Architecture d’intérieur

Devon&Devon et Gensler s’associent pour donner naissance à Holiday et Dove, deux baignoires modulaires aux lignes classiques et contemporaines. Entretien croisé avec Nicola Bertini, PDG de l’entreprise florentine, et Daniel Stromborg, directeur de la conception produit du studio d’architecture et de design américain, qui révèlent que leurs baignoires illustrent un changement de statut de l’espace salle de bain.
Gensler est mondialement reconnu pour ses gratte-ciel, à l’image de la Shangai Tower, le plus grand de Chine. Pourquoi un studio d’architecture développe aujourd’hui un objet de salle de bain ?
Daniel Stromborg. Cela fait quelques années que Gensler développe des produits pour l’hôtellerie et le résidentiel. Le seul espace pour lequel nous n’avions pas encore réalisé d’objet était la salle de bain. Nous avons alors pris le temps de nous renseigner sur ce qui se faisait sur le marché, et ce qu’il manquait. Et le résultat va au-delà du simple design d’une baignoire : il s’agit ici de fournir un objet de référence aux designers et architectes d’intérieur, qui offre une expérience nouvelle et un produit modulaire innovant.
Pourquoi Devon&Devon a-t-il choisi le studio d’architecture Gensler ?
Nicola Bertini. Pour comprendre notre choix, il faut revenir quelques années en arrière. À ses débuts, Devon&Devon produisait à l’interne, dans le but de s’implanter durablement sur le marché. Depuis, notre réputation est faite et nous avons jugé opportun d’explorer les collaborations avec des architectes. Notre choix s’est notamment porté sur Gensler, spécialiste de l’hôtellerie et du résidentiel. Cela signifie qu’elle avait une compréhension profonde des besoins de cette clientèle que nous cherchions à atteindre. Nous avons ensuite choisi de travailler avec Daniel (Stromborg), et son équipe, car il pouvait respecter le style qui a fait notre réputation, et y apporter une touche de modernité.
Est-ce que Gensler pense à poursuivre dans la réalisation d’accessoires de salle de bain ?
D.S. Nous avions déjà réalisé des accessoires de salle de bain, pour la marque canadienne Umbra, entre commercial et résidentiel. Nous développons actuellement avec Devon&Devon une série de robinets, qui viendra compléter l’offre des baignoires Holiday et Dove. Puisqu’en tant que professionnels du design, nous nous attachons à sublimer l’espace ainsi que ce qu’il contient, à transmettre une expérience d’utilisation à l’aide des accessoires. Des accessoires qui ne sont autres que les robinets que vous ouvrez dans votre chambre d’hôtel.


Cela suggère-t-il une évolution dans le rapport à l’espace salle de bain ?
N.B. Nous observons depuis 30 ans une évolution dans l’utilisation de la salle de bain. Un changement dans lequel on croit d’ailleurs : autrefois espace purement fonctionnel, elle est devenue un cocon où l’on prend soin de soi, qui nous protège du monde extérieur. Un changement d’autant plus nécessaire dans les conditions actuelles.
Vous dites que Holiday et Dove marquent “un changement radical dans l’approche traditionnelle de la conception, de la production et de la personnalisation des baignoires”. En quoi est-ce le cas ?
D.S. Notre intention n’était pas de remplacer le designer ou l’architecte d’intérieur, mais plutôt de créer une solution, une expérience, la plus personnalisable possible. D’autant plus qu’ils cherchent à se l’approprier pour lui trouver une place dans un espace. L’approche modulaire offre ainsi une multitude d’opportunités de personnalisation : le rebord du modèle Holiday, par exemple, permet d’incorporer directement les robinets sur la baignoire.
Vous avez lancé les deux baignoires sur le marché le 16 juin 2020. Combien de temps a duré le processus de développement ?
D.S. Le processus de création a duré environ six mois, de l’étude de marché aux premiers prototypes. Dans un premier temps, il a fallu nous renseigner sur le style Art Déco, et sa branche “Streamline Moderne”, que nous ne connaissions pas forcément et qui était la condition non négociable du brief de Devon&Devon. Notre travail a abouti à deux produits distincts : l’un moderne et l’autre plus proche de la demande. À partir de là nous avons mélangé les deux pour créer Holiday et Dove. Quand on y repense, c’est un délai relativement court, d’autant plus que ces baignoires sont les premiers objets de salle de bain que mon équipe et moi réalisions.
Le corps des deux baignoires et celui de la coque sont fabriqués en White Tec Plus. Qu’est-ce que ce matériau ?
N.B. D’un côté, nous avons fait le pari de l’archétype plutôt que des lignes classiques. Nous proposons des baignoires qui seront encore d’actualité dans 30 ans, voire plus. Une telle promesse implique d’utiliser un matériau qui lui permettra de durer. D’un autre côté, nous garantissons la modularité, ce qui implique d’utiliser un matériau léger et moulable à souhait. Nous avons ainsi développé White Tech Plus, réalisé à partir de minéraux partiellement recyclés, combinés à des résines, ce qui lui offre une résistance accrue.
D.S. C’est un matériau qui se répare très facilement aussi. Par exemple, si quelqu’un est amené à découper une pomme sur le rebord de la baignoire, et qu’il le raye ou le casse, il suffit d’y injecter une pâte à base de résine puis de poncer.







La nouvelle gamme “Six-S” Collection de Neolith® puise son essence dans la pandémie de Covid-19, révélant au passage les six valeurs fondamentales de la marque : solidarité, hygiène, force, élégance, sensibilité et durabilité.
Baptisée “Six-S” Collection, la nouvelle gamme présentée par Neolith® montre que les choix de matériaux peuvent avoir un impact positif sur la santé publique, le bien-être et la qualité de vie, ainsi que sur l’environnement. Ces six modèles, influencés par la pandémie de Covid-19, évoquent les six caractéristiques essentielles de la marque pionnière de la Pierre Frittée.
Six attributs fondamentaux
Solidarity (Solidarité) : représenter les valeurs familiales profondément enracinées de Neolith®, son sens social et son engagement à créer une société plus forte et plus durable.
Sanitary (Hygiène) : promouvoir les propriétés ultra-hygiéniques de Neolith®. Des surfaces faciles à nettoyer et nécessitant peu d’entretien, qui peuvent être désinfectées à l’aide des produits chimiques les plus agressifs, sans ternir ni s’endommager.
Strong (Force) : fait référence aux propriétés innées de grande robustesse et d’ultra-résistance de Neolith®. Le matériau assure une valeur à long terme aussi bien pour l’utilisateur que pour l’environnement.
Stylish (Élégance) : proposant des designs hyperréalistes, la Six-S Collection intègre délicatement les tendances mondiales en constante évolution en matière de design. Ces nouveaux modèles marient aisément l’élégance et la robustesse.
Sensory (Sensibilité) : dévoile une expérience multisensorielle grâce au développement d’une gamme exceptionnelle de textures et de finitions spéciales qui créent un toucher unique. Chacun des nouveaux modèles offre un réalisme extrême, évoquant les merveilles de la nature.
Sustainable (Durabilité) : en tant qu’entreprise très consciente de l’importance croissante de la conception et de la construction écologiques. Neolith® offre des surfaces 100 % naturelles, carbon neutral, valables pour des applications intérieures et extérieures.
Six modèles au-delà de l’esthétique
Les dernières créations invitent au voyage, du majestueux Himalaya au brûlant désert d’Arabie, sans jamais faire de compromis sur l’esthétique, pour offrir des couleurs haute définition. Les finitions tactiles spécialement développées pour chaque surface contribuent à créer des matériaux au réalisme extrême.
La Six-S Collection comprend six nouveaux modèles, qui viendront s’ajouter à la gamme Neolith® déjà existante. Le dernier sera dévoilé à la fin du mois de juillet.
Winter Dala
La Winter Dala doit son nom aux chevaux dalécarliens, symboles du folklore suédois. Ces statues en bois peintes de couleurs vives, fabriquées à partir des pins à croissance lente qui entourent le lac Siljan en Suède, reflètent le rôle primordial des ces bêtes dans la société locale.
Sculptées à la main, les statues évoquent la force, la grâce, le raffinement et la beauté durables. Des qualités valables pour les surfaces Neolith®.

Doté d’un aspect distinct et original, Neolith® a réussi à obtenir l’essence de la texture unique de ce pin, en utilisant les dernières technologies de décoration pour créer des surfaces avec un toucher similaire à celui du bois non verni.
Dala est produit en deux tons, été et hiver, l’un représentant un profil de bois fraîchement coupé, l’autre un aspect vieilli rappelant la côte spectaculaire et balayée par les vents de la mer du Nord.
L’introduction des motifs du Dala souligne l’engagement continu du Néolithe en faveur des pratiques durables et de la préservation de nos forêts naturelles et de nos forêts tropicales.
Comme les autres motifs inspirés du bois de la gamme, les Dala d’été et d’hiver recréent fidèlement les coupes transversales de vrais arbres, sans qu’il soit nécessaire de les abattre, ce qui a un impact positif sur l’environnement.
Winter Dala est proposé en finition Soie dans des épaisseurs de 6 mm et 12 mm et disponible dans des formats de 3 200 mm x 1 600 mm et 3 200 x 1 500 mm.
Amazonico
Amazonico transporte l’observateur dans les forêts tropicales humides, luxuriantes, denses et exotiques Sud, avec leur mélange de flore et de faune et leurs rivières au débit doux.
Le produit englobe des tons sombres et mystérieux, représentant le sol de la forêt dense qui cède progressivement la place à des couleurs plus claires qui font référence à l’émergence progressive de la canopée des arbres.

Amazonico est disponible en finition Décor Poli ou Ardoise dans une épaisseur de 6 mm et est disponible en format 3200 x 1500 mm.
Abu Dhabi White
Abu Dhabi White évoque les paysages ensoleillés de la côte arabe, caractérisée par sa chaleur torride et ses eaux chatoyantes. Influencée par les couleurs de la mosquée du cheikh Zayed, la capitale de l’émirat, ce modèle comporte des veines dorées et des mouchetures de gris silex créent un aspect subtil et délicat. Combinée à la texture de la pierre naturelle non polie, cette dalle offre un aspect rafraîchissant et une sensation de minimalisme.
Abu Dhabi White est proposé avec un décor poli ou une finition soie en 6 mm et 12 mm d’épaisseur et disponible en 3 200 mm x 1 600 mm et 3 200 x 1 500 mm.
Layla
Tout comme les histoires de Shéhérazade, Layla évoque la magie et le mysticisme des mille et une nuits arabes. Des histoires de grottes débordant d’or scintillant, de génies en bouteille et de romances jouées dans des cours tranquilles et carrelées et des pièces remplies d’encens ont inspiré ce motif. Cette couleur, qui combine de façon harmonieuse un ensemble de teintes et de tons gris clair et gris foncé, est une déclaration audacieuse mais élégante.

Layla est proposé avec une finition polie ou ardoise en 6mm, 12mm et 20mm d’épaisseur et disponible en 3 200mm x 1 600mm et 3 200 x 1 500mm.
Himalaya Crystal
La majesté et la hauteur des sommets de l’Himalaya ont inspiré ce schéma clair et lucide. Himalaya Crystal rend hommage aux célèbres cristaux de sel de la région, qui sont exploités dans la région depuis l’époque d’Alexandre le Grand. Le veinage audacieux contraste avec la spontanéité subtile et une légère translucidité ajoute à l’authenticité. Cela donne un aspect propre et cristallin, qui semble illuminer tout espace dans lequel il est appliqué.

Himalaya Crystal est proposé avec une finition Décor Poli ou Ultra Soft en 6mm, 12mm et 20mm d’épaisseur et disponible en 3 200mm x 1 600mm et 3 200 x 1 500mm.

Un havre de paix étonnant à deux pas du parc des expositions. Porte de Versailles, le Perchoir nouvellement inauguré n’investit pas un rooftop cette fois mais offre une vue imprenable sur la la plus grande ferme urbaine d’Europe, avec lequel le restaurant collabore bien évidemment. C’est l’architecte d’intérieur Fanny Perrier qui a mis en scène cet espace entre esprit authentique et chill out urbain prisé.

Le Perchoir, entre terrasse et jardin d’hiver
Deux accès sont possibles pour atteindre le Perchoir : la passerelle vous conduit directement à la terrasse tandis que l’accès par le lobby propose un sas d’intimité, dans un esprit de jardin d’hiver, déjà présent dès le choix des matériaux ; le sol est en opus incertain, revêtement très prisé du jardin, traditionnellement utilisé dans l’Antiquité pour habiller les sols. Au plafond, l’architecte d’intérieur a reproduit un travail de treillis, les fresques murales, dans un esprit d’estampes japonaises peintes par l’artiste Fanny Chaix Bryan…

Pour le restaurant aussi, le choix de la céramique inscrit l’esprit intemporel du lieu : la cuisine ouverte est marquée des carreaux blancs, tandis que le bar et le kiosque-trattoria sont recouverts de pièces moulées en forme de bambou, dans les tons verts dans la continuité de décliner cet esprit végétal, dessinées par Botteganove.

La plupart des éléments de mobilier ont été dessinés sur mesure , à l’exception de quelques banquettes et de quelques chaises chez Sika Design.



Une ode au temps et au végétal
Le végétal est bien entendu présent, surtout pour habiller les 5 m de hauteur sous plafond : à terme entre lierre et plantes « descendantes » un rideau vert habillera la transition intérieur-extérieur. Oliviers et figuiers dans de grands pots, longues jardinières adossées à des banquettes XXL viennent structurer l’espace et participer à cette impression de patios cosy où il fait bon venir se retrouver de jour comme de nuit. L’éclairage a bien sûr été soigneusement étudié pour s’inscrire parfaitement dans l’ambiance, tamisée dans les petits salons privées sous pergolas qui longent une partie de la terrasse.



Comme elle l’exprime, pour dessiner, Fanny Perrier s’empare de souvenirs, « d’images qui remontent et refont surface », elle choisit une atmosphère intemporelle, entre tonnelle, grandes banquettes sur la terrasse comme autant de mini-salons, tout en gardant une trace géométrique dans le choix des tissus intérieurs ( c réatrice KellyWearstler pour Lee Jofa) : « Notre désir était de créer un jardin romantique, charmant dans l’esprit Anglais en l’associant à une végétation méditerranéenne. Nous avons imaginé une nature qui prend possession du lieu. »
Fanny Perrier aime ramener «la main de l’homme» dans les intérieurs qu’elle anime et pour ce faire s’entoure d’artistes et d’artisans qu’elle a guidé dans leurs travaux, à l’image des lanternes monumentales en vitrail réalisées par Marie-Pierre Bouaziz, dans la serre du restaurant. Pour le Perchoir, elle a fait appel à des artistes qui ont conçus des œuvres pour le lieu, comme les Papillons de Jean-Marie Appriou, qui vont intégrer la collection du Perchoir.
Un restaurant convivial
“J’aime créer un dialogue convivial à travers la fonctionnalité d’un espace,c’est la raison pour laquelle la cuisine est ouverte sur le restaurant. Les fourneaux posés en îlot central sont les prémices d’une cuisine familiale et généreuse” explique Fanny Perrier. Le Perchoir Porte de Versailles peut recevoir jusqu’à 400 personnes avec son restaurant de 250 m² et sa terrasse de 489 m².
Le Perchoir Versailles – Terrasse du Hall 6 – 2 avenue de la Porte de la Plaine – 75015 Paris

Le confinement a profondément changé le rapport des Français à leur habitat. De nouveaux usages se sont installés dans le quotidien et ont fait naître de nouveaux besoins. Une étude d’Esprit Meuble menée avec l’Institut de prospective et d’études pour l’ameublement (IPEA) sur le terrain auprès de 3000 ménages, du 18 au 27 mai.
En prévision du salon qui se tiendra en décembre, ESPRIT MEUBLE a souhaité éclairer les acteurs du secteur afin qu’ils puissent accompagner les changements opérés pendant cette période particulière et inscrits durablement, et dévoile les résultats de son étude menée en mai avec l’IPEA : « L’habitat, refuge sanctuarisé par la crise du Covid : les Français et leur habitat depuis le confinement. »
En effet, pour 70,1% des personnes interrogées, les activités pratiquées dans leur logement ont donné envie de réaménager son intérieur… Qu’il ait obligés à apprivoiser la solitude ou la cohabitation, le confinement nous a amenés à devoir lutter contre l’impression d’enfermement, avec pour résultats :
– la luminosité, érigée en denrée de première nécessité,
– l’optimisation de l’espace, nouveau besoin vital.
Le salon-séjour s’est fait la scène privilégiée de nouvelles activités : télétravail, école à la maison, sport ou yoga à domicile, retour aux loisirs créatifs… la modularité du mobilier devient essentielle pour définir les espaces et cloisonner les différents temps de la journée. Avec le télétravail, amené à se pérenniser, de nouveaux besoins d’ergonomie se font ressentir : assise, éclairage, acoustique… Le retour derrière les fourneaux et une cuisine plus ambitieuse ont renforcé les exigences pour un mobilier fonctionnel, un électroménager plus pointu, mais aussi pour des espaces plus conviviaux.
Ce printemps, propice plus que jamais au grand ménage, a mis en évidence des besoins de solutions de rangement et d’organisation. Les espaces communs (cours, balcons etc.) se sont également vus ré-investis, comme précieux lieux de socialisation et de partage.


Achats reliés aux modes de production
Une période aussi plus contemplative, durant laquelle les Français ont pu faire le plein d’inspiration. Ils souhaitent aujourd’hui que leur intérieur soit davantage en harmonie avec leur personnalité, mais aussi leurs valeurs, repensées pendant ce moment d’introspection et de remise en question de nos styles de vie. Authenticité, responsabilité, écologie : des petits gestes aux grandes résolutions, nos sensibilités aux questions de développement durable se sont développées, avec une attention portée au-delà de l’offre, aux choix de production. Ainsi, 37,7% considèrent qu’un meuble ne doit pas être fabriqué à l’autre bout du monde.


Les artisans de l’atelier Kann Design réunissent leurs savoir-faire afin de produire des meubles et modules sur mesure. Des réalisations dont les matériaux nobles ont pour mission d’embellir ou de redonner vie aux intérieurs.
Une partie de l’activité du collectif Kann Design consiste à produire des meubles sur-mesure, depuis le Liban, pour des projets d’aménagement d’intérieur. Fondé en 1958 à Beit Chabab au nord de Beyrouth, par le père de Houssam Kanaan (fondateur de Kann Design), l’atelier rassemble des artisans indépendants : ébénistes, soudeurs, tapissiers, peintres et canneurs travaillent de concert avec les architectes d’intérieur pour mener à bien des projets comme le restaurant Clover Gordes ou le Chess Hotel.
Le Clover Gordes
Pour réaliser ce restaurant du chef étoilé Jean-François Piège, Kann Design s’associe à l’agence Notoire et offre un mariage entre inspiration parisienne et maison de campagne du Luberon.

À la demande du chef drômois, le restaurant reprend l’essence simple et authentique du Clover, situé dans le 7e arrondissement de Paris : Kann Design reprend les banquettes en cuir, les tables en marbre, les chaises bistrot et y ajoute un vaisselier, pièce unique et centrale du restaurant.
Ces pièces se lient aux murs teintés d’un vert tendre et rappellent les champs d’oliviers, le romarin ou encore la sarriette, apportant une note de douceur à la pièce. À l’ombre de la pergola, au coeur de la Bastide de Gordes, des fauteuils en rotin sont rehaussés de motifs dépareillés, entre les pots d’oliviers et de lavande, comme si l’on venait tout juste de dresser une table dans le jardin. Les couverts et la vaisselle ont été chinés pièce par pièce pour renforcer l’authenticité du lieu.
Clover Gordes
Rue de la Combe, 84220 Gordes


The Chess Hotel
L’hôtel 4 étoiles The Chess prend vie grâce à la collaboration de Kann Design avec l’architecte Pauline D’Hoop. L’atelier libanais réalise un ensemble de meubles et de modules sur-mesure qui amènent chaleur et personnalité à l’hôtel du quartier de l’Opéra, à Paris.

La cannage domine encore ces réalisations : on le retrouve sur les têtes de lits des 50 chambres, les banquettes, certains murs et les miroirs du lobby.
Les tables de marbre viennent compléter le bar dominé par le cuir et le laiton, tandis que le rotin et le velours côtelé apportent élégance et originalité.
The Chess Hotel
6 Rue du Helder, 75009 Paris



Bandalux réagit à la crise du Covid-19 en dévoilant Shield, sa première gamme de protection sanitaire dédiée aux espaces de bureau et espaces d’accueil.
Créée en 1986, l’activité classique de Bandalux est la fabrication de stores ou de protections solaires . Dans un premier temps, dans le contexte actuel, le fabricant espagnol s’est engagé en produisant et en distribuant des masques et des paravents sanitaires. Aujourd’hui , le groupe s’est adapté à la demande et a reconverti en partie sa production pour répondre à la mise en place des mesures barrière dans les entreprises. La gamme Shield vient ainsi d’être développée, pour protéger les personnes tout en préservant les liens sociaux.
Une protection transparente, discrète et fonctionnelle
Au quotidien, les échanges liés à la communication – tant verbale que visuelle – sont indissociables de la convivialité au travail et donc du bien-être des salariés. En respectant les gestes barrières et la distanciation nécessaire, les personnes peuvent désormais conserver – et entretenir – des relations de proximité tout en maintenant leur activité. Travaillant dans un même espace, elles sont – et restent – en sécurité tout en conservant les liens relationnels indispensables à la qualité de vie au travail.
souple PVC – stabilisée afin d’éviter tout effet de dilatation – affiche une épaisseur de 0,5 mm. Elle se décline – aussi – en tissu Cristal FR. Elle assure une isolation thermique et fait office de barrière efficiente face aux projections, notamment les postillons. Elle est – aussi – autoextinguible. Elle se nettoie très facilement avec une peau de chamois et de l’alcool isopropylique ou simplement à l’eau savonneuse.
Bandalux a décliné cette gamme Shield en trois versions pour répondre à l’aménagement de tous les espaces intérieurs :


Largeur de l’écran : 80 à 590 cm
Hauteur de l’écran – toile avec barres de charge comprises et hors câbles : 90 cm minimum
Hauteur de 80 à 180 cm pour largeur de 200 cm
Hauteur de 180 à 590 cm pour largeur de 180 cm

Deux largeurs de store : 137 et 180 cm – Autres dimensions sur demande
Hauteur maximale : 320 cm – Autre hauteur sur demande
Caisson en aluminium naturel : 85 mm – Option finition alu laqué blanc
Manœuvre à chainette ou option de motorisation (moteur Bandalux avec batterie rechargeable intégrée – sans raccordement électrique)
Bandalux en France : Le groupe espagnol a un siège social à Lyon qui fait également office de showroom et un deuxième showroom implanté à Toulouse.

Irons-nous à l’hôtel – ceux-ci sont en train de rouvrir progressivement – comme nous y allions avant ? Certainement pas, si on en croit l’architecte Jean-Philippe Nuel, très en vue pour ses nombreux projets d’aménagement dans le domaine hôtelier. Changements de court et de long terme, mesures de distanciation sociale, revalorisation de la chambre comme espace protecteur, matériaux et ambiances hygiénistes, essor du sans contact… invité du deuxième webinaire organisé le 30 avril dernier par l’Ameublement français et les magazines Intramuros et Courrier du Meuble, l’intéressé a livré ses réflexions tous azimuts sur les mutations du secteur.
À quoi ressemblera l’hôtel, selon l’expression consacrée « du monde d’après » le Covid-19 ? On sait que, confinement oblige, les établissements hôteliers sont aujourd’hui en grande majorité fermés, et que les clients ne reviendront que s’ils ont l’assurance qu’ils ne risquent pas de contracter le virus. Pour Jean-Philippe Nuel, invité du deuxième webinaire de l’Ameublement français organisé il y a quelques jours, les clients attendent aujourd’hui des changements, que toute la chaîne d’intervenants, du maître d’ouvrage aux entreprises de travaux, doivent entendre pour y apporter des réponses appropriées.
Un contexte de transition
En introduction à son intervention, Jean-Philippe Nuel a évoqué le contexte très particulier que nous traversons actuellement. En raison du confinement, les chantiers hôteliers sont à l’arrêt, tandis que les perspectives économiques incertaines ont conduit beaucoup de décideurs à interrompre les projets qui sont en phase d’études. Ce qui a provoqué pour l’architecte d’intérieur une réorganisation du travail : une partie des salariés de l’agence – qui emploie une quarantaine de collaborateurs en temps normal – a été mise en chômage partiel, tandis que les autres ont adopté un fonctionnement en télétravail. L’attitude des maîtres d’ouvrages se révèle néanmoins très différente par rapport à la crise : si certains jouent la prudence, et se mettent dans une position d’attente, d’autres au contraire sont très proactifs, et profitent de cette période d’arrêt de l’activité pour réinventer leur établissement, et proposer un regard neuf aux clients qui reviendront après la crise.

Mesures immédiates et changements à long terme
Pour l ’architecte d’intérieur, il ne fait pas de doute que la crise sanitaire va profondément impacter l’univers hôtelier, mais il faut selon lui distinguer ce qui va changer à court terme et dans la durée. « Les hôtels vont devoir immédiatement réaliser des aménagements, pour garantir la sécurité des clients, et faire en sorte que l’hôtel ne soit pas un lieu de contamination au Covid-19. Les mesures barrières imposées par les pouvoirs publics seront donc mises en œuvre et adaptées au contexte hôtelier, à savoir le respect de la distanciation sociale, des écrans pour séparer les convives à table, peut-être des cheminements pour éviter que les gens ne se croisent, la suppression des buffets qui créent de la proximité, etc. C’est un vrai changement de cap car depuis des années, le mouvement était au contraire dans le sens de la convivialité, du partage des espaces, alors qu’il faut maintenant cloisonner. » Ces mesures étant de court terme, les hôteliers seront particulièrement intéressés par les aménagements à la fois simples à réaliser et économiques.
« D’autre part, cette crise crée un précédent, qui fait qu’il y aura un avant et un après Covid-19, ce qui va générer des nouvelles attentes de la part des clients. Il faudra donc dorénavant, dans une réflexion sur le long terme, intégrer la composante sanitaire dans les aménagements », ajoute l’architecte d’intérieur. Si les traductions concrètes seront précisées par la suite, on peut penser que les grandes salles de restaurant seront fragmentées en petits espaces plus protecteurs, qu’on pourra aménager de façon modulaire et flexible.On peut aussi envisager le développement de tout un paradigme« hygiéniste » – avec des ambiances plus claires, une attention portée à la qualité de l’air, jusqu’au contenu plus sain de l’assiette – qui favorise le bien-être, et s’adresse à l’inconscient de clients pour qui la santé est devenue une préoccupation majeure.
Un nouveau statut pour la chambre
Dans ce contexte, Jean-Philippe Nuel prévoit un retour au premier plan de la chambre : « Après avoir beaucoup investi dans les parties communes, on va s’intéresser à nouveau à la chambre en tant qu’espace privé, qui va devenir un cocon protecteur pour le voyageur, et un espace de vie multi-usages ». Autrement dit, on ne va pas seulement y dormir, mais aussi y concentrer un ensemble d’activités comme prendre ses repas, recevoir des visiteurs, organiser un dîner, voire une séance de home cinéma. La chambre va aussi devenir un lieu de travail ponctuel, où on pourra faire une micro-réunion, ou une séance de visioconférence avec le monde entier. En résumé, la chambre va offrir de plus en plus de possibilités, avec des fonctionnalités qui rejoignent celles d’un second domicile, pas seulement pour une personne seule, mais pour une famille.
« Ces dernières années, l’hôtel a été majoritairement orienté pour les déplacements de business, et pas pour les familles, ce qui explique en partie le succès des plateformes de location de type Airbnb, mais cela risque de changer ». Ces nouvelles attentes vont probablement se traduire par des chambres plus grandes, avec des aménagements polyvalents, comme par exemple une table multifonctions, au milieu de la pièce plutôt que contre un mur, pour aussi bien prendre son petit déjeuner que de travailler seul ou à plusieurs. On peut aussi imaginer des lits escamotables pour accueillir des familles, ou encore des cloisons amovibles pour séparer les espaces, créer un volume pour des enfants, ou une zone consacrée à la gymnastique du matin… « une fois la crise passée, il ne faut pas oublier le hôtel comme espace de socialisation , il faut d’emblée dire que l’après- crise restera l’ambition de partager, de mieux partager en fait. »

Des aménagements « hygiéniques » et durables
La crise du Covid-19 va certainement aussi orienter les maîtres d’œuvres vers des matériaux ayant une dimension hygiénique, autrement dit plus faciles à entretenir et à désinfecter. « Les choix iront plutôt vers des matériaux durs comme le verre ou le plexiglas pour les parois verticales, ou de type parquet pour les sols, que vers les moquettes ou revêtements textiles, ajoute Jean-Philippe Nuel. De même, toute l’accessoirisation avec des bibliothèques garnies de livres et d’objets de décoration, créés pour se rapprocher de l’habitat, évolueront vers des aménagements plus sobres, plus dépouillés pour un nettoyage plus facile. » Dans ce contexte, les technologies du « sans contact » ont un bel avenir : il est déjà possible aujourd’hui d’ouvrir sa chambre d’hôtel sans clé et sans contact, avec son smartphone, une technologie qui va répandre ; il sera de plus en plus courant d’ouvrir la porte des sanitaires sans contact, d’avoir de la lumière grâce à un détecteur de présence, d’utiliser des robinets à déclenchement automatique, etc. Ce champ de l’hygiène sera sujet à innovations, comme le montre par exemple une entreprise française qui a lancé un luminaire hybride : en plus d’éclairer, il peut émettre la nuit un rayonnement ultraviolet, dérivé de procédés utilisés dans les hôpitaux, qui désactive le caractère infectieux des virus. Attention, prévient l’architecte d’intérieur, ces évolutions ne doivent pas se faire au détriment du développement durable : « Les clients perçoivent que la crise sanitaire est liée aux dérives de la surproduction et à la dégradation de l’environnement. L’éco-conception et l’utilisation de matériaux bio-sourcés seront des arguments de plus en plus importants pour les hôteliers, pour montrer qu’ils ont compris les enjeux environnementaux, en même temps qu’ils peuvent être un moteur formidable pour toute l’économie. »
Une carte à jouer pour les fabricants français
Dans un contexte de réassurance et de recherche des circuits courts, les fabricants et agenceurs français vont bénéficier de la prime au partenaire local. « Les maîtres d’ouvrage vont être soumis à des contraintes nouvelles, pour intégrer les changements tout en respectant les projets, les coûts et les délais d’ouverture, explique l’intervenant. Le maître d’œuvre et les fabricants doivent donc aujourd’hui leur donner la meilleure réponse possible à leur problématique, qui ne soit pas seulement basée sur le prix. On sait que les fabricants français ne sont pas les moins chers, en raison notamment des charges salariales élevées, mais ils auront une belle carte à jouer s’ils peuvent proposer une qualité de prestations et une qualité de service. » Fabricants et agenceurs doivent aujourd’hui revendiquer une position d’expert en matériaux et de spécialiste de la mise en œuvre, un ensemble de savoir-faire qui sont précieux pour les challenges qui sont à relever par les maîtres d’ouvrages et les maîtres d’œuvre. Fabricants et agenceurs français pourraient se réunir pour établir un cahier des charges à l’attention des donneurs d’ordres, qui pourrait aider ces derniers dans la conception et la sécurisation de leurs projets en termes de qualité et de délais.
Réinventer un imaginaire hôtelier
En conclusion, Jean-Philippe Nuel a estimé que la crise peut être une opportunité de corriger certains excès de ces dernières années : « Avec l’essor du tourisme, nous avons eu tendance à massifier la consommation hôtelière, en privilégiant peut-être trop la quantité au détriment de la qualité. La pandémie fait que nous voyagerons moins pendant les mois et années à venir, ce qui peut aussi être une occasion de voyager mieux, avec une offre hôtelière plus soucieuse du bien-être et de la santé de la clientèle. » Moins « instragramable », donc peut-être aussi moins superficiel, l’hôtel du monde d’après pourrait bien se recentrer sur l’être plus que sur le paraître, et offrir aux voyageurs de demain une expérience à la fois plus rare et plus riche.

Ses organisateurs l’ont confirmé ce matin en webconférence : pour le moment Maison et Objet devrait bien se tenir du 4 au 8 septembre, et accueillerait en guest star l’architecte Franklin Azzi. Confirmation définitive attendue mi-juin.
Dans toute la prudence de ces premiers jours de déconfinement, Philippe Brocart, directeur général de Maison et Objet, annonçait ce matin maintenir pour le moment l’édition du salon de septembre tout en respectant les contraintes des mesures sanitaires actuelles. Avec un bémol : une décision définitive prise mi-juin, en fonction de l’évolution des autorisations de rassemblements de plus de 5000 personnes (actuellement interdits jusqu’au 31 août), et bien sûr des conditions de déplacements internationaux.
Franklin Azzi, “Designer of the year”
Pour cette édition, dans la logique de renforcement de l’activités Projets du salon, l’événement accueille en « Designer of the year » l’architecte Franklin Azzi. Une volonté de mettre en avant la réflexion commencée – et depuis devenue incontournable compte tenu de l’actualité – autour des nouveaux modes de travail, des aménagements des espaces de travail. Et, partant, d’insister sur l’importance de repenser les projets d’architecture et de design en tenant compte de l’écosystème environnemental dans lequel ils s’inscrivent, et en intégrant la notion de cycle de vie dans les approches.
En choisissant Franklin Azzi, c’est un ambassadeur de ces nouvelles approches que Maison et Objet met en avant. L’architecte a fait de la réhabilitation des lieux une véritable signature de ses projets . Que ce soit la Tour Montparnasse ou l’îlot de Beaupassage à Paris, un travail en cours sur l’aménagement des toitures en espaces ouverts et végétales à l’image du rooftop à venir des Galeries Lafayette, ou des espaces de coworking, il questionne la structure même de l’espace dans une relecture du lieu ouverte sur les traces de son histoire, et l’optimisation de ses usages, une certaine conception de la continuité pour mieux transformer l’existant, le révéler en utilisant son potentiel. Pour lui, « la compréhension de l’existant est essentielle », qu’à travers son diagnostic, à l’image d’une démarche médicale, la force de création de l’architecte va résider dans sa compréhension des enjeux techniques déjà à l’oeuvre, sur lesquels il va pouvoir s’appuyer ou détourner, pour mieux être créatif. Pour lui, l’ époque est à la flexibilité, à la modularité, dans une approche avant tout contextuelle, et la signature architecturale est à l’humilité, « quand on conçoit, on doit se dire que dans vingt ans ce sera retravaillé par un confrère » tout en concevant dans un choix de matériaux pérennes pour être « garantis à vie ».

Architecte, architecte d’intérieur, avec son équipe pluridisciplinaire, il conçoit aussi selon les besoins de ses clients des éléments de mobilier, ce qui lui permet une approche à des échelles très différentes de l’organisation spatiale et des usages. « La génération qui arrive est celle de l’hybridation, de la confrontation des époques et des méthodes, nous sommes des ensembliers de concepts. » Et c’est ce qu’il constate dans les approches des modes de travail, et qu’il compte scénographie de façon immersive au Parc des Expositions de Villepinte en septembre : dans la recherche iconographique qu’il a menée avec son équipe, il constate que dans les modes de travail ou de mobilier, finalement, à travers l’histoire, toutes les notions de cloisonnement / décloisonnement, de sphère privée/ professionnelles, de rencontres, de circulation, ont déjà été abordées. Par cette vision transversale, il ne s’agit pas d’ opérer des retours en arrière, mais de « stimuler le champ des possibles à inventer ».

C’est l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel qui sera jeudi 30 avril l’invité du prochain volet des webinaires organisés par l’Ameublement français en partenariat avec Intramuros Magazine et Le Courrier du Meuble et de l’Habitat.
Après un premier volet organisé ce vendredi 24 avril – qui a réuni plus de 200 participants -, dont l’invité d’honneur était Pascal Guéméné (directeur Design et Technique Services France du groupe Accor), le pôle Contract et Haute Facture de l’Ameublement français, avec la participation du Codifab organise son deuxième webinaire le : Jeudi 30 avril à 11h30

Cette fois, l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel mènera des réflexions quant aux impacts de la crise actuelle sur les modes de vie et les projets hôteliers, selon les axes suivants :
– Le très court terme et la gestion de la crise ;
– La personnalité d’un hôtel est un atout dans la reprise ;
– Les changements profonds des projets hôteliers.
Ce webinaire sera animé par Philippe Jarniat et Catherine Vereecke, en présence de Philippe Denavit, de l’Ameublement français, et par François Salanne, du groupe Beemedias, qui se chargeront de transférer les questions des participants.
Cet événement est réservé aux professionnels, qu’ils soient industriels, agenceurs, architectes d’intérieur, designers… L’inscription se fait actuellement ici. Nous vous attendons nombreux !

Talents & Co, agence internationale de conseil en management de projets et de carrières spécialisée dans les domaines de l’architecture et du design, et la Région Ile-de-France ont lancé un appel à candidatures pour la conception , par une démarche de design, le Centre de Documentation et d’Information « du futur » des lycées franciliens.
Les designers sont invités à imaginer un concept innovant, modulable et adaptable à l’ensemble des CDI de la Région Île-de-France
Les évolutions technologiques ont bouleversé les conditions d’accès à l’information et aux connaissances, et ont créé de nouveaux besoins et de nouvelles conditions de formations. Cette transformation numérique n’a cessé de questionner les acteurs du monde de l’éducation, entrainant une mutation dans les pratiques pédagogiques et dans les rapports entre pédagogues et apprenants.
Cette démarche s’inscrit ainsi dans une réflexion de la Région Ile-de-France pour transformer le Centre de Documentation et d’Information, cœur du lycée, en un nouveau lieu de vie et d’apprentissage : un « CDI du futur » destiné à assurer un accueil de tous les publics des communautés scolaires, et à répondre aux missions premières de cet espace porté par les professeurs documentalistes.
Les équipes candidates sélectionnées pour participer à la consultation seront retenues aux vues des compétences identifiées suivantes nécessaires à l’opération telle qu’envisagée :
- Design de service
- Design d’espace
- Design de produit (y compris mobilier)
- Design de message (signalétique)
- Usage du numérique et réseaux
- Acoustique
- Economie de la construction
Dépôt de candidatures
La date limite de dépôt de dossiers a été fixée au 30 avril 2020 à 17 heures, remise des prestations le 31 juillet 2020, désignation du lauréat en décembre 2020 pour un démarrage de la mission de design en janvier 2021.
Les pièces de l’appel à candidatures (modalités, rendu, critères d’évaluation, indemnité…) sont téléchargeables ici.
A l’issue de l’appel à candidatures, cinq équipes seront retenues pour la deuxième phase et pourront remettre avant le 31 juillet 2020 leur concept innovant amené à être décliné dans six (6) sites pilotes dès janvier 2021.
Ces sites pilotes franciliens seront dévoilés lors de la deuxième phase. Ils ont été retenus pour la diversité de leur localisation, leur architecture et la variété de leur structure pédagogique. Ces sites ont une surface utile comprise entre 300 et 50 m2. Le concept design qui sera proposé par les candidats devra respecter un budget de 700 €/m2 de surface utile, mobilier compris, mais hors équipements.
Au-delà de ces six CDI pilotes, le concept devra être adaptable à l’ensemble des CDI des lycées de la Région Ile-de-France. La mission sera donc ardue car le concept se voudra extrêmement modulable tout en respectant nombre de contraintes matériels telles que le nombre d’utilisateurs, les surfaces, la sécurité, etc.
Le projet devra également s’inscrire dans une démarche environnementale: basse consommation énergétique, confort acoustique et visuel des usagers, choix des matériaux (utilisation de matériaux biosourcés), optimisation de la maintenance des espaces et du mobilier.
Appel d’offres : calendrier prévisionnel
- Remise des candidatures : jeudi 30 avril 2020
- Lancement de la deuxième phase de consultation : jeudi 4 juin 2020
- Remise des prestations de la deuxième phase : vendredi 31 juillet 2020
- Commission technique : septembre 2020
- Commission d’appels d’offres : octobre 2020
- Négociations : novembre 2020
- Désignation du lauréat : décembre 2020
- Démarrage de la mission de Design : janvier 2021

Vibia dévoile, au cœur de son nouveau showroom, une palette de 23 couleurs aux tons clairs, foncés, neutres, vibrants et feutrés. Réalisée en collaboration avec le studio de design suédois Note Design Studio, « Chromatica » est pensée comme un outil d’inspiration pour les architectes et designer d’intérieurs.
Créer une lumière poétique
C’est dans son nouveau quartier général de la banlieue de Barcelone que Vibia dévoilait sa nouvelle collaboration avec le studio de design suédois Note Design Studio. Comme un clin d’œil, « Chromatica » était appliquée à la 1re collaboration entre Vibia et Note, la lampe « Musa ». Au cœur du showroom, accrochés sur un mur, se dressent 23 exemplaires de cette lampe, déclinée en 23 coloris qui composent la nouvelle palette.
« Chromatica » est inspirée de la nature et des matériaux utilisés par les professionnels de l’architecture et de la décoration d’intérieur : pierre, ciment, métal ou brique. Autant de surfaces qui leur offrent la possibilité de traduire leurs idées en sensations en associant tons clairs et lumineux, couleurs neutres et mates, ou en produisant des conceptions monochromatiques. Car « Chromatica » rayonne au-delà de ses 23 coloris : « c’est une plateforme qui offre une créativité sans fin », c’est une « boîte à outils à utiliser pour créer un espace » explique Cristiano Pigazzini, directeur de Note Design Studio.
Inspirer les professionnels

Afin de s’approprier les nuances de « Chromatica », Vibia et Note Design Studio proposent « Zoom In Zoom Out ». Une ressource visuelle qui présente concrètement l’utilisation qui peut être faite des 23 nouveaux coloris. Comme l’explique Sanna Wålhin, décoratrice du studio suédois, « les 23 couleurs de Chromatica ont été sélectionnées en vue d’être compatibles avec les matériaux d’architecture actuels, il fait donc sens de présenter ces associations dans un paysage construit ». Car chacune des 24 compositions présentées fusionne 3 nuances de la gamme « Chromatica » et un luminaire Vibia pour former un paysage à la fois réel et artificiel.
Un siège qui rassemble

Depuis décembre 2018, Vibia a pris ses quartiers à 20 minutes du centre-ville de Barcelone. Son tout nouveau siège de 16 000 m² réunit les bureaux, le showroom et l’usine d’assemblage de la marque. Un espace qui prône la collaboration entre Vibia et les professionnels de l’architecture et de la décoration d’intérieur.
Ce bâtiment est à l’image de l’enseigne espagnole puisque la lumière y est omniprésente. Dans l’entrée, le studio de design Fransesc Rifé joue avec la lumière naturelle. Le claustra en bois rosé, balayé par la lumière du soleil catalan enveloppe l’espace d’accueil et guide à l’étage supérieur. Le showroom, d’une superficie de 2 000 m² met en scène la le rôle architectural et décoratif de la lumière artificielle.
Ce nouveau siège catalan prône aussi la collaboration entre les départements. En effet, le cabinet d’architecture Saus Riba Llonch et l’architecte d’intérieur Carlota Portavela rassemblent les bureaux de la marque et son usine d’assemblage. Une proximité chère au directeur général Pere Llonch.

Jusqu’au 12 janvier 2020, le Pavillon de l’Arsenal présente l’exposition « Hôtel Métropole – Depuis 1818 ».
À travers cette exposition, les deux commissaires invités Catherine Sabbah et Olivier Namias interrogent sur le devenir des hôtels au regard des nouveaux enjeux environnementaux. Un travail tout d’abord historique qui dévoile le lien intrinsèque qu’il existe entre l’hôtel, les modes de vies et les époques dans lesquels il évolue. Une réflexion ensuite appuyée par 4 projets qui placent les enjeux environnementaux en leur cœur.
À ce jour, l’Ile-de-France compte 2 450 hôtels et 15 000 chambres. Chacun est le reflet des besoins et attentes de l’époque dans laquelle il a évolué. Le Meurice, à son ouverture en 1818, accueillait simplement les voyageurs venant de Calais. Puis des hôtels aux ambitions plus mondaines ont vu le jour, comme le Ritz en 1898. Plus tard, les Trente Glorieuses marquent le début du tourisme de masse. C’est à la même époque que fleurissent les premiers hôtels standardisés à l’image du Hilton Suffren en 1966. Enfin, l’hôtellerie s’est vue dans l’obligation de répondre aux besoins du tourisme d’affaires. Ainsi, de nombreux hôtels ont été construits à proximité de pôles de connexions tels que l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
L’hôtel se devait de proposer un confort climatique (chauffage, climatisation et eau chaude) à ses clients, sans pour autant prendre en compte l’environnement. Aujourd’hui, l’exposition interroge sur le changement de mentalité de la clientèle, notamment en matière environnementale. Et si le respect de l’environnement devenait un critère dans le choix d’un hôtel ?
L’environnement au cœur de la réflexion
En lien avec l’exposition, 4 projets intègrent les enjeux environnementaux à leur réflexion : le lobby, le corridor et la chambre sont repensés pour être plus responsables.
La marquise – Jean-Benoît Vétillard, architecte

La marquise est un lieu de transition entre l’extérieur, la ville, et l’intérieur, le lobby. Elle marque donc le passage d’un monde à un autre. Ici, elle est en fibres de lin et de résine naturelle, et éclairée par des LED qui sont activées par les visiteurs lorsqu’ils passent la porte-tambour de l’entrée.
Une pièce capable – Lina Ghotmeh, architecte

La chambre s’adapte aux flux qui s’intensifient et répond à la pluralité des besoins. Ainsi, elle devient une pièce de vie, de travail, d’accueil et de sommeil, et répond aux enjeux environnementaux : les murs sont en bois et fibres naturelles, les carreaux de douches sont issus de la transformation du sable et le revêtement du lit est en linge recyclé.
Un voyage, pas une destination – Nicolas Dorval-Bory, architecte

Le couloir d’hôtel est pensé comme un vecteur d’usage : il irrigue les chambres de réseaux et guide le client vers celles-ci. Afin d’être éco-friendly, il répond aux enjeux de durabilité et de salubrité. Les matériaux utilisés, comme le bois, ont une empreinte carbone faible et le confort lumineux est au rendez-vous : l’intensité lumineuse est variée ce qui la rend plus agréable que l’uniformisée que l’ont roule actuellement.
La chambre de demain – Ciguë architectes

Cette chambre questionne l’usage qui est fait de l’eau. Alors qu’une chambre consomme en moyenne 150 litres par jour (pour un hôtel 4 étoiles), ce projet propose d’économiser 70% de l’eau utilisée grâce à un système de bouclage. Sur le toit, des réservoirs permettent de collecter l’eau de pluie et de stocker l’eau filtrée par phytoépuration et charbons actifs.