Form Us With Love, les Experts
© Form Us With Love

Form Us With Love, les Experts

Autour de Jonas Pettersson et John Löfgren, une équipe de designers s’est fédérée et a mis en commun toute son intelligence. Créé en 2005, FUWL a déménagé début 2023 dans le quartier de la Petite France, à Stockholm.

À l’origine de ce nom, une faute de frappe qui a été transformée en signature. Quand on part en voyage, on envoie souvent des cartes postales à toute sa famille avec un simple « From us with love ». Qu’importe, la formule a été conservée et elle est devenue la devise du studio qui, cette année, à la veille de ses 20 ans, organisait dans ses nouveaux locaux une démonstration sur ce que l’on peut faire de mieux en Suède quand on n’a d’autres ressources que le bois. Ils sont devenus Les Experts en recyclage, une norme qui s’impose à tous. Leurs portes ouvertes mettaient en avant quatre marques suédoises et collaborations nées avant tout de rencontres humaines : Ateljé Lyktan, Stolab, Forming Function et Savo, dirigées respectivement par Richard Wegele, Martin Johansson, Pontus Everhed et Craig Howarth.

Stolab, chaise Alt Collection © Form Us With Love

Avec Ateljé Lyktan, ils réalisent la suspension Hood, qui crée à la fois le halo et la lumière tout en isolant du froid et du son, s’étend par simple ajout de pièces et se décline dans de nouveaux matériaux compressés, recyclables, comme la laine et le chanvre. Avec Stolab, fabricant de chaises en bois, ils imaginent l’Alt Collection, qui combine assise sur piétement en bois à quatre pieds ou sur piétement cinq branches à roulettes, avec possibilité de rembourrer le dossier ou l’assise avec de la mousse et du tissu issus du recyclage. Avec Forming Function, une entreprise suédoise de luminaires établie en 1983, ils ont conçu une collection qui met le focus sur l’absence d’universalité des prises. Des multiprises se développent en deux, trois, quatre ou cinq longueurs de prises femelles pour recevoir des lampes à poser de 15 centimètres, à recharger avant de les emporter sur son poste de travail ou sa table de repas. La lumière en Suède est une matière rare, et il s’agit de la partager. Avec Savo, qui a l’ambition de penser le mobilier de bureau du futur, ils développent Spine, un tabouret de bureau pivotant sur lequel se greffe une colonne vertébrale sur laquelle coulissent dossier et repose-tête, réglables en hauteur et pour tout type de morphologie.

Chaise de bureau Spine par Savo dans les nouveaux ateliers de Form Us With Love  © Form Us With Love

Flexibilité et adaptabilité

Un talk réunissait Oli Stratford, Grant Gibson de Material Matters, Akanksha Deo Sharma, designeuse Ikea et artiste, autour de John Löfgren de FUWL. Dans un monde qui ne cesse de se modifier, dans ses coutumes comme dans ses usages, le mobilier doit en permanence remettre en question ses matériaux et ses modes de fabrication, ainsi que son ergonomie et son adaptabilité pour mettre en forme des espaces plus fonctionnels, plus flexibles et plus évolutifs en fonction des postes de travail. Les espaces publics doivent aussi offrir des lieux dans lesquels on puisse se reposer et même laisser « flotter » son esprit, se relaxer. Avec Cubicle, FUWL proposait une installation spatiale propice à la concentration et à la productivité. Entrer dans un Cubicle se rapproche de la sensation que l’on peut avoir en entrant dans un compartiment de train, un sentiment d’isolement, de repos tout en restant connecté. Dans la bibliothèque d’Aarhus, il s’avère que les sièges favoris des visiteurs sont ceux qui sont dos au mur et face à l’extérieur, à la nature. « Ce genre de statistiques informe beaucoup les architectes d’intérieur sur les implantations à réaliser avec Cubicle », indique Martin Halle, directeur artistique chez +Halle. Des vitrines rendent hommage à Cubicle, presque comme dans le film « Playtime » (1967), de Jacques Tati. Chacun a son espace mais avec des liens – banc, table d’appoint, table de liaison… – qui permettent de définir une zone protégée, tout en restant connecté à l’équipe, au réseau, grâce à de simple liaisons en bois. « Vous pouvez installer jusqu’à vingt Cubicle dans un lieu ou un seul. Cubicle assure les mêmes fonctions que n’importe quel transport public, où vous pouvez vous asseoir les uns à côté des autres, face à face ou seul, en indépendant », explique Gabriel Follonier, designer industriel chez FUWL. Inspiré par l’architecture de bois de la chapelle Woodland (1935) de l’architecte Gunnar Asplund, FUWL a créé une assise fraîche, élégante, en simple multiplis de bois courbé, avec un pied en bois solide pour un langage architectural rassurant. « Nous voulions donner aux gens une sorte de paix d’esprit en convoquant notre passion pour les voyages en train, enveloppé dans des sièges confortables avec des tablettes pour travailler ou jouer. » Comme dans un voyage au long cours.

+Halle, assises Cubicle, 2023 © Form Us With Love

De la cendre au phosphate

Avec EasyMining Sweden, présent en novembre 2023 à la COP28 de Dubaï dans la délégation suédoise, ils exposaient les matériaux issus de la technologie Ash2Phos (de la cendre au phosphate), un procédé breveté de récupération du phosphore, qui produit un sable rougeâtre riche en oxyde de fer, et des matières essentielles à la production naturelle d’engrais issues des boues incinérées et intégrables dans de nouveaux circuits circulaires. Parmi eux, deux produits : une boue brunâtre qui peut faire office de peinture et un panneau insonorisant où le sable rouge joue un rôle essentiel. Le sable a été l’ingrédient clé pour fabriquer la peinture à la boue produite par Färgbygge Productions contenant un liant recyclable et un matériau de remplissage recyclé. Le sable a été utilisé pour remplacer une partie du ciment dans les panneaux acoustiques Traüllit réduisant ainsi l’empreinte carbone globale du produit. Form Us With Love a été invité fin 2022 par EasyMining à réaliser une étude pilote pour explorer les possibilités d’application du sable rouge. Le studio s’est concentré sur les éléments architecturaux allant de la peinture, des dalles isolantes aux briques de terrazzo, en passant par le mobilier d’extérieur en béton. Les quantités espérées par année frôlent les 45 000 tonnes. On est loin d’un projet à l’unité, et ils n’ont pas fini d’explorer le potentiel du fameux sable rouge.

Recherches pour Samsung Shift avec Samsung Freestyle, Stockholm Design Week 2023 © Form Us With Love

Récentes collaborations

En juin 2024, à l’occasion des 3daysofdesign de Copenhague, ils présentaient avec String Furniture le système Center Center composé de plusieurs modules pouvant être assemblés au grès des envies, dans un souci de pluralité des usages. En octobre, ils ont été invités par Rareraw aux côtés de neuf autres designers pour créer une série d’objets afin de célébrer les 10 ans de la marque. Le duo dévoilait la table Runda, déclinée en plusieurs formats et coloris. Sur le salon Orgatec à Cologne également en octobre, ils dévoilaient le sofa Coomo et la chaise Noova réalisés pour Bene, en intégrant notamment sur l’usage de plastiques recyclés et recyclables dans leur processus de création.

Système Center Center pour String Furniture © Form Us With Love


Rédigé par 
Bénédicte Duhalde

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9/7/2025
Spinning Around, la collection en mouvement de Sophia Taillet

Présentée en exclusivité dans la nouvelle boutique du Grand Palais, la collection Spinning Around de Sophia Taillet allie une approche artistique à un savoir-faire industriel méconnu : la technique du repoussage. Une série colorée et dynamique, à l’image de la designer qui aime mêler les disciplines.

À l’occasion de la réouverture du Grand Palais et de l’inauguration de sa boutique, Sophia Taillet a imaginé une collection exclusive, intitulée Spinning Around. Un projet qui s’inscrit dans la continuité de son travail amorcé avec le Spinning Mirror présenté lors de la Paris Design Week en 2024 et le travail de recherche Time Erosion, mené suite à l’obtention de la bourse « Monde Nouveau » en 2023. Un projet pour lequel elle a exploré duré un an les liens entre design et danse, en collaboration avec des artisans, un danseur et un ingénieur du son. « J’ai voulu interroger le rapport au corps à travers la manipulation d’objets encore en phase de réflexion. Une fois façonnés par l’artisan, ces objets passaient entre les mains du danseur, qui leur donnait une fonction. Je trouvais intéressant d’intégrer d’autres regards que celui du designer dans le processus et de les présenter par le biais d’une performance. » Une représentation s’était tenue à la Fondation Pernod Ricard, où danse et objets cohabitaient en parfaite synergie.

Collection Spinning Around

Associer matière et mouvement dans l’espace

Partie de ce projet symbolique et du Spining Mirror — remarqué lors de la Paris Design Week 2024 et de la Collective Fair de Bruxelles —, cette collection offre différentes déclinaisons qui mêlent à la fois la matière et mouvement. Les pièces sont faites en verre et en métal, les deux matériaux de prédilection de la créatrice, et réalisés à la commande, dans une dizaine de d’exemplaires pour le moment. Entre jeux de matière, de lumière et de formes évolutives en fonction de la disposition et l’espace dans lequel se trouve l’objet, Spinning Around est une collection qui n’est finalement jamais figée. « J’ai voulu créer une sorte de liberté visuelle au sein de laquelle le mouvement donne vie à l’objet. Le fait que les objets bougent permet de créer des effets visuels qu’on n’aurait pas s'ils étaient immobiles » Et pour cette collection, Sophia Taillet a choisit de se pencher sur la technique du repoussage, un savoir faire dont on parle peu mais qui n’en est pas moins intéressante à explorer. « C’est une technique qui n’est pas forcement médiatisée et je trouvais intéressant de la travailler, d’autant qu’avec mon expérience du verre, je ressens un devoir de transmission des savoir et des techniques. »

Collection Spinning Around

Un rendez-vous donné à la rentrée

En septembre, à l’occasion de la Paris Design Week du 4 au 13 septembre et des Journées du Patrimoine les 20 et 21 septembre, Sophia Taillet investira la cour du musée de la Chasse avec une installation cinétique en plein air, pensée comme une « danse silencieuse ». Neuf pièces de Spinning Mirror seront présentées en dialogue avec l’architecture du lieu. Une performance dansée viendra également accompagner l’installation.

Spinning Mirror
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10/7/2025
Drift chair ou la justesse des lignes

Le studio BrichetZiegler et Théorème Éditions se sont associés pour créer la Drift chair. Une chaise très graphique portée par des lignes fines au service de l'équilibre.

Comme pour chacune de leurs collaborations, David et Jérôme, les fondateurs de Théorème Éditions, dont la galerie eponyme est située sous les arcades du Palais Royal, se sont tournés vers un studio avec une demande : créer un objet sculptural, architectural et monolithique. Un triptyque dans l'air du temps que le studio BrichetZiegler, convié pour l'occasion, a naturellement retranscrit sur une chaise. Une pièce que le duo de créateurs affectionne particulièrement en raison de son échelle « ni trop petite et restrictive, ni trop grande et difficile à gérer. » Un terrain de jeu idéal donc, autour duquel les designers ont imaginé une pièce « fonctionnelle et confortable pour dîner, portée par un dessin et une présence visuelle forte. »

Drift chair by Brichet Ziegler for Theoreme Éditions @Stéphane Ruchaud

Un jeu d'équilibre

Développée en à peine un an et demi avec le savoir-faire de Joe Kendall, un menuisier installé à Pantin, la Drift chair – que nous pourrions interpréter par « chaise qui plane » - tire son nom de son assise en porte-à-faux. Supportée par deux planches latérales en guise de pieds, l'assise joue sur l'alternance des pleins et des vides pour offrir, de côté, tout le poids visuel de sa structure, et de face une certaine frugalité structurelle. Deux sensations renforcées par l'utilisation de courbes au niveau des zones de contact pour des questions de confort, mais aussi dans les angles. Une manière d'apporter de la fluidité à cet assemblage égayé par une galette aimantée en cuir lisse ou en tissu Kvadrat choisi par la galerie et confectionnée par le tapissier Siegeair. En dessous, la surface à bois a été ajourée de manière à diminuer le poids de la chaise – déjà de 7,5kg – et solidifier la structure pour éviter qu'elle ne vrille.

Drift chair by Brichet Ziegler for Theoreme Éditions @Stéphane Ruchaud

Réalisée en seulement 8 exemplaires pour le moment, la Drift chair est proposée en chêne et en noyer, mais également dans une version cérusée où le veinage naturel du bois devient porteur d'un monochrome très graphique. Une alternative utilisée par Joseph Hoffmann dès les années 30 et désormais réinterprétée avec goût par le studio BrichetZiegler.

Drift chair by Brichet Ziegler for Theoreme Éditions @Stéphane Ruchaud
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9/7/2025
À la CFOC, six décennies d'exploration

Créée par François Dautresme en 1965, la Compagnie Française de l'Orient et de la Chine (CFOC) fête ses 60 ans. À cette occasion, Valérie Mayéko Le Héno, architecte DPLG et directrice artistique depuis 2016, évoque les évolutions de cette société indissociable des savoir-faire asiatiques.

Voyageur passionné et aventurier en quête de nouveautés, François Dautresme a fondé la CFOC en 1965. Quelle place occupe aujourd'hui son héritage dans l'identité de la marque ?

En tant que directrice artistique de la marque depuis 2016, je crois pouvoir dire que la manière dont nous travaillons est assez proche du concept de départ puisque nous continuons de voyager beaucoup à travers l'Asie. C'est important de garder un pied dans cette zone, où se trouve une douzaine de pays avec lesquels nous collaborons, mais aussi au-delà – en Italie pour l'édition textile, au Maroc pour les éponges et la broderie, au Portugal pour le travail de l'acier et des couverts, et au Mexique pour la fibre de palme -, car ce que nous cherchons, c'est avant tout un savoir-faire particulier ou de nouvelles techniques. Nous partageons de fait la passion de l'artisanat, mais aussi le plaisir de trouver des ateliers familiaux, des petites structures. Cette notion est très importante pour nous, car depuis 1965, l'idée est de valoriser des produits manufacturés. À travers ça, l'héritage principal est sans doute celui d'être du contact.

Tapis Ombrelle Sépia ©CFOC

La place du geste est donc véritablement importante au sein de la CFOC, mais comment concilier les savoir-faire anciens et asiatiques avec les besoins des consommateurs européens ?

Il y a longtemps eu un gap entre nos deux régions. Il y a encore une quinzaine d'années, les arts de la table en Chine se limitaient majoritairement à des bols et à des baguettes tandis qu'il était coutume de s'asseoir proche du sol en Asie alors nous avions tendance à nous asseoir de plus en plus haut en Europe. Il a donc fallu adapter tout cela à nos usages. Dès les années 90, à l'époque où la CFOC proposait principalement du mobilier chiné, souvent aux Puces de Pékin, François Dautresme a commencé à dessiner des éléments destinés au marché français. Un premier pas que nous avons complètement généralisé en 2011-2012, en insufflant à la compagnie alors en perte de vitesse, une nouvelle vision davantage adaptée à nos modes de vie, aux usages.

Collection Lotus ©CFOC

Et comment cela se traduit-il en termes de création ?

Nous avons voulu faciliter l'échange de regard entre l'Europe et l'Asie. Un bureau de style est ainsi né à Paris. Nous y travaillons à deux pour ce qui est de la conception design, plus une troisième personne chargée de la production. Celle-ci est principalement basée en Asie, car nous n'avons pas d'intermédiaire, et c'est elle qui nous permet de développer des produits sur le long terme – généralement entre 4 et 10 mois – et d'entretenir des relations pérennes avec les ateliers pour ne pas être sur du one-shot. Pour la majorité d'entre eux, notre collaboration oscille entre 8 et 10 ans, et c'est ce qui nous permet de pousser les savoir-faire et développer de nouveaux produits.

Table basse ultra noir en chêne teinté ©CFOC

L'une des richesses de la CFOC, c'est également l'étendue des matériaux travaillés. Comment les réinvente-t-on pour ne pas tourner en rond au bout de 60 ans ?

En fait, la question est surtout technique. Ce sont généralement des déclinaisons. Par exemple pour la laque, dans les années 50 à 70, on ne trouvait que des couleurs naturelles. Progressivement, on a évolué vers des colorants alimentaires pour diversifier les teintes, sans pour autant perdre le savoir-faire ancestral à base de sève de laquier. Cette année, nous proposons par exemple deux nouvelles couleurs, le bleu jun et l'ambre jun que nous avons travaillé avec notre coloriste basé dans un village près de Hanoï, au Vietnam. Pour ce qui est du tissu, la CFOC évolue notamment en passant de fibres naturelles à des fibres textiles pour répondre à des besoins spécifiques. C'est le cas de notre tapis tressé Kilim (une technique indienne) où le jute est remplacé par de la laine.

Lampe de chevet Naméko en porcelaine et laiton et courtepointe Samarcande en velours de soie et lin ©CFOC

De manière plus précise, comment avez-vous pensé la collection anniversaire ?

Elle a été guidée par une démarche en quelque sorte historique. J'ai réuni les origines de la CFOC en me replongeant dans de vieux articles de presse, des archives photographiques des anciennes boutiques et leurs vitrines aux scénographies imaginées par François Dautresme, mais aussi des produits dans les catalogues de vente. Bref, je me suis immergé dans la riche histoire de la société et j'ai confronté le passé et le présent. C'est ça qui m'a amené à développer la forme des ombrelles pour nos tapis, le concept de naturalité, le travail du pojagi – une méthode de couture que l'on peut rapprocher du patchwork -, le velours de soie que l'on retrouve sur les contrepointes Samarcande travaillées avec du lin par des artisanes brodeuses, sans oublier la réédition d'objets dans le rouge CFOC. Tous ces axes nous ont permis de créer des pièces en série limitées ou numérotées.

Tabourets signature en coloris bleu jun, verveine et blanc ©CFOC

Sur le plan commercial, la CFOC s'est progressivement ouverte au B2B. Qu'est-ce que cela a changé dans votre approche et quels sont les prochains défis à venir ?

Effectivement ! Depuis plusieurs années, nous développons le B2B pour proposer nos services des chefs ou des établissements hôteliers. C'est une autre manière de voir les choses. L'un de nos projets significatif est certainement la réalisation de pièces sur mesure pour l'hôtel SO/ Paris réalisé par le cabinet RDAI et livré en 2022. Parallèlement à ces nouveaux marchés, nous souhaitons également développer notre notoriété et étendre notre réseau aujourd’hui composé de trois boutiques sur Paris et de revendeurs en région. Nous réfléchissons donc à ouvrir un nouveau showroom ou des pop-ups store dans des zones balnéaires.

Plateau haut Étamine ©CFOC
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3/7/2025
Intramuros #224 : Sun

Plein Soleil

Quand le soleil dicte les formes, les usages et les idées, le design s’adapte, invente, rayonne. Ce nouveau numéro d’« Intramuros » s’ancre dans le Sud, là où l’extérieur devient une pièce à vivre, un terrain d’expérimentation pour les designers, un laboratoire de matière, de lumière et d’énergie. À Marseille, ville-monde, une scène créative s’affirme. Axel Chay, Emmanuelle Roule, Juliette Rougier, Aurel design urbain : tous dessinent un design solaire, sensoriel, entre artisanat, architecture et innovation. Une approche libre, ambitieuse, toujours connectée à la matière, au contexte et même à la mode, à l’image de Marianne Cat qui chine les talents depuis quatre décennies. Ora-ïto, designer touche-à-tout et enfant du pays, nous livre ses adresses marseillaises, entre lieux cultes et concepts audacieux.

Dans ces pages baignées de lumière, le mobilier d’extérieur ne se contente plus d’habiller une terrasse. Il devient mobile, intelligent, durable – parfois même autonome. Comme un miroir de nos modes de vie en mutation, il s’inscrit dans un écosystème plus large, où design, écologie et technologie avancent main dans la main, à l’image des innovations techniques permises par la préhension d’une énergie omniprésente. SUN, c’est donc plus qu’un thème estival. C’est une invitation à penser un design conscient, ancré dans les usages et ouvert sur le monde. Un design qui compose avec le climat pour mieux en révéler la beauté.

Sommaire

Design 360

Design Story

Atelier Baptiste & Jaïna : Entre matière, temps et imaginaire

Julien Renault, aventurier du design

Fumie Shibata : L’art du design silencieux

Studio 5.5, Designer à dessein

Teun Zwets : Éloge de la matière trouvée

Morrama design, objets intuitifs

Maria Jeglinska : Entre dessin, espace et usage

Gaspard Fleury-Dugy : Nouvelle pensée textile

R100, ou la révolution circulaire d’Hydro

13Desserts, design gourmand

Coperni : Esprit visionnaire

Tristan Auer Car Tailoring : Automobile (très) particulière

Sun

Sélection outdoor, à ciel ouvert

Marseille

Ïto trip

Axel Chay, designer pop’ulaire

Marianne Cat : Éternelle pionnière

Aurel design urbain : Marseille-Paris, transferts à succès

Juliette Rougier : Guidée par l’émotion

Emmanuelle Roule, la terre comme manifeste

L’Ingénieur Chevallier : Une oeuvre d’art sur le bout du nez

Soleil vertueux

Experimenta

Laboratoire des pratiques durables : de sources sûres

Roger Pradier : l’éclairage haut de gamme au service de la transition écologique

In the Air

Who’s Next Home : Cinq questions à Frédéric Maus, et Matthieu Pinet

Biennale de Saint-Étienne, une édition tournée vers demain

News

Demain, les designers : entre pouvoir et influence ?

Osaka 2025, l’hymne à l’amour de la France au Japon

Agenda

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