Elica : l’innovation et le design dans l’air
Plaque de cuisson avec hotte aspirante intégrée modèle NikolaTesla Fit ©Elica

Elica : l’innovation et le design dans l’air

La marque italienne fondée en 1970 est désormais leader mondial des hottes d’aspiration. Un succès qui s’explique entre autres par la place qu’Elica accorde à l’innovation et au design.

Présente sur le marché depuis plus de cinquante ans, Elica est devenue un incontournable des systèmes d’extraction dans la cuisine. Ses usines implantées dans sept pays lui confèrent aujourd’hui une solide assise sur le marché mondial. Réputée pour la qualité de ses équipements, Elica se divise en catégories. D’un côté la société propose ses produits sous son propre nom ou sous celui de ses partenaires, et de l’autre, elle conçoit, fabrique et commercialise des moteurs pour ses conceptions. Un savoir-faire gage de qualité mais également d’innovation. Ainsi, ce sont des hottes multifonctionnelles, dynamiques, tactiles… mais avant tout design qu’Elica propose à ses clients.

Un design inspiré du quotidien

À son arrivée dans l'entreprise en 2005, Fabrizio Crisà, designer chez Elica, s'est demandé : « pourquoi toutes les hottes ont une forme de cheminée ? Je voulais quelque chose de différent, donc je suis reparti de zéro. Les personnes achetaient des frigidaires ou des fours pour leurs designs, mais pas les systèmes d'aspiration. C'est ce que je voulais changer. » Au cours des 18 ans passées dans l'entreprise, le designer n'a jamais rien imposé si ce n'est l'intemporalité et la diversité. Ainsi se côtoient style scandinave et inspiration futuristes dans un showroom de 600m² situé dans la région mère d'Elica, celle des Marches en Italie. Un territoire propice à l'imagination de Fabrizio Crisà. « C'est très difficile de savoir d'où elle vient, mais je pense qu'elle est liée à mon quotidien. Quand je passe du temps avec ma famille ou que je vais au restaurant, mon cerveau se met en route. Les visites d'usines ou de showroom me donnent aussi un aperçu des tendances et de ce qui plaît ou non dans chaque pays. Finalement, ce qui me conduit au produit, ce ne sont pas les études que je mène, mais ce que je vis ! »

Le modèle Fit de la série NikolaTesla avec son système d'aspiration central en position ouverte ©Elica

C'est par ce cheminement qu'il  a eu l'idée en 2016 de créer une nouvelle gamme de plaques aspirantes, situées directement sur la table de cuisson. « Lorsque j'ai créé le système NikolaTesla, je me suis retrouvé face à un problème d'ordre esthétique. Je n'arrivais pas à cacher le système d'aspiration dans la plaque de cuisson donc je l'ai placé au centre de la table pour, non plus le dissimuler, mais le mettre en valeur. » Un raisonnement et un système novateur récompensés par le Compasso d’oro. Aujourd'hui, le système NikolaTesla en est à sa troisième génération et propose désormais un design plus épuré dû au camouflage du système de ventilation. « Notre modèle a évolué car les personnes souhaitent désormais des lignes plus simples. Pourtant, sur notre dernier modèle Unplugged, j'ai souhaité remettre des boutons de commandes en complément de l'écran tactile. J'ai remarqué que les personnes aiment toucher des modules pour commander. C'est évidemment le cas dans la musique où nous réglons les volumes à notre convenance et où les DJ manipulent presque le son. » Une allusion qui a donné son nom au modèle : Unplugged. « Mais la cuisine est aussi un univers très sensoriel, donc permettre de toucher les choses est presque redevenu un besoin » conclut-il.

Le modèle Libra, plus ancien, fait également de la série NikolaTesla, a la particularité d'intégrer une balance dissimulée par la grille d'aspiration ©Elica

L'innovation, centre névralgique d'Elica

Afin de conjuguer l'innovation au design, l’entreprise s'appuie sur son propre laboratoire technologique. « Conçu pour favoriser l'essai et la recherche de solutions », il accueille régulièrement des étudiants par le biais de partenariats universitaires ou des marques venant tester leurs produits. Réparti en plusieurs pôles, il vise notamment à la vérification des normes de sécurité, au niveau sonore des équipements, au contrôle des volumes d'aspiration ou encore à la résistance des colis. Des contrôles favorisant l'innovation, nécessaire aux yeux du directeur d'Elica, Giulio Cocci. « Lorsque je suis arrivé en 2018, j'utilisais quotidiennement de l'électroménager sur lequel on ne voyait pas l'innovation. Mais quand je suis arrivé dans le showroom d'Elica, j'ai vu des dispositifs avec des design et des styles qui changeaient radicalement les produits. Le laboratoire est donc une étape importante car, même si le concept d'une hotte reste plus ou moins le même, les performances, le design ou l'utilisation changent. C'est qui permet de donner de nouvelles opportunités aux consommateurs. Notre capacité à innover au niveau des performances vient donc entre autres de la présence de notre laboratoire. » Si l'innovation technologique reste l'une des spécificités d’Elica, l'approche plus humaine est aussi complémentaire à la notion d'innovation selon Fabrizio Crisà. « Ces 5 dernières années, l'approche que les personnes ont de la cuisine  a beaucoup changé. Il faut se demander comment elles occupent cet espace, le temps qu'elles y restent, l'importance que cela a dans leurs vies... Les regards sont aussi davantage tournés vers la qualité de l'air ou encore l'utilisation réelle (et plus seulement décorative) des produits. Donc pour nos futures inventions, l'innovation ne sera pas forcément technologique, mais plus fonctionnelle et plus simple. »

Au sein de son laboratoire, l'entreprise possède une salle insonorisée dans laquelle elle réalise tous les tests acoustiques de ses nouveaux modèles ©Elica

Un positionnement conscient des enjeux

Aborder la question de l'innovation et celle de la recherche sans parler de l'environnement n'est plus vraiment concevable pour une entreprise telle qu'Elica. Une vision exprimée par Giulio Cocci pour qui « la durabilité d'une entreprise ne s'exprime pas simplement économiquement. C'est un système global qui commence par le management de l'entreprise et se termine par l'utilisation du produit et son futur. » Mais pour le directeur de la marque, cela implique également des choix induits par des facteurs extérieurs. « Toutes nos plaques fonctionnent à l'induction car l'électricité va prendre très rapidement la place du gaz à l'échelle mondiale. En nous situant dans ce segment, nous contribuons d'une certaine manière à l'avenir. » Une vision entrepreneuriale et sociétale à laquelle le designer apporte une vision plus matérielle. « Le plus écologique, c'est le produit que vous n'aurez pas envie de changer. Si vous créez un objet qui suit la mode, ce ne sera pas bon car les consommateurs ne le garderont pas à vie. Je pense qu'un produit qui utilise du plastique recyclé, de la peinture à faible impact environnemental, c'est bien, mais un produit avec un bon design et de bonne qualité sera meilleur. C'est simple, un t-shirt que vous gardez 50 ans sera plus favorable que 100 tee-shirts avec des fibres écologiques, et si vous voulez changer votre voiture pour une autre qui vous plaît plus, c'est que le design de la première est raté. » C'est dans cette optique que le designer qui a appris dans sa scolarité à « rester loin des codes de la mode », a proposé dès 2009 un modèle de hotte tactile toujours dans l'air du temps. « Cette création a 14 ans et pourtant on dirait la dernière sortie avec ses modules d'aspiration qui sortent de la paroi. C'est donc un bon design qui s'explique par des lignes n'appartenant pas à une époque et une absence de couleurs. » Une conception du design visuellement sobre mais très technologique qui permet à ce modèle comme aux autres, de s'inscrire dans tous les intérieurs et dans toutes les époques.

Le modèle Haiku island, est l'un des systèmes d'aspiration les plus grands proposé par la marque ©Elica

Une perspective d'innovation malgré le contexte

« Aujourd'hui, l'entreprise réalise 25 % de son chiffre d'affaires grâce aux moteurs et autres composants stratégiques que nous produisons en interne puis vendons à des marques comme Electrolux » détaille Giulio Cocci. « Le reste ce sont des hottes d'aspiration ou des tables de cuisson comme les NikolaTesla. » Une part majoritaire au sein de laquelle 40% est vendu en B2B et 60% en B2C. Une part cependant en souffrance du fait de l'inflation. « Les clients n'ont pas vraiment la tête à dépenser en ne sachant pas de quoi demain sera fait. Or, notre challenge est bien de conserver nos marges pour investir dans l'innovation. » Un champ qui, par-delà les collines de l'Est italien, fait la réputation de cette marque qui brasse de l'air dans bien des cuisines !

Avec Illusion ambiente, Elica propose une hotte qui se dissimule dans l'architecture intérieure ©Elica
Rédigé par 
Tom Dufreix

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Temps de lecture
5/12/2025
Le nouvel hommage coloré de Monoprix aux années 70

Pour son troisième acte dédié au patrimoine de l’enseigne Prisunic, Monoprix signe un ensemble de rééditions emblématiques des grands noms du design des années 70. L’occasion pour la marque de réaffirmer son lien avec le design et son rôle de passeur entre patrimoine et création contemporaine, sur fond de création accessible à tous.

Pour la troisième fois, Monoprix célèbre le design des années 70 avec une nouvelle collection capsule. Majoritairement issues des catalogues Prisunic, les assises en tubulaire, les tables laquées et les luminaires aux courbes généreuses composent cette édition fidèle et contemporaine, teintée de couleurs pop. L’occasion pour Odil Mir, Jean-Pierre et Maryvonne Garrault ou Henri Delord de signer quelques variations de leurs créations, faisant dialoguer héritage et modernité. En charge de cet événement, Cécile Coquelet, directrice de la création chez Monoprix et responsable du bureau de style, de l’image, du merchandising et des collaborations, a répondu à cinq questions pour mieux cerner les enjeux de cette joyeuse collection, visible jusqu’au dimanche 7 décembre au 5 rue Saint-Merri, dans le 4ᵉ arrondissement de Paris.

©Monoprix


Cette présentation était le troisième acte des rééditions Prisunic. Pourquoi avoir voulu de nouveau faire la part belle aux années 70 ?

Effectivement, nous avions déjà consacré la première édition à cette décennie en 2021, parallèlement à une grande exposition qui avait eu lieu au Musée des Arts Décoratifs de Paris pour les 90 ans de Monoprix, puis en 2023 pour la seconde édition. À chaque fois, nous nous sommes intéressés aux années 70 car elles résonnent beaucoup avec les tendances actuelles. C’est une période où le design était très gai, que ce soit par les tubulaires en acier ou les couleurs pop. C’est ce que nous recherchons dans nos rééditions. Les pièces seventies n'ont pas pris une ride. A l’époque elles étaient modernes et design, aujourd'hui elles sont rétro et design, et c'est ce qui plaît !


Pour cette nouvelle édition, vous avez choisi de mettre à l’honneur les créations d’Odil Mir, de Jean-Pierre et Maryvonne Garrault, d’Henri Delord, ainsi que celles du studio Prisunic. Pourquoi cette sélection d’artistes ?

Odil Mir était à l’époque l’une des rares femmes designers présentes dans le catalogue Prisunic. Mais c’est aussi sa vision qui nous a intéressés, puisqu’elle est sculpteuse de formation, et cela se retrouve beaucoup dans ses objets. Ils sont à la fois sculpturaux et organiques, ce qui apporte une vraie légèreté. Ce mélange en a fait une figure importante des années 70.
Concernant Jean-Pierre Garrault, c’est un créateur qui était d’abord peintre, mais qui a vraiment touché à tout. Avec sa femme, Maryvonne, ils ont été designers textile et ont assuré, entre autres, la direction artistique de Formica. Et puis, au-delà du fait que nous rééditions ses pièces pour la troisième fois, il a aussi mené des collaborations très intéressantes avec Henri Delord, que nous souhaitions également remettre à l’honneur.


Dans quelle mesure avez-vous retravaillé les pièces avec les designers ?

Il y a toujours un travail de recherche que nous menons en interne. Cela passe par les catalogues que nous rachetons ou par des propositions issues des archives personnelles des designers. Il faut comprendre que certaines pièces n’ont jamais été éditées, ou alors en très peu d’exemplaires. C’est le cas des pièces d’Odil Mir. Quoi qu’il en soit, cela nous oblige généralement à refaire les fiches techniques. C'est un travail assez laborieux, mais qui nous permet aussi de rencontrer les designers, mais aussi de collaborer avec Yves Cambier, Francis Bruguière et Michel Cultru, les fondateurs de Prisunic. Ce sont souvent de longs échanges pour déterminer les bonnes couleurs, proches des originales, et comprendre comment l'objet était réalisé à l’’époque. Mais il arrive que nous soyons amenés à modifier des pièces qui se sont arrêtées au stade de prototypes. Je pense notamment à la lampe Lune de Jean-Pierre Garrault, qui était à l'origine en plastique. Outre le fait que ce soit très polluant, le plastique est inenvisageable pour de petites séries de 50 à 400 pièces puisque concevoir un moule pour si peu ne serait pas rentable. Nous avons donc opté pour de l'opaline. Finalement, on réfléchit beaucoup, avec la volonté d’être toujours au plus proche du dessin des années 70.

©Monoprix


Dans l’exposition visible jusqu’à dimanche, on retrouve d’autres typologies d’objets. Pourquoi avoir cette diversité ?

Pour la simple raison que Prisunic proposait un éventail d’objets très varié. Par exemple, au milieu des années 50, Andrée Putman avait réalisé des lithographies d’œuvres d’art en séries très limitées et vendues à 100 francs l’unité. En 2025, nous avons réédité des affiches dessinées par Friedemann Hauss en 1969. À l’époque, on retrouvait des motifs Prisunic sur toute une série de petits objets, notamment de la papeterie. C’est ce que nous avons refait pour ce troisième acte, avec des typologies allant du tablier au sac cabas, en passant par la vaisselle.
D’ailleurs, lorsque l’on parle d’archives, c’est vraiment cela. Le motif que l’on retrouve par exemple sur les assiettes provient d’un motif que notre graphiste Lucie Lepretre a retrouvé au cours d’une brocante sur de vieux objets Monoprix, et qu’elle a redessiné.


On parle de Prisunic et de rééditions, mais Monoprix c’est également des collaborations avec des designers contemporains. Comment cela s’articule ?

Pour bien comprendre, il faut remonter un peu en arrière. Monoprix a été créé en 1931 par les Galeries Lafayette et Prisunic en 1932 par le Printemps. Longtemps, il y a eu une course à l’inventivité, mais Prisunic s’est rapidement distingué avec une première collaboration avec Terence Conran en 1969. Ce fut le début de 18 éditions de catalogues où se sont succédé les designers. Le grand tournant a lieu en 1997 lorsque les deux marques fusionnent. Prisunic garde son bureau de style et Monoprix sa centrale d’achat. De cette fusion naît une première collaboration en 2000, en faisant de nouveau appel à Terence Conran. Puis il y a eu un vide pendant plusieurs années, avant que nous ne décidions de relancer ces collaborations avec India Mahdavi, Axel Chay et Jean-Baptiste Fastrez, mais aussi un partenariat avec l’École Camondo, le magazine Milk ou encore la chanteuse Jain.
L’idée, c’est d’étonner les clients avec de nouvelles choses. Nous sommes très libres, mais avec une stratégie commune : rendre le beau accessible à tous. Et c’est ce que nous avons souhaité avec la collection visible jusqu’à dimanche, rue Saint-Merri à Paris.

©Monoprix
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4/12/2025
Au mobilier national, l’Inde et la France au fil des échanges

Le Mobilier national présente « Ce qui se trame. Histoires tissées entre l’Inde et la France » jusqu’au 4 janvier 2026. Une exposition retraçant les liens entre l’Inde et la France par le prisme du textile. Une épopée historique et culturelle mais avant tout stylistique.

Entremêlé d’influences, le dialogue entre l’Inde et la France s’écrit depuis des siècles dans les fibres mêmes du textile. L’exposition « Ce qui se trame. Histoires tissées entre l’Inde et la France », visible au Mobilier national du 4 décembre au 4 janvier 2026, en révèle toute la richesse. Des ateliers des palais indiens du XVIIᵉ siècle aux maisons de couture contemporaines, le parcours évoque la manière dont les relations entre les deux pays ont façonné les esthétiques. Une mise en avant, fruit d’un engagement formulé par Emmanuel Macron lors de son voyage en Inde en 2024, souhaitant une manifestation majeure consacrée aux métiers d’art entre les deux pays. Soutenu par l’Institut français, qui organise un festival en quatre jours, l’événement parisien accueillera deux journées professionnelles les 4 et 5 décembre, puis deux journées ouvertes au public les 6 et 7 décembre, ponctuées d’ateliers, de conférences et de performances. L’occasion de découvrir sous un angle différent les pièces européennes, souvent repensées pour l’occasion, et les œuvres réalisées auprès d’institutions indiennes, dont la Villa Swagatam. Pour mettre à l’honneur cette rencontre culturelle, l’exposition a été imaginée par deux grands amoureux de l’Inde. Ainsi, le commissariat est assuré par Mayank Mansingh Kaul, chercheur et conservateur de New Delhi, figure majeure de l’étude des textiles indiens postcoloniaux. Auteur de nombreuses publications, il construit ici un récit largement culturel, mis en lumière par Christian Louboutin, scénographe de l’exposition.

Exposition "Ce qui se trame. Histoires tissées entre l'Inde et la France", Mobilier national. © Sophia Taillet

Un héritage tissé au fil des siècles

Depuis l’Antichambre, première pièce de l’exposition, dans laquelle un imprimé indien habille l’entièreté d’un salon français du XVIIᵉ siècle, le visiteur est invité à pénétrer un univers où s’entremêlent les cultures, et par-delà, les savoir-faire. Car, outre les techniques traditionnelles comme le bloc xylographique et la teinture naturelle réalisés par les artisans de House of Kandandu, c’est sur un monde caractérisé par la précision des gestes et la pluralité des motifs que l’exposition s’ouvre. Conçue comme un fil à tirer, l’exposition met à l’honneur les créations finales, mais également les fibres dont elles sont issues. Des liens qui, sous les mains des artisanes de l’époque, ont façonné la mode, honorant tantôt les mousselines, tantôt les broderies. Des techniques devenues au fil des siècles un héritage immémorial, habillant encore notre monde contemporain. Car, outre l’histoire des étoffes et les techniques d’un autre temps ayant perduré jusqu’à nous, c’est également un regard teinté d’art que l’exposition met en avant. Si l’on parle de tissu, la mode s’offre au visiteur comme une évidence. Mais, au-delà de cette section, c’est également un ensemble de médiums comme la porcelaine, la photographie ou l’art pictural qui sont mis à l’honneur. Une diversité, fruit d’une inspiration mutuelle entre deux civilisations guidées par le goût des innovations et des styles, du motif floral aux brocarts colorés. Une rencontre entre des influences désormais mondialisées, mais avant tout un langage sensible partagé par les artisans d’hier et les artistes d’aujourd’hui. Une manière de montrer qu’un lien durable demeure dans cet artisanat séculaire.

Légende : Exposition "Ce qui se trame. Histoires tissées entre l'Inde et la France", Mobilier national. © Sophia Taillet

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5/12/2025
Julie Richoz enrichit sa collection Cicala pour Tectona

Huit ans après le lancement de Cicala, initialement composée d’une chaise et d’une table à manger, la designer Julie Richoz s’est réapproprié la collection pour imaginer cette fois un salon de jardin. De nouvelles pièces qui associent teck et inox, dans la continuité du travail entamé en 2017.

« Quand j’ai imaginé cette collection, j’avais envie de rendre le teck plus aérien et dansant, car je trouve qu’il est souvent associé à quelque chose d’assez lourd », explique Julie Richoz en évoquant la genèse de Cicala, lancée par Tectona en 2017. Mise au défi de revisiter cette collection pour en proposer une déclinaison, elle signe cinq nouvelles pièces : un fauteuil, deux canapés 2 et 3 places, ainsi qu’une table basse et une table d’appoint en granit. Comme pour les premières pièces, l’ensemble est empilable pour toujours plus de praticité. Le tissu des canapés sera proposé dans une version sable, avec la possibilité de le personnaliser selon les besoins ou les projets. Julie Richoz dévoile ici des pièces aux lignes rondes et aux volumes généreux, qui n’attendent plus que le retour des beaux jours pour briller !

À gauche : première partie de la collection Cicala, composée de la chaise et de la table à manger © Tectona / À droite : le nouveau fauteuil de la collection Cicala © Tectona

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2/12/2025
eba : le coffre plinthe, un rangement qui mêle design et ingéniosité

La marque eba, spécialisée dans la personnalisation de cuisine haut de gamme, a fait du coffre plinthe un allié de taille pour la mise en place de ses projets. Un système à la fois pratique et ingénieux, qui apporte un gain de place et de rangement supplémentaire dans tous les espaces cuisine.

Ce qui était autrefois un simple socle est aujourd’hui devenu un véritable espace de rangement à la fois fonctionnel et ingénieux chez eba. Le coffre plinthe exploite toute la hauteur et profondeur sous le plan de travail, offrant jusqu’à quatre niveaux de rangement accessibles et modulables. Les tiroirs à extraction totale supportent jusqu’à 70 kg pour les objets du quotidien, tandis que le coffre sert à accueillir les volumes plus encombrants. Adaptable à la taille de l’utilisateur, les variations de hauteur possibles du coffre plinthe sont modulables et proposées en 24, 26 ou 28 cm, et sont intégrées même sous l’évier permettant d’allier ergonomie, capacité de rangement et esthétisme grâce à un frontal incliné et un alignement parfait avec les façades des tiroirs. Le coffre plinthe est une exclusivité brevetée par le fabricant de cuisines Santos, maison mère de eba. Des produits distribués en exclusivité par eba via avec des showrooms spécialisés dans la conception de projets avec un accompagnement de A à Z, du relevé de mesures à l’installation finale.

Une solution ingénieuse donc, qui se déploie avec élégance dans tous les styles de projets. Pour illustrer toutes les possibilités et la polyvalence d’eba, voici une sélection de 5 projets pour lesquels cette solution a été intégrée, montrant comment elle peut s’adapter à des styles variés et à des besoins divers.

Augmenter la capacité de stockage global

Pour ce projet, le coffret plinthe a été intégré dans tout le linéaire ainsi que dans les meubles de l’îlot central, afin d’augmenter la capacité de stockage de toute la cuisine, tout en gardant une esthétique élégante et raffinée en harmonie avec le reste de cet appartement haussmannien. La façade inclinée du coffre plinthe apporte une touche sculpturale et permet à l’usager de s’approcher du plan de travail, sans tremper avec le meuble.

Architecte Barbara Sellam © Elodie Gutbrod

Penser pratique et ergonomique

Pour ce second projet, les propriétaires se sont inspirées de la cuisine d’exposition au showroom d’eba Haussmann. Ils ont eu un coup de cœur pour la vitrine coulissante, avec l’intérieur en bois et l’éclairage intégré réglable. Bien que cette partie décorative rendait très bien sur le mur principal de la cuisine, elle limitait la capacité de stockage. Le coffre plinthe a donc été un choix évident pour permettre d’augmenter l’espace de rangement. De ce fait, la cuisine reste épurée et avec un poids visuels léger, tout en ayant tous les éléments à porte de main dans les meubles bas, avec un accès facile et ergonomique via des coulissants.

Architecte : Carole Plagnol © Elodie Gutbrod

Avoir de la place même dans les petits espaces

Pour cette cuisine, l’espace réduit en angle rendait difficile de titrer partie de l’espace. De plus, elle était bloquée par des contraintes d’aménagement puisque la présence d’une grande fenêtre sur l’uns de murs obligeait les architectes à placer la hotte d’extraction et le réfrigérateur dans l’autre mur, ce qui a fait du coffre plinthe la solution la plus adaptée. En effet, les concepteurs d’eba ont proposé d’intégrer des coffres plinthe dans tous les meubles bas, même sous le four, permettant d’obtenir un niveau de rangement supplémentaire sur tout l’aménagement.

© Elodie Gutbrod

S’adapter aux tendances

Cette cuisine qui présente un aménagement avec une verrière dans la partie haute, répond à la tendance des cuisines sans meubles haut. Ce style de cuisine de plus en plus commun, très esthétique et connecté avec l’espace de vie de la maison mais qui limite les espaces de stockage. Ainsi, opter pour des meubles bas à grande capacité était essentiel. La cuisine se complète ici avec un linéaire de meubles colonnes qui cache aussi un coin petit-déjeuner, grâce à des portes escamotables qui glissent sur les côtés, pour un espace à la fois pratique et modulable selon les besoins.

© Olivier Hallot

Garder la cohérence esthétique de l’espace

Ici encore, cette cuisine se présente dans un espace très réduit. Pour gagner de l’espace de rangement, l’architecte avait planifié une partie haute avec des étagères ouvertes, en ligne avec l’esprit décoratif du reste de la maison. Afin de préserver la cohérence et l’harmonie visuelle de la cuisine, la finition Noyer Terre a été choisie pour les meubles bas, avec une continuité de veinage avec le coffre plinthe. Le niveau de rangement coulissant additionnel, même sous l’évier, permet aux propriétaires d’avoir des espaces de rangement amples et à portée de main, sans avoir à sacrifier l’esthétique de cuisine.

Architecte : Prisque Salvi © Elodie Gutbrod

Pour plus d'inspirations c'est ici. Et pour débuter un projet d'aménagement avec eba rendez-vous sur ce lien.

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