiques est bien entendu toujours liée aux conditions sanitaires, et les agendas se conjuguent toujours au conditionnel. Cela dit, plateformes digitales, organisations hybrides, les organisateurs développent depuis plusieurs mois des alternatives pour maintenir des temps forts, et garder le contact avec les professionnels. Le point sur les événements à venir en 2021, un « agenda » qui sera mis jour régulièrement. [mis à jour le 6 janvier]
Consumer Electronics Show ( CES)
« All-digital » : habituellement tenu à Las Vegas, le CES 2021 se déroulera du 6 au 9 janvier uniquement en virtuel avec des live vidéo. L’événement qui annonce les innovations et les tendances sur le marché de la tech devrait multiplier les annonces de prototypes et de produits prêts à être commercialisés.
IMM
Le salon de Cologne est annulé cette année et annonce de nouvelles dates physiques du 19 au 23 janvier 2022. À noter, le salon communiquera en février sur les lauréats du concours Pure talents, par le jury s’étant tenu en octobre dernier. Ainsi, 26 projets ont été sélectionnés, dans les catégories suivantes : mobilier revêtements de sol, papiers peints et textiles, éclairage, maison intelligente, accessoires pour la maison et cuisines. Rappelons que ce concours international s’adresse aux designers qui sont encore à l’université ou qui viennent de terminer leur formation.
Première Vision
Du 15 au 19 février, l’événement qui donne le tempo de la mode en France et à l’international sera 100 % digital : talk, sourcing en ligne, analyse des tendances et sélection de produits…
Stockholm Furniture & Light Fair
L’édition physique de la Stockholm Fair est annulée : pour cette édition 2021, du 9 au 13 février, certaines activités devraient être possiblement être maintenues dans la ville, et des événements en ligne sont prévus. La prochaine édition physique du Stockholm Furniture & Light Fair aura lieu du 8 au 12 février 2022
Maison & Objet
Après l’édition de septembre, les organisateurs ont décidé d’annuler l’édition de début d’année, reportée dans un premier temps en mars. Dans le prolongement de la Digital Fair organisée en septembre, ils maintiennent cependant, les 8 semaines de Digital Days, organisées autour des lancements de nouveautés sur la plateforme MOM ( Maison & Objet More). Du mercredi au vendredi seront ainsi proposés des repérages produits et des analyses marchés dédiées, en complément des showrooms, en lien avec des thématiques hebdomadaires ( Unexpected Gift, Trendy Deco, Well at Work, métiers d’art, Outdoor , démarche green,Premium Design). L’édition de septembre est prévue du 9 au 13 septembre (dans la foulée du Salon de Milan), avec un focus sur les programmes Work !.

Après avoir tergiversé, la grand-messe internationale du design n’aura pas lieu au printemps, mais est prévue pour l’automne, du 5 au 10 septembre. Pour fêter ces 60 ans, cet événement majeur comprendra également la tenue concomitante de Eurocuccina et Euroluce : toutes les catégories de produits seront donc présents en même temps.
Biennale internationale de design Saint-Etienne
Par rapport à son timing habituel, la Biennale internationale de design de Saint-Etienne devrait démarrer plus tard le 28 avril, mais se poursuivre pendant l’été jusqu’au’ au 21 août. Elle aura pour fil conducteur le thème des Bifurcations. Parallèlement au parcours en ville, 6 expositions sont annoncées : « Domesticité » (Mettre en perspective les grands changements qui caractérisent nos manières d’habiter et de vivre dans les espaces domestiques), « Automobile », « Territoires africains » (design d’influence sociale qui fait bifurquer les territoires), « Dépliages » (centrée sur les changements des objets corporels), « Pédagogies », « Production » (exposition-expérimentation proposée par le designer Ernesto Oroza). Une couverture numérique est annoncée, avec des contenus exclusifs, des lives et séries autour de la thématique.
Workspace Expo
Salon dédié au mobilier et l’aménagement des espaces de travail, Workspace Expo a reporté sa tenue du 25 au 27 mai 2021 à Paris Porte de Versailles.
France Design Week / Paris Design Week
La deuxième édition de la France Design Week est prévue du 7 au 28 septembre 2021. La Paris Design Week se tiendra parallèlement à Maison & objet du 9 au 18 septembre.
NeoCon (Chicago)
Organisé chaque année au Mart de Chicago depuis 1969, le NeoCon réunit les principaux fabricants de l’industrie (mobilier, tissus, revêtement…). Le salon reporte sa session prévue en juin à l’automne, du 4 au 6 octobre.

Pour ses prix Intelligence de la main 2020, dans la catégorie Parcours, le jury réuni par la fondation Bettencourt a récompensé Nicolas et Christine Bard, fondateurs du réseau Make ici. Plus que de fablabs ou de « makerspace », ils préfèrent parler le terme de manufactures pour identifier leurs différents lieux en France, qui rassemblent artisans d’art, designers, architectes et professionnels de la fabrication numériques.
Réseau de manufactures collaboratives et solidaires, la force de Make ICI, aujourd’hui, est d’avoir réussi à créer dans plusieurs régions de France, des lieux qui sont de vrais écosystèmes de l’industrie créative. Les résidents ont pour points communs d’être entrepreneurs, de placer le design au cœur de leurs activités – soit en étant designers ou en travaillant avec des designers – , et de mutualiser leurs compétences pour se développer. Car ces espaces comportent différents dispositifs d’accompagnement à l’entreprenariat, souvent absentes des formations initiales. Et c’est ce pari sur l’intelligence collective qu’a voulu récompenser la Fondation Bettencourt, en distinguant le couple fondateur dans la catégorie Parcours.
Comment définissez-vous vos manufactures ?
Christine et Nicolas Bard : Le terme le plus courant pour désigner ce concept est makerspace mais nous avions envie d’un mot français. Nos lieux sont des manufactures sociales et solidaires à but lucratif, dont les bénéfices générés sont intégralement réinvestis. Notre ambition est d’aider une génération d’artisans d’art à vivre correctement de son savoir-faire. Pour cela, nous avons réuni un ensemble de dispositifs qui constitue, à nos yeux, les éléments clés de la réussite : l’accès commun à des équipements traditionnels et numériques; un compagnonnage avec d’autres artisans qui permet de rompre l’isolement; une proximité avec d’autres disciplines alors qu’en France, les savoirs sont trop séparés. Enfin, une solidarité à tous les stades de l’activité -de la conception à l’accès au marché. La philosophie de MAKE ICI ? Tous indépendants, tous interdépendants. Il est aussi important d’être autonome que de pouvoir se faire aider lorsque cela s’avère nécessaire. A MAKE ICI, les entrepreneurs en difficulté ont toujours quelqu’un à proximité pour leur donner un coup de main.
Que signifie le prix Intelligence de la main/ Parcours pour vous ?

ChB&NB. Nous sommes très fiers d’avoir été distingués, d’autant que nous connaissons l’exigence de la Fondation en termes d’excellence et d’innovation. Cette reconnaissance est très importante pour nous car elle vient valider notre façon de penser l’artisanat d’art. Notre initiative est souvent observée avec intérêt mais on nous reproche de n’être pas assez puriste. Nous pensons, au contraire, que les artisans ne peuvent rester dans l’entre-soi. Ils doivent travailler avec des designers, des industriels... Un ferronnier d’art peut créer un prototype pour Airbus; une maroquinière, formée par Hermès, fabriquer la ceinture qui servira de récompense pour le concours de danse hip-hop créé par la marque Redbull, comme cela fut le cas pour deux de nos résidents. L’artisanat d’art doit s’ancrer dans le XXIe siècle ; conjuguer les savoir-faire ancestraux avec les techniques, et les désirs, de demain.
Quels projets allez-vous développer grâce à cette récompense ?
ChB&NB. Il va nous donner l’opportunité d’inaugurer de nouvelles manufactures, quatre sont déjà prévues, avec un ancrage dans les savoir-faire spécifiques des régions où nous allons nous implanter. Celle de la rue Ordener, à Paris s’organisera autour du travail sur le bois, le métal, le cuir et le textile. À Wasquehal, entre Lille et Roubaix, nous allons investir les anciennes imprimeries des catalogues Trois Suisses et allons naturellement promouvoir les savoir-faire textiles. A Tours, nous avons noué un partenariat avec le Théâtre National pour travailler autour des métiers du spectacle avec notamment des ateliers de costumes. Chaque lieu abritera environ 30% de savoir- faire locaux. Une façon de dynamiser le tissu industriel français, et redonner aux régions toute leur vitalité.
« Histoires d’ICI » est une websérie qui présente différents résidents du réseau. Découvrez ci-dessous le parcours de l’Atelier Noue.

Lors de la Paris Design Week, en septembre dernier, Pathum Bila- Deroussy nous annonçait la création de designlink.fr. L’objectif : Mettre en contact les entreprises et les designers (étudiants comme professionnels), c’est l’objectif du nouveau service designlink.fr, totalement gratuit.
Durant des années, impliqué dans divers réseaux d’anciens étudiants, Pathum Bila-Deroussy accompagne les jeunes diplômés pour leur intégration sur le marché de l’emploi. Il suit également les entreprises dans leurs recherches de designers.
Face à la difficulté de faire se rencontrer l’offre et la demande, il établit différents constats. Le premier est que le marché souffre d’un manque de lisibilité : l’offre est présente, mais de manière éclatée, entre une multiplication de jobboards ultra-spécialisés et des plateformes génériques qui, à l’inverse, ont du mal à catégoriser l’offre.
De ce fait, cette difficulté de formuler des offres pertinentes, pose la question de la bonne compréhension des compétences des designers, de la visibilité de la diversité de ces compétences, pour que les entreprises puissent bien cibler leurs besoins.
Avec Designlink.fr, Pathum Bila-Deroussy avance une première réponse en souhaitant proposer un source d’information ciblée, avec un seul point d’entrée. Le service est volontairement gratuit, pour à terme rassembler au même endroit les propositions d’emplois de différentes structures, et il est pensé dans une approche décentralisée (l’ambition est d’avoir des référents sur tout le territoire). D’autre part, la confidentialité est assurée : à l’inverse de « CVthèques » traditionnelles, seules les compétences des candidats sont affichées, et les missions des entreprises. L’algorithme de mise en relation a été conçu de telle sorte que les coordonnées du candidat et de l’entreprise ne sont révélées que lorsque les deux parties ont donné leur accord.
L’ambition de ce site est de proposer aussi bien des CDI, des CDD, des missions, des offres de stages ou d’alternances, voire des propositions de bénévolat (dans le cadre par exemple d’une mise à disposition de l’entreprise une journée par mois). À terme également, Designlink.fr pourrait être un observatoire intéressant du secteur (type d’offres, statut, rémunération…). Un projet à suivre.

Dans le cadre de l’événement Lille 2020, Jean-Louis Fréchin et son studio NoDesign ont proposé une exposition passionnante autour d’une centaine de projets français : autour d’une déclinaison de verbes (initier, interroger, proposer, interagir, surprendre, rassembler…), le Français concocte un parcours vivant qui montre les multiples facettes du design industriel et termine sur des champs d’application prospectifs. Le grand public trouve ses marques dans le caractère très concret de l’exposition, tandis que les professionnels en ressortent avec l’image d’un secteur dynamique et d’avant-garde. [mise à jour article paru le 12/9]
« Pourquoi faites-vous du design? » c’est la question que Jean-Louis Fréchin a posé à une douzaine de designers, de générations différentes, et qui donne lieu à une installation vidéo présentée au début de l’exposition. Après un hommage à des figures qui ont marqué la discipline, comme Charlotte Perriand, Jacques Viénot, Roger Tallon ou encore Marc Berthier, et qui ont formé des générations bien en place aujourd’hui, cette entrée en matière plutôt directe a le mérite d’éviter de perdre le public dans une énième définition de ce qu’est le design, en mettant directement l’accent sur les projets, comme une preuve par l’action, tout en partageant directement la passion de ces professionnels.

Le parcours continue avec une salle dédiée à Philippe Starck (« parce qu’il représente bien l’absence de limite du design » selon Jean-Louis Fréchin : le designer le plus connu des Français est présent avec des projets totalement éclectiques, depuis le projet d’éolienne individuelle à la voiture électrique, la chaise AI pour Kartell, les lunettes aux articulations bioniques brevetées… mais lui succède dans la salle suivante le kayak et les vélos conçus par l’équipe interne de Decathlon, le premier téléphone mobile grand public réalisé par Alcatel, les projets de Stéphane Thirouin avec SEB, de Fritsch + Durisotti (par exemple le voilier ) et bien d’autres insistent sur les fondamentaux du design industriel : répondre à des usages, des pratiques, dans une conception pensée pour une diffusion pour le plus grand nombre. C’est d’ailleurs la force de ce tour d’horizon français : à côté de fortes personnalités qui travaillent à l’international, le rôle important des équipes de design intégrées est également mis en avant.

Le design, force de propositions
À travers les projets de Constance Guisset, de Jean-Baptiste Fastrez, de Mathieu Lehanneur… l’exposition se poursuit en se focalisant sur la force de propositions du designer. Ici, les frontières entre artisanat et industrie sont brouillées : que ce soit en déclinant la lampe de chevet dans les TGV (Saguez & Partner) aujourd’hui reprise par l’éditeur Moustache, ou des recherches sur les matériaux (recyclage de pneus, fibres de jute…) ou sur des sources plus inattendues en « cofabricant» un luminaire avec l’intervention directe de vers à soie (Twill Light, d’Elise Fouin), le designer surprend par les réponses et les pistes d’exploration qu’il propose à des questions environnementales et sociétales plus larges.


Compte tenu de la personnalité du commissaire de l’exposition, le parcours prend évidemment en compte la révolution numérique, qui « élargit le rôle et le potentiel des objets ». On y découvre les recherches d’EDF Lab, comme différents objets connectés, mais aussi des recherches sur des polices de caractère pour le design d’interface , des badges capteurs de pollution… Enfin, comme un écho à l’aménagement de l’espace urbain traité au début du parcours – à travers l’évolution de la définition des projets de la RATP et de la SNCF – la dernière partie du parcours insiste sur la question de l’intérêt général abordés par les designers : rafraîchissement urbain, mobilier urbain, impression 3D à la demande …
Dense, mais accessible au grand public par une scénographie bien soignée, cette exposition dresse un panorama vivant des acteurs français du design (une soixantaine sont cités, toutes générations confondues), montre combien un designer peut travailler sur des sujets extrêmement variés alors qu’il est toujours tentant de d’enfermer dans des catégories. Dans son témoignage vidéo, au début du parcours, Jean Marie Massaud exprimait » je fais du design parce que je ne peux appréhender une question que globalement », Mathieu Lehanneur » parce que j’ai besoin qu’on me pose une question« . Et pour Mathilde Brétillot « j’essaie de trouver une forme entre ce qui est profondément personnelle et une question empathétique« .