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Du 14 au 19 juin 2022, la Messeplatz de Bâle accueillait la 16ème édition de Design Miami/ Basel sur le thème « The Golden Age : Rooted in the Past ». L’occasion pour la nouvelle directrice artistique de la manifestation, Maria Cristina Didero, de nous présenter les nouveautés.
Cette 16e édition de Design Miami/ Basel permettait les expositions de 34 des plus grandes galeries du monde, parmi lesquelles la Friedman Benda new-yorkaise, la parisienne Galerie Meubles et Lumières ou encore la BABS Art Gallery de Milan. Par ailleurs, 17 expositions Curios – c’est-à-dire une plateforme invitant les designers, conservateurs, innovateur et galeries à présenter des cabinets de curiosités tout au long de la foire – étaient présentées, telle la Rademakers Gallery et l’installation Altar of Imagination de Kiki van Eijik. Nouveautés également avec la première exposition « Podium » à Bâle, la série inaugurale de projets satellites spéciaux et le cycle de conférences variées.

La présentation des nouveautés
Inspiré par le thème « The Golden Age », le « Podium » de la foire est une exposition-vente explorant espaces géographiques et chronologiques, comme l’explique Maria Cristina Didero : « Podium devient une plateforme de réflexion sur la manière dont ces pièces peuvent susciter des discussions sur la scène du design d’aujourd’hui. » Ainsi, les pièces modernes se mêlent aux pièces historiques, passant du luminaire de Faye Toogood à la chaise Capricone de Vladimir Kagan. Une sélection que Maria Cristina Didero décrit par « La sélection des pièces repose sur les émotions qu’elles peuvent transmettre, elles ne sont pas liées les unes aux autres, mais elles sont ici parce que chacune d’entre elles est très importante et franche. Je vois beaucoup d’émotion et de sensibilité dans ces objets. » Visibles à la fois sous forme physique et en ligne, elles peuvent être achetées tout au long de l’évènement.

Notons par ailleurs le Special Satellite Projects, marquée par Pulse Topology, l’installation du Mexicano-Canadien Rafael Lozano-Hemmer. Ses 6000 ampoules forment une expérience immersive avec les capteurs de pouls réalisant un enregistrement des battements du cœur des visiteurs, ajoutant le pouls de chaque nouveau visiteur au rythme de la lumière. Autres découvertes avec les porcelaines de Diego Cibelli, Méditation en cas d’urgence, et les meubles inspirés par la nature de Joseph Walsh Studio.

Enfin, un cycle de conférences, numériques ou en personne, ont eu lieu autour de la nature même du design. Le futur du design ? La montée des NFT ? La popularité des designs des années 1980 ? Autant de thèmes éclectiques qui ont pu être abordés sous l’organisation de Maria Cristina Didero.
Les galeries mises à l’honneur
Quatre galeries ont été particulièrement remarquées. La hollandaise Morentz a reçu le Prix pour la meilleure galerie avec son installation mélangeant les oeuvres rares en célébrant « le meilleur du design international du milieu du siècle, unissant intuitivement les expressions nordiques, italiennes, américaines et brésiliennes » pour reprendre les mots du conseiller Simon Andrews.

Quant au Prix du meilleur Curio, il revient à la Faina Gallery avec sa designer d’origine ukrainienne Victoria Yakusha et sa tapisserie de deux mètres symbolisant le lien indéfectible des Ukrainiens à leur sol.

Récompense également pour la Galerie Meubles et Lumières qui reçoit le Prix du meilleur objet historique grâce à l’ensemble de mobilier de bureau signé Pierre Poutout et rappelant les années 1970.

La Galerie Maria Wettergren n’est pas en reste puisqu’elle obtient le Prix du meilleur objet contemporain pour Planet de la danoise Astrid Krogh que résume l’architecte Lee Mindel par « Faite de feuilles d’or, d’argent, de platine, d’aluminium et de fibres optiques – avec son flux de lumière en mouvement et ses diverses surfaces vibrantes – Planet d’Astrid Krogh est un festin pour les yeux ».


À Poissy, la Villa Savoye a donné carte blanche à Nathalie Du Pasquier dans le cadre de l’exposition « Chez eux, une carte blanche à Nathalie Du Pasquier » qui se tiendra jusqu’au 25 septembre. L’occasion de « meubler » à nouveau cette villa imaginée par Le Corbusier et inhabitée depuis 1940.
Membre du mouvement Memphis lancé par l’Italien Ettore Sottsass à Milan dans les années 1980, la designer franco-italienne Nathalie Du Pasquier s’est attaqué pour la première fois à un monument historique. L’exposition « Chez eux, une carte blanche à Nathalie Du Pasquier », qui a pour commissaire Yvon Lambert, s’est vue choisir ce titre du fait de la volonté de Nathalie Du Pasquier de redonner vie à ce lieu, qui fût la résidence secondaire de la famille Savoye dans les années 1930-1940. Conçue par Le Corbusier entre 1928 et 1931 à la demande de Pierre et Eugénie Savoye, la villa a depuis été reconduite en lieu de visite culturelle.

Des oeuvres pensées pour être en harmonie avec la Villa
Composée de douze réalisations, cette exposition carte blanche de Nathalie Du Pasquier se traduit en une sorte de dialogue avec les murs de couleurs présents dans la villa, et en référence à la Polychromie architecturale, une théorie de la couleur avancée par Le Corbusier. De fait, elle explique que ces réalisations, qui agissent comme des oeuvres composites, ont été pensées « comme des trompes l’oeil, des faux meubles, venus pour habiller et apporter une âme à ces différentes pièces à vivre ».

Un bel hommage et une mise en valeur du travail de l’architecte, qui a cependant demandé une certaine réflexion liée à des contraintes techniques dues au statut de monument historique du lieu. En effet, le peu de surface disponible et l’impossibilité d’accrocher des œuvres aux murs a restreint les possibilités de réalisations, mais s’est avéré au final bénéfique, « Grâce à cette contrainte de ne rien pouvoir accrocher aux murs, j’ai développé de nouvelles pièces » témoigne t-elle.

Le résultat permet d’offre une certaine « nouvelle âme » à la villa, qui à travers ses nombreuses fenêtres entourant la bâtisse, permet des jeux de lumière interessants avec les réalisations de la designer.

De Los Angeles à Paris, du camping jusqu’au vol transatlantique, Intramuros part à en voyage.
Le design se fait ici nomade, répondant à nos envies de vents nouveaux. Accessoires high-tech, vans électriques, objets éclectiques, ce numéro d’été d’Intramuros offre une vision très large du design. À travers la découverte de nouveaux éditeurs faisant appel à de grands noms pour se lancer, de parcours variés, d’Edward Barber & Jay Osgerby à Goliath Dyèvre, en passant par des projets d’architectures intérieure dépaysants, Intramuros vous fait voyager au gré de ses rencontres et de ses inspirations.



Novembre 2021. Dans le bus, une jeune femme pose devant moi son tote bag noir, qui expose une citation de la romancière américaine Susan Sontag : « Je n’ai pas encore été partout, mais c’est sur ma liste. » Telle une revendication, dans cette période de réouverture progressive des frontières – et en pleine réflexion du planning éditorial 2022 –, cette phrase résonne alors très fortement. Voyager, explorer de nouveaux paysages, partir sur les routes en nomade…, dans l’Hexagone et au-delà.
Cette envie d’ailleurs est un appel d’air ressourçant, notre quotidien regorge déjà de ces hybridations culturelles devenues naturelles. Qui s’étonne aujourd’hui de trouver dans le salon des canapés bas aux structures inspirées des tatamis, des cotons indiens dans le linge de maison, des baguettes dans les tiroirs à couverts…?


Si la globalisation des marchés a apporté une certaine uniformité, reconnaissons aussi que l’internationalisation des échanges a ouvert nos modes de vie à des influences extérieures. Les éditeurs eux-mêmes n’hésitent pas depuis longtemps à faire appel à des designers de continents différents pour ouvrir les gammes, et participent à leur façon à ce grand métissage des pratiques et des inspirations.


Partir à l’étranger est loin d’être une décision facile, mais c’est toujours une étape dans une carrière pour qui accepte de jouer le jeu de l’immersion.
Et si l’acquis professionnel est important, ces workshops, résidences ou tout simplement séjours hors du territoire sont indéniablement des expériences fortes sur le plan personnel qui nourrissent l’esprit et l’imagination. Car la confrontation à une autre culture incite à un face-à-face avec soi- même, et à l’interrogation de ce qui nous anime. Sans oublier l’essentiel, comme le poursuit Susan Sontag : « Ce que je veux, c’est être au cœur de ma vie – être là où l’on se trouve, contemporain de soi-même dans sa vie, prêter une totale attention au monde, qui vous inclut »

Jusqu’au 29 août 2022, le Centre Pompidou-Metz accueille l’Americano-Turc Refik Anadol et son installation « Machine Hallucinations – Rêves de nature ». Une première pour la Grande Nef du musée qui se voit ainsi confier à un seul artiste avec sa sculpture/peinture numérique.
Né en 1985 en Turquie et travaillant à Los Angeles, Refik Anadol s’est imposé comme le pionnier dans le monde de l’art numérique et des crypto-monnaies de collection. Fasciné par les machines, son œuvre est à la croisée de l’architecture, de l’intelligence artificielle et de l’esthétique pour une immersion complète qu’il réalise avec son algorithme, créé en collaboration avec l’équipe de recherche quantique de Google AI. L’installation « Machine Hallucination » est donc une plongée directe dans les rêves d’une machine…
Une combinaison algorithmique
Dès ses premiers pas dans la salle, le visiteur est happé par les formes mouvantes et colorées de l’oeuvre, formant comme une chorégraphie. Les couleurs sont changeantes, passant du bleu au vert et du rouge au gris, sur une toile numérique de 10m x 10m soit plus de 100m2 d’images en mouvement permanent. Spectaculaire, cette sculpture de données est le fruit de 300 millions de photographies de nature, réunies entre 2018 et 2021. L’algorithme développé par la suite, l’IA GAN, permet une combinaison de formes, de pigments et de motifs de 20 minutes. Le tout accompagné d’une expérience sonore, également réalisée par un algorithme.


Nos souvenirs de la nature se mélangent alors avec la dimension alternative du monde réel proposée par la machine et forme une expérience multisensorielle. Celle-ci pousse à la réflexion, entre onirisme et nature, en questionnant la collaboration entre technologie, nature et homme.

Jusqu’au 18 septembre 2022, le musée Guggenheim de Bilbao accueille l’exposition « Motion, Auto, Arts et Architectures » conceptualisée par l’architecte Norman Foster et avec pour commissaires d’exposition Lekha Hileman Waitoller et Manuel Cirauqui.
38 voitures entourées de 300 œuvres retracent l’histoire de l’automobile tout en invitant le visiteur à imaginer son évolution future. Six espaces et dix salles proposent un voyage chronologique à travers plus d’un siècle de créations automobiles, tout en dressant un brillant parallèle avec les différents courants artistiques et architecturaux de la même période.
Des voitures qui ont marqué l’histoire
L’exposition permet de retracer l’histoire des voitures qui ont marqué l’univers de l’automobile et qui ont impacté notre mode de vie. Parmi elles, se trouve la Volkswagen Type 2 ou également surnommée la « Samba ». Il est aussi possible de retrouver une BMW 600 et une Fiat 500. Chacune de ces trois voitures ont eu un impact sur notre mode de vie et dans la démocratisation de l’automobile à travers l’Europe et l’Amérique du Nord.

L’exposition regroupe également des voitures de légende comme la Ferrari 250 GTO, qui a été pendant de nombreuses années la plus chère du monde et pour cause, elle n’existe que sous 36 exemplaires. Il y est également présenté une Aston Martin DB5, modèle mythique de la saga James Bond et aussi une Citroën DS de 1971.

Une invitation à imaginer le futur de l’automobile
La dernière salle proposée dans l’exposition est nommée Future et est composée de travaux imaginant l’avenir de l’automobile. La Norman Foster Fondation a en effet proposé aux étudiants de seize écoles de design et d’architecture, venant de quatre continents différents, d’imaginer le monde automobile à la fin du siècle. Leurs travaux qui comportent entre autres des dessins, des maquettes, des vidéos et des textes sont le résultat du travail des élèves avec l’industrie automobile. Ils abordent des sujets comme la pollution, les embouteillages et le manque de ressources qui font écho aux mêmes problématiques qui ont poussé à la création des voitures à la fin du XIXe siècle.

Immersion dans l’univers de l’automobile
Les autres espaces que comprend l’exposition sont consacrés à un atelier de modelage en argile, des maquettes et une expérience sonore immersive. Autre découverte, l’envers du design automobile, avec un intéressant tableau recréant, au sein du musée, l’atelier de modelage de General Motors. L’installation, qui rajoute un élément vivant à l’exposition, est celle utilisée pour la LYRIQ EV.
Les maquettes qui viennent de la collection Hans-Peter Porsche Traumwerk permettent de voir l’impact des voitures sur l’univers des jouets ou des reproductions à taille réduite ou grandeur nature. Pour le projet Didaktika, qui a pour but la création d’espaces éducatifs, l’exposition a imaginé une expérience sonore immersive présentant les voitures exposées de manière globale grâce à des silhouettes minimalistes. Cette activité permet l’écoute des voitures en mouvement et ce, tout au long de l’expérience.

L’exposition « Motion, Auto, Arts et Architectures » permet ainsi de se plonger dans l’histoire de l’automobile depuis sa création jusqu’à nos jours tout en observant l’influence que le milieu artistique à pu avoir sur elle. L’exposition nous invite également à voir une vision de son futur et à l’imaginer tout en réfléchissant aux problèmes actuels de la voiture. Elle permet également une expérience unique par la découverte d’un studio de modelage fonctionnel et une immersion sonore grâce au son des voitures.

Jeudi 21 juin, le Mobilier National lançait une collaboration inédite avec la Villa Albertine, spécialisée dans les résidences sur mesure pour des créateurs, chercheurs et professionnels de la culture. Récente – elle voit le jour 6 mois auparavant – la Villa lance ici un appel à candidature jusqu’au 31 août 2022 pour l’aménagement et la décoration de l’Atelier, son siège installé dans un hôtel particulier à New York.
C’est au cœur du 13e arrondissement de Paris, au Mobilier National, qu’avait lieu la signature du partenariat, en présence de Gaëtan Bruel, Directeur de la Villa Albertine, Hervé Lemoine, Président du Mobilier national et Jehanne Lazaj, cheffe du bureau et conservatrice en chef du patrimoine auprès du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Une volonté de retourner aux années fertiles de 1950 et ainsi de relancer « un mouvement de réinvention d’une politique de rayonnement des métiers d’art » comme l’explique Hervé Lemoine. Ce projet permettrait alors une mise en valeur du savoir faire français. Explications.
La Villa Albertine au coeur du rayonnement de la création française
La Villa, c’est l’aboutissement de la politique de soutien du quai d’Orsay, comme le décrit Gaëtan Bruel grâce à une « vision commune de soutien à la scène française ». Elle reçoit 80 résidents, répartis en 70 résidences. Riche en histoire – elle est édifiée entre 1902 et 1906 pour le mariage de William Payne Whitney et Helen Pay sur le modèle d’un palais vénitien – elle appartient à la France depuis 1952. Son Michel-Ange en marbre (le seul présent aux Etats-Unis), son plafond aux 500 motifs et sa vue à 360° en font sa renommée. Le projet est donc de décorer les lieux avec comme ambition de « faire rayonner le meilleur de la France à New York », renouant avec le design et le mobilier.
Financé grâce au mécénat de la fondation Florence Gould, le projet se veut ouvert à tous, y compris aux petites structures, par le biais d’un budget suffisant pour tous. L’Atelier aura comme objectif d’être utilisable pour des réunions et des réceptions.
Critères d’éligibilité et modalités de candidature
Afin de participer au projet, le candidat doit justifier de 4 à 5 ans d’expérience avec des références solides tout en étant français ou basé en France. Il doit également être designer, décorateur, ensemblier ou encore architecte et intégrer dans son projet une dimension patrimoniale – compte tenu des éléments historiques – ainsi qu’un esprit moderne.
La procédure de sélection se déroulera en 2 phases selon le calendrier suivant :
- 31 août 2022 : clôture des candidatures
- 5 septembre 2022 : présélection des 4 candidats finalistes
- Entre le 20 et le 30 septembre 2022 : visite de l’Atelier à New York par les candidats
- 2 novembre 2022 : date limite de dépôt des dossiers de la seconde phase
- 7 novembre 2022 : annonce du lauréat
La réalisation du projet se déroulera courant 2023 avec une date de livraison prévue au début du mois d’avril.

Le Centre Pompidou-Metz accueille jusqu’au 6 février 2023 sa nouvelle exposition intitulée « Mimèsis : un design vivant », signant là son premier accrochage centré exclusivement sur le design. Une idée fruit d’un dialogue de plus de deux ans entre Marie-Ange Brayer, conservatrice chargée des collections Design et Prospective industrielle du Musée national d’art moderne, et Olivier Zeitoun, attaché de conservation du département.
« Mimèsis : un design vivant » s’articule comme une réflexion autour de l’évolution de la nature dans le design comme l’exprime jusqu’à son nom, mimèsis, reprenant le concept platonicien d’imitation dans les arts. Cette tension entre design et nature, entre imitation et re-création est alors mis en avant. L’exposition se pense comme une conversation avec le vivant, en mêlant le travail de designers originaires du monde entier, abordant des techniques et des approches nouvelles, toujours centrée sur cette exploration du vivant. Au total, l’exposition regroupe 400 œuvres de 90 créateurs, exposées sous une forme chronologique et thématique et explorant biomorphisme, biomimétisme ou encore biofabrication. Immersive et vivante, l’exposition propose également deux focus : le premier sur le designer de la modernité française Serge Mouille et le deuxième sur le duo de designers contemporains Erwan et Ronan Bouroullec.
Le design vivant exploré sous toutes ses formes
L’exposition retrace l’histoire du design vivant à travers la présentation de la fascination de certains designers pour la nature, ses formes et processus de créations à travers le temps. À l’entrée, l’œuvre « Grotto II » (2015-2016) de Michael Hansmeyer et Benjamin Dillenburger, une grotte passée aux cribles des nouvelles technologies et composée d’une quarantaine de blocs imprimés en 3D, propose une ouverture au merveilleux. « Cette œuvre est à valeur de manifeste pour traiter de ce nouveau rapport du vivant” commente Olivier Zeitoun. Au fil des salles sont décryptées les évolutions et avant-gardes présentes pour explorer, sous toutes ses formes, cette notion de design vivant.


400 pièces de collections emblématiques pour dix salles thématiques
Tout au long du parcours de l’exposition, le visiteur est invité à découvrir – ou redécouvrir – des pièces iconiques. Si le parcours est chronologique, les deux premières salles, « Grotesques » et « Cabinet de curosités », se présentent plus comme des états des lieux sur les matériaux et le numérique dans tout ce qu’ils sont de plus large. La salle 3, intitulée « Biomorphisme », qui s’étend des années 1920 à la fin des années 1950, présente le travaux de plusieurs designers de renommés et pionniers de leur époque, notamment Charlotte Perriand avec la Table en forme (1938) ou encore la chaise Ombre (1955), qui sont le résultat de ses recherches sur la nature qu’elle a travaillé en tant que matière brute.

Des pièces du finlandais Alvar Aalto, curateur du design organique, la chaise DCW (1946) du couple Charles & Ray Eames figurent parmi les pièces présentées. Le design scandinave et notamment les pièces d’Arne Jacobsen sont également à l’honneur, avec la chaise Goutte (1958) et du fauteuil Signe (1958), logiquement inspirés, à travers leur nom, par la nature pour leur conception.


La salle 4, nommée « Pop, natures artificielles » balaye la période de 1960 à 1980. Ici, le design vivant rime plutôt avec couleur et forme qui rappellent la nature, à l’instar de la célèbre chaise Tulipe (1656-1957) d’Eero Saarinen ou de la chaise Peacock (1960) de Vernon Panton.

Dans la salle 5, c’est le matériau qui devient l’organisme vivant, puisque celle-ci est centrée sur le travail du designer Serge Mouille, créateur de plus de 50 familles de réflecteurs. Sont présentées, entre ses luminaires emblématiques, des réalisations qu’il a imaginées comme des objets dynamiques, pensés comme des torsions organiques créées par le métal dans lequel ils sont fabriqués. À partir des années 1980, le processus de création ne va plus simplement se baser sur les matériaux et les inspirations de nature, mais va mêler des processus industriels, comme le montre la salle 6, « Natures à l’oeuvre ». Le bois n’est en effet plus le seul matériau utilisé, à l’instar de l’oeuvre « Tree 5 » (2010) de l’Italien Andréa Branzi, qui associe l’usage du bois à l’aluminium.


Et si le dialogue entre nature et design se renouvelle avec de nouveaux procédés, l’espace public, n’est pas en reste. Ainsi, la salle thématique sur les frères Bouroullec, présente les Rêveries urbaines, installations issues d’une exposition faite à Rennes en 2016. Une présentation qui remet à l’honneur les espaces urbains « oubliés », comme ce pourrait être le cas de certaines places ou parcs. Comme une expérimentation, les designers ont imaginé des espaces où la nature serait à nouveau omniprésente. Des réalisations sont allées bien au-delà de la simple maquette puisque les villes de Paris, de Miami ou d’Aarhus les ont mis à l’échelle.

Nouvelles technologies et interêts environnementaux
La salle 8, axée sur la « Recréation numérique », présente des pièces conçues dans les années 2000, qui allient des savoir-faire et des processus de création nouveaux, rythmés par l’arrivée de l’impression 3D, à l’instar de la chaise Solid C2 (2004) de Patrick Jouin, première réalisation réalisée grâce à cette technique d’impression, ou de la chaise Adaptation Chair de Joris Laarman (2015). Une neuvième et avant-dernière salle, qui s’intitule « Chaises longues », propose de faire un parallèle sur l’évolution de cette dernière, au fil du temps, à travers la présentation de La chaise (1948) Charles & Ray Earles, de la Bone Chair Prototype (2006) de Joris Laarman et de la très étonnante Divan Duchess (2020) de la française Aurélie Hoegy.


L’exposition se clôt sur une dernière et dixième salle, intitulée « Biofabrication », qui expose les travaux de designers qui imaginent les biomatériaux comme des objets de recherche. En alliant procédés numériques et matériaux organiques, le résultat peut-être plus que surprenant. Le travail de Samuel Tomatis, diplôme de l’ENSCI en 2016, se concentre notamment sur la création d’un nouveau matériau fait à partir de déchet organique : les algues. Plus surprenant encore, le travail du Néerlandais Eric Klarenbeek, qui fut le premier à maîtriser la technologie du mycellium associé à l’impression 3D, présente la Mycellium chair (2018-2019), totalement biodégradable in fine.

Ainsi, « Mimèsis : un design vivant » dévoile un spectre de recherche et d’évolutions indiquant que le design vivant, au fur et à mesure du temps, continue d’intriguer et de fasciner les designers. Avec l’aide des nouvelles technologies et la prise en compte des problématiques sociétales, ces derniers proposent des pièces inspirées et tirées de la nature, manifestes et chargées d’histoires significatives.

Depuis 1927, Sammode propose ses solutions d’éclairage à l’industrie avant de créer en 2016 Sammode Studio, davantage tourné vers le marché résidentiel. Depuis 2018, Normal Studio assure la direction artistique de cette activité. S’ils font appel à des designers extérieurs (Stefan Diez par exemple) ou encadrent des rééeditions (Pierre Guariche, Michel Mortier…), ils signent aussi des nouveaux produits, notamment dans le cadre de la collection Paname, qui vient encore de s’étendre.
Lancée en 2018, la collection Paname, designée par Normal Studio, s’inspire du tube emblématique qui a fait la renommée de Sammode, pour être adaptée à un usage domestique. Inspiré par la Ville Lumière, le duo créatif – formé de Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï – conçoit une gamme aux noms emblématiques. Les premières collections sont par exemple issues de la déclinaison de la grille Rivoli, dessinée pour les galeries contemporaines du musée des Arts Décoratifs de Paris. Un choix évident pour les designers : « Nous aimons l’histoire des objets qui relève avant tout de l’histoire des êtres humains ».


Une déclinaison « Nano »
La collection Paname vient de s’enrichir de nouvelles déclinaisons, dans des formats plus petits. En effet, les nouvelles appliques mesurent 27 cm et se déclinent en trois modèles, les différents motifs rendant hommage aux particularités de quartiers parisiens tels Belleville, Monceau et Vendôme qui les ont inspirés. Les appliques – en verre haute résistance – sont réalisées en laiton avec un traitement sur l’Inox qui assure la finesse de ces motifs. Elles sont utilisables en intérieur comme en extérieur.
Une entreprise engagée
Les produits de Sammode sont fabriqués, assemblés et emballés à l’usine de Châtillon-sur Saône, dans les Vosges. Un positionnement Made in France revendiqué par l’entreprise, qui rejoint leur volonté de s’engager dans une démarche durable. Dans cette logique, les luminaires sont démontables, ce qui assure une plus longue conservation et fonctionnent aux leds dont la durée de vie théorique est de 25 ans. Lors des confinements successifs de 2021-2022, cette production locale a d’ailleurs fait leur force en leur évitant la rupture de stock complète.

B(u)y Design est un projet crée dans le but de faire valoir l’excellence du design italien et particulièrement toscan, en favorisant les échanges entre entreprises et opérateurs du design de renommée internationale.
B(u)y Design est un événement inspiré du recueil Décaméron écrit par GiovanniBoccaccio, dont le message principal était de construire un avenir différent et un nouveau modèle de société basé sur une prise de conscience du présent et du passé. Organisé à la fois virtuellement et physiquement, ce rendez-vous vise à l’internationalisation du design toscan, à travers l’organisation de rencontres entre une centaine d’entreprises et opérateurs internationaux.
De fait, pendant plus d’un an, B(u)y Design sera la terre d’accueil d’échanges entre ces entreprises et les plus de 80 opérateurs professionnels du design (architectes, designers…), sélectionnés au niveau international, et venus d’une quinzaine de pays différents. Une organisation découpée en six actions de réception, qui oscillera entre rencontres B2B et visites d’entreprises. Focus sur huit entreprises participantes.
My Home Collection, repenser l’ameublement à travers des histoires
Créée en 2015, entre Florence et Sienne, au croisement de savoir-faire artisanaux tels que la menuiserie, la couture et le traitement du cuir, MyHome Collection veut repenser la manière de meubler les espaces. Les produits de cette entreprise italienne racontent une histoire, à la fois au travers de son savoir-faire artisanal qui est au cœur de son processus de production, accentué par une histoire culturelle forte, puisque tous les produits sont de fabrication 100 % italienne, en accord avec les traditions. Parmi les produits emblématiques, on peut citer par exemple la table Aronte du designer Giulio Iacchetti qui s’est concentré sur le design articulé de la structure en croix ou encore le tabouret Baba de Serena Confalonieri, un modèle inspiré de la mode.


Alivar, l’expert ameublement pour le salon
L’entreprise italienne Alivar créer des pièces au design uniques et iconiques, avec un réel savoir-faire artisanal, puisque toutes les pièces sont sublimées par des artisans toscans depuis plusieurs générations. Parmi les nouveautés 2022, on peut citer le canapé Edward, le buffet Shake et le fauteuil Zoe, tous designés par l’architecte Giuseppe Bavus.

Tosconova, entre savoir-faire et techniques de pointe industrielles
Tosconova est une entreprise de mobilier aux inspirations venues de Florence créée en 1963 par Giovanni Michelacci. Une entreprise qui met en dialogue un savoir-faire artisanal fort avec des techniques de pointe en matière de design et d’industrie. Spécialiste de l’aménagement des espaces de luxe, les projets de Tosconova allient à la fois technique et créativité, sans pour autant en oublier ses valeurs fortement basées sur l’éthique. En effet, l’entreprise accorde une importance dans le choix de ses matières premières utilisées qui sont respectueuses de l’environnement puisque non-toxiques et durables dans le temps. Aussi, l’entreprise met l’accent sur le bien-être, en créant un environnement de travail sûr et attrayant. Pour sa collection 2021-2022, parmi les nouveautés figurent les canapés Lanai et Moritz, le tabouret Forty Canaletto ou encore la table de nuit Brass.

Exenia, et la lumière LED fut
Fondée en 2010, Exenia est une entreprise appartenant au groupe Lumenpulse. Elle est productrice d’appareils d’éclairage pour tout type d’espace, indoor ou outdoor, et se spécialise notamment dans la production de luminaires intérieurs à LED, adaptés à tout type d’intérieur (showroom, centres commerciaux, résidentiels…). Les produits proposés sont de divers formes, allant de la suspension classique avec le modèle Naboo aux appliques murales Rock ou encore les projecteurs Revo présentés en « famille ». On retrouve également des lampadaires, des encastrés, systèmes ou luminaires pour pistes. Une entreprise encore en plein essor dont la culture entrepreneuriale est solidement fondée sur des principes de collaboration, de transparence, de qualité, de recherche, d’innovation et de durabilité.

Opinion Ciatti, la maison aux 70 ans d’histoire
Première entreprise italienne à avoir crée des meubles pour téléviseurs, Opinion Ciatti est fondée en 1950 sous l’impulsion, ou plutôt l’intuition, de Rolando Ciatti alors grand curieux et observateur des changements du monde de l’époque. Une institution « visionnaire » qui se présentera lors du salon du meuble de Milan dans les années 1980 avec une collection aux concepts bien à elle. Au fil des années, les membres de la famille Ciatti s’allient à Gianni Pareschi ou encore Bruno Rainaldi pour imaginer des collections nouvelles, si ce n’est iconiques, à l’instar de la bibliothèque autoportante Ptolomeo, véritable bestseller de la maison. En 2006, Lapo Ciatti rejoint l’entreprise pour en devenir le PDG, en mettant un accent fort sur l’aspect design puisque celui-ci est titulaire d’une formation en design industriel. À ses cotés, Bruno Rainaldi devient directeur artistique. En 2022, il présentait à l’occasion du salon du Meuble de Milan, la collection de tables basses Koji, caractérisée par sa flexibilité et sa polyvalence.

New Design Porte, entreprise toscane et familiale
New Design Porte, située à Monteriggioni, entre Sienne et Florence, est une entreprise spécialisée dans le design de portes, portails, planchers en bois, boiseries, walk-in armoires, cuisines et compléments d’ameublement. Institution familiale, New Design Porte a été créée en 1996 par Lorenzo et Cinzia Cortigiani, des entrepreneurs qui avaient déjà une expérience notable dans le domaine de l’ameublement et du mobilier. Le couple fondateur sera ensuite renforcé par l’arrivée de leur fils ainé Niccolò et de leur fille Marta quelque temps plus tard. Ils proposent ainsi des modèles classiques, modernes ou contemporains, déclinables selon les envies et besoins.


Marioni, les passionnés de céramique florentins depuis trois générations
Depuis trois générations, l’entreprise familiale Marioni lancée en 1966 à Florence, propose des collections liées à la créativité et au travail manuel. Avec la céramique comme matériau de prédilection et point de départ de nombreuses de leur collection, ils proposent des pièces aux couleurs, lignes et finitions choisies avec minutie. En 2022, ils participent à de divers salons notables durant lesquels ils ont présenté leur nouvelle collection intitulée Notorious Collection designée entre autres par Piero Angelo Orecchioni et Studio 63. Ainsi, le salon du meuble de Milan a été l’occasion de découvrir le canapé Mythos et le vase Thorn. Un peu plus tôt en mars, ils présentaient à Maison et Objet quatre autres pièces : le canapé et fauteuil Baia, les tables d’appoint Cyl, Snake, Kelly et Edith, les luminaires Palm ainsi que le fauteuil Joan.


SoftHouse, l’entreprise des soeurs Torri
La société Softhouse a été fondée en 1990 par les soeurs Laura et Mariella Torri. Au fil des années, la marque s’est forgé une identité forte à la fois grâce à son approche singulière des formes et des matériaux et son interprétation rigoureuse des couleurs, mais également ainsi à travers sa grande participation féminine pour la création des collections. En effet, en plus d’avoir été fondée et dirigée par deux femmes, la plupart des personnes travaillant chez Softhouse sont féminines.

Softhouse propose ainsi des produits sophistiqués mêlant un certain sens du détail et des lignes intéressantes, en témoignent les canapés Cipria et Duna. En parallèle, l’entreprise participe également à la conception de divers hôtels, en Italie et à l’international.

Après une quatrième édition 2021 en ligne, le salon Collectible accueillant la crème du design d’exception et émergent international, a fait son grand retour entre le 20 et le 22 mai dernier, à l’espace Vanderborght. Focus sur une dizaine de pièces, maisons d’éditions, créateurs ou galeries qui font désormais de ce rendez-vous annuel, un immanquable du secteur.
Depuis 2018, les deux fondatrices Clélie Debehault et Liv Vaisberg œuvrent à faire de Collectible, une plateforme valorisant la création design de collection, à travers des créateurs reconnus ou en devenir. « Collectible, c’est plus qu’un salon, c’est une communauté d’acteurs qui se retrouve dans une sorte de Summer Camp », souligne Liv Vaisberg. Cette année, plus de 100 participants internationaux – galeries, studios design, institutions ou maisons de renom – ont participé à l’édition placée sous le signe du renouveau. En effet, l’évènement s’est doté d’une nouvelle section The Editors, regroupant les maisons d’édition prospectives et de niche, à côté de Main, section dédiée au design représenté en galeries et Bespoke, privilégiant matériaux nobles, rares et savoir-faire artisanaux revus par des designers indépendants. Quant à Curated, consacrée aux designers et studios émergents ou indépendants, elle a été conçue cette année par le collectionneur et curateur design Berry Dijkstra qui a imaginé Escapism, une exposition repensant les formes et les matériaux. « Je souhaitais inviter le public à voyager hors de la réalité et le transporter dans un monde éthéré, utopique, fantaisiste, à travers les formes et les objets », relève encore le commissaire hollandais. Dans ce contexte réjouissant, florilège de quelques pièces ou créateurs remarqués.
Section Main
Sur le stand de la galerie belge Maniera, éditant des objets aux confins de l’architecture, du design et de l’art, le designer autrichien Lukas Gschwandtner présente une chaise qui s’appréhende comme un vêtement de cuir, avec une longue écharpe à franges, modulable. Issu du monde de la couture, il s’intéresse au problème d’échelle, au corps, et étudie particulièrement la façon dont un meuble va s’approprier le langage corporel. Une vision du siège à la fois luxueuse et humaine, à travers des formes rappelant des accessoires que l’on porte très fréquemment sur soi.

La galerie barcelonaise présente entre autres pièces Game of synchronocity de StudioPepe, agence de design et d’architecture milanaise, dont les œuvres, souvent poétiques, ont une identité iconographique forte. Cette table s’inspire de la philosophie de Carl Gustav Jung, défendant l’existence de connexions cachées entre des phénomènes non reliés entre eux. En premier lieu, son usager pense à une idée, une question ou un fait personnel. Puis, il fait rouler deux fois une petite bille de métal qui va s’arrêter sur une partie du plateau où est gravée une pensée, telle une réponse à son interrogation. Des réponses qui peuvent être parfois contradictoires. Un objet esthétique, ludique et philosophique !

Le stand de la galerie Maria Karlova d’Amsterdam figure parmi ceux qui ont été les plus remarqués pour ses pièces s’intéressant à la valeur des matériaux et l’esthétique pure des formes. Connu pour son travail à partir de cartons et matériaux de rebut, le créateur tchèque Vadim Kibardin présente pour la première fois Black Mirror, nouvelle collection capsule comprenant une chaise et une table de coiffeuse conçus à partir de papier récupéré. Ses objets aux design organique et coloris noir profond, explorent donc la pratique du réemploi et contribuent à la mise en place d’une économie circulaire. Jesse Visser Designprojects est une agence hollandaise de design, spécialisée dans les meubles et luminaires sollicitant de nombreux sens. Aussi sobre que poétique, la pièce Beacon of Light se compose d’une sphère lumineuse en verre sablé, reliée à une pierre – une roche unique, créée par la nature – par une corde suspendue à une poulie. Evoque-t-elle ce fragile point d’équilibre à atteindre dans notre monde incertain ? En utilisant en partie des matériaux essentiels, bruts, naturels, Beacon of Light met en avant le riche éventail de matières, prêtes à être utilisées, que la
nature met à la disposition de l’homme, et stimule la sérénité du spectateur.

Pour créer le collectif Objects with Narratives, deux jeunes entrepreneurs-designers bruxellois se sont inspirés du peintre surréaliste René Magritte. « Pour lui, la peinture était […] un moyen de raconter des histoires fascinantes, comme l’est pour nous le design de collection, explique le collectif. Comme le suggère le mot « surréel », les œuvres vont au-delà de leur réalité formelle et exigent une seconde lecture […]. » Sur le stand, deux environnements – l’un nocturne et organique, aux couleurs bleues et roses, l’autre plus lumineux et rayonnant, aux couleurs rouge et bronze – se font face. « Deux espaces uniques qui se stimulent et finissent par se fondre en une seule expérience surréaliste. » Parmi les pièces, entre autres de Supertoys Supertoys, Laurids Gallée, Pietro Franceschini, Sabourin Costes, celle du créateur allemand Lukas Cober évoque la force de l’océan. New Wave Side Table Liquid déploie ses lignes oblongues réalisées à partir de résine coulée et sculptée, afin d’obtenir sa forme définitive polie, toute en transparence.

Section Bespoke
Le jeune créateur français Leo Orta imagine des « œuvres d’art fonctionnelles », aux formes hybrides rappelant étrangement celles des humains et des végétaux et quelque peu surréalistes. Son ensemble est composé d’une table basse à deux plateaux et de deux chaises en fibre de verre, aux couleurs acidulées. « Le titre de cet ensemble est inspiré des propos du psychiatre Serge Tisseron dans son livre « Le jour où mon robot m’aimera », explique-t-il. Celui-ci évoque nos relations avec les machines, les robots et l‘intelligence artificielle. Avec certains objets, nous créons des liens affectifs. […] Grâce à ces liens, certains meubles nous permettent de ne pas avoir à rentrer dans une « surconsommation » du produit. »


Créé en 2022, le bureau Heim + Viladrich est né de l’association de Lauriane Heim et Johan Viladrich, créateurs hollandais au design sensuel, direct et sans compromis. Pour leur première participation à une foire, ils présentent AIRE 75, ensemble d’objets et meubles s’inspirant d’une aire d’autoroute. « Ces lieux toujours différents et pourtant toujours identiques nous ont inspirés sept œuvres, explique Lauriane Heim. Ayant récemment déménagé de Rotterdam à Montpellier, nous avons décidé de rendre hommage aux objets peu glorieux rencontrés le long de l’A75, pour rejoindre le sud de la France. Les matériaux et dimensions des tables de pique-nique, cendriers et bancs ont été balayés, étirés et transformés, afin de générer des pièces familières tout autant qu’inattendues. » Des objets souvent d’une seule matière, affichant joints et structures. A noter, leur miroir en inox brut, travaillé de manière à rappeler l’image de la buée dans les voitures…


L’atelier anversois de taille de pierre Studio DO, fondé par Dana Seachugan, créatrice de bijoux et l’artiste Octave Vandeweghe, analyse le rôle matériel et culturel des gemmes. Leur collection Gemma ex Lapide démontre la force du minéral utilisé comme matériau fondamental et comme support pour leurs multiples parures… Intervenant de manière quasi minimaliste sur la pierre, ils en extraient la forme traditionnelle liée au bijou et à sa fonction. Une vision délicate et innovante de la gemme, comme de la valeur d’usage de l’objet, mettant en exergue la simplicité et le caractère essentiel du matériau-support à exposer. Studio DO, un bijou à porter, une pierre à exposer !

Section The Editors
Créé en 2019 par le designer Clément Rougelot et le jeune entrepreneur Kevin Dolci, 13Desserts est un label français original et visionnaire. Sur leur stand, le luminaire rouge Venus de Sophia Taillet interpelle par le détournement de la technique de la cive, utilisée pour la création de vitraux contemporains. « Entre surface onduleuse et courbe voluptueuse, Venus est un luminaire en verre soufflé explorant les techniques traditionnelles du verre en fusion, explique-t-elle. En suspension, sa forme organique et gracieuse révèle une légèreté visuelle qui illumine l’espace. » En outre, Venus interroge l‘usage d’un verre aux antipodes de sa fonction. À tout moment, la cive ainsi courbée, à l’allure étrangement molle, semble basculer de part et d’autre du néon lumineux.


La seconde collection de la maison française Theoreme Editions, Collection 02, réunit des pièces de dix designers tels qu’entre autres, SCMP Design Office, Services Généraux, Adrien Messié, Victoria Wilmotte ou encore Wendy Andreu, ayant collaboré avec des artisans européens. Sur le stand mêlant scénographie aux couleurs pop acidulées et pièces aux lignes pures, souvent géométriques, Maze Mirror de Wendy Andreu est un long miroir conçu par des artisans italiens. Il ressemble à un monolithe minéral, à ceci près qu’il est composé de panneaux de verre fumé et miroirs. Une « sculpture-miroir » qui permet de voir sans être véritablement vu, jouant sur les reflets et les perspectives.

À l’espace Vanderborght, Collectible 2022 a tenu toutes ses promesses, offrant une belle visibilité à un design visionnaire, parfois radical, entre art architecture et design. Et confirmé sa place de choix au sein du Design contemporain et de son marché.

À travers vingt-cinq pièces conçues par une dizaine de créateurs, l’exposition « UNBUILT s’invite chez eux » propose, jusqu’au 21 juin, une vision singulière du design, très XXIème siècle. Un design de niche, où les frontières entre art, architecture, sculpture et design sont troubles.
Né en 2020, UNBUILT – littéralement « non construit » – est une galerie d’artistes-designers d’un autre genre, proposant des objets non dictés par le marché, créés au départ pour le propre usage de leurs créateurs. « UNBUILT est une communité d’artistes qui pensent l’objet, explique la fondatrice et directrice Alexandra Fau. Elle réunit des meubles et objets d’artistes français et internationaux, libres de toute convention. Uniques ou en édition très limitée, ils sont faits d’intuition, d’invention, d’expériences sensibles, et ont été imaginés par amour, générosité ou nécessité. » À la fondation, UNBUILT – repéré sur le salon Collectible de Bruxelles -, révèle une sélection de pièces inspirées du langage plastique de chacun, dans un décor aux couleurs claquantes conçu par le peintre Maxime Testu.


Imaginées par Julie Béna, Santiago Borja, Hélène Labadie, FCK, Fallen Fruit (David Allen Burns et Austin Young), Alexandre et Florentine Lamarche-Ovize, Kamil Bouzoubaa-Grivel, Gary William Webb, Vincent Lamouroux, ou encore Sophia Taillet et Mateo Garcia, les œuvres tirent parti de l’espace en gradins. Tout en hauteur, près de la baie vitrée, Mirage Table de Sophia Taillet – dont on remarqua la lampe Venus sur le stand 13Desserts, à Collectible – table en verre, aux élégants piètements courbes, prend toute sa dimension à travers des jeux de lumière dus aux aspérités de la matière. Plus bas, les formes modulables des théières en grès ou vase en faïence de FCK-Frédérik Gautier rappellent des détails d’architecture brutaliste. Parmi d‘autres encore, la lampe Renart du duo Lamarche-Ovize, en faïence émaillée, semble sortir d’un conte pour enfant tout en faisant référence, par sa forme lovée, au bestiaire hybride des chapiteaux médiévaux. Quant à la sculpture en verre soufflé Belle quand tu pleures aux formes dégoulinantes d’Hélène Labadie, sa tonalité rougeoyante fait écho à celle de certains détails végétaux du tissu d’ameublement From the Garden and Field de Fallen Fruit, conçu pour le Victoria and Albert Museum de Londres. Ses motifs sont inspirés de planches d’herbier du XVIIIème siècle, sur un fond jaune fluo.
Originellement confidentiel, ce design est intéressant par sa démarche à rebours des conventions. En outre, il enrichit la discipline d’une nouvelle vision, celle d’un « art total » ou presque, sans hiérarchie ni catégorisation.

Au coeur du nouveau quartier Bastide Niel de Bordeaux, Walter a récemment inauguré son nouvel espace, Unity, réalisé en collaboration avec l’entreprise italienne Mara, notamment pour la praticité de ses tables réglables.
« Nous sommes convaincus que les espaces de travail doivent également innover en permanence afin d’offrir des expériences significatives aux utilisateurs et de la valeur aux entreprises », commentait Walter, annonçant là ses ambitions. À travers de ses 2 000m2 bordelais, il développe en effet des bureaux ergonomiques, axés sur la flexibilité.

L’appel à Mara pour ses tables modulables
La marque italienne a été sollicitée par l’agence d’architecture française Patriarche pour ses tables assis-debout, peu encombrantes et ultra fonctionnelles. Un choix comme une évidence comme l’exprime Marjolaine Devaux de Patriarche« la facilité de manipulation de ces tables nous permet en fait de transformer et de moduler l’espace et de le vider quand nous le souhaitons », une qualité rare sur le marché : « Il est difficile de trouver un produit parfaitement modulaire ». Réglables en hauteur d’un geste intuitif grâce à un système développé en interne et breveté, ces tables s’intègrent dans l’esprit de Walter Bordeaux, qui tient promouvoir des espaces de travail en adéquation avec l’évolution des méthodes de travail.

L’innovation proposée par Follow Tilting
Follow Tilting, c’est l’alliance entre la table réglable Follow et le plateau rabattable sur sa structure à roulette Tilting. La table Follow a par ailleurs reçu le Seal of Excellence du programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne pour son système breveté « no gravity » et son fonctionnement intuitif.

Quant à la version Tilting, elle se distingue par sa maniabilité lui permettant aussi de la ranger facilement. Ainsi, Follow Tilting propose des tables modulables et multifonctionnelles, idéales pour l’aménagement d’espaces de travail et de bibliothèques.

Pour sa prochaine édition du 8 au 12 septembre 2022 au Parc des expositions à Villepinte, Maison et Objet met à l’honneur l’Italienne Cristina Celestino, nommée Designer de l’année.
Maison et Objet vient d’annoncer son choix de retenir l’architecte d’intérieur et designer italienne Cristina Celestino. Après l’avant-goût proposé à sa Milano Design Week où elle a participé à 7 installations (Radaelli Fioraio, Moooi,…) son futur « Palais Exotique » proposera une immersion dans une autre réalité, entre couleurs et nature.
Ce choix témoigne de la volonté du salon de souligner la géométrie, la précision des créations, avec leurs significations cachées, ainsi que la pluralité d’inspiration de la designer italienne, née en 1980. Après des études d’architecture à l’université IUAV de Venise, elle fonde la marque Attico Design en 2011 avant de créer son propre studio en 2013 : Cristina Celestino Studio. Tourné principalement vers le design et la direction créative, il s’adresse à une clientèle large, privée comme à des entreprises.
Cristina Celestino, « Designer of the year » à l’esprit de convivialité
Imprégnée par l’histoire, elle n’hésite pas à trouver dans celle-ci son sens du détail des lieux, des grandes figures d’Adolf Loos et Carlo Scarpa au baroque lombard en passant par Paris « J’aime Paris, explorer sa puissante monumentalité et ses immeubles haussmanniens. Ce sont des lieux débordants d’inspiration en matière de traitements des surfaces et de matériaux. » En mettant à l’honneur Cristina Celestino, Maison et Objet appuie donc les valeurs signatures de partage et de convivialité de la créatrice. Marquée par l’esthétique des petits cadeaux et des lieux de leur fabrication, l’esprit de convivialité guide ses créations. A titre d’exemple, le « sofa n’est pas un simple produit » pour elle, « C’est un lieu de rencontre et de bavardage pouvant offrir mille attitudes et typologies que j’ai beaucoup explorées dans mon travail. Pour moi, le sofa n’est pas seulement un produit. »


Dans une vision d’ensemble, elle multiplie les passerelles entre le design, la mode et l’art comme en témoignent ses projets Fendi et sa réalisation de boutiques Sergio Ross. Elle puise également dans ces domaines son sens du détail avec en particulier l’étude des bagues, des boucles d’oreilles et des boutons de manchette. Ses conceptions s’illustrent alors par leur diversité, le jeu sur les textures et les échelles, de l’urbain avec sa rénovation d’un immeuble brutaliste à Udine au design des détails et du mobilier.


On devrait retrouver cette vision transversale dans son « Palais Exotique », mêlant mélange des époques, des couleurs, scénarii et nature au sein de ce qu’elle exprime comme un « moyen de transporter les sens. » L’exposition au Parc des Expositions de Villepinte en septembre sera pour elle l’occasion d’offrir une immersion dans d’autres mondes ainsi qu’une réflexion sur les thèmes de la conversation, du partage ou encore de l’observation.

Lors de la Milan Design Week 2022, Cassina présentait sa nouvelle collection éclectique, notamment au travers de ses collaborations et de son nouveau pilier : Cassina Details, centré sur les accessoires.

KALEIDOSCOPE
Couleurs vibrantes et vision new-yorkaise, ce paravent du designer Gaetano Pesce allie technologie (par son mix entre résine polyuréthane et laiton satiné) et poésie en offrant une vue sur les gratte-ciel au soleil couchant. Un processus complexe réalisé à la main.
Tramonto a New York, design Gaetano Pesce, Collection Cassina Details

CONTEMPORAINE
Ce duo créatif, Cassina et Ginori 1735, inaugure une première collection avec sa série de vases de formes différentes. En noir sur blanc, ils s’illustrent par leur décoration « en graffiti » réalisée à la main. Ces vases en porcelaines tirent leur inspiration des archives de la Manufacture Ginori en y ajoutant une interprétation contemporaine.
Post Scriptum Formafantasma, Collection Cassina Details avec Ginori 1735

LES SIXTIES
L’architecte Antonio Citterio conçoit ici un exosquelette complété de coussins rappelant les années 1960 par son design élégant et flexible. Composé de huit modules indépendants, ce canapé s’adapte à son espace de vie, idéal pour les environnements urbains.
Esosoft, design Antonio Citterio, Cassina.

COMPLICITE
Explorant les techniques artisanes du traitement du verre de Murano, la designer Patricia Urquiola associe couleurs vives et treillis de cordons colorés appliqués sur l’extérieur, la « morisa », pour un hommage à Venise.
Sestiere, designer Patricia Urquiola, Collection Cassina Details.

VIRGIL ABLOH
Le showroom de Cassina faisait la part belle à sa collaboration étonnante avec le designer et artiste Virgil Abloh, récemment décédé. Modular imagination est un jeu de modules, dans un esprit Lego révision, qui se transforment à volonté en assise d’appoint, table basse… en fonction des besoins. Les blocs, en biopolymère noir mat et bois recyclé, sont entièrement désassemblables pour être recyclés après utilisation.
Modular imagination, Virgil Abloh pour Cassina

TOUT DENIM
Avec ses courbes incomparables, ce fauteuil est recouvert d’un denim japonais se déclinant en trois coloris : bleu indigo, noir et écru. L’écologie est au coeur de cette édition avec ses matériaux circulaires, sa mousse brevetée à base biologique et biodégradable et son rembourrage en fibres 100% recyclées.
Soriana, designers Afra & Tobia Scarpa, Cassina

OXYMORE
Entre assise moelleuse et rigueur géométrique, cette chaise du designer Michel Anastassiades puise son inspiration du patinage artistique par ses deux fines plaques d’aluminium allant de sa base aux accoudoirs et son minimaliste précis.
Flutz, designer Michel Anastassiades, Cassina

CREATIVITE
Par la finesse de ses panneaux et de leurs supports, ce système du designer Mikal Harrsen permet l’interprétation de tous pour son usage. Déclinable en une large série de matières et de couleurs, ses accessoires (tels que des caissons à tiroir), il s’adapte à chaque espace.
Ghost Wall, designer Mikal Harrsen, Cassina

Pour sa participation à la 60e édition du Salon du meuble de Milan qui s’est tenu du 7 au 12 juin, l’éditeur de mobilier italien Ethimo avait confié sa scénographie au designer Christophe Pillet. Une présentation aux ambiances méditerranéennes qui exposait pour les nouveautés 2022.
A l’occasion du salon du meuble de Milan, Ethimo a fait confiance au designer et architecte d’intérieur français Christophe Pillet pour sa scénographie. Une installation qui présente entre autres une collaboration avec ce dernier, mais également des produits issus de ses collaborations avec Studiopepe, Paola Navone, Marc Sadler, Patrick Norguet ou encore Luca Nichetto.

Une scénographie et une collection « star » signée par Christophe Pillet
Si Christophe Pillet était en charge de la scénographie, Ethimo présentait également deux collections en collaboration avec le designer : Costiera et Baia. Des canapés et fauteuils lounge outdoor nés de la rencontre entre un savoir-faire technique et une sensibilité esthétique, dont les lignes et couleurs sont inspirées de l’univers nautique. Les deux collections comptent plus de vingt éléments et sont combinables entre elles, et permettent de personnaliser différents espaces, avec une importance donnée aux tissus utilisés.


D’autres collaborations notables d’Ethimo mises à l’honneur
Sur ce stand aux ambiances nautiques, on pouvait y retrouver d’autres pièces issues de collaboration avec Ethimo. De fait, étaient également présentés les pots de la collection Bulbi de Studiopepe, les tapis Nodi de Paola Navone, les tables d’appoint de Patrick Norguet ou encore le lampadaire Woody de Marc Sadler. La marque présentait également sa table de repos Bold, issue de sa dernière collection outdoor 2022. Et pour compléter sa collection Venexia, Ethimo proposait également de découvrir une chaise et une table de repas par le designer italien Luca Nichetto.


Pour la Design Week de Milan, Studiopepe a collaboré avec Galerie Philia et présente en exclusivité sa nouvelle collection d’objets design. Des pièces exposées dans le cadre d’une installation intitulée Temenos, à venir découvrir dans un espace de 200 mètres carré, investit spécialement pour l’occasion, dans le quartier de Baranzante.
Agence de design basée à Milan, Studiopepe a été créé en 2006 par Arianna Lelli Mami et Chiara Di Pinto. Fortement axé sur la création et la recherche, Studiopepe met en avant une approche multidisciplinaire englobant à la fois architecture, aménagement d’intérieur, conception de produits et direction créative. Concernant, la Galerie Philia, elle a été fondée en 2015 par deux frères et se donne pour mission d’accompagner de jeunes artistes et designers émergents ou établis, abordant une approche transculturelle marquée et un intérêt certain pour la littérature et la philosophie. Elle possède des agences à Genève, New York et Singapour, et organise des expositions dans ses espaces permanents, mais également dans des lieux originaux à travers le monde, en témoigne la collaboration avec Studiopepe.
Temenos, une installation immersive
Le projet Temenos, monté par Studiopepe et la Galerie Philia est exposé du 6 au 12 juin, dans le cadre de la Milan Design Week et présente des pièces créées en exclusivité pour la galerie. Studiopepe présente ainsi en édition limitée un ensemble de chaises monolithiques, une console, un miroir et une lampe, mais également des objets tels qu’un vase et un chandelier, fruit du travail de recherche du duo de designers qui s’interroge sur la « sémiotique » des objets et la mutation de leur fonction originelle.


Inspirations anthropologiques et de cultures anciennes
Passionnés d’anthropologie et de vestiges de cultures anciennes, Studiopepe et la galerie Philia présentent ainsi des pièces à fortes inspirations archétypales et monuments sacrés, tels que Stonehenge et le dôme du Panthéon. De fait, cet intérêt commun est symbolisé dans l’exposition par une imposante structure cylindrique, érigée au centre de l’exposition, comme un symbole de vie, de nature et du renouvellement cosmique.

Ainsi, chaque pièce de la collection porte le nom des neuf entités archétypales de la cosmogonie égyptienne. Parmi les lots phares de la collection figurent la table basse Tefnut, caractérisée par un plateau légèrement creusé et assemblée de plaques d’onyx brun sur plusieurs niveaux et la lampe en béton Temu. Le duo présente également un ensemble de chaises réalisées en bois brûlé, Geb et Nut, symbole de l’excentricité de Studiopepe. N’en oubliant par leur attachement à l’expérimentation et le mariage de différentes matières, ils présentent également le chandelier Nefti et les vases Seth & Sekhmet, faits en matériaux naturels, à base de mélanges de pierres, et respectueux de l’environnement. « Cette installation, conçue étroitement avec la galerie Philia, explore le concept de sacré dans toute sa complexité anthropologique et historique et les pièces de cette collection sont pleines des symboles que les objets et le mobilier ont endossé à travers l’histoire. » a par ailleurs confié Studiopepe à propos de cette collection.

Une nouvelle collection immersive et inspirée, à venir découvrir Baranzate Ateliers, Via Milano 251 20021 Baranzate, Italie, du 6 au 12 juin pour la Milan Design Week.