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Du 3 au 12 septembre, la Paris Design Week met à l’honneur le design et les designers : 300 exposants réunis dans trois quartiers de la capitale. Un événement d’autant plus attendu par le milieu, au regard des annulations de plusieurs salons dont Maison & Objet. Le public sera-t-il au rendez-vous ?
La Paris Design Week est l’occasion pour les designers de présenter leurs réflexions et leurs dernières créations à un public venu des quatre coins du monde. Du moins lors des éditions précédentes. Que réserve cette édition 2020, estampillée Covid-19, qui éclipse au passage le dixième anniversaire de la semaine du design ? Alors que l’esprit devrait être à la fête, les mesures de quarantaine chez nos voisins font craindre une absence des visiteurs internationaux, et les nouvelles mesures sanitaires sèment le doute quant à la présence du public français. Masque obligatoire en tout temps, nombre limité de personnes dans les showrooms, parcours sde circulation… les rencontres entre les designers et le public sont certes bien encadrées. Mais, à la veille de l’ouverture de l’événement, tous y croient, et partagent une énergie formidable.
Car c’est de rencontres dont la profession a cruellement besoin. Après un confinement extrêmement compliqué, et malgré les aides mises en place, les créateurs misent beaucoup sur la Paris Design Week. Une semaine réussie serait un signe fort pour la profession et accélérerait sans aucun doute la reprise des activités de tous les acteurs.
8 PARCOURS THÉMATIQUES
Cette année, la Paris Design Week se fait un écho particulier du salon Maison & Objet (édition janvier 2020) en reprenant le thème de (Re)Generation : soit l’exploration par les designers des aspirations des générations Y et Z, dans l’objectif de bousculer les codes actuels de la consommation.
Comme les éditions précédentes, expositions, installations éphémères et produits rythment les déambulations du public. Au total, près de 300 exposants se répartissent essentiellement sur les trois quartiers dédiés : Saint-Germain-des-Prés, Opéra-Concorde-Etoile, Les Halles-Marais-Bastille, auxquels s’ajoute le quartier Vertbois devenu incontournable.
Outre ces parcours géographiques, la Paris Design Week est également structurée autour de promenades thématiques, chacune reliée à une dimension du design :
- (Re)Generation invite à découvrir les créations d’une jeune garde engagée, qui incarne les mutations sociales et environnementales d’aujourd’hui,
- Projects invite à rencontrer les professionnels de l’architecture d’intérieur et de l’aménagement,
- Work! réunit les spécialistes du genre et les solutions pour inventer de nouveaux espaces de travail,
- Art&Design rapproche esthétique et utilité,
- Iconic s’organise autour d’objets iconiques du design et des showrooms qui les exposent,
- Food&Design met en lumière les concepts de restaurants et les boutiques de spécialistes en art culinaire,
- Retail propose de découvrir cette discipline qui combine architecture et design d’intérieur,
- Savoir-Faire allie artisanat d’art et design.
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LE OFF DEVIENT PARIS DESIGN WEEK FACTORY
Véritable vitrine pour les jeunes designers, l’exposition OFF devient la Paris Design Week Factory. Du 3 au 8 septembre, talents émergents et confirmés sont exposés dans le 3e arrondissement de la capitale.
L’Espace Commines (17 rue Commines, Paris 3e) accueille 25 talents émergents, mis en lumière par Maison&Objet, à l’instar du studio parisien natacha&sacha.
La Galerie Joseph (7 rue Froissart, Paris 3e) consacre une exposition au design d’Asie du Sud et d’Afrique.
Un autre espace de la Galerie Joseph (116 rue de Turennes, Paris 3e) expose une sélection des travaux de designers récemment diplômés des principales écoles de design françaises et européennes.
Le Café Intramuros et le Concept Store Intramuros accueillent eux aussi le travail de ces professionnels qui font le design. Du 3 au 8 septembre est exposée une sélection de produits, ainsi que des exclusivités comme la première coédition du Mobilier national avec Ligne Roset.
Café Intramuros et Concept Store Intramuros,
5 rue Saint-Merri, 75004,
Entrée libre.

Il crée des « meubles qui marchent », fait souffler un vent léger sur des maisons iconiques comme Lancôme en conceptualisant des écrins ultrafins pour les parfums, accompagne Baccarat dans son premier projet hôtelier, scénographie l’espace de grands noms du retail… Entre design, architecture, architecture d’intérieur, Chafik Studio semble en perpétuel mouvement. Pourtant son fondateur et dirigeant Chafik Gasmi prend le temps de répondre présent à la Paris Design Week, et investit du 3 au 8 septembre l’Atrium de l’espace Joseph, au 5 rue Saint-Merri.

Une sculpture aérienne, fantomatique, réagit à la lumière et aux brises légères dues aux mouvements dans le lieu, et vient entourer, avec grâce, un parterre de chaises d’écoliers colorées. Tout est dit, dans ce dispositif : la simplicité du geste, et la générosité de la présence. Un voile de douceur, un temps de rencontre apaisé et joyeux dans une période compliquée par la crise sanitaire. Pour cette la Paris Design Week 2020, Chafik Gasmi et son équipe vous proposent de vous poser tranquillement, d’oublier un temps les contraintes du masque pour simplement vous asseoir, profiter de la lumière, du bien-être qu’elle procure, et discuter. « Je veux que les gens bougent dans l’espace avec les chaises, improvisent des coins de discussion. Tout le monde a besoin de se retrouver. » En juin, lors de la conférence de presse confirmant la tenue de l’événement, le plaisir d’être – à nouveau – ensemble était palpable, comme une énergie spontanément fédératrice dans l’air, et Chafik nous disait : « Je pense que Paris a vraiment les atouts pour créer un événement de design unique, différent mais aussi fort de ce qui se passe dans le off de Milan. » Pour lui, la Ville-Lumière est un territoire sans fin de promenade, de découvertes : « Petit à petit, il faut inciter les gens à oser pousser les portes, regarder, se réapproprier l’espace ».
Un espace harmonieux, une source de curiosité
Propice à ces occupations éphémères, de par son volume généreux, et sa situation légèrement en repli dans une petite cour, mais bien au cœur de la capitale, à proximité de Beaubourg, l’espace de la Galerie Joseph à Saint-Merri favorise cet esprit de découverte. Et la sculpture centrale, son installation d’assises, seront fédératrices pour les curieux qui passeront la porte cochère : « Tout le monde a des souvenirs de la chaise d’écolier, cela fait partie de notre imaginaire collectif. Au studio, on a commencé à la retravailler, dans des tailles variées et des versions différentes, en blanc, en noir, avec une collection été, et une collection hiver. Pour cette installation, on a recherché des couleurs reliées à l’enfance, dynamiques, lumineuses. » Vieux rose, jaune, vert, bleu, … Cette palette apporte des touches colorées dans l’espace blanc, et surtout l’énergie insouciante de l’enfance, et répond en contrepoints toniques à la blancheur de la lumière transmise par la verrière et captée par le tulle aérien de la suspension. À la tombée de la nuit, un jeu d’éclairage maintiendra cette atmosphère douce et chaleureuse. À noter, pour inscrire un volume plus sensuel, la sculpture joue avec la géométrie, depuis une base ronde qui se termine en ouverture rectangulaire. Les modules sont rétractables pour générer plusieurs positions.
Pour en savoir plus sur le studio, les visiteurs pourront bien sûr prendre connaissance des projets phares dans un espace stand dédié, et notamment de son accompagnement récent de la nouvelle marque de cosmétique bio Demain beauty. Une Paris Design Week sous le signe du bien-être, assurément.
Du 3 au 8 septembre
5 rue Saint Merri, 75004 Paris (Métros Beaubourg / Hôtel de ville)
11h-19h / Entrée libre
QUELQUES PROJETS DE CHAFIK STUDIO


« Allier luxe et écologie est l’engagement du studio depuis 2005, comme en témoigne l’Hôtel du Désert, une création bioclimatique et complètement autonome. À la fois hôtel et spa, ce havre de bien-être offre une expérience radicale et contemporaine avec la culture berbère. On y trouve un foyer central, un hamac ouvert sur les dunes, des salles de repos à l’ombre des moucharabiehs, des suites spacieuses comme des lofts, sobres comme des maisons berbères. »


« Idôle est un objet de luxe, intemporel, simple, pur et sensuel aux détails raffinés, facetté tel un bijou. (…) Un flacon rectangulaire qui tienne au creux de la main, un or et un jus légèrement rosé. »

En partenariat avec la CRAC, les entreprises de céramique Desvres ont travaillé à la réalisation d’un loft complet en céramique conçu par Chafik Gasmi, pour mettre en avant le savoir-faire de la région. Le loft est composé de pièces de céramique de 40 x 40 cm qui assemblées forment le mobilier : bibliothèque, foyer, baignoire, banc, cuisine.

Driade, Muuto, Seletti, Hay… Pour la Paris Design Week, Made in Design by Printemps concocte un panel extrêmement varié de mobilier et d’accessoires, dont des séries limitées, mis en avant au Concept Store Intramuros.
Du 3 au 8 septembre, le Concept Store Intramuros abrite une vaste sélection de pièces de mobilier et d’accessoires concoctée par Made in Design by Printemps. Ce panel éclectique réunit également des éditions limitées conçus pour les 20 ans de l’éditeur l’an passé. On y retrouve ainsi un tapis signé Guillaume Delvigne, des icônes par Ettore Sottsass ou encore des bestsellers édités par Driade.
Le bestseller Roly Poly

L’étonnant fauteuil Roly Poly, signé Faye Toogood, complète la collection Assemblage de Driade. Pour cette série, la designeuse a travaillé autour de formes simples et massives en s’inspirant de l’art brut et du primitivisme. Les rondeurs rassurantes de ce fauteuil oversize servent un design au style naïf presque enfantin. Les formes courbes et douces établissent une rupture avec les environnements très stricts et linéaires qui composent notre quotidien.
La sculpturale boîte Georgia

Issue de la collection Muse de Jonathan Adler, cette boîte rend hommage à la peintre américaine Georgia O’Keeffe qui fut l’épouse et la muse du photographe Alfred Stieglitz.
Sculpturale et atypique, cette boîte présente une étonnante grappe de seins en porcelaine blanche. Ces segments de corps humain, montrés comme des sculptures parcellaires, possèdent une force expressive qui invitent à recomposer l’univers d’où provient le fragment, à reformer le corps complet.
L’édition limitée Cumulus

Imaginé par Guillaume Delvigne à partir de ses carnets de croquis, et édités en édition limitée par Made In Design, pour célébrer les 20 ans de l’éditeur en ligne français, le tapis Cumulus reflète l’univers du designer au travers de son medium de prédilection : le dessin.
Des formes organiques et abstraites attirent ainsi le regard du spectateur, jouant avec ses perceptions à travers des superpositions et des effets de profondeur, le tout dans un esprit de douce géométrie.
L’iconique tabouret Pilastro

Kartell rend hommage à Ettore Sottsass avec la collection capsule ‘Kartell goes Sottsass. A tribute to Memphis. On y découvre notamment une pièce inédite conçue par l’Italien en 2005 : le tabouret Pilastro, à la fois objet du quotidien et objet d’art. Ludique et expressive, cette pièce présente tous les éléments caractéristiques du style de Sottsass : anticonformisme, jeu sur la couleur, superposition de formes géométriques simples, silhouette totémique.
Les bougies de couleurs Pillar

Les bougies Pillar, signées Lex Pott et éditées par Hay, présentent une superposition de cylindres de différentes tailles, déclinés dans une palette de teintes flashy ultra tendance. Cet assemblage de blocs de couleurs crée une composition rythmée avec une expression très contemporaine.
L’emblématique chaise Série 7

Pour célébrer ses 20 ans, Made in Design réédite une pièce intemporelle et mythique : la chaise Série 7. Certainement la chaise la plus vendue au monde, la chaise Série 7 a été souvent copiée mais jamais égalée. Fritz Hansen réédite la version originale, dessinée en 1955 par l’architecte et designer danois Arne Jacobsen. Série 7 est une chaise pratique, légère, confortable et empilable, conçue pour s’adapter à tous les types d’environnements : cuisines et salles à manger bien sûr, mais aussi restaurants, cafés ou encore salles de conférence… Cette chaise se compose d’une assise et d’un dossier en une seule pièce : une coque en bois contreplaqué moulé. Son design est à la fois épuré, fonctionnel et organique avec une incroyable fluidité des lignes.
Le vase renouvelé avec Kink

Dessiné par Earnest Studio, fondé par la créatrice américaine Rachel Griffin, le vase Kink combine artisanat traditionnel et technologie moderne : la forme en apparence simple a en effet été produite numériquement. À la fois simple, énigmatique et ludique, ce tube plié en céramique, édité par Muuto, attire l’attention et stimule l’imagination. La double ouverture suggère une nouvelle façon d’organiser les fleurs.
Plissé, la bouilloire haute couture

Pensée par Michele de Lucci, Plissé est une bouilloire électrique en résine thermoplastique qui se caractérise par de jolis plis qui lui donne une forme particulièrement chic. Provenant d’une technique très ancienne, cette méthode de plissage appliquée sur cette bouilloire s’apparente indéniablement à celle que l’on peut retrouver sur les vêtements en haute couture. Élégante jusque dans les moindres détails, Plissé dissimule sa base d’alimentation électrique à l’intérieur de la bouilloire. Très pratique, elle dispose également d’un fond isolé thermiquement, ce qui permet de la poser directement en tout sécurité sur n’importe quelle surface.
Elle se décline dans diverses coloris chez Alessi.
Du 3 au 8 septembre
5 rue Saint Merri, 75004 Paris (Métros Beaubourg / Hôtel de ville)
11h-19h / Entrée libre

Le Mobilier national assume sa mission de promotion de la création – sans oublier les jeunes – avec une présence forte à la Paris Design Week. Au programme, deux expos, “Métal et design” à la Tour Eiffel, et ” Le Mobilier du XXIe siècle” à la Galerie des Gobelins, ainsi qu’une présentation de la première coédition de l’institution au Concept Store d’Intramuros.
“MOBILIER DU XXIE SIÈCLE”

À la Galerie des Gobelins, à côté d’une sélection de pièces du XXIe siècle, le Mobilier national présente la jeune création qui a eu la charge de réinventer la table du Conseil des Ministres. Le public va ainsi découvrir les 22 propositions et les 5 lauréats de ce concours, le tout dans un écrin entièrement dédié aux designers qui ont créé les formes d’hier en collaboration avec l’Atelier de Recherche et les jeunes talents qui auront la charge de concevoir le mobilier de demain.
Ce concours était exclusivement réservé aux étudiants du Campus des métiers d’art et du design : porté par l’ENSAAMA, sous l’égide de l’Académie de Paris et de la Région Ile-de-France, le campus regroupe 29 établissements, dont 16 lycées professionnels et techniques, 5 écoles supérieures d’arts appliqués, des établissements privés, des institutions du Ministère de la Culture et des établissements d’enseignement supérieur, un CFA et un GRETA.
Ce concours a porté sur la réalisation des éléments suivants :
Mobilier :
– Une table de réunion, d’une capacité minimale de 22 places et de 40 places dans sa version maximale.
– Des petits bureaux plats assortis pouvant éventuellement former des consoles de la pièce lorsque le Conseil est achevé.
– Un modèle de chaise assorti à l’ensemble
– Un modèle de fauteuil pour le Président de la République et le Premier Ministre
– Un modèle de meuble casier destiné à déposer les téléphones portables des ministres dont l’usage est proscrit pendant la durée du Conseil
Luminaires :
– Un modèle de lampadaire
– Un modèle de lampe de bureau
– Un modèle de lustre contemporain
« Mobilier du XXIe siècle » , du 3 au 12 septembre, Galerie des Gobelins, 42 avenue des Gobelins, 75013 Paris – Entrée libre


“MÉTAL ET DESIGN”

Au premier étage de la tour Eiffel, le Mobilier national présente une vingtaine de pièces de mobilier exceptionnelles en métal, conçues dans son Atelier de Recherche et de Création depuis 1964, date de sa création. Réalisées en collaboration avec de grands noms du design, ces œuvres en métal jouent de toutes les possibilités du matériau, faisant ainsi résonnance à l’écrin de la Dame de fer qui les accueille.
Le travail d’une vingtaine de designers iconiques des 50 dernières années sera ainsi présenté, mettant à l’honneur le savoir-faire d’exception du Mobilier national et la vitalité de la création artistique contemporaine, de Roger Fatus à François-Xavier Lalanne, en passant par Isabelle Serre, Éric Gizard ou Salomé de Fontainieu.
“Métal et design ”, du 3 au 8 septembre, au premier étage de la Tour Eiffel – Entrée libre




CONCEPT STORE INTRAMUROS
Durant la Paris Design Week, au concept store Intramuros, retrouvez la coédition Ligne Roset et Mobilier national – une première pour l’institution ! – autour de la collection Hémicycle imaginée par le designer Philippe Nigro. Ligne Roset a prototypé les éléments industriels, l’atelier de métal du Mobilier national, lui, a travaillé sur les formes plus difficiles, comme le confident et le côte-à-côte. Puis un compromis technique a permis de pousser le projet jusqu’au terme de ce que voulait le designer, avec une collection complète et des formes spécifiques. « Ligne Roset n’aurait pas pu prendre le risque d’investir autant en matière de prototypage », explique Hervé Lemoine.
Une sorte de révolution pour l’institution ? Car depuis sa mise en place en 1964 à l’initiative d’André Malraux, l’ARC est jusqu’à présent pensé comme un outil mis à la disposition des designers pour les aider à créer, à l’instar d’un mécénat sous forme de résidences créatives. Selon Hervé Lemoine : « Cinquante ans plus tard, ce n’est plus possible de ne pas s’intéresser à l’édition – en réalité, à la diffusion – de ce qui est créé. »

Concept Store Intramuros, du 3 au 8 septembre, 5 rue Saint-Merri, 75004. Entrée libre

Lucile Viaud a une signature bien spécifique : elle a inventé un verre marin qu’elle met au point à partir d’algues et de coquilles, et conçoit des accessoires et des collections d’art de la table qu’elle autoédite. Retrouvez ses créations au Concept Store d’Intramuros.
Diplômée de l’École Boulle, Lucile Viaud s’est progressivement spécialisée dans la mise au point de matériaux bio-sourcés et explore les liens entre recherche, design et artisanat dans sa démarche. Dans le prolongement de son projet de diplôme, cette jeune femme décidée travaille dans un principe d’économie circulaire la transformation de ressources locales en matériaux d’exception afin de fabriquer des produits sur un territoire donné, grâce aux savoir-faire locaux.

Résidente aux Ateliers de Paris en 2016, elle fonde l’Atelier Lucile Viaud et crée sa marque, Ostraco, labellisée Observeur du design 2018 : en valorisant des ressources marines bretonnes (coquillages, algues, arêtes…), elle conçoit un plâtre de mer et dépose le verre marin Glaz. L’atelier est distingué dans la catégorie développement durable du concours Cré’Acc 2018 et est aujourd’hui soutenu par le dispositif Emergys Bretagne. L’objectif est de dupliquer cette démarche dans d’autres territoires.
Depuis, elle a lancé sa propre marque, et a créé des éditions limitées à la demande de grands chefs.
Aujourd’hui, elle affine son dispositif autour de ses créations en signant chaque pièce, de façon retrouver le lieu , la date de fusion et la spécificité du verre de chacune : l’invention d’une ”géo-verrerie” qui retracent l’histoire totale de chaque élément de ses collections.

www.atelierlucileviaud.com
Du 3 au 8 septembre, 5 rue Saint Merri, 75004 Paris (Métros Beaubourg / Hôtel de ville) 11h-19h / Entrée libre
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À partir du 3 septembre, Paris vibre au rythme du design ! Découvrez la collection Springback du Japonais Keiji Takeuchi au concept store Intramuros, et testez la collection Paddle au Café Intramuros.
Marque belge de mobilier, Cruso propose des créations contemporaines, épurées, dans un souci de limiter au maximum l’empreinte écologique. Les collections répondent à des usages aussi bien domestiques que professionnels.
Nouvelle collection springback au concept store d’Intramuros
Springback a été dessinée par le Japonais Keiji Takeuchi. Les premiers éléments dévoilent une chaise et une table basse, déclinés en chêne ou le noyer. Les lignes courbes assurent un confort et s’inscrivent dans une esthétique très épurée, intemporelle, en laissant la part belle au matériau noble. L’ensemble est fixé sur une structure en acier qui confère à la fois légèreté et robustesse à la composition.

Pour répondre à la demande de Cruso de limiter au maximum l’empreinte écologique, et de livrer les produits dans un emballage minimal, Keiji Takeuchi a recherché avant tout la simplicité. Grâce à un procédé d’ingénierie appelé « Springback », 10 vis seulement sont nécessaires pour assembler la chaise au design intemporel. En un tour de main, chaque pièce peut être assemblée avec facilité pour un usage immédiat.
Rendez-vous au Concept Store Intramuros, du 3 au 8 septembre, afin de découvrir la collection Springback.
Testez la collection paddle au café

Pour Cruso, le designer Benoît Duneufbourg a repris les rondeurs des pales de pagaie pour créer une collection d’assises et de tables, baptisées Paddle. Il imagine ainsi un ensemble doux, à la présence chaleureuse, destiné aussi bien à une utilisation à domicile qu’à l’univers contract : cette collection animera l’espace du Café Intramuros durant la Paris Design Week. Ànoter, dans le catalogue 2020 de Cruso, on trouve aussi les étagères Notes designées par Julien Renault, et les systèmes de rangement Block imaginés le trio de BigGame.


Café Intramuros et Concept Store Intramuros, du 3 au 8 septembre
5 rue Saint Merri, 75004 Paris (Métros Beaubourg / Hôtel de ville) 11h-19h / Entrée libre

Du 3 au 8 septembre, à l’occasion de la Paris Design Week, Intramuros installe un café éphémère au sein de la Galerie Joseph située 5 rue Saint-Merri, près de Beaubourg.
À l’entrée de l’espace, à côté du concept-store initié par le magazine, le Café Intramuros est un véritable lieu de vie qui vous accueille pour échanger, travailler, vous détendre, faire le point sur vos découvertes des exposants du lieu comme de l’ensemble de l’événement. N’hésitez pas à y programmer vos rencontres comme à prendre rendez-vous avec la rédaction pour échanger tranquillement sur votre actualité, vos projets. Prendre du temps ensemble, c’est aussi l’idée de ce Café aménagé en partenariat avec la Galerie Joseph, le Mobilier national, Cruso, aKagreen, Chafik Studio et MatchEvent.
Pour les gourmets, Kubo régalera avec ses pâtisseries inventives et ses twists salés tandis que la brasserie parisienne BapBap proposera ses bières artisanales. Networking et chill garantis !

Durant la Paris Design Week, découvrez la sélection de la rédaction au Concept Store Intramuros, et des exclusivités !
Le Mobilier national nous confie sa première coédition réalisée avec Ligne Roset pour la collection Hémicycle signée par Philippe Nigro, qui devait être présentée à Milan. En avant-première, Lafuma dévoile sa collaboration avec Bleu de Chauffe, qui sera distribuée en octobre.
Cruso présentera des éléments de la collection réalisée avec le designer japonais Keiji Takeuchi, The Vintage Furniture (exposant aussi dans l’espace) donnera la petite touche temporelle avec quelques éléments du XXe siècle. XXO, réputé comme étant LE loueur de mobilier événementiel du cinéma et de la mode proposera à la vente une partie de sa collection regroupant les plus grandes signatures du XXe.
Côté art de la table, Lucille Viaud nous confie ses créations en verre marin, tandis que Made in Design concocte un panel éclectique qui comprend des pièces de mobilier et des accessoires, de Driade, Muuto, Seletti, Hay… et bien d’autres surprises !
Du 3 au 8 septembre, 5 rue Saint Merri, 75004 Paris (Métros Beaubourg / Hôtel de ville) 11h-19h / Entrée libre

Le designer Patrick Nadeau poursuit sa série de Rainforest en dévoilant une nouvelle installation immersive dans la petite serre du Domaine de Chaumont-sur-Loire.
Après Milan Cologne, Prague… c’est au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire que Patrick Nadeau a créé Rainforest 4. Répondant à l’invitation de la directrice Chantal Colleu-Dumond, il a investi les serres du domaine, baignées de végétation tropicale. Ici, les Aristolochia gigantea) habillent les poutres de la verrière, pour créer volume ombragé. Cette végétation luxuriante conjugue larges feuilles de faux philodendron (Monstéra deliciosa), figuiers lyre (Ficus lyrata), un Dombeya Walichii, bananiers Musa Basjoo, Asparagus sprenger et quelques plumosus : c’est ici que le designer a choisi de composer sa nouvelle installation. “Conçue comme un collage de paysages plus ou moins imaginaires, elle apparaît comme une pluie traversant une forêt tropicale pour tomber sur de grandes flaques bleu turquoise.”

Rainforest, un hommage au sud des Etats-Unis
Cette pluie est constituée de Tillandsias usnéoides, plus communément appelée “mousse espagnole”, typique des lacs et marais de tourbe du sud des États-Unis : « Elles se nourrissent exclusivement de l’humidité de l’air et de lumière. Dans l’installation les tillandsias qui sont disposées sur de grandes crinolines en fil métallique pendent nonchalamment au-dessus de taches de couleur composées de coupelles en céramique. Ces dernières sont inspirés des cénotes, sortes de trous d’eau d’un bleu très intense que l’on peut voir dans la jungle du Yucatan. Du verre bleu fondu dans les coupelles créé un effet aquatique. »


La Paris Construction Week réunira, à Paris en avril 2021, les acteurs internationaux de la filière construction. Cette première historique s’articulera autour de quatre évènements fédérateurs avec l’ambition de mobiliser les professionnels face aux défis environnementaux, sanitaires, sociétaux et économiques actuels.
De quoi mettre du baume au cœur des professionnels de la construction. Alors que les reports ou annulations d’événements se succèdent, Comexposium annonce le lancement de la toute première semaine internationale de la construction. Au total, ce sont quatre évènements en un, prévus pour avril 2021, qui ont l’ambition de rassembler les acteurs de la construction, du bâtiment et des infrastructures, de l’aménagement urbain et des territoires durables. Près de 190 000 visiteurs sont attendus pour venir découvrir les 1 800 exposants de la Paris Construction Week, répartis sur les quatre salons : Intermat Paris, World of Concrete Europe, Bim World et Solution Bas Carbone.
INTERMAT Paris et World of Concrete of Europe – du 19 au 24 avril 2021 à Paris Nord-Villepinte
INTERMAT Paris, le salon référence de la construction et des infrastructures, inscrira son édition 2021 sous le sigle de l’innovation : en plus de la présentation des avancées technologiques en matière d’équipements, de techniques et de matériaux, le salon se placera en vecteur de l’innovation afin de favoriser le succès des projets de demain.
Conférences, ateliers, tables rondes et démonstrations se succéderont six jours durant, autour de cinq pôles d’expertise :
- Terrassement
- Démolition & Transports/Routes
- Industries des matériaux & Fondations/Bâtiment & Filière du Béton/Levage & Manutention
- Nouvelles Technologies, une nouveauté de l’édition 2021
Le World of Concrete Europe, le salon international de la filière béton présentera un panorama du marché européen de la filière à travers des expositions, des conférences et des démonstrations axées sur l’avenir du matériau.
BIM World et Solution Bas Carbone – du 21 et 22 avril 2021 à Paris-Porte de Versailles
BIM World mettra en avant l’usage du numérique dans la conception, la construction et l’exploitation des ouvrages autour de trois pôles : Construction 4.0 pour concevoir des ouvrages plus performants avec le numérique, Building as a service pour valoriser les ouvrages et développer de nouveaux usages et Smart data pour des infrastructures digitales et des plateformes de services pour les professionnels.
Le nouvel événement Solutions Bas Carbone, dédié à une économie bas carbone, a pour ambition de fédérer les grands acteurs publics et privés engagés dans les grands défis de la transition environnementale. Pour cela, trois univers de solutions seront mis en place :
- Matériaux et performance environnementale : optimiser l’impact carbone des ouvrages tout au long du cycle de vie
- Énergie et performance d’exploitation : garantir les performances en diminuant les consommations d’énergie et les émissions carbone
- Smart Territoires et performances d’usage : développer les usages les plus efficients pour l’habitat, les immeubles, les territoires, les infrastructures et les aménagements

Après l’étude de près de 900 propositions venues du monde entier, le jury des Bolia Design Awards 2020 a départagé les 3 gagnants, sélectionnés sur des critères de créativité, fonctionnalité, esthétique, potentiel, et surtout de durabilité. Les projets couronnés ont tous la possibilité de faire partie des futures collections Bolia.
Depuis 2007, Bolia organise chaque année les Bolia Design Awards : un événement ayant pour objectif de faire émerger les nouveaux talents du New Scandinavian Design. La marque est en quête d’interprétations créatives, originales et uniques du design scandinave, avec un accent mis tout particulièrement sur les questions de durabilité, à travers de l’emploi de matériaux réutilisés ou recyclés, mais également de méthodes de production alternatives.
1er Prix : Tapis ZEN RUG

Le tapis Zen Rug a permis à la Danoise Emily Broom de remporter le 1er prix. Créé pendant le confinement dû au coronavirus, le tapis répond à un besoin de nous sentir en sécurité, enracinés, et de retrouver une sérénité disparue en ces temps incertains. À l’instar des jardins japonais de pierres « Karesansui » ou « zen », ce tapis reprend les éléments apaisants de la nature au travers de lignes simples et épurées et de matériaux durables, tels que le fil de PET recyclé, qui permet de donner une seconde vie à des bouteilles en plastique usagées. Le jury a notamment apprécié ce design en raison de son histoire, de son interprétation du bien-être et de la sérénité, et de sa dimension durable.
Prix Durable: récipients Relics

Le Prix Durable a été attribué à Relics, une série de récipients destinés à rallonger la durée de conservation des fruits et des légumes. Imaginé par la designer allemande Georgia von le Fort, ce projet est né d’une volonté de recycler les déchets de porcelaine, un matériau qui, lorsque broyé puis passé sous de l’eau froide, présente la particularité de produire un effet de refroidissement naturel par évaporation. L’esthétique, proche d’un plateau d’œufs, a tout particulièrement plu au jury, tout comme l’esprit de durabilité présent à toutes les étapes de conception et de fabrication.
Prix du Public : Folding One Chair

Le gagnant du Prix du Public est le designer Ukrainien Stepan Korobetskyi, avec la chaise pliante Folding One Chair. L’inspiration lui est venue lorsqu’il a constaté l’absence de belles chaises pliantes et écologiques sur le marché, celles-ci étant souvent réalisées en plastique ou en aluminium. Stepan Korobetskyi a ainsi eu l’idée de créer une chaise à partir de matériaux naturels, résistants et durables, tels que le bois, et aisée à transporter un plat, pour un acheminement optimisé et plus durable. Idéale pour de petits espaces, cette chaise a convaincu le public grâce à sa fonction claire et précise, sa structure légère, et son élégante apparence.

Intramuros s’est associé à l’école Camondo pour une collaboration inédite : donner l’opportunité à des étudiants sélectionnés par Sunbrella, Lafuma et Moore Design de travailler sur des projets qui auront vocation à être édités.
Fondée il y a soixante-quinze ans, l’école Camondo forme des architectes d’intérieur-designers au terme d’une formation de cinq ans. à Paris, véritable entité des Arts décoratifs, elle jouit d’une situation unique en Europe en étant adossée à une institution culturelle française, dont les collections et les ressources valorisent les arts décoratifs, le design contemporain, les savoir-faire de haute facture des artisans et des industriels, et elle participe à leur rayonnement et à leur transmission. À la rentrée de septembre 2019, l’école Camondo s’est installée dans un second site à Toulon, dans le secteur Chalucet, nouveau « quartier de la connaissance », face à la Méditerranée.
Une pédagogie
Les diplômes de l’école Camondo embrassent trois grands territoires d’étude : scénographie (arts de la scène, muséographie, événementiel) ; espace pour demain (vision prospective des usages, services en espaces publics, nouvelles technologies…) ; nouveaux ensembliers (espace privé, hospitalité, patrimoine, réhabilitation, artisanat)…
L’école a pour ambition d’outiller les étudiants qu’elle forme pour qu’ils déploient leur singularité créative et visionnaire. L’école, son équipe, ses enseignants, se sont fixé l’ambition collective d’embrasser une identité plus prospective et sociétale du métier, traversée par la question de l’usager, des scénarios d’usage et donc de la place centrale de l’humain, où l’interaction entre l’objet et l’espace permet de concevoir un monde et des univers de vie plus justes et plus intelligents.
S’ils conçoivent un restaurant gastronomique, dans le cadre de leur sujet imposé, il faut qu’il atteigne un bilan zéro carbone.
S’ils dessinent des espaces de vie urbains ou ruraux, ils l’imaginent autour du réemploi, de la question de l’existant ou de celle du partage.
S’ils créent de nouveaux objets, ils s’attachent au caractère recyclable des matières à travers un artisanat responsable.
L’échelle de leur pensée s’ancre au croisement de celles du designer et de l’architecte. Elle s’appuie sur l’intériorité des espaces et des êtres pour mieux s’émanciper vers l’extérieur et les autres.

La fin d’études, une étape-clé
Cette année, l’école diplômera soixante étudiants. Embrasser un sujet suppose de définir un territoire, de cerner une question, de trouver un commanditaire, d’en inventer le programme, d’inventorier les contraintes, de déployer une méthode, de développer un projet en en maîtrisant tous les aspects, en en réduisant toutes les difficultés – qu’il s’agisse de meubles, d’objets, d’espaces, de services, d’usages ou tout à la fois –, d’en projeter la matérialité dans ces moindres détails.
Autant de défis et de démarches, entre ceux qui cherchent et expérimentent, ceux qui construisent dans le cadre bâti, ceux qui mettent en scène les arts du spectacle, ceux qui inventent les services de demain. Ces sujets sont bien souvent liés au travail de construction d’un discours fondé, documenté, critique et conscient de lui-même que chaque étudiant a dû mené pour la rédaction de son mémoire.
Un travail patient d’une année entière, aboutissant également à la production d’un document écrit, bien souvent un mémoire-objet, dont la qualité de la mise en pages rivalise avec la pertinence des contenus. Pour souligner l’investissement de l’étudiant – et valoriser cette démarche qui vient couronner cinq années d’études, de partage, de création, pour chacune et chacun des étudiants –, l’école est l’une des rares à avoir conçu une plateforme mémorielle de ces diplômes sous forme d’exposition virtuelle pour chaque promotion.
Le défi de la promotion Cynthia Fleury
Cette année, la promotion, qui a pris pour nom celui de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, très engagée dans l’éthique du soin aux côtés des Sismo (voir article p. 28), est invitée à un nouveau challenge post-diplôme. Dans le cadre du concours lancé par Intramuros, les partenaires Sunbrella, Lafuma et Moore Design sont invités, cette première quinzaine de juillet, à consulter l’exposition virtuelle des projets étudiants. Chacun établira ensuite une liste d’une dizaine d’étudiants avec lesquels ils échangeront en visioconférence, et ils se détermineront à la fin juillet sur les trois étudiants sélectionnés…
Ces lauréats auront ainsi l’opportunité exceptionnelle de concrétiser le travail engagé pour leur diplôme dans le cadre d’une réflexion approfondie avec les partenaires : au regard de leurs projets, ces derniers proposeront un brief sur lequel ils s’appuieront pour passer ensuite à la phase de réalisation.
Ces lauréats seront à découvrir dans le prochain numéro d’Intramuros, et leurs projets seront présentés dans le numéro de fin d’année.

Vous êtes artisan, designer ou ingénieur et souhaitez participer la prochaine édition de l’Académie des Savoir-Faire ? N’hésitez pas à déposer votre candidature d’ici le 20 juillet 2020, ou à diffuser l’information autour de vous.
En 2021, la transparence sera au cœur de la cinquième Académie des savoir-faire, qui explorera le verre et le cristal à travers leurs multiples facettes. Chaque mois, des conférences publiques seront suivies de master-classes réservées aux académiciens pour approfondir les savoirs autour de ces matières. Au terme de l’année, un workshop animé par le designer Noé Duchaufour-Lawrance, auquel la Fondation d’entreprise Hermès a confié la direction pédagogique de cette édition, permettra de mettre en pratique, de manière transversale, les connaissances acquises par chacun.

L’École du Louvre lance son projet “École du Louvre 2021”, qui bénéficie du mécénat de la Francis Bacon MB Art Foundation. Un programme de rénovation qui vise à faire de l’École un incontournable national et international dans l’enseignement supérieur avec notamment la création d’un centre de recherche.
À une époque où la réflexion sur l’enseignement supérieure s’intensifie, interrogeant la place des écoles face à la tradition universitaire et les mutations induites par les technologies numériques, l’École du Louvre annonce la mise en marche de son projet “École du Louvre-2021”. Le 8 juin dernier, le ministre de la Culture Franck Riester, la directrice de l’École du Louvre Claire Barbillon et Majid Boustany, fondateur et président de la Francis Bacon MB Art Foundation, entérinent le programme des travaux : la rénovation de la bibliothèque, la création d’un centre de recherche et la réorganisation des services documentaire, informatique et de la cafétéria. Ce vaste programme, dont le coût s’élève à 2 millions d’euros, sera réalisé grâce au mécénat du président de la Francis Bacon MB Art Foundation. Le chantier a été confié à l’agence Hart Berteloot Architectes, qui a notamment réalisé le marché couvert de Saint-Lô.

Partenaire de l’École du Louvre depuis 2016, avec notamment la création d’une bourse de recherche quadriennale visant à soutenir les travaux d’un doctorant qui portent sur le peintre Francis Bacon, Majid Boustany tenait à porter sa pierre à l’édifice pour des raisons personnelles : “ma décision de financer cet ambitieux programme vient également de ma passion pour le plus francophile des peintres anglais : Francis Bacon. Celui-ci était un visiteur régulier des musées parisiens et notamment du musée du Louvre, dont certaines oeuvres furent d’ailleurs sources d’inspiration pour ses propres toiles”.
Adapter la bibliothèque aux pratiques de demain

La bibliothèque de l’École du Louvre est installée dans l’aile Flore du Palais depuis 1972. Rénovée une première fois en 1997 lors des travaux du Grand Louvre, ce “lieu fondamental de la vie d’un élève de l’École” fera peau neuve explique Claire Barbillon. Celle qui constitue un fond multi support pour accompagner l’enseignement en histoire de l’art, en archéologie et en muséologie “doit être repensée comme un complexe d’étude et de recherches contemporains au coeur de l’École et de sa pédagogie.” Les travaux viseront à optimiser les espaces de la bibliothèque et à actualiser la politique documentaire afin “d’offrir des espaces de consultation multimédia, un accès libre aux livres, des outils de recherche digitaux dédiés, la possibilité de travailler à plusieurs, de s’isoler…le tout dans des espaces ergonomiques, esthétiques et écoresponsables”.
Un centre de recherche dynamique

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur du ministère de la Culture, l’École du Louvre participe à la recherche scientifique. “Philippe Durey [son prédécesseur, NDLR] a créé une équipe de recherche qui s’est développée en animant des projets mais en accompagnant aussi les doctorants, par des ateliers méthodologiques, des séminaires d’actualité, du suivi individuel” précise la directrice de l’École, dans les domaines de l’histoire de l’art, l’histoire des civilisations, l’archéologie, l’anthropologie et de la muséologie. La création d’un centre de recherche “donnera une dynamique supplémentaire au projet” et coordonnera les les travaux de recherche nationaux et internationaux, en plus d’offrir une visibilité à la recherche menée à l’École du Louvre.
Les services documentaire et informatique seront eux réaménagés, avec une réorganisation globale pour améliorer les conditions de travail du personnel. La cafétéria sera rénovée et reconfigurée en un “tiers lieu” de convivialité et d’échange.

Le designer français Éric Jourdan est nommé à la direction de l’École supérieure art et design de Saint-Étienne (Esadse). Il prendra ses fonctions le 1er juillet.
La nomination d’Éric Jourdan en qualité de directeur de l’Esadse, appuyée par Saint-Étienne Métropole, la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’EPCC et l’ENSBA Lyon, a été entérinée le 19 juin 2020 à l’unanimité par le conseil d’administration.
Cela marque l’apogée d’une histoire unique, qui lie le designer français et l’école stéphanoise depuis près de 40 ans. Formé à l’École des Beaux-Arts de Saint-Étienne, puis aux Arts Décoratifs de Paris, Éric Jourdan revient à l’Esadse en 1994 en qualité d’enseignant.
Depuis longtemps engagé dans la transmission, il a aussi enseigné à l’ESAD de Reims (1989-1993), animait un atelier de design aux Beaux-Arts de Paris (1993-1995) et enseigne aussi aujourd’hui à Camondo. Il a par ailleurs été enseignant en Slovaquie lors d’un semestre à l’AFAD Bratislava (2018), et a animé un workshop au sein de l’école chinoise CAFA à Pékin.
Son passé pédagogique et sa connaissance de l’écosystème stéphanois, ainsi que sa sensibilité à l’art et au design en faisait un candidat de choix. Mais c’est surtout son programme qui a séduit : le designer présente un projet en adéquation avec l’identité de l’école. Reconnue pour allouer autant d’importance à l’art qu’au design, Éric Jourdan compte développer la pédagogie de l’école au croisement de la création et de l’innovation, de l’interconnexion avec le territoire économique, et il entend renforcer la dimension internationale de cette école qui joui du statut de ville UNESCO Design de Saint-Étienne.
Il succèdera à Claire Pelliod (2017-2020), dont la direction a été marquée par l’ouverture à l’international – création d’un double diplôme design avec l’université de Tongji (Shangaï) et un double diplôme avec l’université Kookmin (Corée du Sud) – et le renforcement de la présence de l’école sur le territoire stéphanois – création de deux lieux d’exposition en centre-ville.
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L’exposition “Home Stories : 100 ans, 20 intérieurs visionnaires” est prolongée jusqu’au 28 février 2021 au Vitra Design Museum. Fermée temporairement lors de la crise de coronavirus, elle illustre les évolutions sociales, sociétales et politiques de l’intérieur moderne.
Un intérieur est le reflet d’un style de vie, d’un quotidien et d’une époque. Avec “Home Stories : 100 ans, 20 intérieurs visionnaires”, le fabricant suisse de mobilier Vitra présente l’évolution de l’intérieur moderne et invite à réfléchir sur les perspectives d’avenir – qui revêtent une dimension d’actualité nouvelle avec la crise de coronavirus. Les dessins d’architectes comme Adolf Loos, d’architectes d’intérieur comme Elsie de Wolfe ou d’artistes comme Andy Warhol illustrent les bouleversements historiques qu’a connu l’intérieur depuis le début du XXe siècle – les plans d’étage ouverts dans les années 1920, l’apparition de l’électroménager moderne dans les années 1950 et la découverte du loft dans les années 1970.
Espace, Economie et Atmosphère : 2000 – Aujourd’hui

Les premiers intérieurs de l’exposition reflètent la radicalité des changements actuels observés dans les intérieurs privés. En effet, la hausse des prix de l’immobilier et la pénurie d’espace de vie abordable qui en résulte favorise la conception de micrologements et leurs meubles convertibles. On peut le voir notamment à travers « Yojigen Poketto » (qui se traduit par « poche 4D »), un appartement conçu par le studio d’architecture Elii à Madrid (2017).
Dans le même temps, les projets de reconversion, comme « Antivilla » d’Arno Brandlhuber près de Berlin (2014) – qui utilise du textile comme des cloisons mobiles – offrent des stratégies pour optimiser efficacement l’espace et présentent une nouvelle définition du confort et du luxe, basée sur la simplicité et le langage des matériaux.
La pertinence de l’économie du partage, qui se reflète dans la décoration intérieure, est elle illustrée par le projet « Granby Four Streets Community Housing » à Liverpool (2013 – 17), initié par le collectif multidisciplinaire Assemble. En étroite collaboration avec les habitants potentiels, Assemble a sauvé une terrasse d’une maison victorienne de la déchéance urbaine, a redessiné les intérieurs pour les besoins contemporains, et a aidé à mettre en place un atelier qui réutilise des matériaux de construction pour créer l’ameublement des nouveaux espaces.
Aujourd’hui, les plateformes Internet comme Airbnb, Instragram et Pinterest alimentent la perception d’un intérieur comme marchandise, qui peut être affichée et capitalisée à tout moment. Toutefois, l’imagerie et les stratégies d’affichage dans de nombreux intérieurs privés remontent à la période prémoderne ou même des traditions d’habitation vernaculaires. On peut le voir dans un diaporama de Jasper Morrison exclusivement commandée pour l’exposition, qui explore comment l’agencement des objets affecte fondamentalement le caractère et l’atmosphère d’un espace privé.
Repenser l’intérieur : 1960 – 1980

La deuxième partie de l’exposition se penche sur les changements radicaux de la décoration intérieure des années 1960 à 1980. Avec la diffusion du postmodernisme, les concepteurs, et particulièrement le groupe de design Memphis, commencent à réfléchir à la signification symbolique de l’ameublement, des motifs et des décorations.
Collectionneur passionné des créations de Memphis, le créateur de mode Karl Lagerfeld fait de son appartement à Monte-Carlo une salle d’exposition postmoderne au début des années 1980.
Au cours des deux décennies précédentes, les bouleversements sociaux se sont répercutés sur l’intérieur des maisons. En collaboration avec le philosophe Paul Virilio, l’architecte Claude Parent introduit le concept de « l’oblique » pour contrer les espaces neutres et cubiques qui prévalent à l’époque. Parent meuble son propre appartement à Neuilly-sur-Seine avec des plans inclinés qui peuvent servir indifféremment de siège, de salle à manger ou de lieu de travail, ou encore de lit de jour.
La New York Silver Factory d’Andy Warhol (1964-1967) est un exemple parfait des premiers loft, devenant un symbole presque mythique de l’atelier de l’artiste en tant que combinaison de l’espace de vie et de travail.
Au même moment, le fabricant de meubles et l’entreprise de vente au détail IKEA est sur le point de révolutionner l’industrie avec son programme visant à fournir des meubles modernes aux masses. L’ascension d’IKEA au rang de plus grand fabricant et détaillant de meubles au monde a contribué au changement perception des meubles – d’un objet qui se transmet de génération en génération, il devient un produit de consommation éphémère, jetable et rapidement dépassé.
Les années 1960 et 1970 présentent des idées radicales de décoration intérieure. Le “Paysage de fantaisie » de Verner Panton (1970) était composé d’éléments rembourrés de différentes couleurs qui formaient un tunnel en forme de grotte. Cette installation est reconstituée, le temps de l’exposition, dans la caserne de pompier de Zaha Hadid attenant au musée. Devant le musée, la micromaison “Hexacube” de George Candilis (1971) montre comment la préfabrication, la modularité et la mobilité ont façonné les notions de domesticité.
Nature et technologie : 1940 – 1960

Une autre époque décisive dans la formation de l’intérieur moderne a été celle de l’après-guerre. Cette période est marquée par l’entrée du style moderne, développée avant la Seconde Guerre mondiale, dans les intérieurs du monde occidental. Pendant la guerre froide, la concurrence politique entre l’Est et l’Ouest se cristallise autour de la question du niveau de vie, avec pour point culminant le fameux « débat sur la cuisine » entre Richard Nixon et Nikita Khrouchtchev qui a eu lieu dans une maison préfabriquée américaine exposée à Moscou en 1959.
Avant cela, le milieu du XXe siècle a vu le langage de l’intérieur moderne se raffiner. La « Maison du futur » conçue par Peter et Alison Smithson pour l’exposition Ideal Home à Londres en 1956 embrasse les méthodes de préfabrication et l’automatisation des ménages, y compris les derniers appareils de cuisine et le bain autonettoyant. Beaucoup plus sceptique à l’égard des progrès technologiques et du design fonctionnaliste, Jacques Tati, dans son film « Mon Oncle » (1958), met en scène la Villa Arpel comme une maison aseptisée avec un esprit propre, dominant ses habitants.
En combinant des formes et des matériaux modernes avec un sentiment de « chez soi », les intérieurs scandinaves deviennent de plus en plus influents, comme en témoigne la résidence privée de l’architecte Finn Juhl (1942). Il a utilisé sa propre maison, à Ordrup au Danemark, comme intérieur test : les meubles sont conçus pour explorer la façon dont ils peuvent s’intégrer dans un intérieur.
De plus, « vivre avec la nature » et les « frontières fluides » entre l’intérieur et l’extérieur deviennent des sujets clés pour les architectes comme Lina Bo Bardi et sa Casa de Vidro à São Paolo, au Brésil (1950/51). Bernard Rudofsky, un autre architecte qui envisage la relation entre l’habitation privée et son environnement naturel, s’inspire des traditions de construction vernaculaires pour promouvoir les maisons avec des pièces extérieures. Avec l’artiste Costantino Nivola, il crée un espace de vie extérieur appelé « Nivola House Garden » à Long Island, New York (1950).
La naissance de l’intérieur moderne : 1920 – 1940

Les années 1920 et 1930 voient l’émergence de plusieurs concepts clés d’espace et de décoration d’intérieur qui prédominent encore aujourd’hui. Dans ces premières années de la conception moderne, pourtant si différent de celui d’aujourd’hui, l’intérieur privé est au centre du débat architectural. C’est illustré à très grande échelle par le programme de logements sociaux « Das Neue Frankfurt » (1925-30). Dirigé par l’architecte Ernst May, il comprend la cuisine de Francfort de Margarete Schütte Lihotzky (1926), mais aussi des meubles abordables conçus par Ferdinand Kramer et Adolf Schuster.
Alors que May poursuit un programme social fort, d’autres architectes réinventent la répartition et la polyvalence de l’espace domestique. Dans sa villa Tugendhat à Brno, en République tchèque (1928-30), Ludwig Mies van der Rohe crée l’une des premières maisons basées sur un concept d’espace ouvert, avec des espaces fluides dans lesquels des meubles et des textiles soigneusement placés créent des îlots pour différents usages.
Adolf Loos défend plutôt le « Raumplan », un concept d’aménagement du territoire qui ne pouvait être compris en deux dimensions en raison de sa complexité tridimensionnelle. Sa villa Müller à Prague (1929-30) présente une séquence soigneusement chorégraphiée d’espaces à différents niveaux et de différentes hauteurs, qui dépassent la notion standard de plancher à un seul plan. Son compatriote autrichien, architecte et designer Josef Frank introduit le concept d’ »accident », selon lequel les intérieurs se développent organiquement au fil du temps et semblent composés par hasard.
Contrairement à ces positions modernistes, certains de leurs contemporains adoptent l’ornementation comme moyens d’expression. Elsie de Wolfe, qui a publié son livre « The House in Good Taste » en 1913, est souvent considérée comme l’une des premières décoratrices d’intérieur professionnelles. De Wolfe préconise l’aménagement intérieur comme une représentation de l’identité de la personne qui y vit. Cela est également vrai pour les intérieurs créés par le photographe et architecte d’intérieur Cecil Beaton qui utilise son cadre domestique comme un moyen de l’expression de soi. Pour sa « Maison Ashcombe » (1930 – 45), il s’est inspiré des arts, du théâtre, et même le cirque.

Tout au long du XXe siècle, le débat sur l’aménagement intérieur a évolué entre les concepts opposés de la normalisation, du fonctionnalisme et de la réduction formelle d’une part, et de l’individualisation et de l’ornementation d’autre part, qui continuent tous deux à façonner nos foyers en ce sens jour. L’exposition « Home Stories » revisite certains des moments décisifs de cette évolution et pose la question pour aujourd’hui : comment voulons-nous vivre ?
« Home Stories : 100 ans, 20 intérieurs visionnaires »
8 février 2020 – 28 février 2021
Vitra Design Museum
Charles-Eames-Str. 2
79576 Weil am Rhein
Allemagne