Objets

À l’occasion de la réouverture des lieux culturels, l’exposition « Matières à l’œuvre- matière à penser, manière de faire » est prolongée jusqu’au 9 juin à la Galerie des Gobelins. Une occasion de voir une cinquantaine de pièces d’exception.
Initialement prévue pour les Journées européennes des métiers d’art en avril, l’exposition « Matières à l’œuvre – matière à penser, manière de faire » rassemble à la Galerie des Gobelins une cinquantaine de pièces extrêmement variées réparties autour de trois thématiques : « Matières, sources et ressources », « Matières hybrides, augmentées, transformées, recyclées » et « Matières à rêver ».
Toutes les œuvres présentées ont été réalisées par des créateurs français et mettent en avant un savoir-faire d’excellence. Au fil du parcours, on retrouve avec plaisir des pièces d’exception d’éditeurs comme Atelier SB26 — avec une superbe table et lampe à poser – ou d’artisans comme Creanog, qui expose un sublime coffret réalisé pour la Villa Cavrois. Parmi les exposants labellisés EPV, on notera aussi la présence pour le verre de Bernard Pictet et pour le métal d’Atelier Pouenat.
L’exposition offre bien entendu son lot de découvertes, avec notamment le très étonnant bahut d’ARCA Ebénisterie, conçu par Steven Leprizé et réalisé en WooWood , une technologie qui associe de la marqueterie à un revêtement textile qui lui donne une souplesse très intrigante. Pour le travail de la matière, on retient aussi les recherches de Jeanne Guyon et sa suspension Pinto composées de lièges et de faïence de terre local, les suspensions en verre marin de Lucile Viaud, et les transformations surprenantes de William Amor.
Jusqu’au 9 juin.
Ouverture du mardi au dimanche de 11h à 18h,
Réservation obligatoire sur le site www.journeesdesmetiersdart.fr,
42 avenue des Gobelins 75013 Paris





Au musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne, l’exposition « Déjà-vu ! le design dans notre quotidien » propose une sélection de pièces de mobilier et d’objets des années 50 à nos jours. Le grand public reconnaîtra avec plaisir certaines icônes du design, et retrouvera avec plaisir des objets usuels, qui ont vraiment fait partie du quotidien de plusieurs générations. La commissaire Imke Plinta propose une scénographie aérée, qui permet de bien tourner autour des pièces , le plus souvent exposées à même le sol.
Comme elle nous l’indique immédiatement lors de la visite, Imke Plinta n’est « ni historienne de l’art, ni designeuse de produits ». Designer graphiste, elle a beaucoup travaillé avec Ruedi Baur, et explore dans ses travaux l’inscription « du design dans un contexte. » Cette exposition » Déjà-vu ! » est née d’une rencontre avec Aurélie Voltz, directrice du musée, qui a à cœur de valoriser l’une des collections design les plus importantes de France.
Au fil de l’exposition, le choix des pièces et de la mise en scène montre combien le design répond à des besoins et traduit les évolutions sociétales. Comme un écho à la période sanitaire actuelle, le parcours démarre sur un ensemble conçu par Jean Prouvé et Jules Leleu pour un sanatorium de Savoie pour des malades atteints de la tuberculose : la commande de l’époque voulait que le mobilier respecte des normes d’hygiène, robustes, et reproductible en série à faible coût. La réponse des concepteurs portera sur un ensemble en bois et métal.

Jules-Émile Leleu, Mobilier d’une chambre du sanatorium Martel-de-Janville, 1934, tôle pliée, soudée et laquée, bois, textile, éditeur : Ateliers Jean Prouvé, Nancy (France), collection MAMC+
Anonyme, Téléphone C.I.T, vers 1937, résine, collection MAMC+
Aldo Magnelli, Adriano Magnelli, Machine à écrire MP 1, 1932, métal, éditeur et fabricant : Olivetti Spa, Ivrée (Italie), collection MAMC+
Vue de l’exposition Déjà-vu. Le design dans notre quotidien au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, jusqu’au 22 août 2021.

La première salle est dédiée à l’habitat dans son ensemble, notamment documenté par un reportage photo de l’entre-deux-guerres sur une cité ouvrière, qui témoigne des effets d’une poussée démographique et d’une crise du logement, puis de la construction des grands ensembles qui démarrent dans les années 50. A noter pour le visiteur qui a un peu de temps : un film revient sur la promesse d’une vie nouvelle, à travers les logements à venir des villes modernes, conçus dans l’esprit de la Charte d’Athènes sous l’égide de Le Corbusier.
De la politique du logement à l’aménagement d’intérieur
Le parcours se poursuit en abordant dans l’effort de reconstruction la conception du mobilier pour les nouveaux logements. On y retrouve notamment un important focus sur le travail de Michel Mortier, membre dès 1952 de la société des artistes décorateurs. Au sein de l’agence de Marcel Gascoin, il mène une réflexion autour du précepte « le contenant doit s’adapter au contenu ». Il part ainsi de l’usage : la fréquence d’utilisation des objets pour déterminer leur placement et ainsi dessiner le mobilier d’une façon très rationnelle. A côté de prototypes sont exposés des dessins avec des collages des gouaches, qui témoignent aussi des procédés de travail de l’époque.

Michel Mortier, Bahut suspendu, 1958, panneaux de bois plaqués en merisie, éditeur : Dassas (France), collection MAMC+
Michel Mortier, Sans titre, encre sur calque, vers 1958, collection MAMC+
Michel Mortier, Fauteuil, chauffeuse et chaise, série MP 2, hêtre massif, multipli et polyéthylène, éditeur : Maison française, Rennes (France), collection MAMC+
Déjà-vu. Le design dans notre quotidien au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, jusqu’au 22 août 2021.
Des artistes décorateurs aux designers
Du Salon des Arts Ménagers à Prisunic, de l’Union des Artistes Modernes aux designers « pop », en passant par Pierre Paulin, Raymond Loewy ou le groupe Memphis, la troisième salle l’exposition s’intéresse aux bouleversements du quotidien des Français : parallèlement aux évolutions des matériaux, des techniques, et des aspirations de la société, le design pénètre le quotidien avec la proposition d’objets et de mobilier à l’esthétique nouvelle. Comme l’explique Imke Plinta, » on aborde aussi l’habitat pièce par pièce, et non plus dans un concept global, on devient plus individuel ». Entre design pop et esthétique industrielle, le visiteur circule autour d’objets iconiques comme le Tam-Tam conçu par Henry Massonnet, et les collections de Prisunic – sous la direction artistique de Jacques Putman – auxquelles participent de jeunes créateurs de l’époque, à l’image du lit de Marc Held. » Pour le consommateur, se meubler devient aussi banal que s’habiller. »

Le quotidien est aussi bouleversé dans l’espace professionnel par les évolutions technnologiques et l’arrivée de nouveaux outils. A l’image de la « Programma 101 » d’Olivetti, qui est l’exemple d’un ordinateur pouvant être posé sur un bureau, et dont le design a été confié à Mario Bellini. Pour l’anecdote, il est aujourd’hui difficile d’imaginer combien cette machine, utilisée dès les années 60 par la NASA, fait partie des « outils » de la conception du programme d’Apollo 11.

Charles & Ray Eames, Chaise La Fonda, 1961, résine polyester insaturée renforcée de fibres de verre (GUP) et revêtement textile, éditeur Herman Miller Inc., Zeeland (Etats-Unis), collection MAMC+
Sur la table :
Mario Bellini, Ordinateur personnel Programma 101, 1969, métal et acrylonitrile butadiène styrène (ABS), éditeur Olivetti Spa, Ivrée (Italie), collection MAMC+
Joe Colombo, Lampe KD29, vers 1967, acrylonitrile butadiène styrène (ABS) et polyméthacrylate de méthyle (PMMA), éditeur Kartell, Noviglio (Italie), collection MAMC+
Dans cette évolution de « l’esthétique industrielle » vers le design, les années 80 sont marquées par le groupe Memphis, à qui est dédié une section de l’exposition, et qui rapporte ces propos d’Andrea Branzi : « Avec Memphis, nous avons trouvé un mode d’organisation et de production qui nous a permis de brise rle rapport normal entre design et industrie et de mettre l’industrie au service des designers, au lieu d’être nous-mêmes au service de l’industrie. » Une approche ludique, qui ouvre les champs de la création : comme le dit Imke Plinta » le design est conçu comme une boîte à jeux et à outils ».
Le design et l’art ménager
Le parcours fait aussi la part belle à l’apparition d’objets ménagers. Comme le rappelle Imke Plinta : « La société a connu un véritable changement de mode de vie. De l’immédiat après-guerre aux Trente Glorieuses, c’est une transformation radicale qui s’est opérée dans l’habitat — d’un point de vue architectural —, et dans les intérieurs. Cette période est aussi celle où les femmes ont commencé à travailler en dehors du foyer, d’où l’apparition d’objets ménagers qui avaient pour but de faciliter leur vie. Bien sûr aujourd’hui nous ne l’interprétons pas de la même façon, mais cette “libération féminine” était à l’époque un véritable argument commercial.»
Le visiteur retrouve ainsi toute une collection d’objets qui lui sont à nouveau familiers, dans cette idée de « déjà-vu ». Une série de fer à repasser démontre des changements des formes, de poids, mais aussi l’ajout de fonctions, avec notamment le premier fer à repasser de voyage, pliable, réalisé par Pierre Paulin. L’évocation de la cuisine de Francfort est aussi l’occasion d’aborder la rationnalisation de cette pièce et son évolution, à travers des espaces de travail toujours plus fonctionnels, le développement d’objets électroménagers, depuis l’évolution des machines à café jusqu’aux robots mixeurs.
Parallèlement l’exposition propose deux clins d’oeil de ces objets si liés à notre quotidien. D’un côté, une référence à l’évolution technologique présente différents modèles, depuis le Minitel à l’ordinateur portable, dans des mises en scènes qui rappellent les dispositifs du télétravail actuel. De l’autre, une exposition de chaises emblématiques rappelle au public combien elles sont familières et représentatives d’époques. On y retrouve la Chaise 14 de Michael Thonet, la Superleggera de Gio Ponti, le fauteuil Plastic DAW des Eames, la Chaise empilable de Jasper Morrison…
La dernière salle porte sur des expérimentations menées avec les étudiants de l’ESADSE et de l’isdaT.

Anonyme, Moulin à légumes Moulinette, 1935, aluminium et bois laqué, éditeur Moulinex, Courbevoie (France), collection MAMC+
Anonyme, Machine à café ATOMIC, 1954, métal, matière plastique, éditeur Novate, Milan (Italie), collection MAMC+
Anonyme, Moulin à café, vers 1950, métal et résine phénol formaldéhyde (PF), éditeur Alexanderwerk, Remscheid (Allemagne), collection MAMC+
Jean Parthenay, Cafetière Moka-SEB, vers 1960, acier inox et matière plastique, éditeur Groupe SEB, Ecully (France), collection MAMC+
Richard Sapper, Cafetière MAGNUM 9090, 1970 – 1979, acier inoxydable, éditeur Alessi, Crusinallo (Italie), collection MAMC+

Vues de l’exposition Déjà-vu. Le design dans notre quotidien au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, jusqu’au 22 août 2021.
«Déjà-Vu ! le design dans notre quotidien »
jusqu’au 22 août
Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne

Nouvelles collections, extensions de gamme, nouvelles collaborations… repérage de la rédaction sur les dernières annonces.

Giro, par Vincent Van Duysen pour Kettal
Pour Kettal, Vincent Van Duysen revisite la corde pour la conception de Giro, en s’inspirant du modèle scandinave Orkney. Ici, la corde (en matière recyclée) est cousue pour construire la forme, dans un équilibre avec les éléments structurels en teck. La collection se compose pour le moment de fauteuils et tables basses.

Table NVL par Jean Nouvel Design, pour MDF Italia
La table NVL, telle une sculpture qui marque une forte présence dans l’espace, est la nouvelle création de Jean Nouvel Design pour MDF Italia. Un projet à l’esthétique équilibrée dans lequel la simplicité des formes dialogue harmonieusement avec la matière.

Flower par Alexander Girard pour Vitra
La table basse Flower est signée Alexander Girard, et est conçue à l’origine un usage intérieur. La table basse Flower est aujourd’hui fabriquée en acier avec des finitions époxy adaptée à un usage extérieur. Vitra complète ainsi sa collection outdoor.

L’association de Serge Ferrari et Cinna Outdoor
Cinna Outdoor s’associe à Serge Ferrari pour ajouter un nouveau revêtement à sa gamme pour l’extérieur. Ce revêtement Top, disponible en 5 coloris est une toile simili cuir tout terrain, ultra résistante, idéale pour le mobilier extérieur.

Le tabouret Allié par Luca Nichetto
Le tabouret Allié, dessiné par Luca Nichetto, qui est aussi le directeur artistique de La Manufacture, est à la fois un tabouret et une table d’appoint au caractère affirmé, qui s’utilise aussi bien en intérieur qu’en extérieur. La base et le dessus sont en mousse polyuréthane , et les poignées en métal.

Nouvelle déclinaison de Moon pour Living Divini
Lancée comme table de chevet en 2014 et devenue une présence indispensable de la marque, la collection Moon dessinée par Mist-o est reprise et étendue pour de nouvelles possibilités d’utilisation. Une forme pure en bois courbé, qui s’ouvre comme un coffre disponible en trois variantes ; Moon Satellite , un conteneur multifonctionnel sur roulettes, Full Moon un volume bas et large, avec une ouverture supérieure à charnière et Moon Eclipse un double volume qui combine un cylindre bas et large.

Les galeries sont un des maillons fort du design. Elles sont nombreuses sur le marché et la crise du Covid-19 les a forcées à réagir pour survivre, voire se développer de plus belle. Parmi les spécialistes du design, la Galerie Kreo est l’un des rendez-vous incontournables.

The Silent Village Collection, designer : Sigurdarson Brynjar
Pièce unique. Matériaux : Bois de frêne, Krion, cordes, ficelles en nylon et divers matériaux tels que : plumes, fourrure, cuir, tissus imprimés, chaînes, crochets.
Rue Dauphine, la Galerie Kreo se déploie sur un vaste espace de 550 m2.. Comme ses paires, elle a reporté à une date ultérieure certaines expositions monographiques (Marc Newson, Barber Osgerby), mais elle est toujours là pleine d’énergie et pleine de désirs, grâce à ses fondateurs Didier Krzentowski et sa femme Clémence.
En 1999, ils ouvraient à Paris dans le 13e arrondissement, rue Louise Weiss, une galerie de 250 m2 avec une particularité unique : ne travailler qu’avec des designers déjà reconnu par l’industrie. Si l’art n’implique pas de contrainte et laisse l’artiste libre de s’exprimer, l’industrie contraint le designer dans son travail de création.
Le petit espace de la rue Louise Weiss était le cadre idéal pour mener à bien des projets qui n’auraient jamais vu le jour tels que les recherches sur les tables en béton de Martin Szekely ou les rochers en béton de Ronan et Erwan Bouroullec. Marc Newson y a finalisé sa table « Chop top » en aluminium.
« Quand je vois un jeune designer, raconte Didier Krzentowski, je lui demande de me construire un discours qui n’existe pas mais qui puisse me convaincre et convaincre les acheteurs qui me soutiennent. ». C’est ainsi que l’Islandais Brynjar Sigurdarson, a pu exposer sa table « The Silent Village Round » et la présenter en même temps que sa recherche d’identité disparue à une clientèle de qualité.
La galerie Kreo a 20 ans et 66% de ses propositions concernent le design contemporain, des petites éditions de 8 + 2 + 2 mises en place par Didier lui-même, pour mieux rémunérer les auteurs designers.
Les jeunes, Didier Krzentowski les côtoie à la galerie, en direct. Ses 12 employés sont tous trentenaires. Ils pratiquent les réseaux sociaux sans vergogne et les visiteurs entrent avec d’autant plus d’envie dans les galeries qu’ils trouvent l’espace « cool ». Son voisin Kamel Mennour, rue Saint-André-des-Arts, a fait l’objet d’une frénésie sur Instagram en exposant Philippe Parreno et Daniel Buren. Une vidéo sur TikTok lui a apporté de nouveaux followers qui ne savent pas forcément qui dessine les pièces de mobilier sur lesquelles ils s’assoient, mais qui apprécient « l’esprit du lieu ». En janvier 2020, en choisissant de faire travailler Virgil Abloh, la galerie Kreo a gagné 5 millions de followers sur Instagram. Virgil Abloh, architecte de formation, directeur artistique pour les collections homme chez Louis Vuitton a investi la galerie avec l’exposition « Efflorescence » jusqu’en mars, date du 1er confinement. Par un savant travail de la matière, le béton, tagué et graffité, un miroir ajouré à la street wear, il a gagné sa légitimité dans le design.
.jpg)
Collection Efflorescence, Virgil Abloh, Galerie Kreo : « Le nom de cette collection semble paradoxal pour ce qui apparaît tout d’abord comme de solides morceaux de réel pour s’asseoir, se rassembler et se regarder. Au-delà du fait certain qu’il est toujours fructueux de se frotter aux paradoxes, ce terme botanique rend compte du mode de production des pièces proposées. À l’image de ces fleurs sauvages qui s’insèrent dans les interstices et les recoins de l’espace urbain, les trous, les aléas formels et les graffitis qui recouvrent et personnalisent – de manière chaque fois différente – la surface bétonnée offrent une texture visuelle et émotionnelle qui recharge notre environnement immédiat – un paysage où la rigidité des structures et des visées planificatrices rencontre l’aléatoire de la croissance organique et de l’appropriation humaine. »



Repéré par le Habitat Design Lab qui déniche les talents émergents, cet artisan-designer est mis au-devant de la scène jusqu’au 30 avril, avec cette série d’objets du quotidien en bois, sculptés à la main.

« Ces objets sont pensés comme des séries limitées en quantité pour le moment. De petites pièces de mobilier viendront ensuite les compléter selon le bois que je récupère… ».
Connecté aux réseaux sociaux pour y découvrir de nouveaux créateurs, Habitat Design Lab renouvelle l’expérience avec Benjamin Fély, afin de promouvoir d’autres formes de création, hors des circuits industriels. Adepte de la démarche du slow design, ce designer basé à Nantes, récupère les chutes de bois, les vieux meubles usagés pour y sculpter, cuillères en bois, soliflores, centres de table, plateaux. Surfant sur la tendance qui fait la part belle au bois naturel ou calciné, ils séduisent par leur simplicité brute, entre utilitaires et décoratifs. La teinte noircie, quant à elle, est obtenue grâce à une recette à l’ancienne, – vinaigre blanc et de paille de fer macéré. C’est un parcours atypique de 10 ans qui a mené Benjamin Fély à se réconcilier avec le bois. Après un CAP d’ébéniste et des études à l’Ecole des Arts Décoratifs de Limoges, il se forge une solide expérience polyvalente au CNEAI (Centre National Edition Art Image), tour à tour régisseur, directeur artistique, designer d’espaces. Puis, sa rencontre avec la céramiste Ambre Hervo, qui partage sa vie, est déterminante. Tous deux fondent l’atelier POK en 2017, qui offre une meilleure visibilité à leurs créations abouties de luminaires en bois et porcelaine. Si les techniques artisanales de l’ébénisterie sont les vecteurs des créations de Benjamin Fély, il les affine au cours de ses voyages en Chine, en Suède à la rencontre d’autres artisans expérimentés. Manipulant la gouge, (ciseau concave) ou le ciseau droit, avec dextérité, il privilégie les essences des fruitiers, « parce qu’ils sont plus tendres et malléables, et l’on peut y laisser les traces des outils gravés s’exprimer, » détaille-t-il. Après un dessin au préalable, il taille, sculpte, se laissant guider ensuite par les nœuds et les aspérités de la matière.





Avec la table Corail, les designers Antoine Fritsch et Vivien Durisotti entraînent l’éditeur Roche Bobois sur des expérimentations 3D avec du béton haute densité.

Cette base nécessite moins de matière puisque le Ductal est plus dense qu’un béton traditionnel. Son poids oscille entre 82 kg et 118 kg selon le dessin choisi, et son épaisseur ne dépasse pas les 2 cm. Entièrement personnalisable grâce à un outil de paramétrage dédié sur le site de la marque, le client a le choix entre cinq variations de dessins comprenant trois ou six lobes, des formes et dimensions différentes et l’application de motifs de torsion et de tressage plus ou moins marqués. Et une fois la sélection terminée, un code défini est envoyé à l’automate 3D qui imprime alors en une demie heure la base de la table choisie.
Les plateaux, quant à eux, sont en verre, soit ronds ou rectangulaires. Il suffit d’envoyer les fichiers par email à l’autre bout du monde plutôt qu’un meuble encombrant, ce qui évite une pollution de transport supplémentaire. Esthétiquement, le parti pris est de proposer ce piètement dans sa couleur d’origine, un gris béton tout simplement. C’est sa forme organique qui sublime le tout, une évocation aux champignons polypores ou un hommage aux coraux sous-marins en voie de disparition.




Du 7 au 28 septembre 2021, France Design Week se fera l’écho sur tout le territoire français de la vivacité et diversité du design. Forte de son succès mené dans des conditions extrêmement particulières, cette deuxième édition monte en puissance en rayonnant également à l’international. Intramuros rejoint naturellement l’équipe de partenaires de l’événement.
Pour une première édition organisée en pleine crise Covid-19, la session de septembre 2020 a tenu avec mérite les engagements des Assises internationales de décembre 2019, et surtout, a réalisé le challenge de mobiliser et fédérer les acteurs du design sur l’ensemble du territoire. Il était temps, tant le secteur du design a besoin de faire valoir sa spécificité et sa diversité pour se developper, trouver des financements, intégrer davantage des champs stratégiques.
Coordonnée par l’APCI – Agence pour la Promotion du Design – des structures de promotion du design de chaque région française sont rassemblées afin de constituer le comité d’organisation de France Design Week. Cette trentaine d’experts du design, représentants de leur région et rassemblant l’écosystème du design sur leur territoire, sont actifs au quotidien pour mettre en avant l’intérêt du design et sa valeur ajoutée. En connaissant mieux que personne le terrain sur lequel ils opèrent, ils sont de fait des interlocuteurs privilégiés pour les participants à France Design Week, afin de proposer une programmation locale synchronisée.
Déposez vos projets France Design Week avant le 24 mai
Pour cette deuxième édition, les acteurs du design sont invités à déposer d’ici le 24 mai leurs propositions pour faire labelliser leurs projets via : ce formulaire. Elles seront examinées par le comité d’organisation coordonné par l’APCI.
Les partenaires de France Design Week
STRUCTURES TRANSVERSALES
• Relations écoles de design : France Design Education
• Acteur national : Institut Français du Design
• Web : Groupe LinkedIn « Les Designers français »
STRUCTURES REPRÉSENTANTES PAR RÉGION, FÉDÉRANT LES ACTEURS DE LEUR TERRITOIRE
• Auvergne-Rhône-Alpes : Cité du Design, Designers +, Lyon Design
• Bourgogne-Franche-Comté : ARCADE Design à la campagne
• Bretagne : L’eclozr (Design Lab Bretagne)
• Centre-Val de Loire : Valesens
• Corse : Territoires Design
• Grand Est : Association Innovation Design et Expérience (IDeE), ACCRO
• Hauts-de-France : lille-design
• Ile-de-France : Ateliers de Paris, Paris Design Week
• Normandie : Design!r
• Nouvelle-Aquitaine : ADI Nouvelle-Aquitaine, Fédération des designers en N-A (FDNA)
• Occitanie : Design Occitanie
• Pays de Loire : Advanced Design, École de design Nantes Atlantique, Samoa

Toujours à la recherche de nouveaux talents , Bolia organise depuis 2007 ses Design Awards. Le vase Bronco, la table basse Latch, et le canapé architectural Pebble sont tous trois nés de ce concours international. Pour cette nouvelle édition, les projets sont à soumettre avant le 19 avril 2021.
Les Bolia Design Awards se tiendront au printemps. La marque danoise invite les nouveaux talents passionnés, venant de tous horizons, à soumettre leurs projets avant le 19 avril 2021. Avec un impératif : présenter des projets s’inscrivant dans les valeurs de durabilité de Bolia : Les propositions devront être intemporelles en termes d’identité, d’expression et de forme, mais aussi garantir une longue durée de vie et se composer de pièces interchangeables.
Le premier prix consiste en une dotation de 50 000 couronnes danoises (6 700€). Pour le prix du public, d’une valeur de 25 000 DKK (3.350€), le jury sélectionnera huit finalistes qui seront départagés par le public sur le site de la marque. Enfin, le prix de la durabilité, d’une valeur identique au prix du public, récompensera un design imprégné de durabilité jusque dans ses moindres détails.
Les participants ont jusqu’au 19 avril 2021 pour soumettre jusqu’à trois designs différents. Il leur faudra présenter leur(s) projet(s) sous la forme de dessins, croquis ou modèles 3D, accompagnés d’un texte expliquant la genèse de leur idée, le choix des matériaux, ainsi que la façon dont ce ou ces designs s’inscrivent dans l’univers scandinave de la marque.
Pour participer, inscrivez-vous sur la page dédiéé du site de Bolia.
Les gagnants seront annoncés le 21 mai 2021. Ils seront sélectionnés selon des critères incluant la durabilité, l’utilisation de matériaux certifiés et de méthodes de production alternatives. Les pièces devront également se distinguer par une identité claire, une fonctionnalité et une créativité certaines.

Après plus de 20 ans chez Schlumberger, Emmanuel Delvaux rejoint Herman Miller Group pour insuffler une nouvelle dynamique européenne… et notamment des collaborations avec des designers. Par ailleurs, le groupe publie une étude édifiante sur les impacts du télétravail.

Pour le nouveau vice-président, « Herman Miller est une marque iconique qu’il faut entretenir, pérenniser et redynamiser à l’échelle européenne. Au sein de Herman Miller Group – qui intègre l’entité éponyme mais également des marques phares comme HAY, Maharam, naughtone, Maars Living Walls – les synergies se révèlent naturellement complémentaires. Notre défi est, aujourd’hui, de valoriser leurs singularités tout en démontrant qu’elles partagent le même ADN : l’accord parfait entre design, fonctionnalité et durabilité. Ceci, en nous adressant tant au grand public qu’aux professionnels tels que les maîtres d’œuvre, designers, architectes d’intérieur, agenceurs et distributeurs ».
Le groupe affirme aussi la volonté de développer ses partenariats en sollicitant des designers européens contemporains consacrés – tel que déjà fait notamment avec Michael Anastassiades, Sam Hecht et Kim Collin, Studio 7.5 – et en devenir.
Le groupe se penche sur le « marché » du télétravail
Les résultats d’une étude auprès de 1000 salariés américains en télétravail apportent des pistes de réflexions intéressantes pour le mobilier de bureaux. Selon cette enquête, ces salariés sont assis 20% de plus qu’ils ne l’étaient avant la pandémie, 9 sur 10 connaissent de réels problèmes de santé et le nombre de salariés assis plus de 8 heures par jour a augmenté de près de 90%. Parmi les 1.000 salariés interrogés, près de 90% d’entre eux ont déclaré avoir éprouvé des douleurs ou maux tels qu’une raideur de la nuque (39,4%), un mal au dos (53,13%), des troubles du sommeil (44,28%), des douleurs aux bras (34,53%) ou aux jambes (33,83%), des maux de tête ou une fatigue oculaire (27,26%) depuis le début de la pandémie.
« L’alimentation, l’exercice physique et l’hydratation, tous ces éléments ont un impact essentiel sur notre santé mais cela ne suffit pas. Pour un bien-être total, nous devons aussi réfléchir à la façon dont nous nous positionnons et à l’endroit où nous nous asseyons. Cela n’est pas une révélation pour nous, Herman Miller l’affirme depuis des décennies. Mais aujourd’hui, après avoir expérimenté le télétravail – donc l’éloignement des espaces de bureau ergonomiques – les personnes commencent, enfin, à ycroire » déclare Debbie Propst, présidente de Herman Miller Group Retail.
Bien que les gens fassent – naturellement – le distinguo entre une chaise de salle à manger et un siège de bureau, ils sous-estimaient – avant la pandémie – les bénéfices d’un mobilier de bureau ergonomique. Plus de la moitié des personnes interrogées a répondu qu’en télétravail, elle n’œuvre pas sur un bureau dédié mais – généralement – depuis la table de cuisine ou de salle à manger, le canapé ou le lit, voire même la voiture. « Au début de la pandémie, les gens étaient heureux de s’installer et s’asseoir n’importe où. Mais au fil des jours, des semaines et des mois, ils ont vraiment senti les préjudices physiques apparaître. La nécessité d’avoir de véritables solutions ergonomiques devenait évidente. »
L’enquête révèle également que plus de 40% des personnes interrogées classent le siège de bureau ergonomique comme élément prioritaire à leur confort et à une écrasante majorité (78% des sondés) aimeraient se voir offrir un nouveau siège de travail ou de gaming. Selon Debbie Prospst, «nous avons constaté une augmentation significative des achats de bureaux par les particuliers au cours des derniers trimestres. (…)En termes de résolution, la création d’un espace de travail ergonomique pourrait donc être l’un des objectifs les plus faciles à atteindre cette année. Une fois concrétisé, cela augurera d’innombrables bénéfices présents comme futurs».


Maison & Objet a lancé ses Digital Days : 8 semaines orchestrées autour de thématiques hebdomadaires, alternant présentation de produits et conférences en ligne. Sous le signe d’ “Unexpected Gifts », cette première semaine propose bien sûr une sélection de produits et se terminera par un talk « Imaginer les icônes de demain » avec Guillaume Delvigne et Marc Berthier.
Pendant 8 semaines, sur l’onglet Digital Days de la plateforme MOM de Maison & Objet, sera mis en avant une sélection de marques (que l’on retrouve dans l’espace digital showroom), et de produits. Des rencontres virtuelles viennent compléter ce sourcing en ligne de produits. Ainsi, cette semaine, Vincent Grégoire présentait Takuto Imagawa, directeur de merchandising du concept store Cibone, à Tokyo, et fera découvrir le le 3 février le concept store Homeless, à Hong Kong.
Chaque thématique se clôture avec une conférence en ligne. La première aura lieu ce vendrdi 29 janvier et réunira les designers Guillaume Delvigne et Marc Berthier, et Boris Brault, PDG de Lexon, autour de cette interrogation : “Comment imaginer les icônes de demain”?
La sélection de la 2e semaine sera orientée autour du Trendy Deco. Et la conférence du vendredi 5 février portera sur le marché de seconde main, entre ventes aux enchères et ventes en leasing.
Quelques produits de la semaine

de calcium, et de sodium déposé sur les poils de la brosse à dents au moyen d’une technologie d’avant-garde. Convient aux tout-petits.

il est possible de prendre des notes.

bougies, petites sculptures, vases en papier…
À noter une série limitée en collaboration avec Jaime Hayon.

Stratasys vient de sortir la J55, une imprimante 3D qui cible les studios de design : compacte, elle est conçue pour rester à portée de main des équipes de conception de produits, directement dans les espaces de travail, sans gêner l’environnement. Sa qualité d’impression permet de proposer des premiers prototypes réalistes aux clients.
Sortie l’an passé, ultra compacte, le point fort de l’imprimante 3D J55 proposée par Stratasys est d’avoir été pensée pour les équipes de conception de produits, pour tester les idées tout en ayant un maximum de précision dans le rendu. Grâce à ses cinq matériaux d’impression simultanée, elle permet d’obtenir près de 500 000 couleurs validées Pantone, des effets de textures ou de transparence sur une seule et même pièce imprimée.

La J55 comprend une plate-forme de fabrication rotative brevetée et une tête d’impression fixe : cette technologie, conçue pour en optimiser la fiabilité et simplifier la maintenance, permet par ailleurs d ’améliorer le rendement malgré sa taille compacte au sol, tout en réduisant largement le bruit, qui est comparable à celui d’un réfrigérateur. En association avec la technologie de filtration ProAero pour éviter les odeurs, la J55 peut parfaitement être installée dans n’importe quel environnement de travail.

Compatible avec le logiciel GrabCAD Print, la J55 permet d’importer aisément les fichiers CAO les plus courants (SOLIDWORKS, CATIA, PTC Creo, Siemens NX, Inventor) ainsi que les tout derniers formats 3MF, qui constituent une amélioration significative par rapport aux fichiers traditionnels STL, OBJ et VRML. Et pour la première fois, Stratasys facilite plus encore le flux de travail des couleurs 3MF grâce au logiciel de rendu 3D KeyShot de Luxion Inc.
Simple à installer et à utiliser, « nous avons développé cette imprimante 3D innovante pour véritablement transformer le processus de développement des produits par les concepteurs et ingénieurs du monde entier », explique Omer Krieger, vice-président exécutif produits chez Stratasys. Son coût a été travaillé pour répondre aux besoins d’équipes de conception produit, tout en gardant un haut niveau de qualité des pièces imprimées en 3D.
Conçue comme un complément plus petit mais tout aussi performant, que la série J8 de Stratasys pour les petits ateliers, la J55 est capable de réaliser la totalité du processus de design et de lancer l’impression le même jour, tout en réduisant au minimum la phase du post-traitement. Offrant la même résolution exceptionnelle et les mêmes détails que les imprimantes 3D de la série J8, elle est capable de réaliser des modèles qui ont la forme, le matériau, la couleur et la finition des produits finis. Pour en savoir plus et demander des devis : https://www.stratasys.com/fr/3d-printers/j55



En 2021, le jardin n’est plus seulement une pièce en plus : c’est la pièce recherchée par excellence, privilégiée, quand on se recentre sur son habitat. Entre compléments de collection, pièces sculpturales, collaborations diverses et engagement, les dernières actualités du secteur outdoor.
EGO PARIS COMPLÈTE SUTRA

EGO PARIS complète sa collection Sutra (design Studio 5.5) de 4 nouveautés : une table de repas extensible (jusqu’à 6, 10 ou 12 personnes), une chaise, un fauteuil, un bain de soleil Toute la collection garde l’inspiration des ganivelles, et associe un tissus Serge Ferrari sur des structures aluminum.

TECTONA mise sur la courbe
Christophe Delcourt a signé la collection Exeter pour Tectona, qui s’agrandit d’un fauteuil bridge. Le travail des lignes courbes, et notamment la fluidité du prolongement des accoudoirs dans le piétement traduit le savoir-faire de la marque en ébénisterie. On y lit la solidité du teck sans pour autant un effet pesant dans un principe ajouré qui évite un effet massif. Parmi les autres nouveautés, on note aussi dans les pièces plus imposantes le banc circulaire qui vient agrandir la collection 1800.


EMU joue les prolongations
Chez Emu, la collection Carousel désignée par Sebastian Herkner s’agrandit d’un sofa d’un pouf et de tables basses carrées et rectangulaires. Parmi les nouveautés dans les collections préexistantes, on note aussi une nouvelle version de l’ensemble Tami de Patrick Norguet, avec une structure en bambou ; la chaise longue Cozy de la collection Snooze de Chiaramonte-Marin en version d’intérieur ; le lit de jour pour la gamme Shine d’Arik Levy et la table rectangulaire de la collection Nova. Parmi les toutes nouvelles sorties, on repère la collection Cannolè (design Anton Cristell & Emmanuel Gargano) forte d’une large structure composée de tubes d’acier, et d’une assise au coussinage profond et épais.


Ethimo travaille la nuance
Paola Navone complète sa collection Rafael avec des tables de repas de différentes dimensions et des fauteuils, qui allient la structure en teck à un jeu de tressages réalisés en corde. Les tables se démarquent par leur forme asymétrique et leur plateau, en marbre ou en pierre de lave émaillée, dont les nuances rappellent celles de la mer.

VONDOM mixe les matériaux

L’éditeur espagnol renforce ses collections outdoor avec des accessoires (comme les pots et jardinières Venus de Marcel Wanders) ou des hybridations de matériaux : la collection Faz de Ramon Esteve se décline désormais en Faz Wood, par la proposition d’un piétement en bois.
Cassina voit le jardin en grand
Parmi les éditeurs qui développent leur marché outdoor, on notera aussi le Trampoline imaginée par Patricia Urquiola pour Cassina. Ce daybed XXL est inspiré des petits trempolines présents dans les jardins des maisons au Groenland. Et forme à lui seul un espace en soi.

B&B Italia valorise le cycle de vie des produits

Borea est une collection complète de sièges et de tables outdoor conçue par Piero Lissoni.La collection mise sur des structures métalliques tubulaires au design fluide, sans coutures, sans joints ni interruptions,. Les procédés de cintrage du métal tirent parti des techniques habituellement utilisées dans le secteur aéronautique. En plus d’utiliser des matériaux recyclés et recyclables, tous les meubles de la collection peuvent en fait être entièrement démontés et chaque élément peut être séparé.
Parmi les collaborations intéressantes qui suivent le même principe de cycle de vie du produit, on remarquera la sortie en 2020 des poufs Tramae. Cette collection a été conçue avec unPizzo, une agence d’artisanat textile spécialisée dans le tressage pour l’ameublement, qui réinterprète ici le travail des paniers en osier.


Ober, spécialiste de surfaces décoratives et panneaux acoustiques pour l’agencement intérieur, ouvre un espace Matériauthèque à Paris. Un lieu riche de plus de 2000 références, entièrement dédié aux professionnels.
.jpeg)

La 2e édition du concours « Ton atelier Prototype » est ouverte : les designers peuvent déposer leur candidature jusqu’au 15 janvier compris : les lauréats bénéficieront d’une demi-journée à l’usine CFT pour la réalisation d’un premier prototype entre le 3 et le 5 février.
Membre de la FrenchFab et du groupe Metalians, CFT INDUSTRIE est spécialisée depuis plus de trente ans dans le cintrage et assemblage de fil, tube et tôle. L’usine comprend aussi un département d’études qui peut accompagner aussi la conception et l’industrialisation des projets.

À l’automne 2020 est lancé le premier concours « Ton atelier prototype » : l’objectif est d’aider des designers à fabriquer le premier prototype d’un projet. En novembre dernier, les 8 professionnels sélectionnés ont pu réaliser des prototypes de tables, sièges, ou d’accessoires.
Compte tenu de l’intérêt suscité par cette opération, CFT INDUSTRIE a décidé de la renouveler en ce début d’année. Les candidats ont jusqu’au 15 janvier pour déposer leur dossier. Parallèlement à un formulaire d’inscription détaillé, ceux-ci doivent fournir des plans complets. Après l’étude des dossiers (matériaux, complexité des pièces à réaliser, analyse de l’assemblage…) l’équipe de CFT sélectionnera les 6 lauréats : ces designers bénéficieront d’une demi-journée en usine, entre le 3 et le 5 février, pour la réalisation d’un premier prototype, après un accompagnement personnalisé en amont.

Cintrage tube métallique, CFT Metalians ©2020
Toutes les informations pour postuler sont ici : https://cintragefiltube.com/atelier-prototype-du-3-au-5-fevrier-2021/

Anniversaire, distinctions particulières, sorties, nouvelles collaborations… retrouvez les dernières infos du côté du mobilier : cette semaine, les canapés sont en vedette.
Ligne Roset : un anniversaire partagé
Pour fêter ses 160 ans, le groupe Ligne Roset a décidé de souligner une collaboration de 25 ans avec Kvadrat : à partir du 9 janvier , les 10 nouvelles teintes de Vidar habilleront des best-sellers de Ligne Roset et Cinna mis en scènes dans les vitrines et les showrooms des deux maisons. Une façon de valoriser ce revêtement créé à l’origine par Fanny Aronsen, et de découvrir la gamme de coloris revissée par le Belge Raf Simons : depuis le blanc crème au brun chocolat , du bleu nuit au violet foncé en passant par la brique et des neutres terreux. Tissée à partir de fils bouclés aux boucles d’une taille usuelle, la particularité de la gamme Vidar est de dégager une certaine profondeur avec des grains larges et serrés.

À noter, pendant le confinement, les best-sellers Prado de Cinna et Togo ont été prisés par les Français recentrés sur leur intérieur (cf article « Bien chez soi, en recherche d’espace et de sens », in Intramuros 206)
Minotti remporte un Design Award

Torii, le nouveau canapé créé par Nendo pour Minotti, vient de remporter le prix Archiproducts Design Awards 2020. dans la catégorie « Furniture ». Un canapé à la fois profond et relevé, qui fait référence dans les détails de fabrication de la structure en métal aux portails de temples shintoïstes, comme son nom le souligne. Le travail sur les finitions, que ce soit sur les coutures dans le capitonnage à bandes verticales ou des rappels apparents de la structure, donne un caractère particulier à l’ensemble.
Arflex : la modularité à volonté
Parmi les dernières créations pour Arflex du trio suédois Claesson Koivisto Rune, le canapé Bel Air se distingue par la linéarité de ses différents modules qui permettent d’aménager de façon très variée des espaces privés ou professionnels en jouant sur la composition des modules d’assises qui peuvent intégrer entre elles des mini-tables en marbre, et créer des petites séparations qui mettent à distance tout en gardant une ligne d’ensemble harmonieuse.

.jpg)
Au printemps dernier, la Maison Ruinart dévoilait son étui seconde peau, rendant tangible une démarche de développement durable. Depuis, cette alternative au coffret, écoconçue, a remporté 8 prix en Europe, dont le Prix du design produit et Grand Prix du luxe Stratégies 2020.

Au mois de mai, l’étui seconde peau de la Maison Ruinart créait la surprise : dans l’air du temps et des préoccupations écologiques, la maison française dévoilait le fruit de deux ans de recherche et développement autour d’un packaging vraiment nouveau pour ses champagnes : ultraprotectrice pour garantir la dégustation, une enveloppe 100 % papier, 100 % recyclable, 9 fois plus légère que la précédente génération de coffrets. Elle annonçait notamment par ce choix une réduction de 60 % de l’empreinte carbone de l’emballage selon la méthode BEE de l’ADEME.
.jpg)
Moulée à la forme du flacon, la blancheur et la texture de l’enveloppe évoque les Crayères, caves historiques de la la Maison à Reims.


Chef de caves, Frédéric Panaiotis revient la conception de cette enveloppe .

Ce produit a déjà remporté 8 prix en Europe récompensant à la fois son design, ses innovations techniques et ses résultats en matière environnementale :
SUSTAINABILITY AWARDS – EUROPE
Lauréat dans la catégorie : Ressource Efficiency
LUXE PACK IN GREEN AWARDS – EUROPE
Lauréat dans les catégories : Packaging éco-responsable et Prix du Public
GRAND PRIX DU LUXE STRATEGIES – FRANCE
Lauréat du Grand Prix du Luxe 2020
Lauréat de la catégorie : Design Produit/Packaging
LUXE PACK AWARDS – EUROPE
Lauréat dans la catégorie : Folding Boxes
OSCAR DE L’EMBALLAGE – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Transformation, section papier/carton
TROPHEES CHAMPENOIS – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Packaging of the Year 2020
TROPHEES CHAMPENOIS – FRANCE
Lauréat dans la catégorie : Packaging of the Year 2020