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Comme tout retail non essentiel, la célèbre marque Louis Vuitton doit s’adapter aux restrictions en vigueur imposée par la crise sanitaire. Ainsi, choisit-elle de présenter l’une de ses activités, celle d’éditeur d’ouvrages de luxe, en renouvelant le concept du pop up initié en 2019 par le directeur artistique Virgil Abloh.
Dans l’écrin de la boutique de St Germain-des-Prés, l’espace lumineux et aéré a été repensé afin de proposer une librairie éphémère haut de gamme. Sur les étagères élégantes sont exposées les collections colorées des éditions Louis Vuitton, qui depuis plus de vingt ans, ont élargi leur catalogue d’une centaine de titres, dont trois collections conçues pour le voyage, City Guide (guides), Travel Book (carnets de dessins) et Fashion Eye (albums de photos).
Une large sélection de livres d’auteurs est également présentée autour des thèmes vecteurs de la marque, tels que l’Art de vivre, la mode, la photographie, les Beaux-arts, l’architecture ou le design tandis que les éditions luxueuses d’artistes, numérotées et limitées, réalisées avec les artisans et imprimeurs de renom, sont consultables sur les tables pliantes évocatrices de l’esprit de la maison. Dans l’esprit d’un salon particulier, la librairie éphémère a aménagé un coin confortable pour y accueillir ses clients ; elle met en exergue quelques pièces phares des Objets nomades de la collection Art de vivre de Louis Vuitton : le sofa rouge vif Diamond de Marcel Wanders, sur les étagères la lampe en verre soufflé et cuir de Barber&Osgerby et le tabouret en cuir de l’Atelier Oï et, comme il se doit, les célèbres malles en cuir griffées, devenues les icônes d’un art de vivre à la française.
Rien n’est laissé au hasard chez le géant du luxe qui cultive les valeurs littéraires transmises par le petit-fils du fondateur, Gaston-Louis Vuitton. Ce dernier, féru de littérature et de beaux-livres, a conçu pour ses clients écrivains, les malles bibliothèques ou les boîtes pour les machines à écrire, et en 1914, il a ouvert un salon de lecture et de correspondance sur l’avenue des Champs Élysées. Aujourd’hui la librairie éphémère Louis Vuitton confirme son ancrage dans la vie culturelle du quartier rive gauche et perpétue la fibre éditoriale, ADN de la marque, en organisant des signatures et dédicaces d’écrivains.
Boutique Louis Vuitton Saint-Germain-des-Prés
Ouverte du lundi au samedi
10h-18h
6 Place Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris.


En croisant considérations esthétiques, fonctionnelles, mais aussi logiques industrielles et commerciales, le travail du designer industriel Stéphane Pietroiusti pour la marque Qilive entend prendre de la hauteur sur la conception d’un produit, où l’expérience utilisateur au cœur du process demeure prioritaire.
Tout récemment récompensé du Red Dot Design Award 2021, dans la catégorie électro-ménager, pour le modèle connecté de la gamme de ventilateur qu’il vient de concevoir chez Qilive – la marque de produits du groupe Auchan Retail -, Stéphane Pietroiusti est un designer industriel qui considère l’utilisateur au centre du développement produit. Pour autant, ce développement doit aussi tenir compte de la faisabilité industrielle, de la logique commerciale ainsi que de l’ADN de la marque : un subtil jeu d’équilibre de conception et de production qui fait justement tout le sel du design industriel.
Diplômé en 2014 de l’ISD (International School of Design) de Valenciennes, Stéphane Pietroiusti le sait d’autant plus qu’il a commencé sa carrière de designer en agence de design global en développant une vision holistique sur son métier. Au cours des dernières années, il a travaillé et accumulé de l’expérience dans des agences de design en Allemagne, en Autriche et en France, ainsi que pour des clients à l’international en tant que freelance. En rejoignant le groupe Auchan Retail International comme designer industriel dans le secteur de la Grande Distribution, sa perception du design s’est élargie, lui permettant de prendre en considération les facteurs économiques liés aux contraintes de la Grande Distribution ainsi que la difficulté à en démocratiser l’approche. « Le design est trop souvent réduit à quelque chose d’esthétique, beau. Or, le design est un réel outil stratégique pour répondre aux nouvelles exigences des consommateurs », explique-t-il.
Amélioration des usages, optimisation des coûts et sens du détail
Au sein de la cellule de design Qilive, Stéphane Pietroiusti travaille avec une équipe commerciale à la création de nouveaux produits destinés au grand public, en prenant connaissance des coûts et en décortiquant les principes de fabrication pour appliquer des notions de « design to cost » et « faire mieux, avec moins ». Derrière la ligne minimaliste et épurée des casques audios et des écouteurs de la marque, se cache ainsi un travail très poussé d’amélioration de toutes les contraintes utilisateurs pour ce type de produits. « Pour les écouteurs, nous avons constaté que la tenue des tours de cou était mauvaise, des produits trop rigides ou trop souples et surtout trop fragiles. On a donc réfléchi à une amélioration pratique et ergonomique à l’aide d’un arceau pliable à mémoire de forme en textile. En parallèle, nous avons aussi rendu son utilisation plus intuitive en intégrant une mollette très ergonomique, permettant un contrôle plus intuitif et d’accéder immédiatement à l’assistant vocal ou à ses appels téléphoniques ».
Pour les ventilateurs, c’est toute la gamme de la marque qui a été repensée en s’inspirant notamment de l’univers de la maison. « La gamme de ventilateur s’inscrit dans une approche durable et accessible à tous. Nous avons repensé le design en améliorant l’usage et l’esthétique. Elle se distingue du marché par son design épuré et inspiré de l’univers de la maison, le montage/démontage des produits et les interfaces ont été simplifiées au maximum pour améliorer l’expérience utilisateur. Les produits sont plus robustes et bénéficient d’une garantie de trois ans ».





Vous avez jusqu’au 30 avril pour déposer votre dossier de candidatures pour les Grands Prix de la Création de la Ville de Paris. Après sélection et jury, 6 professionnels seront récompensés : 3 Grands Prix de la Création et 3 Prix Talents Emergents dans les secteurs du design, de la mode et des métiers d’art.
Créé en 1993, le concours s’est structuré en 2006 autour de trois catégories. Depuis, plus d’une centaine de lauréats ont été récompensés. Il est ouvert aux entreprises et aux professionnels français des métiers d’art, de la mode et du design, exerçant depuis au moins un an à la date d’inscription du concours. Pour cette édition 2021, vous pouvez déposer votre dossier jusqu’au 30 avril, minuit.
Après une première présélection sur dossier, les candidats admissibles défendent leur projet devant un jury de professionnels. Parallèlement à une forte visibilité et à un accompagnement de leurs projets, les lauréats reçoivent chacun une dotation de 18000 euros.
Pour déposer votre candidature, cliquez ici.

LES PRIMÉS DE LA CATÉGORIE DESIGN
(Talent confirmé /Talent émergent)
2003 : François Azambourg / Frank et Stanimira Rafaschieri
2004 Dominique Mathieu /Adeline Lunati
2005 Mathieu Lehanneur /Sébastien Cordoleani
2006 5.5 designers /Tristan Albert
2007 Sam Baron /Constance Guisset
2008 Gilles Belley /Julie Rothhahn
2009 Alexandre Moronnoz /Felipe Ribon
2010 Iona Vautrin /Aïssa Logerot
2011 Guillaume Delvigne /Émilie Colin-Garros
2012 Bina Baitel /Luce Couillet
2013 Samuel Accoceberry /Isabelle Daëron
2014 Laurent Corio /Jules Levasseur
2015 Pierre Charrié /Manon Leblanc et Romain Diroux
2016 Marc Venot / Studio Désormeaux Carrette
2017 Studio BrichetZiegler /Sandrine Nugue
2018 Germain Bourré /Lucille Viaud
2019 Jean-Baptiste Fastrez / Natacha&Sacha
2020 Hors Studio / Gregory Granados



En septembre prochain, la toute jeune CY école de design, au sein du campus universitaire de Cergy, fera sa première rentrée. Et proposera une formation innovante, globale, pour positionner les designers parmi les futurs décideurs.
Dominique Sciamma a quitté Strate, qu’il a dirigé pendant sept ans, pour se lancer dans un projet innovant : CY école de design, incluse à CY Cergy Paris Université, au sein de l’école d’ingénieur CY Tech. Accueillie dans CY Alliance, qui regroupe quatre graduates schools et treize grandes écoles, dont l’Essec Business School, elle rejoint ainsi l’Ecole d’Architecture de Versailles, l’Ecole Nationale du Paysagisme ou l’Ecole Nationale d’Art de Paris Cergy. Cette école de design ambitionne de former des designers globaux qui se positionneront de la matière à la décision, pour accéder à toutes les responsabilités dans les organisations, y compris les plus hautes.
Avec François Germinet, président de l’université de Cergy-Pontoise, Dominique Sciamma a la double ambition de l’excellence intellectuelle et de la professionnalisation. L’école prépare ainsi les designers à comprendre et intégrer les organisations au travers d’un investissement massif dans les Sciences humaines et l’interdisciplinarité au sein de CY Alliance, dans le cadre d’une intense pédagogie par projet. Elle offre aussi un très grand atelier traditionnel, un atelier de design sensoriel, un Fablab, et une matériauthèque, cofinancé par la Région Ile-de-France. Avec un coût total de 10 500 euros sur cinq ans, (gratuite pour les boursiers), elle est cinq fois moins chère que certaines écoles de design privées. Les deux dernières années du parcours se font en alternance.
L’école s’installe sur le très vert Campus d’IxBlue à Saint-Germain-en- Laye, véritable écosystème High Tech et académique, où Jean Prouvé a d’ailleurs laissé sa trace monumentale dans le Lobby de l’établissement sous la forme d’un escalier qui monte, qui monte… comme la petite université de Cergy.


Depuis 1985, Intramuros incarne le design à travers ceux qui le pensent et ceux qui le font.
Pour ce premier numéro d’une nouvelle ère, celle de la naissance d’Intramuros Group, nous avons décidé de perpétuer cette mission en mettant en avant une nouvelle génération de designers, jeunes, talentueux, engagés et soucieux de s’inscrire dans une époque faisant de leurs préoccupations naissantes les enjeux majeurs des prochaines décennies. L’année écoulée, faite d’incertitudes cloîtrées à l’intérieur de murs trop épais, ne doit en rien freiner les désirs de création, mais au contraire nous inciter à être plus que jamais attentifs à ces nouvelles voix inspirantes et optimistes.
Cette temporalité inédite a également permis à beaucoup de Français de se reconnecter avec leur habitat, d’en découvrir les recoins, d’en aimer les aspérités, d’en haïr certains détails, d’en repenser les espaces.
Et repenser ses espaces, c’est repenser sa vie.
C’est avec un immense enthousiasme teinté d’une certaine émotion que nous éditons ce numéro 207.
J’ai aujourd’hui une pensée particulière pour ceux qui, depuis plus de 35 ans, font d’Intramuros un titre de référence.De Bénédicte Duhalde à notre rédactrice en chef actuelle Nathalie Degardin, en passant par Jan Couacaud et l’ensemble de nos contributeurs, tous ont su porter avec talent et humilité la responsabilité de cette héritage culturel et créatif initié par la fondatrice de notre magazine, Madame Chantal Hamaide.
Alors longue vie au design. Longue vie à la création. Et longue vie à Intramuros !
À propos d’Intramuros Group

Intramuros Group est le premier groupe media français exclusivement dédié à l’univers de la maison avec les titres Intramuros Magazine, Cuisines & Bains Magazine, Concept Bain et le Courrier du Meuble et de l’Habitat. Le groupe est né de la volonté affirmée de renforcer la diffusion de ces titres historiques, BtoC et BtoB, tout en transformant le modèle éditeur en celui d’un créateur de contenus sur tous les supports, grâce à une profonde transformation digitale.
À sa tête : Frédéric Marty, Thomas Objois et Julien Galim de Moneytag.



Dans son projet réalisé pour Cédric Grolet , l’architecte designer Michaël Malapert reconsidère les usages de la boulangerie-pâtisserie d’aujourd’hui tout en maîtrisant les espaces techniques de préparation visibles pour aiguiser les papilles de la clientèle.
En sept mois seulement Michaël Malapert, architecte d’intérieur, mène les travaux d’aménagement de la boulangerie-pâtisserie du célèbre pâtissier Cédric Grolet. Cette nouvelle adresse recherchée des gourmands affiche clairement son ADN sur trois niveaux. Les codes couleurs de l’enseigne, blanc, gris, doré, et la fleur inspirée du dôme de Garnier, emblème de la boutique, sont explicites de jour comme de nuit, grâce à la vitrine toute hauteur ouverte sur l’avenue de l’Opéra. S’adaptant aux désirs du chef pâtissier, ce créateur de lieux s’intéresse de près aux produits proposés. Là est le point fort de la conception du projet. Aujourd’hui la fabrication du pain ou de pâtisseries n’est plus reléguée seulement au fond d’une cour ou en sous-sol mais au contraire elle est montrée aux clients. Un argument de vente supplémentaire qui s’ajoute à l’odeur rassurante du pain sortant du four ou la présentation alléchante de la vitrine, que l’on dévore avec des yeux d’enfant… D’entrée le ton est donné.
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D’un côté le comptoir blanc et lisse pour les pâtisseries, de l’autre, le plan en pierre brut de taille, celui de la boulangerie. « Au-delà de le rendre beau, unique, fonctionnel et pérenne, j’ai voulu créer un lieu vivant et ancrer dans l’expérience immersive », détaille Michaël Malapert.
Dans un décor au chic très parisien, dont les détails architecturaux d’origine sont conservés, -mur de pierre, moulures, rosace en stuc, parquet en point de Hongrie – , les flux des clients circulent sur les trois niveaux, qui sont desservis par l’escalier magistral aux rambardes délicates en fer forgé.
Au premier étage du salon de thé et salon privatif, la longue banquette en cuir épouse le mur en opus insertum, -carreaux cassés-, gris et blanc ; les fauteuils enveloppants et les tables de bistrot en laiton et marbre noir signent le décor chic et décontracté souhaité par le chef pâtissier.
Au centre, le grand bar circulaire unifie l’ensemble. Rien n’est laissé au hasard, Michael Malapert s’est attaché à créer, à toute heure de la journée les ambiances les plus conviviales aux clients. À l’image de la rosace dont le large disque en miroir doré démultiplie l’espace, et permet de jeter un œil sur les serveurs affairés, depuis la rue. Les suspensions en papier réalisés à la main par l’artiste Mathilde Nivet participent à l’atmosphère un brin festive.
Au sous-sol, place à l’espace de production aux normes d’hygiène professionnelles irréprochables, (système d’aération et sol en résine coulée, meubles en inox). On y élabore au laboratoire les phases de pétrissage et de préparation avec deux pôles distincts : la boulangerie, qui nécessite la chaleur des fours, et de l’autre la pâtisserie et la chambre froide. Dans ce projet, Michael Malapert confirme sa maîtrise des espaces techniques de la boulangerie-pâtisserie dont il s’est fait une spécialité, auprès de grands chefs, dans les restaurants gastronomiques.
Projet : boulangerie- pâtisserie, salon de thé
Lieu : 35 avenue de l’Opéra Paris quartier Opéra
Surface : 300 m2
Année : 2020









Avec la table Corail, les designers Antoine Fritsch et Vivien Durisotti entraînent l’éditeur Roche Bobois sur des expérimentations 3D avec du béton haute densité.

Cette base nécessite moins de matière puisque le Ductal est plus dense qu’un béton traditionnel. Son poids oscille entre 82 kg et 118 kg selon le dessin choisi, et son épaisseur ne dépasse pas les 2 cm. Entièrement personnalisable grâce à un outil de paramétrage dédié sur le site de la marque, le client a le choix entre cinq variations de dessins comprenant trois ou six lobes, des formes et dimensions différentes et l’application de motifs de torsion et de tressage plus ou moins marqués. Et une fois la sélection terminée, un code défini est envoyé à l’automate 3D qui imprime alors en une demie heure la base de la table choisie.
Les plateaux, quant à eux, sont en verre, soit ronds ou rectangulaires. Il suffit d’envoyer les fichiers par email à l’autre bout du monde plutôt qu’un meuble encombrant, ce qui évite une pollution de transport supplémentaire. Esthétiquement, le parti pris est de proposer ce piètement dans sa couleur d’origine, un gris béton tout simplement. C’est sa forme organique qui sublime le tout, une évocation aux champignons polypores ou un hommage aux coraux sous-marins en voie de disparition.




Du 7 au 28 septembre 2021, France Design Week se fera l’écho sur tout le territoire français de la vivacité et diversité du design. Forte de son succès mené dans des conditions extrêmement particulières, cette deuxième édition monte en puissance en rayonnant également à l’international. Intramuros rejoint naturellement l’équipe de partenaires de l’événement.
Pour une première édition organisée en pleine crise Covid-19, la session de septembre 2020 a tenu avec mérite les engagements des Assises internationales de décembre 2019, et surtout, a réalisé le challenge de mobiliser et fédérer les acteurs du design sur l’ensemble du territoire. Il était temps, tant le secteur du design a besoin de faire valoir sa spécificité et sa diversité pour se developper, trouver des financements, intégrer davantage des champs stratégiques.
Coordonnée par l’APCI – Agence pour la Promotion du Design – des structures de promotion du design de chaque région française sont rassemblées afin de constituer le comité d’organisation de France Design Week. Cette trentaine d’experts du design, représentants de leur région et rassemblant l’écosystème du design sur leur territoire, sont actifs au quotidien pour mettre en avant l’intérêt du design et sa valeur ajoutée. En connaissant mieux que personne le terrain sur lequel ils opèrent, ils sont de fait des interlocuteurs privilégiés pour les participants à France Design Week, afin de proposer une programmation locale synchronisée.
Déposez vos projets France Design Week avant le 24 mai
Pour cette deuxième édition, les acteurs du design sont invités à déposer d’ici le 24 mai leurs propositions pour faire labelliser leurs projets via : ce formulaire. Elles seront examinées par le comité d’organisation coordonné par l’APCI.
Les partenaires de France Design Week
STRUCTURES TRANSVERSALES
• Relations écoles de design : France Design Education
• Acteur national : Institut Français du Design
• Web : Groupe LinkedIn « Les Designers français »
STRUCTURES REPRÉSENTANTES PAR RÉGION, FÉDÉRANT LES ACTEURS DE LEUR TERRITOIRE
• Auvergne-Rhône-Alpes : Cité du Design, Designers +, Lyon Design
• Bourgogne-Franche-Comté : ARCADE Design à la campagne
• Bretagne : L’eclozr (Design Lab Bretagne)
• Centre-Val de Loire : Valesens
• Corse : Territoires Design
• Grand Est : Association Innovation Design et Expérience (IDeE), ACCRO
• Hauts-de-France : lille-design
• Ile-de-France : Ateliers de Paris, Paris Design Week
• Normandie : Design!r
• Nouvelle-Aquitaine : ADI Nouvelle-Aquitaine, Fédération des designers en N-A (FDNA)
• Occitanie : Design Occitanie
• Pays de Loire : Advanced Design, École de design Nantes Atlantique, Samoa

Toujours à la recherche de nouveaux talents , Bolia organise depuis 2007 ses Design Awards. Le vase Bronco, la table basse Latch, et le canapé architectural Pebble sont tous trois nés de ce concours international. Pour cette nouvelle édition, les projets sont à soumettre avant le 19 avril 2021.
Les Bolia Design Awards se tiendront au printemps. La marque danoise invite les nouveaux talents passionnés, venant de tous horizons, à soumettre leurs projets avant le 19 avril 2021. Avec un impératif : présenter des projets s’inscrivant dans les valeurs de durabilité de Bolia : Les propositions devront être intemporelles en termes d’identité, d’expression et de forme, mais aussi garantir une longue durée de vie et se composer de pièces interchangeables.
Le premier prix consiste en une dotation de 50 000 couronnes danoises (6 700€). Pour le prix du public, d’une valeur de 25 000 DKK (3.350€), le jury sélectionnera huit finalistes qui seront départagés par le public sur le site de la marque. Enfin, le prix de la durabilité, d’une valeur identique au prix du public, récompensera un design imprégné de durabilité jusque dans ses moindres détails.
Les participants ont jusqu’au 19 avril 2021 pour soumettre jusqu’à trois designs différents. Il leur faudra présenter leur(s) projet(s) sous la forme de dessins, croquis ou modèles 3D, accompagnés d’un texte expliquant la genèse de leur idée, le choix des matériaux, ainsi que la façon dont ce ou ces designs s’inscrivent dans l’univers scandinave de la marque.
Pour participer, inscrivez-vous sur la page dédiéé du site de Bolia.
Les gagnants seront annoncés le 21 mai 2021. Ils seront sélectionnés selon des critères incluant la durabilité, l’utilisation de matériaux certifiés et de méthodes de production alternatives. Les pièces devront également se distinguer par une identité claire, une fonctionnalité et une créativité certaines.

Au 67-69 avenue Pierre Mendès-France, dans le 13e arrondissement à Paris, s’élève un bâtiment spectaculaire conçu par l’agence d’architecture norvégienne Snøhetta où le groupe Le Monde réunit tous ses titres… un signe économique fort, à l’heure de la digitalisation de la presse et du télétravail.
Le nouveau siège du Monde est avant tout le résultat d’une collaboration hors pair entre deux hommes, Louis Dreyfus, le président du directoire du groupe, et Kjetil Thorsen, cofondateur de l’agence Snøhetta aussi connue pour la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie, la construction de l’Opéra d’Oslo ou la conception du pavillon du September 11 Memorial Museum à Ground Zero. Le bâtiment a remporté le Grand Prix SIMI 2020, dans la catégorie « immeuble neuf de bureaux de plus de 10 000 m2 ». Le Monde, Courrier International, Télérama, La Vie, Le HuffPost cohabitent dorénavant sur un même site, dans un bâtiment HQE, en compagnie de L’Obs, dans des locaux savamment aménagés et équipés de mobilier qui respecte toutes les nouvelles contraintes de la réglementation européenne : bilan carbone au plus bas et empreinte zéro déchet.
L’humain tient le premier rôle
Ce n’est pas la première fois que Le Monde déménage et à chaque fois, c’est une aventure exceptionnelle à manager avec doigté. Du boulevard des Italiens, à la rue Falguière, au boulevard Auguste Blanqui et aujourd’hui à l’avenue Pierre Mendès-France, Le Monde a toujours su choisir des architectes de renom : Le Baron Haussmann, Pierre du Besset et Dominique Lyon, Christian de Porzamparc… Pour ce nouveau défi, c’est l’agence Snøhetta qui a été retenue, et qui a travaillé en étroite collaboration avec SRA Architectes.

Le projet qui était en cours depuis six ans a enfin vu le jour en 2020 dans Paris intramuros, grâce également à la volonté du maire du 13e arrondissement, Jérôme Coumet. Le bâtiment, par sa grande arche, assure ainsi une liaison entre deux espaces difficiles du quartier, les quais de Seine et les quais de la gare d’Austerlitz. La façade de verre aux reflets parcellaires laisse sans voix le visiteur.


Dans l’espace d’accueil, de grands escaliers signatures lient les premiers étages du bâtiment. Dans la salle de conférence de rédaction, unique en son genre, des escaliers en colimaçon font communiquer les deux étages de la rédaction. C’est là que l’agence a su créer et matérialiser le cœur du journal Le Monde, où naissent ses contenus et ses analyses : dans un puits ouvert entre le 4e et le 5e étage on trouve une agora pour journalistes où l’humain tient le premier rôle. Pour la première fois le cerveau d’un journal se matérialise dans l’espace.


Sur le toit, des terrasses accueillantes surplombent la Seine et Paris et permet aux collaborateurs du Monde de se retrouver. C’est un espace ouvert à tous.
Les agences SK § Associés et Archimage se sont chargées des espaces communs sur les sept étages, terrasse, cafeteria, restaurant… et de l’auditorium de 200 places. Un travail qui a consisté à trouver un dialogue avec les lignes architecturales et les matières utilisées par Snøhetta tout en exprimant un projet personnel. Pour des utilisateurs déjà aguerris à l’exercice de la communication, il fallait introduire dans l’auditorium une notion d’originalité. Un grand plateau de scène accompagné d’un gradinage confortable permet de rapprocher physiquement les spectateurs et offre la possibilité de spectacles acoustiques avec une grande souplesse d’adaptation à des scénographies visuelles, sonores ou vivantes différentes. Les fauteuils de l’auditorium sont signés Figueras.
Un signal fort
Louis Dreyfus n’a pas manqué de rappeler que le désir de Pierre Bergé, précédemment actionnaire du Monde, avait toujours été de privilégier l’espace de travail. Le choix d’un nouveau bâtiment est un signal économique fort, à l’époque de la digitalisation de la presse et de la généralisation du télétravail. Ces choix stratégiques et ces investissements en infrastructure démontrent une volonté du groupe de se doter d’un outil de travail à la fois beau et performant, favorisant l’émulation et qui fait du Monde une référence incontestable dans la profession.


Avec la construction de ce bâtiment, le signe est donné de la capacité de tout un chacun de rester connecté les uns avec les autres, au sein d’un groupe dynamique et ambitieux. Le Monde vise 460 000 abonnés numériques fin 2021 (contenus et services) après avoir affiché une progression de 60% en atteignant 364 000 fin 2020. Un record.
Lors des prochaines visites, ne pas oublier de s’incliner devant le petit bureau d’Hubert Beuve-Mery calé sur le grand escalier. Un bureau collector d’un homme visionnaire qui n’avait pas hésité à défendre sa politique de développement du journal en pleine Espagne franquiste d’après-guerre lors d’une conférence à l’Université de Navarre en 1967. En deux ans, il avait réussi à doubler la diffusion du Monde. Louis Dreyfus est dans sa parfaite trajectoire.

Les Franciscaines sont censées ouvrir leurs portes au public le 21 mars et annoncer un printemps culturel à Deauville. Rénové par Alain Moatti et son équipe, cet ancien couvent se veut reconverti en lieu hybride : un rendez-vous chaleureux où l’on vient flâner, boire un café en consultant des livres, et un site événementiel, entre musée du peintre André Hambourg et collections de la ville, expositions temporaires, conférences et concerts. Cet espace traverse les époques avec simplicité, par un aménagement bien pensé et une fluidité dans la circulation des espaces.

Comme les lieux naturellement chargés d’histoire, le couvent des Franciscaines de Deauville est riche en aventures humaines. À l’origine de sa création, en 1875, deux filles de marin décident de financer un orphelinat. Elles en confient la gérance à deux sœurs franciscaines, qui finiront y établir une congrégation. Bien plus tard, les bâtiments accueilleront un dispensaire, puis une clinique, un lycée technique… jusqu’au projet culturel d’aujourd’hui, qui allie médiathèque, musée et salle de spectacle.


Ce projet résulte de deux démarches concomitantes : en 2011, la famille du peintre André Hambourg décide de donner ses œuvres à la ville pour en faire un musée, tandis que la trentaine de sœurs qui résident encore aux Franciscaines cède le bâtiment à la ville pour s’installer juste à côté. La conjugaison de cette donation et de cet espace libéré va déterminer le caractère hybride du programme, dans un partage d’objectifs inscrits dans un même site : musée dédié au peintre, valorisation du fonds iconiques de Deauville, lieu d’exposition temporaire, médiathèque… Cet espace culturel doit être aussi un espace de vie, que les visiteurs, le public puisse s’approprier. Un défi inspirant pour l’architecte Alain Moatti, qui doit ouvrir sur la ville un lieu par nature fermé, et de plus doit composer un projet qui conserve la façade et couvre le patio.
Une lumière tranquille

Pour jouer la carte de l’appropriation du lieu, Alain Moatti cherche à faire dialoguer les époques, et rend les lieux chaleureux par une gestion de la lumière. Le patio recouvert d’une verrière dévoile un nuage sculptural inspiré des œuvres d’André Hambourg, qui multiplie sur les reflets de l’éclairage naturel sur les murs en pierre des alcôves, et fait paradoxalement « rentrer le ciel à l’intérieur » selon l’architecte. Dans les espaces d’exposition, la création de puits de lumière (qui peut être occulté au besoin) renforce la sérénité du lieu, et évite une impression d’austérité qui pourrait habiter les pierres. Si l’espace du musée dédié au peintre commence par un premier étage très intimiste, le deuxième étage, qui conjugue lumière naturel et éclairage ciblé, fait respirer l’espace, et rejoint naturellement le secteur dédié aux enfants.


Un espace structuré autour de 5 thématiques
Plutôt que d’opter pour un lieu structuré par fonction (une zone médiathèque, visionnement… ), l’espace s’est ici organisé autour de thématiques où tous les usages sont possibles : lire, se reposer, écouter de la musique, voir une vidéo, découvrir des oeuvres d’art… Ainsi les coursives des deux étages sont divisées en 5 secteurs (Deauville, jeunesse, art de vivre, cinéma et spectacle, cheval). La cohérence de l’ensemble est assurée par une ligne d’étagères tout en circonvolutions, conçue par Alain Moatti pour évoquer un « ruban de la connaissance », qui à la fois servent d’accroches ponctuelles d’œuvres de la collection permanente de la ville, de bibliothèques, de séparateurs d’espace pour définir des zones où se poser. Au-delà d’une couleur signalétique par thème et du mobilier différencié (on reconnaît au passage des collections chez Kristallia, Pedrali, Fatboy…), le choix des matériaux personnalise aussi « l’univers » créé : un revêtement en cuir au mur de l’espace consacré au cheval, une longue « plage » en bois dans la section bien-être qui accueillera aussi des transats…


Entre symboles et traces
À l’extérieur, deux monolithes imposants signalent l’entrée du site : une invitation à venir déambuler dans ce bâtiment autrefois privé, aujourd’hui à usage public. Dans la chapelle reconvertie en salle de spectacle ou lieu de réception, seuls les vitraux racontent l’histoire de Saint François d’Assise. En appui aux conques suspendues, les murs ont été travaillés pour garantir une bonne acoustique. En parcourant le lieu, ce sont les petites arcades conservées ou recréées, qui vont garder la trame de cet ancien couvent. Comme l’exprime Alain Moatti, « ce qui m’intéresse c’est de chercher des figures, retrouver des éléments symboliques qui échappaient aux religieuses : le “nuage“du cloître en est un. On habite dans des lieux reconnaissables, c’est cette couche d’imaginaire que je recherche dans les objets ou figures que je récupère, le dialogue entre les arcades d’époque, qui évoquent le cloître, et leur reprise dans les espaces d’exposition. »




Le programme culturel

Ce partage instinctif de l’imaginaire, qui donne envie de s’approprier un lieu, l’équipe dirigeante des Franciscaines entend bien en faire son credo pour fidéliser des visiteurs, et les impliquer directement dans l’espace pour faciliter la découverte des œuvres disséminées en parties dans un lieu ouvert.
Ici, chacun peut y venir et consulter des livres et différents médias, et un espace fablab accueillera également différents publics. Bien sûr emprunter sous-entend une adhésion mensuelle, et bien sûr les événements font l’objet d’une billetterie. Ce que défend particulièrement l’équipe, ce sont sur les coursives la mise à disposition des consoles numériques en libre service, à partir desquels le visiteur peut projeter des images sur de grands écrans numériques qui viennent habiller le lieu, choisies dans une banque d’images représentatives du fonds des collections. Car ici, avant tout, il s’agit de valoriser et faire connaître les collections, que ce soit celle du musée (donc cédée par la famille …) ou de l’important fond iconographique : dans un principe « d’imaginaire à l’œuvre » qui tient de la « mise en commun ».


Le lieu devrait ouvrir le 21 mars avec pour première exposition temporaire « Les chemins du paradis », comme un clin d’œil à sa mémoire cultuelle. Au regard du superbe catalogue à paraître mi-mars chez Hazan, la programmation rassemblera des œuvres d’époques différentes, d’images pieuses à l’interprétation du thème paradisiaque par des artistes contemporains tels que Bill Viola ou Pierre et Gilles.

Après plus de 20 ans chez Schlumberger, Emmanuel Delvaux rejoint Herman Miller Group pour insuffler une nouvelle dynamique européenne… et notamment des collaborations avec des designers. Par ailleurs, le groupe publie une étude édifiante sur les impacts du télétravail.

Pour le nouveau vice-président, « Herman Miller est une marque iconique qu’il faut entretenir, pérenniser et redynamiser à l’échelle européenne. Au sein de Herman Miller Group – qui intègre l’entité éponyme mais également des marques phares comme HAY, Maharam, naughtone, Maars Living Walls – les synergies se révèlent naturellement complémentaires. Notre défi est, aujourd’hui, de valoriser leurs singularités tout en démontrant qu’elles partagent le même ADN : l’accord parfait entre design, fonctionnalité et durabilité. Ceci, en nous adressant tant au grand public qu’aux professionnels tels que les maîtres d’œuvre, designers, architectes d’intérieur, agenceurs et distributeurs ».
Le groupe affirme aussi la volonté de développer ses partenariats en sollicitant des designers européens contemporains consacrés – tel que déjà fait notamment avec Michael Anastassiades, Sam Hecht et Kim Collin, Studio 7.5 – et en devenir.
Le groupe se penche sur le « marché » du télétravail
Les résultats d’une étude auprès de 1000 salariés américains en télétravail apportent des pistes de réflexions intéressantes pour le mobilier de bureaux. Selon cette enquête, ces salariés sont assis 20% de plus qu’ils ne l’étaient avant la pandémie, 9 sur 10 connaissent de réels problèmes de santé et le nombre de salariés assis plus de 8 heures par jour a augmenté de près de 90%. Parmi les 1.000 salariés interrogés, près de 90% d’entre eux ont déclaré avoir éprouvé des douleurs ou maux tels qu’une raideur de la nuque (39,4%), un mal au dos (53,13%), des troubles du sommeil (44,28%), des douleurs aux bras (34,53%) ou aux jambes (33,83%), des maux de tête ou une fatigue oculaire (27,26%) depuis le début de la pandémie.
« L’alimentation, l’exercice physique et l’hydratation, tous ces éléments ont un impact essentiel sur notre santé mais cela ne suffit pas. Pour un bien-être total, nous devons aussi réfléchir à la façon dont nous nous positionnons et à l’endroit où nous nous asseyons. Cela n’est pas une révélation pour nous, Herman Miller l’affirme depuis des décennies. Mais aujourd’hui, après avoir expérimenté le télétravail – donc l’éloignement des espaces de bureau ergonomiques – les personnes commencent, enfin, à ycroire » déclare Debbie Propst, présidente de Herman Miller Group Retail.
Bien que les gens fassent – naturellement – le distinguo entre une chaise de salle à manger et un siège de bureau, ils sous-estimaient – avant la pandémie – les bénéfices d’un mobilier de bureau ergonomique. Plus de la moitié des personnes interrogées a répondu qu’en télétravail, elle n’œuvre pas sur un bureau dédié mais – généralement – depuis la table de cuisine ou de salle à manger, le canapé ou le lit, voire même la voiture. « Au début de la pandémie, les gens étaient heureux de s’installer et s’asseoir n’importe où. Mais au fil des jours, des semaines et des mois, ils ont vraiment senti les préjudices physiques apparaître. La nécessité d’avoir de véritables solutions ergonomiques devenait évidente. »
L’enquête révèle également que plus de 40% des personnes interrogées classent le siège de bureau ergonomique comme élément prioritaire à leur confort et à une écrasante majorité (78% des sondés) aimeraient se voir offrir un nouveau siège de travail ou de gaming. Selon Debbie Prospst, «nous avons constaté une augmentation significative des achats de bureaux par les particuliers au cours des derniers trimestres. (…)En termes de résolution, la création d’un espace de travail ergonomique pourrait donc être l’un des objectifs les plus faciles à atteindre cette année. Une fois concrétisé, cela augurera d’innombrables bénéfices présents comme futurs».


Le Ministère de la Culture vient d’annoncer le renouvellement du mandat d’Hervé Lemoine à la direction du Mobilier national et des manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie et des ateliers nationaux de dentelle. Rencontre avec un directeur engagé, qui nous fait part des objectifs des prochaines années.
2018-2021 : Un premier mandat tourné vers la valorisation des savoir-faire et de la création contemporaine
En prenant la direction du Mobilier national en 2018, Hervé Lemoine constate que l’institution est surtout connue pour ses collections importantes et sa mission d’ameublement des lieux officiels de la République, mais insuffisamment pour son patrimoine immatériel « pourtant considérable dans les savoir-faire des métiers d’art, avec des compétences rares. » Et cet aspect lui semble aussi important que le patrimoine matériel proprement dit. Au long de ces trois premières années, il cherche donc à les valoriser. Par ailleurs, il lui semble aussi important de montrer combien cette institution est tournée vers la création contemporaine, et ce depuis sa création : « Nous avons toujours créé avec les artistes contemporains de chaque époque, et aujourd’hui, nous travaillons aussi bien avec Françoise Pétrovitch qu’avec India Mahdavi. Cette dimension de la création dans le domaine du textile ou du design n’est pas forcément connue ou reconnue du grand public, c’est pourtant ce qui donne une grande modernité à l’institution, et sa grande singularité. »
Ce sera ainsi l’un des grands axes de communication, qui verra la participation de l’institution à de grands événements comme la FIAC, la Paris Design Week et la création de prix récompensant la jeune création. Car l’écosystème dans lequel intervient le Mobilier national se veut avant tout transgénérationnel, que ce soit pour la formation ou le soutien à la création.
Durant ce premier mandat, Hervé Lemoine s’est également attaché à rendre visible l’implication de l’institution sur tout le territoire français : «Quand on parle de Mobilier national, on se figure avant tout une institution parisienne alors que nous avons des manufactures partout en France : à Beauvais, Aubusson, Alençon… Nous travaillons avec tout un écosystème de partenaires, de maîtres d’art, de meilleurs ouvriers de France, d’entreprises du patrimoine vivant, que nous sollicitons partout sur le territoire en complément des compétences que nous avons en interne. À l’image des jeunes designers qui n’ont pas forcément les moyens d’être installés au cœur de Paris ou en région parisienne, les maîtres d’art sont partout en France. Et une institution comme la nôtre peut être un soutien et un levier pour tout un écosystème dans tous les territoires. »
Un soutien à l’écosystème de la création
Pour Hervé Lemoine, l’importance est de penser une action en écosystème : « L’existence d’une institution telle que le Mobilier national, au XXIe siècle ne va pas de soi. Il n’est pas évident de considérer que l’Etat a encore des manufactures et des ateliers dans son giron, sauf s’ils contribuent à des recherches, à des créations, dans leurs domaines de compétences. » La mission de soutien à la création est fortement liée à la mission historique d’aménagement des lieux officiels de la République : « La finalité réelle est de montrer dans ces lieux de prestige l’excellence des savoir-faire et des métiers d’art, de l’art de vivre, des arts décoratifs et du design français. Et pour qu’on puisse l’accomplir, encore faut-il qu’il y ait des créateurs, des maîtres d’art… C’est donc aussi notre mission de les soutenir. »
La preuve par les faits : dès avril 2020, en pleine pandémie, le Mobilier national active un plan de soutien économique sur tout le territoire ( cf « Le Mobilier national est le mobilier de la Nation » 14/5/2020). Ce plan va-t-il être renouvelé, voire renforcé pour ce second mandat ? Hervé Lemoine est confiant : « Après ce que nous avons mis en place de façon expérimentale et dans l’urgence, à la fois pour les métiers d’art et la jeune création, nous allons rééditer ces plans par une mobilisation de crédits supérieure, avec un nouveau plan de restauration des collections et de commandes publiques. » Ainsi, l’institution devrait mobiliser environ un million d’euros en 2021 (soit le double de 2020), pour donner du travail à ces métiers et entreprises menacées par la disparition de la clientèle. « Notre rôle majeur est d’être un soutien à cet écosystème des métiers d’art, d’être un tremplin à cette jeune génération de créateurs, de faire émerger les Andrée Putman et les Pierre Paulin de demain. »
Le directeur de l’institution est très attaché à cette fonction sociale, notamment pour la jeune création design qui n’a pas actuellement les vitrines et les relais que sont les salons, foires et lieux de rendez-vous professionnels pour se faire connaître. « Nous allons donc rééditer un plan d’acquisition pour nos collections nationales de pièces de ces jeunes créateurs qui n’ont pas de visibilité publique pour faire face à la situation actuelle. Nous essayons aussi de travailler à la valorisation de ces pièces en utilisant l’ameublement de lieux officiels pour montrer la vivacité de cette jeune création. Nous réfléchissons à les déposer dans des ambassades à l’étranger, comme des pièces iconiques de la jeune création française. Il faut continuer de les aider pour passer cette période particulière qui freine leur insertion professionnelle.»
Un deuxième mandat ouvert à la recherche
Au cours de ce deuxième mandat, l’Atelier de recherche et de création du mobilier national devrait être renforcé pour accompagner davantage de projets, dans une volonté de développer le bureau d’études, notamment pour aider les jeunes créateurs dans les phases de prototypage.
Mais l’ambition est plus grande pour la mission du bureau d’études. « Je souhaite aussi nous réinvestir dans le champ social. À la création de l’ARC, cet atelier a très rapidement travaillé sur des grands projets, tels le mobilier pour équiper les Maisons des jeunes et de la culture, des programmes de recherche sur le mobilier de prison ou l’aménagement d’hôpitaux. Nous menions des chantiers de réflexion dans une conception « du design pour tous » : nous avons contribué à répondre à des besoins fonctionnels avec une réflexion esthétique ou formelle touchant un public très large. Cette fonction-là a été un peu mise de côté. Nous nous sommes concentrés sur la création de pièces uniques et de séries limitées qui, bien sûr, marquent l’histoire de la création et de la réflexion dans le design. Mais la crise actuelle incite à repenser certains services publics. Il est intéressant de profiter des plans de relance gouvernementaux pour participer à la réorganisation de certains services, certains espaces, pour les penser différemment. Nous pouvons apporter notre contribution à la recherche de solutions. »
Ce peut être une participation à des groupes de recherche pluridisciplinaires sur des questions telles que l’organisation de services de proximité dans un contexte de distanciation sociale, ou les réflexions sur l’organisation des EHPAD : « Après le Ségur de la Santé, des milliards d’euros sont sur la table pour repenser leur fonctionnement. Il nous semble que les designers doivent être mis à contribution pour répondre à ces questions. »
Un changement de statut à l’étude
Parmi les chantiers à venir, les équipes planchent sur un changement de statut. Le Mobilier national est actuellement un service à compétence nationale, à l’image du fonctionnement d’une DRAC. « Nous faisons beaucoup d’opérationnel, et ce statut crée de grandes difficultés pour mener à bien tous ces projets. Un changement viserait surtout à trouver un outil juridique adapté à nos objectifs. » Est cité en exemple un passage en établissement public administratif, à l’image des grands musées de France ou des écoles d’architecture. Cela donnerait à l’institution une autonomie juridique qui faciliterait la mise en place d’accords avec de nombreux partenaires, notamment privés.

La Haute École d’art et de design (HEAD) de Genève, l’une des plus grandes écoles suisses du secteur, ouvre un recrutement pour un responsable du Pool numérique et de l’innovation pédagogique. Date limite des dépôts de candidatures : 12 mars.
La Haute Ecole d’art et de design (HEAD) de Genève accueille plus de 700 étudiants de 40 pays différents dans ses formations Bachelor et Master en arts visuels, cinéma, design d’espace et architecture d’intérieur, communication visuelle, media et interaction design, design mode, bijou, montre et accessoires. Parallèmement à ces différentes filières pédagogiques, la HEAD est organisée autour de différents « pools » transversaux : Pool photographie, Pool audiovisuel, Pool matériaux & prototypage, Pool impression et édition.
Ces Pools rassemblent les compétences et techniques spécifiques à ces domaines et proposent des enseignements transversaux au sein des départements et de cursus personnalisés (cours spécialisés, option libre, semaine de tous les possibles, cours de documentation, tutoriels, etc.). Ils contribuent au développement de partenariats et répondent à des demandes internes en provenance des différents services de l’école (communication, développement culturel, montage d’exposition, projets de recherche, etc.).
Ouverture d’un Pool numérique en septembre 2021
La rentrée 2021 verra l’ouverture d’un Pool supplémentaire, consacré au numérique. Il proposera une offre d’enseignement transversale aux niveaux Bachelor et Master (enjeux esthétiques, techniques, économiques et sociaux des technologies numériques), accompagnera les projets des étudiants et coordonnera la productions d’artefacts numériques à l’interne (sites Web événementiels, dispositifs interactifs, deep learning, programmation, VR & AR, expositions en ligne, etc.) et avec des partenaires extérieurs.


Les missions du responsable du Pool numérique
– Encadrer une équipe composée d’environ 5 personnes, dont deux techniciens spécialisés dans le support technique, et un artiste-designer (un assistant, ultérieurement recruté, viendra en appui).
– Assurer une veille scientifique et technologique prospective autour des enjeux numériques.
– Encourager le développement des compétences numériques auprès du personnel et des étudiants.
– Apporter une expertise spécifique relative à l’innovation pédagogique et à l’e-learning : identification de bonnes pratiques, création de scénarios pédagogiques, mise en place de projets pilotes, expos et diffusions de projets artistiques en ligne, accompagnement du personnel.
– Développer des partenariats régionaux et internationaux et participer activement aux réseaux existants, tant au niveau de la HES SO qu’au niveau suisse et international.
Compétences requises
• Formation HES ou universitaire de niveau Master ou expérience de recherche-création dans le champ des arts et du design numérique
• Expérience avérée d’au moins cinq ans dans le domaine des arts visuels et/ou du design en lien avec les technologies numériques
• Personnalité inventive, ambitieuse et dynamique
• Large connaissance des dispositifs numériques en lien avec l’enseignement (e-learning notamment)
• Expérience de la gestion de projets et de la direction d’équipes
• Aptitudes relationnelles à accompagner le changement
• Bonnes compétences linguistiques (français et anglais requis).
Date limite de candidature :
12 mars 2021
Entrée en fonction : dès que possible, 1er septembre 2021 au plus tard
Pour postuler :
Renseignements ici
Adresser les dossiers complets, sous forme électronique, à l’attention de Jean- Pierre Greff, Directeur, à rh.head@hesge.ch.
Renseignements complémentaires : Aleksandra Antosik, tél : 022 388 58 22

Vous êtes étudiant ou diplômé depuis moins d’un an ? Participez à la 8e édition du concours design Gainerie 91, dont Intramuros est partenaire. En relation avec le thème de 2021 « Storytelling : quand le packaging raconte… » , les participants devront traduire l’engagement d’une marque dans un projet en imaginant une expérience nouvelle pour l’utilisateur. Compte tenu du contexte sanitaire, les organisateurs ont revu le planning du cours et ont prolongé le dépôt de candidatures jusqu’au 28 mai.
Partant du principe que « le luxe ne s’achète pas, [qu’]il se vit », le concours design Gainerie 91 propose d’imaginer un écrin, un coffret ou encore un PLV qui raconte l’histoire d’une marque (fictive), qui partage un engagement ou des valeurs, qui facilite la compréhension du produit et son inscription dans l’univers du luxe. Les projets doivent s’inscrire dans l’une des catégories suivantes : horlogerie et joaillerie, parfums et cosmétique, vins et spiritueux, petite maroquinerie. Tous les matériaux sont autorisés et la réalisation d’une maquette ou d’un prototype conseillée. À l’issue du Concours Design Gainerie 91, les projets des gagnants seront produits au sein des entités du groupe Gainerie 91.
Qui peut participer ?
Ce concours est ouvert aux étudiants, jeunes diplômés depuis moins d’un an et résidant en France, qui n’ont pas été en relation professionnelle (stagiaire, apprenti, alternant, collaborateur, partenaire) avec Gainerie 91.
Le premier lauréat repartira avec un chèque de 2500 € (ou au choix, un lot de valeur équivalente), mais surtout la mise en production de sa proposition par leurs unités de production avec 1 an de suivi. Le second nominé se verra attribuer un chèque de 1500 € (ou au choix, un lot de valeur équivalente) et enfin le troisième lauréat pourra compter sur un chèque de 1000€ (ou au choix, un lot de valeur équivalente). Le public pourra lui aussi voter et ainsi attribuer un chèque de 800€ au lauréat qui remportera la meilleure note coup de cœur.
Les dates à retenir :
• Date de fin d’envoi des dossiers : 28 mai 2021
• Date de présélection des projets : 3 juin 2021
• Date de lancement prix du public : 7 juin 2021
• Date de sélection des gagnants au grand jury : 17 juin 2021
• Date de la remise de prix : 16 septembre 2021
Retrouvez toutes les informations sur le concours et sur le dépôt de candidature sur concoursdesign.gainerie91.com
Et télécharger les documents

1er prix et grands gagnants, le duo Céline Vanlaer et Antoine Brachet de l’Ensaama avec l’écrin durable Silo. “Silo conserve au frais les soins et leurs qualités cosmétiques. Contenu et contenant ont une durée de vie prolongée, sans consommation d’énergie, grâce à une technique ancestrale venue du désert. Le rituel de Silo est un intime retour à la terre.”

2e PRIX “COMME DE L’EAU DE ROCHE ” – JEANNE GUIRAUT
“Comme de l’eau de roche se compose de deux blocs de savons parfumés qui se glissent dans une pochette en tissu. À son domicile, le client pourra extraire son parfum et replacer les savons dans leur pochette pour les utiliser comme tels, et prolonger l’expérience avec sa fragrance préférée.”

3e PRIX – “LES PETITS PAPIERS” – NICOLAS BRUNETON
“Ce packaging permettra de découvrir et de comprendre la composition du parfum par un jeu de 12 notes en papiers parfumés consumables. Ce projet s’intéresse à retranscrire l’art de la parfumerie de manière ludique et accessible »

PRIX DU PUBLIC « SUGGESTION USUFRUIT » – QUENTIN LINDNER
“Le concept d’usufruit prend forme à travers un choix de matériaux, savoir-faire uniques et une reconception en profondeur de l’expérience d’usage du packaging. Ainsi, il repense à la place du packaging de luxe pour célébrer et magnifier le parfum.”

Les jeunes artistes diplômés d’écoles d’art en 2020 ont jusqu’au 7 février pour déposer leur candidature à la bourse Horizon. 42 lauréats recevront un bourse de 1500 euros.
Destinée à aider des jeunes artistes diplômés en 2020, qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire, la Bourse Horizon accompagnera 42 artistes, sélectionnés sur des critères sociaux et artistiques. Cette aide d’un montant de 1500 euros est pilotée par Artagon, association d’intérêt général dédiée au soutien, à la promotion et à l’accompagnement des jeunes artistes émergents et des étudiants en école d’art. Elle est également soutenue par la Fondation de France et l’ Association nationale des écoles supérieures d’art et de design.
À noter, cette action s’inscrit dans la continuité du Fonds de soutien pour les étudiants en école d’art mis en place par Artagon en juin 2020, qui a permis le versement d’une bourse d’urgence à plus de 300 étudiants.
Liens utiles
Page dédiée à la Bourse Horizon sur le site internet d’Artagon
Appel à candidatures
Liste des écoles d’art concernées

Le visuel officiel de la Bourse Horizon a été réalisé par la jeune artiste Sara Sadik. Née en 1994, elle vit et travaille à Marseille, et a été diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux en 2018. Son travail a notamment été présenté lors de Manifesta 13 à Marseille en 2020 et au Palais de Tokyo en 2019. Ses œuvres, mêlant vidéo, performance, installation et écriture, portent des voix de la jeune diaspora maghrébine en France et de sa culture, telle qu’elle se diffuse dans la musique, la mode ou sur les réseaux sociaux.
Le visuel officiel de la Bourse Horizon a été réalisé par la jeune artiste Sara Sadik. Née en 1994, elle vit et travaille à Marseille, et a été diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux en 2018. Son travail a notamment été présenté lors de Manifesta 13 à Marseille en 2020 et au Palais de Tokyo en 2019. Ses œuvres, mêlant vidéo, performance, installation et écriture, portent des voix de la jeune diaspora maghrébine en France et de sa culture, telle qu’elle se diffuse dans la musique, la mode ou sur les réseaux sociaux.