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Lancée en 2018, la réforme du Diplôme National des Métiers d’Art et du Design montre actuellement les limites du passage de la projection papier vers la réalité, notamment sur la formation en métiers d’art. Depuis décembre, professeurs et étudiants se mobilisent pour alerter sur les effets directs de cette réforme, qui se traduit concrètement par une réduction drastique des heures d’ateliers.
À l’origine, la réforme des diplômes des métiers d’art (DMA) proposait un passage de 2 ans (équivalent BTS) sur 3 ans pour devenir le Diplôme National des Métiers d’Art et du Design. Cet équivalent Licence (en rejoignant les homologations européennes à Bac +3) devait notamment faciliter les poursuites d’études, par exemple l’intégration d’écoles dans des cursus étrangers. Engagée en 2018, elle s’est traduite dans les faits par la réduction du nombre d’heures hebdomadaires d’ateliers : de 16 heures sur un diplôme de DMA (diplôme des métiers d’art valent un BTS) à 8 heures voire 6 heures pour les plus restreintes. Au départ, 16 heures d’ateliers encadrés étaient déjà considérées par les enseignants comme un plafond minimal non négociable, sachant qu’ « il faut une dizaine d’années pour former “une bonne main” »
Cette réduction horaire, aujourd’hui constatée et contestée par tous – dans les formations prestigieuses comme les écoles en région – l’Ecole Boule ou l’ENSAAMA ne sont pas exemptées – induit des conséquences lourdes à terme sur l’insertion sur le marché du travail des étudiants : les promotions actuelles constatent déjà des difficultés à intégrer des stages avec moins de pratique. Ce qui interroge, à terme, sur le niveau général des savoir-faire en métiers en France.
Si dans un premier temps, la réforme des filières d’art a ouvert plus largement le recrutement, par les nouvelles passerelles supposées, les étudiants, qui intègrent ces parcours souvent à l’issue d’une sélection drastique, s’inquiètent donc de la reconnaissance de leurs compétences, face aux besoins de main-d’œuvre qualifiée que les professionnels des secteurs expriment fortement. Car la réforme pose aussi d’autres questions, dans ce nouveau cursus très généraliste qui lie formation au design et métiers d’art, le risque est de ne pas former aussi bien de futurs artisans sans vraiment parallèlement former de designers, dans cette dilution des horaires et des spécialisations. Ne souhaitant pas être « une génération sacrifiée », les étudiants de toute la France ont lancé un cri d’alarme en décembre dernier, qui se poursuit par une pétition.
Un forum pour échanger sur les formations et la situation
L’association The Craft project, fondée par Pierre Salagnac et Raphaëlle Le Baud, organise à destination des étudiants en DNMADE un forum en ligne pour échanges avec des professionnels dont ils apprennent le métier.

Maison & Objet a lancé ses Digital Days : 8 semaines orchestrées autour de thématiques hebdomadaires, alternant présentation de produits et conférences en ligne. Sous le signe d’ “Unexpected Gifts », cette première semaine propose bien sûr une sélection de produits et se terminera par un talk « Imaginer les icônes de demain » avec Guillaume Delvigne et Marc Berthier.
Pendant 8 semaines, sur l’onglet Digital Days de la plateforme MOM de Maison & Objet, sera mis en avant une sélection de marques (que l’on retrouve dans l’espace digital showroom), et de produits. Des rencontres virtuelles viennent compléter ce sourcing en ligne de produits. Ainsi, cette semaine, Vincent Grégoire présentait Takuto Imagawa, directeur de merchandising du concept store Cibone, à Tokyo, et fera découvrir le le 3 février le concept store Homeless, à Hong Kong.
Chaque thématique se clôture avec une conférence en ligne. La première aura lieu ce vendrdi 29 janvier et réunira les designers Guillaume Delvigne et Marc Berthier, et Boris Brault, PDG de Lexon, autour de cette interrogation : “Comment imaginer les icônes de demain”?
La sélection de la 2e semaine sera orientée autour du Trendy Deco. Et la conférence du vendredi 5 février portera sur le marché de seconde main, entre ventes aux enchères et ventes en leasing.
Quelques produits de la semaine

de calcium, et de sodium déposé sur les poils de la brosse à dents au moyen d’une technologie d’avant-garde. Convient aux tout-petits.

il est possible de prendre des notes.

bougies, petites sculptures, vases en papier…
À noter une série limitée en collaboration avec Jaime Hayon.

Dans « Crossing Over », Vincenzo Di Cotiis propose une série de pièces sculpturales,reflets d’une exploration d’un imaginaire urbain. On y retrouve l’obsession de l’architecte et artiste italien pour la recherche de la « parfaite imperfection ». Découvrez l’exposition dématérialisée de la Carpenters Workshop Gallery.
Né en Italie à la fin des années 50, Vincenzo De Cotiis a étudié l’architecture au Politecnico de Milan et a fondé son atelier et sa galerie en 1997. Au fil de ses projets d’aménagement intérieur et de son exploration artistique, il s’est imposé sur la scène internationale par son approche ultra contemporaine du matériau. Sa signature est profondément marquée par une forme de sublimation de la patine, une interprétation de la beauté révélée par le temps. Comme on le constate encore dans cette exposition « Crossing over », il s’est approprié au fil de son parcours nombre de matériaux recyclés, souvent marqués par le temps et l’usure, qu’il réinterprète dans ses créations en leur associant d’autres matières nouvelles et précieuses. Dans sa recherche esthétique de la “parfaite imperfection”, il procède par étapes et strates, en alternant des phases de décomposition suivies de recompositions augmentées.
Parallèlement à cette exposition dématérialisée de la Carpenters Workshop Gallery, « Crossing Over « est présentée jusqu’au 3 juin dans la galerie de Vincent De Cotiis à Milan.


laiton argenté antique, résine, laiton, bois recyclé, bois verni (DC 1413B / 2020)

peints à la main et recyclés. (UNTITLED 5 / 2020)

Hôtels, galeries, boutiques, concept stores … découvrez les dernières ouvertures et inaugurations de lieux aménagés par des designers et architectes d’intérieur.
Pierre Arts Design dans le Marais

Seule galerie parisienne spécialisée dans le mobilier scandinave – notamment l’âge d’or du design danois des années 1950-60 –, la galerie Pierre Arts Design est ouverte depuis septembre 2020 au cœur du Marais. Son fondateur Pierre Raguideau y « présente les principaux designers scandinaves des années 50 tout en les associant à des créateurs de mobiliers et luminaires d’inspiration et d’origines différentes ainsi qu’à des artistes contemporains. » Il propose ainsi une sélection exigeante aux collectionneurs, amateurs et professionnels, notamment des pièces signées par Hans J. Wegner, Borge Mogensen, ou encore Peter Hvidt & Orla Molgaard Nielsen, Tobjorn Afdal, de luminaires par Alain Richard ou Etienne Fermigier ainsi que des objets de provenance africaine, japonaise et scandinave.
63 rue de Turenne, 75003 Paris

éditée par Nordisk Solar. Aluminium
L’agence Jouin-Manku signe l’espace bien-être inauguré à l’Hôtel Les Haras
L’agence Jouin Manku poursuit sa collaboration avec les Haras de Strasbourg. Après avoir rassuré la rénovation-reconversion en 2014 du site royal en hôtel 4 étoiles,et de son restaurant, Patrick Jouin et Sanjit Manku viennent de dévoiler une extension du lieu comprenant un spa, de salles de conférence et 60 chambres, dans les murs d’une ancienne clinique adjacente, tenue par les soeurs Diaconesse. Dans ces nouveaux espaces dédiés au bien-être (l’hôtel est en partenariat avec Nuxe), les volumes, la lumière, ont été travaillés dans une approche de soins, d’attention et de sérennité. On retrouve cette recherche d’épure et de simplicité dans le design des éléments de mobilier, le choix de matériaux chaleureux pour facilite une approche sensorielle.


Un nouvel espace Molteni signé Vincent van Duysen

Au 22 rue des Saints Pères, Molteni ouvre un nouvel espace, à proximité du showroom historique UniFor (situé au n°6 ) rénové en 2019. Conçu par Vincent Van Duysen, ce projet – de plus de 550 mètres carrés avec sept vitrines – se décline sur deux niveaux reliés par un escalier sophistiqué défini par une finition en travertin et en laiton, tout en respectant les caractéristiques d’origine du bâtiment : sont conservés son sens de l’espace et la perception de sa conception d’origine du début des années 1900. Les murs de séparation subdivisent des volumes généreux, entrecoupés de hauts portails en laiton. Le Flagship Store y présente les toutes dernières collections des deux marques du groupe : Molteni&C et Dada.
Berluti ouvre une boutique à New York en collaboration avec Oitoemponto
Pour valoriser le patrimoine, les savoir-faire artisanaux exclusifs de la Berluti, OITOEMPONTO a choisi de privilégier la lumière naturelle, les textures et les matériaux nobles dans un cadre très sobre. Le duo a sélectionné un mobilier en accord avec l’univers masculin discret de la maison : lampes graphiques, canapés et tabourets tapissés de cuirs et tables en marbre or « Picasso » ainsi que deux iconiques fauteuils club signés František Jirák.

Kave Home : deux ouvertures de magasins en 2020
Après sa première ouverture en France en août dernier à La Roche-sur-Yon (85°, Kave Home a inauguré son deuxième magasin physique en décembre à Montévrain. La marque espagnole s’installe ainsi au parc commercial du Clos du Chêne, l’un des plus grands centres commerciaux à ciel ouvert en Île-de-France.Avec plus de 450 m2 d’espace dédié, le magasin présente les collections phare de la marque, entre meubles et objets de décoration.

Calligaris ouvre un espace à Marseille
Avec 74 revendeurs en France dont 11 magasins monomarques, Calligaris s’installe au 179 rue de Paradis, en plein cœur du VIe arrondissement de Marseille. Ce nouvel espace de la marque italienne met en avant les dernières collections sur plus de 150 m2. On y retrouve notamment les tables Orbital, Echo et Cameo, les canapés Le Marais, les chaises Saint Tropez, Fifties…

Sapide Design met en scène la Maison Philippe Conticini
Située au 31 rue Notre-Dame de Nazareth, dans le 3e arrondissement, la nouvelle boutique de la Maison Philippe Conticini vient de s’ouvrir, dirigée par le chef et son associé, Yoav Peretz.L’aménagement qui mise sur un jeu de textures a été conçue par le duo Sapide Design, concepteur et fabricant de mobilier.


Avec Gautier Home, il sera possible de concevoir et de co-créer avec l’aide d’un agenceur, sa solution de rangement et ce, d’après ses propres plans.
Pour ses 60 ans, Gautier inaugure un nouveau concept de magasin et a ouvert une nouvelle boutique à Paris dans le 15e arrondissement en décembre dernier. Son objectif : faciliter l’accès à la marque en centre-ville pour imaginer et concevoir de A à Z ses projets d’aménagement intérieur . Dans cette optique, le magasin assure dorénavant un service digitalisé baptisé « Gautier Home » , qui mise sur la 3D pour imaginer des solutions de rangements modulables et personnalisées, notamment grâce à une matériauthèque complète. Elle propose un bon choix de finitions pour les meubles, de tissus et cuirs pour les canapés et fauteuils, et de papier peint. Pour marque vendéenne s’est associée en 2019 à deux grands spécialistes de la 3D : Dassault Systèmes pour son expertise de logiciels spécialisés dans la conception 3D et Inspi, experte en configurateur 3D et en réalité augmentée dans l’univers de la maison. A noter, Gautier a été la première marque à bénéficier de ces expertises réunies en un seul outil pour créer Gautier Home.
Gautier revendique un savoir-faire de fabricant français et maîtrise l’ensemble de la chaîne, depuis le bois jusqu’au produit: les meubles sont fabriqués à partir de bois français, issu de forêts durablement gérées toutes situées à moins de 300 km de ses usines vendéennes. Côté fournisseur, l’entreprise travaille avec des PME locales situées à 50 km de ses sites de production (matelas, pièces usinées bois, métallerie…).

Vous êtes producteurs de mobilier ou agenceurs ? Vous réfléchissez à des solutions de réemplois des matériaux dans la production en série ? Postulez à la 2e édition de “Booster circulaire” : durant 18 mois, les 20 structures seront accompagnées pour prototyper un meuble témoin en économie circulaire et le commercialiser auprès des marchés B-to-B ou B-to-C. Limite des candidatures le 29 janvier.
Eco-conception, allongement de la durée de vie des produits, réemploi des matériaux, réparation, les acteurs de l’ameublement et de l’agencement doivent apprendre à concevoir différemment et à réduire leur empreinte environnementale : tel est l’objectif du programme “Booster circulaire”. Fort du succès de la 1ère édition, un nouvel appel à candidatures est lancé jusqu’au 29 janvier pour recruter 20 producteurs de mobilier et agenceurs. Impulsé par l’association Les Canaux et l’éco-organisme Valdelia,en partenariat avec Camif et avec le soutien de l’Ameublement français, du Sicoval et du FCBA, le dispositif les accompagne pour concevoir, produire en série et commercialiser ces produits exemplaires d’un point de vue environnemental.
Pendant 18 mois, 20 structures bénéficieront d’un accompagnement complet. À l’instar de tables réalisées à partir de menuiserie de fenêtre récupérées, luminaires en papier sulfurisé déclassé, anciennes barrières de CRS transformées en canapé…, sous la direction du studio de design 5.5, il s’agira de développer un meuble témoin en économie circulaire qui puisse être produit en série. Pour y arriver, les entreprises participeront à des formations, des ateliers collectifs et des sessions de coaching individuel prodiguées par des experts. Objectif final : commercialiser ces produits au travers de marchés publics et privés. Pour cette deuxième édition, une “collection capsule” à destination des particuliers sera développée et mise en vente sur la plateforme Camif.
Ce programme d’envergure mobilise l’ensemble des acteurs de la filière, partout en France. Cette seconde édition s’ancrera particulièrement en Occitanie, avec un objectif de 50% de structures occitanes accompagnées.
Date limite de dépôt de candidature : 29 janvier. Pour postuler, renseignez-vous ici.

Le festival ¡ Viva Villa ! fait le pari de réunir les artistes des plus prestigieuses résidences : la Villa Kujoyama à Tokyo, la Villa Médicis à Rome et la Casa de Velázquez à Madrid. Cette 5e édition qui a débuté le 24 octobre à La Collection Lambert présenter quelque 50 artistes et est prolongée jusqu’au 14 mars. [ mise à jour du 18/1/2021]

En octobre, l’inauguration a regroupé des performances, une exposition à la Collection Lambert, et le lancement d’ un catalogue, qui permet de mettre en avant le travail des écrivains en résidence. Avec pour fil rouge, les « vies minuscules » –une référence à Pierre Michon – la programmation rassemble ainsi des œuvres sur des thèmes aussi divers que ceux de la foule, de l’anonymat, du microcosme, de la migration, des réseaux, de la solitude, du collage, du montage, des fragments, de la couture, de filiation, d’affects… dans des visions nécessairement intimes et subjectives.
Retrouver les projets de deux exposantes, Jeanne Vicerial et Sarah Kamalvand dans le dernier numéro d’Intramuros.
À noter, pour sa prochaine édition, le festival passera en format de biennale. Un appel à candidature a été lancé pour le commissariat.
¡ Viva Villa !
du 24 octobre 2020 au 14 mars 2021 (prolongation)

Stratasys vient de sortir la J55, une imprimante 3D qui cible les studios de design : compacte, elle est conçue pour rester à portée de main des équipes de conception de produits, directement dans les espaces de travail, sans gêner l’environnement. Sa qualité d’impression permet de proposer des premiers prototypes réalistes aux clients.
Sortie l’an passé, ultra compacte, le point fort de l’imprimante 3D J55 proposée par Stratasys est d’avoir été pensée pour les équipes de conception de produits, pour tester les idées tout en ayant un maximum de précision dans le rendu. Grâce à ses cinq matériaux d’impression simultanée, elle permet d’obtenir près de 500 000 couleurs validées Pantone, des effets de textures ou de transparence sur une seule et même pièce imprimée.

La J55 comprend une plate-forme de fabrication rotative brevetée et une tête d’impression fixe : cette technologie, conçue pour en optimiser la fiabilité et simplifier la maintenance, permet par ailleurs d ’améliorer le rendement malgré sa taille compacte au sol, tout en réduisant largement le bruit, qui est comparable à celui d’un réfrigérateur. En association avec la technologie de filtration ProAero pour éviter les odeurs, la J55 peut parfaitement être installée dans n’importe quel environnement de travail.

Compatible avec le logiciel GrabCAD Print, la J55 permet d’importer aisément les fichiers CAO les plus courants (SOLIDWORKS, CATIA, PTC Creo, Siemens NX, Inventor) ainsi que les tout derniers formats 3MF, qui constituent une amélioration significative par rapport aux fichiers traditionnels STL, OBJ et VRML. Et pour la première fois, Stratasys facilite plus encore le flux de travail des couleurs 3MF grâce au logiciel de rendu 3D KeyShot de Luxion Inc.
Simple à installer et à utiliser, « nous avons développé cette imprimante 3D innovante pour véritablement transformer le processus de développement des produits par les concepteurs et ingénieurs du monde entier », explique Omer Krieger, vice-président exécutif produits chez Stratasys. Son coût a été travaillé pour répondre aux besoins d’équipes de conception produit, tout en gardant un haut niveau de qualité des pièces imprimées en 3D.
Conçue comme un complément plus petit mais tout aussi performant, que la série J8 de Stratasys pour les petits ateliers, la J55 est capable de réaliser la totalité du processus de design et de lancer l’impression le même jour, tout en réduisant au minimum la phase du post-traitement. Offrant la même résolution exceptionnelle et les mêmes détails que les imprimantes 3D de la série J8, elle est capable de réaliser des modèles qui ont la forme, le matériau, la couleur et la finition des produits finis. Pour en savoir plus et demander des devis : https://www.stratasys.com/fr/3d-printers/j55



En 2021, le jardin n’est plus seulement une pièce en plus : c’est la pièce recherchée par excellence, privilégiée, quand on se recentre sur son habitat. Entre compléments de collection, pièces sculpturales, collaborations diverses et engagement, les dernières actualités du secteur outdoor.
EGO PARIS COMPLÈTE SUTRA

EGO PARIS complète sa collection Sutra (design Studio 5.5) de 4 nouveautés : une table de repas extensible (jusqu’à 6, 10 ou 12 personnes), une chaise, un fauteuil, un bain de soleil Toute la collection garde l’inspiration des ganivelles, et associe un tissus Serge Ferrari sur des structures aluminum.

TECTONA mise sur la courbe
Christophe Delcourt a signé la collection Exeter pour Tectona, qui s’agrandit d’un fauteuil bridge. Le travail des lignes courbes, et notamment la fluidité du prolongement des accoudoirs dans le piétement traduit le savoir-faire de la marque en ébénisterie. On y lit la solidité du teck sans pour autant un effet pesant dans un principe ajouré qui évite un effet massif. Parmi les autres nouveautés, on note aussi dans les pièces plus imposantes le banc circulaire qui vient agrandir la collection 1800.


EMU joue les prolongations
Chez Emu, la collection Carousel désignée par Sebastian Herkner s’agrandit d’un sofa d’un pouf et de tables basses carrées et rectangulaires. Parmi les nouveautés dans les collections préexistantes, on note aussi une nouvelle version de l’ensemble Tami de Patrick Norguet, avec une structure en bambou ; la chaise longue Cozy de la collection Snooze de Chiaramonte-Marin en version d’intérieur ; le lit de jour pour la gamme Shine d’Arik Levy et la table rectangulaire de la collection Nova. Parmi les toutes nouvelles sorties, on repère la collection Cannolè (design Anton Cristell & Emmanuel Gargano) forte d’une large structure composée de tubes d’acier, et d’une assise au coussinage profond et épais.


Ethimo travaille la nuance
Paola Navone complète sa collection Rafael avec des tables de repas de différentes dimensions et des fauteuils, qui allient la structure en teck à un jeu de tressages réalisés en corde. Les tables se démarquent par leur forme asymétrique et leur plateau, en marbre ou en pierre de lave émaillée, dont les nuances rappellent celles de la mer.

VONDOM mixe les matériaux

L’éditeur espagnol renforce ses collections outdoor avec des accessoires (comme les pots et jardinières Venus de Marcel Wanders) ou des hybridations de matériaux : la collection Faz de Ramon Esteve se décline désormais en Faz Wood, par la proposition d’un piétement en bois.
Cassina voit le jardin en grand
Parmi les éditeurs qui développent leur marché outdoor, on notera aussi le Trampoline imaginée par Patricia Urquiola pour Cassina. Ce daybed XXL est inspiré des petits trempolines présents dans les jardins des maisons au Groenland. Et forme à lui seul un espace en soi.

B&B Italia valorise le cycle de vie des produits

Borea est une collection complète de sièges et de tables outdoor conçue par Piero Lissoni.La collection mise sur des structures métalliques tubulaires au design fluide, sans coutures, sans joints ni interruptions,. Les procédés de cintrage du métal tirent parti des techniques habituellement utilisées dans le secteur aéronautique. En plus d’utiliser des matériaux recyclés et recyclables, tous les meubles de la collection peuvent en fait être entièrement démontés et chaque élément peut être séparé.
Parmi les collaborations intéressantes qui suivent le même principe de cycle de vie du produit, on remarquera la sortie en 2020 des poufs Tramae. Cette collection a été conçue avec unPizzo, une agence d’artisanat textile spécialisée dans le tressage pour l’ameublement, qui réinterprète ici le travail des paniers en osier.


Pour sa prochaine édition, ¡Viva Villa! , le festival qui met en avant les résidents de la Casa de Velázquez, de la Villa Kujoyama et de la Villa Médicis, fait évoluer son format et recherche un commissaire d’exposition, qui sera ponctuellement en résidence curatoriale à Madrid, Kyoto et Rome. Limite de dépôt des candidatures : 25 janvier 2021.
Après cinq éditions présentées à Paris, Marseille et Avignon, le festival ¡Viva Villa! prend un nouvel élan et réinvente son format : l’exposition collective pluridisciplinaire réunissant les résidents des trois institutions aura désormais lieu tous les deux ans. Cette biennale donnera à voir le travail de deux promotions d’artistes, créateurs et chercheurs issus de chaque résidence, soit entre 50 et 70 talents.
Dans le cadre de l’édition 2022 du festival, ¡Viva Villa! lance un appel à candidatures pour une résidence curatoriale à destination des commissaires d’exposition francophones, sans limite d’âge ni critère de nationalité.
La résidence curatoriale s’inscrit dans le cadre d’un programme d’accueil inédit entre les trois institutions organisatrices, l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, la Casa de Velázquez à Madrid, la Villa Kujoyama à Kyoto, en collaboration avec la Collection Lambert en Avignon, partenaire associé de cette édition-pilote de la biennale des résidences d’artistes.
La ou le commissaire en résidence se verra confier le co-commissariat de l’édition 2022 du festival ¡Viva Villa! qui se tiendra à l’automne 2022 à la Collection Lambert en Avignon, conjointement avec le directeur artistique délégué de la Collection Lambert.
Pendant deux saisons culturelles, le ou la co-commissaire effectuera une série de séjours d’un mois à Rome, Madrid, Kyoto et Avignon afin de concevoir le projet curatorial avec les artistes, créateurs et chercheurs accueillis au sein des trois résidences d’artistes à l’étranger. Elle ou il sera en charge d’assurer la conception et la réalisation d’une exposition, le développement d’actions artistiques auprès des publics et le suivi éditorial du catalogue.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 25 janvier 2021 à 13h00 (Heure France métropolitaine).
Retrouvez les portraits de Jeanne Vicerial et Sara Kamalvand, respectivement résidentes 2020 à la Villa Médicis et à la Casa de Velázquez dans le dernier numéro d’Intramuros.
Retrouvez nos articles sur le festival 2020 les éditions précédentes.

Ober, spécialiste de surfaces décoratives et panneaux acoustiques pour l’agencement intérieur, ouvre un espace Matériauthèque à Paris. Un lieu riche de plus de 2000 références, entièrement dédié aux professionnels.
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La 2e édition du concours « Ton atelier Prototype » est ouverte : les designers peuvent déposer leur candidature jusqu’au 15 janvier compris : les lauréats bénéficieront d’une demi-journée à l’usine CFT pour la réalisation d’un premier prototype entre le 3 et le 5 février.
Membre de la FrenchFab et du groupe Metalians, CFT INDUSTRIE est spécialisée depuis plus de trente ans dans le cintrage et assemblage de fil, tube et tôle. L’usine comprend aussi un département d’études qui peut accompagner aussi la conception et l’industrialisation des projets.

À l’automne 2020 est lancé le premier concours « Ton atelier prototype » : l’objectif est d’aider des designers à fabriquer le premier prototype d’un projet. En novembre dernier, les 8 professionnels sélectionnés ont pu réaliser des prototypes de tables, sièges, ou d’accessoires.
Compte tenu de l’intérêt suscité par cette opération, CFT INDUSTRIE a décidé de la renouveler en ce début d’année. Les candidats ont jusqu’au 15 janvier pour déposer leur dossier. Parallèlement à un formulaire d’inscription détaillé, ceux-ci doivent fournir des plans complets. Après l’étude des dossiers (matériaux, complexité des pièces à réaliser, analyse de l’assemblage…) l’équipe de CFT sélectionnera les 6 lauréats : ces designers bénéficieront d’une demi-journée en usine, entre le 3 et le 5 février, pour la réalisation d’un premier prototype, après un accompagnement personnalisé en amont.

Cintrage tube métallique, CFT Metalians ©2020
Toutes les informations pour postuler sont ici : https://cintragefiltube.com/atelier-prototype-du-3-au-5-fevrier-2021/

Jusqu’au 15 janvier, le showroom Saint-Germain de Silvera accueille une exposition de Victoria Wilmotte. Tout en dévoilant des pièces en avant-première et des pièces phares, la designeuse en profite pour marquer les dix ans de son atelier et dévoiler un ouvrage rétrospectif.

Dans le showroom de Silvera, une quinzaine de produits dressent un aperçu significatif de la signature de Victoria Wilmotte. On y retrouve notamment des pièces élémentaires, comme la collection Pli ou le miroir Piega édités par ClassiCon, et des créations plus magistrales comme une table à manger en marbre. Surtout l’exposition fait la part belle au travail de la matière au cœur de l’inspiration de la designeuse : métal, marbre sont découpés, plissés, traités, disciplinés avec audace, dans des lignes à la fois douces et énergiques. Parmi les pièces étonnantes placées en vitrine, des luminaires en marbre Marquina qui intègrent des leds apportent une chaleur particulière tout en renouvelant la perception de la matière. De même, parmi les nouveautés de la VW Factory, une console associe un plateau en marbre noir tout en contraste avec un piétement en acier plié thermolaqué d’un bleu électrique.

La présentation comporte aussi les vases édités par Daum, et d’autres versions en acier, mais le point d’orgue est la présentation de prototypes d’ canapé et d’un fauteuil, revêtu de velours : Pierre Frey, qui semble annoncer l’exploration du textile par la créatrice dans les futures années.
Jusqu’au 15 janvier, Silvera, 209 boulevard Saint-Germain , 75007 Paris.


VICTORIA WILMOTTE : À MI-CHEMIN ENTRE ÉDITION ET AUTO-ÉDITION

« Depuis 2015, j’ai cet espace à Paris que j’appelle la VW Factory, un lieu multifonctionnel qui accueille à la fois bureaux et showroom, ainsi qu’un atelier pour travailler le métal avec des machines-outils qui me permettent de concevoir prototypes, tests et petites séries. J’ai toujours aimé la production, la fabrication, avoir la possibilité de mettre des formes en volume et, surtout, de créer en faisant. J’ai toujours conçu en parallèle des pièces en dehors des maisons d’édition. L’auto-édition apporte une grande liberté, elle représente 50 % de mon travail. Son inconvénient ? L’auto-distribution ! (…) Je souhaite continuer à me faire éditer, je poursuis mes collaborations, notamment avec Haviland et Daum, car j’aime collaborer avec des marques qui ont un savoir-faire bien spécifique. C’est important de montrer que je peux adapter mes dessins et me plier à des sujets imposés. » ( « L’auto-édition, une stratégie d’appoint ? » article d’Isabelle Vatan paru dans le numéro 199 d’Intramuros, mars 2019)



Annulation, reports… en ce début d’année, la tenue des événements physiques est bien entendu toujours liée aux conditions sanitaires, et les agendas se conjuguent toujours au conditionnel. Cela dit, plateformes digitales, organisations hybrides, les organisateurs développent depuis plusieurs mois des alternatives pour maintenir des temps forts, et garder le contact avec les professionnels. Le point sur les événements à venir en 2021, un « agenda » qui sera mis jour régulièrement. [mis à jour le 6 janvier]
Consumer Electronics Show ( CES)
« All-digital » : habituellement tenu à Las Vegas, le CES 2021 se déroulera du 6 au 9 janvier uniquement en virtuel avec des live vidéo. L’événement qui annonce les innovations et les tendances sur le marché de la tech devrait multiplier les annonces de prototypes et de produits prêts à être commercialisés.
IMM
Le salon de Cologne est annulé cette année et annonce de nouvelles dates physiques du 19 au 23 janvier 2022. À noter, le salon communiquera en février sur les lauréats du concours Pure talents, par le jury s’étant tenu en octobre dernier. Ainsi, 26 projets ont été sélectionnés, dans les catégories suivantes : mobilier revêtements de sol, papiers peints et textiles, éclairage, maison intelligente, accessoires pour la maison et cuisines. Rappelons que ce concours international s’adresse aux designers qui sont encore à l’université ou qui viennent de terminer leur formation.
Première Vision
Du 15 au 19 février, l’événement qui donne le tempo de la mode en France et à l’international sera 100 % digital : talk, sourcing en ligne, analyse des tendances et sélection de produits…
Stockholm Furniture & Light Fair
L’édition physique de la Stockholm Fair est annulée : pour cette édition 2021, du 9 au 13 février, certaines activités devraient être possiblement être maintenues dans la ville, et des événements en ligne sont prévus. La prochaine édition physique du Stockholm Furniture & Light Fair aura lieu du 8 au 12 février 2022
Maison & Objet
Après l’édition de septembre, les organisateurs ont décidé d’annuler l’édition de début d’année, reportée dans un premier temps en mars. Dans le prolongement de la Digital Fair organisée en septembre, ils maintiennent cependant, les 8 semaines de Digital Days, organisées autour des lancements de nouveautés sur la plateforme MOM ( Maison & Objet More). Du mercredi au vendredi seront ainsi proposés des repérages produits et des analyses marchés dédiées, en complément des showrooms, en lien avec des thématiques hebdomadaires ( Unexpected Gift, Trendy Deco, Well at Work, métiers d’art, Outdoor , démarche green,Premium Design). L’édition de septembre est prévue du 9 au 13 septembre (dans la foulée du Salon de Milan), avec un focus sur les programmes Work !.

Après avoir tergiversé, la grand-messe internationale du design n’aura pas lieu au printemps, mais est prévue pour l’automne, du 5 au 10 septembre. Pour fêter ces 60 ans, cet événement majeur comprendra également la tenue concomitante de Eurocuccina et Euroluce : toutes les catégories de produits seront donc présents en même temps.
Biennale internationale de design Saint-Etienne
Par rapport à son timing habituel, la Biennale internationale de design de Saint-Etienne devrait démarrer plus tard le 28 avril, mais se poursuivre pendant l’été jusqu’au’ au 21 août. Elle aura pour fil conducteur le thème des Bifurcations. Parallèlement au parcours en ville, 6 expositions sont annoncées : « Domesticité » (Mettre en perspective les grands changements qui caractérisent nos manières d’habiter et de vivre dans les espaces domestiques), « Automobile », « Territoires africains » (design d’influence sociale qui fait bifurquer les territoires), « Dépliages » (centrée sur les changements des objets corporels), « Pédagogies », « Production » (exposition-expérimentation proposée par le designer Ernesto Oroza). Une couverture numérique est annoncée, avec des contenus exclusifs, des lives et séries autour de la thématique.
Workspace Expo
Salon dédié au mobilier et l’aménagement des espaces de travail, Workspace Expo a reporté sa tenue du 25 au 27 mai 2021 à Paris Porte de Versailles.
France Design Week / Paris Design Week
La deuxième édition de la France Design Week est prévue du 7 au 28 septembre 2021. La Paris Design Week se tiendra parallèlement à Maison & objet du 9 au 18 septembre.
NeoCon (Chicago)
Organisé chaque année au Mart de Chicago depuis 1969, le NeoCon réunit les principaux fabricants de l’industrie (mobilier, tissus, revêtement…). Le salon reporte sa session prévue en juin à l’automne, du 4 au 6 octobre.

Anniversaire, distinctions particulières, sorties, nouvelles collaborations… retrouvez les dernières infos du côté du mobilier : cette semaine, les canapés sont en vedette.
Ligne Roset : un anniversaire partagé
Pour fêter ses 160 ans, le groupe Ligne Roset a décidé de souligner une collaboration de 25 ans avec Kvadrat : à partir du 9 janvier , les 10 nouvelles teintes de Vidar habilleront des best-sellers de Ligne Roset et Cinna mis en scènes dans les vitrines et les showrooms des deux maisons. Une façon de valoriser ce revêtement créé à l’origine par Fanny Aronsen, et de découvrir la gamme de coloris revissée par le Belge Raf Simons : depuis le blanc crème au brun chocolat , du bleu nuit au violet foncé en passant par la brique et des neutres terreux. Tissée à partir de fils bouclés aux boucles d’une taille usuelle, la particularité de la gamme Vidar est de dégager une certaine profondeur avec des grains larges et serrés.

À noter, pendant le confinement, les best-sellers Prado de Cinna et Togo ont été prisés par les Français recentrés sur leur intérieur (cf article « Bien chez soi, en recherche d’espace et de sens », in Intramuros 206)
Minotti remporte un Design Award

Torii, le nouveau canapé créé par Nendo pour Minotti, vient de remporter le prix Archiproducts Design Awards 2020. dans la catégorie « Furniture ». Un canapé à la fois profond et relevé, qui fait référence dans les détails de fabrication de la structure en métal aux portails de temples shintoïstes, comme son nom le souligne. Le travail sur les finitions, que ce soit sur les coutures dans le capitonnage à bandes verticales ou des rappels apparents de la structure, donne un caractère particulier à l’ensemble.
Arflex : la modularité à volonté
Parmi les dernières créations pour Arflex du trio suédois Claesson Koivisto Rune, le canapé Bel Air se distingue par la linéarité de ses différents modules qui permettent d’aménager de façon très variée des espaces privés ou professionnels en jouant sur la composition des modules d’assises qui peuvent intégrer entre elles des mini-tables en marbre, et créer des petites séparations qui mettent à distance tout en gardant une ligne d’ensemble harmonieuse.


Lors de la Paris Design Week, en septembre dernier, Pathum Bila- Deroussy nous annonçait la création de designlink.fr. L’objectif : Mettre en contact les entreprises et les designers (étudiants comme professionnels), c’est l’objectif du nouveau service designlink.fr, totalement gratuit.
Durant des années, impliqué dans divers réseaux d’anciens étudiants, Pathum Bila-Deroussy accompagne les jeunes diplômés pour leur intégration sur le marché de l’emploi. Il suit également les entreprises dans leurs recherches de designers.
Face à la difficulté de faire se rencontrer l’offre et la demande, il établit différents constats. Le premier est que le marché souffre d’un manque de lisibilité : l’offre est présente, mais de manière éclatée, entre une multiplication de jobboards ultra-spécialisés et des plateformes génériques qui, à l’inverse, ont du mal à catégoriser l’offre.
De ce fait, cette difficulté de formuler des offres pertinentes, pose la question de la bonne compréhension des compétences des designers, de la visibilité de la diversité de ces compétences, pour que les entreprises puissent bien cibler leurs besoins.
Avec Designlink.fr, Pathum Bila-Deroussy avance une première réponse en souhaitant proposer un source d’information ciblée, avec un seul point d’entrée. Le service est volontairement gratuit, pour à terme rassembler au même endroit les propositions d’emplois de différentes structures, et il est pensé dans une approche décentralisée (l’ambition est d’avoir des référents sur tout le territoire). D’autre part, la confidentialité est assurée : à l’inverse de « CVthèques » traditionnelles, seules les compétences des candidats sont affichées, et les missions des entreprises. L’algorithme de mise en relation a été conçu de telle sorte que les coordonnées du candidat et de l’entreprise ne sont révélées que lorsque les deux parties ont donné leur accord.
L’ambition de ce site est de proposer aussi bien des CDI, des CDD, des missions, des offres de stages ou d’alternances, voire des propositions de bénévolat (dans le cadre par exemple d’une mise à disposition de l’entreprise une journée par mois). À terme également, Designlink.fr pourrait être un observatoire intéressant du secteur (type d’offres, statut, rémunération…). Un projet à suivre.