Design

Lancé en 2017 par le Ministère des Affaires étrangères italien en collaboration et avec le soutien du Ministère des Biens et Activités culturels, l’Italian Design Day est un événement thématique annuel qui cherche à promouvoir le design italien dans le monde. Pour cette sixième édition en France, l’Ambassade d’Italie, avec la collaboration du Consulat Général d’Italie à Paris et ICE–Agence, organise le Design Day dans le cadre de la prochaine édition du salon Maison & Objet (24–28 mars). Vous pourrez découvrir, sous la coordination d’ICE–Agence environ 150 entreprises italiennes des secteurs du design et du mobilier.

Impossible donc d’imaginer un cadre plus approprié pour parler du Design Italien : le 24 mars, jour d’ouverture du salon, Maison & Objet offrira son espace conférences, de 16 à 17 heures, pour un dialogue entre Andrea Rosso, ambassadeur du développement durable de Diesel, une marque du groupe OTB, et Roddy Clarke, journaliste spécialiste du design et chroniqueur du Financial Times. Après une allocution de l’Ambassade d’Italie à Paris, les deux invités partageront leurs idées sur le thème de la durabilité du design à la mode. Les lecteurs d’Intramuros pourront suivre le débat en vidéo à partir du mois de mai sur le lien suivant : www.academy.maison-objet.com/fr

Le soutien des institutions italiennes aux exportations du secteur a été renforcé pendant et après la pandémie avec des résultats extrêmement satisfaisants. Les exportations italiennes du secteur de l’ameublement ont fait preuve d’une résistance et d’une résilience extraordinaires. L’année 2020 s’était clôturée avec une baisse, par rapport à 2019, de 11,4% dans un contexte de fermetures et d’effondrement du commerce mondial. En revanche, les exportations se sont redressées et ont clôturé 2021 avec une augmentation de +22,3%, dépassant 1,5 milliard de chiffre d’affaires, mieux qu’en 2019.

Enfin, un mot sur le Salone del Mobile de Milan, qui se tiendra du 7 au 12 juin 2022. L’édition 2022 sera riche en nouveautés et se concentrera sur le thème de la durabilité, avec un focus sur les progrès réalisés dans ce domaine par les créatifs, les designers et les entreprises. Le monde du design doit faire face à des nouveaux défis : rendre sa production durable et aider à re-imaginer la vie et les espaces dans le contexte émergent du télétravail.
Ne ratez pas la conférence de l’Italian Design Day avec Andrea Rosso, le 24 mars lors de Maison & Objet, à 16h, hall 7.

Binôme à la ville comme à la scène, Charlotte Janos Courson et Nicolas Courson ont fondé leur atelier de création et de design en 2019. Maison Courson propose du mobilier et des accessoires sculpturaux, destinés tant pour le retail que pour les particuliers.
Passionné par l’architecture, les lieux de caractère et le design depuis toujours, Nicolas Courson monte 20000 Lieux il y a près de trente ans, une agence de location d’adresses d’exception pour le cinéma et l’évènementiel. En 2017, il se lance dans le design en créant Daytime Paris, une société de location de mobilier. « Je voulais prendre le contrepied de ce qui se fait en location, en proposant des meubles pérennes qui me correspondent et qui ne ressemblent pas à d’autres. » Et parce que Nicolas ose se lancer, du statut d’entrepreneur, il passe à celui de designer car il ne trouve pas ce qui lui plaît sur le marché.


Du lieu à l’objet
C’est avec sa femme Charlotte qu’il signe les créations de la maison. Autodidactes l’un comme l’autre, le couple investit le milieu du design par la petite porte mais avec passion et détermination. Avec une mère céramiste et un beau-père sculpteur, Nicolas a une sensibilité plastique aiguisée et des références artistiques qui sont sources d’inspiration. Destinée au départ à des pop-up stores et des évènements éphémères, la ligne Inox et Laiton se compose de portants, de miroirs et de présentoirs minimalistes en métal, comme son nom l’indique. Les lignes sont toute en légèreté et en équilibre, travaillées à l’image de bijoux, en clin d’œil notamment au travail de Fausto Melotti. Les contraintes techniques sont réfléchies en collaboration avec des artisans triés sur le volet. Et c’est d’ailleurs cette collection, additionnée à une ligne de sellettes et présentoirs en marbre de Carrare, qui a été proposée sur le dernier salon Maison & Objet.

De la vague à la sculpture
On l’aura compris, le binôme Courson ne dissocie pas vie privée et travail. Surfeur émérite, Nicolas aime non seulement la glisse mais aussi l’objet en lui-même. « Je ne comprenais pas pourquoi on n’utilisait pas la technique de fabrication des planches de surf pour en faire autre chose, c’est un si bel objet ! » Il dessine la ligne Résine, une collection toute aussi fonctionnelle qu’esthétique réalisée avec les mêmes techniques utilisées par les shapers (façonneur de planche de surf). « Aucun shaper ne voulait sortir de sa zone de confort pour fabriquer autre chose que des surfs. Ca a été compliqué de trouver un artisan, mais aujourd’hui, on travaille main dans la main avec un atelier proche de Biarritz où nous habitons. »


Une base en bois ou en plaque de nids d’abeille en polypropylène travaillée est recouverte de fibre de verre, puis de différentes couches de résine, avant d’être polie. Le glacis apporte alors la profondeur et la brillance à l’ensemble. Ce type de fabrication demande du temps : séchage, stockage, stabilité de la température, trois à quatre mois sont nécessaires à la réalisation d’une pièce. Plus technique encore, un textile utilisé dans l’industrie automobile peut recouvrir certaines pièces. Il durcit en même temps que les couches de résine. Généralement caché, ce tissu est mis à l’honneur, décliné en bleu ou vert profond. Avec la lumière, les gouttes et flaques de résine posées au sol ressemblent à s’y méprendre à de l’or liquide.
De la sculpture à la nature
Beaucoup plus onirique, la prochaine série de Maison Courson rend hommage à la nature, avec quelques références à Jean Royère. Nous allons lancer des luminaires, des portants qui ressemblent à des paysages, des branchages qui donnent l’impression d’être faits avec rien, mais pour un beau résultat.

Tandis que Paris s’apprête à recevoir les Jeux olympiques en 2024, l’école La Fontaine a décidé de lancer la deuxième édition de son concours de design sur le thème : « Entrez dans la compétition des JO 2024 ». Un concours gratuit et ouvert à tous les étudiants ou jeunes diplômés. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 21 avril.
Qui a dit que le sport ne pouvait pas intéresser l’univers du design ? L’école La Fontaine voit en l’organisation des Jeux Olympiques de 2024 à Paris une occasion de révéler la ferveur sportive des designers. L’objectif étant une mise en avant du design à travers une compétition sportive d’envergure, tout en dévoilant sur le marché national les créations de jeunes talents. Créer un logo officiel, imaginer les villages olympiques ou concevoir une médaille sont quelques idées de projets qui pourront voir le jour à l’occasion du concours.
Les lots et conditions de participation au concours
Totalement gratuit, le concours est ouvert à tous les jeunes talents du design, étudiants ou diplômés depuis moins d’un an, résidants en France. À noter que tous les participants gardent la propriété de leur création, l’école La Fontaine n’agissant qu’en qualité de diffuseur de celles-ci.
Deux types de prix peuvent être remportés : le prix étudiant, décerné par un jury de professionnels, avec trois lauréats dans chacune des trois catégories en lice (graphisme, espace et produit) et le prix du public, qui choisi les trois coups de coeur.
Catégorie Graphisme :
1er Prix : Une tablette XP Pen Artist 22 2e Gen + Logiciel Clip Studio Paint EX + Abonnement de 6 mois au magazine étapes:
2ème Prix : Une tablette XP Pen Artist 12 2nd Gen + Logiciel Clip Studio Paint EX
3ème Prix : Une tablette XP Pen Deco 02 + Logiciel Clip Studio Paint EX
Catégorie Espace et Produit :
1er Prix : Chèque cadeau Le Géant des Beaux-Arts + Tablette XP Pen Star G960S + Logiciel Clip Studio Paint EX + Abonnement de 6 mois au magazine étapes: + Lot de cahiers Clairefontaine
2ème Prix : Chèque cadeau Le Géant des Beaux-Arts + Tablette XP Pen Star G960S + Logiciel Clip Studio Paint EX + Lot de cahiers Clairefontaine
3ème Prix : Tablette XP Pen Star G960S + Logiciel Clip studio Paint EX + Lot de cahiers Clairefontaine
Coup de coeur :
1er Prix : Une tablette XP Pen Artist 12 2nd Gen + Logiciel Clip Studio Paint PRO + Abonnement de 6 mois au magazine étapes: + Lot de cahiers Clairefontaine
2ème Prix : Une tablette XP Pen Deco 02 + Logiciel Clip Studio Paint PRO + Lot de cahiers Clairefontaine
3ème Prix : Une tablette XP Pen Star G960S + Logiciel Clip Studio Paint PRO + Lot de cahiers Clairefontaine
Les candidatures du concours sont ouvertes jusqu’au 21 avril minuit. Les lauréats seront quant à eux annoncés sur les réseaux sociaux de l’école La Fontaine le 27 mai.
Plus d’informations sur : www.ecolelafontaine.fr

Il vous reste moins d’un mois pour candidater à la 22e édition du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main : les candidatures sont ouvertes jusqu’au 5 avril 2022. Un prix divisé en 3 catégories : Dialogues, Talents d’exception et Parcours.
Depuis 1999, en lançant le prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, la Fondation Bettencourt Schueller récompense les créateurs qui développent un savoir-faire et innove dans le domaine des métiers d’art. Devenu au fil des années une référence et un label d’excellence, ce prix s’adresse aujourd’hui spécifiquement aux designers et artisans pour les aider à finaliser un prototype et approfondir un projet de développement et/ou de recherche liés grâce à un accompagnement soutenu.
Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, Catégorie DIALOGUES
Objectifs : Salue une collaboration entre un artisan d’art et un designer. Cette collaboration doit s’incarner par un prototype suffisamment abouti ou un objet qui témoigne d’un savoir-faire artisanal d’excellence et d’une créativité dans le design.
Dotation : 50 000 € (répartie égalitairement entre l’artisan d’art et le designer)
Accompagnement : jusqu’à 150 000 €, pour le déploiement d’un prototype ou de l’objet afin d’en approfondir l’expérimentation, la recherche et l’innovation.
Les trois derniers lauréats :
- 2021 : Grégory Rosenblat, porcelainier et céramiste, Nicolas Lelièvre et Florian Brillet, designers, pour Aotsugi
- 2020 : Nicolas Pinon, laqueur et Dimitri Hlinka, designer pour le radiateur Entropie
- 2019 : André Fontes et Guillaume Lehoux, designers du studio Noir Vif et Ludwig Vogelgesang, ébéniste, berceau « cage de Faraday »

Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, Catégorie TALENTS D’EXCEPTION
Objectifs : Récompense l’excellence d’un artisan d’art pour la réalisation d’une œuvre alliant maîtrise des techniques et savoir-faire et innovation.
Dotation : 50 000 €
Accompagnement : jusqu’à 100 000 €, pour la réalisation d’un projet de développement.
Les trois derniers lauréats :
- 2021 : Karl Mazlo, artisan joaillier, pour Black Garden
- 2020 : Fanny Boucher, héliograveuse et maitresse d’art avec Arboris
- 2019 : Jeremy Maxwell Wintrebert, souffleur de verre à la bouche et à main levée, pour The Beginning : Dark Matter

© Sophie Zénon pour la fondation Bettencourt-Schueller
Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, Catégorie PARCOURS
Objectifs : Distingue une structure exemplaire pour son engagement, ses réalisations, sa contribution au secteur des métiers d’art français, sa capacité à entrainer les autres, ses ambitions et projets d’avenir.
Dotation : 50 000 €
Accompagnement : jusqu’à 100 000 €, pour réaliser un projet de développement.
Les trois derniers lauréats :
- 2021 : L’ITEMM (Institut technologique européen des métiers de la musique) dirigé par Carole Le Rendu
- 2020 : Make ICI
- 2019 : L‘IFRAM (Institut de Formation et de Recherche pour les Artisanats des Métaux
Clôture des candidatures 5 avril 2022 (à 23h59)
INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS ICI

Sous ses doigts, la terre se transforme en vases à la peau de pêche ou charbon noir, et les arbres se parent d’excroissances céramiques, aux doux volumes hybrides… Remarquées lors de la dernière Paris Design Week, les nouvelles pièces de la designer normande Stéphanie Langard illustrent le pouvoir de transfiguration de la matière, floutant les frontières entre art et design.
Elle prend un malin plaisir à faire passer la matière pour ce qu’elle n’est pas. Designer, sculptrice, céramiste, architecte d’intérieur, directrice artistique, cette créatrice aux nombreux talents, née en 1976, aime surtout insuffler beauté et poésie à ses ouvrages. Diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) à Reims, passée par la case de l’Art Center College of Design de Los Angeles et de la Domus Academy de Milan, elle tient son goût des matériaux naturels et des savoir-faire hautement menés, des heures passées, enfant, dans l’atelier de son père ébéniste. Toutefois, sa grande et luxueuse « Toupie » de verre soufflé, bois d’olivier, lanières de soie et cuivre, impropre à l’usage, remarquée lors des D’Days de 2014 au Musée des Arts Décoratifs de Paris, comme son étonnante « chaise d’arbitre Emile » de 2015, interrogeant de manière espiègle notre aptitude à nous adapter, témoignent de ses dispositions à transcender le geste que lui dicte une technique.

Jeux de Dupes
Sélectionnée, en 2019, pour représenter la France à la 10ème Biennale internationale de la céramique de Gyeonggi, en Corée du Sud, elle semble aujourd’hui revenir à ses premiers amours, en explorant le plus souvent le grès et le bois de Frêne de la Forêt d’Eu, chère à son cœur, pour leurs aspérités et qualités intrinsèques, parfois insoupçonnées. Aidée de dessins très précis, elle fait immerger de la terre des formes sans formes, sensuelles, presque malléables. En effet, la céramique de ses vases aux lignes élégantes, souvent modernistes, semble tendre à s’y méprendre. Leur modelé travaillé au racloir ou au papier de verre peut donner l’illusion d’un feutre de laine qui respire. D’ailleurs, elle semble en avoir fait sa signature que l’on retrouve exposée chez Superstudio, lors de l’évènement « 1000 Vases » pour la Milan Design Week de septembre 2021, ou encore durant l’ultime Paris Design Week, au 80 rue de Turenne, à travers « Bodies », son solo show présentant un corpus de 60 pièces.


La Nature humaine
En septembre et octobre derniers, « Crowned Trees », installation composée de cinq pièces en bois de Frêne et grès a aussi investi la Place du Louvre, entre beffroi néogothique de l’église Saint-Germain-L’auxerrois, nature urbanisée et musée du Louvre. D’un très bel effet, cet ensemble au milieu duquel trônait un imposant tronc accueillant, en son centre, un étonnant « couple », interpellait par son esthétique ambigüe. Travaillant les surfaces irrégulières de ces bois comme une peau jusqu’à en faire apparaître les moires, Stéphanie s’est emparée du déséquilibre de leurs volumes et ondulations, les couronnant de pièces en grès, aux formes organiques, parfois sur le fil, presqu’humaines, qui semblent se parler, s’étreindre, voire réfléchir…


De ces troncs destinés au feu ou à devenir parquet car possédant trop de défauts, Stéphanie Langard fait donc surgir de surprenantes présences, fantomatiques, sensuelles, jouant sur l’illusion de leurs matières, couleurs et reflets éclatants au soleil. Laissant à tous la liberté de se les approprier par le toucher, Stéphanie Langard fait de ses créations design une belle matière à réflexion et à mystère.

Innovation et tradition sont deux notions souvent confrontées dans la conception. Toutes deux véhiculent des valeurs techniques qui sont et industrielle et artisanales. Généralement considéré comme héritage ancestral, l’artisanat est souvent immuable. À l’inverse, l’innovation sous-entend une idée de renouvellement perpétuel. Et si l’hybridation de ces savoir-faire traditionnels et des nouvelles technologies était la nouvelle valeur ajoutée à la création au sens large ? Artisans, designers et entreprises croisent leurs regards sur ce phénomène en plein essor.
Nouveau fabricant éditeur de mobilier, les Éditions Souchet viennent de lancer Lifflow, une première collection aux formes justes. Nicolas Souchet, menuisier en sièges et fondateur de la marque, collabore avec le designer Grégory Lacoua (portrait dans le numéro 210 d’Intramuros), tour à tour tapissier, décorateur d’intérieur et designer, sur ce projet. « La vision de mon métier est de pérenniser la main de l’homme. » L’entreprise travaille essentiellement le bois en développant l’usage du numérique en amont. Cette étape permet d’offrir plus de temps de travail à réelle valeur ajoutée à l’artisan. Pour le guéridon Twirl, la machine travaille sur 70% de la fabrication avec une précision au dixième de millimètre. Le menuisier intervient par la suite en réglant les courbes du meuble dans un soucis d’harmonie des sens, que sont la vue et le toucher. On a tendance à penser que la machine enlève de la valeur ajoutée à une pièce, mais pour Grégory Lacoua, il n’y a que de la complémentarité entre machine et main. « Avec notre collection, on casse cette image et on met les deux savoir-faire au même niveau, aucun n’est le parent pauvre de l’autre ! »


Ici, la conception assistée par ordinateur optimise la maîtrise du dessin, de l’épure, de la géométrie descriptive et de la masse capable (la quantité de matière à utiliser). Il y a moins de pertes, ce qui est un véritable devoir, tant d’un point de vue écologique qu’économique. Et Nicolas de rebondir : « notre collection a pour objet de montrer notre savoir-faire de menuiserie en sièges. Associer Grégory, qui a une connaissance technique accrue, au projet était important. Cela a permis une vraie efficacité d’usinage. » Les trois pièces de la collection symbolisent les valeurs de la marque : solidité, exigence, générosité et confort qui découlent d’une fusion du geste de la main et de l’exploration du numérique.

Un juste équilibre entre deux expertises
Si l’héritage des savoir-faire ancestraux devait être symbolisé, il le serait sans aucun doute par le compagnonnage. Depuis le Moyen Age, les Compagnons du Devoir s’engagent à transmettre leur expertise. Contre toute attente, certains d’entre eux utilisent désormais le numérique comme outil de travail. Talentueux et déterminé, Kevin Joly débute le compagnonnage à 14 ans, en taille de pierre. Deux ans plus tard, il débute son tour de France avec une idée en tête : allier la taille de pierre à une nouvelle technologie. Son projet voit le jour lorsqu’il créé un pôle technologique au sein d’une entreprise de taille à 22 ans. Modélisation 3D, programmation de machine numérique 5 axes, numérisation 3D font partie du pôle, le tout accompagné d’une charte conventionnelle qui définit la part du travail de l’homme et celle de la machine.

En 2018, Kevin fonde sa propre entreprise, i-Craft, dans laquelle haute technologie et taille de pierre se rejoignent. I-craft reflète les assemblages et la réflexion de divers processus qui se créent dans ma tête. L’optimisation des pratiques dans un concept d’évolution contrôlé est importante pour les métiers, pour l’humanité́. Parfois mal vue, l’association de ces deux pratiques, pouvant être considérées comme contradictoires par certains, valorise le geste de la main et permet de réinventer le champ des possibles. Le numérique permet de développer des points précis dans la chaine de production.
I-Craft collabore avec de nombreux groupes, dont des multi nationaux, mais aussi avec des artisans, sur des projets de création, de réfection et de restauration. Le Studio Sherlock, incubateur du Patrimoine du Centre des Monuments Nationaux, en fait partie. Charlotte Trigance, ingénieure en charge du studio, travaille sur des méthodes innovantes dans le cadre de restauration du Patrimoine. Le numérique intervient comme outil de médiation qui permet de retranscrire la compréhension du fonctionnement des ouvrages d’une manière imagée et compréhensible par tous. Il simplifie certaines interventions et apporte des informations en grande quantité. Il est au service de notre approche et non l’inverse.


Également compagnon, Mathieu Herce travaille aujourd’hui chez XtreeE spécialisé dans l’impression 3D béton à grande échelle. Après avoir été responsable de l’Institut des Métiers de la Maçonnerie pour les Compagnons du Devoir, poste axé sur la veille technique et la formation, il intègre la plateforme dédiée au béton en 2019. En tant que maçon, j’ai voulu me rendre compte de l’impact que cette technique peut avoir sur mon métier et quelles compétences sont désormais nécessaires pour les maçons. En constante évolution, le métier inclue des techniques actuelles tout en s’adaptant à celles de l’avenir. Chez les Compagnons maçons, des groupes travaillent régulièrement sur le devenir du métier, de manière à être en mesure de préparer les compagnons de demain. Pour XtreeE, Mathieu est responsable de la production. Il travaille notamment sur du mobilier 3D mais aussi sur des logements 3D.

Notre société tente à la fois de renouer avec d’anciennes pratiques afin de cultiver un mode de vie plus juste, tout en développant des supports toujours plus innovants pour un meilleur confort de vie, le rapprochement entre ces deux savoir-faire devient alors une réflexion justifiée. Loin d’être incompatibles, l’articulation d’une recherche hybride entre tradition, innovation et technologie d’usinage numérique est une relecture d’un nouveau type, celui de sublimer le geste artisanal.

Repérée sur le salon Maison & Objet à Paris et à la Design Blok21 à Prague, la jeune marque tchèque Master & Master a le vent en poupe. Leur ligne de mobilier et d’accessoires pour la maison séduit au quotidien grâce à un design graphique et fonctionnel.
Les créateurs Ondřej Zita et Luděk Šteigl ont positionné les fondements de l’entreprise Master & Master, comme éditeur et fabricant. En ciblant une clientèle plutôt jeune, logée dans de petits espaces, désireuse de se meubler sans se ruiner, ils choisissent l’option résolument design. Leur identité et leur style se définissent dans une économie de matière et de forme, (essentiellement bois et acier), tout en collaborant avec des designers en interne et externe telle que la designeuse tchèque Lucie Koldová pour le fauteuil Cocoon et la chaise Mistra. Ni bon marché ni haut de gamme, c’est par le juste prix que la marque se distingue, dans un style accessible pour le plus grand nombre à des prix compétitifs. Jana Pouget, responsable commerciale, en autre pour la France, confirme « La phase de la crise sanitaire a été plutôt positive, avec le retour au chez-soi, le cocon que l’on chérit, et l’accélération des achats sur internet. Cependant, nous devons faire face à la hausse considérable du prix des matières premières que nous utilisons, le bois et l’acier. »


L’ensemble de la production est fabriquée en Moravie (région à l’est de la Tchéquie), un atelier de proximité qui s’avère efficace, pour mettre au point toutes les phases de conception du produit et d’en maitriser les étapes de fabrication. Les machines sont sur place pour la découpe, le ponçage ou polissage du bois et du métal, mais aussi pour des techniques précises, telles que la soudure, le thermo-laquage. Jeune et dynamique, l’entreprise s’est tournée vers la vente en ligne via le e-shop, ciblant les pays frontaliers, Allemagne, Autriche, Belgique et Pays Bas. 60% sont des produits standards vendus aux particuliers et 40% via le réseau des architectes pour des projets spécifiques. Si les salons sont porteurs au niveau commercial, l’esprit de ce design rationnel y est palpable, se prolonge au fil des collections.

Master & Master : praticité et compacité
En témoignent les solutions de mobilier et accessoires, déclinés dans de multiples formes et coloris. Leur simplicité correspond au besoin de fonctionnalité dans la maison, en particulier pour les petites surfaces. Chicken du designer Jiří Pelcl joue sur le double usage à la fois table et porte-revues, que l’on peut déplacer au gré de ses envies. Spaguetti, l’irrésistible porte-manteaux, se fait complètement oublier par sa discrète silhouette gracile. Premiers produits lancés par Master&Master, les tréteaux Diamond sont devenus best-seller de la marque ; empilables, on les adopte pour un bureau en télétravail, une table provisoire. Suivant cette idée de modularité, les structures de la table Reverse sont légères et graphiques tandis que les pieds Fix jouent avec trois finitions de plateaux en version haute ou basse.

Basique et élémentaire, le métal tubulaire se réinvente, en plusieurs structures et coloris tout en allégeant les espaces intérieurs du résidentiel et du tertiaire. Plébiscités aussi par les architectes, ces éléments structurels de la marque Master & Master offrent des variations plus flexibles sur mesure, pour les bureaux, restaurants, halls d’accueil… En témoigne la chaise haute empilable UM de Jiří Pelcl et Michal Malášek dont 360 pièces ont été livrées pour l’Académie des arts du design à Prague (UPRUM).

Au-delà d’une certaine créativité tous azimuts, la jeune création tchèque surprend par sa maturité. Tous ont la maîtrise d’un processus de fabrication, en lien avec des savoir-faire traditionnels dont regorge la République tchèque : art du verre en tête, puis travail du bois, du cuir, de la céramique, du métal. Repérage de talents découverts lors de la dernière Designblok.
Malgré la crise sanitaire, la Designblok a eu lieu à Prague en octobre 2021. Designers et marques du design tchèque étaient au rendez-vous, sous le signe du Bonheur, thématique choisie pour cette session de plus de 200 installations. Avec une singularité, celle de mêler l’univers de la mode et le design d’objets, ainsi que de grandes marques du design. Un jury international constitué a départagé les 15 finalistes en design et 15 en mode, tous issus de la mixité des écoles d’art et de design européennes.« Cette exploration à la recherche du bonheur implique le retour à une proximité vers la nature, à l’humain et à ses besoins essentiels. Le design est très important pour la renaissance d’une vie de qualité et pour la fonctionnalité des objets qui nous entourent, afin de préserver la beauté de l’environnement pour les générations futures. Le design doit être créé par des gens, pour des gens», a déclaré Jana Zielinski, directrice de la Designblok.
Mikolášková & Drobná
Premier projet de ce duo de designers, Scene collection laisse place à l’imagination et au rêve. Née dans le contexte morose de la crise sanitaire, elle s’inspire de fragments d’architectures qui se déploient en petites tables intérieures pour la maison. Un ensemble qui se compose ou se décompose comme un jeu de construction avec en toile de fond un lieu fictif… Les couleurs vives et les arches douces suscitent l’émotion auprès des spectateurs engagés un peu comme des acteurs. Le décor est complété par des vases en verre en forme de colonnes antiques (réalisés en collaboration avec la cristallerie Preciosa Lighting), des serre-livres et des bols. Ces scénographies transportent le visiteur dans une rêverie tonifiante, et cela fait vraiment du bien !
www.terezadrobna.com ; www.mikolaskova.com


Pauline Hagan
Cette jeune artiste franco-britannique s’est installée il y a sept ans à Prague, par passion pour ce pays et pour ses savoir-faire traditionnels, qu’elle a pu expérimentés chez des artisans locaux. Pauline Hagan crée des objets en céramique et des bijoux en argent. Elle a élaboré sa nouvelle collection Aube, des vases en céramique entièrement modelés à la main, pendant le confinement et présentés en octobre dernier pendant la Designblok. Les silhouettes sculpturales et ondulantes des vases révèlent et interagissent avec l’espace qu’ils occupent. Pas d’outils, ni de technique de moulage, pour ces créations, la main modèle les formes tubulaires, dans un processus très personnel et empirique. Peu de dessins préalables, elle travaille à l’instinct, à la manière d’un sculpteur, laissant le processus définir le résultat de la pièce. Ces nouveautés marquent un nouveau départ, le lancement de sa propre marque et de son site de vente en ligne.


Terezie Lexová et Štěpán Smetana
Repérés à l’exposition « Renaissance » de la Designblok, les designers confirmés, Terezie Lexová et Štěpán Smetana ont adopté le savoir-faire du cintrage en bois de placage pour la conception et la fabrication de la collection Swell. Ils ont puisé leur inspiration au cœur même du procédé qui permet de contraindre le bois sans effort, d’obtenir des galbes doux et audacieux. En associant le matériau, bois de placage de frêne, et la technique du pressage, les courbes et vagues ont défini les fondements de cette nouvelle collection composée de tables basses, bien campées sur de solides pieds en bois massif. Le duo de designers travaille ensemble sur divers projets depuis 2018, axés sur la conception de produits, le design d’espaces, l’identité graphique de marque. Expérimenter, tester, aller contre l’ennui, tels sont les enjeux de leurs recherches créatives et de repousser les limites de la matière.

Filip Krampla
Sa démarche ? Un produit éco-conçu compact 100% bois. C’est ce qui a sans doute retenu l’attention du jury pour son projet qui figurait parmi les 15 finalistes de la Designblok 21. Cette typologie brutaliste de fauteuil repose sur un principe de découpe du matériau : un dossier, une assise, et des pieds qui se prolongent en accoudoirs. Le gabarit de chaque pièce respecte la feuille rectangulaire d’une plaque de contreplaqué. Le fauteuil optimise ainsi l’utilisation du matériau et réduit les déchets à toutes les étapes de la production. Même s’il a un air de déjà vu, ce modèle est subtil et élégant tout en étant structurellement solide et stable. Pour la production en série la colle utilisée est fabriquée à partir de déchets de lignine, un composant naturel du bois.
www.krampla.cz/en/portfolio-en/


Nicolas El Kadiri
Il figurait parmi les 15 finalistes de la Designblok 21 avec son projet de diplôme de l’ECAL (Lausanne, Suisse). À partir du constat de l’essor du télétravail et du besoin de se dégourdir tout en faisant de l’exercice physique à l’extérieur, ce jeune étudiant a réinventé l’usage du mobilier urbain. Avec Jim, il propose un banc hybride dont il détourne les usages communs afin de l’intégrer dans un paysage urbain. Se rapprochant d’un équipement sportif, il est accessible à tous et de manière plus fluide. Sa typologie compacte et rationnelle est conçue pour exercer un certain nombre de mouvements grâce à deux poignées en tube d’aciers de chaque côté ainsi qu’aux niveaux des plateformes en frêne, tout en permettant différentes postures.



Inspirée des dîners aristocratiques victoriens du XIXe siècle, l’installation « Monobloc Dinner Party » de Pierre Castignola pose question. Scénographie ironique en clin d’œil à une époque révolue ou réflexion sur un banal fauteuil en plastique ? Derniers jours pour la découvrir à la galerie Atelier Ecru à Gand (Belgique).
A la fois artiste et designer, Pierre Castignola n’en n’est pas à sa première expérimentation. Il poursuit ses recherches autour de ce fauteuil emblématique, depuis ses études à la Design Academy de Eindhoven, dont il est diplômé Cum Laude en 2018. Pour cette installation « Monobloc Dinner Party », créée à la galerie Atelier Ecru, il compose, assemble, des typologies du mobilier néobaroque, lustres, chaises et tables, étagères, tabourets avec un matériau unique, le plastique récupéré des fauteuils en plastique d’extérieur.


Dans un joyeux démantèlement de formes, il joue avec les formes archétypales des objets, dans un contraste saisissant, audacieux, entre l’approche brute et intuitive de la série Copytopia enrichie de nouvelles pièces, et les codes de la bonne société. Remettre en question la hiérarchie des matériaux et valoriser ce matériau pauvre, en plastique de récup, c’est aussi en filigramme le propos de son travail. Dans le prolongement de l’orientation conceptuelle, il s’interroge également sur les bénéfices du brevet dans le cadre du système de la propriété intellectuelle en utilisant l’un des objets les plus reconnaissables, le fauteuil en plastique. (Pour en savoir plus, lire son portrait dans Intramuros n° 207).

« Monobloc Dinner Party, » une installation de Pierre Castignola, jusqu’au 27 février, à l’Atelier Ecru Gallery, à Gand.
Plus d’informations sur www.weareatelierecru.com et www.pierrecastignola.com
Pour cette 2e édition du concours Ecole Camondo-Intramuros, les partenaires Adagio, Serge Ferrari et Lafuma ont respectivement sélectionné les lauréats Thomas Delagarde, Léna Micheli et Clémentine Doumenc. En attendant de découvrir les parcours de ces trois jeunes créateurs dans le prochain numéro d’Intramuros, la rédaction fait le point sur chaque «duo». Retour de Bergamote Dubois Mathieu, Brand & PR Manager, et de Constance Kocher, chef de marché mobilier chez Serge Ferrari.


Comment s’est passé pour vous le choix de votre lauréat parmi les différents projets de diplôme ? Comment Léna Micheli s’est-elle démarquée ?
Après avoir étudié les dossiers de diplôme de l’ensemble des étudiants, nous avons fait une première sélection des trois dossiers qui nous paraissaient pertinents et répondants aux valeurs de notre entreprise et à notre métier.
Léna s’est démarquée de par le professionnalisme de son dossier, la clarté de sa présentation et la didactique de son exposé ; son sujet faisant écho aux préoccupations de notre entreprise.
Quelle est la mission qui lui a été confiée ?
Nous avons demandé à Léna de développer le concept qu’elle avait travaillé pour son mémoire de diplôme en l’adaptant à nos process industriels. Ainsi, Léna mène une réflexion globale en terme d’upcycling.
L’objectif de cette approche vise à créer un produit nouveau à partir des déchets et rebuts engendrés par nos processus de production. À terme, cette logique pourrait être intégrée de façon systématique à toute notre chaîne de fabrication, créant ainsi une nouvelle valeur pour nos matériaux de production initialement perdus.
Cette démarche fait écho à l’un de nos objectifs RSE.
Comment s’est organisé son travail ?
Sur le dernier trimestre 2021, Léna a été intégrée chez Serge Ferrari en tant que stagiaire. Depuis le 1er janvier, elle est à son compte et nous sommes liés par contrat pour ce projet. Léna dédie une journée par semaine à ce projet et vient dans nos locaux dès que le besoin s’en fait ressentir afin de pouvoir collecter des matériaux pour le prototypage, échanger avec les différents services sur des problématiques de faisabilité et de sécurité sanitaires. Nous sommes encore à l’étape étude de faisabilité.
Globalement que retirez-vous de cette collaboration ? Est-ce ce que vous attendiez ?
Nous sommes ravies de pouvoir accompagner Lena dans ce projet qui a beaucoup de sens pour Serge Ferrari. Léna apporte de nouvelles perspectives sur nos problématique et un regard neuf sur le sujet de l’upcycling.





ZⓈONAMACO, plaque tournante de l’art en Amérique Latine, vient de fermer ses portes. Du 9 au 13 février, cet événement qui fait dorénavant partie des incontournables sur la scène mondiale, revenait en force pour sa 18e édition. En reprenant son format quadripartite mêlant antiquités, art contemporain, art moderne, design et photographie, de tous les continents.
Au Centro Citibanamex de la ville de Mexico, ZⓈONAMACO a repris ses quartiers, après plus d’un an d’absence dû à la pandémie. Accueillant plus de 200 galeries et exposants de plus de 25 pays du globe, la foire au logo stylisé de tête de mort, née en 2002, propose aux amateurs, musées, conservateurs, architectes, collectionneurs nationaux et internationaux, le meilleur de l’art contemporain, moderne, comme du design, de la photographie et des antiquités. Pour cette dernière édition, elle a renoué donc avec une formule large et internationale qui avait fait ses preuves avant la crise, abandonnant ainsi la « Zona Maco art Week » qui exhortait, entre le 27 avril et le 2 mai 2021, les galeries locales à proposer des expositions singulières ou en collaboration, au cœur de la gigantesque mégalopole.

ZⓈONAMACO : Quatre pour une
Sa spécificité ? Proposer quatre foires en une, à savoir « Zona Maco Arte Contemporaneo », « Zona Maco Disěno », « Zona Maco Salon » et « Zona Maco Foto » -, couplées à des évènements satellites riches, comme son programme de « Conversations » invitant à débattre sur des enjeux d’actualité et la mise en place d’activités parallèles dans nombre d’institutions et galeries de la cité.
Plus important d’entre tous, le secteur général de « Zona Maco Arte Contemporaneo » a abritécette année environ 70 galeries internationales de premier plan proposant des pièces utilisant tous les médiums, aux signatures mondiales. Parmi ces enseignes, l’italienne Continua possédant deux adresses en France, mais aussi Gagosian Gallery, l’américaine aux deux galeries franciliennes, qu’on ne présente plus. Fidèle d‘entre les fidèles, la galerie Mark Hachem, spécialisée dans la scène artistique moderne du monde arabe et dans l’art cinétique est, cette année, la seule frenchy à faire partie de la section générale. En effet, celles de premier plan, comme la Galerie Lelong, présente en 2019, laquelle fut rejointe, en 2020, par Perrotin Gallery, Almine Rech, Galerie italienne, Galerie Opéra, semblent avoir, pour l’heure, déserté le territoire mexicain.

Nouvelle section née de la fusion de celles « Nuevas Propuestas » et « Foro », « Zona Maco Ejes » accueille environ trente galeries jeunes ou confirmées particulièrement sensibles aux enjeux actuels. En son sein, la franco-péruvienne Younique, connue pour défendre, entre autres, la scène sud-américaine, est revenue pour la seconde fois. Nouvelle exposante, la toute jeune 193 Gallery, dédiée aux scènes contemporaines multiculturelles (Asie du Sud Est, Afrique, Caraïbes, Amérique du Sud, Europe, Océanie), à Paris, y a défendu ses artistes. Cette année encore, sur le stand de galeries hispaniques – dont beaucoup d’Amérique du Sud –, la section intitulée « Zona Maco Sur » met en avant des dialogues entre deux plasticiens, où « l’art, la nature et l’imagination se rencontrent ». Forte d’environ seize enseignes parmi lesquelles Diptych Fine Arts ou encore la prestigieuse Marlborough Gallery, « Arte moderno » célèbre, quant à elle, l’art de la première moitié du XXe siècle.


La French Touch du Design célébrée à Mexico
De son côté, les vingt-cinq galeries de « Zona Maco Disěno », salon actif depuis 2011 et organisé cette année par la commissaire, artiste et designeuse industrielle, Cecilia León de la Barra, proposent des meubles, des bijoux, du textile, des objets décoratifs, mais aussi des éditions limitées et des pièces historiques. Pour sa première participation, le Mobilier national, symbole de l’excellence française depuis le XVIIe siècle, chargé de la conservation et de la restauration des collections nationales, présente « Sur un nuage de Pixels », une installation composée d’un tapis, d’un canapé, de deux fauteuils et d’une table, réalisée par l’artiste français pionnier de l’art virtuel et numérique Miguel Chevalier, et le Studio de design franco-japonais A+A Cooren (Aki et Arnaud Cooren). Une œuvre très métaphorique évoquant « l’explosion quantitative des données numériques obligeant à trouver de nouvelles façons de stocker les données, de voir et d’analyser le monde », et associant donc les nouvelles technologies aux formes épurées du design minimaliste.

Fabriqué par la manufacture de la Savonnerie, le tapis représente un alphabet épuré et graphique de motifs de pixels noirs, gris et blancs. Le canapé et les deux fauteuils ont été réalisés par l’Atelier de Recherche et de Création (ARC), tapissés par l’atelier de décoration en tapisserie, et recouverts d’une housse en tissu de coton Dedar, imprimé par la société Prelle. Quant à la table basse fabriquée en polyméthacrylate de méthyle (PMAA) par la société Dacryl, en association avec l’ARC, elle est en forme de loupe et teintée et polie.
Photographies et antiquités pour une offre complète
Enfin, les dix galeries latinoaméricaines du « Zona Maco Salon », foire née en 2014 et spécialisée dans l’art avant 1960, comme la quinzaine de « Zona Maco Foto », parmi laquelle les parisiennes Lou & Lou Gallery et Gregory Leroy Photographie, sont venues compléter une offre résolument complète et diversifiée de l’art version 2022. Malgré un contexte mondial encore fébrile par les incertitudes sanitaires et une scène européenne chamboulée par l’arrivée, à l’automne prochain, du mastodonte suisse Art Basel, en pays de Fiac, celle qu’on surnomme, à dessein, l’« Art Basel hispanique » saura, on l’espère, revigorer le marché en ce début d’année. Et attirer à nouveau les visiteurs par la qualité de ses exposants, la pluralité de ses propositions, comme la mise en avant d’une scène locale, riche, bien qu’encore trop confidentielle à l’échelle mondiale.
ZⓈONAMACO, Centro Citibanamex, Av. del Conscripto 311, Lomas de Sotelo, Hipódromo de las Américas, Miguel Hidalgo, 11200, México, Mexique.
www.zsonamaco.com Du 9 au 13 février 2022.

Si le virtuel évacue pas mal de tracas du quotidien, il a aussi tendance à effacer certaines connaissances que les générations précédentes à l’ère industrielle avaient acquises. « On n’a plus d’emprise sur le monde matériel, depuis l’avènement du jetable, racheter coûte finalement moins cher que d’apprendre à réparer », nous explique David Enon. Dans son livre, il nous invite à appréhender la matière pour mieux la comprendre et donc l’utiliser à meilleur escient.
Designer indépendant et enseignant à l’Ecole supérieure d’art et de design TALM à Angers, David Enon démontre que nos connaissances sur notre environnement sont assez pauvres. Et c’est par le biais de 11 cas pratiques très didactiques que le lecteur peut envisager le monde qui l’entoure. Du cylindre réalisé à l’aide d’une feuille A4 et d’un morceau de ruban adhésif qui peut supporter plus de 400 fois son poids à l’emploi du sens de la matière ou encore à l’importance de la lecture des notices de montage et des modes d’emploi, l’auteur nous fournit des clefs pour poser un autre regard sur les matériaux pour se les réapproprier.
Son propos met en avant certaines aberrations, évidentes une fois expliquées : « L’aggloméré comme le MDF a été imaginé pour recycler les copeaux de bois jusque-là mis au rebus. Aujourd’hui, on ne les recycle plus puisque l’on produit directement du MDF au vu de son succès. » Ce matériau aurait donc perdu son sens initial. Cet ouvrage intelligent et pragmatique est à partager et à lire sans modération.

Plus d’informations sur le site de Premier Parallèle.
Plus d’informations sur le site de Premier Parallèle.

Design Miami/ vient annoncer le lancement de sa toute première édition parisienne en octobre prochain, pour coïncider avec le lancement de la foire sœur Art Basel au Grand Palais. En outre, Design Miami/ a annoncé la nomination de Maria Cristina Didero, conservatrice, consultante et auteure de design, à la tête du commissariat de l’événement.
Ce vendredi 28 janvier, Jennifer Roberts, PDG de Design Miami/, a annoncé : « La décision de présenter un événement à Paris en octobre prochain est la prochaine étape naturelle de l’évolution de Design Miami. » Pour l’organisation, la ville s’inscrit parfaitement dans l’engagement de Design Miami/ à présenter le meilleur du design de collection pour des pièces tant historiques que contemporaines.
Elle souligne le rôle de la capitale sur le marché, par son rôle dans le domaine des arts décoratifs, mais aussi par la présence de galeristes spécialisés dans le design. Les exposants français fondateurs et de longue date, dont la Galerie Patrick Seguin, Laffanour – Galerie Downtown, la Galerie kreo, Maria Wettergren, Jousse Enterprise et la Galerie Jacques Lacoste, parmi beaucoup d’autres, ont en effet constitué la base du programme renommé de la foire au fil des ans, et pour beaucoup depuis sa création en 2005. Depuis lors, Design Miami/ s’est transformé en une plateforme multidimensionnelle, opérant à l’intersection du design, de l’art, de l’innovation et de la technologie, à travers les mondes réels et virtuels.
Maria Cristina Didero, commissaire de l’événement
Jennifer Roberts a également annoncé l’arrivée de Maria Cristina Didero au commissariat de l’événement parisien : « Maria Cristina jouit d’une réputation exceptionnelle parmi ses pairs et, en tant que collaboratrice de longue date de Design Miami/, nous apprécions déjà profondément sa vision créative. Nous sommes impatients de voir comment ses idées uniques vont façonner nos événements à Bâle et à Miami, et maintenant à Paris ».
Conservatrice, consultante et auteure de design indépendante, basée à Milan, Maria Cristina Didero a été commissaire de nombreuses expositions pour des institutions, des galeries et des marques du monde entier, notamment au National Building Museum de Washington DC, au Design Museum Holon, en Israël, et au Museum of Applied Arts de Dresde… Elle a été commissaire d’expositions pour des foires internationales telles que la semaine du design de Milan, Design Miami/, The Armory Show à New York, miart à Milan, Maison&Objet à Paris et Experimenta Design à Lisbonne.
En tant que consultante, elle a travaillé avec des marques internationales telles que Vitra, Fritz Hansen, Lexus, Fendi, Louis Vuitton, Valextra et Diesel, entre autres. Elle a mené également des projets avec des designers internationaux de renom tels que Campana Brothers, Philippe Malouin, Michael Young, Bethan Laura Wood, Richard Hutten, Snarkitecture…
Ànoter, elle prépare actuellement un projet pour le MK&G de Hambourg, intitulé Ask Me if I Believe in the Future (ouverture le 1er juillet 2022) avec Objects of Common Interest, Erez Nevi Pana, Zaven, Carolien Niebling, ainsi qu’une série d’autres collaborations en cours : une exposition intitulée VELENI (Poisons) avec Lanzavecchia + Wai à l’ICA de Milan, et un projet de Mathieu Lehanneur pour la prochaine MDW22.
« L’âge d’or »
Pour Design Miami / à Paris, Maria Cristina Didero inscrit sa programmation dans une approche multidisciplinaire, sous le thème de « L’âge d’or ».« L’âge d’or est une idée partagée par différentes cultures à travers le temps et l’espace. Qu’il soit projeté sur un passé idéalisé ou sur un futur utopique, l’Âge d’or envisage un monde en paix, dans lequel les progrès des arts et de la technologie précipitent une facilité, une coopération, un plaisir et une beauté sans précédent ; une époque où chaque créature vivante sur Terre coexiste en harmonie ».
La première foire sous la direction de Didero sera Design Miami/ Basel, qui se tiendra du 14 au 19 juin à Bâle, en Suisse ; elle sera également présentée simultanément en ligne sur designmiami.com.
D’autres détails sur les événements de Design Miami en 2022 seront annoncés dans les mois à venir.

À l’ère du « monde d’après » et de l’envie de changement perpétuel des intérieurs depuis la crise, Christian Lacroix Maison signe « Utopia », le dernier volet d’une trilogie. Sous la direction de Sacha Walckhoff, directeur artistique depuis 2010, la collection joue à la fois sur les couleurs, les motifs et l’aspect de profondeur. En parallèle, la maison sort également « Fête vos jeux », une collection toute en porcelaine en partenariat avec Vista Alegre.
« On a beaucoup entendu parler du monde d’après mais on ne savait finalement pas trop à quoi ça correspondait ». Le point de départ de la collection est là. Après « l’Odyssée » et « Atlantis », « Utopia » vient fermer le livre de trois chapitres animés par de ces envies de liberté et de créativité ressenties depuis bientôt deux ans. Sacha Walckhoff confie s’être largement inspiré de la minéralogie pour ces créations et particulièrement du musée de minéralogie de Paris : « C’est un lieu vraiment fascinant que je n’aurais jamais imaginé être aussi riche. Nous sommes restés des heures dans ces salles à observer tous les détails des minéraux exposés. »
Christian Lacroix Maison : l’art de mélanger les matières et les savoirs-faire
Paravents, broderies sur coussins et meubles, tapis… « Utopia » est une collection hautes en couleur, en savoir-faire et en matières. En témoigne « Aglae Bloom », un motif entre fleurs et coraux qui se décline sur velours, papier peint ou satin de coton. Un décor qui a été dessiné spécifiquement à l’occasion d’une collaboration avec Schmidt. Contemporain et léger, il a été pensé de manière à pouvoir se décliner et s’adapter à tous les intérieurs et chaque espace de la maison. Cette dominance fleurie est par ailleurs retrouvée dans les motifs « Feather Park », « Darius Green » ou encore « Atlantis ».


Pour cette collection Sacha Walckhoff a accordé une importance particulière à l’aspect de profondeur et surtout au détail. « Si vous prenez le motif Persian Night qui représente le cosmos, si l’on ne s’approche pas suffisamment on ne se rend pas forcément compte qu’il y a des notes nacrées. Celles-ci ne se dévoilent que si l’on prend le temps de regarder attentivement ». De la même manière « It’s Paradise » qui représente un paysage coloré et féérique, se décline à la demande du client, qui peut ainsi jouer avec les motifs « J’aime l’idée que les gens puissent jouer avec nos motifs et les personnaliser. Il y a une infinité de possibilités ».

Les motifs pensés pour la collection peuvent être déclinés sur paravents, tapis, fauteuils, brodés sur coussins et même sur couverture (une première pour la maison). Une diversité de possibilités et de mélange de techniques qui traduisent ainsi la qualité et la technique de la maison Christian Lacroix.
Fête vos jeux, et tout ira mieux
Hormis cette collection spécifique à la décoration de la maison, Christian Lacroix Maison propose de compléter son intérieur à travers la sortie de trois jeux tout en porcelaine (dés, domino, memory) réalisés en collaboration avec la manufacture portugaise Vista Alegre. Des réalisations qui se veulent esthétiques mais surtout ludiques, de quoi ravir petits et grands. À manier certes avec précaution, mais sans modération !



Après son exposition inaugurale, en septembre dernier, à sa seconde adresse, avenue Matignon, « Perrotin second marché » explore les relations entre l’art contemporain et le design avec des pièces de designers historiques, mises en regard d’œuvres des avant-gardes et du Pop art.
Sur les trois étages de l’immeuble, dans une scénographie très élégante, aux points de vue démultipliés, de Cécile Degos, réputée pour ses mises en scène en musée, « Perrotin Second marché » crée des « affinités électives » entre des « Totems » d’Ettore Sottsass, des sculptures animalières de François-Xavier Lalanne, deux meubles de Jean Royère et des toiles, gouaches, dessins de Matisse, Dali, Magritte, Giacometti, le Douanier Rousseau mais aussi d’Andy Warhol, Alain Jacquet, ainsi qu’un mobile de Calder. Au rez-de-chaussée, celles de Sottsass et des artistes Pop évoquent leur amour commun du quotidien et des coloris éclatants.

Dans une niche aux tons acidulés, les formes épurées et arrondies du totem « 5A » dialoguent paradoxalement avec « Usuyuki », toile de Jaspers John aux lignes géométriques, tandis que la pièce en verre et laiton « Maia Bowl » du chef de file du groupe Memphis et l’« étude pour nature morte avec jarre bleue et cigarette » de Tom Wesselmann nourrissent un même amour du bleu et des objets du quotidien. Ainsi l’expliquait Sottsass : « Ce qui m’a passionné, c’est que les artistes [Pop] prenaient pour thèmes les sujets du quotidien, la vie de tous les jours. La banalité était leur univers. À la place des madones, des christs, ils s’intéressaient à une coupe de fruits, à une boîte de soupe, à une voiture. Leur écriture était le langage de la rue. »
Les animaux, la nature et les hommes
Le second étage qui ressemble à une basse-cour très chic, parle d’amitié, d’inimitié et d’animaux. Là deux oies, un brochet, un « mouton transhumant » et un pacifique bélier en bronze conversent en silence, surveillés de près, sur les murs, par l’image en atelier du surréaliste Dali, très ami dans la vie avec le couple Lalanne, mais aussi par la délicate colombe semblant s’échapper d’un dessin de Magritte. Contre point à cette basse-cour idéale d’un autre monde, les gouaches et crayon aux lignes âpres et écorchées d’Alberto Giacometti, figure majeure de la sculpture, que n’appréciaient pas du tout les Lalanne, s’opposent à la rondeur de leur carpe en résine et feuille d’or.

Enfin, au troisième, dans une ambiance paisible où le naturalisme raffiné du « Cosy corner » de Royère en marqueterie de paille renvoie à la forêt luxuriante du « Nu au bain » du Douanier Rousseau, l’on apprend que le grand décorateur français réalisait également ses meubles en fonction de leurs ombres portées sur le sol ou les murs, comme Alexander Calder le faisait avec ses mobiles. Art & design, une affaire d’influences mutuelles ? A travers des pièces aux signatures prestigieuses, en « consignement », c’est-à-dire prêtées à la galerie, mais aussi achetées par Emmanuel Perrotin et ses associés Tom-David Bastok et Dylan Lessel, l’exposition « Tout n’est qu’influence » interroge la frontière ténue entre ces deux disciplines, par leurs regards communs sur les sujets, matières, couleurs et effets de lumière. Et remet quelque peu en question leur sacrosainte hiérarchie.

« Tout n’est qu’influence », exposition chez Perrotin Second Marché jusqu’au 19 mars 2022 (www.perrotin.com) au 8, avenue Matignon, Paris 8e.

D’une lointaine passion pour l’astronomie, Florent le Scornet en a fait son activité principale. Il a fondé Cassiom, après avoir quitté une carrière beaucoup plus terre à terre chez Sony Electronics. Aujourd’hui, il propose des objets en lien avec le cosmos tous plus étonnants les uns des autres.
C’est au cours d’un voyage sur un porte conteneur baptisé le Cassiopeia, entre Fos sur mer et Dubaï que le déclic se fait. « Du Cassiopeia à la constellation de Cassiopé, le chemin vers Cassiom était tout tracé ! Cette attirance que j’ai pour les étoiles depuis l’enfance a ressurgit et j’ai commencé à faire des prototypes fonctionnels, mais le résultat esthétique n’était pas au rendez-vous ». Le projet de Florent le Scornet soutient un propos scientifique et les premiers croquis sont tout de même validés par l’Association Française d’Astronomie. Florent tend à partager cet amour pour les planètes à un public plus large, parfois néophyte, mais leur concrétisation sous forme d’objet n’est pas des plus simples. L’intervention d’un designer devient alors essentielle. Et c’est après plusieurs entretiens avec différents designers que la rencontre se fait. Ludovic Roth entre en scène et son appétence évidente pour l’astronomie séduit Florent. « J’ai tout de suite perçu son attirance pour la beauté du cosmos, ce qui est essentiel ! Il m’a présenté un book de formalisation du prototype de la lampe Lux Tempora ainsi que d’autres objets que je souhaitais développer et cette maquette correspondait à mes attentes ».

Le concept de cette lampe est la représentation scientifique simplifiée de notre système solaire et la vitesse de la lumière. Huit disques encastrés sur une base linéaire symbolisent les planètes. La base électrifiée matérialise la vitesse de la lumière qui évolue à une allure exacte. Cassiom propose aussi une version sans astre.
Design céleste
En dehors des globes ou des représentations astrologiques, peu d’objets décoratifs matérialisent le ciel. A la fois esthétique et pédagogique, les collections de Cassiom offrent une approche didactique quasi mystérieuse quand elle n’est pas expliquée. Reproduire les distances stellaires sur des objets était un des objectifs de Florent le Scornet. Je suis parti des étoiles composant les constellations du zodiaque pour la série Constellation. Comme chacun connait son signe astrologique, le personnifier en volume, que ce soit en porcelaine de Limoges avec Data Sculpture, en bois peint avec Data Structure ou encore en résine et poudre de charbon avec Data Constellation (by Ludovic Roth) permet une nouvelle façon d’appréhender la disposition des planètes vue de son salon.


Cassiom et l’art
Florent le Scornet et Ludovic Roth ont mis un point d’honneur à sélectionner des matériaux nobles pour une production made in France. Porcelaine, marbre et bois sont travaillés sur le territoire. La lune du sculpteur Erol a également été réalisée grâce à des données altimétriques fournies par la NASA. Proposé en résine ou en bronze, en édition limitée et numérotée, ce satellite de la Terre est hyperréaliste. C’est avec ce type d’objet exceptionnel que le fondateur de Cassiom développe son activité d’éditeur d’art avec des artistes. Eta Carinea, une étoile géante (1000 fois la taille de notre soleil) a été réinterprétée par l’artiste Sébastien Crêteur, inventeur du Monyalos, une structure de superposition de lamelles en verre et de peinture.


Non seulement ces réalisations donnent plus de sens à l’astronomie pour un public non avisé, mais elles sont aussi très bien accueillies par des astrophysiciens qui saluent l’art appliqué à la matière qu’ils étudient professionnellement.