TRIBUNE « Oublions l’immédiateté… Pensons stratégie à long terme pour réinventer les espaces de travail ! »

TRIBUNE « Oublions l’immédiateté… Pensons stratégie à long terme pour réinventer les espaces de travail ! »

Stéphane Lafarge, Directeur Europe chez Herman Miller, alerte sur le danger de créer  une “ségrégation socio-spatiale” au travail dans une application stricte et sans réflexion des mesures de protection. Il appelle à  préserver la dimension collaborative du travail en présentiel.

« À l’échelle mondiale, la pandémie de Covid-19 bouleverse nos vies, révèle nos failles et fait voler en éclat nos certitudes. Cette tempête sanitaire résonne comme un détonateur mais réussira-t-elle à impulser des transformations positives et durables dans le monde des espaces de travail? Pour les maîtres d’oeuvre, architectes d’intérieur, designers, aménageurs et fabricants de mobilier de bureau, le défi est de taille. Alors réfléchissons et agissons à horizon lointain car l’homme est un animal social !

La sécurité sanitaire des salariés – avec la mise en place de protocoles stricts – demeure la priorité. Mais arrêtons de réagir à court terme, au travers de l’émergence de mesures barrières prenant la forme d’écrans ou de cloisons dans les espaces tertiaires ! Pensons flexibilité et liberté avec à la clé, le choix de se déplacer au bureau ou de télétravailler.

Esprit de liberté

Imaginer que des salariés heureux d’avoir goûté au télétravail rétropédalent est totalement illusoire. Tout comme il est impensable de revenir aux méthodes de management classiques engendrant des méthodes de travail obsolètes. La colonne vertébrale de nos entreprises étant l’humain, son confort et son épanouissement demeurent la clé de voûte de la réussite. Peu importe le lieu où le salarié exerce son métier, l’essentiel reste l’expression de son engagement.

Ces semaines de confinement ont fait émerger ce que certains, en termes d’évolution de la relation au travail, tentaient de nous inculquer depuis des années en France. Ces précurseurs ont observé – médusés et satisfaits – la démocratisation du télétravail, portée par les technologies de communication. À l’abri de syndicats et managers frileux, voyant leurs prérogatives leur échapper ou leurs ouailles s’éloigner, nécessité a fait loi ! Et ce, sans aucune procrastination quant à l’apprentissage et la maîtrise des multiples plateformes interactives. Les contraintes assurancielles et rigueurs juridiques se sont volatilisées. Le citoyen/salarié a mené un combat simple : celui d’être responsabilisé et donc naturellement investi.

Dessinons notre futur

Qu’attendons-nous pour alléger nos procédures et systèmes décisionnels ? Le télétravail doit être l’expression d’une adhésion et l’espace de bureau devenir le lieu des activités non transposables ainsi que de l’intelligence collective. L’espace tertiaire doit s’imposer comme le lieu du travail dynamique et collaboratif, de la sérendipité et de l’agilité mais certainement pas comme celui de la distanciation !

Instaurer des écrans barrières à tout-va, cela ne peut être une réponse sociologique à moyen/long terme. C’est de l’opportunisme qui enivre les cerveaux prônant l’isolement. N’inventons pas l’ère de la ségrégation socio-spaciale dans les espaces de bureau ! Prônons la liberté de choix car nous reviendrons au bureau pour une unique bonne raison : la socialisation.

L’avenir doit s’écrire au travers d’espaces partagés et collaboratifs. Le bureau individuel dans les espaces tertiaires, qu’ils soient ouverts ou fermés, s’effacera certainement au profit de la multiplicité des espaces de convivialité. Parallèlement à cette soif de travail collaboratif, les entreprises devront investir dans des équipements de qualité afin d’accompagner, de façon optimale, les salariés en télétravail.

Stupeur et tremblement

En tant que fabricant de mobilier de bureau, nous pourrions trembler par la révolution annoncée et les changements comportementaux qu’elle devrait engendrer. Mais arrêtons-nous sur la prise de parole récente de Mark Zuckerberg expliquant sa volonté de mettre la moitié de ses salariés en télétravail, d’ici 5 à 10 ans. Outre son argument sur la réalité virtuelle pouvant booster la collaboration à distance, attachons-nous à l’étude menée en interne. Celle-ci indique que 50% des salariés s’estiment plus productifs en télétravail, 20 à 40% se disent intéressés par le travail à distance de façon permanente mais notons aussi que la moitié des salariés aimerait retourner au bureau dans les meilleurs délais !

Nous ressentons avant de penser

Au carrefour des transitions, cela nous oriente sur la nécessité d’écouter et de nous adapter à la volonté des salariés car, de toute évidence, le désir de travailler en présentiel reste important. Le contact physique et la relation en face à face – sans écran interposé – génèrent écoute, attention, discernement et compréhension incomparables, voire irremplaçables. Le langage corporel – avec ses interactions sensorielles – est capital à la cohésion de groupe.

Pourquoi une telle nécessité ?

Tout un chacun, en arrivant sur un lieu ou pénétrant dans un espace, perçoit immédiatement un bien-être ou, inversement, une charge négative. L’importance du design prend alors tout son sens car bien pensé et conçu, un espace apporte une charge émotionnelle positive. Il en est de même dans les espaces de bureau dont l’aménagement en dit long sur la culture de l’entreprise. La crise sanitaire passée, les salariés privilégierons une chose : la quête d’expériences émotionnelles. D’où l’importance de réaménager des espaces de bureau ouverts, intelligents, désirables, esthétiques et ergonomiques. La demande de mobilier innovant et performant ne disparaîtra pas, elle se déplacera.

Réinventer les espaces de travail s’apparente à un exercice de haute voltige, tant les Français restent colbertistes et les pouvoirs centralisés. Le chemin risque d’être long et chaotique mais c’est au prix de l’audace, de la confiance et d’un changement de paradigme que la relation au travail évoluera… pour le bien-être des salariés et la survie des entreprises.”

Gamme de sièges de bureau Cosm © Herman Miller

À propos de Herman Miller

Présente dans plus de 100 pays, née en 1905  dans le Michigan (États-Unis),  Herman Miller est – aujourd’hui – intégrée à Herman Miller Group, entité qui chapeaute une famille de 9 marques – dont Colebrook Bosson Saunders, HAY, Maars Living Walls, Maharam, Naugthone – centrée sur une approche stratégique du design, prônant l’ingénierie et les technologies de pointe.

Dédiée à l’origine au mobilier d’habitation, Herman Miller a élargi son champ de création dans les années 60  à l’aménagement des espaces de bureau et bâtiments tertiaires. 1960 voit aussi la création de Herman Miller Research entité qui initie  les premières études dédiées aux environnements de travail.  En 2015, Herman Miller renoue – en Europe – avec le design dans l’habitat en rééditant les classiques de Ward Bennett.

Collection de tables Civic © Herman Miller
Rédigé par 
Nathalie Degardin

Vous aimerez aussi

Temps de lecture
24/10/2025
Scarabei, la nouvelle composition de Giopato & Coombes

La marque italienne Giopato & Coombes dévoile Scarabei, un luminaire en aluminium inspirée de la nature.

C’est une collection à regarder à la lumière de ces inspirations. Imaginée par Cristiana Giopato et Christopher Coombes, fondateurs du studio éponyme, Scarabei pourrait être désignée comme une collection biomimétique. Inspirés « par les processus de propagation visibles dans la nature », les designers ont cherché à traduire les notions « de rythme, de répétition et de variation ». C’est donc en considérant la lumière comme un organisme à part entière qu’ils se sont penchés sur la faune, et plus précisément sur le scarabée, un animal symbolisant souvent la métamorphose et la renaissance. Une inspiration à l’origine des petites cavités rappelant, à certains égards, des chrysalides d’où émergent ces insectes. En résulte une série de luminaires née « d'une étude de la modularité expansive » offrant des compositions en équilibre « entre géométrie et variation structurelle ».

Scarabei ©Giopato & Coombes

Les aspérités d’une technique artisanale

D’abord intéressés par l’idée de propagation, les designers ont commencé « par travailler en deux dimensions, sur papier, et par l'intermédiaire de matériaux physiques tels que les croquis au crayon et à l'encre ». Une phase qui a permis aux premières ébauches d’émerger. Ce n’est que dans un second temps que l’étude des formes a débuté, et ce, de manière empirique. « Nous avons d’abord créé des masses à l’aide de papier aluminium puis d’argile. Nous préférions travailler le matériau physiquement et ensuite passer à sa transformation numérique en le scannant en trois dimensions. » Une méthode de travail qui a poussé les deux designers vers le moulage au sable. Une technique artisanale, réalisée dans une fonderie italienne, permettant de combiner les détails des moules en terre réalisés à la main, et la matérialité brute et authentique de la fonte. Réalisé en aluminium, chaque module est ensuite retravaillé à la main et patiné dans l’un des cinq coloris disponibles (aluminium brut, aluminium poli, noirci, bronzé, blanc minéral). Dotés d’une source lumineuse, les dômes concaves sont ensuite refermés avec une lamelle de verre opalin, laissant passer une lumière homogène et permettant à chacun de révéler les aspérités de son voisin. Une cohabitation rappelant, à la lumière de Scarabei, la force de la composition.

Temps de lecture
24/10/2025
Jean-Philippe Nuel : de l’architecture au mobilier

L’architecte et designer Jean-Philippe Nuel a livré trois projets architecturaux au cours de l’été. L’occasion pour lui de développer deux nouvelles assises en collaboration avec Talenti et Duvivier Canapés.

Architecte multi-facettes, Jean-Philippe Nuel s’est une nouvelle fois illustré cet été avec la livraison de trois projets hôteliers. Témoignant de son attachement à une « approche contextuelle, fondée sur le sens, l’histoire et la captation d’éléments didactiques », l’architecte décorateur a signé trois cadres de vie aux identités radicalement différentes, mais unis par une même volonté : concevoir des espaces enracinés dans leur territoire et ouverts sur le monde. De la métamorphose du dernier étage du Negresco à Nice, hommage élégant et contemporain à Jeanne Augier, à la création de L’Isle de Leos Hotel & Spa en Provence, imaginé comme une maison d’hôtes intime et chaleureuse, en passant par le Talaia Hotel & Spa à Biarritz, écrin minéral et marin suspendu au-dessus de l’océan, Jean-Philippe Nuel conserve l’idée d’un dialogue entre le lieu, l’architecture et le mobilier. Une approche qui l’a conduit à collaborer avec Talenti et Duvivier Canapés pour développer deux nouvelles gammes, désormais pérennisées par les marques.

Le Talaia Hotel & Spa de Biarritz ©FrancisAmiand

L’espace à l’origine de l’objet

Chez Jean-Philippe Nuel, le mobilier naît rarement d’une idée abstraite, mais plutôt d’un « besoin généré par l’architecture », explique-t-il. « Quand on conçoit une chambre d’hôtel, on a souvent besoin d’un bridge. On ne veut pas d’une simple chaise, mais il faut que l’assise reste manœuvrable pour s’adapter à différents usages. En 2021-2022, j’ai donc dessiné cette pièce, car il en existait en réalité assez peu sur le marché. » Destinée à l’origine à un projet hôtelier avorté à New York, la pièce au design sobre et classique a malgré tout été réalisée par Duvivier Canapés sous le nom de colection Barbara. D’abord implantée dans un hôtel à Reims, elle a fini par trouver sa place au Negresco, dans le cadre de la rénovation estivale. « À l’image de cette pièce, mes objets naissent souvent d’un lieu, d’un besoin précis. Ce n’est que dans un second temps que se pose la question de leur adoption par une marque et de leur intégration dans une collection », précise le designer. C’est notamment le cas d’une autre collaboration, cette fois avec Talenti, imaginée dans le cadre du projet de L’Isle-sur-la-Sorgue. Nommée Riva, la collection s’inspire du nautisme et du quiet luxury. D’abord pensée pour le monde de l’hôtellerie, puis intégrée à des projets de yachting, l’assise, reconnaissable à son large piètement en bois sur l’avant, a été ajoutée au catalogue de la marque italienne. « Nous avons néanmoins dû redimensionner certaines pièces. Le piètement initial, assez épais, a été redessiné pour plus de légèreté et de durabilité. Mais la générosité de la chaise, son aspect presque surdimensionné, demeure. » Ce processus d’ajustement accompagne souvent la transition d’une pièce sur mesure vers l’édition. « C’est par exemple ce qui s’est produit au Negresco, pour un canapé en forme de banane de quatre mètres de long. On nous a dit qu’il était trop grand : il a fallu le repenser pour un cadre plus classique. »

La Suite Jeanne&Paul et les assises de la collection Barbara imaginées par Jean-Philippe Nuel ©Grégoire_Gardette

Une approche transversale et lisible

Architecte de formation, mais aujourd’hui davantage tournée vers l’aménagement intérieur, Jean-Philippe Nuel revendique une posture transversale. « Même si ma notion de création s’est un peu déplacée, j’aime garder un œil sur toutes les étapes d’un projet. C’est peut-être lié au marché anglo-saxon, où les architectes ne s’occupent pas des intérieurs ni de la décoration. En Europe, c’est différent, mais comme je travaille beaucoup à l’étranger, le curseur s’est un peu déplacé. » Connu pour la diversité de ses réalisations, le créateur défend avant tout une cohérence du lieu. « Je garde un style que je ne renie pas, sans fioritures, avec une lisibilité dans la mise en place des éléments. » De L’Isle-sur-la-Sorgue, où la présence d’antiquaires a inspiré un dialogue entre objets anciens et mobilier contemporain, à Biarritz, où les couleurs du Pays basque infusent le projet, son seul fil rouge reste l’identité du lieu. « Pour le mobilier, comme pour l’architecture, c’est toujours dans le cadre de ce que j’ai vu, ressenti ou analysé que la création s’inscrit », conclut-il.

Le hall de l'hôtel Isle de Leos et les assises de la collection Riva éditées par Talenti ©Francis Amiand
Temps de lecture
22/10/2025
Pour Miami Paris, Range Rover ouvre sa galerie de design

A l'occasion de Design Miami, Range Rover ouvre les portes de la Range Rover Gallery dans la cour de l'Hôtel de Maisons jusqu'au dimanche 26 octobre.

Connu pour le luxe de ses véhicules les plus prestigieux, Range Rover place depuis 55 ans le design à la hauteur de l’innovation technique. À l’occasion de Design Miami, la marque britannique dévoile dans la cour de l’Hôtel de Maisons, en plein cœur de Paris, un petit espace d’exposition éphémère : la Range Rover Gallery. Quelques mètres carrés dans lesquels la marque souhaite valoriser la création contemporaine en accueillant six créations. Pensé comme une extension physique de sa philosophie “Modern luxury”, la galerie valorise en son sein les travaux des lauréates Sophie Dries et Fleur Delesalle récompensées en 2022 et 2023 lors des AD Range Rover Design Awards, et Dan Yeffet, précédemment membre du jury.

Trois noms pour incarner le luxe de demain

Parmi les pièces exposées, Sophie Dries présente Croissant, un fauteuil dont la silhouette faussement légère dissimule une conception sophistiquée faite de velours dense et de placage en loupe de bois. Une assise réalisée dans un atelier français en hommage au savoir-faire traditionnel. Une approche que l’on retrouve également dans la lampe E.T. de Fleur Delesalle. Cette création sculpturale réalisée en plâtre suggère une présence quasi animale chargée de mystère. Enfin, on trouvera les créations de Dan Yeffet explorant, par le biais du verre, du métal et de la pierre, une esthétique portée par la tension des courbes. Trois styles différents et une même recherche de radicalité au service de l’esthétique. Une vision d’autant plus importante pour Range Rover que la marque a réaffirmé son soutien à la jeune création l’an dernier en lançant le Student Prize. Un concours par lequel les étudiants sont invités à imaginer un objet nomade, à la fois sophistiqué et épuré, inspiré par la sphère automobile. Un prix pensé comme une passerelle entre générations, disciplines et visions du luxe.

Temps de lecture
22/10/2025
In Situ : l’expression maximaliste de Charles Zana

L’architecte d’intérieur et designer Charles Zana présente In Situ. Une collection aux proportions nouvelles, dévoilée dans un écrin haussmannien rue de Rivoli et visible jusqu’au 26 octobre.

C’est dans le cadre haussmannien de l’ancien Cercle suédois situé au 242 rue de Rivoli, que Charles Zana a souhaité présenter sa nouvelle collection : In Situ. Après l’Hôtel de Guise en 2021, où il avait présenté Ithaque, et l’Hôtel de la Marine, où il avait dévoilé Iter l’an dernier, c’est donc derrière les hautes fenêtres de cet écrin surplombant le jardin des Tuileries que l’architecte d’intérieur et designer s’est installé pour la semaine. Le temps pour lui de présenter « une collection plus personnelle et moins formelle que les deux précédentes », explique-t-il. Créateur touche-à-tout, Charles Zana propose cette fois-ci une vision maximaliste de son approche, se laissant aller aux formats XXL favorisant l’expressivité visuelle de ses créations. Imaginées pour la plupart dans le cadre de cette nouvelle collection, quelques pièces rééditées trouvent néanmoins leur place, parmi lesquelles le canapé Julie, qui, à la manière d’un confident courbé en satin et en étain, vient redessiner l’espace grâce à ses six mètres. Une création centrale dans le salon de cet appartement que le visiteur est invité à arpenter pour découvrir ou redécouvrir, au gré de six vastes pièces, une trentaine de créations. Parmi elles, des miroirs Carlo en bronze ou encore le petit fauteuil Big Franck, installés à l’ombre d’un discret boudoir vert bouteille. Deux créations en hommage au maître italien Carlo Scarpa, dont le travail a inspiré le designer, qui nourrit une profonde affinité avec les designers italiens modernistes, et Jean-Michel Franck, l’une des figures emblématiques de l’Art déco.

Exposition In Situ de Charles Zana ©Gaspard Hermach

Une vision artistique globale

Signature d’intérieurs remarquables aux quatre coins du monde, Charles Zana a imaginé cet ensemble sans fil rouge, simplement guidé par l’idée d’une « collection en mouvement ». Au-delà de l’aspect formel qui ne se confine pas à un style, l’architecte d’intérieur et designer se laisse guider « par des meubles qui architecturent l’espace ». Considérant qu’il n’y aurait pas « une seule façon bourgeoise de s’implanter dans l’espace », mais au contraire une réflexion « proche de celle des ensembliers », l’exposition met en avant la pluralité des formes et des matières. À celles traditionnelles comme le bronze, le marbre, le cuir ou encore l’acier inoxydable, Charles Zana intègre pour la première fois de nouveaux médiums comme la laque, l’étain ou la céramique, tous travaillés en France.

Exposition In Situ de Charles Zana ©Gaspard Hermach

Scénographiée avec une grande simplicité, privilégiant l’esprit d’un appartement habité à celui d’un showroom, la présentation s’accompagne d’une sélection d’œuvres issues de l’univers de Charles Zana. Parmi elles, des polaroïds de Carlo Mollino, des céramiques d’Ettore Sottsass et des antiquités de la Galerie Chenel. Amateur d’art pictural et collectionneur, le designer s’est également entouré du galeriste Paul Calligaro pour la  curation dont résulte une sélection d'œuvres d’Eugène Carrière. Une mise en valeur du XIXe siècle dans laquelle architecture et peinture servent le design contemporain et permettent à l’événement de s’inscrire en tout point dans la dynamique d’Art Basel Paris.

L’exposition est à voir au 242 rue de Rivoli, de 11 h à 19 h jusqu'au dimanche 26 octobre.

Exposition In Situ de Charles Zana © Gaspard Hermach
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque semaine l’actualité du design.