Septentrion : un numéro d'avril largement consacré au design

Septentrion : un numéro d'avril largement consacré au design

À l’occasion de la nomination de Lille comme capitale mondiale du design en 2020, le  nouveau  numéro de  Septentrion, Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas est largement consacré au design. Une bible qui offre un panorama du design  dans les régions de Flandre, Wallonie, Pays-Bas et France.

Lancée en 1972, Septentrion est une publication en français de l’institution culturelle flamando-néerlandaise Ons Erfdeel vzw. Biannuel, chaque magazine embrasse une thématique déterminée. Sorti en avril, le nouveau numéro de Septentrion est entièrement consacré au design, avec un point sur les tendances fortes : économie collaborative, design et durabilité et architecture belge.

Comme le souligne dès l’édito le rédacteur en chef Luc Devoldere, « Le design est aujourd’hui beaucoup plus qu’il n’a été dans le passé : esthétique et fonctionnel portant la griffe personnelle du fabricant, destiné à une clientèle choisie. Le design contemporain peut tout à la fois embrasser la réalité et la défier. Le design a une vocation sociale, politique et existentielle. »

Et c’est bien ce que les 164 pages qui suivent vont chercher  à illustrer.  On retiendra avant tout l’interview fleuve de l’experte en design  Giovanna Massoni, consultante,  journaliste, commissaire d’expos et qui participe à Lille 2020.  Elle interroge le sens même du design, et les évolutions des pratiques ( « Le design est partout, souvent «invisible»: car le travail du designer consiste à transformer un objet, un contexte, un service en l’améliorant, en plein respect des utilisateurs qui en bénéficieront »). Elle interroge aussi les discours actuels,  avec une vision claire, pragmatique, notamment dans l’importance des enjeux sociétaux et environnementaux : « Depuis 40 ans déjà, on parle notamment du cycle de vie d’un objet, de l’importance de concevoir le produit du «berceau au berceau» et de définir donc en amont son impact environnemental. À l’époque, bon nombre de designers et d’industriels comprenaient déjà ce problème. Aujourd’hui tout le monde cherche l’adhésion à un nouveau programme écologique. Il faut toutefois faire attention. La vie d’un objet, le réemploi, la réutilisation, le upcycling – tous ces mots qui proviennent du champ lexical de l’économie circulaire – ne sont pas des vérités absolues ».

Tout en appelant à être vigilant à la prise en compte des contextes, et  l’importance d’adapter des programmes, des modèles au territoire sur lequel il se situe, que le design avant tout est un domaine qui prend sens et formes dans les échanges, les dialogues, les  ajustements perpétuels,  elle n’hésite pas à mettre en perspective les histoires et cultures et la nécessité de prendre en compte les contextes : « Si on pense au design comme à un milieu de développement économique et industriel, le fait de disposer ou non d’un tissu industriel traditionnel, historique, est essentiel pour la profession de designer. Je constate, en comparant la Belgique à mon pays d’origine, que le tissu industriel italien a généré un tout autre type de designers que ceux présents en Belgique, où la tradition industrielle design n’est pas aussi présente, malgré un passé pourtant relativement florissant. La Belgique a abrité des designers, mais il n’existe pas de véritable  design belge, ni de tradition industrielle forte, contrairement à l’Italie, à l’Allemagne, ou encore aux Pays-Bas où se situe entre autres Philips, à Eindhoven. »

Outre l’économie circulaire, le magazine aborde aussi le point de vue de l’économie collaborative, interrogeant la nébuleuse d’initiatives que regroupe cette expression, la  question réelle du partage, les variations législatives propres à chaque pays, et la nécessaire réflexion à aborder pour trouver un équilibre entre des modèles viables économiquement et une certaine vision du service.

Dans la présentation de projets d’avant-garde, la question du design et de l’eau est aussi  présente dans les champs d’interrogations néerlandais. Un article recense notamment des expérimentations diverses, à l’images les dalles poreuses de Fien Dekker, ou les concepts proposés l’agence de design Studio Bas Sala, pour récupérer l’eau  de pluie dans son jardin. Mais surtout revient sur la vision très novatrice d’ Anouk Van der Poll, à l’origine de l’exposition « Embassy of Water »  à la Dutch Design Week  va plus loin : « «Au cours des prochaines années, les designers concernés par la problématique de l’eau s’attacheront bien plus à développer des projets régénérateurs en étudiant comment améliorer la qualité de l’eau et collaborer avec la nature (…) «Le design régénérateur va beaucoup plus loin que l’imitation de la nature (ce qu’on appelle le biomimétisme), car il ne place plus l’homme, mais bien l’eau et la nature au centre de ses préoccupations.»

Dans cette édition spéciale Design , bien d’autres sujets permettent aussi de mettre en avant l’importance des échanges pour nourrir la créativité et les influences dans les pratiques du design. On y retrouvera bien évidemment l’importance du Grand Hornu dans les coopérations transfrontalières, dans un article où Marie Pok, actuelle directrice du Centre d’Innovation Design,  rappelle la déferlante singulière du design néerlandais en Belgique (et plus largement en Euripe)  grâce au concept détonnant de l’entreprise Droog Design.  Les expériences du récent collectif flamand Brut, révélés dans les dernières éditions de la Milan Design Week, sont aussi un autre approche de l’importance de mutualiser ses forces créatives, quitte à jouer des lignes de démarcation entre art et design.    Enfin, le Néerlandais Frank Kolkman propose des expériences et des installations abordant le design d’un point de vue spéculatif : « C’est pourquoi, en tant que designers, nous ne devons pas seulement chercher de nouvelles chances et possibilités, mais aussi tenter de prédire de nouvelles problématiques et de nouveaux dilemmes. Pour que nous puissions en discuter, de préférence sur la base d’un large débat. Il ne s’agit donc pas seulement de concevoir la voiture de l’avenir, mais aussi de réfléchir à la forme que prendront les embouteillages.»

Un numéro passionnant, qui met en lumière les points de rencontres entre les innovations et les terrains de recherche qui existent en Flandres, en Belgique, aux Pays Bas et en France, tout en pointant habilement les spécificités de chaque territoire, qui rendent ces échanges essentiels, et qui devraient animer l’esprit de Lille 2020 (dont les événements d’ouverture sont reportés à septembre). Un positionnement plus que d’actualité, dans cette période où chacun espère que donner du sens à cette crise planétaire inédite, en imaginant que le design, sera enfin reconnu dans l’ensemble des secteurs essentiels à la vie de nos sociétés, dans sa capacité à apporter des réponses,  à penser de façon optimale les synergies .

Septentrion, avril 2020, 164 p., 29 euros
Pour en savoir plus sur le magazine

Rédigé par 
Nathalie Degardin

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16/10/2025
Lancement des dixièmes Journées nationales de l'architecture

La dixième édition des Journées nationales de l'architecture s’ouvre aujourd’hui ! L’occasion de découvrir et redécouvrir les constructions qui façonnent le paysage français à travers plus de 1 000 lieux.

Un style biscornu dans un quartier à l’architecture sobre, une façade étonnamment colorée ou encore une verrue des années 1980 érigée en plein cœur d’un centre-ville historique. Si l’architecture est partout, il n’est pas toujours évident de la comprendre, d’en cerner les influences et les enjeux. Créées en 2015, les Journées de l’Architecture célèbrent leurs 10 ans. À partir de ce jeudi 16 octobre, et jusqu’au dimanche 19, le festival invite tous les publics — experts comme simples citoyens — à venir aborder le sujet de l’architecture dans plus de 1 000 lieux répartis sur tout le territoire. Du Café Archi implanté dans le tiers-lieu de La Raffinerie, sur l’île de La Réunion, au Pavillon Muqarnas de Saint-Étienne, en passant par le Musée de l'Annonciade de Saint-Tropez, chacun sera invité à prendre part à des conférences, des débats, mais aussi des expositions et des visites. Avec pour thème les « Architectures du quotidien », cette nouvelle édition souhaite rapprocher la vie de tous les jours et le bâti historique pour « mettre en avant la pluralité des éléments construits qui nous entourent et mettre la symbolique du premier art à la portée de tous », explique Hélène Fernandez, directrice adjointe au directeur général des patrimoines et de l’architecture, chargée de l’architecture.

Davantage tournée vers les professionnels de l’architecture, avec cette année davantage d’ouvertures d’agences, « cette édition entend susciter des controverses et des interrogations pour favoriser les échanges ». Un objectif qui s’inscrit dans la volonté du ministère de la Culture de faire découvrir ce domaine, ses métiers et ses enjeux de société, qu’ils concernent les transports, les infrastructures publiques, les équipements sportifs ou culturels.

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Une stratégie nationale

Imaginées pour répondre « à l’absence d’un moment annuel dédié à l’architecture », ces journées s’inscrivent dans un plan global lancé en 2015. Célébrant « une nouvelle stratégie pour visibiliser le monde de l’architecture et ses missions », l’événement souhaite à la fois donner les clés de compréhension du bâti, mais également inviter à questionner la mise en œuvre de projets par le prisme des ressources ou encore de l’évolution de nos modes de vie. Un enjeu d’autant plus important que la profession d’architecte suscite un véritable engouement auprès des étudiants, sans pour autant être toujours bien comprise du grand public. C’est aussi dans cette optique que les Journées de l’Architecture renouvelleront cette année encore le dispositif à destination de la jeunesse « Lever les yeux », porté notamment par les CAUE ou les directions des patrimoines des collectivités. Un enjeu de compréhension à construire, donc, pour que chacun soit un petit peu plus habité par la connaissance de nos architectures quotidiennes.

Le programme de cette nouvelle édition des Journées nationales de l'architecture est à retrouver en intégralité ici.

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16/10/2025
RELEASE [AEC] : un rendez-vous sous le prisme de la technologie

Dédié aux nouvelles technologies dans les domaines de l’architecture, de l’architecture intérieure et du design, le salon RELEASE [AEC] ouvrira les portes de sa première édition le 17 novembre.

La création architecturale et design évolue, et avec elle tout l’écosystème de la profession. C’est dans cette optique, et pour accompagner les acteurs dans cette mutation, que se tiendra, le 17 novembre prochain, la première édition de RELEASE [AEC]. Porté par Philippe Brocart, l’événement réunira, au Paris Pleyel Resort à Saint-Denis, un vaste réseau d’agences, de start-up, de bureaux d’études et de campus d’architecture. L’occasion pour ces professionnels de porter un regard croisé sur les transformations des technologies dans l’architecture et de l’ingénierie, dans le secteur de la conception. Au programme de ce grand rendez-vous, cinq keynotes internationales et une multitude d’intervenants, parmi lesquels Tim Fu, figure montante de l’architecture générative, Allister Lewis, militant d’un usage plus fluide des outils numériques, ou encore Stjepan Mikulic, dont la base de données dédiée aux IA pour l’AEC fait aujourd’hui référence.

Autre moment fort : la remise des Architizer A+Awards pour la zone EMEA, organisée en collaboration avec la célèbre plateforme new-yorkaise. La cérémonie sera précédée d’une conférence réunissant Atelier du Pont, Coldefy et Chatillon Architectes autour de la question des technologies cachées dans l’architecture contemporaine.

L’IA au cœur d’une vaste mutation

Après plusieurs années d’adoption progressive des outils BIM (Building Information Modeling) et de la modélisation 3D, l’introduction massive de l’intelligence artificielle marque une nouvelle étape. « L’IA offre des solutions dans de nombreux domaines, notamment la génération en temps réel de plans, l’aide à la conception et à la modélisation, l’analyse environnementale et énergétique, la visualisation et les rendus 3D, mais aussi l’optimisation des réponses aux appels d’offres, la gestion des comptes rendus de chantier, la gestion simplifiée des tâches administratives et juridiques », annonce Philippe Brocart. C’est pour expliciter et composer au mieux avec ce nouvel outil, et son intégration rapide dans le secteur, que RELEASE [AEC] souhaite « faire un point sur les technologies et les outils digitaux qui permettent aux différentes professions, dont les designers, d’être plus efficaces, de gagner du temps et de pouvoir ainsi se concentrer sur leur véritable valeur ajoutée, à savoir la créativité. » Une évolution à laquelle Philippe Brocart souhaite intégrer les étudiants, qui pourront également participer à l'événement à partir de 17h.
« Il est important que les nouvelles générations s’approprient ces nouveaux outils et se tiennent informées, d’autant plus qu’elles sont habituées à utiliser, dans leur quotidien, les nouveaux outils digitaux », conclut-il.

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13/10/2025
Au programme de la 18e édition d’ARCHITECT@WORK

ARCHITECT@WORK, le salon professionnel à destination des architectes et des prescripteurs, est de retour pour une 18e édition les 5 et 6 novembre prochain. Toujours organisé au sein de la Grande Halle de la Villette, le salon s’exposera cette année sous la thématique « Sources et Re-sources. »

Salon incontournable pour les professionnels du secteur de l’architecture, ARCHITECT@WORK se distingue depuis sa création par son format haut de gamme et sélectif, conçu exclusivement pour les architectes et architectes d’intérieur. Cette année, la thématique choisie, « Sources et re-sources » invite à explorer la notion de ressource sous toutes ses formes – matérielle, humaine, environnementale – et interroge la manière dont l’architecture peut redevenir une force de lien et d’engagement dans un monde en mutation.

Plusieurs expositions, installations et ateliers pratiques à découvrir

Au cœur du salon, l’exposition “Matières solidaires” orchestrée par l’Innovathèque mettra en avant des matériaux et procédés issus de l’économie sociale et solidaire : réemploi, recyclage, inclusion, mutualisation avec l’objectif de démontrer qu’il possible de concilier performance, esthétique et responsabilité dans les secteurs de l’aménagement et de la construction. Aussi, l’exposition “Materia architectures”, coproduite par le Pavillon de l’Arsenal, les Grands Ateliers, amàco et les Compagnons du Devoir, présentera 40 projets contemporains réalisés en terre, pierre et fibres végétales. Des réalisations qui viennent célébrer la beauté et la pertinence des matériaux naturels dans l’architecture d’aujourd’hui. Enfin, le project Wall de World-Architects.com reviendra également pour une sixième participation, exposant 44 projets internationaux qui explorent la transformation du bâti existant face aux nouveaux usages.

Pour la première fois, des ateliers pratiques Terre et Paille offriront aux visiteurs une expérience immersive autour des matériaux naturels, en écho à l’exposition « Materia architectures » et à la table ronde sur les ressources locales. Enfin, l’artiste Raffaele Salvoldi fera dialoguer art et architecture avec ses installations sculpturales poétiques, transformant l’espace en terrain d’exploration créative.

Un programme de conférences et des remises de prix pour aider à la réflexion

Cette année encore, le programme d’interventions s’annonce dense, réunissant de nombreux architectes et penseurs engagés à l’image de Benjamin Coustès, Pierre Briand, Dominique Gauzin-Müller, Yann Legouis ou encore Camille Cousté. En parallèle, une Carte Blanche Archinov sera donnée à Pierre Thibault (Atelier Pierre Thibault), tandis que FIBOIS Île-de-France animera pour la première fois une table ronde sur le thème : « Innover avec le bois face au dérèglement climatique ». En plus de ces discussions, le salon sera rythmé par deux remises de prix, à savoir le Prix National de la Construction Bois, célébrant les projets les plus novateurs et frugaux de la filière ainsi que les Prix des Maisons À Vivre, qui mettent en lumière les réalisations issues des Journées Architectures À Vivre.

Le salon se présente ainsi comme un laboratoire d’idées et d’innovations pour les architectes d’aujourd’hui et de demain. Entre matériaux durables, réflexion collective et exploration esthétique, cette édition promet une expérience sensible et prospective, fidèle à l’esprit du design contemporain.

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9/10/2025
Le tabouret basque Uhin réédité par Alki

Alki réédite le tabouret Uhin, dessiné en 1961 par le créateur touche-à-tout Nestor Basterretxea. L’occasion de revenir avec Jean-Louis Iratzoki, designer pour la marque basque, sur cet objet significatif d’une époque.

Un peu plus de six décennies après sa création, le tabouret Uhin, imaginé en plein cœur du Pays basque, est de nouveau commercialisé. Dessiné initialement pour la boutique Espiral à Donostia, cette pièce de mobilier, toujours dans l’air du temps, rend hommage à l’esprit visionnaire de son créateur, Nestor Basterretxea, tout autant qu’à la région qui l’a vu naître. L’occasion de poser trois questions à Jean-Louis Iratzoki, designer pour Alki et acteur clé de cette réédition fidèle, mais résolument contemporaine.

Pourquoi avoir voulu Uhin, cette création du designer basque Nestor Basterretxea ?

2025 célèbre le centenaire de la naissance de Nestor Basterretxea. À cette occasion, le Musée des Beaux-Arts de Bilbao et celui de San Sebastián ont présenté des créations du designer. Il y avait d’une part des œuvres picturales et des sculptures, mais aussi un volet consacré à ses nombreuses créations design. Lorsque j’ai revu Uhin, qui signifie onde en basque, ça m’a beaucoup touché. On a donc proposé à la famille de rééditer son œuvre, 64 ans après sa création, et ils ont accepté. C’était une autre manière de faire revivre l’artiste et de faire entrer dans nos maisons un objet historique né dans un contexte politique et culturel particulier, tout en rétablissant un pont entre le passé, le présent et l’avenir au sein de la culture basque.

©Alki


Le tabouret s’inscrit dans le mouvement de l'art basque moderne. Pourriez-vous expliquer ce que c’est ?

L’art basque est né lorsque la dictature franquiste contrôlait toute forme d’expression culturelle, et que le conservatisme régnait en maître dans le domaine de la création artistique. La culture locale était alors maintenue, aussi bien par l'État espagnol que l'État français, par des manifestations folkloriques. Une poignée d’artistes d’avant-garde se sont rassemblés pour secouer ce joug et faire entendre une voix nouvelle qui donne une place à la modernité artistique. L’idée était de faire reconnaître l’existence d’une « puissante jeunesse d’artistes basques ». Un groupe appelé Gaur (ce qui signifie aujourd’hui) a émergé avec l’envie d’un renouveau artistique. Au sein de ce collectif, huit artistes basques se distinguent comme des précurseurs, et parmi eux Nestor Basterretxea.

©Alki


Il s’agit donc d’une pièce véritablement historique. Comment l’avez-vous travaillée pour la commercialiser chez Alki ?

Elle correspondait déjà beaucoup à l’esprit de la marque. Le tabouret Uhin est d’une part confortable, mais aussi graphique et élégant, avec ses deux pieds légèrement tournés vers l’intérieur. Le modèle original était intemporel et son voyage vers le futur était tout tracé. Nous avons simplement modifié sa fabrication en remplaçant la partie interne du tabouret par du hêtre, mais nous avons conservé un placage en chêne, un arbre cher à Nestor Basterretxea. Nous avons aussi modernisé sa fabrication puisqu’il était réalisé à la main dans les années 60. Aujourd’hui, un moule a été fabriqué exprès, et la pièce est fabriquée dans une petite entreprise du Pays basque, intégrée au groupe Alki. L’autre différence concerne les couleurs. Lorsque Nestor Basterretxea l’a imaginé, il existait en version bois brut ou orange industriel. Le Uhin de 2025 existe en douze teintes, du chêne clair au orange initial que nous avons repris, en passant par le bleu Klein et les couleurs habituelles de la marque.

©Alki
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