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Fermob a présenté en avant-première six nouveautés de luminaires et de mobilier lors du salon de Milan en avril dernier.
Du mobilier à la lumière, en passant par son concept inédit de Garden Office, l’entreprise Fermob continue de renforcer son expertise d’aménageur d’espaces in & outdoor, pour les particuliers comme pour les professionnels.
La lampe H.30 Ulli
Pionnier de la lampe baladeuse avec le lancement de l’emblématique Balad en 2015, le studio Fermob enrichit son offre avec une nouvelle lampe aux caractéristiques idéales pour les escapades au jardin. Designée par le studio Fermob, H.30 Ulli renvoie à tout l’imaginaire de l’aventure. Son faisceau lumineux – d’une puissance de 220 Lm – orienté vers le bas offre un éclairage confortable non éblouissant tandis que son interrupteur tactile permet de faire varier l’intensité allant de 10% à 100%. Modèle éco-conçu, la lampe H.30 Ulli est composée de matériaux respectueux de l’environnement (aluminium, diffuseur ABS recyclé, éclairage LED…). Elle est également démontable et réparable pour allonger sa durée de vie et optimiser sa recyclabilité.

La table haute Luxembourg Work
Au service du « travailler au jardin », cette nouvelle table haute modifie l’identité de Luxembourg en portant le concept Garden Office de Fermob. Celle-ci devient l’allier des rendez-vous en entreprises et insuffle un vent nouveau à la collection : celle du mieux travailler, peu importe l’endroit. D’une hauteur de 105 cm, elle est adaptée à une utilisation en position assise ou debout, lui proférant de multiples usages, entre instants de travail, réunions informelles ou pauses repas. Elle peut s’installer autant en extérieur, dans les jardins d’entreprise et les lieux de travail, qu’en intérieur, dans les open-spaces, les espaces de coworking…

Trois nouveautés indoor : Studio, Bistro et Surprising
Pour cette nouvelle collection, la marque lance trois nouvelles chaises indoor. D’abord, la Chaise et bridge chêne Studie, designé par Tristan Lohner. Collection intemporelle aux lignes simples, Studie représente la chaise d’école dans sa pure simplicité, dont l’ergonomie et la modernité ont été retravaillées par Fermob. Lauréate du prix Red Dot Design Award en 2022, Studie s’enrichit d’une nouvelle version indoor qui marie le chêne à l’aluminium avec finesse et élégance. Matériau noble et chaleureux par excellence, le bois présente de nombreuses vertus : naturel, recyclable et apaisant, il créé une atmosphère douce dans chaque intérieur. Quant à la version chêne, elle présente les mêmes atouts que la version 100% aluminium : empilable, silencieuse avec ses patins brevetés, légère et facilement transportable, elle s’adresse aussi bien au marché professionnel qu’aux particuliers.


Autres nouveautés de cette collection 2023, la chaise Bistro, designée par le Studio Fermob ainsi le fauteuil et repose-pieds Surprising d’Harald Guggenbichler, qui se parent de cuir. Fermob s’invite ainsi dans les intérieurs avec des produits signatures en version cuir. Pour ce faire, l’entreprise s’est rapproché de la Manufacture Childéric, artisan sellier basé dans la Loire, qui confectionne des selles pour les cavaliers du monde entier. Un projet qui trouve son origine dans la volonté de mettre en valeur le savoir-faire du travail du cuir sur-mesure et la conception de structures en métal, matériaux durables et recyclables, pour créer des lignes de mobilier d’exception, uniques et de fabrication française.



Pour l’exposition « Design x Durable x Désirable- l’art de vivre responsable » sur la thématique de l’art de vivre responsable, les deux commissaires, Carolina Tinoco et Nathalie Tinland, se sont basées sur les cinq thématiques des cahiers d’inspiration élaborés par le French Design. C’est à Jakob et Macfarlane que la scénographie a été confiée. Mis en scène sur cinq archipels, les trente projets sont présentés selon le thème dédié. À découvrir jusqu’au 13 juillet 2023.
Les « nouveaux modèles » proposés répondent à un cercle vertueux. Sont inclus dans le cahier des charges la fabrication durable, le recyclage, le détournement ou encore l’économie sociale et solidaire, avec un coup de cœur pour Marbre d’Ici, un matériau imaginé à partir de gravats de chantier. Dans la famille « process innovants », le tabouret Instead de Franck Grossel, réalisé en drêche de brasserie, vient agrandir cette lignée avec brio. La Conquête des territoires valorise la production et l’artisanat locaux, avec un bel exemple : un plateau de table en volants de badminton recyclés imaginé par Thomas Merlin pour Dizy Design.


En véritable hymne à la nature, « Visions créatives » met en lumière les recherches du biodesign, une thématique vaste et illustrée ici avec huit créations étonnantes. Le dernier volet de l’exposition, « Usages d’avenir » met en avant la polyvalence de l’objet. Deux produits à double usage illustrent bien le propos : le tapis chauffant Tracés de Natacha Sacha et la table Climatique de Jean-Sébastien Lagrange et Raphaël Ménard qui stocke l’énergie thermique.
Cécile Papapietro-Mastuda


Les salons WantedDesign + ICFF Manhattan reviennent du 21 au 23 mai au Javits Center à New York. Plus de 400 marques en provenance de 30 pays sont attendues. Programmation, événements, nouveaux espaces… Voici les temps forts de cette édition.
Après un retour « à la normale » sur l’édition 2022 qui avait réuni 378 exposants originaires de 23 pays, l’organisation de WantedDesign + ICFF Manhattan compte bien faire durer son succès avec un nouveau programme riche en événements, présentations et discussions. Une nouvelle édition évoluée puisque les co-fondatrices de Wanted Design, Odile Hainaut et Claire Pijoulat, deviennent cette année directrices de marque de l’ICFF et de WantedDesign. « Pour notre première année en tant que directrices de marque de l’ICFF et de WantedDesign, nous sommes ravies de nous appuyer sur l’enthousiasme et la forte fréquentation du salon de l’année dernière pour apporter une programmation fraîche et inspirante et de nouveaux espaces de design au Javits Center« , ont-elles déclaré. Elles poursuivent : « Ce nouveau rôle nous permet de créer un plan d’étages plus cohérent afin d’améliorer l’expérience des visiteurs. Nous apportons du design provenant de marques établies et émergentes du monde entier, y compris de nouveaux pavillons nationaux et une exposition spéciale sur le design américain appelée « The Crossroads« .
Un programmation riche en talks
Durant les trois jours du salon, près de 100 références du design, créateurs de changement et talents émergents interviendront dans le cadre des ICFF + WantedDesign Manhattan Talks, sur la scène principale et dans l’espace Oasis. Au programme : une gamme de sessions de panel, de présentations d’ouverture et de discussions intimes pour examiner l’avenir du design résidentiel et commercial. Parmi les personnalités annoncées pour y participer : Snøhetta, Patricia Urquiola, David Rockwell, Young Huh, Sasha Bikoff, Giulio Cappellini, John Edelman, Simone Vingerhoets, Mavis Wiggins ou encore Kia Weatherspoon, designer de l’année 2022. Le programme complet des talks 2023 est à retrouver ici.
Un nouvel espace dédié au design américain : « The Crossroads »
The Crossroads offre un condensé du design américain dans ses multiples formes. « L’une des premières décisions que nous avons prises en tant que directrices des marques des deux foires a été de mettre l’accent sur le design américain et d’offrir un point de vue et un panorama sur les tendances les plus établies et les plus récentes. Nous avons réfléchi à de nouvelles façons d’organiser l’espace d’exposition et de créer un format différent pour présenter les produits. » continuent Odile Hainaut et Claire Pijoulat. Pour ce nouvel espace, les salons se sont associés avec le groupe Rockwell. Un nouvel espace dont elles sont fières et qu’elles espèrent pouvoir développer davantage dans les années à venir. Unis par l’esprit d’entreprise, l’individualité et l’amour de la fabrication, cette vitrine de designers et de studios donne le coup d’envoi d’une conversation sur ce que le design américain peut signifier.
La création de nouveaux lieux
L’un des changements les plus importants apporté consiste en la création de nouveaux espaces où les participants pourront se rencontrer, se détendre et se restaurer, tant à l’ICFF qu’à Wanted Design Manhattan. Parmi les nouveautés, l’espace d’accueil, conçu par Moooi, sera un lieu chaleureux et accueillant pour tous. Il présentera notamment Nika Zupanc, la dernière collection de Moooi. Les visiteurs pourront également découvrir le nouveau restaurant doté de stands inspirés de New York, sponsorisés par Mecho Shade et meublé en partenariat avec Be Original Americas et ses membres Chilewich, Anglepoise, Heller, Kartell, Herman Miller et Knoll. L’espace WDM Café x Caesarstone sera quant à lui un lieu de rencontre et de réseautage pour les participants, crée avec le soutien de Heller, Fyrn, Tala, Turf et Mohawk. Le traditionnel espace Oasis sera également de retour, pour permettre aux visiteurs de se détendre, se rencontrer et écouter les débats. Un espace qui sera meublé cette année par Normann Copenhagen, FilzFelt et Kasthall.
Sur le salon Wanted Design, dans la continuité de son édition précédente, plusieurs espaces seront de retour. D’abord, School Exhibit, un espace offert à de jeunes étudiants en design issus d’écoles de design du monde entier. Outre la présentation de leurs projets, les étudiants auront l’occasion de recevoir des commentaires, de bénéficier d’un mentorat et de nouer des contacts avec des professionnels du design bien établis. Design Milk et Alessi, partenaires de cette édition, examineront les projets pour sélectionner les « étudiants à suivre » et annonceront les gagnants lors de la cérémonie de remise des prix le 22 mai sur la scène des Talks.
Le Lauchpad, plateforme créée pour les designers émergents afin de présenter de nouveaux concepts et prototypes de meubles, d’accessoires pour la maison et d’éclairage, sera lui aussi présent en partenariat avec Design Milk et Clever et sponsorisé par American Standard. Il comprendra près de 70 projets de designers originaires de plus de 23 pays. Les gagnants du concours Best of Launch Pad seront sélectionnés par un jury de professionnels renommés de l’industrie : Giulio Cappellini, fondateur, Cappellini, Andrea Cesarman, cofondateur, Design Week Mexico, Jerry Helling, président et directeur créatif de Bernhardt Design., Jean-Jacques L’hénaff, chef de file, LIXIL Global Design AMERICAS, Jennifer Olshin, directrice fondatrice et associée, Friedman Benda et Kia Weatherspoon, présidente et fondatrice, Determined by Design, le tout dirigé par Amy Devers de Clever.
Le Look Book est lui aussi de retour en 2023. Un espace portfolio avec de 50 participants, présenté par le partenaire média Dezeen. Ayumiya, Caleb Ferris, Concrete Poetics, Ian Love Design, Mana Sazegara, NJ Roseti, Simon Johns, et thehighkey sont de retour, tandis que Ayako Aratani, Bestcase, Costantini Design, Elizabeth Lyons Glass, Forces at Play et Natan Moss Design font partis des nouveaux exposants. ECO Solidarity, le mouvement de design multidisciplinaire dont l’objectif est de créer un monde meilleur, présentera en parallèle plusieurs studios européens à Wanted Interpretation. Enfin, l’espace Wanted Interiors, qui comprend des participants tels que Turf, Heller et une sélection de studios internationaux dans des installations interactives et immersives sera à nouveau conçu par Rodolfo Agrella, parrainé par David Weeks Studio et Ligne Roset, pour célébrer le 50e anniversaire de l’emblématique Togo, conçu par Michel Ducaroy.
Remise de prix des ICFF Editors Awards et ICFF Interiors
Ouverts à tous les exposants, les ICFF Editors Awards récompensent les meilleurs designs dans 12 catégories de produits ainsi que le prix Best in Show. Les lauréats 2023 seront annoncés le 22 mai sur la scène principale des ICFF + WantedDesign Manhattan Talks. En parallèle, la 43e édition des ICFF Interiors Awards récompensera les travaux de design les plus remarquables et décernera le prix du designer de l’année le 22 mai, dans l’espace DIFFA by Design au Javits Center.

Lors du salon Euroluce à Milan en avril, Ingo Maurer a présenté ses nouveautés dans une installation lumineuse inédite. Un retour qui marque également la renaissance de l’entreprise après le décès d’Ingo Maurer en 2019.
C’est au sein d’un un nouvel emplacement crée pour l’évènement et un espace d’exposition supplémentaire que le fabricant de luminaires a fait son retour. C’est donc la Porta Nuova, une grande arche composée de deux bâtiments adjacents, dressée sur son propre îlot de verdure qui est devenue le théâtre de la grande entrée d’Ingo Maurer.
Jeux de couleurs
Un tapis d’environ 30 mètres de long, peint dans de frappantes couleurs fluorescentes, était étendu à travers l’arche avec au-dessus, une surface réfléchissante, soutenue par une corde survolant le sol, tendue à une hauteur de trois à cinq mètres. La surface abordait les couleurs et la lumière de l’environnement, tout en reflétant sa propre interprétation, laissant au visiteur l’impression que le sol, mais aussi le plafond, sont recouverts de couleurs.



C’est donc cet espace que les équipes d’Ingo Maurer ont investi pour présenter la dernière la dernière collection composée de Kamishibai, MOODMOON framed , Ms. Bowjangles, nuunu, Pic a Stic et Signature.




Après une première collection outdoor en 2022, la marque danoise Gubi réitère l’expérience avec une collection 2023 qui porte la vie en plein air à de nouveaux niveaux de luxe et de loisirs.
Avec de nouveaux designs colorés, des réédition adaptée au plein air et l’introduction et un éclairage portable et extérieur, la nouvelle collection outdoor 2023 de Gubi offre un confort optimal pour façonner les espaces à l’arrivée de l’été. Une collection composée d’une série de nouvelles pièces, avec une amélioration des tissus d’ameublement, ainsi que la présentation du tout premier éclairage extérieur spécifique.
Collection Carmel du studio OEO
Inspirée de voyages sur la côte pacifique, la collection de tables Carmel introduit l’utilisation d’un nouveau matériau pour Gubi : la céramique. En se référant particulièrement au style de vie insouciant, facile à vivre et non conventionnel de la station balnéaire de Carmel-by-the-Sea en Californie, le studio OEO a développé une collection de tables basses de différentes hauteurs et tailles, colorées et pleine de personnalité.


Chaise Longue MR01 de Mathias Steen Rasmussen
Son cadre en bois surbaissé et son siège en corde en référence à l’univers nautique avait tout de suite donné l’envie d’une utilisation extérieure. Deux ans après sa sortie initiale, Mathias Steen Rasmussen a répondu à cette demande en développant une version spécialement conçue pour l’extérieur. Alors que la structure de l’édition intérieure est en chêne ou en noyer, la version extérieure de MR01 est fabriquée en iroko certifié. Un bois parfaitement adapté au design de Mathias Steen Rasmussen, conservant sa forte silhouette lors de la transition vers l’extérieur et contribuant à souligner la qualité sculpturale de la chaise MR01 Initiale.

La lampe portable Seine de Space Copenhaguen
Inspirée par le comportement de la lumière sur l’eau en mouvement, la lampe Seine s’appuie sur les effets de superposition et de brouillage du verre pour éclairer pratiquement les espaces tout en créant une atmosphère de rêve et de réflexion. Elle permet d’apporter des jeux de lumière et de créer des ambiances dans n’importe quel espace, se déplaçant sans effort entre l’intérieur et l’extérieur.


Collection de luminaires d’extérieur Satellite de Mathieu Matégot
S’appuyant sur la collection Satellite existante, composée de lampes sculpturales, ludiques et modernistes, Gubi propose ici deux nouveautés : la suspension Satellite Outdoor, spécialement conçue pour l’extérieur, et le lampadaire Satellite Outdoor. Un pas de plus vers l’extérieur pour la marque qui lance ainsi ses premières conceptions d’éclairage d’extérieur dédiées.


La chaise Tropique de Mathieu Matégot prend de la couleur
La collection Tropique de Mathieu Matégot, au glamour intemporel, est ravivée par l’introduction de nouvelles couleurs ensoleillées et des rayures estivales. Pensées pour évoquer le style de vie côtier de l’été méditerranéen, les nouvelles options de rembourrage donnent aux chaises Tropique une énergie nouvelle et attrayante pour l’extérieur. L’assise et le dossier de la chaise sont tapissés du tissu jacquard Leslie, développé exclusivement pour Gubi. Adapté à un usage extérieur et certifié GreenGuard, ce textile est flexible, durable et résistant au soleil.


À Milan lors du salon Euroluce, Flos a présenté ses nouveautés incluant des collaborations avec les frères Bouroullec, Konstantin Grcic ou encore Philippe Malouin.
La 31e édition d’Euroluce s’est tenue à Milan du 18 au 23 avril. Avec un plan d’exposition totalement repensé pour garantir de meilleures connexions entre les quatre pavillons et simplifier le parcours des visiteurs, le retour d’Euroluce était l’occasion de découvrir les nouveautés en termes de luminaires. Avec un concept et un fil conducteur centré sur la ville luminaire, la puissance de l’imagination et la vision concrète caractérisaient le contenu culturel interdisciplinaire, transformant Euroluce en un pôle positif d’émotions et de connaissances. Parmi les participants, la marque italienne Flos, qui présentait ses collections 2023.
Black Flag de Konstantin Grcic
Bien qu’ayant un nom emprunté au célèbre groupe de punk rock, la lampe Black Flag du designer allemand Konstantin Grcic incarne l’esprit rebelle de son homonyme avec une forme artistique minimale qui se prolonge en un luminaire audacieux et hautement fonctionnel.

Le salon de bureau Workmates
Nouvelle solution d’espace de travail de Flos Architectural, Workmates est une famille de luminaires qui comprend des suspensions, des plafonds, des rails et des sols. Unique dans le secteur du bureau, leurs formes sont associées à une technologie de pointe qui émet de la lumière vers le haut et vers le bas pour un bien-être optimal sur le lieu de travail.


Emi par Erwan Bouroullec
Le nouveau luminaire Emi, designé par Erwan Bouroullec fait entrer la technologie professionnelle et la qualité de l’éclairage dans la maison puisque celui-ci crée de la lumière à partir de l’ombre. Grâce à la technologie Flos, des sources lumineuses invisibles réfléchissent la lumière sur les murs, les plafonds ou toute autre surface qu’elles peuvent rencontrer.


Bilboquet de Philippe Malouin
À la fois ludique et précise, Bilboquet, la première lampe du canadien Philippe Malouin pour Flos, s’inspire à la fois d’un jeu de balle français du XVIe siècle et des articulations magnétiques. Il en résulte une lampe entièrement ajustable à l’épreuve du temps, disponible dans les coloris Sage, Tomato ou Linen.andis que le corps reste dans l’obscurité.

Céramique par Ronan Bouroullec
Connaissant parfaitement le panorama unique de l’artisanat italien, Flos explore pour la première fois la céramique et présente la nouvelle lampe Céramique du designer Ronan Bouroullec, entièrement fabriquée à la main.

2097 White de Gino Sarfatti
En 1958, l’italien Gino Sarfatti avait créé sa version du lustre traditionnel en verre de Murano avec l’incroyablement moderne 2097, révolutionnant ce type de luminaire en transformant des câbles et des ampoules fonctionnels en éléments décoratifs. En 2023, le 2097 n’a pas pris une ride et se d’un nouveau coloris : le blanc mat.


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Si Erwan Bouroullec propose d’échanger, de partager et de construire lors de l’atelier qu’il animera en octobre prochain, autant l’annoncer tout de suite ! Reconnu à l’international, le designer et architecte va poser ses valises durant quinze jours au Campus MaNa pour questionner la vitesse, la cadence, voire l’évolution.
Ce questionnement, il l’explique en une phrase : « Ma propre conviction est que la plupart des paramètres de notre monde ont suivi une courbe exponentielle, et que nous atteignons un point où la complexité atteint un niveau de non-contrôle, et au-delà des décisions pratiques quotidiennes, le design doit aborder une exploration plus large de schémas transversaux. ». Il part d’une dichotomie très explicite, celle de la surconsommation du soja qui pousse pourtant lentement, une aberration que l’on retrouve dans des domaines divers. En parallèle de ce workshop, des théoriciens interviendront sur la thématique de la vitesse.
Des ateliers sous forme d’expérience
Au-delà d’un atelier classique, Erwan Bourroullec propose de partager une expérience immersive où l’ultra vitesse sera remplacée par l’observation et l’écoute. Les ateliers bois et métal seront investis pour élaborer des pièces de tailles diverses, monumentales ou plus petites.
Tristan Colafrancesco, expert en métal et habitué à travailler avec des designers, sera en charge des deux ateliers durant ce programme. La prise de distance par rapport aux règles et codes habituels sera un des moteurs de cet atelier dans lequel imaginer de manière ludique sera une des clefs de la création. Si l’environnement du campus est propice à ce type d’expérimentation, il l’est aussi pour imaginer des pièces qui seront créées en quinze jours en respectant une certaine déontologie. Une fois réalisées et installées, soit à l’extérieur, soit en intérieur, voire enfouies pour certaines, ces pièces seront filmées durant une année, le tout relayé via un blog animé par le campus MaNa. Ainsi, la boucle sera bouclée avec le temps qui fera naturellement son travail.
Détails du programme
Domaine : Design
Matériaux : métal et bois
Durée : du 16/10/2023 au 27/10/2023
Langage : anglais et français
Prix : 3900€

Lors de la Milan Design Week, Elisa Ossino et Josephine Akvama Hoffmeye présentaient l’exposition « Butterfly Effect ». Un appartement-galerie dont l’aménagement intérieur a été réalisé par Elisa Ossino Studio et le design de surface par File Under Pop.
À Milan, le projet d’exposition « Butterfly Effect » mené par Elisa Ossino et Josephine Akvama Hoffmeye explorait les couches du design de surface et s’appuyant sur des années d’expérience dans le travail avec les couleurs et la tactilité. L’objectif était d’établir un lien avec les objets et les meubles Muuto, les appareils de cuisine V-ZUG et les radiateurs TUBES, des marques qui habitent cet appartement du 18e siècle dans le quartier de Brera à Milan.


Pour l’installation, File Under Pop a créé un intermezzo de couleurs, en utilisant des nuances puissantes comme Lime Juice, Roots et Lollipop de la collection de 96 couleurs de peinture. À travers cette exposition, l’idée était d’attirer l’attention sur la sensibilité de la tactilité de la surface, en remettant en question les conventions sur l’intégration des carreaux dans un espace de vie.



Toujours dans le cadre du projet « Réenchanter la Villa Médicis », la Villa Médicis lance un second appel à candidatures après un premier lancé à l’automne 2022 pour la rénovation de 9 de ses chambres. Celui-ci est ouvert jusqu’au 30 mai.
Lancé par l’Académie de France à Rome et la Fondation Bettencourt Schueller en automne 2022, le premier appel à projets pour le réaménagement des 9 chambres d’hôtes de la Villa Médicis a annoncés les lauréats du premier concours fin mars. Le projet Camera Fantasia par Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard (Studio GGSV) & Riccardo Cavaciocchi (Paper Factor) et Matthieu Lemarié et Studiolo par Sébastien Kieffer et Léa Padovani (Pool) & Romain Boulais et Félix Lévêque (Atelier Veneer) sont ceux qui ont retenus l’attention du jury à la suite de ce premier appel à projets. Dans la foulée, le second appel à candidature a été lancé, toujours pour le même projet de réaménagement d’envergure étendu entre 2022 et 2025.
Un comité de sélection haut de gamme
Pour ce projet, le comité de sélection est composé d’Alberto Cavalli, directeur exécutif de la Michelangelo Foundation for Creativity and Craftsmanship et commissaire général d’Homo Faber, de Domitilla Dardi, historienne du design et fondatrice d’EDIT Napoli, d’Hedwige Gronier, responsable du mécénat culturel de la Fondation Bettencourt Schueller, d’Hervé Lemoine, président du Mobilier national, de Christine Macel, directrice du musée des Arts décoratifs, d’India Mahdavi, architecte, designer et scénographe, d’Isabelle de Ponfilly, présidente du conseil d’administration de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs, et présidé par Sam Stourdzé, directeur de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis.
Les candidatures sont à envoyer par mail sur la plateforme dédiée avant le 30 mai. Le jury procédera ensuite à l’examen des dossiers et à la sélection des équipes finalistes en juillet avant d’annoncer les projets définitifs en septembre 2023 tandis qu’un 3e et dernier appel à projets sera lancé à l’automne.

Lors du Salone Satellite à Milan, Dedàleo a dévoilé ses nouveautés : le fauteuil Snap et la table California.
Ntaiana Charalampous, la cofondatrice de Dedàleo, est architecte d’intérieur chypriote basée à Milan. Son travail, entre Milan et Chypre, se concentre sur la création de concepts d’intérieur et de mobilier uniques qui ont un impact positif sur la vie des utilisateurs. Sur le salon en avril, elle présentait ses nouveaux produits, le fauteuil Snap en trois versions en édition limitée et la table basse California.


Des créations aux airs d’Italie et de Chypre
Composé d’une structure en acier et de pièces en laine rembourrées cousues par la créatrice avec du tissu destiné à des costumes pour hommes, le fauteuil Snap est un hommage à la fois à Milan, où elle a étudié, et à Chypre, son pays d’origine. Crée par la marque de luxe Loro Piana, première entreprise artisanale au monde dans le domaine de la transformation des fibres de luxe, ce textile, appartenant à d’anciennes collections, a été acheté lors de l’opération de déstockage Friends&Family à accès limité de la marque et a été transformé en mobilier unique et durable. « J’ai cousu le fauteuil à la main avec une machine domestique Singer Talent, sans aucune expérience préalable de la couture. Je voulais expérimenter un nouveau type d’art et créer un mélange de mode, d’artisanat et de conception de produits » expliquait-elle.


Les trois fauteuils Snap en édition limitée sont disponibles à la vente à l’unité. Le fauteuil peut être reproduit en plusieurs exemplaires, mais uniquement avec des tissus différents. La table basse California complète la collection en s’inspirant du motif du tissu. Sa structure est composée de quatre côtés différents et d’un plateau parsemé de morceaux d’aluminium, de verre et de marbre, fabriqués sur mesure pour le designer par un artisan de terrazzo Veneziano.

L’entreprise italienne Calligaris fête ses 100 ans cette année. Pour l’occasion, elle dévoile trois nouveautés.
En 1923, Antonio Calligaris fonde à Manzano son petit atelier artisanal et crée la mythique chaise Marocca, typique du savoir-faire de la région. Depuis, l’entreprise a bien évolué et est aujourd’hui devenue leader dans le secteur de l’ameublement et du design italien. À l’occasion des 100 ans de l’entreprise, Calligaris présente en exclusivité trois nouveautés. D’une part, elle dévoile deux versions exclusives de la chaise Adel. Un clin d’oeil à l’histoire de l’entreprise, la première se distingue par un dossier en toile de Vienne, en référence aux premières chaises signées par. La deuxième quant à elle est tressée à la main comme la première version de la chaise Marocca.

Calligaris propose également une nouvelle version de sa table à rallonges Orbital, rebaptisée Orbital évolution. Une version plus minimaliste, dont la structure peut être personnalisée grâce à 5 coques magnétiques interchangeables créées dans trois types de matériaux différents (métal, bois, cuir).

Du 18 au 23 avril 2023, pendant la 61e session du Salon du meuble de Milan et la 33e édition de la Milano Design Week, Paola Navone et son studio Otto organisaient une installation très maligne : « Take it or leave it », soit « Prends le ou laisse-le », une façon intelligente de faire ‘un peu’ le tri sur les étagères de son studio. Au 31 de Via Tortona, un quartier métamorphosé, en face du Mudec, le Musée des Cultures du monde, (l’équivalent du Musée du Quai Branly à Paris), Paola Navone avait vidé ses bureaux et installé sur une immense table et sur des étagères en métal le long des murs, des centaines d’objets collectés durant ses voyages de par le monde entier. Du fauteuil rembourré à la petite cuillère, du bento en aluminium au vase miniature, la loterie laissait le choix au visiteur de « Prendre ou Laisser ». Une façon comme une autre de comprendre l’univers et la démarche de cette designeuse très sollicitée.
Avec son ami Daniel Rozensztroch, précédemment grand voyageur de par le monde et randonneur de salon, ex-directeur artistique du concept store parisien Merci et directeur créatif à Marie Claire Maison, Paola Navone s’est amusée à dispatcher sur ses étagères des centaines de « babioles » ramenées d’Inde ou de Chine, des cuillères en fer blanc ou en buis, des prototypes de plateaux pour Alessi ou des fèves et statuettes en porcelaine, allemandes ou chinoises. The Slowdown, une société de média new-yorkaise, dirigée par le jeune et dynamique Spencer Bailey, organisait la loterie dans les règles de l’art.


Tous les participants devaient choisir d’être photographiés avec ou sans leur cadeau, pour les réseaux sociaux. Un autre choix cornélien. Prendre ou renoncer…car la question posée par Paola Navone derrière cette mise en scène relève de la métaphysique. « Pourquoi ai-je décidé de faire cela encore une fois ? Pourquoi continuer cette activité d’acquisition ? À un certain moment vous êtes entourés de milliers d’objets, de milliers de couleurs, de milliers d’échantillons…mais je voulais refaire le vide pour en faire entrer de nouveaux. » explique-t-elle. Spencer Bailey fasciné par sa capacité à collecter et à réunir les choses pour créer son univers magique, a suivi le mouvement. (Le résultat est à voir sur l’Instagram The Slowdown.TV). Plus qu’un exercice provocateur, « Take it or Leave it », est à voir comme un exercice d’upcycling et de re-use. Et plutôt que de produire encore et encore, ne peut-on simplement échanger ce que l’on possède déjà et le ré-utiliser pour lui donner une seconde vie… chez quelqu’un d’autre ?

Une création à l’instinct
Née à Turin, diplômée de l’Université Polytechnique en 1973, activiste au sein du groupe Alchimia et Memphis, elle a fréquenté les « révolutionnaires » du design des années 80, Alessandro Mendini, Ettore Sottsass ou Andrea Branzi, s’intéressant à la dualité entre l’industrialisation des pays européens et les Arts and Crafts, l’artisanat de l’Asie, de l’Inde et l’art de la rue. À la tête du studio Otto, son chiffre porte-bonheur, et avec une vingtaine de fidèles, elle collabore avec des marques comme Alessi, Baxter, Cappellini, Driade, Exteta, Gervasoni ou Poliform. Ses projets vont du 25Hours Hôtel à Florence au Como Point Yamu Hôtel à Phuket en Thaïlande.

Se nourrir des savoir-faire
Designeuse, architecte, directrice artistique, scénographe… elle est ouverte à tous les arts, avec une prédilection pour l’artisanat et les innombrables amulettes que l’homme peut créer pour vivre en adéquation avec son environnement et conjurer les mauvais sorts. Cette soif du petit objet la fascine. Après avoir bourlingué sur tous les continents, en Afrique, en Asie, en Europe… elle réalise les scénographies des stands sur les salons de nombreux fabricants. Elle se nourrit des savoir-faire, des matières, des usines, des ateliers, des manufactures. Elle fonctionne à l’instinct et au hasard des rencontres, hasards heureux pour la plupart comme sa rencontre avec Spencer Bailey, cofondateur de The Slowdown (Slowdow.tv) qu’elle connaît depuis 10 ans maintenant, avec qui elle a édité le livre Tham ma da : The Adventurous Interiors of Paola Navone aux éditions Pointed Leaf press en 2016.

Créer pour le plus grand nombre
Elle habite Milan depuis 20 ans après avoir écumé l’Asie, Hong Kong, l’Europe et les pays du Sud-Est asiatique. Ses gros clients sont à Singapour ou en Malaisie. Onze projets sont en cours pour Singapour et Kuala Lumpur. Dans le studio, une partie travaille pour les marques américaines et italiennes et l’autre partie pour l’aménagement intérieur… Son univers coloré que l’on retrouve parfois dans des lieux incroyables n’est pas toujours de son fait. Mais la copie ne la gêne pas. Au contraire, et les grandes marques ont les services pour traquer la copie. Son désir est de satisfaire le plus grand nombre même si elle est consciente de ce vol d’identité. « Je ne peux pas passer mes journées à courir après la copie. En France, vous êtes beaucoup plus stricts sur ce point, mais moi, j’ai une amie sinologue qui a fait des études très intéressantes sur les copies et dans la culture chinoise, copier c’est multiplier les occasions d’être vu et pour trois fois moins cher. À l’époque, le fait que tout se fasse par centaine, était valorisant. Aujourd’hui, tout doit être pièce unique mais cela va à l’encontre de la mission du design qui est de rendre l’objet accessible à tous ! La pièce unique est une attitude propre à l’artiste, pas au designer. Une chaise à 50000€ ou 50000 chaises à 1€ ? l’équation est complexe. Moi, si je n’ai rien à faire, je vais à la plage. Je dessine pour les usines avec lesquelles je collabore. Et ce sont les entreprises qui s’occupent de la copie. Elles ont leurs services intégrés et leurs avocats attitrés pour ce genre de bataille. »

Un attrait pour la cuisine
À la Stockholm Furniture Fair en 2018, elle avait dessiné la cuisine idéale : un point de cuisson, un point d’eau et un point de rangement. « On pouvait y entrer avec 10 kg de pommes de terre, sans avoir peur de tout casser et de tout tacher. Rien à voir avec les nouvelles cuisines où l’on n’ose se déplacer. Avec un kilo de pommes de terre et trois oranges, la cuisine est détruite. Parmi tous les designers, pas un ne saurait se faire cuire un œuf. Les cuisines modernes sont des cuisines laboratoires ou le poisson, la pomme de terre risquent de tout faire basculer vers l’enfer du sale. C’est comme manger dans une église. Moi, je fais les choses pour moi-même. Je suis boulimique, j’aime faire moi-même et je ne suis pas jalouse. »


Innover pour l’outdoor
Pour le mobilier d’extérieur, elle aime faire la différence : »J’ai fait un grand projet pour la société Exteta. Nous avons fait des recherches poussées sur les matières pour qu’on puisse les mettre dans la mer, dans le sable, dans l’eau…et qu’elles ne bougent pas. C’est exceptionnel. » Sur le Salone del Mobile, elle était présente sur les stands de Baxter, avec un canapé modulable en cuir… qui va à l’extérieur : une collection d’ailleurs dévoilée en janvier dernier chez Silvera lors de Maison Objet in The City. On la retrouvait à Milan chez Ethimo avec des nouveaux tapis Nodi. Chez le fabricant français Sifas, les collections ont été conçues par Domenico Diego, designer en chef de son studio Otto. Slide, Turri design, Contardi… nombre de marques mettaient en avant des collaborations. Après le salon, en ville, parallèlement à sa « loterie », elle installait un chemin-montagne de tomates dans le centre Eataly à la Porta Nuova. Un appel généreux à tester la cuisine italienne, certes, mais aussi ce besoin – constant ? – de garder un pas de côté, tant pour surprendre que se renouveler.

Au musée Carnavalet-Histoire de Paris, l’exposition « Paris est pataphysique » propose de déambuler dans une capitale nourrie de l’imaginaire du designer français. Voyage en deux temps, au pays de l’incongru, sous le prisme de la Pataphysique, la « science des solutions imaginaires ».
Affirmons-le de suite, cette exposition est en tout point paradoxale et singulière. Paradoxale, parce qu’elle est orchestrée par un designer-directeur artistique qui n’aime généralement pas voir ses œuvres exposées, et singulière, car elle propose d’embarquer au cœur d’un parcours fantasmagorique évoquant un Paname déstabilisant, tout en étant drôle, inquiétant et bizarre. « C’est la première fois que le musée Carnavalet-Histoire de Paris invite un artiste contemporain à parler de la Ville, explique Valérie Guillaume, directrice du musée. Ici, Philippe Starck présente sa vision personnelle de la capitale et celle de ses propres créations parisiennes, via la ‘Pataphysique. » Mais qu’est-ce donc que la Pataphysique ? « En 1898, Alfred Jarry a écrit un ouvrage intitulé « Gestes et opinions du Docteur Faustroll », définissant cette science comme celle « des solutions imaginaires », rappelle-t-elle. Le 14 juin 2021, Philippe Starck a été coopté Régent du Collège de Pataphysique, titulaire de la Chaire d’Abstraction Pratique & Concrétion Spéculative. C’est à ce titre qu’on a fait appel à lui, pour réaliser cette exposition. »
Dans une première partie consacrée à son Paris « intérieur », dépourvue de cartels, mais nourrie d’explications à télécharger via une application, le spectateur prend vite la mesure de ce qui l’attend. Dès l’entrée, il est accueilli par l’avatar en cire du designer, comme échappé du Musée Grévin – « le musée des vrais » selon ses mots, qui l’interpelle de sa voix reconnaissable : « venez voir cette exposition où tout est à ressentir, […] où, vous l’aurez compris, il n’y a rien à comprendre… Il faudra simplement vous humecter de l’air, écouter la vibration, la musique de l’air … »

Entre autres objets, vidéos, photos et maquettes, un dessin de la tour Eiffel, appréhende « la Grande Osseuse » comme une sculpture faite de vent et d’air, un modèle de l’écluse du canal Saint-Martin ouvre sur « l’ether-nité », une carte de Paris de l’artiste Jack Vanarsky, en 1997, voit le boulevard périphérique devenir droit et horizontal… Entre air et eau, cette vision « pataphysique » et mystérieuse de Paname laisse quelque peu perplexe, malgré les éclairages de l’application. Heureusement, la plupart des objets de la seconde salle et des suivantes parlent pour eux-mêmes. En 1972, le pataphysicien Jacques Carelman (1929-2012) avait créé une exposition d’« objets introuvables », au Musée des Arts Décoratifs de Paris. Fasciné par la vision de ce personnage également peintre, sculpteur et illustrateur, Philippe Starck en présente ici quelques-uns, dans une ambiance très feutrée. Trois chaises « dansent le French cancan », un surprenant piano est tranché par octaves, tandis qu’une bicyclette possède des raquettes à neige, à place des roues… Autrement dit, des artefacts en dehors de leurs conventions d’usage, à l’esthétique dada et surréaliste, illustrant cette science des « solutions imaginaires ».
Un design décalé, à messages, au service du pouvoir et du plaisir
Plus loin, dans l’enfilade des différents espaces, le propos prend racine au cœur de lieux réels parisiens que le designer avait revisités de manière fantasmagorique. Dans l’un d’eux, il nous replonge dans l’ambiance des fameux Bains-Douches (1978-1984), à l’emblématique design aux carreaux de céramique blanche. A l’époque, Philippe Starck avait pris à rebours la définition des « bains-douches » où l’on pouvait se laver, en proposant un « institut de bain de sueur ». Ces anciens bains publics furent métamorphosés, par ses soins, en boîte de nuit très prisée du Tout-Paris qui transpirait, au son des meilleures musique d’alors.

En 1983, Starck a également imaginé, pour Danielle Mitterrand, une chambre à l’Elysée qui va littéralement effrayer la première dame. En effet, sur la demande du designer, le plafond peint par Gérard Garouste mettait en scène un personnage mexicain enivré au mezcal, dans le plus pur style de l’artiste, à savoir inquiétant et expressionniste. Reproduite ici sur un dispositif circulaire, accroché au plafond, qui s’active grâce à une manette, la fresque accompagne les meubles de la pièce révélant le caractère éphémère du pouvoir : les piètements de la table imaginée par le designer sont pliables, les sièges évoquent du mobilier de plein-air, et le fauteuil Richard III est opulent à l’avant, mais nu à l’arrière…

Autant d’objets irrévérencieux et inattendus dans un tel espace. Idem dans la salle suivante, où Starck présente, entre autres, le mobilier du bureau du Ministre de la Culture Jack Lang (1985), dans lequel le créateur jugea bon de reproduire, dans un des placards, le tableau « David tranchant la tête de Goliath » du Caravage. Sa vision quelque peu dramatisée de la fonction ministérielle ne retiendra pas les faveurs de l’intéressé… Enfin, parmi d’autres encore, l’horloge du Café Costes (1984-1994), place des Innocents, ne donne pas l’heure, son escalier a de « l’esprit » et ses chaises ont trois pieds, « afin de ne pas faire trébucher les garçons de café ». Tandis qu‘au Caffè-restaurant Stern (2014), passage des Panoramas, deux coyotes bijoutés habitent les lieux, en compagnie d’autres animaux chimériques …

Immersive, cette exposition conçue comme une poésie dada, peut décevoir quiconque n’ose sortir des codes. Il faut accepter de se laisser porter, avec peu de balises, au cœur de récits tantôt effrayants, tantôt merveilleux, accepter d’oublier la réalité extérieure, pour pénétrer un monde pataphysique où les objets semblent issus d’univers parallèles. Où flottent des artefacts, porteurs poétiques et mystérieux de messages subliminaux, grâce à une scénographie durable, imaginée par l’Atelier Maciej Fiszer, privilégiant les contrastes de lumière.
« Paris est pataphysique, Philippe Starck », Musée Carnavalet-Histoire de Paris, 23 Rue de Sévigné, 75003 Paris – jusqu’au 27 août 2023.

La marque italienne Living Divani présentait à Milan sa nouvelle collection, avec des pièces réalisées par les designers Piero Lissoni, David Lopez Quincoces, Marco Lavit et Giacomo Moor.
Pour sa collection 2023, Living Divani a fait appel à quatre designers pour imaginer ses nouvelles pièces, caractérisées par leur propre identité et qui s’intègrent parfaitement aux produits du catalogue, dans des combinaisons capables d’interpréter les différents besoins.
La collection Sumo et le sofa Clan de Piero Lissoni
Pour cette collection 2023, le designer Piero Lissoni a collaboré sur deux réalisations. D’abord, la collection Sumo, d’ores et déjà composée de canapés, de fauteuils, de dormeuses, de bancs et de tables basses, s’enrichit d’un lit simple ou double et d’un nouveau banc-lit.

Le designer a également imaginé le sofa Clan, un canapé défini par un haut dossier à la ligne arrondie, qui permet de faire entrer les personnes qui y siègent dans un dialogue convivial, assurant leur intimité.

Le fauteuil Ark de David Lopez Quincoce
Avec sa structure en bois, le fauteuil Ark est travaillé et courbé pour créer une forme dynamique, jouant sur le contraste avec les pieds en tige de métal. Conçu par David Lopez Quicoce, ce fauteuil était présenté pour la première fois pour Six Gallery et entre maintenant dans le catalogue Living Divani en tant que meuble sculptural.

Le miroir Paradigma et la console Alvea par Marco Lavit
Parmi ses nouveaux accessoires, Living Divani dévoile le miroir Paradigma, designé par Marco Lavit. Une pièce inspirée de la grille de Vitruve : la rondeur de la surface du miroir accueille quatre axes de guidage le long desquels il est possible d’insérer différents accessoires en bois pour compléter sa fonctionnalité, offrant un produit personnalisable, intime et sur mesure.

Marco Lavit collabore également une seconde fois pour cette nouvelle collection sur la console triangulaire tout en bois Alvea, dont la transparence et le jeu d’ombre et de lumière du plateau mettent en évidence la cavité du volume en bois qui trouve sa stabilité grâce aux traverses métalliques qui sont les seuls supports du plancher.

La commode Railway de Giacomo Moor
Railway est un meuble de rangement imaginé par Giacomo Moor, qui alterne des parties ouvertes et des compartiments fermés. Ce modèle est conçu en deux hauteurs différentes : dans la version inférieure, il peut être un simple meuble de rangement ou un meuble de télévision tandis que dans la version à deux niveaux, il peut devenir un buffet servant la table à manger.


A Milan, la marque suisse USM présentait sa nouvelle collection réalisée en collaboration avec l’artiste Claudia Comte et the Skateroom.
Pour sa nouvelle collection 2023 présentée à Milan en avril, USM s’est associé à The Skateroom et à l’artiste suisse Claudia Comte pour concevoir Language of Shapes, une collection limitée de meubles modulables USM et de skateboards reprenant son oeuvre. Cette dernière sera disponible sur commande en ligne et se compose de 50 exemplaires de 3 meubles USM Haller à savoir une commode, un buffet et une table d’appoint, ainsi que de 50 exemplaires de 3 pièces de différentes éditions de triptyques d’art de skateboard.

Cette collaboration permettra de financer notamment un projet de l’ONG Seven Hills en Jordanie, qui consiste à proposer des cours de skateboard et une éducation aux enfants défavorisés.

En 2023, les Grands Prix de la création de la ville de Paris fêtent leur 30 ans ! L’occasion de revenir sur le parcours de précédents lauréats mais également de découvrir des talents émergents à travers le lancement de son annuel appel à candidatures, ouvert jusqu’au 22 mai.
En 2023, les Grands Prix de la création de la ville de Paris fêtent leur 30 ans ! L’occasion de revenir sur le parcours de précédents lauréats mais également de découvrir des talents émergents à travers le lancement de son annuel appel à candidatures, ouvert jusqu’au 22 mai.
Matali Crasset, Ronan Bouroullec, José Lévy, studio Lacoua… Depuis la création du Prix en 1993, ils sont 150 créateurs à avoir été récompensés et à s’être aujourd’hui développés sur la scène design française et internationale. Pour sa 30e édition, les Grands Prix de la Création remettront sept récompenses : 3 Grands Prix, 3 Talents émergents et 1 Prix Accessoires de mode. Pour désigner les lauréats de cette édition anniversaire, trois présidents de jury ont été sélectionnés : Inga Sempé dans la catégorie Design, Jean-Charles de Castelbajac en Mode et Isabelle Stanislas pour les Métiers d’art.
30 ans et sept prix remis
Les trois Grands Prix récompensent un(e) professionnel(le) pour la qualité de son projet et de son parcours, sa stratégie de développement, son engagement dans la transmission des savoir-faire ou l’innovation. Ces derniers s’adressent aux professionnel(le)s déjà expérimenté(e)s et aux entreprises et marques dont le développement est avancé. Les Prix Talents émergents quant à eux ont vocation à récompenser des professionnel(le)s avec un projet prometteur. Enfin, le prix Accessoires de mode distinguera un projet d’accessoires émergent ou confirmé (maroquinerie, chaussures, gants, ceinture etc.).
Chacun des sept lauréats recevra une dotation de 18 000 euros : 8 000 euros par la Ville de Paris et enrichi via le Fonds pour les Ateliers de Paris par des partenaires privés : la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin, ADC, le Groupe Galeries Lafayette, ESMOD, Plendi by VINCI Construction, Roger Pradier, Victoire, et le Groupe Galia.
Une retrospective en septembre
Plusieurs temps forts viendront également ponctuer cette édition anniversaire. En effet, une exposition rétrospective est d’ores et déjà prévue durant les Journées Européennes du Patrimoine dans les Salons de l’Hôtel de Ville, les 16 et 17 septembre prochains.
Les Grands Prix de la Création sont ouvert à tou(te)s les professionnel(les) du design (produit, espace, de service, culinaire, graphique…), de la mode (prêt à porter, accessoires de mode…) et des métiers d’art (ébéniste, mosaïste, céramiste, verrier.ère, bijoutier.ère…) partout en France. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 22 mai 2023.