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Depuis plusieurs années, les Prix Design & Innovation et Golden Parachute récompensent des projets de diplôme prometteurs de la promotion tout juste sortie de l’école supérieure d’art et de design de Saint-Etienne (ESADSE). L’édition 2021 vient de récompenser le travail de Charlotte Goffette, Chloé Pechoultres et Antoine Salle.
À l’issue d’échanges particulièrement denses en débats, les prix Design & Innovation et Golden Parachute ont été remis hier à l’ESADSE, devant une partie des étudiants de la dernière promotion 2020, tandis que les autres suivaient en visioconférence.
Des ex-æquo pour le Prix Golden Parachute
C’est ainsi que Chloé Pechoultres a appris par écran interposé sa nomination ex aequo avec son compère Antoine Salle, pour le Prix Golden Parachute. Si la Covid-19 a fortement perturbé le déroulement de cette dernière année, en impactant directement la formalisation du diplôme ( finalement passé à l’automne), les sujets des projets présentés s’en sont fait souvent l’écho, même indirectement. Pour la section Art, les sampurus (réplique des plats exposés dans les vitrines des restaurants au Japon) revisités du jeune peintre Antoine Salle ont pris une connotation particulière dans cette période qui a figé un pan important de la restauration, quand les associations de photos et de sculptures de Chloé Pechoultres interrogent le temps, dans l’instant figé dans la mémoire, les strates du souvenir, la pérennité, à travers une fascination des « multiples visages de la pierre ». Les lauréats reçoivent une bourse d’aide à la création de 3000 euros et bénéficieront d’une exposition en mars 2022 au lieu de diffusion « L’Assaut de la menuiserie » à Saint-Étienne.
Poésie et urbanité au cœur du Prix Design et Innovation
Départager les candidats en design objet, design espace et médias s’est également révélé extrêmement complexe, par la qualité des recherches dans lesquelles s’inscrivaient les diplômes. À l’issue de discussions nourries, le jury – dont faisait partie Intramuros— a choisi de récompenser Charlotte Gofette pour sa réflexion menée autour du vent « seul élément en continuité physique avec notre corps » dans une perspective de rendre tangible son expression dans l’espace urbain. La lauréate reçoit une bourse d’aide à la création de la Fondation Crédit Agricole Loire-Haute Loire d’un montant de 3000 euros. Elle bénéficiera également d’une exposition à la Galerie Surface de Saint-Etienne, qui valorise le travail de designers dans le cadre d’événements et d’expositions.
Des projets de diplômes variés et pointus
Le jury a également souhaité décerner un « coup de cœur » au travail de Charlotte Marx baptisé « Apparitions », qui s’intéresse à ces espaces d’attente et de contemplations tels que « la salle d’attente, lieu des manifestations des apparitions lumineuses, le hall d’entrée de l’hôtel, où les ombres semblent sortir du rêve, le cabanon du pêcheur, propice aux reflets, le sentier de montagne où le paysage s’encadre, la cabine de train, point de vue de la lumière en mouvement.» En effet, extrêmement variés, les projets de diplômes de cette promotion dévoilaient une volonté d’interroger par la démarche design le champ social (interrogation d’un processus participatif, retranscription d’objets conçus en milieu carcéral, rituels du deuil, militantisme…). Ils portaient aussi bien sur un décryptage/décodage des fake news, l’invention d’un langage associant une pierre à un mot, pour littéralement composer des poèmes sculpturaux.
D’autres proposaient en lien avec des urbanistes la détermination de pièces de mobilier urbain pour revaloriser certaines promenades oubliées de la ville, en prenant garde de bien s’inscrire dans le cadre végétal et de préserver ces îlots de quiétude, ou réinterroger les processus de végétalisation de la ville. La promotion interrogeait aussi les conditions de la prise de parole en public dans les milieux scolaires et universitaires, cherchaient une réponse au fidgeting, ces mouvements instinctifs que l’on fait pour nous concentrer.




L’exposition « Round 5 » présente l’ensemble des projets de diplômes de la promotion 2020, jusqu’au 29 août, à la Cité du design de Saint-Etienne. Le site de l’école rassemble aussi ces travaux ici.

À l’occasion de la réouverture des lieux culturels, l’exposition « Matières à l’œuvre- matière à penser, manière de faire » est prolongée jusqu’au 9 juin à la Galerie des Gobelins. Une occasion de voir une cinquantaine de pièces d’exception.
Initialement prévue pour les Journées européennes des métiers d’art en avril, l’exposition « Matières à l’œuvre – matière à penser, manière de faire » rassemble à la Galerie des Gobelins une cinquantaine de pièces extrêmement variées réparties autour de trois thématiques : « Matières, sources et ressources », « Matières hybrides, augmentées, transformées, recyclées » et « Matières à rêver ».
Toutes les œuvres présentées ont été réalisées par des créateurs français et mettent en avant un savoir-faire d’excellence. Au fil du parcours, on retrouve avec plaisir des pièces d’exception d’éditeurs comme Atelier SB26 — avec une superbe table et lampe à poser – ou d’artisans comme Creanog, qui expose un sublime coffret réalisé pour la Villa Cavrois. Parmi les exposants labellisés EPV, on notera aussi la présence pour le verre de Bernard Pictet et pour le métal d’Atelier Pouenat.
L’exposition offre bien entendu son lot de découvertes, avec notamment le très étonnant bahut d’ARCA Ebénisterie, conçu par Steven Leprizé et réalisé en WooWood , une technologie qui associe de la marqueterie à un revêtement textile qui lui donne une souplesse très intrigante. Pour le travail de la matière, on retient aussi les recherches de Jeanne Guyon et sa suspension Pinto composées de lièges et de faïence de terre local, les suspensions en verre marin de Lucile Viaud, et les transformations surprenantes de William Amor.
Jusqu’au 9 juin.
Ouverture du mardi au dimanche de 11h à 18h,
Réservation obligatoire sur le site www.journeesdesmetiersdart.fr,
42 avenue des Gobelins 75013 Paris





Au musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne, l’exposition « Déjà-vu ! le design dans notre quotidien » propose une sélection de pièces de mobilier et d’objets des années 50 à nos jours. Le grand public reconnaîtra avec plaisir certaines icônes du design, et retrouvera avec plaisir des objets usuels, qui ont vraiment fait partie du quotidien de plusieurs générations. La commissaire Imke Plinta propose une scénographie aérée, qui permet de bien tourner autour des pièces , le plus souvent exposées à même le sol.
Comme elle nous l’indique immédiatement lors de la visite, Imke Plinta n’est « ni historienne de l’art, ni designeuse de produits ». Designer graphiste, elle a beaucoup travaillé avec Ruedi Baur, et explore dans ses travaux l’inscription « du design dans un contexte. » Cette exposition » Déjà-vu ! » est née d’une rencontre avec Aurélie Voltz, directrice du musée, qui a à cœur de valoriser l’une des collections design les plus importantes de France.
Au fil de l’exposition, le choix des pièces et de la mise en scène montre combien le design répond à des besoins et traduit les évolutions sociétales. Comme un écho à la période sanitaire actuelle, le parcours démarre sur un ensemble conçu par Jean Prouvé et Jules Leleu pour un sanatorium de Savoie pour des malades atteints de la tuberculose : la commande de l’époque voulait que le mobilier respecte des normes d’hygiène, robustes, et reproductible en série à faible coût. La réponse des concepteurs portera sur un ensemble en bois et métal.

Jules-Émile Leleu, Mobilier d’une chambre du sanatorium Martel-de-Janville, 1934, tôle pliée, soudée et laquée, bois, textile, éditeur : Ateliers Jean Prouvé, Nancy (France), collection MAMC+
Anonyme, Téléphone C.I.T, vers 1937, résine, collection MAMC+
Aldo Magnelli, Adriano Magnelli, Machine à écrire MP 1, 1932, métal, éditeur et fabricant : Olivetti Spa, Ivrée (Italie), collection MAMC+
Vue de l’exposition Déjà-vu. Le design dans notre quotidien au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, jusqu’au 22 août 2021.

La première salle est dédiée à l’habitat dans son ensemble, notamment documenté par un reportage photo de l’entre-deux-guerres sur une cité ouvrière, qui témoigne des effets d’une poussée démographique et d’une crise du logement, puis de la construction des grands ensembles qui démarrent dans les années 50. A noter pour le visiteur qui a un peu de temps : un film revient sur la promesse d’une vie nouvelle, à travers les logements à venir des villes modernes, conçus dans l’esprit de la Charte d’Athènes sous l’égide de Le Corbusier.
De la politique du logement à l’aménagement d’intérieur
Le parcours se poursuit en abordant dans l’effort de reconstruction la conception du mobilier pour les nouveaux logements. On y retrouve notamment un important focus sur le travail de Michel Mortier, membre dès 1952 de la société des artistes décorateurs. Au sein de l’agence de Marcel Gascoin, il mène une réflexion autour du précepte « le contenant doit s’adapter au contenu ». Il part ainsi de l’usage : la fréquence d’utilisation des objets pour déterminer leur placement et ainsi dessiner le mobilier d’une façon très rationnelle. A côté de prototypes sont exposés des dessins avec des collages des gouaches, qui témoignent aussi des procédés de travail de l’époque.

Michel Mortier, Bahut suspendu, 1958, panneaux de bois plaqués en merisie, éditeur : Dassas (France), collection MAMC+
Michel Mortier, Sans titre, encre sur calque, vers 1958, collection MAMC+
Michel Mortier, Fauteuil, chauffeuse et chaise, série MP 2, hêtre massif, multipli et polyéthylène, éditeur : Maison française, Rennes (France), collection MAMC+
Déjà-vu. Le design dans notre quotidien au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, jusqu’au 22 août 2021.
Des artistes décorateurs aux designers
Du Salon des Arts Ménagers à Prisunic, de l’Union des Artistes Modernes aux designers « pop », en passant par Pierre Paulin, Raymond Loewy ou le groupe Memphis, la troisième salle l’exposition s’intéresse aux bouleversements du quotidien des Français : parallèlement aux évolutions des matériaux, des techniques, et des aspirations de la société, le design pénètre le quotidien avec la proposition d’objets et de mobilier à l’esthétique nouvelle. Comme l’explique Imke Plinta, » on aborde aussi l’habitat pièce par pièce, et non plus dans un concept global, on devient plus individuel ». Entre design pop et esthétique industrielle, le visiteur circule autour d’objets iconiques comme le Tam-Tam conçu par Henry Massonnet, et les collections de Prisunic – sous la direction artistique de Jacques Putman – auxquelles participent de jeunes créateurs de l’époque, à l’image du lit de Marc Held. » Pour le consommateur, se meubler devient aussi banal que s’habiller. »

Le quotidien est aussi bouleversé dans l’espace professionnel par les évolutions technnologiques et l’arrivée de nouveaux outils. A l’image de la « Programma 101 » d’Olivetti, qui est l’exemple d’un ordinateur pouvant être posé sur un bureau, et dont le design a été confié à Mario Bellini. Pour l’anecdote, il est aujourd’hui difficile d’imaginer combien cette machine, utilisée dès les années 60 par la NASA, fait partie des « outils » de la conception du programme d’Apollo 11.

Charles & Ray Eames, Chaise La Fonda, 1961, résine polyester insaturée renforcée de fibres de verre (GUP) et revêtement textile, éditeur Herman Miller Inc., Zeeland (Etats-Unis), collection MAMC+
Sur la table :
Mario Bellini, Ordinateur personnel Programma 101, 1969, métal et acrylonitrile butadiène styrène (ABS), éditeur Olivetti Spa, Ivrée (Italie), collection MAMC+
Joe Colombo, Lampe KD29, vers 1967, acrylonitrile butadiène styrène (ABS) et polyméthacrylate de méthyle (PMMA), éditeur Kartell, Noviglio (Italie), collection MAMC+
Dans cette évolution de « l’esthétique industrielle » vers le design, les années 80 sont marquées par le groupe Memphis, à qui est dédié une section de l’exposition, et qui rapporte ces propos d’Andrea Branzi : « Avec Memphis, nous avons trouvé un mode d’organisation et de production qui nous a permis de brise rle rapport normal entre design et industrie et de mettre l’industrie au service des designers, au lieu d’être nous-mêmes au service de l’industrie. » Une approche ludique, qui ouvre les champs de la création : comme le dit Imke Plinta » le design est conçu comme une boîte à jeux et à outils ».
Le design et l’art ménager
Le parcours fait aussi la part belle à l’apparition d’objets ménagers. Comme le rappelle Imke Plinta : « La société a connu un véritable changement de mode de vie. De l’immédiat après-guerre aux Trente Glorieuses, c’est une transformation radicale qui s’est opérée dans l’habitat — d’un point de vue architectural —, et dans les intérieurs. Cette période est aussi celle où les femmes ont commencé à travailler en dehors du foyer, d’où l’apparition d’objets ménagers qui avaient pour but de faciliter leur vie. Bien sûr aujourd’hui nous ne l’interprétons pas de la même façon, mais cette “libération féminine” était à l’époque un véritable argument commercial.»
Le visiteur retrouve ainsi toute une collection d’objets qui lui sont à nouveau familiers, dans cette idée de « déjà-vu ». Une série de fer à repasser démontre des changements des formes, de poids, mais aussi l’ajout de fonctions, avec notamment le premier fer à repasser de voyage, pliable, réalisé par Pierre Paulin. L’évocation de la cuisine de Francfort est aussi l’occasion d’aborder la rationnalisation de cette pièce et son évolution, à travers des espaces de travail toujours plus fonctionnels, le développement d’objets électroménagers, depuis l’évolution des machines à café jusqu’aux robots mixeurs.
Parallèlement l’exposition propose deux clins d’oeil de ces objets si liés à notre quotidien. D’un côté, une référence à l’évolution technologique présente différents modèles, depuis le Minitel à l’ordinateur portable, dans des mises en scènes qui rappellent les dispositifs du télétravail actuel. De l’autre, une exposition de chaises emblématiques rappelle au public combien elles sont familières et représentatives d’époques. On y retrouve la Chaise 14 de Michael Thonet, la Superleggera de Gio Ponti, le fauteuil Plastic DAW des Eames, la Chaise empilable de Jasper Morrison…
La dernière salle porte sur des expérimentations menées avec les étudiants de l’ESADSE et de l’isdaT.

Anonyme, Moulin à légumes Moulinette, 1935, aluminium et bois laqué, éditeur Moulinex, Courbevoie (France), collection MAMC+
Anonyme, Machine à café ATOMIC, 1954, métal, matière plastique, éditeur Novate, Milan (Italie), collection MAMC+
Anonyme, Moulin à café, vers 1950, métal et résine phénol formaldéhyde (PF), éditeur Alexanderwerk, Remscheid (Allemagne), collection MAMC+
Jean Parthenay, Cafetière Moka-SEB, vers 1960, acier inox et matière plastique, éditeur Groupe SEB, Ecully (France), collection MAMC+
Richard Sapper, Cafetière MAGNUM 9090, 1970 – 1979, acier inoxydable, éditeur Alessi, Crusinallo (Italie), collection MAMC+

Vues de l’exposition Déjà-vu. Le design dans notre quotidien au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, jusqu’au 22 août 2021.
«Déjà-Vu ! le design dans notre quotidien »
jusqu’au 22 août
Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne

Le Tripostal à Lille prolonge jusqu’en novembre l’excellente exposition « Colors, etc. » co-organisée avec le Musée du Design de Gand. Le parcours orchestré sur tous les espaces du bâtiment interroge notre relation à la couleur, au gré d’installations immersives d’artistes contemporains et d’expérimentations de designers. Il se termine dans une enquête passionnante sur le travail de la couleur du peintre Van Eyck, mise en scène dans une « Pigment Walk » comprenant plus de 100 objets.

Ressentir, entendre, explorer, interroger la couleur… c’est le parcours que propose la commissaire Siegrid Demyttenaere au Tripostal, en collaboration avec Sofie Lachaert pour la dernière partie de l’exposition.
Plusieurs artistes et designers ont été invités à créer des installations in situ afin d’explorer les relations des 5 sens avec la couleur. Avant tout sensoriel, le parcours se veut ludique pour le grand public tout étant très riche en informations sur les recherches actuelles pour qui souhaite approfondir le sujet. Entre effets sur le psychisme et recherche de biomatériaux, le propos de la commissaire est de montrer combien la question de la couleur couvre de larges champs d’interventions : « Pour le scientifique, la couleur est un effet de variations spectrales de la lumière visible tandis que le pigment est une coloration de la cellule vivante. L’art et le design se détachent ici de la science. La culture fait face à la biologie. La couleur est une notion psychique, un moyen de communication mais surtout un ressenti. »
Une entrée en matière immersive
Dès l’entrée, Liz West s’empare des colonnes du hall pour les transformer en îlots lumineux successifs, habillés de gaze, de miroirs et de couleurs différentes et pousse le visiteur à s’interroger sur la source lumineuse, et sur l’effet de la perception de l’espace ainsi défini. Plus loin, dans « The Secret of Red», Fernando Laposse interroge l’histoire de la cochenille, à l’origine de la couleur vive d’un colorant lié à la production d’acide carmique. L’effet de la lumière sur la couleur est abordée ensuite en présence des sublimes « cairns » de Dawn Bendick. Ils sont composés de pièces de verre dichroïque, qui a pour particularité de changer de couleur en fonction de la nature de la lumière, et l’artiste interroge ici parallèlement le temps qui passe dans un jeu d’alternance de sources lumineuses différentes, qui reproduit une chronologie du lever et du coucher du soleil.
Projets de recherche
Aux côtés d’autres « experiences rooms », l’exposition se poursuit avec un étage particulièrement consacré aux recherches actuelles. La sélection de projets exposés met en avant des designers à la recherche de solutions, dans des collaborations avec des scientifiques et créateurs d’autres disciplines. Parmi les travaux exposés, le Studio Thus That conçoit notamment des poteries émaillées à partir des oxydes contenus dans la « boue rouge » issue de produits résiduels de l’industrie de l’aluminium et constituée de bauxite.
Christien Meindertsma présente Fibre Market, qui repose sur la technologie Fibresort qui analyse et trie des vêtements en fonction du type de fils qui les compose, pour vérifier la véracité de l’étiquette de composition. Caroline Cotto pour sa part a composé un nuancier réalisé à partir de fragment de coquilles d’oeufs qu’elle a dénichés partout dans le monde, et met en avant la proximité de leurs nuances avec celles la peau. Parallèlement à son travail sur le pigment noir, Hella Jongerius démontre avec The Evening Textile comment créer un large spectre de couleurs à partir d’un nombre limités de fils. Naving G. Khan Dossos a étudié les effets de la couleur à l’hôpital dans le cadre d’ateliers organisés au St Mary’s Hospital à Londres.
De son côté Lynne Brouwer étudie comment la couleur peut aider à contrôler l’inconfort d’une situation en s’intéressant à des lieux aussi divers et difficiles que les crématoriums, les commissariats de police et tribunaux. Le visiteur découvrira aussi des performances de design culinaire de Celine Pelcé, comme une installation saisissante de Penique Productions qui propose une immersion particulière dans un jaune chaleureux à travers une forme de sculpture à vivre.
L’enquête mystique
La dernière partie de l’exposition s’ouvre sur une installation de Studio Plastique présentant l’histoire de la couleur bleue à partir de panneaux de verre coloré d’un ton bleu particulier, d’importance historique, à l’image d’une frise chronologique en verre. Une belle introduction à la promenade autour de l’univers des couleurs de aménagée autour de l’univers des couleurs de Van Eyck, en s’appuyant sur l’analyse de 13 détails de L’Agneau mystique. À chaque détail est associé un groupe d’œuvres qui reprennent une couleur déterminée dans le retable. Une mise en perspective dans une « Pigment Walk » orchestrée avec la présentation de créations de plus de 100 designers et artistes, qui valorisent bien évidemment une expression de ces couleurs sélectionnées, mais aussi et surtout interrogent les notions de symbolique, de savoir-faire, de transparence, de rendus de matières…
Un jeu d’enquête et d’observation qui fait slalomer le visiteur autour de créations entre autres de Ettore Sotsass, de Konstantin Grcic, des frères Bouroullec, de Patricia Urquiiola du Studio Maarten, de Nendo, de Truly Truly… Juste passionnant !
« Colors, etc. » Jusqu’au 14 novembre 2021, Tripostal, Lille
A voir également à proximité « Young Colors », exposition rassemblant des jeunes artistes récemment diplômés, jusqu’au 4 juillet, Institut pour la photographie et Eglise Sainte-Marie-Madeleine, Lille









L’événement UPERNOIR est une invitation à explorer le Pas de Calais et ses curiosités, à travers des virées inattendues autour du Louvre-Lens, qui ont pour fil conducteur la couleur noire, un noir dans tous ses états.
Avec UPERNOIR, c’est ce territoire post-industriel, bassin minier inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et ses capitales régionales (Lens, Béthunes, Arras, Douai, St-Amand-les-Eaux, Valenciennes) qui révèle toute son authenticité, sa spécificité et sa créativité, en misant sur la culture pour imaginer son développement économique et son avenir.
Destination inédite majeure pour cette fin de printemps où le besoin d’aventures et de liberté se fait irrésistiblement sentir, UPERNOIR offre des parcours culturels, touristiques, sportifs et culinaires afin d’explorer le meilleur, le « uper » du Nord, porté par les valeurs humanistes, créatrices de rencontres et d’émotions de tous ses acteurs.

Cette lampe photophore « LUEUR » intègrera la gamme des produits ALL (Autour du Louvre Lens).
Une itinérance douce à vélo – l’expérience UPERLOOP – à la découverte d’incontournables expositions UPERCULTE proposées par Le Louvre-Lens avec « les Tables du Pouvoir – une histoire des repas de prestige », par le Centre Minier de Leuward qui fait la part belle aux designers Camille Khorram et Jean-Baptiste Ricatte et leur lampe de mineur céramique, ou encore par la Cité des Électriciens de Bruay-la-Buissière où philosophes, architectes et designers invitent au design collaboratif autour de la brique (cf Intramuros #208)… pour une offre généreuse s’appuyant sur le terroir local, le street-art et des moments de partage.
Or, ce n’est pas un hasard, si, dans notre culture les partages s’effectuant autour de la table, l’expérience UPERMIAM vient lier ce tout, et que les designers culinaires Marc Brétillot et Marion Chatel-Chaix ont travaillé à déployer des concepts d’offres alimentaires spécifiques pour pique-nique et vente à emporter venant agrémenter les virées, ou devenant l’objet même de ces virées !
Cherchant à définir le goût du noir qui nous ramène à l’origine même de la transformation des ingrédients, les designers ont eu à cœur de rencontrer la quarantaine d’artisans de métiers de bouche et de mixer les pratiques afin de créer des synergies. De cet imaginaire chromatique, les produits emblématiques locaux se revisitent en expériences culinaires ; au programme, Freet’Art avec customisation de baraque à Frites par Oak Oak, Rando 3B « Bicyclette, Brasserie, Barquette de frites » ou Rando Pique-Nique de Chefs…
Point d’orgue de l’événement, le goûter de clôture rassemblant artisans, producteurs et restaurateurs, le dimanche 27 juin au Parc d’Ohlain, imaginé comme une véritable fête où chaussettes et lunettes noires seront de rigueur !
Du 28 mai au 27 juin 2021
Tous les circuits, événements et inscriptions via le site : www.upernoir.fr






Après la confirmation officielle du gouvernement d’un programme de réouvertures par étapes des foires et salons français, Maison&Objet confirme la tenue de son salon du jeudi 9 au lundi 13 septembre, à Paris Nord Villepinte, en synergie avec Paris Design Week, du 9 au 18 septembre.
Dans un communiqué, Philippe Brocart, directeur général de Maison&Objet, confirme ce jour la tenue de l’édition de septembre de l’événement : « Afin de confirmer définitivement l’édition de septembre 2021, nous attendions avec impatience le feu vert du gouvernement français. C’est désormais officiel, les foires et salons pourront de nouveau se tenir dès le 30 juin 2021 et cela sans limite de jauge. Nous sommes donc en mesure d’annoncer que les professionnels pourront enfin se retrouver dès le jeudi 9 septembre à Paris, dans le respect de toutes les mesures de sécurité sanitaire imposées par les autorités. La mise en place d’un pass sanitaire, exigé à date par le gouvernement, nous semble être de nature à rassurer l’ensemble des participants, d’autant plus si ce principe était déployé à l’échelle européenne. »
En 2020, dans le contexte de crise sanitaire, M&O a expérimenté sur sa plateforme MOM (Maison & Objet and More) divers formats digitaux pour maintenir le lien entre marques et acheteurs : ils annoncent à ce jour plus de 2 000 marques abonnées qui sont en relation permanente avec 220 000 acheteurs et prescripteurs, utilisateurs de la plateforme, dans le monde entier. Et c’est fort de cette expérience que les organisateurs ambitionnent une édition renouvelée en septembre autour d’une déclinaison In / On / Off.
Maison&Objet « In » : la force du présentiel
À ce jour les organisateurs précisent que plus de 1500 marques ont d’ores et déjà confirmé leur présence sur l’édition de septembre, témoignant du besoin pour les professionnels, de continuer à se rencontrer en « présentiel » parallèlement à l’appropriation accélérée par la pandémie de toutes les possibilités d’échanges en ligne. 93% des visiteurs réguliers confirmaient déjà, dès le lendemain des annonces du gouvernement français, leur intention de venir au prochain salon au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte (cf étude en ligne Maison&Objet, administrée du 30 avril au 3 mai 2021).
Maison&Objet « On » : la force du digital
Lancée en 2016, la plateforme MOM a joué un rôle décisif dans le maintien de l’activité en 2020, et est aujourd’hui l’un des rouages essentiels de la structure de l’événement. Une articulation est donc imaginée avec le salon physique : Par exemple, les marques exposant sur le salon pourront diffuser sur MOM des vidéos de leurs collections captées avant le salon ou sur leur stand pour toucher une clientèle de grand export qui n’aurait pu se déplace et de continuer les rencontres avec le monde entier au-delà même de l’événement. Parallèlement, les réseaux sociaux relaieront l’actualité des exposants, les événements de la plateforme digitale et du off.
Maison&Objet « Off » : Paris Design Week
Fort du succès de fréquentation de 2020, du développement de nouvelles formes de rencontres, Paris Design Week 2021 concentre plus que jamais les attentions, avec un programme toujours plus riche , autour d’un public hybride, conjuguant professionnels et grand public. Une opportunité pour certaines marques de présenter, dans leur showroom ou galerie, leurs nouveautés, et pour des lieux de références comme La Sorbonne, la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, les Archives Nationales ou encore le Musée Carnavalet de se faire l’écrin d’installations et de promouvoir des jeunes créateurs.
Maison&Objet, du jeudi 9 au lundi 13 septembre
Paris Design Week, du 9 au 18 septembre

Et si le Land Art s’installait en pays impressionniste, endroit qui a inspiré nombreux artistes comme Monet, Renoir ou encore Braque? Pour cette première édition du festival « Grandeur Nature », Varengeville-sur-Mer met en lumière la nature avec un parcours de Land Art créé par quatre artistes dans le cadre de la programmation « Normandie Impressionniste ».
C’est sous la houlette de deux commissaires d’exposition, Sylvie Cazin et Emmanuelle Halkin que s’articule ce circuit d’installations dispersées dans le village. Les deux co-commissaires ont sélectionné ceux qui correspondaient le plus au cahier des charges établi qui incluait notamment le potentiel varengevillais, la couleur, le paysage dans lequel l’œuvre s’inscrit ou le choix des matériaux utilisés. La puissance du mouvement Land Art est sans conteste son côté éphémère. Ce type d’art n’existe pas originellement pour être vendu, mais pour être vécu.
« Damier » de Michèle Trotta

Destinée à disparaître avec le temps, l’installation « Damier » de Michèle Trotta est une collecte de morceaux de nature méticuleusement déposés au pied d’un poirier en fleurs. Chaque parcelle est une accumulation d’éléments qui répertorient ce territoire entre terre et mer. Des seiches au lin, en passant par les champignons ou les pommes pourries, Michèle Trotta reconstitue une autre syntaxe qui fait écho aux haïkus du Japon, pays de grande influence pour elle. « Je ne sais pas ce qu’est la nature. C’est trop grand pour moi ! ». Elle questionne notre relation à la nature par le biais de l’Arte Povera, sa palette de couleur se forme au gré de ses promenades où elle glane ce qui est presqu’invisible aux yeux des autres.
« Astre Impressionniste » de Sylvain Ristori

Moins périssable, « Astre Impressionniste » du sculpteur Sylvain Ristori découle d’un processus de transformation. Sa sphère en chêne massif de 3m de diamètre, posée dans une pâture, est construite sur une structure en tiges filetées. C’est un ancien crevettier de 7m, « déchiré » à la pelle mécanique, qui a servi à la réalisation de son œuvre. « Il a navigué pour nourrir de nombreuses personnes et symbolise la dimension poétique du voyage de la matière. »
« Lumière » de Thierry Teneul

Chaque artiste a choisi son emplacement. Thierry Teneul s’exprime dans différents lieux depuis plus de trente ans. Il a pris le parti d’assembler « Lumière », un soleil fait de branches de tilleul récupérées après que la mairie ait fait élaguer ceux de la commune, sur le bord d’une route. En souvenir d’une éclipse de soleil à laquelle il a assisté à Varengeville et en hommage aux soleils de Monet, l’artiste a cherché le spot idéal pour observer le coucher de l’astre. « Le jeu consiste à attendre que le soleil descende au travers de la sculpture. »
« Limites indéfinies » d’Erick Fourrier

Quelque peu outsider, Erick Fourrier a imaginé « Limites indéfinies », un cadre de 6m sur 4m réalisé en palettes de bois et recouvert de formes de lombrics en bois brûlé. Érigé face au cimetière marin dans lequel Braque est enterré, ce cadre est une allusion à ceux qui ont fait la réputation de la commune. « Lorsque je travaille la palette de livraison, très reconnaissable, je ne cherche pas simplement à démontrer qu’en travaillant des déchets, on développe une conduite verte, je laisse au spectateur la possibilité d’y lire les questionnements d’un monde en perpétuel mouvement. » Les visiteurs peuvent monter dans ce cadre ou admirer deux paysages, l’un face à la mer, le second face à la terre.
Ces œuvres, remplies de poésie, répondent à la mixité du territoire de Varengeville et révèlent la beauté de notre monde de plus en plus menacé. Ces Land artistes créent pour tout le monde dans et avec la nature.
Festival Grandeur Nature, jusqu’au 24 octobre 2021 à Varengeville-sur-Mer (Seine Maritime)

À la suite de la démission de Claudio Luti annoncée la semaine dernière, les organisateurs du Salon du meuble de Milan ont assuré le maintien de l’événement en septembre. Le successeur à la présidence n’a pas encore été nommé. Pour les dernières informations, Claudio Feltrin, président d’Arper, reste à la présidence de FederlegnoArredo, et Gianfranco Marinelli maintient la présidence de Federlegno Arredo Eventi, la société qui organise le Salone.
Une décision douloureuse : après deux mandats, Claudio Luti a annoncé la semaine passée sa démission de la présidence du Salon de Milan.
Ce jeudi, un communiqué des organisateurs de l’événement majeur du design visait à rassurer le secteur en affirmant que la 59e édition du salon du meuble de Milan se tiendrait bien cette année en septembre 2021 du 5 au 10 septembre à Rho Fiera Milano. L’événement sous une forme totalement innovante permettra aux sociétés proches de leur marché de garder un contact avec leurs distributeurs et leurs aficionados.
Après des débats internes sans fin et houleux, la relance de l’économie italienne est apparue comme une priorité et le soutien du nouveau gouvernement est essentiel dans cette direction. Le plan 2021 présenté en conseil des ministres, partagée par toutes les institutions territoriales et les partenaires du salon Fiera Milano reconnaît l’importance du salon du meuble de Milan pour le tissu financier et social de l’Italie. Le salon exposera les nouveautés des marques sur les 18 derniers mois dans le respect des règles sanitaires exigées par la pandémie de la Covid-19 dont l’Italie a particulièrement souffert.
Le rendez-vous du 5 septembre peut donner une nouvelle dynamique à la profession et réinstaller le salon de Milan comme l’événement majeur de la profession du design. Gianfranco Marinelli, le président de FLA Eventi SpA a remercié le Président de la République Sergio Mattarella et le président du conseil des ministres pour leur soutien. Il remercie également le nouveau président de FederlegnoArredo, Claudio Feltrin, le président d’ Arper. qui annonce que le salon va dorénavant opérer en synergie avec la ville de Milan pour qui le salon est le seul moyen de briller à une échelle internationale.

Comme tout retail non essentiel, la célèbre marque Louis Vuitton doit s’adapter aux restrictions en vigueur imposée par la crise sanitaire. Ainsi, choisit-elle de présenter l’une de ses activités, celle d’éditeur d’ouvrages de luxe, en renouvelant le concept du pop up initié en 2019 par le directeur artistique Virgil Abloh.
Dans l’écrin de la boutique de St Germain-des-Prés, l’espace lumineux et aéré a été repensé afin de proposer une librairie éphémère haut de gamme. Sur les étagères élégantes sont exposées les collections colorées des éditions Louis Vuitton, qui depuis plus de vingt ans, ont élargi leur catalogue d’une centaine de titres, dont trois collections conçues pour le voyage, City Guide (guides), Travel Book (carnets de dessins) et Fashion Eye (albums de photos).
Une large sélection de livres d’auteurs est également présentée autour des thèmes vecteurs de la marque, tels que l’Art de vivre, la mode, la photographie, les Beaux-arts, l’architecture ou le design tandis que les éditions luxueuses d’artistes, numérotées et limitées, réalisées avec les artisans et imprimeurs de renom, sont consultables sur les tables pliantes évocatrices de l’esprit de la maison. Dans l’esprit d’un salon particulier, la librairie éphémère a aménagé un coin confortable pour y accueillir ses clients ; elle met en exergue quelques pièces phares des Objets nomades de la collection Art de vivre de Louis Vuitton : le sofa rouge vif Diamond de Marcel Wanders, sur les étagères la lampe en verre soufflé et cuir de Barber&Osgerby et le tabouret en cuir de l’Atelier Oï et, comme il se doit, les célèbres malles en cuir griffées, devenues les icônes d’un art de vivre à la française.
Rien n’est laissé au hasard chez le géant du luxe qui cultive les valeurs littéraires transmises par le petit-fils du fondateur, Gaston-Louis Vuitton. Ce dernier, féru de littérature et de beaux-livres, a conçu pour ses clients écrivains, les malles bibliothèques ou les boîtes pour les machines à écrire, et en 1914, il a ouvert un salon de lecture et de correspondance sur l’avenue des Champs Élysées. Aujourd’hui la librairie éphémère Louis Vuitton confirme son ancrage dans la vie culturelle du quartier rive gauche et perpétue la fibre éditoriale, ADN de la marque, en organisant des signatures et dédicaces d’écrivains.
Boutique Louis Vuitton Saint-Germain-des-Prés
Ouverte du lundi au samedi
10h-18h
6 Place Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris.


Du 7 au 28 septembre 2021, France Design Week se fera l’écho sur tout le territoire français de la vivacité et diversité du design. Forte de son succès mené dans des conditions extrêmement particulières, cette deuxième édition monte en puissance en rayonnant également à l’international. Intramuros rejoint naturellement l’équipe de partenaires de l’événement.
Pour une première édition organisée en pleine crise Covid-19, la session de septembre 2020 a tenu avec mérite les engagements des Assises internationales de décembre 2019, et surtout, a réalisé le challenge de mobiliser et fédérer les acteurs du design sur l’ensemble du territoire. Il était temps, tant le secteur du design a besoin de faire valoir sa spécificité et sa diversité pour se developper, trouver des financements, intégrer davantage des champs stratégiques.
Coordonnée par l’APCI – Agence pour la Promotion du Design – des structures de promotion du design de chaque région française sont rassemblées afin de constituer le comité d’organisation de France Design Week. Cette trentaine d’experts du design, représentants de leur région et rassemblant l’écosystème du design sur leur territoire, sont actifs au quotidien pour mettre en avant l’intérêt du design et sa valeur ajoutée. En connaissant mieux que personne le terrain sur lequel ils opèrent, ils sont de fait des interlocuteurs privilégiés pour les participants à France Design Week, afin de proposer une programmation locale synchronisée.
Déposez vos projets France Design Week avant le 24 mai
Pour cette deuxième édition, les acteurs du design sont invités à déposer d’ici le 24 mai leurs propositions pour faire labelliser leurs projets via : ce formulaire. Elles seront examinées par le comité d’organisation coordonné par l’APCI.
Les partenaires de France Design Week
STRUCTURES TRANSVERSALES
• Relations écoles de design : France Design Education
• Acteur national : Institut Français du Design
• Web : Groupe LinkedIn « Les Designers français »
STRUCTURES REPRÉSENTANTES PAR RÉGION, FÉDÉRANT LES ACTEURS DE LEUR TERRITOIRE
• Auvergne-Rhône-Alpes : Cité du Design, Designers +, Lyon Design
• Bourgogne-Franche-Comté : ARCADE Design à la campagne
• Bretagne : L’eclozr (Design Lab Bretagne)
• Centre-Val de Loire : Valesens
• Corse : Territoires Design
• Grand Est : Association Innovation Design et Expérience (IDeE), ACCRO
• Hauts-de-France : lille-design
• Ile-de-France : Ateliers de Paris, Paris Design Week
• Normandie : Design!r
• Nouvelle-Aquitaine : ADI Nouvelle-Aquitaine, Fédération des designers en N-A (FDNA)
• Occitanie : Design Occitanie
• Pays de Loire : Advanced Design, École de design Nantes Atlantique, Samoa

Toujours à la recherche de nouveaux talents , Bolia organise depuis 2007 ses Design Awards. Le vase Bronco, la table basse Latch, et le canapé architectural Pebble sont tous trois nés de ce concours international. Pour cette nouvelle édition, les projets sont à soumettre avant le 19 avril 2021.
Les Bolia Design Awards se tiendront au printemps. La marque danoise invite les nouveaux talents passionnés, venant de tous horizons, à soumettre leurs projets avant le 19 avril 2021. Avec un impératif : présenter des projets s’inscrivant dans les valeurs de durabilité de Bolia : Les propositions devront être intemporelles en termes d’identité, d’expression et de forme, mais aussi garantir une longue durée de vie et se composer de pièces interchangeables.
Le premier prix consiste en une dotation de 50 000 couronnes danoises (6 700€). Pour le prix du public, d’une valeur de 25 000 DKK (3.350€), le jury sélectionnera huit finalistes qui seront départagés par le public sur le site de la marque. Enfin, le prix de la durabilité, d’une valeur identique au prix du public, récompensera un design imprégné de durabilité jusque dans ses moindres détails.
Les participants ont jusqu’au 19 avril 2021 pour soumettre jusqu’à trois designs différents. Il leur faudra présenter leur(s) projet(s) sous la forme de dessins, croquis ou modèles 3D, accompagnés d’un texte expliquant la genèse de leur idée, le choix des matériaux, ainsi que la façon dont ce ou ces designs s’inscrivent dans l’univers scandinave de la marque.
Pour participer, inscrivez-vous sur la page dédiéé du site de Bolia.
Les gagnants seront annoncés le 21 mai 2021. Ils seront sélectionnés selon des critères incluant la durabilité, l’utilisation de matériaux certifiés et de méthodes de production alternatives. Les pièces devront également se distinguer par une identité claire, une fonctionnalité et une créativité certaines.

Les Franciscaines sont censées ouvrir leurs portes au public le 21 mars et annoncer un printemps culturel à Deauville. Rénové par Alain Moatti et son équipe, cet ancien couvent se veut reconverti en lieu hybride : un rendez-vous chaleureux où l’on vient flâner, boire un café en consultant des livres, et un site événementiel, entre musée du peintre André Hambourg et collections de la ville, expositions temporaires, conférences et concerts. Cet espace traverse les époques avec simplicité, par un aménagement bien pensé et une fluidité dans la circulation des espaces.

Comme les lieux naturellement chargés d’histoire, le couvent des Franciscaines de Deauville est riche en aventures humaines. À l’origine de sa création, en 1875, deux filles de marin décident de financer un orphelinat. Elles en confient la gérance à deux sœurs franciscaines, qui finiront y établir une congrégation. Bien plus tard, les bâtiments accueilleront un dispensaire, puis une clinique, un lycée technique… jusqu’au projet culturel d’aujourd’hui, qui allie médiathèque, musée et salle de spectacle.


Ce projet résulte de deux démarches concomitantes : en 2011, la famille du peintre André Hambourg décide de donner ses œuvres à la ville pour en faire un musée, tandis que la trentaine de sœurs qui résident encore aux Franciscaines cède le bâtiment à la ville pour s’installer juste à côté. La conjugaison de cette donation et de cet espace libéré va déterminer le caractère hybride du programme, dans un partage d’objectifs inscrits dans un même site : musée dédié au peintre, valorisation du fonds iconiques de Deauville, lieu d’exposition temporaire, médiathèque… Cet espace culturel doit être aussi un espace de vie, que les visiteurs, le public puisse s’approprier. Un défi inspirant pour l’architecte Alain Moatti, qui doit ouvrir sur la ville un lieu par nature fermé, et de plus doit composer un projet qui conserve la façade et couvre le patio.
Une lumière tranquille

Pour jouer la carte de l’appropriation du lieu, Alain Moatti cherche à faire dialoguer les époques, et rend les lieux chaleureux par une gestion de la lumière. Le patio recouvert d’une verrière dévoile un nuage sculptural inspiré des œuvres d’André Hambourg, qui multiplie sur les reflets de l’éclairage naturel sur les murs en pierre des alcôves, et fait paradoxalement « rentrer le ciel à l’intérieur » selon l’architecte. Dans les espaces d’exposition, la création de puits de lumière (qui peut être occulté au besoin) renforce la sérénité du lieu, et évite une impression d’austérité qui pourrait habiter les pierres. Si l’espace du musée dédié au peintre commence par un premier étage très intimiste, le deuxième étage, qui conjugue lumière naturel et éclairage ciblé, fait respirer l’espace, et rejoint naturellement le secteur dédié aux enfants.


Un espace structuré autour de 5 thématiques
Plutôt que d’opter pour un lieu structuré par fonction (une zone médiathèque, visionnement… ), l’espace s’est ici organisé autour de thématiques où tous les usages sont possibles : lire, se reposer, écouter de la musique, voir une vidéo, découvrir des oeuvres d’art… Ainsi les coursives des deux étages sont divisées en 5 secteurs (Deauville, jeunesse, art de vivre, cinéma et spectacle, cheval). La cohérence de l’ensemble est assurée par une ligne d’étagères tout en circonvolutions, conçue par Alain Moatti pour évoquer un « ruban de la connaissance », qui à la fois servent d’accroches ponctuelles d’œuvres de la collection permanente de la ville, de bibliothèques, de séparateurs d’espace pour définir des zones où se poser. Au-delà d’une couleur signalétique par thème et du mobilier différencié (on reconnaît au passage des collections chez Kristallia, Pedrali, Fatboy…), le choix des matériaux personnalise aussi « l’univers » créé : un revêtement en cuir au mur de l’espace consacré au cheval, une longue « plage » en bois dans la section bien-être qui accueillera aussi des transats…


Entre symboles et traces
À l’extérieur, deux monolithes imposants signalent l’entrée du site : une invitation à venir déambuler dans ce bâtiment autrefois privé, aujourd’hui à usage public. Dans la chapelle reconvertie en salle de spectacle ou lieu de réception, seuls les vitraux racontent l’histoire de Saint François d’Assise. En appui aux conques suspendues, les murs ont été travaillés pour garantir une bonne acoustique. En parcourant le lieu, ce sont les petites arcades conservées ou recréées, qui vont garder la trame de cet ancien couvent. Comme l’exprime Alain Moatti, « ce qui m’intéresse c’est de chercher des figures, retrouver des éléments symboliques qui échappaient aux religieuses : le “nuage“du cloître en est un. On habite dans des lieux reconnaissables, c’est cette couche d’imaginaire que je recherche dans les objets ou figures que je récupère, le dialogue entre les arcades d’époque, qui évoquent le cloître, et leur reprise dans les espaces d’exposition. »




Le programme culturel

Ce partage instinctif de l’imaginaire, qui donne envie de s’approprier un lieu, l’équipe dirigeante des Franciscaines entend bien en faire son credo pour fidéliser des visiteurs, et les impliquer directement dans l’espace pour faciliter la découverte des œuvres disséminées en parties dans un lieu ouvert.
Ici, chacun peut y venir et consulter des livres et différents médias, et un espace fablab accueillera également différents publics. Bien sûr emprunter sous-entend une adhésion mensuelle, et bien sûr les événements font l’objet d’une billetterie. Ce que défend particulièrement l’équipe, ce sont sur les coursives la mise à disposition des consoles numériques en libre service, à partir desquels le visiteur peut projeter des images sur de grands écrans numériques qui viennent habiller le lieu, choisies dans une banque d’images représentatives du fonds des collections. Car ici, avant tout, il s’agit de valoriser et faire connaître les collections, que ce soit celle du musée (donc cédée par la famille …) ou de l’important fond iconographique : dans un principe « d’imaginaire à l’œuvre » qui tient de la « mise en commun ».


Le lieu devrait ouvrir le 21 mars avec pour première exposition temporaire « Les chemins du paradis », comme un clin d’œil à sa mémoire cultuelle. Au regard du superbe catalogue à paraître mi-mars chez Hazan, la programmation rassemblera des œuvres d’époques différentes, d’images pieuses à l’interprétation du thème paradisiaque par des artistes contemporains tels que Bill Viola ou Pierre et Gilles.

Vous êtes étudiant ou diplômé depuis moins d’un an ? Participez à la 8e édition du concours design Gainerie 91, dont Intramuros est partenaire. En relation avec le thème de 2021 « Storytelling : quand le packaging raconte… » , les participants devront traduire l’engagement d’une marque dans un projet en imaginant une expérience nouvelle pour l’utilisateur. Compte tenu du contexte sanitaire, les organisateurs ont revu le planning du cours et ont prolongé le dépôt de candidatures jusqu’au 28 mai.
Partant du principe que « le luxe ne s’achète pas, [qu’]il se vit », le concours design Gainerie 91 propose d’imaginer un écrin, un coffret ou encore un PLV qui raconte l’histoire d’une marque (fictive), qui partage un engagement ou des valeurs, qui facilite la compréhension du produit et son inscription dans l’univers du luxe. Les projets doivent s’inscrire dans l’une des catégories suivantes : horlogerie et joaillerie, parfums et cosmétique, vins et spiritueux, petite maroquinerie. Tous les matériaux sont autorisés et la réalisation d’une maquette ou d’un prototype conseillée. À l’issue du Concours Design Gainerie 91, les projets des gagnants seront produits au sein des entités du groupe Gainerie 91.
Qui peut participer ?
Ce concours est ouvert aux étudiants, jeunes diplômés depuis moins d’un an et résidant en France, qui n’ont pas été en relation professionnelle (stagiaire, apprenti, alternant, collaborateur, partenaire) avec Gainerie 91.
Le premier lauréat repartira avec un chèque de 2500 € (ou au choix, un lot de valeur équivalente), mais surtout la mise en production de sa proposition par leurs unités de production avec 1 an de suivi. Le second nominé se verra attribuer un chèque de 1500 € (ou au choix, un lot de valeur équivalente) et enfin le troisième lauréat pourra compter sur un chèque de 1000€ (ou au choix, un lot de valeur équivalente). Le public pourra lui aussi voter et ainsi attribuer un chèque de 800€ au lauréat qui remportera la meilleure note coup de cœur.
Les dates à retenir :
• Date de fin d’envoi des dossiers : 28 mai 2021
• Date de présélection des projets : 3 juin 2021
• Date de lancement prix du public : 7 juin 2021
• Date de sélection des gagnants au grand jury : 17 juin 2021
• Date de la remise de prix : 16 septembre 2021
Retrouvez toutes les informations sur le concours et sur le dépôt de candidature sur concoursdesign.gainerie91.com
Et télécharger les documents

1er prix et grands gagnants, le duo Céline Vanlaer et Antoine Brachet de l’Ensaama avec l’écrin durable Silo. “Silo conserve au frais les soins et leurs qualités cosmétiques. Contenu et contenant ont une durée de vie prolongée, sans consommation d’énergie, grâce à une technique ancestrale venue du désert. Le rituel de Silo est un intime retour à la terre.”

2e PRIX “COMME DE L’EAU DE ROCHE ” – JEANNE GUIRAUT
“Comme de l’eau de roche se compose de deux blocs de savons parfumés qui se glissent dans une pochette en tissu. À son domicile, le client pourra extraire son parfum et replacer les savons dans leur pochette pour les utiliser comme tels, et prolonger l’expérience avec sa fragrance préférée.”

3e PRIX – “LES PETITS PAPIERS” – NICOLAS BRUNETON
“Ce packaging permettra de découvrir et de comprendre la composition du parfum par un jeu de 12 notes en papiers parfumés consumables. Ce projet s’intéresse à retranscrire l’art de la parfumerie de manière ludique et accessible »

PRIX DU PUBLIC « SUGGESTION USUFRUIT » – QUENTIN LINDNER
“Le concept d’usufruit prend forme à travers un choix de matériaux, savoir-faire uniques et une reconception en profondeur de l’expérience d’usage du packaging. Ainsi, il repense à la place du packaging de luxe pour célébrer et magnifier le parfum.”

Les jeunes artistes diplômés d’écoles d’art en 2020 ont jusqu’au 7 février pour déposer leur candidature à la bourse Horizon. 42 lauréats recevront un bourse de 1500 euros.
Destinée à aider des jeunes artistes diplômés en 2020, qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire, la Bourse Horizon accompagnera 42 artistes, sélectionnés sur des critères sociaux et artistiques. Cette aide d’un montant de 1500 euros est pilotée par Artagon, association d’intérêt général dédiée au soutien, à la promotion et à l’accompagnement des jeunes artistes émergents et des étudiants en école d’art. Elle est également soutenue par la Fondation de France et l’ Association nationale des écoles supérieures d’art et de design.
À noter, cette action s’inscrit dans la continuité du Fonds de soutien pour les étudiants en école d’art mis en place par Artagon en juin 2020, qui a permis le versement d’une bourse d’urgence à plus de 300 étudiants.
Liens utiles
Page dédiée à la Bourse Horizon sur le site internet d’Artagon
Appel à candidatures
Liste des écoles d’art concernées

Le visuel officiel de la Bourse Horizon a été réalisé par la jeune artiste Sara Sadik. Née en 1994, elle vit et travaille à Marseille, et a été diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux en 2018. Son travail a notamment été présenté lors de Manifesta 13 à Marseille en 2020 et au Palais de Tokyo en 2019. Ses œuvres, mêlant vidéo, performance, installation et écriture, portent des voix de la jeune diaspora maghrébine en France et de sa culture, telle qu’elle se diffuse dans la musique, la mode ou sur les réseaux sociaux.
Le visuel officiel de la Bourse Horizon a été réalisé par la jeune artiste Sara Sadik. Née en 1994, elle vit et travaille à Marseille, et a été diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux en 2018. Son travail a notamment été présenté lors de Manifesta 13 à Marseille en 2020 et au Palais de Tokyo en 2019. Ses œuvres, mêlant vidéo, performance, installation et écriture, portent des voix de la jeune diaspora maghrébine en France et de sa culture, telle qu’elle se diffuse dans la musique, la mode ou sur les réseaux sociaux.

Maison & Objet a lancé ses Digital Days : 8 semaines orchestrées autour de thématiques hebdomadaires, alternant présentation de produits et conférences en ligne. Sous le signe d’ “Unexpected Gifts », cette première semaine propose bien sûr une sélection de produits et se terminera par un talk « Imaginer les icônes de demain » avec Guillaume Delvigne et Marc Berthier.
Pendant 8 semaines, sur l’onglet Digital Days de la plateforme MOM de Maison & Objet, sera mis en avant une sélection de marques (que l’on retrouve dans l’espace digital showroom), et de produits. Des rencontres virtuelles viennent compléter ce sourcing en ligne de produits. Ainsi, cette semaine, Vincent Grégoire présentait Takuto Imagawa, directeur de merchandising du concept store Cibone, à Tokyo, et fera découvrir le le 3 février le concept store Homeless, à Hong Kong.
Chaque thématique se clôture avec une conférence en ligne. La première aura lieu ce vendrdi 29 janvier et réunira les designers Guillaume Delvigne et Marc Berthier, et Boris Brault, PDG de Lexon, autour de cette interrogation : “Comment imaginer les icônes de demain”?
La sélection de la 2e semaine sera orientée autour du Trendy Deco. Et la conférence du vendredi 5 février portera sur le marché de seconde main, entre ventes aux enchères et ventes en leasing.
Quelques produits de la semaine

de calcium, et de sodium déposé sur les poils de la brosse à dents au moyen d’une technologie d’avant-garde. Convient aux tout-petits.

il est possible de prendre des notes.

bougies, petites sculptures, vases en papier…
À noter une série limitée en collaboration avec Jaime Hayon.

Dans « Crossing Over », Vincenzo Di Cotiis propose une série de pièces sculpturales,reflets d’une exploration d’un imaginaire urbain. On y retrouve l’obsession de l’architecte et artiste italien pour la recherche de la « parfaite imperfection ». Découvrez l’exposition dématérialisée de la Carpenters Workshop Gallery.
Né en Italie à la fin des années 50, Vincenzo De Cotiis a étudié l’architecture au Politecnico de Milan et a fondé son atelier et sa galerie en 1997. Au fil de ses projets d’aménagement intérieur et de son exploration artistique, il s’est imposé sur la scène internationale par son approche ultra contemporaine du matériau. Sa signature est profondément marquée par une forme de sublimation de la patine, une interprétation de la beauté révélée par le temps. Comme on le constate encore dans cette exposition « Crossing over », il s’est approprié au fil de son parcours nombre de matériaux recyclés, souvent marqués par le temps et l’usure, qu’il réinterprète dans ses créations en leur associant d’autres matières nouvelles et précieuses. Dans sa recherche esthétique de la “parfaite imperfection”, il procède par étapes et strates, en alternant des phases de décomposition suivies de recompositions augmentées.
Parallèlement à cette exposition dématérialisée de la Carpenters Workshop Gallery, « Crossing Over « est présentée jusqu’au 3 juin dans la galerie de Vincent De Cotiis à Milan.


laiton argenté antique, résine, laiton, bois recyclé, bois verni (DC 1413B / 2020)

peints à la main et recyclés. (UNTITLED 5 / 2020)