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Pour explorer la façon dont l’habitat – dans une approche très large – est en train de changer, et spécifiquement comment la distance physique préconisée postcovid accélère ces transformations, le studio multiculturel Cutwork a défini dans un manifeste « Together has changed » cinq notions clés alimentant de nouveaux récits de vie : la réinvention de notre récit collectif, la fin du travail (ou l’émergence de nouveaux modes de vie), les nouveaux modèles familiaux (ou l’exploration de nouveaux types de relations), la confrontation à la nature (vivre avec d’autres êtres vivants), l’apparition des territoires liquides (vivre dans un mix d’urbain, de rural et de nomade). Nous reprenons ici un extrait de ce dernier axe. L’ensemble des textes (avec leurs sources) est disponible sur www.cutworkstudio.com.
Manifeste du studio Cutwork extraits du chapitre ``Territoires liquides
« Au cours des 30 dernières années, le coût de la vie dans les villes a augmenté de façon spectaculaire. À Toronto, par exemple, le prix du mètre carré a augmenté de 425 %, contre 133 % pour le revenu familial. Bien que la ville soit toujours le modèle le plus attrayant aujourd’hui, peut-on vraiment s’attendre à ce que celui reste un modèle dominant ? (…) Dans quelle mesure la ville est-elle un modèle résilient si elle engendre une aggravation des inégalités ? Pouvons-nous, de manière réaliste, nous attendre à ce que les villes supportent économiquement un afflux de plus de 3 milliards de personnes d’ici 2050 ?
L’attrait pour l’espace et le grand air n’est pas seulement une tendance qui reflète ces conditions. De nouvelles formes de flexibilité et de notion de distance dans nos modes de vie et de travail peuvent conduire à un passage vers un mode de vie décentralisé – mélangeant les modes de vie entre l’urbain et le rural dans les « territoires liquides » émergents. (…). En mars 2020, près d’une personne sur quatre a quitté Paris pour passer son confinement à la campagne. Presque toutes les grandes villes ont connu un exode urbain similaire (…). Bien sûr, il s’agit de signaux à court terme, mais sur quoi réside la qualité de nos villes si nous en venons à désirer les quitter en temps de crise ?
La ville est devenue l’incarnation de l’inégalité systémique. (…) Non seulement les espaces coûtent plus cher, mais ils ne cessent de se réduire (…) Le logement tel que nous le connaissions avant le confinement était un espace avec une définition bien précise. Pourtant, aujourd’hui, nos espaces privés, étroits, atteignent leurs limites. Nous devons dormir, travailler, cuisiner, manger, faire du sport, élever des enfants, le tout dans un environnement extrêmement compact. Avec ou sans confinement, cela devient la norme. Comment notre qualité de vie ne peut-elle pas se réduire si nous continuons à être entassés dans des espaces de plus en plus réduits ?
En 1845, Elisha Otis Graves invente l’ascenseur. (…) Cette invention-clé a permis aux villes de se développer et de se densifier verticalement pour limiter leur étalement, tout en accueillant une part de plus en plus importante de la population rurale.
Aujourd’hui, les ordinateurs portables, les smartphones et l’accès très répandu wi-fi très répandu ont de nouveau radicalement changé notre rapport à l’environnement. Mobile par définition, le portable a un impact très direct sur l’architecture : il libère l’espace de ses fonctions prédéfinies. Avec l’ordinateur portable, désormais depuis n’importe où, et même depuis notre lit. Avec l’essor du travail à distance, cette tendance à une plus grande flexibilité ne fait que s’accélérer. Les logements actuels ont été construits dans le cadre d’un scénario qui perd de sa pertinence aujourd’hui.
Nous devons changer de perspective et repenser nos habitats pour accompagner ce changement. Si le défi du siècle dernier était de densifier nos villes verticalement, le défi d’aujourd’hui est de repenser nos espaces pour les rendre plus élastiques dans leurs utilisations – en adéquation avec la façon dont nous les utilisons véritablement. Ce changement incroyable a alimenté l’apparition de nouveaux types d’architecture :, notamment d’espaces de travail partagés et de modèles de cohabitation. Ces expériences sont des occasions d’explorer de nouvelles façons, plus flexibles, d’accéder aux espaces et de les partager. Au sein de nos appartements compacts, la polyvalence est essentielle. Il ne s’agit plus d’avoir le plus de mètres carrés possible, mais de repenser la façon dont nos espaces peuvent facilement permettre à différentes activités de se dérouler dans un même lieu. Le défi consiste maintenant à les concevoir de manière à ce que nous puissions facilement reconfigurer chaque espace pour l’utiliser dans des activités variées : dormir, travailler, socialiser, et plus encore.
L’amélioration de la fluidité fonctionnelle et la logique des espaces partagés imprègnent toutes les échelles et tous les standards de vie : pièces intérieures, maisons entières, configuration des quartiers, expansion de la ville et rejoint maintenant et même l’ancienne opposition entre ville et campagne s’en voient impactés. Nous assistons déjà au développement d’un mode de vie mixte, rural et urbain. Car les gens ne fuient pas n’ont pas seulement fui la campagne pendant leur confinement : bien avant le mois de mars, nous avons vu le début de la tendance des « citadins qui quittent la ville ». Au cours des neuf dernières années, un million de gens ont fui, quitté New York. Selon Bloomberg, près de 300 personnes par jour quittent la région. Si nous pouvons maintenir nos relations personnelles et une certaine l’activité économique à distance, et si les pressions systémiques de la ville continuent de s’intensifier sans contrôle aucun, ce passage à une vie décentralisée ou mixte est inévitable sur le plan économique et social (…)

Les transports joueront un rôle déterminant dans cette évolution. La conduite intelligente et l’hyper-mobilité pourrait véritablement devenir une norme dans les villes au cours de la prochaine décennie. Même l’avènement des voitures volantes arrive plus tôt que nous ne le pensions. Les entreprises sont déjà en train de planifier l’ouverture d’aéroports permettant d’accueillir ce type de voiture dans les zones urbaines dès 2023. Ces nouvelles formes de transport sont en voie de changer radicalement notre compréhension de l’espace, du temps et des distances. Elles réduirons notre perception des trois. Ce même sentiment de bouleversement s’est produit très rapidement au début du XXe siècle avec la construction du chemin de fer mondial et la démocratisation des voitures individuelles et des vols internationaux. Une fois que la version contemporaine de ces systèmes aura permis de réaliser des économies d’échelle et de devenir largement accessible à tous, quels nouveaux modes et réseaux de vie et le travail vont émerger ?
Depuis 10 000 ans, l’homme est devenu de plus en plus sédentaire. Pourtant, aujourd’hui, certains d’entre nous sont retournés à la vie nomade, à mesure que la mobilité mondiale remet toujours plus en question nos modes d’habitat traditionnels. Les nomades numériques tracent de nouveaux réseaux entre les villes du monde entier, en dépensant précieusement leur temps ici et là. Ces premiers vecteurs de déplacement, passant d’un endroit à un autre, annoncent que nos habitudes largement sédentaires pourraient évoluer vers une sorte de mode de vie de « sauterelle ».
Avec la sédentarisation de la vie urbaine, la campagne est devenue un lieu de vacances et de retraite. Aujourd’hui, cette migration pendulaire est presque exclusivement observée l’été, mais si nous pouvions imaginer de nous mouvoir plus librement et plus fréquemment, un mode de vie très différent, plus intégré, qui réunisse ces deux espaces distincts, pourrait émerger. (…) Et si toute notre conception du trajet quotidien était remplacée par un flux annuel de migrations continues ? Si nous continuons à mutualiser les coûts de manière à rendre le travail à distance encore plus flexible et faciliter l’accès à une plus grande mobilité, nous pourrions explorer un nouveau type de « territoires liquides », où l’on serait beaucoup moins liés à un lieu particulier. (…)

Dans le cadre de l’événement Lille 2020, Jean-Louis Fréchin et son studio NoDesign ont proposé une exposition passionnante autour d’une centaine de projets français : autour d’une déclinaison de verbes (initier, interroger, proposer, interagir, surprendre, rassembler…), le Français concocte un parcours vivant qui montre les multiples facettes du design industriel et termine sur des champs d’application prospectifs. Le grand public trouve ses marques dans le caractère très concret de l’exposition, tandis que les professionnels en ressortent avec l’image d’un secteur dynamique et d’avant-garde. [mise à jour article paru le 12/9]
« Pourquoi faites-vous du design? » c’est la question que Jean-Louis Fréchin a posé à une douzaine de designers, de générations différentes, et qui donne lieu à une installation vidéo présentée au début de l’exposition. Après un hommage à des figures qui ont marqué la discipline, comme Charlotte Perriand, Jacques Viénot, Roger Tallon ou encore Marc Berthier, et qui ont formé des générations bien en place aujourd’hui, cette entrée en matière plutôt directe a le mérite d’éviter de perdre le public dans une énième définition de ce qu’est le design, en mettant directement l’accent sur les projets, comme une preuve par l’action, tout en partageant directement la passion de ces professionnels.

Le parcours continue avec une salle dédiée à Philippe Starck (« parce qu’il représente bien l’absence de limite du design » selon Jean-Louis Fréchin : le designer le plus connu des Français est présent avec des projets totalement éclectiques, depuis le projet d’éolienne individuelle à la voiture électrique, la chaise AI pour Kartell, les lunettes aux articulations bioniques brevetées… mais lui succède dans la salle suivante le kayak et les vélos conçus par l’équipe interne de Decathlon, le premier téléphone mobile grand public réalisé par Alcatel, les projets de Stéphane Thirouin avec SEB, de Fritsch + Durisotti (par exemple le voilier ) et bien d’autres insistent sur les fondamentaux du design industriel : répondre à des usages, des pratiques, dans une conception pensée pour une diffusion pour le plus grand nombre. C’est d’ailleurs la force de ce tour d’horizon français : à côté de fortes personnalités qui travaillent à l’international, le rôle important des équipes de design intégrées est également mis en avant.

Le design, force de propositions
À travers les projets de Constance Guisset, de Jean-Baptiste Fastrez, de Mathieu Lehanneur… l’exposition se poursuit en se focalisant sur la force de propositions du designer. Ici, les frontières entre artisanat et industrie sont brouillées : que ce soit en déclinant la lampe de chevet dans les TGV (Saguez & Partner) aujourd’hui reprise par l’éditeur Moustache, ou des recherches sur les matériaux (recyclage de pneus, fibres de jute…) ou sur des sources plus inattendues en « cofabricant» un luminaire avec l’intervention directe de vers à soie (Twill Light, d’Elise Fouin), le designer surprend par les réponses et les pistes d’exploration qu’il propose à des questions environnementales et sociétales plus larges.


Compte tenu de la personnalité du commissaire de l’exposition, le parcours prend évidemment en compte la révolution numérique, qui « élargit le rôle et le potentiel des objets ». On y découvre les recherches d’EDF Lab, comme différents objets connectés, mais aussi des recherches sur des polices de caractère pour le design d’interface , des badges capteurs de pollution… Enfin, comme un écho à l’aménagement de l’espace urbain traité au début du parcours – à travers l’évolution de la définition des projets de la RATP et de la SNCF – la dernière partie du parcours insiste sur la question de l’intérêt général abordés par les designers : rafraîchissement urbain, mobilier urbain, impression 3D à la demande …
Dense, mais accessible au grand public par une scénographie bien soignée, cette exposition dresse un panorama vivant des acteurs français du design (une soixantaine sont cités, toutes générations confondues), montre combien un designer peut travailler sur des sujets extrêmement variés alors qu’il est toujours tentant de d’enfermer dans des catégories. Dans son témoignage vidéo, au début du parcours, Jean Marie Massaud exprimait » je fais du design parce que je ne peux appréhender une question que globalement », Mathieu Lehanneur » parce que j’ai besoin qu’on me pose une question« . Et pour Mathilde Brétillot « j’essaie de trouver une forme entre ce qui est profondément personnelle et une question empathétique« .

Si les commerces physiques ont souffert du confinement, les ventes en ligne ont à l’évidence explosé, d’autant plus pour ceux qui avaient le stock en proximité et la capacité de production locale. Avec un recentrage sur la maison et les activités quotidiennes, le premier confinement a pointé un engouement pour les activités de cuisine. Et c’est logiquement que ceux à la croisée de ces deux terrains ont vu leurs ventes s’envoler : la Maison Cristel nous signalait en juin un record commercial au printemps : + de 500 %. Retour sur entreprise française à l’histoire passionnante, entre design et ancrage régional.
Héritage de fabrique familiale du XIXe siècle, menace de délocalisation, reprise par un collectif d’ouvriers, ascension internationale d’une entreprise locale… L’histoire de Cristel réunit tous les ingrédients d’une saga de l’été à succès. Pas étonnant que Bernadette Dodane, sa présidente, soit en train de finaliser un roman qui en raconte l’aventure. Cette success-story est en fait due à la créativité de Paul Dodane, qui a su lire les capacités de l’appareil de production pour imaginer un produit usuel, bien positionné sur le marché, industrialisable et diffusé dans le monde entier. Le rêve de tout designer ?
À quelques kilomètres de Montbéliard, dans le Doubs, en lisière de forêt, Cristel a donné une seconde vie à l’ex-Casserie, une usine de ferblanterie construite en 1826 par Japy, avec ses trois fils, à Fesches-le-Châtel. Précurseurs à l’époque, ils rachètent le brevet du premier procédé d’emboutissage appliqué à la fabrication d’éléments de cuisson qui, ce faisant, se distinguent des casseroles en fer battu. Avec le temps, ils améliorent la production en déposant des brevets d’étamage. Quelques générations après – et trois guerres plus tard –, l’empire se délite, des parts sont cédées à des financiers séduits par l’aura de cette entreprise qui a des comptoirs dans le monde entier. Des conflits sociaux éclatent, la modernisation tarde, et les fonds d’investissement ne réussissent pas à sauver l’entreprise. En 1979, Japy fait faillite, est repris, puis fait face à un deuxième dépôt de bilan. Une vingtaine d’anciens ouvriers cherchent alors une solution pour redémarrer la fabrication sous forme de coopérative ouvrière et créer une marque sous laquelle déposer leur production : Cristel est née, contraction de « cristal » (en référence à la brillance de leur acier) et de « Châtel », le lieu. Très vite, ils sont de nouveaux en difficulté : manque de cadres formés, de capitaux financiers, perte de fichiers clients… Bernadette Dodane est contactée pour faire une évaluation de la situation pour le sous-préfet de région. Alors dessinateur-projecteur chez Peugeot, son époux, Paul Dodane, visite l’atelier et se lance dans une étude pour imaginer un produit adapté aux besoins de l’époque qui passe du feu à la table. Cristel tient son concept : la cuisson-service. Si l’idée est bonne, l’industrialisation prend du temps, et la Scop doit à nouveau déposer le bilan en 1986. Un Allemand offre une reprise avec un déménagement à Düsseldorf, mais les autorités se battent pour sauvegarder le site, véritable patrimoine local. Faute de repreneur et pour éviter de nouveau au personnel de perdre leur emploi, en 1987, le couple Dodane devient exploitant de l’entreprise Cristel puis propriétaire en 1993. Bien lui en a pris : aujourd’hui les quatre-vingt-dix employés produisent chaque année quelque 600 000 pièces. L’entreprise a survécu grâce à l’implication de vingt-trois associés, qui rassemblent les salariés et des quelques amis qui y ont mis leurs économies. Et surtout en se positionnant sur un marché haut de gamme et en revendiquant une excellence à la française.
« Cook & Serve »
Comme souvent, ce sont les idées simples qui frappent le plus fort. L’ingéniosité de Paul Dodane, c’est d’avoir repensé la poignée amovible des instruments de cuisson pour décliner le concept de cuisson-service : « Les poignées démontables existaient déjà, mais pas un produit dont, une fois l’accessoire retiré, la poignée ou l’aisance présentait une forme pure, sans éléments de mécanique apparente. » Perfectionné au fil des collections, le clipsage-déclipsage se fait d’une main, très simplement : le manche s’accroche aux anses, pour déplacer l’élément de cuisson, et au couvercle en verre, pour le soulever facilement. La dernière version de cette poignée ne présente aucun jeu. Le rangement des ustensiles est facilité dans les armoires, et les plats passent ainsi du four au gaz et arrivent sur la table sans dépareiller le service ; il n’est donc plus nécessaire de transvaser le contenu.
Paul Dodane précise : « On voulait un produit de qualité. Quand on monte en gamme, on sort de l’obligation de s’aligner sur le marché. » Le produit est différent et suit l’évolution de la cuisine. Bernadette Dodane indique : « Le marché était saturé de produits bas de gamme, pas chers, dans des matériaux qui ne répondent pas aux normes d’hygiène alimentaire actuelles. » Cristel prend le temps de s’adapter au contexte. Designer-concepteur, Paul Dodane apporte aussi des compétences techniques pour la recherche de matériaux. En 1991 sort ainsi en premier des gammes d’articles en acier inoxydable compatibles avec la cuisson à induction.
Depuis, les gammes n’ont cessé d’être développées : Mutine, Strate, Casteline… Les collections sont toujours pensées pour être associées entre elles. Le catalogue rassemble 1 200 produits et se décline aujourd’hui autour des accessoires : théières, services à fondue, etc., et les produits sont présents à l’étranger, au Japon et aux états-Unis, par exemple. Paul Dodane travaille de concert avec Pascal Drouville , et le duo forme le bureau d’études de Cristel. (…)
Directeur général délégué, Damien Dodane souligne que ce nouveau marché « permet de développer la marque au-delà des produits à poignées amovibles. On a travaillé avec des cuisiniers et des pâtissiers. On a conçu la collection Castel’Pro il y a deux ans (NDLR : notre photo). Si on est parmi les derniers arrivés sur ce segment, l’implantation se fait par le haut. Les investissements sont très lourds en réfrigérateurs et en équipement, et la casserole arrive souvent dans les lignes de budget. Il faut convaincre les professionnels que l’élément casserole peut les aider à créer. Actuellement, la cuisson par induction commence à entrer dans les grandes cuisines. Nous, on arrive avec des produits performants en montée comme en descente de température, pour aller au degré près pour des cuissons parfaites. » Et c’est aussi le rechapage possible qui séduit les professionnels : Michel Bras confie ses poêles revêtues après chaque saison.
Un succès qui ne fait que croître

Durant le confinement, les ventes Internet ont explosé de 500 %. Damien Dodane explique : « Cette période a permis aux gens de se recentrer sur leur maison, et ils ont réappris à cuisiner. Il y a une inflation d’images sur Instagram, tout le monde a partagé les plats. Top Chef a eu un audimat historique. Les gens se sont rééquipés. On venait de refaire notre site Internet. Aujourd’hui, c’est notre première source de clients. » A un bémol près : Cristel soigne ses liens avec les revendeurs en France et les a toujours placés comme partenaires dans ce positionnement de premier fabricant français d’articles culinaires en Inox haut de gamme. Emmanuel Brugger, directeur général, précise : « De ces ventes Internet, on a reversé 20 % à nos revendeurs. On les a toujours intéressés aux ventes Internet. Pour acheter chez nous, le consommateur doit choisir un revendeur, qui reçoit une commission, qu’il soit livré chez lui ou en magasin. Il y a une relation de services qui se crée entre le consommateur et le revendeur. Le réseau physique est une des valeurs de la marque. »

Cette année, la planète à l’arrêt a mis en évidence les productions en circuit court, et un regain d’intérêt pour les consommateurs d’être informés sur les coulisses de la fabrication des produits. Selon Yves Jego, « le XXIe siècle sera celui de la transparence ». Des questionnements mis en évidence dans la campagne « Meublez-vous français », et dans l’une des conférences en ligne tenues lors de cet EquipHôtel virtuel.
Associant une vingtaine de fabricants de meubles à de grands réseaux de distribution, l’opération « Meublez-vous français » a notamment pour ambition de porter à 50 % la part des meubles fabriqués et vendus en France par les industriels, (40 % aujourd’hui). Cette initiative a fait l’ objet d’un accord entre l’Ameublement français et les distributeurs signé au sein du Ministère de l’Économie et des Finances, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat.
Le secteur du contract est bien entendu concerné par cette campagne, et une conférence en ligne animée par Philippe Jarniat (Ameublement français) et Intramuros a réuni Yves Jego, ancien ministre, président de l’organisme Origine France garantie, Arnaud Du Mesnil, directeur général de Lafuma Mobilier et Bartolomé Lenoir, cofondateur de La Chaise française (notre photo). Cette dernière entreprise a vu le jour face au constat de Bartolomé Lenoir de la part majoritaire de l’importation sur le marché de la chaise en France. Parallèlement à un engagement écologique, son objectif est le maintien du savoir-faire en France et sa mise en valeur pour éviter une perte compétences. Cette entreprise –dont la direction artistique a été confiée à Margaux Keller – s’est inscrite dès le départ dans un écosystème : elle s’est associée avec une manufacture à Clairveaux pour la production et est capable de répondre à toutes demandes. Le bois vient de France et chaque achat donne lieu à une plantation dans une pépinière, ce qui pose le client en acteur. Cet engagement porteur de valeurs sociales, esthétiques et de traçabilité rejoint celles portées par Origine France Garantie. Selon Yves Jego, « le XXIe siècle sera le siècle de la transparence. » Pour lui, la crise sanitaire a été un révélateur, « l’écosystème Made in France qui est un écosystème local sera un des leviers du rebond post Covid ». Il note une explosion des demandes de certification d’origine de la part des dirigeants d’entreprise.

Pour sa part, Lafuma Mobilier, qui ouvre ses collections au contract, se présente comme une « start up de 60 ans » : la marque a grandi en revendiquant avant l’heure, un savoir-faire français en métal et en toile, un sourcing local de matériau.
Ainsi, après « l’expérience client », dans l’intérêt croissant que porte le public sur la conception des produits, on semble évoluer vers un « pacte client » : au regard de ce qui se passe dans l’agroalimentaire, celui-ci demande de plus en plus une transparence. Les stratégies marketing vont donc devoir en tenir compte dans l’ameublement, et parallèlement à la mise en scène des produits, montrer les producteurs qui sont derrière. « C’est une valeur forte », selon Yves Jego, qui parle aussi du fort impact en affect de la marque Origine France, certes sur le le territoire national, mais aussi sur un plan international.

Appel d’air, appel au vert… En 2020, le confinement a rendu plus que jamais visibles cette nécessité de se ressourcer au cœur de la nature. Comme une intuition, le Domaine de Chaumont-sur-Loire accueillait la thématique « Terre Mère » pour son Festival international des jardins que les plus chanceux ont pu visiter cet été. À l’automne, il mettait aussi en exergue le design floral au service de la beauté.

Si les anciens propriétaires du Château de Chaumont-sur-Loire, le prince et la princesse Henri-Amédée de Broglie, collectionnaient plantes rares et autres orchidées exotiques dès la fin du XIXème siècle, ils seraient certainement enchantés par l’évènement « Quand fleurir est un art ».
C’est désormais sous une forme plus éphémère que la tradition se perpétue au Centre d’Arts et de Nature du domaine. En octobre dernier, les salles du château ont été investies par des designers floraux, meilleurs ouvriers de France et non moins de vingt-cinq apprentis de l’Ecole des fleuristes de Paris. Durant cinq jours, Gilles Pothier, Pascal Mutel, Charline Pritscaloff et les élèves de l’Ecoledes fleuristes de Paris ont sublimé le castel avec des compositions florales exceptionnelles.
Après une première édition en 2019, ce second opus place la barre haut pour 2021 ! www.domaine-chaumont.fr




Construite en 2020 comme une version 0, ou édition test, France Design Week a été tributaire des évolutions de la crise sanitaire qui a marqué cette année. Mais cette « Design Week » a l’échelle nationale a fait front et s’est tenue en septembre dans 60 villes.
Née des préconisations présentées lors des Assises du design en 2019, France Design Week est un label événementiel visant à donner de la visibilité à la diversité et la vitalité des pratiques du design français, dans une séquence temporelle commune et partagée.
Le label fédère le monde du design français lors d’un événement international, annuel et global qui vise à promouvoir le design et les savoir-faire de ses designers auprès des professionnels et à sensibiliser le grand public à sa pratique, en mettant à l’honneur tous les champs du design. Développé lors du premier confinement, puis étoffé durant l’été dans des délais serrés, l’événement a pu voir le jour en septembre dans un grand respect des consignes sanitaires et de distanciation.
France Design Week 2020, c’était :
▪ les 13 régions présentes avec 60 villes mobilisées.
▪ Un mois de design : 2 semaines de dates officielles, du 1 au 15 septembre 2020, et un supplément de dates jusqu’au 5 octobre.
▪ Plus de 260 événements comptabilisés : 172 encarts référencés sur la carte du site web, certains encarts faisant mention de plusieurs événements. Tous les événements Paris Design Week et Lille Capitale Mondiale du Design, qui étaient labellisés, n’ont pas tous été détaillés.
▪ Une cinquantaine de propositions exclusivement online, pour faire face aux contraintes sanitaires.
▪ Une très grande variété d’événements : majoritairement des conférences et tables-rondes, des expositions, des portes ouvertes et des webinars. On pouvait aussi assister à des ateliers, des soirées ou afterworks festifs… À retrouver prochainement : les archives en textes et en images de ces événements sur le site web France Design Week.
▪ Une fréquentation d’environ 206 400 personnes sur toute la France durant toute la période, en présentiel et online.
▪ les 13 régions présentes avec 60 villes mobilisées.
▪ Un mois de design : 2 semaines de dates officielles, du 1 au 15 septembre 2020, et un supplément de dates jusqu’au 5 octobre.
▪ Plus de 260 événements comptabilisés : 172 encarts référencés sur la carte du site web, certains encarts faisant mention de plusieurs événements. Tous les événements Paris Design Week et Lille Capitale Mondiale du Design, qui étaient labellisés, n’ont pas tous été détaillés.
▪ Une cinquantaine de propositions exclusivement online, pour faire face aux contraintes sanitaires.
▪ Une très grande variété d’événements : majoritairement des conférences et tables-rondes, des expositions, des portes ouvertes et des webinars. On pouvait aussi assister à des ateliers, des soirées ou afterworks festifs… À retrouver prochainement : les archives en textes et en images de ces événements sur le site web France Design Week.
▪ Une fréquentation d’environ 206 400 personnes sur toute la France durant toute la période, en présentiel et online

Le comité organisationnel France Design Week
Coordination générale : APCI
Partenaires : France Design Education, (avec la participation active de l’ENSCI) ,Institut Français du Design
Web : Groupe LinkedIn « Les Designers français »
Structures représentantes par région :
Auvergne-Rhône-Alpes : Cité du Design, Designers +, Lyon Design Bourgogne-Franche-Comté : ARCADE Design à la campagne
Bretagne : L’eclozr – Design Lab Bretagne
Centre-Val de Loire : Valesens
Corse : Territoires Design
Grand Est : Association Innovation Design et Expérience (IDeE), ACCRO •
Hauts-de-France : lille-design
Île-de-France : Ateliers de Paris, Paris Design Week
Normandie : Design!r
Nouvelle-Aquitaine : ADI N-A, Fédération des designers en N-A (FDNA)
Occitanie : Indigo d’Oc, Pulse
Pays de Loire : Advanced Design, École de design Nantes Atlantique, Samoa Provence-Alpes-Côte d’Azur : Marseille Design Méditerranée, Pôle Culture & Patrimoines
Rendez-vous en 2021 du 7 au 28 septembre pour la deuxième édition.
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Au printemps dernier, la Maison Ruinart dévoilait son étui seconde peau, rendant tangible une démarche de développement durable. Depuis, cette alternative au coffret, écoconçue, a remporté 8 prix en Europe, dont le Prix du design produit et Grand Prix du luxe Stratégies 2020.

Au mois de mai, l’étui seconde peau de la Maison Ruinart créait la surprise : dans l’air du temps et des préoccupations écologiques, la maison française dévoilait le fruit de deux ans de recherche et développement autour d’un packaging vraiment nouveau pour ses champagnes : ultraprotectrice pour garantir la dégustation, une enveloppe 100 % papier, 100 % recyclable, 9 fois plus légère que la précédente génération de coffrets. Elle annonçait notamment par ce choix une réduction de 60 % de l’empreinte carbone de l’emballage selon la méthode BEE de l’ADEME.
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Moulée à la forme du flacon, la blancheur et la texture de l’enveloppe évoque les Crayères, caves historiques de la la Maison à Reims.


Chef de caves, Frédéric Panaiotis revient la conception de cette enveloppe .

Ce produit a déjà remporté 8 prix en Europe récompensant à la fois son design, ses innovations techniques et ses résultats en matière environnementale :
SUSTAINABILITY AWARDS – EUROPE
Lauréat dans la catégorie : Ressource Efficiency
LUXE PACK IN GREEN AWARDS – EUROPE
Lauréat dans les catégories : Packaging éco-responsable et Prix du Public
GRAND PRIX DU LUXE STRATEGIES – FRANCE
Lauréat du Grand Prix du Luxe 2020
Lauréat de la catégorie : Design Produit/Packaging
LUXE PACK AWARDS – EUROPE
Lauréat dans la catégorie : Folding Boxes
OSCAR DE L’EMBALLAGE – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Transformation, section papier/carton
TROPHEES CHAMPENOIS – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Packaging of the Year 2020
TROPHEES CHAMPENOIS – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Packaging of the Year 2020

[PUBLI] Télétravail, webinaires, visioconférences, plateformes de travail collaboratif, voici comment les mesures anti-Covid ont définitivement modifié notre perception du travail sans oublier les méthodes qui s’y rattachent.
La mise en place de nouvelles pratiques organisationnelles
La crise sanitaire a eu un impact considérable sur le monde du travail. L’engagement individuel et collectif des salariés, la santé,le changement du style managérial et l’adaptation aux nouvelles exigences en matière de collaboration sont quelques-unes de ces conséquences. Face à l’urgence, la nécessité de l’ajustement s’est révélée un véritable défi pour les entreprises. À la crise sanitaire se sont greffées d’autres crises : économique, environnementale et sociale.
Cette crise a, selon les observateurs, offert l’opportunité aux parties prenantes de s’interroger sur les impacts à long terme d’une expérience comme celle de la Covid. Un questionnaire réalisé auprès de 155 enseignants, chercheurs, dirigeants d’entreprises, consultants, DRH, etc. ressortissants de 16 pays, a permis de cerner tous les contours de la question. À coup d’arguments, ces éminences grises ont déconstruit une série d’affirmations.
Mais à en croire ces derniers, l’humanisation de la gestion et la mise en perspective de la proximité sont les principaux acquis de la crise sanitaire. Les experts vont plus loin en indiquant que cette situation a vu émerger de nouveaux modèles. Ainsi les concepts comme l’organisation du travail, la vie au travail ont été repensés. Autre chose, le respect du genre et de l’équité entre les personnes sont désormais plus en phase avec le rapprochement des différents maillons de la société.
Le télétravail, de l’exception à la norme
Lors du premier confinement intervenu au printemps 2020, le travail à distance a connu une ascension fulgurante dans de nombreuses organisations. Certes, de nombreux problèmes organisationnels ont été observés tels que : perte de mot de passe, difficulté à se connecter sur VPN de leur entreprise, faible niveau de connectivité en raison d’une mauvaise couverture réseau.
Cependant, il est clair que cette nouvelle organisation du travail a permis à plusieurs entités de survivre. Les responsables chargés de la gestion des systèmes d’information (DSI) ont reconnu que c’est grâce au télétravail qu’ils ont pu vérifier que l’architecture informatique, mise en place dans les différentes entreprises, pouvait tenir le rythme. Cependant, dans la plupart des entreprises, l’implémentation de cette nouvelle méthode de travail a nécessité une période d’acclimatation d’au moins une semaine. Cette étape passée, la plupart des systèmes ont réagi efficacement aux nombreuses sollicitations du personnel, tant interne qu’externe.
Le dimensionnement, en amont, des infrastructures informatiques peut justifier la facilité avec laquelle les systèmes se sont adaptés à la nouvelle donne. Les domaines comme la comptabilité, les achats, l’événementiel, l’accueil ou le service commercial ont largement bénéficié des facilités offertes par le télétravail pour rester en activité malgré le confinement. En outre, le fait que la moyenne d’utilisation des infrastructures big data tourne autour de 30 à 40 % a favorisé une absorption de la charge.
Process et méthodes organisationnelles à l’épreuve de la Covid
À chaque crise, il faut savoir tirer les leçons afin de les adapter aux difficultés du quotidien. « La première leçon que nous a enseignée cette crise a été d’amener l’homme à cesser de croire qu’il est le seul maître de l’univers au point d’avoir un contrôle absolu sur celui-ci », déclare un participant à l’étude évoquée plus haut. Certes, il s’en trouvera des esprits éclairés pour penser qu’il ne s’agit là que d’un épiphénomène, mais c’est faux.
La santé au travail, la sécurité et même les conditions d’hygiène ont connu une amélioration jamais vue auparavant. En plus de l’aération des bureaux, les services d’accueil ont été réorganisés de manière à réduire, autant que possible, les occasions de contact entre les usagers et le personnel. Afin d’éviter la propagation du virus et de mieux protéger la population, le port des équipements de protection individuelle est devenu une exigence pour de nombreuses catégories sociales. Le ravitaillement en équipements de protection chez RS Components comme chez d’autres fournisseurs a permis de commander des masques, des gants de protection, des visières, des combinaisons et chaussures de protection, etc.
Autre conséquence de la crise, les stratégies managériales ont été reconfigurées afin de les adapter à une situation à la fois inédite et anormale.
Ainsi l’on a vu émerger de nouveaux concepts comme les visioconférences, les webinaires, le télétravail ou encore, l’informatisation accélérée des processus organisationnels. Enfin, les orientations stratégiques, mercatiques, technologiques et humaines ont pu être redéfinies de façon à ce que leur mise en pratique permette de relancer la croissance économique des entreprises.

Nature, genre et équité pour l’émergence d’une économie de partage
Vu l’incapacité des grands pays à juguler cette crise, l’évidence d’une égalité de tous, face à la mort, n’a jamais été aussi perceptible. Désormais, un accent doit être mis sur des notions telles que le partage de la richesse ou du pouvoir, la légitimité des dirigeants et même le respect du genre. Cela suppose également une nouvelle vision de l’entreprise orientée vers plus de partenariat et de collaboration entre les différents acteurs. L’objectif poursuivi dans cette optique n’est rien de moins que de préserver l’espèce humaine dans sa nature et sa diversité.
Sur le plan managérial et organisationnel, le tournant pris par la crise sanitaire brille par sa singularité. Le confinement de près de 3 milliards de personnes a provoqué la stagnation du système économique. En conséquence, un marquage durable des méthodes de management est à prévoir. Longtemps restée sous exploitée, la valeur humaine opère une percée fulgurante sous le couvert de la crise sanitaire. L’innovation numérique et la virtuosité en sont les principaux socles, elles qui permettent de développer les outils numériques collaboratifs.
La nouvelle approche managériale se veut par conséquent plus attentive aux aptitudes individuelles des agents. La solidarité entre pairs, la valorisation de l’empathie et le renforcement de la résilience sont les principaux challenges sur lesquels les cadres d’entreprises seront jugés après la crise sanitaire du coronavirus. En outre, les notions de responsabilité sociale des entreprises et de qualité de vie au travail prendront plus de sens désormais. Elles devront par conséquent être traduites en réalité dans le cadre de la mise en œuvre d’un management de proximité ayant un visage plus humain.

Annoncée en octobre dernier, la nouvelle école de design tout juste créée au sein de CY Cergy Paris Université et dirigée par Dominique Sciamma accueillera ses premiers étudiants en septembre prochain. Au moment où la plateforme ParcoursSup ouvre son accès pour les futurs bacheliers, l’école dévoile le contenu de ses formations et ses futurs locaux.
À l’automne 2021, CY Cergy Paris Université accueillira ses premiers étudiants en design global au sein du Campus d’IXblue à Saint-Germain-en-Laye : Les premières promotions de CY Ecole de design – composées de 80 étudiants en 1ère année et 20 étudiants en 4e année – bénéficieront d’un environnement pédagogique particulièrement équipé (design studio, labo d’informatique graphique, Ateliers machines, Fablab, VR/AR IoT Lab…).

À noter, la filière est implantée dans un contexte bien spécifique : au sein d’un écosystème d’entreprises de hautes technologies (IA, robotique, Biotech, spatial) dans un parc boisé classé et sécurisé, aAvec son château du 19 siècle transformé en centre des congrès par l’architecte Dominique Perrault, et son amphithéâtre de 300 places.
iXcampus, Chateau la nuit
Le hall d’accueil de l’école est construit autour d’un escalier monumental conçu par Jean Prouvé, un beau symbole pour une nouvelle école de design.
Parallèlement, 40 ingénieurs-designers, spécialité « info-design », rejoindront le campus de CY Tech à Cergy-Pontoise. Il s’agira là du premier double diplôme ingénieur-designer intégré sur 6 ans en France.
En octobre dernier, l’annonce de ces futurs cursus axés sur la transversalité soulignait l’ambition de contribuer à la » formation des designers, ingénieurs et managers de toutes les transitions, de la matière à la décision ».


Un Diplôme universitaire de « Designer Global » en 5 ans, accessible à tous
Ce cursus en design global est pensé sur 5 ans, autour d’une pédagogie par projets (20 en 5 ans) et et de 7 piliers éducatifs :
1. Se cultiver / Penser / Ecrire
2. Représenter
3. Observer / Analyser / Comprendre
4. Créer / Résoudre / Collaborer
5. Faire / Expérimenter
6. Comprendre l’entreprise
7. Se professionnaliser
Les 3 premières années sont centrées sur l’acquisition des savoirs, méthodes, pratiques et outils fondamentaux du design, et les 2 dernières années sur la compréhension fine du fonctionnement des organisations humaines (entreprises, collectivités, services publics) afin de pouvoir y prendre place. Le cursus prévoit un semestre international (échanges/stages/voyages d’étude) en 3e année, les 2 dernières années seront faites en alternance.
Gratuite pour les boursiers, le coût total de la formation sera de 10 500€ (3 500€ par an). Le site internet de l’école est accessible à l’adresse : www.cy-ecolededesign.fr
Un Bachelor international de « Datascientist by Design » en 4 ans
L’école propose aussi un Bachelor international « Datascience by Design » co-signé avec CY Tech. Ce programme en anglais, à cheval entre la France et l’Asie forme en 4 ans des professionnels complets, nourris de sciences (mathématiques, physiques, statistiques) et de technologies IA, big data, mais aussi de sciences humaines et de design afin de leur permettre d’imaginer les futurs usages nés de l’exploitation juste des données.
Un double-diplôme Ingénieurs-designers en 6 ans à Cergy-Pontoise
CY Tech et CY école de design co-signent le premier double-diplôme intégré Ingénieurs-designers,spécialisé en informatique. Ce parcours en 6 ans va former des ingénieurs capables de mettre un savoir et des méthodes informatiques très pointues au service de la conception d’objets, de systèmes, d’interfaces, d’espaces, de services et d’expériences utiles, réussies et belles.

Il reste quelques jours pour découvrir l’exposition de l’architecte italien Carlo Mollino chez RBC Lyon. Pour ses dix ans, le fameux « Cube Orange » implanté au cœur du quartier de Confluence a misé sur « Sempre salva la fantasia », mis en scène par Zanotta. À voir jusqu’au 24 décembre.
En 2020, après un processus de recherche et de développement technologique autour des créations de Carlo Mollino, Zanotta lance la collection CM : “Ce projet est né comme une réinterprétation de l’œuvre de Carlo Mollino. Nous avons créé cette collection avec un processus de production semi-artisanal. Le caractère éclectique des créations de Carlo Mollino exprime parfaitement la vision de Zanotta” explique Giuliano Mosconi, PDG de Zanotta.
Le tandem Zanotta-Mollino commence en 1981, lorsqu’Aurelio Zanotta décide de fabriquer la chaise alpine en bois massif Fenis (conçue par Mollino en 1959 pour le campus de l’école polytechnique de Turin). L’éditeur s’intéresse aux expériences menées par ce maître de l’architecture moderne italienne dans le domaine de l’aménagement intérieur, et étudie avec précision le contenu des archives de Mollino. En 2020, 8 pièces dédiées à l’univers domestique viennent constituer une collection hommage.

La Collection CM 2020
Pour comprendre le travail de Carlo Mollino en tant que designer, il faut adopter une approche globale : chaque objet interagit avec certains éléments de la maison, une vue particulière sur Turin, un mur aménagé… Chaque meuble fait ainsi partie d’une narration figurative dont l’architecte est scénariste, réalisateur et acteur. À partir de l’analyse de documents d’archives, en collaboration avec le Politecnico de Turin, Zanotta vient d’éditer une collection de mobilier fidèle au dessin de Mollino tout en l’équipant des dernières technologies pour le marché contemporain.

La collection se compose de 8 pièces de mobilier, toutes portant les initiales CM et couvrant 21 ans de son travail : le meuble de rangement Carlino CM (1938), le miroir Milo CM (1938), le fauteuil Ardea CM (1948), la table Reale CM (1948), la table d’appoint Arabesco CM (1949), le bureau Cavour CM (1949), le fauteuil inclinable Gilda CM (1953) et le fauteuil Fenis CM (1959).


RBC Lyon fête ses 10 ans
L’exposition consacrée à Carlo Mollino vient marquer de manière festive le dixième anniversaire de RBC Lyon. Franck Argentin, directeur de RBC travaille toujours de concert avec des architectes pour inscrire ses différents showrooms dans leur environnement, et leur donner une signature spécifique.
En 2010, c’est ainsi le duo Jacob /MacFarlane qui va signer cet écrin orange audacieux, dirigé par François Basilien. Durant cette décennie, le showroom aura accompagné de grands projets : aménagement du siège d’Euronews, aménagement du Groupama Stadium-Parc OL, les appartements de standing de la tour Ycône, aménagement du MOB Hôtel, Altavia, Sporting Club de Genêve ou encore plus récemment les bureaux de Opteven… En 2019, cet ancrage RBC voit l’inauguration d’un second lieu en centre-ville, cette fois, consacré à l’éditeur Poliform.



Cette année, Intramuros s’est associé à l’École Camondo pour une collaboration inédite : donner l’occasion à des étudiants sélectionnés de travailler sur des projets qui auront vocation à être édités. Pour cette phase 3, les jeunes diplômés choisis par Sunbrella, Lafuma Mobilier et Moore Design ont reçu le brief de leurs parrains et sont dans la phase de réalisation. Point d’étape avec René-Jacques Mayer directeur de l’École Camondo, en attendant de retrouver l’article complet dans le prochain numéro d’Intramuros (sortie 22 décembre).
Comment s’est passée cette fin de diplômes dans les conditions très particulières que nous vivons ?
René-Jacques Mayer : Être un bon architecte d’intérieur designer est une affaire de contexte. Celui de la conception, de la production et de l’invention des diplômes de cette promotion 2020 a été profondément bouleversé. Faire sans aurait été si contraire au principe tant énoncé pendant leur cinq années d’études de faire avec l’existant pour mieux le transformer que nous avons choisi, collectivement, d’aller au bout de cette logique de la distance. Conduite du projet, soutenance et exposition des diplômes ont collectivement basculé dans l’espace virtuel.
Au-delà de la contrainte imposée à tous, ce fut un choix pédagogique audacieux, particulièrement dans une école de création, où la matérialité, l’échange collectif, l’émergence d’une idée au travers d’un simple regard ou d’un geste, constituent la palette des possibles expressions de ce qu’ils sont. Accompagnés par leurs directrices et directeurs de diplômes, nos étudiants furent cependant souvent seuls face à des horizons imaginaires qui ont produit de belles échappées libres. La force conceptuelle et l’approfondissement d’une narration engagée marquent profondément le travail de ces jeunes diplômés qui forment collectivement une promotion d’exception.
Pour eux, nous avons créé une plateforme digitale d’exposition de leur travail : Diploma.ecolecamondo.fr. Pensée comme un véritable réseau d’alumni, cette plateforme permet de découvrir en trois temps (un sujet imposé, un mémoire, un sujet libre) et de manière pérenne l’identité singulière de chacun des 60 étudiants qui composent cette promotion 2020, promotion Cynthia Fleury. C’est un jalon formidable pour leur parcours qui révèle la grande diversité des approches qu’ils peuvent avoir de leur futur métier et des enjeux sociétaux qui les animent.

Comment se sont organisées les auditions avec les équipes de Lafuma Mobilier, Moore Design et Sunbrella ?
R.-J. M. : Toujours dans le contexte du confinement, les rencontres se sont opérées à distance sous forme de visioconférences. Dès l’été, quand ils y ont été invités et parce que c’était possible, les lauréats se sont rendus sur les sites de production des marques pour découvrir leur savoir-faire et leurs outils de production. Depuis la rentrée, les échanges continuent et de beaux projets se dessinent. Nous avons tous hâte d’en savoir plus.

Un trait marquant pour chacun des trois projets de diplômes retenus ?
R.-J. M. : Je dirais qu’à l’instar des valeurs portées par l’École Camondo, ils répondent à des enjeux importants comme le développement durable, les valeurs sociales et de partage, une démarche de recherche créative et originale.
Le projet de Thomas Carlier, Duo, est un ensemble d’expérimentations autour de la biofabrication mettant en avant la collaboration entre le designer et l’organisme vivant. Les résultats de ces expériences lui permettent de développer une gamme de mobilier en sel et en mycélium. Travailler sur des biomatières pour un designer, c’est proposer une alternative aux ressources non renouvelables. Et c’est plutôt une bonne nouvelle puisqu’elles visent à laisser une empreinte écologique minimale et bénéficient parfois de propriétés pour le moins étonnantes.
Le projet de Zeina Sleiman propose d’intégrer de la sensorialité dans nos mobiliers du quotidien. L’intention du projet consiste à concevoir une gamme qui combine les deux aspects : formel et sensoriel. Enfin, celui de Juliette Droulez, dans un mouvement de décélération de la production matérielle, livre une collection d’objets mentaux, qui n’existeront jamais et qui ne sont pas faits pour exister. Ils sont seulement là pour ouvrir nos imaginaires, pour nous questionner, et pour que la frustration de ne pas pouvoir les acquérir soit remplacée par la beauté de les posséder dans un coin de sa mémoire.
Qu’est-ce que signifie pour l’École Camondo d’être partenaire de ce concours avec Intramuros ?
R.-J. M. : Après le temps de l’apprentissage libre et créatif, pouvoir directement travailler avec des entreprises partenaires est une formidable chance pour de jeunes diplômés. Valoriser et accompagner par un grand média spécialiste du design le travail de jeunes architectes d’intérieur est un signal fort de la porosité et de la complémentarité de ces deux disciplines. Le faire comme s’ils constituaient un collectif envoie aussi une adresse forte à la vaste communauté des étudiants en arts appliqués pour qu’ils travaillent ensemble, au-delà de la valorisation individuelle des parcours de chacun. Un partenariat et trois signaux forts, donc.



En novembre, à défaut de tenir physiquement le programme des conférences prévues à EquipHotel, l’Ameublement français, accompagné par ses partenaires (le French Design by VIA, Intramuros), a relevé le défi d’une semaine de rencontres en ligne. Les échanges extrêmement variés ont interrogé les transformations en cours du secteur de l’hôtellerie-restauration, qui, frappé de plein fouet par la crise sanitaire, fait preuve d’une résilience créative en accélérant sa mutation, en réinterrogeant conjointement l’aménagement des espaces comme les modèles économiques.
Qu’est-ce que « recevoir à la française » ? Et comment conserver notre spécificité culturelle en l’adaptant aux enjeux actuels du marché ? Comment transformer les services de l’hôtellerie tout en gardant cet ADN fondamental ? Du 16 au 20 novembre, quelque 70 intervenants ont partagé en ligne, dans des échanges chaleureux et interactifs, leurs expériences, leurs réflexions et leurs engagements dans une série de conférences, toujours accessibles en replay sur le site de l’Ameublement français.
Le client était, bien sûr, au cœur des réflexions : pour l’attention requise à sa protection dans ce contexte de crise sanitaire mais aussi pour imaginer son retour. Qu’est-ce qui va l’attirer à nouveau ? Quel sens va-t-il rechercher dans ses expériences ? Comment cela va-t-il impacter, développer l’art de recevoir ? Quelles innovations technologiques cela va-t-il engendrer dans le recours à la domotique, du traitement des matelas jusque dans le service de cuisine ? Ainsi, six thèmes ont été abordés : l’hôtel lifestyle, l’accueil et les services, l’architecte d’intérieur et le fournisseur, le savoir-faire et l’international

Repenser l’espace et le modèle économique
Parmi les réflexions partagées avec les professionnels qui ont suivi les débats s’est posée bien sûr la redéfinition même de la place de l’hôtel : dans un monde où les voyages se réduisent, il y a un développement de nouveaux usages vers les entreprises, avec les visioconférences.
Ce lieu doit s’ouvrir sur son environnement direct pour capitaliser sur les fonctions annexes de l’hôtellerie et proposer de nouveaux services (retail, séminaires, sport, espaces de détente…), et pour repenser une nouvelle économie de l’hôtel vers une clientèle plus locale. Selon Jean-Philippe Nuel, « ces tendances-là existent déjà en Asie et au Moyen-Orient […] Il ne doit plus être envisagé comme un programme isolé qui va chercher ces clients partout dans le monde, il doit être imaginé comme la future pierre angulaire d’un quartier, voire d’une ville. C’est une réflexion qui est économique, sociale, culturelle, dans laquelle l’hôtel doit nouer de nouveaux partenariats. L’enjeu est de travailler sur cette synergie ».
En cette période de crise, pour compenser la chute de la fréquentation due notamment à la perte de la clientèle internationale, certains établissements ont déjà reconverti des espaces en lieux de coworking : à l’heure où le télétravail s’installe durablement dans le fonctionnement quotidien, et où se pose pour certains la question du sens – plus que de la nécessité – du retour au bureau, de nouveaux espaces intermédiaires sont à investir pour des temps de rencontres, de réunion, sur des créneaux horaires limités, et ce sont sur ces espaces-tampons qu’il est essentiel de travailler en aménagement.
L’hôtel de l’après-Covid
Scénographie, mise en scène des services… Dans ce concept fort d’« hospitalité », la redéfinition du client – local vs international ? business vs loisirs ? familial ? temps de présence ponctuel ou séjour ? – est bien entendu au coeur des réflexions. En termes de réponses architecturales, selon Jean-Philippe Nuel, « l’hôtel de demain, c’est peut-être donner moins de place à la chambre pour de nouveaux services : chaque espace doit être analysé de façon précise ». Et la gestion des espaces doit être aussi bien repensée en termes de modularité vis-à-vis de cette diversité des profils de clientèle.
De la même manière, l’ouverture à de nouveaux services et le renforcement des normes sanitaires nécessitent de réaffirmer l’attention portée aux rapports humains : respect de mesures rassurantes, recours maximal au digital pour éviter les contacts, accueil individualisé – et qui doit être ressenti comme tel –, à l’image de l’expérience client vécue dans le secteur du luxe. Le personnel doit être formé, conforté, pour prendre en compte la diversité des profils, des services, et être capable de transmettre cette confiance et cette attention.
« On a fait un bon de vingt ans en quelques mois », selon les professionnels. Le prochain EquipHôtel aura lieu en novembre 2022, des rendez-vous réguliers seront proposés dans la continuité de ces échanges, pour scruter ces évolutions.

[PUBLI] Réussir à créer une image de l’écrin que l’on décide et de la manière de communiquer avec la cible, c’est l’objectif de Blackdress.Créée par Chantal Gemayel, l’agence de communication accompagne aujourd’hui des marques comme Breitling Qeelin, Ulysse Nardin ou encore Corkcicle.
Pour nombre de personnes, le travail d’attachée de presse n’est pas très parlant. Pourtant, c’est grâce à des personnalités comme Chantal Gemayel qu’une marque peut développer sa notoriété, être visible dans les médias et travailler son image pour créer de la désidérabilité. « Rien ne me prédestinait à cette carrière. J’ai fait une école de commerce, puis managé des équipes marketing et communication, mais j’ai toujours été attirée par les médias et le digital. Après une longue réflexion, j’ai tout quitté pour créer mon agence. »
Baptisée Blackdress, l’agence est installée dans le quartier de la Place vendôme à Paris et possède une antenne à Genève. Son point fort : privilégier les rapports humains et les valeurs véhiculées par les marques. «Le meilleur bel exemple est ma plus proche collaboratrice depuis 7 ans, Jennifer Mahevo. Nous nous sommes connues à l’école de commerce et formons un duo très complémentaire ! ».
La devise de l’agence ? «Some have hopes and dreams, some have ways and means » (« certains ont des espoirs et des rêves, d’autres ont des objectifs et des moyens » )

Marques gérées à l’année par BLACKDRESS (liste non exhaustive)
montres BREITLING : Depuis sa création en 1884, ses montres de haute précision et son rôle de pionnier dans le développement du chronographe ont valu à Breitling une renommée mondiale. Célèbre pour son esprit d’innovation, la marque a gagné en notoriété dans les domaines de la science, du sport et de la technologie. Breitling crée ses propres mouvements dans ses ateliers ; chacune des montres de la marque est fabriquée en Suisse et dispose du statut de chronomètre certifié par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC), un gage de qualité indéniable.
Joaillerie QEELIN : Depuis son lancement en 2004, Qeelin crée des modèles riches de significations culturelles et réinterprète les symboles traditionnels au travers des designs qui insufflent une vie et une modernité nouvelles au patrimoine chinois. Qeelin fait partie du Groupe de Luxe mondial Kering.
montres ULYSSE NARDIN : Fondée par M. Ulysse Nardin en 1846, la marque Ulysse Nardin a écrit certains des plus beaux chapitres de l’histoire de la Haute Horlogerie. La marque a d’abord dû sa renommée à ses liens avec le monde marin : ses chronomètres de pont comptent parmi les plus fiables jamais conçus et restent très prisés des collectionneurs de par le monde. Pionnière des technologies d’avant-garde et de l’utilisation de matériaux innovants comme le silicium, Ulysse Nardin est l’une des rares manufactures à être dotée de l’expertise interne nécessaire à la production de ses propres composants et mouvements haute précision.
SANTA MARIA NOVELLA PARIS : 61 Faubourg Saint Honoré 75008 ou 10 Place des Vosges. Cette officine propose depuis 1612, des onguents et autres élixirs, imaginés initialement par les moines dominicains de Toscane pour habiller autant les cours les plus renommées que les artistes qui les immortalisèrent.

DANY ATRACHE COUTURE : la haute couture exercée dans le plus pur savoir-faire des broderies en atelier.
CORKCICLE : en partenariat avec Charity Water la marque américaine de gourdes recyclables facilite l’accès à l’eau potable dans certaines zones du globe. Une marque éco-responsable qui multiplie les collaborations avec des artistes.
Lunettes ALF : Créée début 2018, alf c’est l’histoire de deux frères soucieux de mettre en valeur leurs expertises et leurs connaissances dans l’optique pour offrir une qualité́ irréprochable, déjà̀ reconnue par les opticiens exigeants : un confort optimal et une élégance simple, de chaque instant.
BOHM PARIS: une marque de bijoux ludiques et dans l’air du temps.

Alors qu’elle s’interroge toujours sur les dates de la manifestation en 2021, l’équipe du Salon du Meuble de Milan vient de perdre l’une des figures fortes de l’événement : Manlio Armellini, secrétaire général puis directeur général de Cosmit à partir de 1965, est décédé ce lundi 16 novembre 2020. Pour Claudio Luti, actuel président du Salone del Mobile de Milan , « il a supervisé et géré l’évolution de ce qui allait devenir le principal événement international » pour le design, mais pas seulement.
Il était de l’aventure du Salon du meuble de Milan dès 1961 : Manlio Armellini a été l’un de ceux qui a permis l’évolution de cet événement du design pour le rendre aujourd’hui majeur sur la scène internationale. Parallèlement au développement commercial de la foire milanaise, on lui doit aussi plus de 40 initiatives collatérales – dont le SaloneSatellite – qui, organisées parallèlement au Salon, ont permis de faire en sorte que les le design devienne une référence stylistique, formelle et industrielle pour l’ensemble du secteur de l’ameublement.
En 1987, ses activités ont été récompensées par un Compasso d’Oro de l’ADI, « pour la promotion du design italien« . Manlio Armellini a commencé comme rédacteur en chef de la plus longue revue de l’industrie du meuble. Très actif dans les associations industrielles, il a également présidé Assomostre, l’association Confcommercio, qui regroupe 37 organisations internationales les salons professionnels. Il était le directeur général de Cosmit SpA – la société qui a organisé le Salone Internazionale del Mobile, Euroluce, Eurocucina, EIMU (maintenant Workplace3.0), le Salon international des accessoires d’ameublement, le Exposition sur les salles de bains, SaloneSatellite, SASMIL – et la Fondation Cosmit Events à Milan, ainsi que président de la Fondation Cosmit. Il a été notamment membre de l’ADI (Association italienne du design industriel), membre de l’UFI (Union Foires Internationales, Bruxelles), membre du CIRDI (Conseil international des sociétés de design industriel, Helsinki). Il a été fait Chevalier de la Grande Croix de l’Ordre et du Mérite de la République italienne le 2 juin 2008.

Les 60 ans du Salon du meuble de Milan au printemps… ou à l’automne 2021 ?
Compte tenu de la pandémie Covid-19, le Salon du Meuble de Milan n’a pas eu lieu en 2020. Si le site Internet du Salon annonce encore des prochaines dates en avril 2021, il semble que des discussions soient encore en cours pour un report éventuel à l’automne 2021… comme c’était le cas jusqu’en 1990. Une décision importante, qui doit s’accompagner également d’une réflexion sur la tenue – simultanée ou non – des nombreux autres événements « off » du Salon, qui font habituellement de cette Milan Design Week une manifestation d’ampleur au Parc Rho Eero comme dans de nombreux quartiers de la ville. Assurément, un soixantième anniversaire qui fêtera une édition à nulle autre pareille, mais qui relèvera des défis à la hauteur de l’engagement dont a fait preuve Manlio Armellini tout au long de sa carrière.

Entre pop art, univers de comics ou franchement rock ou metal, les créations des 2 SAINTS sont avant tout des pièces de luxe ultra travaillées. Entre geste barrière, clin d’œil et effet de style, parmi les accessoires, on trouve désormais un ouvre-porte baptisé « Stay safe ».
2 SAINTS est un groupe de créateurs qui ont décidé de créer des accessoires destinés à la gent masculine : briquets, cendriers, pendentifs, boutons de manchettes, couteaux, bagues, bracelets… tous les accessoires sont fabriqués dans leur atelier en France. Ils sont notamment distribués à à l’Eclaireur Paris et Mad Lord.
Dans le contexte sanitaire actuel, ils viennent d’éditer « Stay Safe », un outil en bronze BR 10 avec plus de 93% de laiton, métal anti virus par excellence. Cet outil permet d’aider à l’ouverture des portes, appuyer sur les boutons de lumière ou d’ascenseur et d’écrire sur des supports tactiles sans créer de contact avec ses mains.


La Dubai Design Week 2020 est confirmée et aura lieu du 9 au 14 novembre prochains. Elle se centrera sur le rôle des designers et des créateurs dans la redéfinition de notre mode de vie. Des thèmes liés à la localité, au travail collectif, à l’imaginaire futur et au partage de l’espace public dans un contexte de restrictions physiques et de mobilité animeront donc l’édition de cette année. S’adaptant aux conditions sanitaires, la foire Downtown Design sera en version numérique. Sélection de points principaux du programme en attendant l’ouverture.
– Dans le Dubai Design District (d3), l’édition 2020 mettra en scène une série d’installations et d’interventions urbaines et d’expériences en plein air.
–En première mondiale, le premier MENA Grad Show présentera des projets universitaires axés sur l’innovation à impact social dans les domaines de la technologie, de la science et du design et qui met en avant des projets choisis parmi plus de 200 soumissions de plus de 35 universités basées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
– Le designer irakien Hozan Zangana récompensé cette année par la commission Abwab proposera « Fata Morgana », un cadre conceptuel dans un arrangement ouvert comportant des piliers focaux représentant chacun des sept émirats.

–L’exposition des designers des EAU présentera les travaux de 20 designers émergents ,représentant la production créative locale actuelle.
– Downtown Design, le principal salon du design de la région, revient avec une édition remaniée, adaptée aux spécificités de cette année marquée par la crise sanitaire, et rassemblera la communauté du design sur des plateformes physiques et numériques. Elle sera complétée par un programme de conférences virtuelles et une exposition de design « The Shape of things to come » de Downtown Design présentera le design d’intérieur et les concepts d’architecture du futur.