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Trente partenaires internationaux, à l’initiative de Renson, unissent leurs forces pour créer une expérience dédiée à la vie en plein air. Le projet “NOA Outdoor Living”, à la manière du personnage biblique, réunira toutes les facettes de la vie extérieure dans diverses scènes de jardin. Une expérience intéressante de mutualisation de produits et de services pour un site expérimental.
Le long de l’autoroute belge E17, à Kruisem, s’élèvera à l’automne 2021 le “NOA Outdoor Living”. Showroom ou centre d’expérience, le projet NOA vise à présenter la multitude facettes de la vie en plein air. “Et pour cause, le showroom ne propose de produits isolés, mais des scènes. Pas de pièces individuelles, de structures et de meubles rassemblés de façon aléatoire, mais des concepts globaux” indique Hilde Baekelandt, concept manager du NOA. En effet, sur près de 10 000 m2 se succèderont jardins avec piscine, jardins de ville clos, balcons ou encore penthouse : “Ceci nous a donné l’idée de donner à ce bâtiment – à la longueur impressionnante de 380 m – la forme d’un pavillon de jardin grandeur XXL”, explique Luc Binst, CEO de Binst Architects, en charge des plans du projet.
Un site dédié à la vie en extérieur


Après l’étude de près de 900 propositions venues du monde entier, le jury des Bolia Design Awards 2020 a départagé les 3 gagnants, sélectionnés sur des critères de créativité, fonctionnalité, esthétique, potentiel, et surtout de durabilité. Les projets couronnés ont tous la possibilité de faire partie des futures collections Bolia.
Depuis 2007, Bolia organise chaque année les Bolia Design Awards : un événement ayant pour objectif de faire émerger les nouveaux talents du New Scandinavian Design. La marque est en quête d’interprétations créatives, originales et uniques du design scandinave, avec un accent mis tout particulièrement sur les questions de durabilité, à travers de l’emploi de matériaux réutilisés ou recyclés, mais également de méthodes de production alternatives.
1er Prix : Tapis ZEN RUG

Le tapis Zen Rug a permis à la Danoise Emily Broom de remporter le 1er prix. Créé pendant le confinement dû au coronavirus, le tapis répond à un besoin de nous sentir en sécurité, enracinés, et de retrouver une sérénité disparue en ces temps incertains. À l’instar des jardins japonais de pierres « Karesansui » ou « zen », ce tapis reprend les éléments apaisants de la nature au travers de lignes simples et épurées et de matériaux durables, tels que le fil de PET recyclé, qui permet de donner une seconde vie à des bouteilles en plastique usagées. Le jury a notamment apprécié ce design en raison de son histoire, de son interprétation du bien-être et de la sérénité, et de sa dimension durable.
Prix Durable: récipients Relics

Le Prix Durable a été attribué à Relics, une série de récipients destinés à rallonger la durée de conservation des fruits et des légumes. Imaginé par la designer allemande Georgia von le Fort, ce projet est né d’une volonté de recycler les déchets de porcelaine, un matériau qui, lorsque broyé puis passé sous de l’eau froide, présente la particularité de produire un effet de refroidissement naturel par évaporation. L’esthétique, proche d’un plateau d’œufs, a tout particulièrement plu au jury, tout comme l’esprit de durabilité présent à toutes les étapes de conception et de fabrication.
Prix du Public : Folding One Chair

Le gagnant du Prix du Public est le designer Ukrainien Stepan Korobetskyi, avec la chaise pliante Folding One Chair. L’inspiration lui est venue lorsqu’il a constaté l’absence de belles chaises pliantes et écologiques sur le marché, celles-ci étant souvent réalisées en plastique ou en aluminium. Stepan Korobetskyi a ainsi eu l’idée de créer une chaise à partir de matériaux naturels, résistants et durables, tels que le bois, et aisée à transporter un plat, pour un acheminement optimisé et plus durable. Idéale pour de petits espaces, cette chaise a convaincu le public grâce à sa fonction claire et précise, sa structure légère, et son élégante apparence.

Fin juin, Knoll a annoncé un investissement de 164 millions de dollars en actions du fonds Investindustrial, qui détient déjà Flos, B & B Italia, et Louis Poulsen dans sa filiale Design Holding. Si l’intégration suit l’investissement, Design Holding deviendra un acteur majeur du mobilier contemporain.
En annonçant son nouvel actionnaire le 23 juin, Andrew Cogan, président et directeur général de Knoll, annonçait : « Je suis convaincu que toutes nos parties prenantes bénéficieront de leur investissement à long terme dans Knoll ainsi que de leur engagement dans le domaine de la conception d’espaces à l’échelle mondiale. » Dans un communiqué, Knoll précise utiliser le produit net de la transaction pour les besoins généraux de l’entreprise, notamment pour réduire l’encours de ses emprunts dans le cadre de sa facilité de crédit. En outre, est prévue la nomination d’un administrateur nommé par Investindustrial à son conseil d’administration lors de la clôture de cette transaction.
De son côté, Andrea C. Bonomi, président du conseil consultatif industriel d’Investindustrial, a déclaré : « Nous sommes ravis d’investir dans Knoll et dans sa solide équipe de direction alors qu’ils continuent à développer leur constellation de marques axées sur le design. Nous pensons que Knoll a l’opportunité de capitaliser sur l’importance croissante du design dans notre façon de vivre et de travailler, et de continuer à créer de la valeur sur le long terme. »
Knoll, 80 ans d’expertise
Le fauteuil Tulip d’Eero Saarinen, la Barcelona de Mies von der Rohe, la Diamond Chair de Harry Bertoia, c’est Knoll. Depuis sa création aux Etats-Unis en 1935, la marque est à l’origine de nombreuses pièces iconiques, dont certaines ont été dessinées directement par Florence Knoll qui a repris la suite de son mari dans les années 50. La marque danoise Muuto a intégré le groupe en 2017.


Intramuros s’est associé à l’école Camondo pour une collaboration inédite : donner l’opportunité à des étudiants sélectionnés par Sunbrella, Lafuma et Moore Design de travailler sur des projets qui auront vocation à être édités.
Fondée il y a soixante-quinze ans, l’école Camondo forme des architectes d’intérieur-designers au terme d’une formation de cinq ans. à Paris, véritable entité des Arts décoratifs, elle jouit d’une situation unique en Europe en étant adossée à une institution culturelle française, dont les collections et les ressources valorisent les arts décoratifs, le design contemporain, les savoir-faire de haute facture des artisans et des industriels, et elle participe à leur rayonnement et à leur transmission. À la rentrée de septembre 2019, l’école Camondo s’est installée dans un second site à Toulon, dans le secteur Chalucet, nouveau « quartier de la connaissance », face à la Méditerranée.
Une pédagogie
Les diplômes de l’école Camondo embrassent trois grands territoires d’étude : scénographie (arts de la scène, muséographie, événementiel) ; espace pour demain (vision prospective des usages, services en espaces publics, nouvelles technologies…) ; nouveaux ensembliers (espace privé, hospitalité, patrimoine, réhabilitation, artisanat)…
L’école a pour ambition d’outiller les étudiants qu’elle forme pour qu’ils déploient leur singularité créative et visionnaire. L’école, son équipe, ses enseignants, se sont fixé l’ambition collective d’embrasser une identité plus prospective et sociétale du métier, traversée par la question de l’usager, des scénarios d’usage et donc de la place centrale de l’humain, où l’interaction entre l’objet et l’espace permet de concevoir un monde et des univers de vie plus justes et plus intelligents.
S’ils conçoivent un restaurant gastronomique, dans le cadre de leur sujet imposé, il faut qu’il atteigne un bilan zéro carbone.
S’ils dessinent des espaces de vie urbains ou ruraux, ils l’imaginent autour du réemploi, de la question de l’existant ou de celle du partage.
S’ils créent de nouveaux objets, ils s’attachent au caractère recyclable des matières à travers un artisanat responsable.
L’échelle de leur pensée s’ancre au croisement de celles du designer et de l’architecte. Elle s’appuie sur l’intériorité des espaces et des êtres pour mieux s’émanciper vers l’extérieur et les autres.

La fin d’études, une étape-clé
Cette année, l’école diplômera soixante étudiants. Embrasser un sujet suppose de définir un territoire, de cerner une question, de trouver un commanditaire, d’en inventer le programme, d’inventorier les contraintes, de déployer une méthode, de développer un projet en en maîtrisant tous les aspects, en en réduisant toutes les difficultés – qu’il s’agisse de meubles, d’objets, d’espaces, de services, d’usages ou tout à la fois –, d’en projeter la matérialité dans ces moindres détails.
Autant de défis et de démarches, entre ceux qui cherchent et expérimentent, ceux qui construisent dans le cadre bâti, ceux qui mettent en scène les arts du spectacle, ceux qui inventent les services de demain. Ces sujets sont bien souvent liés au travail de construction d’un discours fondé, documenté, critique et conscient de lui-même que chaque étudiant a dû mené pour la rédaction de son mémoire.
Un travail patient d’une année entière, aboutissant également à la production d’un document écrit, bien souvent un mémoire-objet, dont la qualité de la mise en pages rivalise avec la pertinence des contenus. Pour souligner l’investissement de l’étudiant – et valoriser cette démarche qui vient couronner cinq années d’études, de partage, de création, pour chacune et chacun des étudiants –, l’école est l’une des rares à avoir conçu une plateforme mémorielle de ces diplômes sous forme d’exposition virtuelle pour chaque promotion.
Le défi de la promotion Cynthia Fleury
Cette année, la promotion, qui a pris pour nom celui de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, très engagée dans l’éthique du soin aux côtés des Sismo (voir article p. 28), est invitée à un nouveau challenge post-diplôme. Dans le cadre du concours lancé par Intramuros, les partenaires Sunbrella, Lafuma et Moore Design sont invités, cette première quinzaine de juillet, à consulter l’exposition virtuelle des projets étudiants. Chacun établira ensuite une liste d’une dizaine d’étudiants avec lesquels ils échangeront en visioconférence, et ils se détermineront à la fin juillet sur les trois étudiants sélectionnés…
Ces lauréats auront ainsi l’opportunité exceptionnelle de concrétiser le travail engagé pour leur diplôme dans le cadre d’une réflexion approfondie avec les partenaires : au regard de leurs projets, ces derniers proposeront un brief sur lequel ils s’appuieront pour passer ensuite à la phase de réalisation.
Ces lauréats seront à découvrir dans le prochain numéro d’Intramuros, et leurs projets seront présentés dans le numéro de fin d’année.

Vous êtes artisan, designer ou ingénieur et souhaitez participer la prochaine édition de l’Académie des Savoir-Faire ? N’hésitez pas à déposer votre candidature d’ici le 20 juillet 2020, ou à diffuser l’information autour de vous.
En 2021, la transparence sera au cœur de la cinquième Académie des savoir-faire, qui explorera le verre et le cristal à travers leurs multiples facettes. Chaque mois, des conférences publiques seront suivies de master-classes réservées aux académiciens pour approfondir les savoirs autour de ces matières. Au terme de l’année, un workshop animé par le designer Noé Duchaufour-Lawrance, auquel la Fondation d’entreprise Hermès a confié la direction pédagogique de cette édition, permettra de mettre en pratique, de manière transversale, les connaissances acquises par chacun.

Et si nous redécouvrions nos intérieurs de manière inattendue et ludique, à travers des expériences digitales innovantes ? C’est ce que propose, depuis quelques jours, l’enseigne Ikea, via son laboratoire de recherche et de design SPACE10 : plusieurs dispositifs numériques sont mis en ligne, pensés et conçus afin d’explorer de nouvelles façons d’interagir avec les espaces dans lesquels nous vivons.
Alors que le temps passé dans nos intérieurs n’a jamais été aussi important qu’actuellement, comprendre la manière dont nous interagissons dans ces espaces de vie peut s’avérer proprement fascinant ! C’est ce que propose la plateforme EverydayExperiments.com, lancée ce 17 juin, en dévoilant une série d’expériences digitales, pensées et conçues afin d’explorer de nouvelles façons d’interagir avec les espaces dans lesquels nous vivons : ce projet, initié par Ikea et son laboratoire de recherche et de design SPACE10, réunit quelques-uns des meilleurs studios de technologie spécialisés en la matière.
IA, réalité augmentée, intelligence spatiale…
Chaque expérience, disponible sur la plateforme, révèle comment nos maisons et nos intérieurs pourraient être appréhendés grâce à la technologie, de manière très surprenante, ludique, ou astucieuse ; elles reposent sur l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, la réalité augmentée et l’intelligence spatiale de pointe… à l’image de trois d’entre elles, particulièrement fascinantes :
> “Optical Soundsystem” (créé en partenariat avec ManVsMachine) est un prototype pour une application de réalité augmentée, qui permettrait à chacun de “voir” la musique dans son environnement. Autrement dit, cette expérience incite le consommateur à identifier un haut-parleur dans sa maison, et à créer une visualisation, en temps réel, des sons qu’il entend : les ondes sonores rebondissent et se déplacent autour des objets, avec la possibilité de personnaliser ce que l’on voit en fonction de ses préférences !
> “Fort Builder” (menée avec le studio FIELD) est particulièrement ludique : ici, il devient possible d’utiliser les propres objets de son intérieur, et de les empiler les uns sur les autres – défiant les lois de la gravité – jusqu’à ce qu’ils lâchent prise et que la construction tombe. L’opportunité, en somme, d’appréhender différemment les objets du quotidien, en ignorant totalement leur fonction première ! D’autant qu’il est possible, par la suite, de jouer avec les modèles 3D ainsi constitués, et de créer des sculptures ludiques en réalité virtuelle et en réalité augmentée.
> Enfin, “Spatial Instruments” (studio FIELD) est un prototype qui invite à créer des sons en fonction de la disposition des meubles ou du design d’une pièce : grâce à la technologie LIDAR, on scanne et on construit un modèle de notre salon, par exemple, ce qui permet d’obtenir un instrument interactif capable de traduire la forme, la profondeur, la couleur et la position de tous les objets numérises en un paysage sonore unique. Ainsi, lorsque l’on déplace la caméra dans la pièce, le son est déclenché par chaque forme… qu’il s’agisse des plus petits objets disposés sur les étagères, aux meubles plus volumineux. Autre fonctionnalité intéressante : la musique change au fur-et-à-mesure que l’on réorganise son intérieur, encourageant ainsi à changer ce qui est familier, à percevoir la maison différemment… tout en suscitant de l’inspiration pour faire de nouveaux arrangements !

“La technologie, élément essentiel de l’expérience client et de l’offre d’ameublement d’Ikea”
Ainsi, aux côtés de ces partenaires avant-gardistes aux projets toujours plus créatifs, Ikea et SPACE10 visent à concevoir des solutions innovantes pour la vie de demain, et rendre le quotidien “extraordinaire”, comme l’explique Fredrik Axén, responsable numérique d’Inter Ikea Systems B.V. : “La maison du futur devrait replacer ses habitants au centre de l’équation. C’est l’endroit où chacun doit se sentir en sécurité, à l’aise et avoir le contrôle. La technologie devient rapidement un élément essentiel de l’expérience client et de l’offre d’ameublement d’Ikea. En tant que marque, nous nous concentrons en priorité sur le bien-être des personnes et sur l’environnement. Cependant, à l’aube de cette nouvelle ère numérique, nous explorons également de nouvelles façons de créer un meilleur quotidien à la maison, tout en protégeant la vie privée des consommateurs.”

Pour son édition 2020, la Milan Design Week prend une forme digitale avec une programmation inédite du 15 au 21 juin. L’Institut français y programme «Design, à présent», une exploration dans le design français à travers différents enjeux provoqués ou amplifiés par la crise écologique.
Malte Martin fait partie des designers sollicités pour une série d’entretiens sur le rôle que le design peut avoir pour faire face aux défis écologiques et sociétaux.

Jusque mi-juillet, La Grande Epicerie expose le nouveau concept de packaging des champagnes Ruinart : une seconde peau en fibre de cellulose, recyclage, qui va remplacer les coffrets traditionnels.
Cet automne, Ruinart prend un engagement fort en faveur du développement durable : la prestigieuse maison de champagne arrête les coffrets unitaires au profit d’une enveloppe 100 % papier, 100 % recyclable, 9 fois plus légère et qui permet de réduire de 60 % les GES par rapport aux coffrets.

Imaginée par l’agence CHIC et les équipes internes, la forme de cet étui qui semble s’enrouler autour de la bouteille rappelle le positionnement d’une serviette de table, tout en rendant également un hommage aux Crayères. Mais c’est la texture qui surprend : proche du papier à dessin dans son aspect visuel, au toucher, elle s’avère très douce et souple, et surtout très fine, tout en étant légèrement texturée. Or, elle préserve parfaitement le champagne de la lumière, peut tout à fait être plongée dans un seau à glace sans s’effriter.
Une pâte à papier augmentée
Pour la concevoir, les équipes de création ont travaillé autour de la la fibre de cellulose avec un papetier anglais James Cropper, de Lake district, qui vient de fêter les 175 ans de la manufacture, et qui intervient principalement dans le secteur du luxe, et le fabricant Pusterla 1880. Il aura fallu deux ans de recherche et l’étude de 7 prototypes pour aboutir à cette coque en tenant compte des défis techniques suivants :
– rendre l’étui imperméable à la lumière (qui peut altérer le vin notamment pour les flacons en verre clair). La fête à papier a ainsi été enrichie d’un oxyde métallique naturel qui renforce l’opacité.
– protéger le vin jusqu’à la dégustation : l’étui est adapté à une conservation longue au réfrigérateur, et résistant à la glace
Cette recherche est le prolongement d’une première étape avec un coffret revisité en 2015 pour être plus léger (et donc économiser le papier). L’étui seconde peau est une nouvelle étape dans une politique de développement durable, qui verra à terme la disparition totale des coffrets.



Jeudi 11 juin, un communiqué de Maison & Objet annonçait l’annulation de l’édition de septembre. Lundi 15 juin, en conférence de presse virtuelle, Philippe Brocart, directeur général du salon, revenait sur les dispositions prises pour assurer un rendez-vous d’une autre forme, à travers un partenariat renforcé sur la Paris Design Week et la tenue d’une Digital Fair en s’appuyant sur la plateforme en ligne MOM.
En donnant de premières annonces sur le contenu, les organisateurs avaient mis en garde, en mai dernier : plusieurs incertitudes restaient encore à lever d’ici la tenue du salon, prévue du 4 au 8 septembre. Le verdict a été donné ce 11 juin, et finalement, la session de Maison & Objet ne se tiendra pas physiquement à Paris Nord Villepinte, mais sera remplacée par un« salon numérique » étalé sur deux semaines, en s’appuyant notamment sur sa plateforme en ligne MOM.
« Malgré des signes encourageants liés à l’évolution positive de la pandémie, nous considérons qu’il y a encore beaucoup trop d’incertitudes concernant les conditions de déplacement des exposants et des visiteurs internationaux. Par ailleurs, le manque de clarification concernant les autorisations de tenue de grands événements, au début du mois de septembre, a fortement pesé dans notre décision de ne pas tenir l’édition de septembre du salon Maison & Objet, alors même que 80 % des surfaces étaient encore réservées en avril 2020 », c’est ainsi que Philippe Brocart, directeur général de Maison & Objet, explique que la session de septembre 2020 du salon ne pourra pas se tenir sous son format traditionnel, à savoir une organisation physique au sein des halls du parc deParis Nord Villepintes. Les exposants qui avaient confirmé leur venue ont la possibilité de reporter leur présence en 2021 ou de se voir remboursés de 85 % des versements engagés.
Pour pallier cette annulation sera proposée une « Digital Fair », du 4 au 18 septembre, en s’appuyant notamment sur la plateforme en ligne MOM (Maison & Objet and More) lancée en 2016. « Nos équipes sont mobilisées, depuis plusieurs semaines, pour imaginer toutes les solutions permettant aux marques de présenter leurs nouvelles collections, et poursuivre leurs échanges avec les acheteurs et les prescripteur » précisePhilippe Brocart. Cette opération s’appuiera sur les 180 000 abonnés de MOM, sans compter les visiteurs spontanés. Tous les exposants auront a minima la possibilité de présenter un showroom et 5 produits. Un programme de conférences virtuelles sera maintenu, dans la lignée des Summer Class, e-conferences qui débutent ce jeudi 18 juin et tout l’été autour des thématiques Work, Retail, Tendances et Innovations, propres à Maison & Objet.
Par ailleurs, la tenue de la Paris Design Week ayant elle été confirmée, les synergies seront développés avec cette manifestation, qui devrait prendre une ampleur particulière cette année pour accompagner la reprise d’activité des professionnels de la déco, du design et des métiers d’art. Elle sera aussi l’un des événements clés de la nouvelle manifestation France Design Week qui avait été l’une des préconisations portées par les Assises du design en décembre dernier.
Enfin, prévu en septembre, Franklin Azzi restera l’invité phare de l’édition de janvier 2021, ainsi que la programmation associée.

Avec sa maison Magic Circus Éditions, Marie-Lise Féry réinterprète les formes historiques du quotidien de façon à connecter le passé et le présent. Passionnée de cirque, de cabaret et de music hall, elle s’inspire de la fête foraine pour sa dernière collection Balloon.
“À travers mes réalisations, je réinterprète les objets du XXe siècle pour les connecter au présent.” Cette vision de la création, Marie-Lise Féry la doit à son passage par New-York au début des années 2000, où elle effectue un stage chez un antiquaire local. Elle tombe alors sous le charme de l’architecture de la ville qui ne dort jamais. À son retour en France, elle crée sa galerie d’antiquités « Un château en Espagne ».
La Parisienne, alors installée à Lyon, se lance dans la création de luminaires en 2015. Avec Magic Circus Éditions, elle réalise des collections XXL imprégnées de l’univers des éclairages urbains d’antan, des fantasmes de l’Extrême-Orient et du glossy des années 1970. Pour sa quatrième collection Balloon, dévoilée en janvier à l’occasion du salon Maison&Objet 2020, elle puise son inspiration dans l’univers de la fête foraine.
Une collection artisanale, festive et gourmande

La créatrice fait de nouveau appel à des artisans européens “qui confectionnent sur-mesure et de manière artisanale.” Cette fois-ci, elle travaille en tandem avec la maison italienne Venini, qui “possède un savoir-faire ancestral du travail du verre de Murano teinté dans la masse.” Cette collaboration donne naissance à des lampes aériennes et féériques, à mi-chemin entre le diamant et le berlingot. “Je contrebalance le lourd et le léger”, grâce notamment à la tige cannelée en laiton taillée sur-mesure : métaphore de l’attache du ballon, elle permet à ce bonbon truffé de reflets de volutes colorés de près de 6 kilos de “planer au plafond”.
Confinée mais pas arrêtée
La maison Magic Circus Éditions a vécu la crise sanitaire différemment. Les premières semaines ont été un ascenseur émotionnel pour Marie-Lise Féry, qui confesse avoir été “paniquée” puis “soulagée” lorsqu’elle a vu que les commandes ont repris “normalement”. En effet, son atelier de lustrerie se trouvant au Portugal, près de Porto, la production n’a été arrêtée que brièvement.
“Pendant deux semaines ça a tourné au ralenti. Une période pendant laquelle j’ai réfléchi à l’ouverture de la maison au marché international.” Forte de la volonté de la maison de luxe Cartier d’habiller certains de ses points de vente horlogers à l’international avec les lampadaire 01 et lampadaire China 07, la créatrice souhaite aujourd’hui s’ouvrir au marché américain. Pour cela, elle a tiré profit du confinement pour obtenir la certification UL pour ses collections 01, 02 et Pop Up.




Bandalux réagit à la crise du Covid-19 en dévoilant Shield, sa première gamme de protection sanitaire dédiée aux espaces de bureau et espaces d’accueil.
Créée en 1986, l’activité classique de Bandalux est la fabrication de stores ou de protections solaires . Dans un premier temps, dans le contexte actuel, le fabricant espagnol s’est engagé en produisant et en distribuant des masques et des paravents sanitaires. Aujourd’hui , le groupe s’est adapté à la demande et a reconverti en partie sa production pour répondre à la mise en place des mesures barrière dans les entreprises. La gamme Shield vient ainsi d’être développée, pour protéger les personnes tout en préservant les liens sociaux.
Une protection transparente, discrète et fonctionnelle
Au quotidien, les échanges liés à la communication – tant verbale que visuelle – sont indissociables de la convivialité au travail et donc du bien-être des salariés. En respectant les gestes barrières et la distanciation nécessaire, les personnes peuvent désormais conserver – et entretenir – des relations de proximité tout en maintenant leur activité. Travaillant dans un même espace, elles sont – et restent – en sécurité tout en conservant les liens relationnels indispensables à la qualité de vie au travail.
souple PVC – stabilisée afin d’éviter tout effet de dilatation – affiche une épaisseur de 0,5 mm. Elle se décline – aussi – en tissu Cristal FR. Elle assure une isolation thermique et fait office de barrière efficiente face aux projections, notamment les postillons. Elle est – aussi – autoextinguible. Elle se nettoie très facilement avec une peau de chamois et de l’alcool isopropylique ou simplement à l’eau savonneuse.
Bandalux a décliné cette gamme Shield en trois versions pour répondre à l’aménagement de tous les espaces intérieurs :


Largeur de l’écran : 80 à 590 cm
Hauteur de l’écran – toile avec barres de charge comprises et hors câbles : 90 cm minimum
Hauteur de 80 à 180 cm pour largeur de 200 cm
Hauteur de 180 à 590 cm pour largeur de 180 cm

Deux largeurs de store : 137 et 180 cm – Autres dimensions sur demande
Hauteur maximale : 320 cm – Autre hauteur sur demande
Caisson en aluminium naturel : 85 mm – Option finition alu laqué blanc
Manœuvre à chainette ou option de motorisation (moteur Bandalux avec batterie rechargeable intégrée – sans raccordement électrique)
Bandalux en France : Le groupe espagnol a un siège social à Lyon qui fait également office de showroom et un deuxième showroom implanté à Toulouse.

L’éditeur belge CRUSO a fait appel au designer d’origine japonaise Keiji Takeuchi pour la nouvelle collection Springback : une table basse et une chaise dédiée à un espace de détente, privé ou professionnel.

Marque belge de mobilier, Cruso propose des objets contemporains conçus par des designers internationalement reconnus. Les produits sont conçus pour un usage dans la sphère domestique, comme dans un environnement professionnel. À noter, ils sont conçus dans un processus de production éco-responsable avec des matières premières locales et durables, une fabrication européenne ainsi qu’un transport uniquement terrestre.
La nouvelle collection Springback designée par Keiji Takeuchi
Pour sa nouvelle collection, Cruso a fait appel au designer Keiji Takeuchi . Les premiers éléments dévoilent une chaise et une table basse, déclinés en chêne ou le noyer. Les lignes courbes assurent un confort et s’inscrivent dans une esthétique très épurée, intemporelle, en laissant la part belle au matériau noble. L’ensemble est fixé sur une structure en acier qui confère à la fois légèreté et robustesse à la composition.


Pour répondre à la demande de Cruso de limiter au maximum l’empreinte écologique, et de livrer les produits dans un emballage minimal, Keiji Takeuchi a recherché avant tout la simplicité. Grâce à un procédé d’ingénierie appelé « Springback », 10 vis seulement sont nécessaires pour assembler la chaise au design intemporel. En un tour de main, chaque pièce peut être assemblée avec facilité pour un usage immédiat.



Vendredi 29 mai se tiendra le 4e webinaire organisé par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros Magazine et le Courrier du Meuble et de l’Habitat. Le designer Patrick Jouin et Bernard Reybier, dirigeant l’entreprise Fermob et président du French Design by VIA débattront sur les questions que pose la réouverture des restaurants.

Les ENTRETIENS CONTRACT sont une nouvelle forme de prise de parole du groupement Contract de l’Ameublement français. En partenariat avec INTRAMUROS Magazine et le Courrier du meuble et de l’Habitat, et EQUIPHOTEL, ce rendez-vous est un dialogue entre industriels, agenceurs, architectes d’intérieur et designers, pour questionner les enjeux de la profession.
Pour cette quatrième édition, en collaboration avec l’agence 14 septembre, seront abordés les nouveaux enjeux qui s’ouvrent pour les professionnels du Contract, autour des axes suivants pour la réouverture des restaurants :
– Les mesures d’urgence sont à prendre sans oublier la séduction
– Les changements profonds de la définition d’un restaurant
VENDREDI 29 MAI à 14h
Patrick JOUIN et Alain DUCASSE ont élaboré un dossier “DESIGN DE LA DISTANCIATION SOCIALE” présenté à Emmanuel MACRON le 24 avril 2020.
Pour Bernard REYBIER, dirigeant l’entreprise FERMOB et président du French Design by VIA, le design dans les valeurs stratégiques est un pilier de l’entreprise FERMOB.

Ce webinaire est animé par l’Ameublement français, avec :
• Samya AHAMADA EQUIPHOTEL pour transférer vos questions en direct
En présence de
• Béatrice GRAVIER (Directrice d’EQUIPHOTEL)
• Mx FLAGEOLLET (Ligne Roset Contract)
• François SALANNE (Intramuros et Le Courrier du Meuble et de l’Habitat)
(Réservé aux professionnels : industriels, agenceurs, architectes d’intérieur, designers)
Pour vous inscrire, c’est ici
Pour tout renseignement contactez philippe.jarniat@ameublement.com

“Chair Times” est une invitation à voyager dans le temps, à retracer l’histoire des designs modernes des sièges de Vitra.
Les designers Hella Jongerius, Antonio Citterio, Ronan Bouroullec et d’autres présentent cet “océan de chaises” : 125 pièces de 1807 aux modèles créés à l’aide d’une imprimante 3D sont exposées dans l’entrepôt du fabricant suisse, formant une épopée narrée par Rolf Fehlbaum, président émérite de Vitra.

“Les chaises sont d’importants témoins d’une époque. Elles sont les portraits de leurs utilisateurs et reflètent le procédé de fabrication qu’elles font émerger.”
Rolf Fehlbaum
Un film de : Heinz Bütler
Production : HOOK Film & Kultur Produktion GmbH en coopération avec le Vitra Design Museum, 2018
Durée : 90:05

Fin avril, le Mobilier national annonçait un plan de relance pour les métiers d’art et le design d’un montant d’un demi-million d’euros, entre commission d’acquisition exceptionnelle, campagne de restauration et ventes aux enchères.
Rencontre avec Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national pour préciser les grandes lignes de ces actions, et montrer comment l’institution entend bien être une actrice dynamique des réorganisations nécessaires dans un monde marqué par la pandémie.
Vous avez annoncé un fort soutien aux métiers d’art et du design,en débloquant des enveloppes pour des campagnes d’acquisition et de restauration sur le plan national. Une volonté de positionner le service public, en ces temps de crise, comme un acteur de la relance de la demande ?
Hervé Lemoine : Ces filières des métiers d’art et du design sont particulièrement fragilisées par la crise, il est essentiel que le service public se mobilise, en particulier pour aider des petites structures, des créateurs moins protégés – et en particulier les jeunes – pour les aider à traverses cette période difficile.
La campagne de restauration va porter sur des collections des années 30-50, comment s’est fait ce choix ?
H. L. : C’est une collection très complète, qui n’a d’ailleurs jamais été exposée, et qui demande pour la restauration des savoir-faire très pointus sur certains matériaux (parchemin, galuchat…) que nous n’avons justement pas dans nos ateliers ; cela permet de solliciter des maîtres d’art sur l’ensemble du territoire avec des expertises particulières, et par ces commandes, de les accompagner économiquement. L’objectif, à terme, est de montrer cette collection au public.
Justement, vous avez multiplié depuis deux ans des actions envers le public, entre la première participation aux Journées du Patrimoine, à la FIAC, la Design Parade, aux Journées Européennes des Métiers d’Art… Il y a cette volonté d’être plus visible, de multiplier les actions de diffusion ?
H.L. Le Mobilier national est avant tout le mobilier de la nation. Cet accès au public par la diffusion est essentiel pour qu’il comprenne ce que nous faisons, comment nous intervenons. En général, quand on pense au Mobilier national, spontanément on l’associe à la notion de patrimoine, de par les activités de restauration et de conservation de collection de mobilier depuis le XVIIe siècle. Mais l’aide à la création a toujours été présente, et la création contemporaine aussi, notamment depuis 1964 avec la création de l’Atelier de Recherche et Création. Une centaine de designers ont collaboré avec l’ARC, pour la conception de plus de 630 prototypes. Cette mission était bien sûr dans une approche créative expérimentale, autour de la technique, des matériaux, pour la production de pièces de très haute qualité, qui vont être diffusées ensuite dans des galeries, des musées d’art…
Et vous avancez aujourd’hui vers des activités de coédition, comme récemment la conception de la collection Hémicycle, désignée par Philippe Nigro en collaboration avec Ligne Roset.
H.L. : Oui c’est toujours dans l’idée d’être complémentaire, d’apporter un savoir-faire, des possibilités de prototypage qui n’auraient pu être testée en usine. Il ne s’agit pas d’une source de royalties – NDLR ; les royalties résultant de cette collection sont intégralement réaffectés à une aide à la jeune création – , il s’agit avant tout de promouvoir aussi des collections« labellisées » Mobilier national pour aménager par exemple des espaces publics, comme une vitrine de l’excellence française.
Dans vos annonces est mentionnée une vente aux enchères à l’automne, au profit des hôpitaux ?
Une précision importante sur ce point : nous n’allons pas mettre des trésors en vente ! Nous organisons régulièrement des ventes aux enchères avec du mobilier déclassé, qui par exemple, meublait des appartements de fonction au XIXe siècle, et qui font le bonheur de brocanteurs et d’antiquaires, et qui quittent ainsi nos entrepôts pour trouver des secondes vies chez des particuliers.
En revanche, ce qui est inédit, c’est l’affectation que nous souhaitons faire du produit de cette vente. Pour la première fois, nous proposons d’inscrire ce projet dans notre plan de soutien aux designers français, au service des hôpitaux.
En partenariat avec la Fondation de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), nous allons identifier les besoins très concrets qui ont émergé, en écoutant les soignants, les usagers de ses services. Grâce au talent de nos designers l’expression de ces besoins sera convertie en projet, pour, par exemple, repenser certains espaces ou certains usages.
La somme récoltée lors de cette vente, va donc servir à financer ce projet : mobiliser les designers au moyen d’un appel à idées pour mettre à l’étude et concevoir un projet. En un mot, il s’agit de mettre le design et l’excellence de nos métiers au service des hôpitaux.
Tout cela, nous le ferons en partenariat avec la Fondation de l’AP-HP qui agit en lien direct avec les équipes de l’AP-HP pour soutenir l’organisation des soins, le personnel hospitalier et la recherche au sein des39 hôpitaux qui composent l’AP–HP.
Au Mobilier National, nous avons la conviction que le design va jouer un rôle clef pour anticiper nos modes de vie dans « le monde d’après », en repensant nos usages et notamment les structures de soin et de santé. C’est d’ailleurs une tradition pour le Mobilier National d’être un acteur engagé au service du public, en phase avec son époque. Notre Atelier de Recherche et de Création s’est toujours investi sur ces enjeux avec des designers de renom qui ont conçu des projets très intéressants comme des lits d’hôpitaux, avec Alain Richard dans les années 1970, des berceaux pour des services pédiatriques, ou bien encore des blocs sanitaires, avec par exemple le projet de Bernard Moïse.
Nous ne sommes plus les « ateliers royaux », nous sommes aussi acteurs de la création contemporaine, avec la dimension sociale qui y est attachée à notre mission de service public, et une attention forte portée à la jeune création.
Finalement, cette période de crise joue un rôle « d’accélérateur » de la politique que vous menez depuis deux ans autour de l’aide à la création contemporaine ?
Oui, les plans d’action d’acquisitions exceptionnelles auprès des designers et des éditeurs et galeries françaises viennent renforcer les divers appels à projets, à concours qui ont déjà été lancés. Et nous sommes là aussi pour soutenir les expressions artistiques par des savoir-faire que nous sommes seuls à maîtriser. Conservation, restauration, création, transmission, diffusion, recherche, nous avons avant tout une approche systémique dans notre démarche. « Moderne depuis des lustres » reste notre ligne de conduite, entre tradition et innovation. Et dans la période actuelle, il est essentiel pour nous d’accompagner les écosystèmes fragiles de la création.

Ses organisateurs l’ont confirmé ce matin en webconférence : pour le moment Maison et Objet devrait bien se tenir du 4 au 8 septembre, et accueillerait en guest star l’architecte Franklin Azzi. Confirmation définitive attendue mi-juin.
Dans toute la prudence de ces premiers jours de déconfinement, Philippe Brocart, directeur général de Maison et Objet, annonçait ce matin maintenir pour le moment l’édition du salon de septembre tout en respectant les contraintes des mesures sanitaires actuelles. Avec un bémol : une décision définitive prise mi-juin, en fonction de l’évolution des autorisations de rassemblements de plus de 5000 personnes (actuellement interdits jusqu’au 31 août), et bien sûr des conditions de déplacements internationaux.
Franklin Azzi, “Designer of the year”
Pour cette édition, dans la logique de renforcement de l’activités Projets du salon, l’événement accueille en « Designer of the year » l’architecte Franklin Azzi. Une volonté de mettre en avant la réflexion commencée – et depuis devenue incontournable compte tenu de l’actualité – autour des nouveaux modes de travail, des aménagements des espaces de travail. Et, partant, d’insister sur l’importance de repenser les projets d’architecture et de design en tenant compte de l’écosystème environnemental dans lequel ils s’inscrivent, et en intégrant la notion de cycle de vie dans les approches.
En choisissant Franklin Azzi, c’est un ambassadeur de ces nouvelles approches que Maison et Objet met en avant. L’architecte a fait de la réhabilitation des lieux une véritable signature de ses projets . Que ce soit la Tour Montparnasse ou l’îlot de Beaupassage à Paris, un travail en cours sur l’aménagement des toitures en espaces ouverts et végétales à l’image du rooftop à venir des Galeries Lafayette, ou des espaces de coworking, il questionne la structure même de l’espace dans une relecture du lieu ouverte sur les traces de son histoire, et l’optimisation de ses usages, une certaine conception de la continuité pour mieux transformer l’existant, le révéler en utilisant son potentiel. Pour lui, « la compréhension de l’existant est essentielle », qu’à travers son diagnostic, à l’image d’une démarche médicale, la force de création de l’architecte va résider dans sa compréhension des enjeux techniques déjà à l’oeuvre, sur lesquels il va pouvoir s’appuyer ou détourner, pour mieux être créatif. Pour lui, l’ époque est à la flexibilité, à la modularité, dans une approche avant tout contextuelle, et la signature architecturale est à l’humilité, « quand on conçoit, on doit se dire que dans vingt ans ce sera retravaillé par un confrère » tout en concevant dans un choix de matériaux pérennes pour être « garantis à vie ».

Architecte, architecte d’intérieur, avec son équipe pluridisciplinaire, il conçoit aussi selon les besoins de ses clients des éléments de mobilier, ce qui lui permet une approche à des échelles très différentes de l’organisation spatiale et des usages. « La génération qui arrive est celle de l’hybridation, de la confrontation des époques et des méthodes, nous sommes des ensembliers de concepts. » Et c’est ce qu’il constate dans les approches des modes de travail, et qu’il compte scénographie de façon immersive au Parc des Expositions de Villepinte en septembre : dans la recherche iconographique qu’il a menée avec son équipe, il constate que dans les modes de travail ou de mobilier, finalement, à travers l’histoire, toutes les notions de cloisonnement / décloisonnement, de sphère privée/ professionnelles, de rencontres, de circulation, ont déjà été abordées. Par cette vision transversale, il ne s’agit pas d’ opérer des retours en arrière, mais de « stimuler le champ des possibles à inventer ».