Bleu Gris Agence signe la décoration du restaurant niçois Fine Gueule
21/8/2020
Bleu Gris Agence signe la décoration du restaurant niçois Fine Gueule
À Nice, Bleu Gris Agence signe la décoration du restaurant Fine Gueule. La convivialité, la confidentialité et l’intimité qui s’en dégagent donnent à ce restaurant de cuisine française un air de table d’hôte.
Dans la vieille-ville niçoise, France Bittel et Olivier Chanard habillent Fine Gueule, un restaurant de cuisine française, au décor résolument méditerranéen. Le restaurant s’ouvre sur un premier espace, articulé autour d’une cuisine centrale et ouverte sur la salle. Il est délimité par son comptoir en marbre, et ses tabourets hauts Fest Amsterdam en tissu gris.
Le sol en terre mêlée et le carrelage terracotta résonnent avec le plafond en chaux blanche. Sur le côté, la banquette Nobilis en velours jaune moutarde invite les clients à s’installer confortablement , et guide le regard vers la deuxième salle.
Cet espace, qui s’adresse aux groupes, joue la carte de la confidentialité. La table sur-mesure, aux pieds en travertin et au plateau en noyer, est associée aux chaises minimalistes Fest Amsterdam en velours côtelé.
Un troisième espace, creusé au milieu d’une bibliothèque, se dévoile de l’autre côté de la cuisine. Cet écrin secret, en carrelage terracotta et en laque couleur inox invite à partager un moment intimiste sur les banquettes en velours.
Restaurant Fine Gueule 2 Rue de l’Hôtel de ville, 06300 Nice
Fondé par Louis Aspar, le Studio Louis Morgan compte de nombreux projets contrastés. Alternant entre l’excentricité colorée d'établissements gastronomiques ou nocturnes, et la sobriété de rénovations privées, l'architecte évoque ses inspirations diverses.
Difficile d'établir une ligne directrice dans les projets du Studio Louis Morgan, fondé en 2012. Et pour cause, l'architecte à sa tête n'aime pas la régularité et les ressemblances. « Au Studio, nous essayons de ne pas avoir de style. Nous estimons que c'est le client qui l'amène avec parfois une idée, une envie ou une passion. C'est à nous de décortiquer son univers pour y amener de la surprise. » Variant d'un projet à l'autre, l'architecte et ses quatre collaborateurs travaillent majoritairement pour des établissements gastronomiques ou hôteliers, auxquels ils confèrent des ambiances tantôt maximalistes, tantôt minimalistes. Une dualité traduite dès les matériaux comme la pierre, minérale, ou le bois, organique, qui, s'ils sont récurrents, s'accordent aux autres médiums de sorte à traduire les inspirations de l’agence.
« Aujourd'hui, on voit passer beaucoup d'images mais tout semble trop automatisé, directif, explique Louis Aspar. Je pense qu'il faut constamment se réinventer en repartant de la base dans chaque projet. Pour nous, la seule chose qui ne change pas, c'est le processus de création. » Travaillant en parallèle des planches d'inspiration et des plans « toujours en noir et blanc pour que la couleur n'influence pas le style », le Studio construit l'espace en simultané. « Avant de faire un beau restaurant, il faut faire un bon outil de travail. Si vous ne pensez qu'en termes de chaises et de tables, vous avez une cantine. Mais il est important d'inclure le visuel dès le début pour ne pas simplement décorer. »
Une vision à la fois architecturale et visuelle que le designer pense avoir hérité de ses années passées dans les ateliers de Jean Nouvel puis auprès d'Ora Ito. « Je pense avoir d'une certaine manière été influencé par la rigueur du premier, et le ligne plus féminine et organiques du second » relève cet ancien élève de l’ENSCI, également inspiré par les proportions du Corbusier et les rapports de contrastes d'Andrée Putman.
Au-delà des grands maîtres français de l'architecture, Louis Aspar conçoit surtout ses projets autour d'inspirations plus personnelles. Du cinéma à la musique, en passant par la Californie et les sports de glisse ou la photographie dont il vendait des clichés aux galeries d'art, à ses yeux, « l'architecture doit surtout permettre de s'évader ».
Parmi les projets les plus significatifs du Studio Louis Morgan, le Giulia, un club parisien inauguré début 2024. Inspiré notamment par le film 2001, L'odyssée de l'espace, ce lieu, dédié aux noctambules, joue avec la lumière grâce à un ensemble de miroirs et aux murs laqués. « Tout peut s'éteindre ou s'allumer à volonté pour venir surprendre avec douceur les utilisateurs. Il y a quelque chose du vaisseau vintage. » Un parti-pris très fort et unique dans les travaux de l’agence qui dévoilait en septembre dernier, le Red Katz, un restaurant chinois situé dans le deuxième arrondissement de la capitale. Maximaliste par ses motifs et la diversité des matériaux qui le compose, l'établissement demeure, dans un tout autre style, l'un des plus flagrants exemples de l'extravagance colorée du studio qui doit livrer, fin avril, Le Palacio. Une nouvelle adresse feutrée, aux détails art déco, inspirée par la filmographie de Martin Scorsese.
Le studio warren & laetitia, qui célébrait ses cinq ans en décembre, fabrique divers objets en plastique recyclé grâce à l’impression 3D, depuis son atelier parisien. Un parti pris que le duo revendique fièrement et qui leur a permis de développer une identité créative forte.
« Dès qu’on réfléchit à un objet, on doit anticiper le fait qu’il va être imprimé en 3D et donc le concevoir pour qu’il s’adapte à ce mode de fabrication. » Warren Blauvac et Laëtitia Bou Acar se rencontrent sur les bancs de la fac à la Sorbonne et découvrent l’impression 3D dans le cadre d’un processus de prototypage et décident de pousser le processus plus loin. « C’était un mode de fabrication intéressant, car il nous permettait d’obtenir rapidement des objets en volume. Nous avons pu assez vite nous équiper d’une machine et commencer à créer en petite quantité, depuis chez nous et à moindre coût » explique le duo.
Bougeoirs 2.20, design : warren&laetitia
En 2020, ils créent leur studio et lancent leur premier objet : le double bougeoir, qui a la particularité, comme son nom l’indique, d’avoir un double usage. Il peut en effet servir de chauffe-plat ou de chandelle selon son inclinaison. Depuis, ils conçoivent toutes sortes d’objets du quotidien, du pot à crayons Henri au calendrier Joe, en passant par la collection de vases Alvarò. Et si se spécialiser dans l’impression 3D a été une évidence pour eux, utiliser un matériau recyclé et recyclable l’était tout autant. Ils privilégient ainsi le rPLA ou encore le r-PETG, des plastiques issus du recyclage d’emballages alimentaires ou de bouteilles en plastique.
Pot à crayons Henri, Vase Alvarò XL et Bougeoir 2.20, design : warren&laetitia
Jouer sur les assemblages de pièces
Très vite, warren & laetitia s’intéressent aux luminaires. Mais, contraints par la taille des pièces qu’ils peuvent concevoir, ils imaginent des modèles à assembler en plusieurs éléments. La suspension Gigi, initiée en 2021 et devenue l’un de leurs best-sellers, est ainsi proposée en quatre versions différentes. Celles-ci sont toutes composées des mêmes pièces, interchangeables et modulables. Ce qui fait varier la lampe, c’est la manière dont les éléments sont assemblés. « On aime créer des luminaires, il se passe quelque chose de particulier avec ces objets lumineux. Ce que nous recherchons, c’est surtout que les gens puissent s’approprier leur lampe et avoir l’impression que les possibilités sont infinies. »
Suspension Gigi, design : warren&laetitia
La version en applique, Mina, a ensuite été développée en deux tailles et trois couleurs différentes, tandis que la Gigi a quant à elle été déclinée en lampe à poser. Toujours en luminaire, ils dévoilaient en septembre 2024, le modèle d’appoint Nour, très différent de ceux qu’ils avaient proposés jusqu’ici, et pouvant s’adapter à tous les usages. Début mars, ils présentaient leur nouvelle suspension Romi qui, dans le même esprit que Gigi, se compose de plusieurs pièces modulables en trois configurations.
Lampe à poser Nour, design : warren&laetitia
Repousser les limites de l’impression 3D
Aujourd’hui, le studio gère sa production grâce à 45 machines semi-automatisées qui tournent en permanence. Une production à l’échelle du studio, qui a tout de même permis de fabriquer 6 000 lampes en 2024. « Nos objets sont composés de plusieurs éléments, avec une approche un peu totémique, ce qui nous permet de proposer des pièces plus imposantes que ce que nos machines pourraient produire en une seule fois. » Et opter pour l’impression 3D présente des avantages, mais implique aussi des contraintes. Bien que le duo anticipe au maximum le design de ses objets pour qu’il corresponde aux exigences de leurs machines, le risque zéro n’existe pas. Pour autant, se confronter à ces défis techniques est une véritable motivation. « Il est généralement compliqué de créer des objets avec de grandes parties en porte-à-faux. Comme ils sont creux à l’intérieur, il faut jouer avec les réglages. Mais nous aimons ce challenge : pousser la technique à l’extrême pour voir si nous parvenons à obtenir une forme inédite. » Une problématique qui s’était notamment posée avec la patère Amy, en raison de la complexité de l’assemblage entre la pièce imprimée et l’élément en bois.
Série de patères Amy, design : warren&laetitia
Une volonté de repousser les limites qui s’accompagne finalement d’une ambition grandissante, celle de concevoir des pièces encore plus grandes et, pourquoi pas, tester d’autres matériaux. « Nous aimerions un jour créer un lampadaire, voire aller encore plus loin. Nous avons bâti toute une identité autour de l’impression 3D, mais pas seulement. Il y a aussi un véritable travail sur la couleur et la modularité des pièces qui sont des aspects que nous souhaitons continuer à développer. »
Implanté dans le quartier de la gare de Nice, le centre ICONIC réalisé par l'architecte allemand Daniel Libeskin incarne la vision portée par la Compagnie de Phalsbourg. Une réalisation architecturale au parti-pris très fort mais correctement inscrite dans son environnement grâce aux questionnements esthétiques et à la philosophie sociologique.
S'il est une architecture impossible à louper à Nice, c'est désormais celle du centre ICONIC. Surnommé « le diamant » par les Niçois en raison de son architecture en verre toute en angles et tension, bâtiment de 20 000m² tient autant du manifeste architectural que de l’œuvre in-situ. Coincé entre la voie rapide et les voies de chemin de fer d'un côté, et les vieux édifices du quartier de Thiers de l’autre, la construction est un véritable espace de vie multidisciplinaire. Abritant une dizaine de magasins, un hôtel Hilton quatre étoiles de 105 chambres, des restaurants, la plus grande salle de sport du centre-ville de Nice, une salle de concert ou encore deux écoles, ICONIC insuffle une nouvelle dynamique servicielle, culturelle et commerciale à un quartier en retrait du centre-ville. Imaginé comme un trait d'union entre deux univers, la création à 120 millions d'euros de Daniel Libeskin – sa première réalisée en France – incarne la vision de la Compagnie de Phalsbourg, une foncière spécialisée dans l'immobilier commercial. Une architecture en lien avec son environnement, et fruit d'une stratégie de réhabilitation des centres périurbains passant par une approche design de la construction.
« C'était un projet très contesté lors de son lancement en 2016. C'est aujourd'hui une architecture source de changement au sein du quartier, et vectrice d'une nouvelle qualité de vie selon les habitants » relate Karine Journo, directrice du studio créatif de la Compagnie de Phalsbourg. Il faut admettre qu'avec ses 35 mètres de hauteur, l'édifice tout en verre dénote quelque peu de l'architecture environnante. Situé en plein cœur d'un quartier délaissé, le bâtiment prend place dans un écosystème architectural et social diversifié. Accolé à la gare de style Louis XIII, construction emblématique de ce quartier plutôt populaire, le lieu a été dessiné pour « s'intégrer harmonieusement dans son environnement tout en y ajoutant une touche de modernité » selon Daniel Libeskin. Car ICONIC est surtout porteur, au-delà de sa forme, « des codes de la ville » analyse Karine Journo, arrivée sur le projet il y a deux ans pour prendre en charge les aménagements intérieurs. « Nous ne voulions pas être complètement déconnectés de l'univers dans lequel le bâtiment s'implante. Pour cette raison, l'ensemble de la construction s'inspire de la ville et de son atmosphère, mais de manière différente entre l'intérieur et l'extérieur. » Ainsi, les parois aux reflets bleutés, visibles de l'extérieur, ont été mises au point selon les teintes des fonds marins de la ville, cartographiés pour l'occasion. Légèrement irisés en journée, ces grands murs vitrés évoluent quotidiennement au gré de l'ensoleillement de sorte à animer le bâtiment dans lequel se reflète le ciel et la mer. Une conception très visuelle au rendu quasi-futuriste.
À l'inverse, « l'intérieur a été traité avec beaucoup de rondeur et des couleurs douces et claires dans les espaces communs ». Conjugués aux nombreuses essences méditerranéennes choisies par le fondateur de la Compagnie de Phalsbourg, Philippe Journo, les espaces de déambulation « proposent une approche différente de la ville, portée sur la douceur de vivre ». Une atmosphère que l'on retrouve également au sein du Hilton DoubleTree – une nouvelle gamme - dont les chambres ont été conçues avec Cécile Bleux, directrice de projet au sein du studio créatif de la Compagnie de Phalsbourg. « Nous avons souhaité penser cet hôtel non pas comme un hôtel de gare, mais sous forme d'un boutique-hôtel. Nous voulions créer un sentiment de confort de sorte à ce qu'ICONIC ne soit pas un simple lieu de passage, mais une vraie destination. Et c'est réussi puisque les touristes réservent cet hôtel pour plusieurs nuits » assure Karine Journo.
Un projet illustrateur d'une stratégie globale
Pensé par Daniel Libeskin comme un espace ayant pour vocation de devenir « naturellement un pôle d'attraction vibrant et dynamique » répondant « aux besoins des résidents, des travailleurs et des visiteurs », ICONIC est intrinsèquement lié à l'approche de la compagnie. « Lorsqu'elle a été créée en 1989, c'était avec une vision nouvelle : réinstaurer du beau dans les zones périurbaines. Comme de nombreuses banlieues notamment industrielles, souvent maltraitées avec des constructions semblables à des boîtes à chaussures, des quartiers ferroviaires comme celui de Nice, ont parfois été oubliés. Or, il s'agit du premier visage de la ville aux yeux des visiteurs. Nous avions donc besoin de rapporter de l'esthétisme et une forme de beauté au quartier. » Une mantra pour la compagnie, mais également une réponse architecturale à un besoin éminemment sociologique de la Cité des anges azuréenne. En témoigne la création d'une promenade privée reliant le centre ICONIC à la gare et permettant à la compagnie comme à la ville de dessiner par le biais de cet espace sécurisé et très arboré, les contours d'un nouveau visage pour le quartier. Une démarche appliquée par le prisme d'une architecture ultra-contemporaine « à vocation indirectement sociale » grâce au brassage de population nouvellement généré par la multitude de services regroupés. « Nous pensons que la beauté doit être accessible à tout le monde et en ce sens, l'architecture doit en être un vecteur notamment dans les zones périurbaines en réduisant les fractures comme ici à Nice, entre le nord et le sud » conclut Karine Journo.
Imaginé par les architectes Marguerite Cordelle et Maël Esnoux, le siège parisien de REV Mobilities incarne la vision de la société grâce à un parti-pris visuel très fort traduisant un saut entre les époques. Une conception inaugurée en décembre 2022 et récemment récompensée du Paris Shop & Design 2024.
« C'est un projet comme nous n'en avons jamais fait, et qui ne ressemble à aucun autre » annonce Maël Esnoux de Core Architectures qui a collaboré avec Marguerite Cordelle de Studiokokumi sur ce projet très visuel. Derrière une idée somme toute relativement simple, se trouve une réalisation surprenante et très réussie. Sorte d'avant-après figé dans le temps, le projet mené pour l'entreprise REV Mobilities, est une approche globale au sens sémiologique du terme, mais on ne peut plus divisée au sens artistique. Réunissant un bureau d'étude, un garage et deux espaces à destination de jeunes start-up, ce projet est un reflet de la philosophie du duo d'architectes : offrir au travers de moyens simples et suite à un programme ordinaire, un lieu de convergences pour des usages multiples.
Refléter une vision nouvelle dans un espace préexistant
Derrière l'idée de cette architecture design, se cache une volonté de nouer le passé au présent à l'image du rétro-fit - remplacement de motorisations thermiques par des électriques - exercé par le nouvel occupant. « Nous ne voulions pas faire disparaître le passé de cet ancien garage Saab au profit d'un lieu entièrement neuf. S'implanter ici avait une logique évidemment technique – bons rayons de giration, accès à la rue possible, présence de ponts mécaniques... - mais également historique. Il s’agit d'une typologie d'espace en train de disparaître de nos centres-villes puisque ces édifices sont fréquemment transformés en loft ou en lieux d'exposition, analyse Maël Esnoux. Les restaurer en gardant architecturalement ce qu'ils étaient à l'origine avait donc un sens tout particulier, et notamment dans le cadre de REV Mobilities où le garage devient une unité vertueuse. » Pour Arnaud Pigounides, fondateur de la société qui a découvert le rétro-fit lors d'un road-trip sur la route de San Diego aux États-Unis, « l'architecture devait être une métaphore de l'activité du lieu. Ce chantier devait être à l'image d'une opération, une sorte de remise à neuf de l'endroit mais sans pour autant faire disparaître son identité. »
Dessiné en à peine un mois et demi, le projet est apparu comme une sorte d'évidence pour les créateurs qui ont eu carte blanche. Parti-pris central, la conservation d'une partie du garage tel qu'il était au moment de son rachat s'explique par le besoin d'adéquation entre le lieu et la marque, mais également par le budget restreint, reconnaissent les créateurs. « En ne touchant qu'à la moitié de l'espace, nous réalisions de grosses économies » et un gain de temps puisque la restructuration s'est faite en à peine 5 mois. Une rapidité due notamment au « peu de casse et la facilité technique du projet. La structure était saine et l'espace très ouvert donc nous avons pu facilement travailler de part et d'autre de la verrière. » Un élément architectural historique et central que le duo a « transformé en ligne de démarcation entre passé et présent. » précise Marguerite Cordelle.
« Lorsque nous avons dessiné le projet, nous voulions que le lieu vive et qu'il ne soit plus vraiment un garage au sens propre, mais plus un laboratoire comme l'avait imaginé Arnaud. Pour faire émerger l'ingénierie du lieu sans pour autant effacer sa dimension mécanique, nous avons mis en place des bureaux là où se trouvait auparavant un espace de stationnement. » Séparée du reste de l'atelier, cette partie a été entièrement vitrée par un ensemble de baies amovibles permettant à la lumière zénithale d'y pénétrer. Voulu complètement aseptisé, le traitement de l'espace dans un blanc monochrome appliqué aux murs comme au mobilier s’inscrit dans la continuité de la partie rénovée du garage. Une zone elle-même très artificialisée par la présence rythmée de néons blancs se reflétant dans le sol en résine. Un revêtement comme seul dénominateur commun entre la partie contemporaine et la partie « sale » où une époxy transparente a été appliquée pour limiter la dégradation et faciliter l'entretien du sol. Un traitement de la matière assez différent des habitudes du duo. « Habituellement, nous aimons travailler un ou deux matériaux très spécifiques sur nos projets, mais dans le cadre de celui-ci, la matérialité était déjà omniprésente donc nous voulions au contraire une forme de neutralité. C'est pour cette raison qu'une absence de couleur et des lignes très sobres se sont imposées » explique la fondatrice de Core Architectures. Une vision qui parvient ici à faire mouche et place l'architecture comme élément moteur du changement.